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00:00Mais pour commencer, on va revenir sur cette version déclassifiée du rapport sur l'entrisme des frères musulmans dans notre société.
00:0873 pages documentées, des lieux de culte aux établissements scolaires en passant par les associations.
00:14L'entrisme de la démuleuse islamiste en France est édifiant.
00:18Je vous propose d'écouter la réaction de Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, qui a réagi à ce rapport.
00:23Cet islamisme à bas bruit, qui se répand notamment en tentant d'entrer et d'infiltrer des associations sportives, culturelles, sociales ou autres,
00:34ce rapport indique qu'il y a une menace très claire vis-à-vis de la République, qu'il y a une menace sur la cohésion nationale et qu'il y a une menace vraiment de subversion.
00:44Sous une forme très particulière qu'emploient les frères musulmans, c'est un entrisme, c'est un islamisme à bas bruit.
00:51Mais l'objectif ultime, c'est de faire basculer toute la société française dans la charia.
00:57Et ça, c'est inacceptable puisque c'est parfaitement à la fois incompatible avec les principes de la République
01:04et c'est aussi incompatible avec les objectifs de la cohésion nationale.
01:10Voilà, 73 pages, je disais, le rapport est explosif.
01:13La nébuleuse, effectivement, des frères musulmans est entrée dans tout le système.
01:19Oui, alors ce rapport est infiniment intéressant.
01:22Est-ce qu'il ouvrira les yeux de ceux qui ne veulent pas le voir ? C'est autre chose.
01:26Mais j'ai envie de dire que même avant ce rapport, il suffisait de lire ce qu'avaient écrit eux-mêmes les frères musulmans
01:31pour connaître leur projet et la façon dont ils allaient avancer.
01:36De l'entrisme, oui, comme le trotskisme.
01:39Et du reste, vous savez, on parle souvent d'islamo-gauchisme.
01:41Et c'est aussi dans ce rapport, il s'appuie beaucoup sur l'islamophobie, le concept d'islamophobie,
01:48pour lesquels une certaine gauche est l'idiote utile.
01:52Alors, par idiote utile, en tout cas utile, parce que parfois elle sait très bien en réalité ce qu'elle fait.
01:58Ce qui est très dangereux, ce qui n'est peut-être pas complètement souligné dans ce rapport,
02:01mais qui est implicite, c'est que les frères musulmans sont, d'une certaine façon, le bisparc de l'islam.
02:08C'est-à-dire qu'ils réunissent, ils ont la prétention en tout cas, de réunir toutes les formes d'islam
02:15qui pouvaient être concurrentes de par le monde.
02:18Et c'est d'ailleurs un sujet auquel se heurte même la Russie.
02:22Vous savez qu'il y a eu un islam très traditionnel en Tchétchénie,
02:26qui était assez différent de celui du reste du monde.
02:30Mais en fait, tout cela est fédéré.
02:31Et cette union, évidemment, qui permet aussi d'unir les diasporas dans nos pays sur le concept d'islamophobie,
02:39le ciment c'est l'islamophobie, c'est la cohésion négative, vous êtes tous victimes de discrimination,
02:44et bien fait qu'ils réunissent comme Bismarck l'avait fait en son temps.
02:47Et c'est une version condensée et officielle de tout ce qui avait déjà été dit par l'anthropologue Florence Bergeau-Blacquer
02:53depuis des années, notamment dans son livre « Le frérisme et ses réseaux ».
02:56Oui, en parlant de Florence Bergeau-Blacquer, je l'ai entendu aujourd'hui réagir justement à la publication de ce rapport,
03:01nous expliquant que déjà, le fait que le rapport soit déclassifié, qu'on y ait accès,
03:06et qu'un tel rapport puisse exister sur la place publique est quelque chose d'unique en Europe.
03:09C'est quand même extraordinaire.
03:11C'est-à-dire que là, Bruno Retailleau, là où déjà on peut le remercier avant même d'agir,
03:14c'est de pouvoir avoir disposé de ces 73 pages, disposé que tous les Français,
03:17que tout un chacun, y compris les médias, les écrivains, les sociologues, qui voulait, les journalistes,
03:22on puisse tous avoir entre les mains des documents qui nous informent sur une percée sans précédent.
03:27Le rapport, il pointe des choses qui sont très alarmantes.
03:29On va écouter Nathalie Goulet, sénatrice centriste de l'Orne.
03:31Elle dénonce justement un entrisme qui ne date pas d'hier en visant les subventions.
03:35Elle était au micro de Dimitri Pavlenko ce matin sur Europe 1.
