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  • il y a 6 jours
Vendredi 25 juillet 2025, retrouvez Nicolas Lecuyer (Directeur Général, Semavo), Tommy Bouillon (Président & Associé, Brique Recyk), Frank David (Président Fondateur, Kavik), Pascal Chazal (Président Fondateur, Zen Modular) et Pascal Chazal (Président Fondateur, Zen Modular) dans SMART IMMO, une émission présentée par Fabrice Cousté.

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00:00Bonjour, bienvenue à tous, bienvenue dans Smartimo. Au sommaire de cette édition,
00:12on va s'intéresser à l'aménagement et la construction de la ville durable avec l'exemple
00:16du Val d'Oise, la Semavo. Ensuite, direction le hors-site, comment construire des chambres
00:21d'étudiants sous forme de modules. Et enfin, un matériau novateur pour le BTP,
00:26une brique qui se recycle. Smartimo, c'est parti. Dans Smartimo, on part du côté du Val d'Oise
00:35pour voir ce qui se passe dans les transitions de ce département avec notre invité, c'est un expert,
00:40c'est le nouveau directeur général de la Semavo, Nicolas Lécuyer. Bonjour. Bonjour. Vous venez
00:45de prendre vos fonctions en tant que nouveau directeur général, je le disais. Vous succédez
00:49Eric Rinker qui a fait 26 ans à la tête de la Semavo. Alors, comment abordez-vous cette transition ?
00:54Avec confiance, envie, engagement. Alors d'abord, vraiment un salut très amical et un hommage à tout
01:02le travail qu'a fait Eric Rinker et qui a pris une société qui perdait de l'argent il y a 25 ans et qui a
01:07réussi à redresser et en faire une société même aujourd'hui en bonne santé, très efficace, qui tourne
01:13très bien, certifié ISO 9001, etc. Donc ça, c'est le premier gage de confiance et d'engagement. Maintenant que
01:19cette société a des moyens, il faut les réinvestir et prendre la roue des politiques publiques locales.
01:25Rappelez-nous ce que fait la Semavo, justement.
01:27Alors la Semavo est un aménageur, donc ça veut dire qu'historiquement, elle a développé dans le Val d'Oise
01:34des opérations d'aménagement, des parcs d'activité, des opérations de logement et voilà. Cette opération,
01:41cette activité, comme on le voit dans d'autres territoires, est un peu en ralentissement. Voilà,
01:48l'aménagement historique tel qu'on l'a pratiqué en étalement urbain, voilà. Le ZEN est passé par là,
01:53le zéro artificialisation nette. Aujourd'hui, on doit construire de manière plus sobre. Exactement. Et
01:57en utilisant des réserves de foncier. Alors, les réserves, oui, sauf que ces réserves précisément,
02:02on essaye de les protéger de l'artificialisation. Donc, il faut trouver d'autres paradigmes, d'autres
02:07manières de faire l'aménagement, notamment en restructurant l'existant, en intensifiant ce qui
02:15a déjà été artificialisé. Et ça demande une technicité nouvelle, ça demande beaucoup plus de
02:19temps, de concentration, de partenariats aussi. Donc, c'est une nouvelle manière de faire et c'est
02:25ça que je vais m'employer à mettre en œuvre maintenant à la Semavo pour vraiment arrimer la
02:31Semavo aux attentes des collectivités. Alors justement, on dit, vous avez raison que souvent que
02:3680 voire 90 % de la ville est déjà construite. Justement, comment vous allez vous insérer dans
02:41le grand plan stratégie territoriale Val d'Oise 2040 ? Alors, la première chose, c'est de, comme je
02:47viens de le dire, d'arrimer la Semavo aux collectivités. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire
02:50qu'un lien va être à établir de façon quasi quotidienne, en tout cas dans un vécu quotidien,
02:56avec le département actionnaire. Jusque là, la Semavo, finalement, travaillait peu pour le département.
03:00Voilà, c'est comme ça, c'est le produit de l'histoire. Et encore une fois, je le disais,
03:04Eric Ranquer, précédent directeur général, a beaucoup œuvré pour que la Semavo se redresse
03:09financièrement. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que beaucoup d'opérations immobilières ont été
03:13engagées par la Semavo, donc en fait sur le marché privé. Ce qui, naturellement, a laissé un peu moins
03:21investi le lien avec les collectivités, notamment le département. Donc, ma première mission, c'est
03:26vraiment de reprendre une attache très proche avec le département, les élus, les dirigeants de la
03:31collectivité pour que l'outil Semavo soit l'outil privilégié du département. Un exemple, l'énergie.
