Mercredi 21 mai 2025, retrouvez Rafaella Scheer (responsable, Greenwashing Comedy Club), Clara Pigé (Cofondatrice et responsable de opérations, Dift), Ovarith Troeung (directeur général, Hyliko) et Sarah Chouraqui (directrice générale, Wings Of The Ocean) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.
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00:00Générique
00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:14Et voici le sommaire. Mon invité c'est Raphaëlle Hacher, la responsable du Greenwashing Comedy Club,
00:20où comment sensibiliser, mais aussi mettre en action, se mettre en action grâce à l'humour.
00:25Dans notre débat, on verra comment protéger l'océan des déchets avec Wings for the Ocean, qui protège les nettoiles littorales et les fleuves français.
00:34Et puis dans notre rubrique start-up, vous découvrirez les camions à hydrogène d'Ailico, des poids lourds rétrofités qui circulent déjà sur les routes françaises.
00:44Trois thèmes, 30 minutes pour les développer. C'est parti !
00:47L'invité de ce Smart Impact, c'est Raphaëlle Hacher. Bonjour !
00:56Bonjour !
00:57Bienvenue, vous êtes responsable du Greenwashing Comedy Club. C'est quoi ? C'est un collectif d'humoristes en quelque sorte ?
01:02Exactement, le Greenwashing Comedy Club, c'est un collectif d'humoristes qui a été créé en 2020,
01:07et dont le but c'est de parler de transition sur scène.
01:10Donc comment ça se passe ? Ça se passe qu'on a des soirées en public, beaucoup en région parisienne, mais aussi ailleurs.
01:16On joue pas mal à Lyon, à Rennes, à Bordeaux notamment.
01:20Et donc on va être sur scène et on va parler de plein de trucs, dont de la transition.
01:24Et qu'est-ce que ça veut dire la transition pour nous en tant qu'humoristes ?
01:27Et en tant que personnes qui sont dans la société et qui font des blagues dessus ?
01:31C'est un regard particulier sur ces enjeux.
01:35Alors nous, on l'aborde avec le sérieux journalistique, mais les mêmes thèmes, vous les tordez ?
01:43Ouais, les mêmes thèmes, on les torde.
01:44Enfin, je sais pas si vous êtes déjà allé sur un plateau de stand-up, mais ça parle de tout, et c'est un art qui est très personnel.
01:49Donc on va beaucoup parler de moi, qu'est-ce que ça veut dire pour moi ?
01:51Oui, on raconte un peu sa vie aussi.
01:53On raconte sa vie, voilà, le code c'est il n'y a pas de quatrième mur et on va, on raconte sa vie.
01:56Et la transition, c'est un sujet qui est profondément dans nos vies, donc qui a des impacts sur nos vies,
02:01que ce soit dans nos modes de consommer, dans nos rapports avec les gens, dans nos angoisses, dans nos projections.
02:07Et donc tout ça, ça a des impacts qu'on vient raconter.
02:09Et on espère que c'est drôle, vu que c'est quand même ça le but à la base.
02:13Oui, ça c'est toujours l'inconnu avant de démarrer un spectacle.
02:17Est-ce qu'il y a des modes dans les thèmes ?
02:19Alors vous avez assez peu de recul, mais vous voyez ce que je veux dire ?
02:22Est-ce que, j'en sais rien, on parlait plus d'énergie, on parlait plus...
02:26Est-ce que vous voyez pointe ces tendances de la société ?
02:30Vous les ressentez aussi sur scène finalement ?
02:33Déjà je pense qu'on parle de plus en plus.
02:35Je pense qu'il y a quelques années, d'ailleurs quand Anne a lancé le Greenwashing Comedy Club...
02:39Anne Dupin, exactement.
02:40Quand Anne Dupin a lancé le Greenwashing Comedy Club, moi à cette époque-là,
02:42je n'étais pas du tout dans l'humour, j'étais vraiment juste dans le climat à ce moment-là.
02:46Ce qu'il y avait sur scène, je pense que c'était surtout des choses finalement assez clichées, assez distantes.
02:50C'est-à-dire, vous avez remarqué, les végétariens, ils sont faibles,
02:53parce qu'ils mangent trop de soja.
02:54Je pense que c'était un peu ça, l'humour sur l'écologie, il y a 4-5 ans.
02:59Il y avait quand même des pionniers, Nicolas Mérieux par exemple, qui fait de l'humour dans des fermes.
03:03Il est déjà assez engagé, il faisait déjà des choses assez profondes.
03:06Mais voilà, ce qu'il y avait sur les plateaux de stand-up, c'est des choses assez légères.
03:10Et je pense que de plus en plus, c'est rentrer dans les mœurs que sur un plateau d'humour assez classique,
03:16on va parler plus de ce que ça nous fait dans nos vies.
03:20Il y a beaucoup de trucs sur les rapports avec les partenaires, les rapports avec les enfants,
03:24avec les enfants qu'on voudrait avoir peut-être.
03:27Je pense que ça devient un peu plus profond qu'il y a quelques années.
03:31Est-ce que vous réussissez à vous moquer de l'éco-anxiété ?
03:35Oui, on se moque beaucoup de l'éco-anxiété, bien sûr, de ce que ça nous fait, que ça nous fait mal,
03:40qu'on y réfléchit.
03:41Moi, j'ai pas mal de sketchs autour de l'éco-anxiété.
03:45Je pense que mon sketch préféré, c'est un sketch sur le BDSM écolo.
03:49C'est quoi le BDSM écolo ?
03:50C'est une très bonne réaction à cette question, que ça fait vraiment mal de parler de climat,
03:55mais qu'au fond, on aime quand même un peu ça.
03:56On regarde Smart Impact, on continue à se renseigner, même si on est anxieux,
04:01mais on aime bien l'entretenir quand même un petit peu.
04:03Oui, effectivement. Pourquoi l'humour, c'est un levier important de sensibilisation ?
04:07Je pense que c'est un levier de sensibilisation pour plusieurs raisons.
04:10Il y en a une qui est qu'on retient ce qui est mémoral.