03:38La dernière subvention connue de presque 10 millions d'euros pour un Coran européen
03:43a été la petite goutte qui a fait déborder de l'Az.
03:45C'est 10 millions d'euros pour définir en quelque sorte les apports du Coran dans la philosophie européenne, etc.
03:54qui entre 1200 et 1800, c'est-à-dire en fait l'Europe des Lumières en quelque sorte, est due au Coran.
04:00Ce document est rédigé par un certain nombre de gens qui sont assez proches de la mouvance des frères musulmans.
04:06La couverture est absolument extravagante puisque c'est Napoléon qui porte le Coran.
04:11Au début, j'ai cru que c'était un montage jusqu'à ce que je me procure l'ouvrage.
04:14Et en fait, c'est typiquement le travail que peuvent faire les frères musulmans.
04:18Je signale que compte tenu de la taille de l'ouvrage, ça fait 60 000 euros la page.
04:23C'est vous dire, mais c'est fascinant.
04:24Voilà, mais donc ça ne date pas d'hier.
04:26L'acte 1, effectivement, c'est Bruno Retailleau qui se saisit du document.
04:30Et maintenant, que va faire le gouvernement ? Est-ce qu'on va véritablement agir ?
04:33Oui, alors déjà, un, le fait que ce rapport, on l'est en France, je persiste là-dessus.
04:37Quand vous voyez en Union européenne, quand vous voyez à la Commission la place que le frérisme est en train d'occuper,
04:42et à l'instar de ce dont nous venons de parler là, dans le reportage, c'est vertigineux.
04:46Donc là, nous avons un ministre de l'Intérieur qui déjà dénonce cela.
04:49Ensuite, il va falloir agir.
04:50Gérald Darmanin avait commencé lorsqu'il était aux affaires.
04:52Il avait commencé à dissoudre un certain nombre d'associations,
04:55à mettre le grappin sur un certain nombre de mosquées salafistes.
04:58Là, elles sont tracées.
04:59On voit, on a le nombre.
05:00Il y a une vingtaine de départements dans le rapport, c'est expliqué,
05:02qui sont concernés par cette percée de l'islamisme.
05:05Maintenant, il faut réussir à les repérer.
05:07La difficulté, et Florence Bergeau-Blacler le dit aussi dans ses ouvrages,
05:10c'est que ce sont des gens qui flirtent avec les limites,
05:12qui ne se mettent jamais hors la loi, qui sont très habiles.
05:14Ils vont, par exemple, créer une association contre l'islamophobie,
05:18pour les droits des musulmans, etc.
05:19Donc on se dit, oui, c'est une association de lutte contre les discriminations,
05:22antiracistes, c'est très bien, il n'y a pas de problème.
05:24Sauf que derrière, ça va cacher un double discours,
05:26ça va souvent être financé par les frères musulmans, etc.
05:29Un peu comme le lycée Averroès,
05:30qui s'est défendu de tous liens avec les frères musulmans,
05:33alors que les liens, ils étaient criants, et que le rapport du préfet Leclerc à l'époque
05:36était extrêmement précis.
05:38Bon, là, il se trouve que c'est la justice qui n'a pas fait son travail sur le lycée Averroès,
05:41mais des lycées Averroès, il y en a des dizaines en France,
05:44des associations, des mosquées,
05:46qui essaient d'utiliser cela comme un cheval de troie
05:48pour importer l'islamisme en France.
05:50Et pourquoi a-t-on mis autant de temps à ouvrir les yeux, Gabriel Cluzel ?
05:53Oui, c'est la question que je pose,
05:54parce que je me pose aussi,
05:57c'est-à-dire que là, le grand public,
05:59si j'ose dire, va avoir accès à ce rapport,
06:01mais en réalité, ceux qui nous gouvernent
06:04savent toutes ces choses-là,
06:05tous ceux qui ont été aux affaires.
06:06Vous savez, quand Gérard Collant disait
06:07« Actuellement, nous sommes côte à côte,
06:09mais je crains que nous soyons face à face »,
06:11eh bien, ils le savaient.
06:14Et du reste, il y a eu la loi séparatisme.
06:16On voit bien que le mot n'était pas adapté.
06:18Ce n'était pas un projet de société
06:19qui consiste à vouloir que les gens soient séparés.
06:23Si ce n'était que ça,
06:24on pourrait se dire « Bon, chacun vit comme il veut ».
06:26Sauf que là, en l'occurrence,
06:28c'est un projet de conquête.
06:30Et c'est tout à fait différent.
06:31Donc, on voit que,
06:32quand il y avait eu la loi séparatisme,
06:33il y avait eu tromperie sur la marchandise,
06:35si j'ose dire.