03:37Le département du Val-d'Oise se sait très en retard sur le mix énergétique renouvelable, 8%. 8%,
03:46c'est la proportion d'énergie renouvelable dans l'énergie consommée dans le Val-d'Oise. Il faut
03:51donc investir, il faut développer, il faut s'attaquer maintenant à bras le corps à cette question.
03:56Et la Semavo est un outil, elle a les moyens d'investir. Ça passe par quels projets concrètement ?
04:01Alors, un exemple, là encore, une ferme solaire photovoltaïque au sol que nous développons dans
04:07une commune du Val-d'Oise avec la communauté d'agglomération Pleine-Vallée, qui est venu
04:12chercher la Semavo en disant écoutez là moi j'ai un projet, 8 hectares, je peux installer 8 mégawatts de
04:17production d'énergie pour avoir une idée, ça représente la consommation annuelle de 4000 foyers. Donc,
04:23c'est vraiment significatif. Et là, il y a besoin de moyens, il y a besoin d'ingénierie, il y a
04:26besoin d'investir. La Semavo est là pour ça et c'est parti, c'est un projet que nous sommes en
04:31train de monter.
04:31Le Val-d'Oise connaît de profondes mutations, que ce soit territorial, environnemental, vous en
04:35avez parlé. Quels sont les autres principaux défis pour les années à venir selon vous ?
04:40Alors, on parlait d'une bonne manière de faire l'aménagement. Notamment, on va s'employer
04:46maintenant à réaménager. Un exemple, c'est les parcs d'activité. Le Val-d'Oise est une terre d'activité,
04:52un département qui a un développement économique très fort. La plateforme de Roi s'il n'est
04:57pas pour rien. C'est un véritable moteur, une véritable locomotive pour le développement
05:01économique et la création d'emplois. On parle beaucoup des emplois qui disparaissent,
05:04on parle quasiment jamais des emplois qui se créent. Il s'en crée beaucoup dans le Val-d'Oise.
05:08Donc, il faut bien accueillir les entreprises. Mais sans s'étaler, qu'est-ce qu'on fait ?
05:12On reprend l'existant et on l'intensifie, on le densifie, on le restructure. Ça veut dire quoi ?
05:17Ça veut dire que les terrains qui étaient libres un peu, les petites portions là par-ci par-là
05:21dans les zones d'activité, on va essayer de voir comment est-ce qu'on peut y développer
05:25des nouveaux bâtiments pour accueillir les entreprises. Les bâtiments existants,
05:28est-ce qu'on peut les densifier ? Les surélever. Ce n'est pas facile quand on est en périphérie.
05:33Le marché locatif ne permet pas avec les niveaux de loyer de payer ces travaux qui sont chers
05:38de surélévation. Mais petit à petit, on arrive à convaincre les uns les autres que c'est la seule
05:43manière de venir s'implanter là. Et les entreprises veulent venir là parce qu'elles sont proches
05:47des infrastructures, proches du marché, proches de Roissy. Ce sont des vrais attracteurs
05:51de développement.
05:52C'est vrai que c'est un pôle d'attractivité extrêmement dynamique. Il y a aussi votre métier
05:57d'aménageur qui doit évoluer bien évidemment, notamment en prenant en compte les exigences
06:01de sobriété foncière, on en a parlé, mais également de transformation, de changement
06:04climatique. On le sent ces derniers jours, il va faire chaud, il va faire même de plus
06:08en plus chaud. Comment on adapte aussi la ville à ces transformations ?
06:11C'est un véritable défi. C'est un débat maintenant qui est dans toutes les têtes de tous
06:15les aménageurs. On ne peut plus faire la passe, on ne peut plus faire autrement, on
06:18ne peut plus ignorer ça. Donc ça veut dire que dans les projets qu'on développe, on
06:21est attentif à la protection à la biodiversité, à la masse végétale préservée. Quand on
06:28réaménage un endroit, on n'abat pas les arbres, le moins possible. S'ils sont vieux,
06:33oui bien sûr. Il vaut mieux un arbre jeune qu'un arbre vieux, ça consomme plus de carbone.
06:36Mais on est aussi très attentif au couvert végétal. Donc on plante des arbres dans les
06:42parkings, ce qu'on ne faisait pas avant. On est attentif aux continuités écologiques
06:48dans les projets qu'on déploie. Et on est attentif aussi à, quand on artificialise
06:52un petit peu, parce qu'on est quand même parfois obligé de le faire pour que le projet
06:56se réalise. C'est le moins possible et le plus intelligemment possible, justement
07:00pour préserver ces continuités non artificialisées, les trames vertes, comme on appelle ça régulièrement.
