- 13/05/2025
A l'automne 2004, Luc Onfray, était dénoncé sous les traits d'un épouvantable meurtrier. Ce Niçois, braqueur sans envergure, était accusé d'avoir fait disparaître deux individus. Un de ses comparses tout d'abord. Il l'aurait réduit à néant en découpant son corps pour le passer, bout par bout, des heures durant, dans un mixeur ménager. La deuxième victime serait tout bonnement son père. Disparu après avoir claqué un la porte de la maison familiale, et dont on n'a jamais retrouvé aucune trace.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
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00:0014h15 c'est l'heure du crime sur rtl avec jean-alphonse richard quand le mixeur était
00:08posé sur la table tout le monde a eu un mouvement de recul c'est étonnant même certains jurés on
00:12les a vu un petit peu reculé sur la chaise ça c'est ça c'est assez impressionnant bonjour à
00:20l'automne 2004 luc onfray était dénoncé sous les traits d'un épouvantable meurtrier ce niçois
00:27braqueur sans envergure était accusé d'avoir fait disparaître deux individus un de ses comparses
00:33tout d'abord il l'aurait réduit à néant le corps découpé bout à bout puis passé des heures durant
00:39à la moulinette dans un mixeur ménager la deuxième victime serait tout bonnement son père disparu
00:45après avoir claqué la porte de la maison familiale et dont on n'a jamais retrouvé la trace les enquêteurs
00:52vont se pencher pendant de longues années sur le parcours de ce suspect présenté comme un redoutable
00:57boucher même si de leur côté les experts ne vont déceler chez lui aucun trait de psychopathe
01:03ou de tueur en série ce dernier est-il réellement le plus glacial des criminels est-il derrière
01:08l'étrange disparition de son père avec qui il entretenait d'exécrables relations questions
01:14posées aux invités de l'heure du crime la seule émission radio 100% fait divers luc onfray le
01:20meurtrier au mixeur c'est tout de suite sur rtl
01:23samedi 23 octobre 2004 philippe rossot braqueur incarcéré pour une série de hold up perpétré
01:36sur la côte d'azur écrit au procureur de nice rossot dénonce un de ses ex complices le dénommé
01:44luc onfray âgé de 38 ans aurait perpétré six ans plus tôt un épouvantable massacre il aurait tué
01:51dépecé passé un homme au mixeur au passage la lettre ajoute que on frais ce serait aussi vanté
01:58d'avoir tué son propre père le braqueur philippe rossot précise qu'il avait déjà raconté tout ça
02:04à l'époque au juge d'instruction mais il n'y a jamais eu de suite s'il écrit cette lettre de
02:08dénonciation aujourd'hui c'est parce qu'il a peur qu'on ferait qu'il doit bientôt sortir de prison
02:14s'en prenne à ses proches le procureur fait à leur ouvrir le dossier luc onfray célibataire
02:19sans emploi stable multi récidiviste du vol en bande organisée jamais poursuivi pour crime de sang
02:26mardi 7 décembre quinze jours après la réception de la lettre de dénonciation philippe rossot le
02:33dénonciateur est entendu par les gendarmes il donne des détails sur le meurtre au mixeur tout
02:39a démarré dit-il en novembre 98 à nice à cette époque sa petite amie se plaignait de son beau
02:45père un certain michel renard il l'agressait sexuellement elle rêvait de le voir mort
02:51rossot lui a alors promis de l'aider je ne voulais pas tuer renard juste lui donner une bonne correction
02:57dit-il il demande alors à son ami luconfré qui ne lui refuse rien de lui donner un coup de
03:03demain 14 novembre 98 michel renard tombe dans un piège drogué au somnifère il finit par s'écrouler
03:10luconfré transporte l'homme endormi jusqu'au petit appartement de rossot ce dernier raconte confré lui a
03:19dit qu'il s'occuperait de tout il l'a même rassuré lorsqu'on a tenu la tête coupée de son père dans ses
03:25mains à partir de là il n'y a plus rien qui puisse me faire peur lui a-t-il dit on ferait à expliquer
03:31qu'il allait dépecer et mixer toutes les chaires travail bien fait travail discret la preuve je n'ai
03:38jamais été inquiété après la disparition de mon père ajoute-t-il philippe rossot dit être descendu
03:44acheter des croissants et des cigarettes en remontant il a vu michel renard qui gisait sur le sol le crâne
03:50fracassé à coups de marteau dans l'après midi en revenant chez lui le braqueur a senti une forte odeur de
03:57chair humaine lu confré porter des gants il y avait des projections de sang sur tout le carrelage le corps