06:36Du reste, on avait changé de sémantique.
06:37Donc, pourquoi je parle de ça ?
06:38Parce que ça nous montre qu'il y a une peur.
06:40Une peur d'aborder ce sujet.
06:41Parce qu'on craint de fâcher,
06:44parce qu'on craint peut-être
06:45de faire monter l'extrême droite
06:47dans l'opinion,
06:49parce qu'on ne sait pas comment le résoudre.
06:51Il faut voir ça aussi.
06:53Ce qui est extrêmement important
06:54et ce qui fait la force des frères musulmans,
06:57et Florence Bergeau-Backer l'explique très bien,
06:59c'est que faire avant...
07:02Ce n'est pas du terrorisme.
07:04Les frères musulmans trouvent que, précisément,
07:06le terrorisme qui fait peur aux gens,
07:08c'est plus insidieux,
07:09c'est plus successif,
07:11il suscite une réaction.
07:13Alors que là, il y a une forme de mitridatisation,
07:15c'est-à-dire qu'on nous explique,
07:16avec notre état de droit,
07:18parce que les frères musulmans
07:19s'appuient sur notre état de droit,
07:20ils s'en servent comme d'un escabeau,
07:21et bien ils disent,
07:23là, vous êtes islamophobes,
07:25donc ça leur permet d'avancer,
07:26mais c'est finalement un terrorisme intellectuel soft,
07:29parce que ça fait peur.
07:30Et on continue à en parler de ce rapport choc
07:32sur l'antrisme des frères musulmans
07:34dans quelques instants,
07:35en se posant la question,
07:36et maintenant, que va faire le gouvernement ?
07:38Vous entendrez Sophie Prima et Georges Fenech,
07:40qui en parlent à tout de suite.
07:40Europe 1, il est 13h28.
07:42Elle est bonne melin.
07:43Et on continue à parler de ce rapport choc
07:45déclassifié sur l'antrisme des frères musulmans
07:48dans notre société.
07:50Alors, que va faire le gouvernement de ce rapport ?
07:53On va écouter Sophie Prima,
07:55porte-parole du gouvernement,
07:56et Georges Fenech, ancien magistrat.
07:58Elle était chez Sonia Mabrouk ce matin,
08:00et Georges Fenech était chez Pascal Praud.
08:02Je crois, oui, qu'il y aura une prise de conscience,
08:05en fait, de l'ensemble de la population
08:06sur les faits réels.
08:08Nous sommes dans des faits qui sont documentés,
08:10qui sont anonymisés,
08:12pour des raisons de sécurité naturellement,
08:14mais qui montrent l'ampleur de la difficulté
08:16auquel elle a...
08:18Et ça donnera lieu à un conseil,
08:34et c'est ça qui est nouveau.
08:35Et la question, c'est de savoir
08:36qu'est-ce qu'on fait,
08:37et comment on peut faire pour lutter
08:38contre cet antrisme qui est contraire
08:40sur le principe à nos valeurs républicaines.
08:42Donc, la question est de savoir
08:43que va faire maintenant le gouvernement
08:46et M. Retailleau de ce rapport ?
08:47C'est ça qui m'importe.
08:48Voilà, c'est un gros chantier,
08:50un gros défi, Paul Melun,
08:52pour Bruno Retailleau.
08:53C'est un défi immense,
08:54et comme le disait Gabriel tout à l'heure,
08:55je suis assez d'accord,
08:56nous avons quand même des signaux faibles
08:58depuis des années.
08:59Dans les années 90, par exemple,
09:01Erdogan nous dit
09:02les fidèles seront nos soldats
09:03et les mosquées seront nos casernes.
09:04Il y a plus de 20 ans.
09:05Donc, il y a plus de 20 ans
09:06qu'il aurait fallu agir.
09:07Il aurait fallu agir sur les flux migratoires,
09:09il aurait fallu agir sur la ghettoïsation,
09:11ou plutôt sur la déghettoïsation.
09:13Donc là, déjà, si vous voulez,
09:14on est déjà en stade avancé
09:15avec des gens qui pratiquent la taquilla
09:17et qui veulent former un califat.
09:19C'est très bien prouvé par Florence Berger-en-Blaclerc.
09:20Vous pensez qu'il n'y a rien eu de fait depuis ?
09:22Il n'y a pas eu d'action ?
09:23En fait, on est toujours en contre.
09:24On essaye d'interdire le voile,
09:26qui dans le sport,
09:26on réfléchit, les compétitions sportives.