07:05Un mot, justement, sur la crise du logement. Elle n'est bien évidemment pas les zones d'attractivité,
07:11le Val d'Oise. Même si c'est un grand territoire, là aussi, on a une pression. On a aussi, on sent,
07:17voilà, du côté du marché locatif, certains logements, passoires thermiques qui ne peuvent plus être loués.
07:24Là aussi, vous avez un rôle à la SEMAVO pour créer et aménager la ville de demain. Comment on répond à ces enjeux ?
07:31Alors, justement, aménager la ville de demain, en fait, c'est la réaménager. C'est partir de l'existant.
07:36Et donc, c'est retrouver dans certaines zones urbaines un peu moribondes, plus attractives, où il y a de la vacances,
07:46où il y a des désordres techniques, où il y a des bâtiments vétustes. C'est réinvestir ces zones.
07:50Ça demande beaucoup d'ingénierie parce que le modèle économique ne va pas de soi. C'est tellement plus simple.
07:55De prendre un terrain vierge où il n'y a rien, de construire un immeuble et de le vendre. Ça, il n'y a pas de problème.
07:59Tout le monde sait faire et ça tourne bien économiquement. Par contre, d'aller sur un terrain qui a déjà de la valeur,
08:05où il y a déjà de l'immobilier existant, et puis faire beaucoup de travaux et le revendre, le remettre sur le marché,
08:11mais à des prix pas très différents de ceux auxquels vous avez acheté, ça, c'est difficile.
08:15Donc, ça demande des talents d'ingénierie. Ça demande un soutien à la collectivité publique.
08:18Ça demande du financement public. C'est quasiment impossible de faire ça sans.
08:21Et donc là, le rôle de la Semavo, il est d'amener les solutions. Et évidemment, après, de les mettre en avant,
08:27d'être l'outil, l'opérateur qui fait ça, avec en plus les moyens d'investissement dont je vous parlais.
08:31Et ça, ça donne aussi la possibilité. Par exemple, quand une opération est aux franges du marché,
08:36on peut, nous, investir, être investisseur sur la première opération pour montrer au marché que,
08:41oui, c'est bon, ça sort, c'est possible.
08:43Il y a énormément de choses à faire. Le nouveau directeur général de la Semavo, on vous souhaite un bon mandat.
08:48Et on vous dit à très bientôt à Nicolas Écuyé. Merci d'être passé par Smartimo et à très bientôt.
08:57Dans Smartimo, tout de suite, on s'intéresse au hors-site avec le pape du hors-site en France.
09:02C'est Pascal Chazal. Bonjour, Pascal.
09:04Bonjour, Fabrice. Vous venez nous voir en tant que président fondateur de Zen Modular.
09:09On va voir comment cette construction en module, elle peut être peut-être moins chère et plus durable.
09:13Mais tout d'abord, pouvez-vous nous présenter Zen Modular ?
09:15Oui. Alors, on a créé en fait Zen Modular pour s'intéresser à un marché particulier
09:19qui est le marché de tout ce qu'on va appeler résidence gérée, c'est-à-dire des opérations
09:23dans lesquelles on a un nombre de chambres répétitives, comme des chambres étudiants, des EHPAD, des hôtels,
09:29des logements pour les saisonniers ou encore les logements pour les salariés, des grands chantiers,
09:33par exemple, pour construire un EPR. Aujourd'hui, il faut 10 000 ouvriers pendant 10 ans.
09:37Où est-ce qu'on les loge ? Eh bien, nous essayons d'apporter une réponse à cette question-là.
09:42Quand on regarde, par exemple, le marché de l'étudiant, vous savez qu'aujourd'hui,
09:47quand il y a une chambre étudiants qui se libère dans un crousse, il y a 16 étudiants en compétition.
09:51C'est-à-dire qu'il y a 15 étudiants qui ne seront pas logés.
09:54Et donc, le gouvernement a pris conscience de cet état de fait et a débloqué 5 milliards d'euros
10:00pour construire 75 000 chambres étudiants.
10:03Et donc, Zen Modular, finalement, qu'est-ce que nous avons fait ? Eh bien, nous avons conçu en design thinking
10:09des chambres pour les étudiants, pour les seniors, pour les saisonniers.
10:14Et ces chambres, nous les fabriquons en usine sous forme d'une grosse brique de Lego qui fait une vingtaine de mètres carrés.
10:22Tout est complètement équipé. Il n'y a plus qu'à les raccorder.
10:26Alors justement, c'est très bien optimisé parce que dedans, ça paraît plus vaste.
10:30On a eu l'occasion de les visiter, notamment sur le dernier bâtiment.