04:14Donc, on va retenir une bonne formule, on va retenir un geste particulier.
04:19Une émotion ?
04:20Une émotion particulière.
04:21Donc, je pense que ça peut planter une petite graine quelque part.
04:23Ça ne vient pas remplacer une conférence, mais je pense qu'on peut retenir un angle, quelque chose.
04:28Ça, c'est une partie.
04:29Je pense qu'il y a une partie aussi qui est que ça fait faire communauté.
04:34Et ça, c'est hyper important.
04:35C'est quand même des sujets qui divisent pas mal les sujets de transition de climat.
04:39Et mettre de l'humour, ça peut faire du lien.
04:41Par exemple, il y a quelques semaines, je jouais dans un événement,
04:45dans une communauté de communes, qui est un territoire agricole.
04:48Et c'était un événement de lancement d'une politique climat sur un territoire agricole.
04:53Là, on entend tout de suite qu'il va y avoir des enjeux entre les agriculteurs, le climat.
04:57Et j'ai ouvert cet événement.
05:00Et le but, justement, c'était de mettre un peu de lien sur une discussion qui allait être potentiellement un petit peu tendue.
05:07Donc voilà, ça, je pense que c'est important.
05:08Et est-ce que, justement, ça vous arrive sur un événement comme ça ou sur d'autres soirées auxquelles vous participez,
05:16d'avoir des spectateurs, des spectatrices qui viennent vers vous après, qui disent
05:19« Ah tiens, ça m'a fait changer d'avis » ou alors « ça m'a donné envie de passer à l'action ».
05:25Vous voyez ce que je veux dire ?
05:26Ça m'a fait changer d'avis.
05:27Je pense qu'il faudrait être très optimiste.
05:30Enfin, je ne suis pas sûre qu'on puisse faire changer d'avis avec une phrase.
05:33Mais en revanche, ça arrive souvent d'avoir des discussions intéressantes après une soirée d'humour
05:38où on va avoir des gens qui vont nous dire
05:40« Franchement, quand j'ai vu le climat, je me suis dit « Oh là là, ça va être... »
05:43Et en fait, j'ai passé une super soirée.
05:45Ou des gens qui me disent « Ah ouais, tel truc, c'était intéressant, tel angle... »
05:51Donc changer d'avis, peut-être que c'est un peu optimiste.
05:54Mais en tout cas, enclencher un débat, enclencher une réflexion, oui.
05:57Dans quel type de lieu vous jouez ?
05:59C'est les entreprises ? C'est ce que vous disiez des collectivités locales ?
06:02On joue dans plein de types d'endroits.
06:03On a des lieux de résidence, notamment l'Académie du climat à Paris
06:07où on est en spectacle toutes les deux semaines environ.
06:10Et dans pas mal d'autres lieux.
06:11Et on joue aussi beaucoup à l'appel d'organisations, de collectivités,
06:16d'entreprises, de festivals.
06:18Donc voilà, on a nos événements en propre
06:20et nos événements où on participe à des événements.
06:22Et alors, je rejoins la question de tout à l'heure.
06:25Est-ce que vous croisez beaucoup de climato-sceptiques ?
06:29Les gens qui viennent voir en disant « Bon, tout ça, c'est n'importe quoi. »
06:33Pas tant que ça.
06:33Alors, je pense qu'il y a un peu un biais de sélection.
06:36À l'Académie du climat, les gens qui viennent voir le Greenwashing Comedy Club,
06:38a priori, ils ne sont pas climato-sceptiques.
06:40Et bon, en même temps, si c'est des agriculteurs
06:42qui participent à un événement
06:44qui est organisé par une comité commune, bon.
06:47En tout cas, je pense qu'il y a 50 nuances de climato-sceptiques.
06:50Je pense que je n'ai jamais croisé un quelqu'un
06:51qui me dit « Le changement climatique, ça n'existe pas. »
06:54En revanche, des gens, quand on dit
06:55« Climat, qu'ils se tendent un petit peu »
06:57et qu'ils disent « Ah là, encore une bobo parisienne
06:59qui vient nous parler de voitures électriques. »
07:01Ça, oui, on en croise beaucoup.
07:03Et là, c'est là où je pense que le rôle de l'humour est important
07:05pour venir créer des ponts.
07:06Et pour se dire, au fond, on parle de la même chose.
07:09Je te parle de ma vie et je te parle de choses
07:11qui me font réagir, qui me donnent de l'émotion.
07:14Et donc, ça, oui, beaucoup.
07:15Vous l'avez dit, ce collectif d'humoristes
07:19a été créé par Anne Dupin,
07:20qui était salariée dans la finance, je crois.
07:23C'est le cas de beaucoup de...
07:25Enfin, c'est votre cas, vous êtes aussi...
07:27Vous bossez chez AXA Climat, c'est ça ?
07:28Il y a beaucoup des humoristes
07:30qui sont membres du Green Machine Comedy Club
07:32qui ont ce côté « double vie », entre guillemets.
07:34Oui, bon, déjà, il y a beaucoup d'humoristes
07:36qui ont un côté « double vie »
07:38parce que...
07:39Pour des raisons bassement matérielles.
07:41Oui, on ne vit pas encore de l'humour,
07:43donc on fait autre chose.
07:44Voilà, donc il y a beaucoup de gens
07:45qui ont une « double vie »
07:45et il y en a certains qui l'ont
07:47dans des boulots plus ou moins écolos.
07:50Voilà, on a...
07:51Hier, je jouais avec un copain
07:52qui travaille chez Bio, c'est bon.
07:54Voilà, donc qui vend des légumes bio la journée,
07:56qui fait des blagues sur les légumes bio le soir.
07:57Et je pense qu'il y a aussi un biais
08:02de « on écrit sur les choses qui nous importent »
08:04et si on travaille sur ces choses qui nous importent,
08:07tout ça finit par faire quelque chose d'assez cohérent.
08:10Et vous, vous voyez de la complémentarité
08:14avec votre métier chez AXA Climat ?
