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  • 02/06/2025
Lundi 2 juin 2025, retrouvez Erwan Lirin (Président & associé, FBM&A;) dans SOMMET DES LEADERS DE LA FINANCE, une émission présentée par Mathieu Meffre.

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Transcription
00:00C'est la suite de ces entretiens exclusifs en one to one pour la quinzième édition du
00:10Sommet des leaders de la finance. J'ai le plaisir, l'honneur d'accueillir Erwan Lien. Bonjour.
00:14Bonjour Mathieu, merci de vous recevoir. Très bien. Vous êtes président et associé au sein de
00:18BM&A, structure de conseil bien connue de la place, 45 ans d'existence, 350 collabs dans toute la
00:24France, une expertise emblématique autour de la finance, transaction service, EVAL, PERF,
00:29you name it, on y reviendra évidemment. Merci d'être avec nous aujourd'hui en tant que président et
00:35associé. Aujourd'hui, le sujet dont on a préparé ensemble, c'est la transpo digitale de la direction
00:42financière. Alors attendez, ce n'est pas tarte à la crème, ça fait 20 ans qu'on en parle. Au contraire,
00:46on est aujourd'hui là pour faire le point sur ce qui se passe en 2025. Et justement, une telle
00:51structure avec 350 personnes dans toute la France, les grands groupes, les PME, le tissu,
00:57vous avez une bonne vision. Ma première question Erwan, c'est de vous dire comment est-ce que
01:02aujourd'hui, les sujets de transpo digital, majeurs comme l'IA, pas mineurs mais on va dire
01:08réglementaires comme la facturation électronique qui est un sujet mais peut-être moins profond que l'IA,
01:13comment c'est abordé dans les directions financières, dans les boards, même par les
01:18directions générales. Comment ça se passe ? Alors il y a deux sujets pour aborder ce sujet. Il y a
01:23déjà des obligations réglementaires qui forcent les groupes à digitaliser certains de leurs process.
01:27Ça fait partie de la facturation électronique avec des obligations qui ont été retardées à
01:32plusieurs reprises mais qui arrivent pour septembre 2026 pour les plus gros puis en 2027 pour les PME,
01:37ETI. Donc ça, c'est une obligation. Et puis ensuite, il y a des évolutions technologiques majeures avec
01:43une vraie accélération sur les technologies d'IA couplées à un manque de ressources sur les
01:48directions financières. Toujours des difficultés à embaucher, à fidéliser des équipes qui font
01:54qu'il y a aussi une accélération dans l'équipement de ces sociétés-là. Et ça devient vraiment une
01:59priorité pour aller chercher de l'efficience et de l'efficacité opérationnelle. Merci beaucoup Erwan.
02:05Donc, on a ces transformations qui se passent. Sur l'IA, vous en parlez à l'instant, l'adoption,
02:11l'appropriation, c'est quand même le grand sujet. Parce que faire des grands projets à centaines de
02:18milliers d'euros d'advisory, et je ne parle même pas des éditeurs, si ça ne dure pas derrière, ça ne
02:22sert à rien. Alors l'usage, l'appropriation, comment ça se passe ? Parce que la transfo est tellement profonde.
02:28Alors, chez BMA, on a toujours une approche très pragmatique et très centrée sur l'exécution. Ce que
02:35je vois sur l'IA et la façon dont on s'approprie le sujet, c'est qu'il ne s'agit pas d'investir des
02:41milliers d'essants déjà. Ce qu'il faut, la richesse, c'est d'une part la connaissance des
02:45technologies et ensuite les cas d'usage. Selon nous, pour réussir un projet d'IA, il faut partir sur des
02:52cas extrêmement simples. Le plus important, c'est de se positionner au début d'une trajectoire. On est au début
02:58de l'IA. Il y a eu beaucoup de promesses faites autour de l'IA qui allaient, en deux ans, licencier
03:03toutes les fonctions finance. Je ne le vois pas aujourd'hui. Ce que je vois, c'est beaucoup de
03:08promesses, beaucoup de déceptions aussi. Dès qu'on essaie, on s'aperçoit qu'au final, c'est peut-être
03:12un peu plus complexe et ça fonctionne peut-être pas aussi facilement que ce qu'on nous avait vendu.
03:17Ça fonctionne bien, il y a un très beau potentiel, mais ça demande du temps comme pour tout. Ce qui est
03:23rassurant d'ailleurs, c'est-à-dire que tout le monde ne va pas être obligé de chercher un emploi
03:27un nouvel emploi dès demain. Mais on l'entend depuis toujours. Mais c'est une réalité et c'est
03:33un point important d'ailleurs. Ce que je constate beaucoup chez nos clients, dès qu'on met en place
03:37des nouvelles technologies d'IA, si elle n'est pas accompagnée de formation, d'une certaine patience
03:43aussi, d'intégrer le fait qu'il faut se former, que ce ne sera pas parfait, on arrive à quelque chose
03:49qui est une situation de rejet et on repousse le sujet. Donc ça, c'est important. Et nous, notre position,
03:55c'est de partir sur des cas très simples, très, très simples, chronophages pour les
04:01équipes, en production de l'information financière, en contrôle, d'avoir des premières réussites.