10:33Mais vous avez prononcé un mot, j'y reviens. Pascal, design thinking, c'est quoi exactement ?
10:38Alors en fait, design thinking, c'est une méthode d'innovation qui prend en compte les usages.
10:43C'est-à-dire qu'on va d'abord partir finalement du besoin des étudiants ou des seniors.
10:49Donc, on va réunir un groupe d'experts et essayer de concevoir finalement la meilleure chambre pour un étudiant aujourd'hui.
10:55C'est assez amusant parce que, par exemple, on s'est rendu compte que les étudiants aujourd'hui,
10:59figurez-vous qu'ils cuisinent. Ils cuisinent parce que phénomène top chef,
11:03la bonne bouffe, on a envie de manger bien, etc.
11:05Donc, on ne se suffit plus d'avoir une petite plaque cuisson. Il faut une cuisine équipée.
11:11Et donc, c'est vraiment tous ces éléments qu'on va prendre en compte pour essayer de concevoir la meilleure chambre.
11:19Alors nous, par exemple, on a tourné 500 plans dans un module qui fait à peu près 18 mètres carrés.
11:26Il y a déjà eu plusieurs versions d'ailleurs.
11:28Exactement. Et alors, en fait, quand on a eu fait, on va dire, les premiers plans qui nous ont bien plu,
11:34après avoir tourné 500 fois, eh bien, on a fabriqué une chambre et cette chambre, on l'a fait visiter.
11:41Donc, il y a plus de 800 personnes qui sont venues visiter cette chambre.
11:44Et en fait, on se nourrit des retours des gens qui viennent visiter.
11:48Donc, il y a eu bien sûr des étudiants, des exploitants, des architectes, des promoteurs.
11:52On se nourrit de ça pour finalement faire évoluer le produit et être capable de mettre sur le marché
11:57un produit qui va avoir un rapport qualité-prix absolument incomparable avec ce qui existe aujourd'hui.
12:02Ah oui, une chambre étudiante, une chambre résidence senior fabriquée en usine.
12:05Alors, question Pascal, selon le financier, est-ce que c'est plus intéressant de faire du hors-site,
12:09de fabriquer tout ça en usine ou faire de la construction classique ?
12:12Alors, aujourd'hui, on voit quand même un engouement vers la construction hors-site
12:17parce que tout simplement, sur le chantier, c'est de plus en plus difficile.
12:20Donc, on voit des promoteurs, on voit des bailleurs sociaux, on voit des entreprises
12:23aller de plus en plus vers la construction hors-site.
12:25Mais une de leurs craintes, effectivement, c'est d'être, d'avoir un prix intéressant,
12:31et en tout cas compétitif avec ce qu'ils savent faire sur le chantier.
12:35Et c'est tout à fait possible.
12:38En règle générale, ce qui se passe aujourd'hui, c'est que les acteurs vont vers la construction hors-site,
12:43mais sans vraiment changer leurs habitudes.
12:45En gros, c'est l'architecte qui va concevoir la résidence.
12:48Quand il va concevoir la résidence, il va aussi concevoir la chambre.
12:50Et du coup, la chambre, c'est un véritable prototype qui est différent à chaque fois.
12:54Et si on veut la fabriquer en usine, ce n'est pas du tout efficace.
12:58Tous les produits que nous utilisons, nous, en tant que consommateurs, nos ordinateurs, nos téléphones, etc.
13:03Ils sont conçus en design thinking.
13:05Pour nous, ils nous satisfont pleinement.
13:07Et quelque part, ce sont des éléments standards que les industriels vont apprendre à produire de manière efficace.
13:13On a fait la même chose pour les chambres.
13:14Et ça, ça nous permet d'arriver sur le marché avec des produits de très, très grande qualité
13:19qui vont nous permettre de construire des résidences beaucoup plus rapidement.
13:23C'est-à-dire qu'on divise largement par deux le temps de construction.
13:26Ça veut dire que, par exemple, on va être capable de gagner un an sur la livraison de la résidence.
13:31Et ça, ça va nous permettre de faire des économies.
13:33Donc, au global, nous, on vient de mener une étude qui est disponible, d'ailleurs,
13:36qui montre qu'on est moins cher que de la construction traditionnelle.
13:40Oui, réduction.
13:41Donc, moins de temps, ça veut dire réduction des frais financiers, réduction des aléas aussi.
13:44Et puis, les temps de chantier et les nuisances également.
13:47C'est ça.
13:48Alors, vous imaginez, s'il faut deux ans pour construire une résidence, par exemple, de 200 chambres en plein cœur de ville,
13:53nous, on va la construire en moins d'un an.