08:16Bien sûr, bien sûr, énormément,
08:18à la fois dans les sujets que je traite.
08:20Et je pense que ça se nourrit positivement.
08:22Je pense que je suis une meilleure consultante formatrice
08:25depuis que je fais de l'humour
08:28et que, en fait, j'ai une bonne maîtrise de la scène
08:30et j'intéresse les gens.
08:33Alors, je ne vais pas faire des blagues aussi
08:34pas rêvées devant des clients en disant
08:36« est-ce que vous êtes chaud ce soir ? »
08:38Mais vous en glissez quand même quelques-unes.
08:39J'en glisse quelques-unes.
08:40Et même, je pense qu'il y a quelque chose
08:42d'aisance scénique qui se retranscrit.
08:46Et aussi, bon, ça me nourrit aussi mon écriture
08:50d'être en prise avec les enjeux réels.
08:54Et alors, justement, chez AXA Climat,
08:56c'est quoi votre rôle ?
08:58Je suis consultante sur des enjeux de finances durables
09:01et je fais beaucoup de formation auprès de clients
09:04sur les enjeux de finances durables
09:06et de transition au sens large.
09:07D'accord.
09:09Je voudrais qu'on parle d'une manière générale
09:11de cet enjeu d'acceptabilité
09:13et du rôle finalement des métiers de la création
09:17en général, du cinéma à la pub en passant par l'humour
09:20ou la télévision.
09:22Et les médias, évidemment, on s'inclut dedans.
09:25Est-ce qu'on a raté une marche d'une certaine façon ?
09:28Vous voyez ce que je veux dire ?
09:28En étant beaucoup sur la culpabilisation,
09:32la transition anxiogène, etc.
09:34Possible, après, je pense que c'est quand même important
09:38de parler de ces sujets-là.
09:40Moi, je me méfie aussi.
09:41Parfois, il y a des gens qui nous appellent
09:43avec le Greenwashing Comedy Club
09:44et qui nous disent
09:45« Oh, c'est trop anxiogène, on a besoin de faire rire ».
09:48Oui, mais il ne faut pas non plus faire rire
09:50en oubliant qu'il y a des constats qui sont là
09:52et que ce n'est pas que du léger
09:54et que ce n'est pas juste parce qu'on crée un nouvel imaginaire
09:56qu'on peut créer un imaginaire positif
09:59sans nier à la gravité du constat.
10:01Ça ne doit pas être un écran de fumée.
10:02Voilà, ça ne doit pas être un écran de fumée.
10:04On ne fait pas rire en disant
10:05« Ne vous inquiétez pas, finalement,
10:06ce n'était pas si grave que ça ».
10:08Et donc, je pense qu'on n'a pas non plus raté une marche
10:11parce qu'il faut poser la gravité du constat
10:13et il faut aussi secouer.
10:15Mais en revanche, c'est une des jambes.
10:17Et l'autre jambe, c'est de se dire
10:18« Ce n'est pas que du négatif, c'est aussi du positif. »
10:21Et surtout, il y a des choses difficiles,
10:23mais on les fait ensemble.
10:24Et là, il y a un vrai rôle des médias, du contenu
10:27pour créer un peu cette communauté
10:30qui donne envie d'agir.
10:31Oui, vous dites ça aussi
10:31parce qu'on a encore besoin
10:33d'avoir un tronc commun de connaissances
10:35sur la réalité du changement climatique.
10:37On a besoin d'avoir un tronc commun de connaissances
10:38et on a aussi besoin de réagir un moment.
10:42Ce n'est pas juste « On verra quand on aura le temps ».
10:45Donc, je pense que juste le côté très positif
10:49ne peut pas suffire à donner un petit peu la claque
10:53qu'il faut prendre aussi pour avoir envie d'agir.
10:55C'est quoi votre prochain spectacle ?
10:57Vous jouez où ?
10:57Je joue samedi au Festival de l'écologie populaire
11:03au Kremlin 17.
11:04Et je joue lundi soir mon spectacle dans un théâtre
11:08dans le 11e arrondissement qui s'appelle
11:09« La comédie des trois bornes ».
11:10Et alors, si on est chef d'entreprise
11:12ou cadre d'entreprise responsable RSE
11:14et qu'on veut se mettre en contact
11:17avec le Greenwashing Comedy Club,
11:19comment ça marche ?
11:19De manière très originale,
11:20une adresse mail qui s'appelle
11:22« Greenwashing Comedy Club »
11:23à gmail.com.
11:24Très difficile à trouver.
11:25Et voilà, c'est des choses qu'on fait beaucoup
11:27et à la fois, on fait des spectacles un peu génériques
11:30où on parle de ce dont on parle d'habitude
11:32et on fait aussi beaucoup de spécifiques
11:34où on va écrire sur les enjeux du secteur,
11:37sur les enjeux de l'entreprise,
11:38un petit peu de roast,
11:40où on va se moquer un peu gentiment.
11:41Donc, vous pouvez vraiment vous adapter
11:43à l'entreprise dans laquelle vous allez intervenir.
11:45C'est ça.
11:46Merci beaucoup.
11:47Parfaites Lachère et à bientôt.
11:49Merci à bientôt.
11:49J'en passe tout de suite à notre débat,
11:51la lutte contre les déchets,
11:53la préservation de l'océan.
11:55C'est le débat de ce Smart Impact
12:01avec Clara Pigé.
12:02Bonjour, bienvenue.
12:03Vous êtes la cofondatrice responsable
12:05des opérations de DIFT.
12:06Sarah Chouraki, bonjour.
12:07Bonjour.
12:07Bienvenue à vous aussi.
12:08Vous êtes directrice générale
12:09de Wings of the Ocean.
12:11Alors, Smart Cause,
12:13on se voit à peu près une fois par mois
12:14pour faire la promotion
12:17d'une des causes,
12:19d'une des associations que vous accompagnez.
12:21On va quand même rappeler en quelques mots
12:22ce qu'est DIFT, Clara.
12:24Avec plaisir.
