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  • 03/06/2025
Transcription
00:00Bonjour tout le monde, je suis Jean-Hubert Gaillot des éditions Tristram.
00:06Comme tous les ans chez Tristram, la rentrée d'automne est réduite à l'essentiel.
00:13Deux livres cette année, un roman français et un roman étranger, qui tous deux paraîtront le 21 août.
00:21Je commence peut-être par le roman français de Denis Infante.
00:25Denis Infante, il y a 18 mois, était encore un complète inconnu.
00:32Son nom vous est sans doute devenu familier suite au succès à la fois inattendu et remarquable de son premier roman,
00:41qui s'appelle « Le Rousse ou les beaux habitants de l'univers », qui était paru en janvier 2024,
00:47et qui, grâce à l'engouement des libraires, mais également à un soutien massif de la presse,
00:53et notamment à un passage très réussi à la grande librairie, a connu une carrière assez étourdissante,
00:59qui s'est déjà vendue à plus de 20 000 exemplaires.
01:02Et j'en profite pour signaler que Rousse, également au mois d'août, reparaîtra en poche chez nos amis de la collection Point.
01:12Alors, comme toujours, évidemment, lorsqu'un premier roman est autant remarqué,
01:17il y a à la fois une attente et une interrogation sur ce que sera le deuxième livre.
01:24Nous avons nous-mêmes été les premiers surpris, Sylvie Martigny et moi, en recevant son second roman,
01:31qui est apparemment radicalement différent du premier.
01:36Un point commun, c'est que c'est à nouveau un roman court, un roman court, mais qui a un titre très long,
01:41Ce que nous sommes à la fin des Enfants sauvages.
01:46C'est un livre très différent, puisque cette fois-ci, évidemment, il n'y a pas d'animaux.
01:54C'est une histoire d'adolescents qui se déroule aujourd'hui dans une ville balnéaire sur la côte atlantique,
02:02et qui met en scène un groupe d'adolescents.
02:06Le principal est un jeune garçon qui s'appelle Arthur,
02:11qui convoite une très très jolie fille qui l'aperçoit de temps en temps en ville,
02:19qui s'appelle Galatée.
02:21Malheureusement, une fille tout à fait inaccessible,
02:25pas simplement à raison de sa très grande beauté,
02:27mais parce qu'elle fait partie d'une bande de garçons et de filles,
02:31principalement de garçons qui viennent des beaux quartiers, des quartiers chics de la ville.
02:36Donc, impossible d'entrer en contact avec elle,
02:38jusqu'au jour où il apprend qu'elle participe à un cours de théâtre.
02:42Donc, il s'inscrit à ce cours, ce qui est contre tous ses principes.
02:46Mais c'est l'occasion de l'approcher.
02:49Je ne vais évidemment pas vous raconter le livre,
02:53si ce n'est pour dire qu'il y a de nombreuses scènes d'une très grande intensité émotionnelle
02:57et d'une très grande drôlerie dans le cadre de ce cours de théâtre,
03:04où naturellement, on répète des scènes de Roméo et Juliette,
03:07ce qui va faire les affaires d'Arthur.
03:09Et comme ça, chemin faisant,
03:11le contact va bel et bien s'établir avec cette fameuse Galatée,
03:15mais qui reste extrêmement distante.
03:17Et jusqu'au moment où Arthur et son meilleur ami
03:20découvrent que cette jeune fille, cette adolescente,
03:25endure un véritable calvaire,
03:27puisqu'elle est l'objet d'un chantage absolument sordide
03:30de la part de l'un des garçons de cette cité haute.
03:34Et évidemment, Arthur et quelques-uns de ses amis
03:38vont entreprendre de la sortir de ce guépier.
03:42Et ça sera tout l'enjeu narratif du livre.
03:44Il y a tout de même, une fois qu'on a dit tout cela,
03:49une analogie avec Rousse,
03:54et on finit par complètement reconnaître l'auteur,
03:59car c'est une écriture apparemment très simple,
04:03je dirais faussement simple,
04:04parce qu'elle est rhythmiquement incroyablement élaborée,
04:06avec un langage très parlé,
04:08et qui a un langage extrêmement savoureux,
04:13très expressif, constamment des trouvailles de langages
04:16qu'on a envie de réemployer soi-même
04:18une fois qu'on a terminé de lire le livre.
04:23Et tout cela produit, au-delà de cette histoire
04:26qui est extrêmement prenante,
04:30et au-delà des rapports humains
04:33entre les jeunes, mais entre les adultes,
04:35enfin, tout un ensemble de personnages,
04:38il y a une très grande force émotionnelle
04:41qui est constante du début à la fin du livre.
04:45Et on retrouve cette espèce de fraîcheur,
04:49de confiance dans la langue,
04:50très rare,
04:52qui avait frappé les lecteurs de Rousse,
04:54et qui, je crois,
04:55frappera les lecteurs de ce nouveau roman.
04:58Et moi, ce que j'en retiens peut-être le plus,
05:01c'est un alliage entre l'idéalisme adolescent
05:06et une forme de réalisme social
05:08que je n'avais pas vu dans la littérature française
05:11depuis très très longtemps.
05:13Quelque chose qu'on trouve peut-être plus facilement
05:15dans certains romans américains.
05:19On peut penser à Twain,
05:20on peut penser à Salinger,
05:22on pourrait citer d'autres auteurs.
05:24C'est une écriture
05:26d'une très très très grande énergie
05:28et qui, voilà,
05:32donc je pense que ça vous ravira.