13:55Et on va avoir besoin de moitié moins d'ouvriers sur le chantier.
13:59Donc, c'est-à-dire moitié moins de camionnettes, moitié moins de nuisances.
14:02On n'a plus de marteaux-piqueurs, de poussières, de bruits, etc.
14:08Donc, ce sont des chantiers qui sont beaucoup plus sereins.
14:11Et puis, effectivement, les chambres étant fabriquées en usine, elles arrivent sur le chantier prêtes à être utilisées.
14:17Zéro réserve.
14:18Quand vous achetez votre voiture, Fabrice, on ne vous livre pas votre voiture en disant,
14:22ben voilà, il y a une petite liste de 200 réserves là.
14:25Le siège passager, il est bleu parce qu'on n'a pas eu le noir.
14:29Vous avez repassé dans 15 jours.
14:31C'est comme ça qu'on nous livre nos bâtiments aujourd'hui.
14:33Donc, nous, les chambres qui arrivent sur le chantier, elles sont 100% terminées.
14:37Elles sont plug and play utilisables immédiatement.
14:41Ça veut dire que 100% des chambres vont être utilisées immédiatement.
14:44Ça, ça va améliorer le bilan financier de l'exploitant.
14:47Et puis, le bilan financier également de l'investisseur parce qu'il va améliorer son TRI, son taux de rendement de l'argent
14:54parce qu'il va faire tourner ses chantiers beaucoup plus vite.
14:56Oui, on gagne des points, évidemment.
14:58Alors, on finit avec Zen Modula.
14:59Où est-ce que vous en êtes ?
15:00On se dit qu'une telle solution est promise à un bel avenir.
15:03Où est-ce que vous en êtes actuellement ?
15:05Alors, en fait, on a commencé...
15:07C'est un projet que je porte depuis plus de dix ans.
15:09Oui.
15:10Qui est vraiment un projet, au début, qui était assez disruptif.
15:12Puis, en fait, on s'est rendu compte qu'il ne fallait pas chercher de disruptif dans ce monde de l'immobilier et de la construction.
15:18C'est un monde complexe.
15:19Vous ne pouvez pas construire un bâtiment si vous n'avez pas de terrain.
15:22Le terrain, c'est très difficile à trouver.
15:24Et vous ne pouvez pas non plus construire si vous n'avez pas de permis.
15:26Et c'est encore plus difficile d'avoir un permis que de trouver un terrain.
15:29Et ça, ce sont les gens de l'immobilier et de la construction qui savent le faire.
15:32Donc, en fait, on se positionne comme étant un apporteur de solutions.
15:36Et donc, avec nos petites briques de Lego, finalement, on va leur permettre de faire mieux.
15:41Et aujourd'hui, on a à peu près une quinzaine de projets dans le pipe.
15:47On en a trois qui sont en dépôt de permis de construire pour à peu près 300 chambres.
15:53Et au total, on mène à peu près 3000 chambres devant nous.
15:59Et ce qui est très important, c'est que cette Modular ne fabrique pas ses chambres.
16:04Cette Modular a créé un réseau de partenariats avec quatre fabricants français
16:09qui sont répartis sur tout le territoire.
16:11Donc, on construit local.
16:12Exactement.
16:13On construit local au plus proche possible des chantiers.
16:15Tous ces industriels, ils existent déjà depuis de nombreuses années.
16:18Et quelque part, ils ont accepté d'être nos partenaires.
16:22Ils sont même rentrés au capital de Zen Modular pour finalement être notre force de frappe.
16:26Et donc, ils possèdent six usines et ils ont une capacité de production de 5000 modules.
16:32Et ça, c'est très rassurant pour un maître d'ouvrage qui voudrait aller vers de la construction modulaire
16:37parce que quelque part, ça va lui permettre d'avoir la certitude que son opération sera allivée en temps et en heure
16:43parce qu'on a une grosse force de frappe.
16:45Et bien voilà pour cette construction hors site qui se développe grâce notamment à Zen Modular.
16:49Pascal Chazal, merci.
16:51Merci Fabrice.
16:52Merci Fabrice.
16:53Et à très bientôt dans Smartimo.
16:55A très bientôt.
17:00Et nous parlons innovation, innovation à impact à présent dans Smartimo.
17:05Une innovation autour de la brique, matériau crucial évidemment pour le monde du BTP et de la construction.
17:11Deux invités avec nous en plateau.
17:12Franck David qui est le président fondateur de CAVIC.
17:14Bonjour Franck.
17:15Bonjour.
17:16Et à vos côtés, Tommy Bouillon qui vient du Québec nous présenter la société Bricrecyc dont il est le président et fondateur.
