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  • 02/06/2025

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Transcription
00:00Et alors Antoine de Cône, vous êtes aussi un fan de musique et alors ce matin on va écouter de la vraie bonne musique acoustique
00:06avec deux grands artistes, deux grandes voix réunies dans ce studio, Ikar et Iba Tawadji.
00:13Bonjour à tous les deux.
00:14Bonjour.
00:15Merci, merci beaucoup d'être là pour nous interpréter une chanson absolument magnifique, ça s'appelle Les Cèdres.
00:21C'est une chanson qui rend hommage à vos origines libanaises communes, Iba Tawadji et Ikar.
00:26Voici donc Les Cèdres en live, rien que pour les auditeurs d'Europe 1.
00:56Et puis un jour j'ai rencontré un vieux chêne qui m'a raconté son histoire de très loin.
01:26Depuis ce jour les Cèdres enfin parlent français, et plus rien n'est pareil.
01:35On peut tous enfin festoyer, je m'en prie d'une joie intense.
01:44La lune de Lorient immense traverse la Méditerranée pour éclairer la France.
01:52A quoi peut servir ton sourire, si je ne peux pas le retourner ?
02:02Afin de voir tes yeux qui brillent, et si je ne sais pas t'écrire, tant pis.
02:09Mes poèmes ne sont qu'en français, tu sais.
02:12Je sais.
02:13Au Toiliban que j'ai cherché, a-t-il fallu que je m'en aille pour que tu me comprennes enfin ?
02:21Alors t'as agité les mains en vain.
02:24Et puis un jour t'as rencontré un vieux chêne qui t'a raconté la même histoire qu'à moi depuis ce jour les Cèdres.
02:33Au Toiliban, je t'ai cherché, il n'a pas suffi que je parle.
03:03Pour que tu me comprennes enfin.
03:06Alors j'ai agité les mains en vain.
03:11Et puis un jour je vous ai rencontré, ces vieux chênes qui m'ont raconté leur histoire de très loin.
03:18Depuis ce jour les Cèdres en moi par le français est là.
03:23Et puis rien n'est pareil.
03:25Je m'en plie d'une joie intense, la lune de l'Orient immense traverse la Méditerranée pour éclairer la France.
03:44Dites à quoi savent les paysages, si on ne peut pas les raconter.
03:55Bravo ! Magnifique !
04:05Merci, merci Batawadji, Icar, venez nous rejoindre autour.
04:10Voilà, rejoignez les amis, les Cèdres.
04:12Magnifique titre qui figure sur votre album, Icar, des millions d'années.
04:17Titre avec Ibrahim Malouf à la trompette.
04:20Ibrahim Malouf qui a la chance d'être votre mari, Iba Tawadji, on le précise.
04:25Est-ce que c'est lui d'ailleurs la connexion entre vous deux ?
04:27Est-ce que vous connaissiez avant ?
04:29Effectivement, c'est lui le point commun, on va dire.
04:34Le trait d'union, le trait d'union merveilleux.
04:36Et c'est vrai qu'avec la trompette en plus, ça ajoute évidemment quelque chose aussi à ce titre.
04:40Il faut le découvrir sur l'album d'Icar.
04:43Il faut savoir, Kiba Tawadji, vous êtes une grande star au Liban.
04:47Et le grand public français, vous avez découvert il y a 10 ans maintenant, dans The Voice.
04:52Ça doit être assez dingue quand même de recommencer tout à zéro dans un nouveau pays comme ça, non ?
04:57Vous avez cette impression ou pas ?
04:59Pas vraiment, moi je ne le vois pas vraiment comme ça.
05:01Moi je pense que c'est une continuité.
05:03Je trouve que le fait d'être libanaise, j'ai grandi dans une double culture francophone et arabophone.
05:09Donc pour moi aussi, le fait de chanter en français, c'est très naturel.
05:12Et c'est comme une continuité à ce que j'ai déjà commencé au Moyen-Orient et au Liban.
05:17Après, j'ai un très grand amour pour la France, pour la chanson française.
05:21Donc j'ai aussi cette envie de créer ce même lien que j'ai avec le public dans le monde arabe, avec le public français.
05:27Et vous avez chanté aussi, Iba, à la réouverture de Notre-Dame il y a quelques semaines.
