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Vendredi 25 juillet 2025, retrouvez Nicolas Lecuyer (Directeur Général, Semavo) dans SMART IMMO, une émission présentée par Fabrice Cousté.
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00:00Dans ce Partimo, on part du côté du Val d'Oise pour voir ce qui se passe dans les
00:07transitions de ce département avec notre invité, c'est un expert, c'est le nouveau
00:11directeur général de la Semavo, Nicolas Lécuyer. Bonjour. Bonjour. Vous venez de prendre vos
00:16fonctions en tant que nouveau directeur général, je le disais, vous succédez à Eric Rinker qui a
00:21fait 26 ans à la tête de la Semavo. Alors comment abordez-vous cette transition ? Avec confiance,
00:27envie, engagement. Alors d'abord, vraiment un salut très amical et un hommage à tout le travail qu'a
00:33fait Eric Rinker et qui a pris une société qui perdait de l'argent il y a 25 ans et qui a réussi
00:38à redresser et en faire une société même aujourd'hui en bonne santé, très efficace, qui tourne très bien,
00:43certifié ISO 9001, etc. Donc ça, c'est le premier gage de confiance et d'engagement. Maintenant que
00:50cette société a des moyens, il faut les réinvestir et prendre la roue des politiques publiques locales.
00:55Rappelez-nous ce que fait la Semavo, justement. Alors la Semavo est un aménageur, donc ça veut dire
01:00qu'historiquement, elle a développé dans le Val d'Oise des opérations d'aménagement, des parcs d'activité,
01:07des opérations de logements et voilà. Cette opération, cette activité, comme on le voit dans
01:15d'autres territoires, est un peu en ralentissement. L'aménagement historique tel qu'on l'a pratiqué en étalement urbain...
01:21Oui. Le ZEN est passé par là, le zéro artificialisation nette. Aujourd'hui, on doit construire de manière plus sobre.
01:27Exactement. Et en utilisant des réserves de fonciers.
01:29Alors, les réserves, oui, sauf que ces réserves précisément, on essaye de les protéger de l'artificialisation.
01:35Donc, il faut trouver d'autres paradigmes, d'autres manières de faire l'aménagement, notamment en restructurant l'existant,
01:42en intensifiant ce qui a déjà été artificialisé. Et ça demande une technicité nouvelle, ça demande beaucoup plus de temps,
01:50de concentration, de partenariat aussi. Donc, c'est une nouvelle manière de faire et c'est ça que je vais m'employer à mettre en œuvre maintenant à la Semavo,
01:58pour vraiment arrimer la Semavo aux attentes des collectivités.
02:04Alors, justement, on dit, vous avez raison, que souvent, que 80 voire 90 % de la ville est déjà construite.
02:10Justement, comment vous allez vous insérer dans le grand plan stratégie territoriale Val-d'Oise 2040 ?
02:15Alors, la première chose, c'est, comme je viens de le dire, d'arrimer la Semavo aux collectivités. Ça veut dire quoi ?
02:20Ça veut dire qu'un lien va être à établir de façon quasi quotidienne, en tout cas dans un vécu quotidien, avec le département actionnaire.
02:28Jusque-là, la Semavo, finalement, travaillait peu pour le département. Voilà, c'est comme ça, c'est le produit de l'histoire.
02:33Et encore une fois, je le disais, Éric Ranquer, précédent directeur général, a beaucoup œuvré pour que la Semavo se redresse financièrement.
02:40Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que beaucoup d'opérations immobilières ont été engagées par la Semavo, en fait, sur le marché privé.
02:47Ce qui, naturellement, a laissé un peu moins investi le lien avec les collectivités, notamment le département.
02:55Donc, ma première mission, c'est vraiment de reprendre une attache très proche avec le département, les élus, les dirigeants de la collectivité,
03:03pour que l'outil Semavo soit l'outil privilégié du département.
03:06Un exemple, l'énergie, le département du Val-d'Oise se sait très en retard sur le mix énergétique renouvelable, 8%.
03:158%, c'est la proportion d'énergie renouvelable dans l'énergie consommée dans le Val-d'Oise.
03:21Il faut donc investir, il faut développer, il faut s'attaquer maintenant à bras-le-corps à cette question.
03:27Et la Semavo est un outil, elle a les moyens d'investir.
03:29Ça passe par quel projet, concrètement ?
03:31Alors, un exemple, là encore, une ferme solaire photovoltaïque au sol, que nous développons dans une commune du Val-d'Oise,
03:40avec la communauté d'agglomération Pleine-Vallée, qui est venue chercher la Semavo en disant,
03:44écoutez, là, moi, j'ai un projet, 8 hectares, je peux installer 8 mégawatts de production d'énergie,
03:49pour avoir une idée, ça représente la consommation annuelle de 4000 foyers.
03:52Donc, c'est vraiment significatif.
03:55Et là, il y a besoin de moyens, il y a besoin d'ingénierie, il y a besoin d'investir.
03:58La Semavo est là pour ça, et c'est parti, c'est un projet que nous sommes en train de monter.
04:02Le Val-d'Oise connaît de profondes mutations, que ce soit territorial, environnemental, vous en avez parlé.
04:07Quels sont les autres principaux défis pour les années à venir, selon vous ?
04:10Alors, on parlait d'une nouvelle manière de faire l'aménagement.
04:14Donc, notamment, on va s'employer maintenant à réaménager.
04:18Un exemple, c'est les parcs d'activité.
04:21Vous savez que le Val-d'Oise est une terre d'activité,
04:24un département qui a un développement économique très fort.
04:26La plateforme de Roi signée pas pour rien, c'est un véritable moteur,
04:30une véritable locomotive pour le développement économique et la création d'emplois.