17:22Bonjour Tommy.
17:23Bonjour.
17:24Merci d'être là, messieurs.
17:25Un mot, Franck, de cette plateforme qu'est CAVIC,
17:28qui est une plateforme dont la raison d'être est de détecter et diffuser de l'innovation en matériel pour les mondes du BTP et de l'industrie.
17:35C'est ça Franck ?
17:36Oui, toujours du matériel en général unique au monde qui est fabriqué par des PME étrangères.
17:41On est leurs représentants en France pour les distribuer, les louer, assumer leurs services après-vente.
17:47Et toujours du matériel pour améliorer les conditions de travail et la productivité.
17:53On est vraiment spécialisé dans les travaux manuels pénibles qu'on veut essayer de mécaniser à chaque fois.
17:59Diminuer la pénibilité dans ces métiers de l'industrie du BTP, c'est ça ?
18:03En mécanisant le travail, en évitant le travail manuel pénible avec les vibrations, la poussière, tout ce qui est rébarbatif et tout ce qui est dangereux dans les métiers du BTP ou de l'industrie.
18:16Et à ce titre, le Québec est donc une terre d'innovation, Tommy.
18:19Je me tourne vers vous, vous et vos partenaires, les cofondateurs de Brick Cavic.
18:23Vous avez mis en place cette innovation il y a un peu plus de quatre ans maintenant, je crois.
18:28Quel est le constat de départ que vous avez dressé dans le monde de la construction au Québec qui vous a conduit à imaginer cette machine ?
18:35Et à quel besoin est-ce que cette machine répond aujourd'hui ?
18:38La petite histoire de Brick Cavic, ça part de, à la base, je suis un entrepreneur en maçonnerie, donc en réfection de maçonnerie de bâtiment dans la région de Montréal depuis une vingtaine d'années.
18:49Puis la valeur des coûts de construction était très bas, la brique ne coûtait pas cher, puis ça ne coûtait pas cher enfouir de la brique.
18:58Fait que tout notre parc immobilier est très vieillissant à cause du climat, donc c'était la mode de tout jeter, recommencer avec de la brique neuve.
19:05On faisait ça projet par projet, jusqu'à temps que les coûts de main-d'oeuvre montent, les coûts d'enfouissement montaient, puis les gens n'avaient plus les moyens de faire des travaux majeurs.
19:16Fait que là, nous, l'objectif ultime, c'est d'inventer une machine qui nettoie, qui dégarnit le mortier de la brique, d'emmener comme une petite usine près des chantiers pour réussir à ne pas tout jeter, puis recommencer.
19:29Fait que notre enjeu, c'était réellement de garder la brique d'origine du bâtiment à la réinstaller sur le même bâtiment.
19:35Vous avez été le premier utilisateur de votre machine, j'imagine.
19:38Oui.
19:39Parce que vous êtes aussi président d'une maçonnerie, maçonnerie Graton, c'est ça ?
19:41Exactement.
19:42On est un peu une sorte de laboratoire au Québec avec les gels et des gels. On a un parc qui a beaucoup besoin d'entretien.
19:49Donc, on est un peu avant-gardiste. On a l'expérience que peu de pays ont.
19:54Donc, notre technologie au Québec, ça fait quatre ans qu'elle tourne sur des bâtiments.
19:59Aujourd'hui, on est dans à peu près, je dirais une soixantaine de chantiers annuellement avec nos machines au Québec.
20:05Et concrètement, ça a permis de faire baisser le coût d'un chantier. C'est ça la première mesure, en fait, de la pertinence de cette innovation, Tommy ?
20:14Il y a que des avantages parce que manipuler la malutention de briques, exemple, 20 000 briques à sortir d'un chantier, 20 000 briques en rentrée versus rentrer une machine puis sortir une machine à la fin, il y a une grande économie de temps.
20:29Donc, au total, on sauve environ 25 à 30 % d'économie de temps. Puis, pour faire une petite image, en GES, une façade, deux ou trois étages environ, assez traditionnelle, à tous les 1000 pieds carrés, en mètres carrés.
20:46100 mètres carrés.
20:47100 mètres carrés, ça équivaut à 6 tonnes de GES éliminées, évitées.
20:52Donc, qui sont les…
20:54Une façade, juste une façade élimine, évitées, 6 tonnes de GES. Donc, une. Notre entreprise, on réalise près de 500 chantiers de façade par année. Donc, c'est l'équivalent, juste avec Masséon et Gratton, puis Bré Crescic, d'éliminer 750 voitures par année sur la route.
21:13Ça fait qu'on a été la première solution dans le monde de la construction.