12:25Donc DIFT, c'est une société
12:26qu'on a créée avec mes associés
12:28il y a trois ans maintenant.
12:29On a créé une plateforme technologique
12:31qui permet aux entreprises
12:32de sourcer, rencontrer,
12:35identifier des associations
12:36qu'elles pourraient financer.
12:38On les accompagne sur le volet juridique,
12:40administratif du mécénat
12:42et ensuite sur la mise en avant du mécénat
12:44et la participation de leurs collaborateurs,
12:46leurs clients.
12:47Donc concrètement,
12:48on fait du mécénat participatif
12:49intégré dans des parcours clients
12:51ou des programmes de fidélité
12:53de grandes marques, par exemple.
12:54Oui, donc c'est des cadeaux,
12:56des dons,
12:57des cadeaux qui se transforment en dons,
12:58on peut dire ça comme ça ?
12:58Exactement.
12:59Donc DIFT, c'est la contraction
13:00de dons et gifts.
13:01Et donc, on a permis
13:02à un certain nombre d'entreprises,
13:03presque 300 aujourd'hui,
13:05de remplacer des cadeaux
13:06qui sont faits dans le cadre
13:07des fêtes de fin d'année,
13:08de programmes de fidélité,
13:09de remerciements collaborateurs
13:11aux clients,
13:11par des dons préfinancés
13:12à des assos.
13:13Et c'est le client
13:14ou le collaborateur
13:15qui choisit
13:15quel assos sera financé.
13:16Et donc, parmi ces associations,
13:18il y a Wings of the Ocean.
13:20C'est quoi votre mission ?
13:22Wings of the Ocean,
13:23c'est une association
13:24de protection des océans.
13:25Donc, on est une association
13:26française qui oeuvre
13:27sur la façade atlantique
13:28et méditerranée.
13:29Nous, notre vision,
13:30c'est un océan sans déchets.
13:31Aujourd'hui, il faut savoir
13:32que chaque minute,
13:33il y a un camion de déchets
13:34qui se déverse dans l'océan.
13:35Donc, je crois que l'émission,
13:36elle dure à peu près 10 minutes.
13:37Il y aura 10 camions
13:38jusqu'à que tout le monde
13:38se le dise.
13:40Et en gros, d'ici 2050,
13:41si on ne fait rien,
13:42il y aura plus de plastique
13:43dans l'océan que de poissons.
13:44Et donc, nous,
13:44on va éviter ça
13:45parce que la bonne santé
13:46de l'océan,
13:46c'est notre bonne santé à tous.
13:49Et donc, notre mission,
13:50il y a un peu deux axes principaux.
13:51La première,
13:52c'est de lutter et mobiliser
13:53sur le terrain
13:54pour documenter
13:54la pollution sauvage.
13:56Donc, en fait,
13:56chaque déchet, finalement,
13:57c'est une donnée
13:58pour des scientifiques.
13:59Et on inspire
14:01pour changer les comportements
14:03et tendre vers de la sobriété.
14:04Parce que pour nous,
14:05la solution,
14:05elle passe aussi
14:06par moins produire de plastique
14:07pour qu'il y en ait moins
14:08dans la nature.
14:08Évidemment.
14:09Avec quelques chiffres,
14:10145 tonnes de déchets
14:11ramassés en 1300 collectes,
14:1350 000 personnes sensibilisées.
14:16Une collecte,
14:16ça se passe comment ?
14:18C'est à l'embouchure du fleuve ?
14:20C'est sur le littoral ?
14:22Où est-ce que vous êtes
14:23le plus efficace,
14:24en quelque sorte ?
14:24Oui, tout à fait.
14:25En fait, il faut savoir
14:26que 80% des déchets
14:27qui finissent dans l'océan
14:28viennent de l'intérieur des terres.
14:29Donc, nous,
14:29on a décidé de faire
14:30nos actions à terre,
14:31sur les littoraux
14:33et parfois sur les fleuves.
14:35On a deux façons d'opérer.
14:36On a à la fois
14:37ce qu'on appelle des missions,
14:37c'est-à-dire qu'on va accueillir
14:38des bénévoles qui vont s'engager
14:39pour un mois minimum
14:40et qui vont être formés
14:42et qui vont faire en moyenne
14:42trois actions de ramassage
14:43par semaine.
14:44Donc, ça veut dire quoi ?
14:45On se balade ?
14:46On choisit une zone
14:47qui est assez prédéfinie
14:49parce que souvent,
14:49on revient sur les mêmes zones
14:50aussi pour comparer
14:51d'une année sur l'autre
14:52ou d'un mois sur l'autre.
14:54Et on va installer
14:54une grande bâche
14:55et après, du coup,
14:56on va être avec nos bénévoles
14:57et parfois du grand public.
14:58C'est toujours ouvert
14:59comme action.
15:00Et donc, on va ramasser
15:01le plus de choses
15:02en un certain temps
15:03et après, on va étaler
15:07et après, on va les renseigner
15:08dans un outil
15:09de science participative
15:10qui va être destiné
15:11aux scientifiques,
15:12aux communes
15:13pour pouvoir comprendre
15:14qu'est-ce qu'on trouve
15:15sur les plages.
15:16Clara Pigé,
15:16pourquoi cette association ?
15:19Parce que vous sélectionnez
15:21évidemment les associations
15:22que vous proposez
15:23aux entreprises.
15:23Qu'est-ce qui vous a séduit ?
15:25Alors, nous,
15:26on a décidé de travailler
15:26avec Wings
15:27pour différentes raisons.
15:29Déjà, pour l'ampleur massif
15:32du problème qui est traité.
15:36On fait face
15:37à tous les chiffres
15:38que Sarah citait
15:39sur la présence du plastique
15:40dans les océans,
15:42la nécessité de résoudre
15:43ce problème à la source.
15:45Donc, c'est un projet
15:46qui...
15:46Ça, c'est un sujet
15:47qui nous tient beaucoup
15:47à cœur chez Dift.