04:05Ce n'est pas le grand soir, mais on construit de la confiance, on s'approprie des technologies et
04:11puis on monte en gamme de la complexité et on n'investit pas non plus des mille et des cent.
04:15Ce n'est pas forcément ces premières réalisations qui vont coûter plus cher. Merci beaucoup Erwan.
04:20Alors, on parle de vos clients, mais moi, ce qui m'intéresse, c'est un petit peu de confronter
04:25votre vision, votre promesse en tant que conseil à la réalité de chez vous. Vous faites quand
04:29même plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires. Vous êtes une PME, enfin presque
04:32une ETI. Dans le conseil, taille ETI. Dans l'économie, taille PME, mais dans le conseil,
04:37taille ETI. Voilà. Comment en interne vous vous appliquez ce que vous essayez d'appliquer
04:43chez vos clients ? Alors, on l'aborde sous différents angles. Alors, depuis 2018, chez
04:50BMA, la technologie est considérée comme un sujet hautement stratégique parce qu'on est
04:55dans des métiers d'experts. On vend des heures, c'est ça, du conseil. Mais on estime
05:00que ce n'est pas suffisant et qu'il faut réussir à coupler les technologies à notre expertise.
05:06Dès 2018, on a investi massivement pour développer notre propre solution de digitalisation,
05:12de l'audit, automatisation de l'audit, industrialisation, qui est aujourd'hui portée par une start-up
05:17interne qui mobilise 20 personnes, une équipe de développement, et ainsi de suite, et qui
05:21permet d'apporter à nos clients une solution automatique de contrôle des données comptables,
05:28de détection des risques, de fraude. De red flags. Exactement. Donc ça, c'est une réalité.
05:35Qui est aujourd'hui utilisée par une cinquantaine de groupes. Ça, c'est le premier point. On s'est
05:40positionné sur le créneau Big Data, analyse de la donnée, et on y intègre des
05:44fonctionnalités d'IA de plus en plus pointues, en apprenant, comme je disais tout à l'heure, on
05:48cherche pas à tout de suite tout révolutionner. Tout comme l'IA doit apprendre, l'IA doit apprendre.
05:53Exactement. Et s'approprier les technologies, essayer, se tromper, corriger, c'est le plus important.
05:58Ensuite, il y a aussi une transformation au niveau de nos métiers. Au niveau de nos métiers, ça nécessite
06:03de faire évoluer toutes nos équipes. Il y a 350 professionnels chez BMA. Ces 350 professionnels doivent
06:08intégrer l'IA. Donc là encore, ça se fait avec le temps. On a embauché un expert en IA générative.
06:14On a créé un petit pool. On a créé notre environnement aussi, puisque la confidentialité est un vrai sujet
06:20pour nos métiers et puis plus également, d'ailleurs, pour toutes les entreprises. Et avec l'IA, on a toujours
06:24cette crainte de voir nos données partir on ne sait où, d'utiliser les technologies par sécuriser.
06:29Donc, c'est vraiment un point d'attention, un point de méfiance chez nous. Et donc, on a créé notre propre
06:33environnement d'IA. On a un chat GPT interne, sécurisé et ainsi de suite, qui permet à tout le monde
06:39d'apprendre dans un bac à sable sécurisé et encadré. Et donc ensuite, par practice, on a des
06:46professionnels qui essaient de sourcer des cas d'usage et qui le mettent en application.
06:51Une de vos practices que je connais particulièrement bien, c'est le transaction
06:54service. Donc, l'accompagnement aux transactions avec la partie évidemment chiffres.
06:58Est-ce que vous pouvez nous donner un cas d'usage côté TS, côté transaction service
07:02qui aide au quotidien à vos équipements ? Alors, l'IA, aujourd'hui sur le transaction services,
07:07l'IA ne remplace pas le boulot de nos professionnels et l'expérience de nos professionnels.
07:12Ça leur fait en revanche gagner du temps. Grâce à l'application que je
07:16vous exposais tout à l'heure, qui a été développée par BMA, on est capable d'automatiser
07:22toute la revue qualité de la donnée comptable des cibles que l'on regarde.
07:27Des travaux qui nous prenaient avant trois, quatre jours aujourd'hui pour avoir une première
07:31opinion. Est-ce que la comptabilité est de bonne qualité ? Est-ce qu'il y a des trucs
07:34bizarres ou pas ? Ça nous prend aujourd'hui un jour. Un jour, on est capable, on intègre
07:39toutes les données, on les analyse, on est capable de donner déjà des éléments d'ambiance.
07:43Il faut travailler derrière. Il y a un flagging pour voir si, en VDD ou en
07:47by-side, s'il y a un problème. Exactement.
07:49Donc ça, c'est le premier point. Ça fait gagner du temps. Et donc, ce temps
07:53gagné sur du crunching de données, on l'utilise pour de l'analyse, pour regarder
07:58les bits d'art, regarder la performance, les projections et ainsi de suite.