21:16Bon, innovation à impact, on est vraiment dans ce sujet-là. Comment s'est faite la rencontre entre Kavik et entre Bré Crescic, Franck ? Et qu'est-ce que cette collaboration a permis de nourrir, justement ?
21:29Alors, j'ai un ami architecte qui était sur un congrès à Montréal, qui est spécialiste dans le réemploi de béton, et qui m'a dit, Franck, toi qui es dans les machines innovantes et qui améliore, j'irais, les conditions de travail,
21:41il y a une entreprise qui a créé cette machine qui permet de résoudre ce problème, de nettoyer la brique. Alors, en Europe, on a ce marché qui est émergent aujourd'hui,
21:54mais pas tout à fait pour les mêmes raisons. On est vraiment, pour faire du réemploi, essayer de préserver, justement, de sauver du GES, donc du CO2.
22:03Aujourd'hui, on le voit sur Paris, par exemple, beaucoup de chantiers demandent à faire du réemploi pour réemployer les matériaux qui peuvent être aussi bien, les fenêtres, les sols, le béton.
22:17Et la solution de la brique pose un problème du nettoyage du mortier. Et donc, eux ont trouvé la solution.
22:24Moi, je me suis présenté à eux en frappant à la porte dans leur bureau à Verdun. J'ai rencontré Olivier Dacosta, qui est le directeur commercial, on va dire, Monde,
22:35qui est chargé de développer le produit dans le monde. Et puis, nos entreprises se sont mariées pour développer au départ le marché français.
22:44Ayant gagné un prix l'année dernière, le prix de l'innovation du Cèdre et celui du Mat d'Or cette année,
22:50Bricrocyc m'a demandé de développer en Europe la distribution de la machine, la location de la machine.
22:59On a vendu nos premières machines au Danemark aujourd'hui, un pays pionnier dans le domaine.
23:04On va travailler sur des démonstrations en Angleterre à partir du mois de septembre.
23:08On était présent il y a deux mois sur place. On a des machines qui ont été louées, une qui est vendue ce mois-ci en France.
23:15Donc, le marché démarre. Ce qu'on va devoir faire, c'est aller plus loin que notre métier aujourd'hui.
23:21Donc, on doit développer l'environnement du réemploi de briques.
23:26Qu'est-ce que ça veut dire ça, Franck ?
23:27Ça veut dire qu'aujourd'hui, on a trouvé la solution pour nettoyer.
23:31Il y a une demande des architectes, des collectivités locales, des maîtres d'ouvrage en général pour utiliser de la brique de réemploi.
23:39Mais personne en France n'a une vraie plateforme pour pouvoir vendre de la brique de réemploi.
23:44On va s'inspirer de ce qu'a fait Tommy à Montréal avec WebRecyc pour essayer d'aider nos clients, nos partenaires à créer ces plateformes en France pour pouvoir justement recycler plus facilement la brique.
23:59Parce qu'on s'est aperçu que nous, on a la solution de nettoyage, mais qu'en amont, il faut sourcer la brique, trouver les gisements, la caractériser, faire les études derrière et après la distribuer.
24:11C'est-à-dire avoir quantité de briques dans les couleurs qui sont demandées pour le client et qu'on puisse avoir la caractérisation, c'est-à-dire qu'on a fait une étude pour pouvoir réutiliser cette brique.
24:22Le réemploi de la brique, Tommy, oui, c'est forcément un boulevard de développement pour cette machine, pour l'innovation que vous avez mise au point.
24:32Une brique de réemploi, c'est une brique qui a les mêmes caractéristiques qu'une brique neuve au final ?
24:37À l'époque, une brique de réemploi, c'est un cachet original.
24:42Donc, chaque ville, chaque métropole dans le monde, chaque quartier a souvent sa particularité.
24:47Puis, Brique Ressyque permet de conserver ce look-là d'origine que, quand on visite une ville, l'urbanisation fonctionne avec le quartier.
24:58Puis, plus ça allait, plus on jetait notre patrimoine.
25:02Puis, plus ça allait, plus on mettait de la brique américaine.
25:05Donc, on était en train de dénaturer nos villes.
25:08Puis, on est arrivé juste au bon temps avec notre innovation parce que partout dans le monde, c'est le même constat.
25:14Il n'y a plus de mine d'argile.
25:15Donc, les gens, ils n'ont plus de capacité de pouvoir garder le cachet.
25:19Ça fait qu'on est vraiment une solution unique pour le réemploi d'une brique.
25:22Puis, la qualité aussi d'époque de ces briques-là est super bonne.
25:27Je demandais à Franck ce que cette collaboration apportait.