15:49Trouver des solutions
15:50qui remontent
15:52le long de la chaîne
15:53et se disent
15:53OK, comment je fais
15:54pour avoir moins de plastique
15:56à l'origine ?
15:57Donc, on va faire du plaidoyer.
15:58On va aller ramasser
15:59sur le littoral
16:00plutôt qu'attendre
16:01que les déchets
16:01soient arrivés en mer.
16:03L'autre sujet, c'est
16:04on essaye toujours
16:06de sélectionner des projets
16:07qui peuvent avoir
16:08un impact sur le long terme.
16:10Quand des associations
16:12comme Wings
16:12embarquent des classes
16:14de CM2
16:14pour faire des ramassages
16:15et leur expliquer
16:16l'impact de ces déchets,
16:18on a aussi des citoyens,
16:20citoyennes de demain
16:21qui sont rentrés
16:22dans une boucle vertueuse.
16:25Et aussi, c'est une asso
16:25qui a pu se déployer
16:27sur tout le territoire
16:28avec des antennes de bénévoles.
16:29Et donc, on voit
16:30qu'il y a un impact aussi
16:31qui arrive à être présent
16:33sur beaucoup, beaucoup
16:34de territoires différents
16:35et donc aussi embarquer
16:36des entreprises
16:36sur plein de territoires différents.
16:38Donc ça, c'est un sujet
16:39important pour nous.
16:41Et enfin, les collaborateurs
16:43et collaboratrices
16:43des entreprises
16:44peuvent aller un peu plus loin
16:45que le financement
16:46de leur boîte
16:46avec ce type de société
16:48puisqu'il y a
16:49ces grands ramassages
16:49qui sont organisés,
16:50la possibilité de visiter
16:51des missions
16:53ou des lieux
16:54sur lesquels
16:54il y a des ramassages.
16:55Donc, tout ça
16:56est mis ensemble.
16:57Ils peuvent aussi venir
16:58participer à des opérations
16:59de ramassage.
17:00Vous en voyez les effets
17:01parce qu'il y a les données,
17:03enfin, ces déchets finalement
17:04qui rentrent dans une base
17:06de données
17:06qui permettent de,
17:07ce que je comprends,
17:08c'est de remonter à la source,
17:09savoir d'où ils viennent
17:10et donc peut-être
17:11de sensibiliser les entreprises
17:12à moins en produire.
17:14Il y a déjà ça ?
17:14Oui, tout à fait.
17:15En fait, il y a ça,
17:16c'est de se rendre compte
17:17en fait que ces déchets
17:18qui sont produits,
17:19même s'il y a de la collecte
17:21et du recyclage qui existent,
17:22en fait, il y en a toujours
17:22qui finissent à la mer
17:23et c'est possible.
17:25Donc, c'est complètement
17:25dire aux marques
17:27et parfois,
17:27on a les noms des marques,
17:28donc c'est aussi des,
17:29il y a une consolidation
17:30au niveau mondial
17:31de ce problème mondial
17:32parce que les fabricants
17:33sont des grosses entreprises
17:34souvent
17:35et il y a quand même
17:36se rendre compte,
17:37donc à la fois,
17:38on a parfois des bonnes nouvelles.
17:39Là, il y a une étude
17:40qui est sortie récemment
17:41du CEDRE
17:41qui est du coup
17:42un organisme
17:42qui suit la pollution
17:43qui comparait justement
17:45ces zones
17:45et c'est ce que je disais,
17:46c'est qu'hier,
17:46on a fait un ramassage
17:47typiquement sur une zone
17:48avec une classe de CM2
17:49où c'est 100 mètres
17:50qui sont analysés
17:50et on voit quand même
17:51que les lois
17:52qui ont permis du coup
17:53de lutter un peu
17:54contre le plastique
17:58Mais alors comment ?
17:59C'est la question
18:00que je vais vous poser.
18:00Est-ce que vous voyez
18:01un écosystème
18:03se régénérer
18:04en quelque sorte
18:05suite à une opération
18:07de ramassage ?
18:07C'est assez mitigé,
18:08ça dépend des endroits
18:09et en tout cas,
18:10ce qu'on voit,
18:10c'est que ce n'est pas assez.
18:11Et en fait, nous,
18:11ce qu'on défend,
18:12c'est qu'aujourd'hui,
18:12la France a été très forte
18:13pour faire des lois contraignantes
18:14comme la loi AGEC
18:15ou le traité européen.
18:17En revanche,
18:18ce n'est pas forcément
18:18appliqué sur les territoires
18:19et donc nous,
18:20on veut aider aussi
18:21les territoires
18:21à se mobiliser
18:22et à appliquer la loi
18:28que vous pouvez travailler
18:30aussi en partenariat
18:32avec des collectivités locales
18:33par exemple ?
18:33Oui, tout à fait.
18:33Nous, c'est ce qu'on essaie
18:34de faire,
18:35notamment au niveau des missions
18:36et de faire un bilan
18:37de ces missions,
18:37de faire des tables rondes
18:38avec les territoires
18:39pour mieux comprendre.
18:40Donc nous,
18:40on se positionne
18:41en accompagnement des territoires.
18:42Est-ce qu'il y a d'autres
18:43causes similaires
18:44que DIFT accompagne ?
18:46Alors oui,
18:47déjà, sur les océans,
18:49on a beaucoup d'assauts
18:50parce qu'il y a
18:51plein de thématiques différentes
18:52pour protéger ces espaces-là
18:54de restauration
18:55des récifs coralliens,
18:56etc.
18:57Je le note
18:58parce que c'est très différent
18:59de ce que fait Wings
18:59mais comme il y a
19:00la conférence des Nations Unies
19:01sur l'océan
19:02qui approche au mois de juin.
19:03Oui, qui aura lieu à Nice.
19:04Exactement.
19:05On pousse beaucoup
19:05ces sujets-là en ce moment
19:06pour mobiliser les entreprises,
19:08leurs collaborateurs.
19:10Et sur le sujet du plastique aussi,
19:12on travaille avec
19:13No Plastic in My Sea
19:14qui a une grosse action
19:16de plaidoyer
19:17pour la réduction
19:18de production du plastique.