08:03Ça, c'est le premier point. Ensuite, on peut brancher sur la base de ces données
08:07de la BI pour aussi avoir des visuels un peu plus précis. Donc ça, c'est du côté
08:15qu'on est du côté acheteur, qu'on est du côté vendeur. Ça nous permet aussi de
08:19préparer des data rooms de grande qualité parce qu'on va scanner tous les fichiers,
08:23on va regarder toutes les données, on va les préparer pour que celui qui sera du côté
08:27acheteur de notre client puisse aussi avoir des données de qualité et c'est un élément
08:32important dans le cadre des transactions. A priori, l'IA, effectivement, elle devrait
08:36vous faire gagner du temps sur la partie vérif, mais elle devrait aussi vous permettre
08:41d'augmenter sensiblement la valeur ajoutée côté comparable marché. Tout à fait.
08:45Parce que vous n'êtes pas banquier d'affaires, mais tout de même, aujourd'hui, est-ce que pour
08:50n'importe quel dossier small cap, on a un vrai comparable fait par le TS par rapport aux
08:56150 dernières transacts ? S'il y a un est capable de se nourrir de cela et les transacts,
09:00vous en faites beaucoup, rien qu'avec les vôtres, vous faites combien de deals par an ?
09:03On en fait une cinquantaine. Vous faites 50 deals par an, ça fait 45 ans.
09:08Malheureusement, ils n'aboutissent pas tous. Pas tous, mais vous avez les comparables.
09:12Ça, ça apporte énormément de valeur également en VDD parce que ça permet de matcher l'offre
09:17et la demande, ce qui est un des problèmes aujourd'hui du transactionnel français et
09:20du marché un peu à tonne. Pas trop en small, mais en mid-to-large certainement.
09:24Oui, tout à fait. Alors, on utilise des bases de données et d'autres solutions qui existent,
09:29de l'apport en effet de l'IA et des nouvelles technologies pour alimenter un peu nos réflexions.
09:34Et donc, il y a plein de technologies qui sortent en effet, même pour donner des valorisations
09:38de vos côtés. Bon, vous connaissez des applications,
09:42soit Sense Racerings et autres, qui proposent ce type de solution et
09:46qu'on peut être amené à utiliser en effet.
09:48Qu'est-ce qu'on vous souhaite, BMA ? Je crois que vous avez ouvert un nouveau bureau à Rennes récemment.
09:52Vous avez investi dedans et vous lancez même le TS à Rennes.
09:56Donc, on voit que le tissu est bien servi.
09:58Vous avez combien de bureaux en France ?
10:00Alors, on a en France, on a cinq bureaux.
10:02On a un bureau à Londres également, qui propose des activités de services financiers.
10:10Et on réfléchit à d'autres projets à l'international.
10:13Alors, qu'est-ce qu'on vous souhaite pour cette fin d'année ? Là, on est en fin du S1.
10:16Qu'est-ce qu'on souhaite à BMA pour la fin de l'année ?
10:19Alors, d'une part, d'être toujours au top du service pour nos clients.
10:23Ça, c'est le plus important. On a des professionnels qui sont mobilisés.
10:26Et puis ensuite, dans la réussite dans tous nos projets,
10:29puisqu'on est un cabinet d'entrepreneurs.
10:31On a beaucoup de projets en tête,
10:33que ce soit du développement à l'international,
10:35du développement de nouveaux outils basés sur l'IA.
10:38Diversification de métiers ?
10:40Diversification de métiers.
10:41Alors, c'est l'axe stratégique d'intégrer les technologies qui est un enjeu majeur pour nous,
10:45avec un vrai pôle technologique qu'on a monté et qu'on développe.
10:49Donc là, en effet, si on peut nous souhaiter toute la réussite...
10:52Plus que d'avoir un cabinet d'avocats ou une banque d'affaires,
10:54c'est peut-être d'abord les outils.
10:55Exactement.
10:56OK.
10:57Parce qu'on voit qu'il y a certaines équipes d'avocats,
10:59certains temps de la banque.
11:00C'est un autre sujet.
11:01Oui, nous, on reste centré sur notre métier.
11:03Core business.
11:04Core business, la finance, l'IT, au service de la finance,
11:08il y a les technologies.
11:10Ensuite, il y a le boulot d'avocats, les fiscalistes et autres.
11:13On travaille avec des partenaires, les conseils de nos clients, ainsi de suite.
11:17Mais ça n'est pas notre métier.
11:18Des prescripteurs plus que des collaborateurs.
11:20Exactement.
11:21Merci infiniment, en tout cas, Erwan, d'avoir accepté de venir avec nous.
11:25Vous êtes président et associé de BM&A.
11:28On se retrouve rue Laborde, un de ces quatre au cœur de Paris.
11:32On souhaite beaucoup de succès pour la suite.
11:34Merci d'être avec nous aujourd'hui au sommet des leaders de la finance.
11:36On se retrouve l'année prochaine.
11:37Merci.
11:38Merci de m'avoir reçu.
11:39A tout de suite pour la suite des programmes sur Bsmart.

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