25:30Qu'est-ce qu'elle apporte à Brique Ressyque ?
25:32C'est une collaboration commerciale, j'entends.
25:34Mais est-ce qu'il y a une collaboration aussi technologique sur l'évolution, l'amélioration de la machine pour des usages peut-être toujours plus larges, justement ?
25:43Bien, justement, évidemment, quand on travaille dans un pays avec une métropole, des lois, des normes, on est habitué avec nos chantiers.
25:53Puis, pouvoir parcourir le monde, développer les choses, bien, Franck nous a assistés.
25:58Il connaît la législation, il connaît les enjeux, il connaît les modèles de Brique, les normes ici, tout ça.
26:02Il y a un gros savoir que nous, on ne serait pas capable de faire.
26:05Fait que cette collaboration-là est essentielle.
26:08C'est comme ça qu'on est capable de changer le monde aujourd'hui, parce que, tu sais, c'est difficile de percer et de tout savoir, les règlements, les villes, les urbanismes, les permis de construction.
26:19C'est un monde très complexe à construction.
26:23Sans qu'à Vic, on n'aurait pas été capable de percer le marché européen.
26:26C'est un sujet réglementaire.
26:30Tous les marchés en Europe sont, j'allais dire, pertinents pour recevoir l'innovation Brique-Ressyque, Franck ?
26:37Toutes les villes qui ont de la brique, donc toutes les villes industrielles depuis le XIXe siècle, ont besoin de recycler leurs briques.
26:46Soit pour reconstruire, soit pour réparer.
26:49En Europe, c'est plus pour reconstruire.
26:51On s'est aperçu qu'il y a un marché de la brique usée, vintage, c'est-à-dire que comme notre jean va être sablé, on va avoir de la brique qui est vendue,
27:03qui est très populaire dans les pays comme les Pays-Bas, la Belgique, la Flande, le Danemark, la Suède, où on va utiliser une brique vieillie avec une brique neuve.
27:15Donc, on s'est dit, c'est un petit peu bête de vieillir une brique quand on peut réutiliser nos briques.
27:19Et il y a des briques qui font des centaines, voire des milliers de kilomètres en Europe pour être sur des projets donnés.
27:28En plus, notre expertise, c'est que comme on fait de la location et qu'on fait vraiment l'interface avec le client, on remonte des modifications techniques.
27:36Notre modification majeure, par exemple, c'est que les briques nord-américaines industrielles ont des normes très proches,
27:45c'est-à-dire des dimensions qui ne bougent pas beaucoup.
27:47Nous, on va avoir des dimensions qui vont bouger plus avec notre marché européen.
27:50Donc, on a fait une modification pour que ce soit très facile à modifier le chariot de déplacement de la brique.
27:58Pour pouvoir s'adapter à des modèles de briques différentes.
28:00Ça, c'est un exemple concret qu'on a pu ajouter.
28:03Les normes au niveau poussière sont à peu près les mêmes maintenant en Europe.
28:08Donc, il y a un des poussiéreurs qui a été développé.
28:10On a rajouté notre expertise dans ce domaine de mettre un système de longue opaque
28:16pour pouvoir justement ne plus toucher les déchets de poussière.
28:21Voilà le genre d'amélioration technique qu'on a pu faire en un an.
28:23Et comme Bricrecy, qui est une jeune compagnie hyper dynamique,
28:28par rapport à beaucoup de fabricants avec lesquels on travaille, les modifications vont très vite.
28:33On arrive à travailler en partenariat entre nos équipes de mécaniciens
28:36et la construction chez Bricrecy de la machine à aller très très vite.
28:41C'est-à-dire qu'une innovation, un changement, on arrive à le faire parfois en quelques semaines.
28:45Donc, on a amélioré la machine et sa fiabilité aussi de cette façon-là.
28:50L'adaptation au marché européen, c'est aussi l'idée qu'en Europe,
28:53il n'y a plus de raison qu'on continue d'enfuir nos briques.
28:55C'est ça, Tommy?
28:56C'est exactement ça.
28:57Ça me rend vraiment très fier de pouvoir offrir cette solution-là en Europe
29:01parce que, comme tu dis, maintenant, il n'y a aucune raison que la brique s'en foule.
29:06Bon, arrêtons d'enfuir nos briques.
29:07Merci beaucoup, messieurs.
29:08Merci d'être venus nous voir pour parler de cette innovation à impact.
29:11La machine s'appelle Bricrecyc.
29:12Elle est dédiée au monde de la construction et du BTP.
29:16Tommy Bouillon, le président fondateur de Bricrecyc,
29:18et Franck Davig, président fondateur de Kavik, invité de Smartimo.

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