19:20Donc voilà,
19:20c'est des assauts
19:20qui travaillent main dans la main
19:22et sur les mêmes sujets.
19:23Si on est dans le constat
19:25quand ces déchets
19:26arrivent en mer,
19:27c'est déjà trop tard ?
19:28Oui, bien sûr.
19:29Oui, c'est pour ça
19:29que toute action est faite
19:30pour aller le plus en amont possible.
19:32Et nous,
19:32ce qu'on privilégie,
19:33c'est en effet la collaboration
19:34avec les autres associations.
19:36Donc comme disait Clara,
19:36nous en fait,
19:37on se parle entre associations
19:38pour se dire
19:38comment chacun peut agir
19:40avec ses forces
19:40pour réduire le problème.
19:41Donc No Plastic in My Sea
19:42vont être plus sur la législation.
19:44Nous, on va plus être sur le terrain
19:45pour donner de la data
19:46et agir auprès des territoires.
19:47Et nous,
19:48il y a vraiment un rôle aussi
19:48de mobilisation
19:49des collaborateurs
19:51ou des bénévoles
19:52ou du citoyen
19:52pour faire vivre une expérience
19:54qui permette aussi
19:55de changer nos comportements.
19:58secteurs d'innovation.
20:00Vous voyez ce que je veux dire ?
20:00Parce qu'on reçoit,
20:02on voit aussi,
20:02on reçoit,
20:03moi j'en ai reçu ici,
20:04des entreprises
20:04avec des idées
20:06pour récupérer les déchets en mer
20:09le plus possible.
20:10Vous parliez,
20:11on met une bâche, etc.
20:12Est-ce que ça fait partie
20:13des axes de réflexion, ça ?
20:14Pour être encore plus efficace
20:16dans la façon de récupérer les déchets
20:18là où vous intervenez ?
20:19Nous, on est vraiment aujourd'hui
20:20sur de la réduction à la source
20:21et dans le changement de consommation.
20:23C'est-à-dire qu'en fait,
20:23on ne veut pas ramasser
20:24une bouteille plastique à la mer.
20:25En fait, on veut avoir une gourde
20:26qui évite que ce déchet existe.
20:28Donc vraiment, nous,
20:28c'est ça notre...
20:30C'est intéressant ce que vous dites
20:30parce que ça veut dire
20:32que si on se focalise trop
20:34sur la recherche de solutions
20:36de ramassage,
20:36on en oublie le point de départ,
20:38c'est ça ?
20:38Oui, exactement.
20:39Nous, c'est vraiment ça qu'on dit.
20:40C'est vraiment le meilleur déchet,
20:41c'est celui qu'on ne produit pas.
20:42Et en fait,
20:43ça demandera de la ressource,
20:44ça demandera de l'impact écologique
20:45en fait de quelque chose
20:46qui a été produit,
20:47qui a été transporté,
20:47qu'on va utiliser une machine
20:48pour le ramasser.
20:49Donc en fait,
20:50quand on a une démarche
20:50vraiment écologique,
20:51en fait,
20:51il faut surtout ne pas produire
20:52ces déchets.
20:53De quelle manière
20:54on peut vous aider
20:55par type à l'aventure
20:56en dehors de passer par DIF,
20:58évidemment ?
20:59Oui, en fait,
20:59nous, il y a un peu
21:00trois choses à retenir
21:01pour nous aider.
21:01La première,
21:02elle est évidemment financière
21:02parce que c'est quand même
21:03le nerf de la guerre
21:04des associations.
21:05Donc c'est à la fois
21:06avec du mécénat,
21:08c'est à la fois
21:08avec des dons particuliers.
21:09On a pas mal de mécanismes
21:10aussi qui marchent bien
21:11avec des intégrations
21:12des clients
21:13ou des collaborateurs
21:14comme les arrondis sur salaire
21:15ou les arrondis en caisse
21:17ou ce genre de choses
21:17qui aident beaucoup
21:18ou des mécanismes
21:19comme DIF,
21:20tout ça va être
21:20dans les cartes cadeaux.
21:21Donc ça,
21:21ça nous tient beaucoup à cœur.
21:23On a le temps
21:24qu'on peut passer avec nous.
21:26Donc rejoignez-nous
21:26sur les territoires.
21:27Donc le 24 mai,
21:28il y a une opération
21:29de ramassage
21:30pour le mégoton.
21:30Donc c'est un gros ramassage
21:31de mégots
21:32qui reste un des déchets
21:33les plus ramassés.
21:34Parce que ça met très très longtemps
21:35à se détruire le mégot.
21:37Oui, aussi.
21:37Il ne faut jamais l'oublier.
21:39Exactement.
21:39Le 8 juin,
21:40c'est la journée de l'océan.
21:41Donc pareil,
21:41si vous voulez vous rejoindre
21:43une antenne
21:44pour faire des actions,
21:45on sera à Lunox,
21:45justement à Nice
21:46avec le Kraken,
21:47notre bateau emblème
21:48qui permet de faire des visites
21:49du bateau
21:50et de la sensibilisation
21:51sur les enjeux
21:52justement plastiques.
21:53On sera à Nice
21:53au mois de juin
21:54et à Marseille
21:54au mois de juillet.
21:56Et ensuite après,
21:57c'est s'inscrire
21:57à notre newsletter
21:58ou sur nos réseaux sociaux
21:59pour suivre et communiquer
22:00et devenir en fait
22:01ambassadeur de la cause
22:02aussi auprès des gens
22:02qu'on peut connaître
22:03autour de nous.
22:04Et ça marche ?
22:05La perspective du sommet,
22:07vous voyez ce que je veux dire ?
22:08C'est-à-dire que
22:08est-ce que vous sentez-vous
22:10que parmi vos clients,
22:12justement,
22:12ils veulent flécher
22:13vers la défense de l'océan ?
22:15On sent et on voit
22:17qu'événementialiser le don,
22:19c'est quelque chose
22:20qui fonctionne.