05:32Il y a un petit niveau quand même, il y a un petit niveau de chanson.
05:50Une chanson que vous connaissez bien puisque vous avez incarné Esmeralda dans Notre-Dame de Paris.
05:55Comment vous avez vécu ce moment ? C'est quand même extraordinaire de faire ça.
05:57C'était un des plus beaux moments que j'ai jamais vécu artistiquement, personnellement, à tous les points de vue.
06:03Je trouve que c'est un moment qui dépasse juste le fait de faire de la musique.
06:08C'est un moment où je me suis sentie transportée.
06:13C'était un moment très spirituel pour moi aussi, très symbolique, historique.
06:16Parce que ça représente aussi cette réouverture de la cathédrale, mais aussi cet amour universel.
06:22Cette volonté de parler de paix, de tolérance, de tous ces messages dont on a besoin beaucoup aujourd'hui.
06:29Et alors Icar, vous, vous êtes un peu le spécialiste des duos.
06:32Je ne sais pas si on peut le dire comme ça, mais c'est vrai que vous avez fait beaucoup de duos.
06:35On se souvient évidemment de votre duo génial à Exaz.
06:37Il y a ce duo-là, mais vous avez chanté aussi avec Amel Bent, avec Joyce Jonathan, avec Axel Raid, avec Patrick Bruel.
06:53On vous avait rendu visite ici.
06:55Vous avez chanté aussi Origami, je me souviens.
06:57Absolument, sur ces mêmes tabourets.
06:59C'est vraiment votre truc les duos, non ?
07:00Ce qui est mon truc, je pense que c'est essayer d'utiliser et d'optimiser ce fil d'or merveilleux qu'est la francophonie,
07:06qui arrive à recoudre tous les tissus déchirés de tous nos drapeaux,
07:11que ce soit le Liban, moi un Libanais exilé de mes grands-parents au Sénégal,
07:16que la France a adoptée.
07:18Moi je dois tout à la France.
07:19Donc ma patrie c'est la francophonie, et c'est pour ça que le duo, c'est le partage.
07:23Ça a été la leçon tirée du confinement.
07:25J'ai fait une liste de gens avec qui je rêvais de collaborer.
07:28J'ai écrit des lettres à un tas d'artistes qui ont répondu présents pour la plupart.
07:31Il y a eu deux albums de duos, et cette chanson, Les Cèdres,
07:35qui est d'une Libanaise native du Liban, et moi d'un Libanais de la diaspora en Afrique,
07:41que cette francophonie unie, c'est ce fil d'or auquel il s'est de grand hommage.
07:44Vous n'avez jamais vécu vous-même au Liban, Icar ?
07:46Non, et je vais y retourner pour la première fois depuis 20 ans,
07:48parce qu'elle m'invite à chanter au festival de Baalbek, j'en tremble,
07:51à chanter une chanson d'exil en français, qui est la langue de mes poèmes,
07:56au Liban, à Baalbek, devant ses colonnes millénaires.
08:00Voilà, j'en tremble d'avance, mais de bonheur, de bonheur et de fierté.
08:03Comment va le Liban, si on peut poser la question comme ça, Iba Tawadji, en ce moment ?
08:09Aujourd'hui, ça va beaucoup mieux. En tout cas, il y a une lueur d'espoir.
08:15On sent qu'il y a quelque chose de très positif qui commence à s'installer,
08:20que ce soit dans le climat politique, ou même économique du pays, et même social.
08:28Donc il y a cet espoir, comme toujours, parce que nous les Libanais,
08:31malgré tout ce qu'on a vécu comme crise, on a toujours su aller de l'avant et se relever.
08:37On nous appelle les phénix, donc on espère en tout cas que ça va aller mieux.
08:43Les phénix qui renaissent de leur cendre, et de leur cèdre aussi,
08:47c'est le titre de ce titre, les cèdres, que vous sortez, Iba Tawadji, Icar.
08:53C'était très, très réussi ce duo, et on a plaisir à vous retrouver ce matin.
08:58Vous serez à l'Olympia aussi les 6 et 7 mars prochains.
09:03Icar et Iba Tawadji, votre album live à l'Olympia aussi, vient de sortir.
09:08Merci à tous les deux d'être venus ce matin sur Europe 1.
09:10C'était un bonheur de vous écouter.
09:11Merci beaucoup.

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