09:28Et à mesure qu'on se casse la tête
09:29sur tous ces débats-là
09:30où on se fait traiter d'islamophobe
09:32dès lors qu'on dénonce
09:32l'expansion de l'islam politique,
09:33on perd un temps fou,
09:35un temps précieux.
09:36Donc là, on commence à agir,
09:37on commence à se réveiller,
09:38c'est bien.
09:38Il va falloir probablement
09:39fermer des lieux de culte
09:41dans lesquels il y a des imams salatistes.
09:42Et quand on va que le lycée Averroës,
09:43par exemple, à Lille,
09:44il y a une décision qui est prise,
09:47qui est contrecarrée.
09:48Parce que la justice,
09:48comme on l'a dit tout à l'heure,
09:49les frères musulmans
09:51s'appuient sur l'état de droit
09:52et au nom de la liberté d'expression,
09:54au nom de la démocratie,
09:55au nom de nos principes,
09:56utilisent nos principes contre nous
09:57pour satisfaire à leur agenda politique
09:59qui est de nous transformer
10:00en un califat.
10:01Donc, à un moment donné,
10:02il ne faut pas être dupe,
10:03il faut les taper à la racine,
10:05fermement,
10:06et il faut peut-être même
10:06procéder à des déchéances
10:08de nationalité
10:09pour certains qui sont binationaux
10:10et qui prêchent chez nous,
10:11mais il faut des mesures
10:12très radicales.
10:13Sinon, on ne pourra rien faire.
10:15Les dissolutions,
10:16les fermetures administratives,
10:17ça c'est très bien,
10:18mais on les dissout,
10:18ils vont se reformer en Belgique.
10:20Ça ne sert strictement à rien,
10:21en fait.
10:21Gabriel Cluzel.
10:22Oui, la question de savoir
10:23s'il est minuit et quart
10:24ou minuit moins le quart,
10:25j'ai envie de dire.
10:25Parce qu'est-ce qu'il est encore temps ?
10:27Non, mais je vous assure,
10:28le sujet est tellement grave,
10:30oui,
10:31que l'on peut se demander
10:31s'il y a encore quelque chose à faire,
10:33surtout qu'on voit bien
10:33que tout le monde est ficelé.
10:35Donc, on l'a dit,
10:35l'état de droit,
10:36c'est en fait devenu
10:37l'état de cheval de Troyes
10:38des frères musulmans.
10:41À chaque fois qu'il y a
10:41une décision un peu courageuse
10:43qui est sur le point
10:45d'être prise,
10:46eh bien, il y a toujours
10:47une décision de gestion.
10:48Il est plus l'homme de situation
10:50qu'un autre,
10:50qu'un autre de ses prédécesseurs,
10:53disons,
10:53parce que,
10:54ne serait-ce que parce qu'il a eu
10:55cette volonté de déclassifier,
10:59mais il fait partie
11:00d'un gouvernement
11:01et au-dessus,
11:01il y a un président de la République.
11:03Quand on voit la pusillanimité
11:04autour du voile islamique,
11:05le voile islamique,
11:06ça a été reconnu,
11:07écrit, documenté
11:08par les frères musulmans.
11:09C'est leur étendant.
11:11Creil,
11:12le voile de Creil,
11:13à l'époque,
11:14au lieu d'avoir traîné
11:17dans la boue
11:18ce pauvre homme,
11:18le proviseur,
11:19là, vous vous souvenez,
11:20il faut voir la façon
11:20dont il a été traité,
11:22eh bien,
11:22on avait été fermes
11:23sur cette question.
11:24On ne resterait pas là.
11:25Après,
11:25il y a, objectivement,
11:26la question migratoire,
11:27c'est une question de nombre.
11:28Il y a beaucoup de gens
11:29qui promeuvent
11:30cette idéologie,
11:32c'est mathématique,
11:33ça avance dans notre société,
11:35donc il devrait y avoir
11:35un principe de prudence.
11:37Voilà.
11:37Puisque nous ne savons pas gérer,
11:39il ne faut pas nous laisser submerger.
11:41Et puis,
11:44oui,
11:44encore une fois,
11:44de la volonté.
11:45Mais est-ce que ce sera
11:45la priorité d'Emmanuel Macron ?
11:48Mais bien sûr que non.
11:49Vous savez pourquoi
11:49ce ne sera pas la priorité
11:50d'Emmanuel Macron ?
11:51Moi, je vais vous le dire.
11:52Pourquoi ?
11:52Parce que s'il mettait ce point
11:53en priorité,
11:55il pousserait le curseur
11:56vers la droite,
11:57c'est-à-dire qu'il n'attendait pas
11:59de lui qu'il le fasse.
11:59La droite et le Rassemblement National.
12:00Et bien sûr,