22:20En fait,
22:21c'est des choses
22:22qui d'ailleurs fonctionnent
22:23depuis longtemps.
22:24On a Octobre Rose
22:25qui tous les ans
22:26permet d'avoir
22:26des grandes mobilisations.
22:29La journée pour les droits
22:30des femmes
22:30est aussi un moment
22:31de mobilisation.
22:32Et là,
22:33on voit que ce sommet
22:35qui a lieu au mois de juin
22:36a un peu généré
22:37un mouvement autour
22:38de l'année de l'océan.
22:39Donc,
22:39on a pas mal d'entreprises
22:40qui nous ont contactés
22:41en disant
22:41comment on trouve
22:42les bonnes associations,
22:43est-ce qu'on peut organiser
22:44quelque chose
22:44à thématique
22:46pour le mois de juin ?
22:47Donc, oui,
22:48événementialiser,
22:48trouver d'autres occasions
22:49que la fin d'année
22:50et le calendrier fiscal
22:51pour donner,
22:52ça marche.
22:54Et ça permet aussi
22:55de créer de l'adhésion
22:56un peu plus populaire,
22:58si je peux dire,
22:59dans les entreprises.
23:00Merci beaucoup.
23:01Merci à toutes les deux
23:03et à bientôt
23:03sur Bsmart4Change.
23:05On passe tout de suite
23:05à notre rubrique consacrée
23:07aux startups
23:08et co-responsables,
23:09les startups à impact.
23:17Smart Ideas
23:18avec Ovarit Trung.
23:19Bonjour.
23:20Bienvenue.
23:21Vous êtes le DG,
23:22le directeur général
23:23d'Ilico,
23:24entreprise fondée
23:25avec Florent Bergeret
23:26en 2020.
23:27C'est quoi,
23:28Ilico ?
23:29Alors,
23:30Ilico,
23:30c'est le premier acteur
23:32en France aujourd'hui
23:33du poids lourd hydrogène.
23:34Donc,
23:35lorsqu'on parle en fait
23:35de poids lourd hydrogène,
23:37il faut en fait
23:38se rendre compte
23:38qu'aujourd'hui,
23:39le transport,
23:40c'est à peu près
23:4024% des émissions
23:42en fait de CO2
23:43et il y a un invariant,
23:45malheureusement,
23:46c'est qu'avec notre activité,
23:48la demande en fait
23:49de transport augmente
23:50et avec ça,
23:51naturellement,
23:51il y a un autre invariant
23:52qui est celui
23:53que les émissions de CO2
23:54augmentent
23:55et donc la température globale
23:56en fait de notre planète
23:57malheureusement augmente
23:58avec
23:59tous les conséquences
24:01en fait
24:02qu'on commence à observer
24:03que ce soit
24:04d'un point de vue humain,
24:05d'un point de vue sociétal
24:06et on a voulu apporter
24:07une solution
24:07qui soit très très simple,
24:08très très concrète
24:09pour pouvoir permettre
24:10au secteur du transport
24:11de tout simplement
24:12de se décarboner.
24:13Et donc,
24:13alors la solution c'est quoi ?
24:15C'est de prendre un poids lourd existant
24:16et de le rétrofiter
24:17comme on dit,
24:18de le transformer ?
24:18Exactement
24:19puisque aujourd'hui
24:20on s'est rendu compte
24:20que l'hydrogène
24:21en fait c'est une énergie
24:22qui est d'une énergie propre
24:24et dont on a besoin
24:25pour pouvoir décarboner
24:27en fait notre économie
24:28et en particulier
24:28dans le secteur du transport
24:29et de la mobilité
24:30on peut l'utiliser
24:31comme carburant.
24:32Or,
24:32il n'y a pas forcément
24:33en fait une offre
24:34très très entendue
24:34aujourd'hui de poids lourd hydrogène
24:36donc ce qu'on a décidé de faire
24:37c'est de prendre en fait
24:38des poids lourds existants
24:39poids lourds diesel,
24:40thermique,
24:41émetteurs en fait d'émissions
24:42et émetteurs en fait de polluants
24:43et les transformer
24:44en poids lourds zéro émission
24:45avec un carburant propre
24:46qui est l'hydrogène.
24:48Mais alors qui finance ça
24:49et que deviennent ces poids lourds ?
24:51C'est-à-dire
24:51c'est des entreprises
24:51qui ont une flotte
24:53et qui se disent
24:53il faut la verdir par exemple ?
24:54Tout à fait,
24:55tout à fait.