05:36Voilà pour le livre de Denis Infante.
05:38J'enchaîne avec le roman étranger
05:40de Nina Allen.
05:42Alors Nina Allen,
05:43c'est également un nom
05:43qui vous est devenu familier.
05:45Ça fait une dizaine
05:47ou peut-être même une douzaine d'années
05:48que nous la publions chez Trisram.
05:51Nous l'avions découverte en 2012
05:52avec un recueil de nouvelles
05:54qui s'appelait Complications.
05:56Depuis, son audience a considérablement
05:58augmenté auprès des lecteurs français,
06:01auprès de la critique également.
06:03Vous vous souvenez probablement,
06:05par exemple,
06:05de son roman La Fracture
06:06qui avait paru en 2019,
06:09qui avait été un beau succès en grand format
06:11et un très très grand succès
06:14en poche chez nos amis de 2018
06:16puisque je crois que La Fracture
06:18aujourd'hui a dépassé
06:19les 60 000 exemplaires.
06:21Je fais le lien avec La Fracture
06:22pas uniquement pour parler
06:24de chiffres de vente
06:25mais parce que ce nouveau roman
06:27Les bons voisins
06:28est probablement ce que Nina Allen
06:31a écrit de plus proche de La Fracture,
06:33c'est-à-dire un roman
06:34qui a une trame de romans policiers
06:38et presque de romans noirs
06:39qui est inhabituel chez elle.
06:42C'est probablement aussi d'ailleurs
06:44son roman le plus accessible.
06:47Je dis juste deux ou trois mots
06:49sur le début du livre.
06:52Ça se déroule sur l'île de Butte
06:55qui est une île écossaise
06:57au large de Glasgow,
07:00île sur laquelle s'est produit
07:03un drame, une tragédie
07:0520 ans auparavant
07:06puisqu'on a retrouvé
07:09une famille abattue
07:12dans une maison
07:14chez des particuliers
07:15où plus précisément
07:16la maman, Suzanne, était morte,
07:20la sœur aînée, une adolescente,
07:21Shirley, était morte
07:22et ainsi que le petit frère
07:24très très jeune.
07:25Immédiatement, la presse,
07:27les enquêteurs
07:27et l'opinion publique
07:28à Abiot
07:30soupçonne le père
07:32John Craigie
07:33d'être l'auteur
07:33de ce family-ci
07:34d'un homme ténébreux,
07:36étrange
07:36et un peu inquiétant
07:38qui d'ailleurs
07:38meurt le jour même
07:40suicide, accident,
07:42on ne le sait pas exactement.
07:45L'héroïne,
07:46la narratrice
07:47des bons voisins
07:48s'appelle Catherine.
07:50Elle a quitté l'île
07:51après avoir terminé
07:53le lycée.
07:54Elle est devenue photographe.
07:57Elle n'a pas remis les pieds
07:58sur cette île à laquelle était attachée
07:59autant de très très mauvais souvenirs
08:01sauf que dans le cadre
08:02de son activité de photographe,
08:04elle développe un travail,
08:05elle fait une série
08:06sur des maisons
08:07dans lesquelles ont eu lieu
08:08des crimes fameux
08:10et parfois non résolus.
08:14Et dans le cadre
08:16de ce travail photographique,
08:18elle décide malgré tout
08:20de revenir sur l'île
08:21pour évidemment photographier
08:22cette maison
08:23qu'elle a très bien connue
08:24puisqu'elle y a passé
08:24beaucoup de temps
08:25avec sa copine Shirley.
08:27Lorsqu'elle arrive
08:28dans cette maison,
08:29la maison évidemment
08:30est habitée depuis.
08:31Elle vient d'être rachetée
08:32par une autre jeune femme,
08:36Alice,
08:37qui était analyste financière
08:38à Londres
08:39et qui pour des tas
08:39de raisons personnelles
08:40a voulu quitter cette vie,
08:42fuir son couple
08:42et fuir l'anxiété
08:43de la grande ville.
08:45Les deux jeunes femmes
08:47sympathisent
08:48et décident
08:50de reprendre l'enquête
08:51par leurs propres moyens
08:52car c'est tout de même
08:53une affaire
08:54dans laquelle il y avait
08:55un très très grand nombre
08:56de zones d'ombre
08:57qu'elles entreprennent
08:58d'élucider
08:59et qu'elles vont
09:00élucider.
09:02Je n'aime pas beaucoup
09:03employer le mot
09:03de page-turner,
09:04etc.
09:05Mais dans le cas
09:06des bons voisins,
09:07je mets au défi
09:08les lecteurs
09:08qui ouvrent le livre
09:09de ne pas cavaler
09:11pour aller jusqu'au bout
09:13de la lecture.
09:15C'est aussi un livre
09:16donc très attendu
09:18parce qu'aujourd'hui
09:19Nina Allen a des lecteurs.
09:20C'est également
09:21une autrice
09:22dont les trois
09:23ou peut-être même
09:24quatre derniers livres
09:24ont très régulièrement
09:26figuré dans les sélections
09:28des prix Médicis
09:29et féminins étrangers
09:30et c'est donc naturellement
09:31la raison pour laquelle
09:32compte tenu
09:33de tous ces enjeux
09:34nous le publions
09:35pour la rentrée
09:37de septembre.
09:39Voilà.
09:39Merci pour votre attention.
09:40Applaudissements
09:41Sous-titrage Société Radio-Canada

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