04:33On parle beaucoup des emplois qui disparaissent,
04:35on parle quasiment jamais des emplois qui se créent,
04:37et ils s'ancraient beaucoup dans le Val-d'Oise.
04:38Donc, il faut bien accueillir les entreprises.
04:40Mais sans s'étaler, qu'est-ce qu'on fait ?
04:42On reprend l'existant et on l'intensifie, on le densifie, on le restructure.
04:47Ça veut dire quoi ?
04:47Ça veut dire que les terrains qui étaient libres un peu,
04:50les petites portions, là, par-ci, par-là, dans les zones d'activité,
04:52on va essayer de voir comment est-ce qu'on peut, là,
04:55y développer des nouveaux bâtiments pour accueillir les entreprises.
04:58Les bâtiments existants, est-ce qu'on peut les densifier ?
05:00Les surélever ?
05:01C'est pas facile quand on est en périphérie.
05:03Le marché locatif ne permet pas, avec les niveaux de loyer,
05:06de payer ces travaux qui sont chers de surélévation.
05:10Mais petit à petit, on arrive à convaincre les uns et les autres
05:12que c'est la seule manière de venir s'implanter là.
05:14Et les entreprises veulent venir là parce qu'elles sont proches des infrastructures,
05:18proches du marché, proches de Roissy.
05:20Ce sont des vrais attracteurs de développement.
05:22C'est vrai que c'est un pôle d'attractivité extrêmement dynamique.
05:26Il y a aussi votre métier d'aménageur qui doit évoluer, bien évidemment,
05:29notamment en prenant en compte les exigences de sobriété foncière,
05:32on en a parlé, mais également de transformation, de changement climatique.
05:36On le sent ces derniers jours, il va faire chaud, il va faire même de plus en plus chaud.
05:39Comment on adapte aussi la ville à ces transformations ?
05:42C'est un véritable défi, c'est un débat maintenant qui est dans toutes les têtes
05:45de tous les aménageurs, on ne peut plus faire l'impasse,
05:47on ne peut plus faire autrement, on ne peut plus ignorer ça.
05:49Donc ça veut dire que dans les projets qu'on développe,
05:51on est attentif à la protection de la biodiversité,
05:55à la masse végétale préservée.
05:58Quand on réaménage un endroit, on n'abat pas les arbres,
06:01le moins possible.
06:02S'ils sont vieux, oui, bien sûr, il vaut mieux un arbre jeune
06:05qu'un arbre vieux, ça consomme plus de carbone.
06:06Mais on est aussi très attentif au couvert végétal,
06:10donc on plante des arbres dans les parkings,
06:13ce qu'on ne faisait pas avant.
06:15On est attentif aux continuités écologiques dans les projets qu'on déploie,
06:20et on est attentif aussi à, quand on artificialise un petit peu,
06:23parce qu'on est quand même parfois obligé de le faire
06:26pour que le projet se réalise, c'est le moins possible
06:28et le plus intelligemment possible, justement pour préserver
06:30ces continuités non artificialisées,
06:33ces continuités, les trames vertes, comme on appelle ça régulièrement.
06:37Un mot justement sur la crise du logement,
06:39elle n'est bien évidemment pas les zones d'attractivité,
06:41le Val d'Oise, même si c'est un grand territoire,
06:45là aussi on a une pression, on a aussi, on sent,
06:48voilà, du côté du marché locatif,
06:50certains logements, passeoires thermiques
06:52qui ne peuvent plus être loués.
06:54Là aussi, vous avez un rôle à la Semaveau
06:56pour créer et aménager la ville de demain.
07:00Comment on répond à ces enjeux ?
07:02Alors, justement, aménager la ville de demain,
07:05en fait, c'est la réaménager, c'est partir de l'existant
07:07et donc c'est retrouver dans certaines zones urbaines
07:10un peu moribondes, plus attractives,
07:15où il y a de la vacances, où il y a des désordres techniques,
07:18où il y a des bâtiments vétustes.
07:19C'est réinvestir ces zones, ça demande beaucoup d'ingénierie
07:22parce que le modèle économique ne va pas de soi.
07:25C'est tellement plus simple de prendre un terrain vierge
07:27où il n'y a rien, de construire un immeuble et de le vendre.
07:29Ça, il n'y a pas de problème, tout le monde sait faire
07:30et ça tourne bien économiquement.
07:32Par contre, d'aller sur un terrain qui a déjà de la valeur,
07:35où il y a déjà de l'immobilier existant,
07:38et puis faire beaucoup de travaux et le revendre,
07:41le remettre sur le marché, mais à des prix pas très différents
07:42de ceux auxquels vous avez acheté, ça, c'est difficile.
07:45Donc, ça demande des talents d'ingénierie,
07:47ça demande un soutien à la collectivité publique,
07:48ça demande du financement public.
07:49C'est quasiment impossible de faire ça sans.
07:51Et donc là, le rôle de la SEMAVO, il est d'amener les solutions.
07:55Et évidemment, après, de les mettre en avant,
07:57d'être l'outil, l'opérateur qui fait ça,
08:00avec en plus les moyens d'investissement dont je vous parlais.
08:02Et ça, ça donne aussi la possibilité, par exemple,
08:05quand une opération est aux franges du marché,
08:07on peut nous investir, être investisseur sur la première opération
08:10pour montrer au marché que oui, c'est bon, ça sort, c'est possible.
08:13Il y a énormément de choses à faire.
08:15Le nouveau directeur général de la SEMAVO, on vous souhaite un bon mandat.
08:18Et on vous dit à très bientôt, Nicolas Hécuyer.
08:20Merci d'être passé par Smartimo et à très bientôt.
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