24:55Donc on travaille
24:56avec des transporteurs
24:57et leurs donneurs d'ordre
24:58qui ont des objectifs
24:59de décarbonation
25:00et qui sont aussi
25:01en fait très engagés
25:02aujourd'hui
25:03à mettre à la route
25:04donc des véhicules propres
25:05et ce qu'ils nous demandent
25:07de faire
25:07c'est soit d'aller en fait
25:09travailler avec des véhicules
25:10qu'ils ont en flotte
25:11soit tout simplement
25:12d'aller acquérir
25:13des véhicules
25:14donc sur le marché secondaire
25:15qui sont des véhicules usagés
25:16et on sait qu'à un moment donné
25:18sur le secteur du véhicule usagé
25:20il sort en fait
25:21voilà
25:21du marché européen
25:22et nous on souhaite
25:23les garder sur le marché européen
25:24et de les transformer
25:25en véhicules propres
25:26et donc on a d'autres technologies
25:27propriétaires
25:28qui nous permettent de le faire
25:29on enlève en fait
25:31tout ce qui est relatif
25:32en fait
25:33à un camion diesel
25:34donc des réservoirs diesel
25:35un moteur diesel
25:36la boîte de vitesse
25:37qui est adaptée
25:38puis on installe
25:39un moteur électrique
25:40une pile à combustible
25:41des réservoirs hydrogènes
25:42et donc l'hydrogène
25:43est transformé dans l'électricité
25:44et entraîne donc
25:46le moteur électrique
25:46et donc on a un véhicule
25:47purement zéro émission
25:49à l'échappement
25:49alors il y a toujours
25:51la question qu'on a vous posé
25:52mille fois
25:52du carburant
25:55c'est-à-dire
25:56il faut le trouver
25:57il n'y a pas vraiment
25:58de réseau
25:59alors justement
26:00vous avez tout à fait raison
26:01c'est que
26:01si on avait uniquement
26:02un véhicule
26:03pour l'utiliser
26:04ce serait compliqué
26:04donc il faut avoir accès
26:05au carburant
26:05donc le choix qu'on a fait
26:07est depuis
26:08l'été 2024
26:10donc juste avant les Jeux
26:11on a eu en fait
26:12la chance de pouvoir ouvrir
26:13notre pôle d'excellence hydrogène
26:15où vous allez retrouver
26:15à la fois les camions hydrogènes
26:17ce dont on vient de parler
26:18mais aussi notre première station hydrogène
26:20donc elle est juste le long de la 6
26:21à 30 km d'ici
26:23donc au sud d'Evry
26:24donc vous pouvez la voir
26:25en fait en descendant
26:26vers le sud
26:27en prenant la 6
26:28et là en fait
26:29nos clients
26:30viennent se ravitailler
26:31avec nos véhicules
26:32sur la station hydrogène
26:33et l'hydrogène
26:34nous est fourni aujourd'hui
26:35par un des premiers acteurs
26:37en France
26:37en fait de l'hydrogène renouvelable
26:39puisque l'hydrogène est produit
26:40à partir en fait
26:41d'électricité d'éolienne
26:42d'accord
26:43donc de l'électricité décarbonée
26:45vous avez travaillé pendant les Jeux ?
26:46alors on a travaillé pendant les Jeux
26:47on a eu cette chance là
26:48puisque le fournisseur
26:50en fait
26:50de notre pile à combustible
26:52est un grand acteur
26:53en fait japonais
26:54donc de l'automobile
26:55qui fait donc
26:56des voitures à hydrogène
26:57c'est Toyota
26:58pour ne pas le nommer
26:59c'est ça ?
26:59c'est exactement ça
27:00donc on travaille avec eux
27:02et les piles à combustible
27:03qu'ils mettent à disposition
27:04sur les automobiles
27:05on a pu en fait
27:06avoir un accord avec eux
27:08pour pouvoir les utiliser
27:08pour nos poils lourds
27:09donc hydrogène
27:10et ils ont voulu dans le cadre des Jeux
27:12démontrer en fait
27:13tous les cas d'usage
27:14de la pile à combustible
27:15donc on a particulièrement
27:17travaillé avec eux
27:17pour avoir donc
27:20un camion hydrogène
27:22qui transportait donc
27:23ces petites voiturettes
27:24que Toyota met à disposition
27:25du CIO
27:26sur les sites des Jeux
27:27donc si vous êtes
27:27si vous avez eu l'occasion
27:29en fait
27:30d'aller participer à des épreuves
27:31sur la région parisienne
27:32sachez que les petites voiturettes
27:33dans lesquelles vous avez pu être
27:34convoyés en fait
27:35sur les sites des Jeux
27:36elles ont été transportées
27:37de façon en fait
27:38totalement propre
27:39par un camion hydrogène
27:40et avec une pile à combustible
27:41d'un partenaire
27:42Qu'est-ce qu'il faut
27:43pour passer à l'échelle ?
27:44Alors ce qu'il nous faut
27:45pour passer à l'échelle
27:46c'est effectivement
27:47des acteurs qui soient
27:48très engagés
27:49c'est aujourd'hui en fait
27:50que le contexte a pas mal changé
27:51qu'on a pas mal d'autres priorités
27:54que la transition écologique
27:55moi je le regrette en fait
27:56à titre personnel
27:57mais je pense qu'aujourd'hui
27:58comme on le disait tout à l'heure
27:59il y a cet invariant là
28:00c'est que
28:01quoi qu'il arrive en fait
28:02ça se rapproche
28:03et donc il faut qu'on ait
28:04en fait des solutions
28:05donc il faut continuer
28:06à avoir des donneurs d'ordre
28:07en fait
28:07et des transporteurs engagés
28:08pour pouvoir exploiter
28:10les véhicules
28:10et puis il faut pouvoir
28:12développer les réseaux
28:13et développer justement
28:14en fait de façon économique
28:16l'industrie donc
28:17de la mobilité hydrogène
28:19et pour pouvoir faire ça
28:21on est aidé
28:21c'est-à-dire qu'on a eu la chance
28:23en début d'année
28:23de pouvoir bénéficier
28:24du soutien en fait
28:25des agences de l'État
28:26de l'ADEME
28:27puisqu'on bénéficie
28:28de subventions
28:28pour la mise à la route
28:29des véhicules
28:30qu'on retransmet aux transporteurs
28:31ça leur permet
28:32d'abaisser le prix
28:34en fait d'acquisition
28:35donc du véhicule
28:36donc de ce côté-là
28:37on a plutôt des bonnes nouvelles
28:38et après sur le carburant
28:39d'hydrogène
28:40voilà
28:40en déployant encore plus
28:42en fait de camions
28:43donc on consommera
28:44encore plus d'hydrogène propre
28:45on retirera encore plus
28:46d'émissions CO2
28:47mais ça veut dire aussi
28:48que tous les producteurs
28:49d'hydrogène
28:49pourront eux aussi
28:50en fait avoir une demande
28:51conséquente
28:51pour pouvoir eux-mêmes
28:52développer
28:53donc leurs électrolyseurs
28:54pour produire de l'hydrogène propre
28:55Merci beaucoup Overitong
28:57et bon vent à Illico
28:58Voilà c'est la fin de cette émission
29:00Merci à Alexis Mathieu
29:01Marie Billard
29:01Juliette Miliarina
29:02à la production
29:03à la programmation
29:03Xavier Sanchez
29:05le réalisateur
29:05Thibaut Goury
29:06et la Fonds
29:06l'ingénieur du son
29:07Salut
29:08Sous-titrage Société Radio-Canada