04:04était dépecé on ferait utiliser un mixeur pour pulvériser les chairs il lui a dit qu'il lui faudrait
04:11deux jours pour finir le travail mardi 1er juillet 2008 quatre ans après la dénonciation une information
04:18judiciaire est enfin ouverte mais uniquement sur le dépeçage de michel renard pas du tout sur
04:24l'autre accusation le possible parricide lu confré est interrogé il nie l'histoire du mixeur un mauvais
04:33scénario de science fiction déclare-t-il il a refusé de découper le malheureux c'est pour cela que
04:40rossot se venge sur lui lui confré réentendu par le juge sur l'affaire du mixeur il réitère ses
04:49dénagations les déclarations du dénonciateur sont considérés comme crédibles malgré les années
04:55écoulées l'adn de la victime michel renard est bien retrouvé dans le mixeur de lu confré appareil
05:04dont il se servait pour ses mélanges de protéines et vitamines en salle de sport on frais est mis en
05:10un examen pour meurtre meurtre mixeur donc dépeceur ou pas dépeceur derrière la la disparition de son
05:17père ou pas le fait est que pour la première fois surgit en pleine lumière le nom de lu confré pas du
05:23tout dans le costume d'un braqueur de bureau de poste et de supérettes mais dans celui d'un meurtrier
05:29glacial il n'y les faits mais on va voir que les deux enquêtes parallèles vont très lentement progresser
05:36il va falloir plusieurs années pour que la justice tranche bonjour christophe sirone oui
05:42bonjour merci beaucoup d'être avec nous dans l'heure du crime vous êtes journaliste à nice matin vous
05:47avez suivi toute cette affaire pour votre journal nice matin a d'ailleurs publié un hors-série crimes
05:53et mystères sur la côte d'azur et dans le var hors-série qui est disponible évidemment dans tous
05:58les kiosques et marchands de journaux christophe sirone alors il ya ce point de départ c'est une
06:04dénonciation et ce dénonciateur c'est philippe rosseau il dit que effectivement on ferait à tuer
06:13de la pire façon qui soit un comparse et il dit je les mêmes dit au juge à l'époque mais on n'a pas
06:19écouté on n'a pas entendu là dix ans se sont déjà écoulés effectivement ça se passe en deux temps
06:24mais cette fois ci on va dire que c'est de la bonne en 2004 quand il fait ces ces accusations au procureur
06:31de nice il est donc entendu par les gendarmes et et bien il va il va aller sur plusieurs terrains celui
06:37qu'on va retenir effectivement dans un premier temps c'est le meurtre de michel renard auquel il
06:42s'associe c'est ça qui est assez surprenant où il accuse effectivement luconfré de l'avoir tué et fait
06:50disparaître de cette manière archi sordide et en passant en quelque sorte il évoque aussi des propos de
06:58luconfré à propos de son père que vous avez évoqué et et ça ça va effectivement générer une autre
07:03enquête mais il est assez précis quand même dans le déroulé du scénario alors pour l'instant on
07:08reste à ce meurtre meurtre aux mixeurs ce que raconte rosseau c'est effrayant ah oui oui c'est c'est même
07:15glaçant effectivement c'est c'est ça ça dépasse l'entendement il décrit un luconfré calme calme déterminé
07:25froid qui semble même expérimenté on déduiront les enquêteurs et qui effectivement va manipuler
07:33un corps humain comme comme on pourrait le faire pour un objet totalement inanimé avec des conséquences
07:39que ça peut avoir bonjour major pascal renault bonjour merci beaucoup d'être avec nous dans l'heure
07:46du crime alors vous avez été le directeur d'enquête à la brigade de recherche de nice et vous avez suivi
07:52toute cette affaire vous la connaissez par coeur major pascal renault je vous repose la même question
07:57qu'à christophe cirone à l'instant ce que raconte philippe rosseau c'est très détaillé et très
08:03argumenté oui il va expliquer comment ils en sont venus à se débarrasser du corps de michel renard
08:10donc ils vont le mettre dans la baignoire et luconfré va commencer donc à découper le corps enlever les
08:17chers les passer au mixeur les jeter dans les toilettes et avec du desktop pour éviter évidemment
08:24que les toilettes se bouchent pour utiliser une certaine quantité de desktop au fur et à mesure
08:27qu'ils dépaissent le corps de michel renard et rosseau il est affirmatif il dit avoir tout vu il décrit même la scène
08:34philippe rosseau va nous dire quand il rentre luconfré à des gants je sais pas si vous vous rappelez ce
08:41qu'avaient vos grands-mères peut-être c'était des grands mappas plastique et quand je suis rentré il y avait une forte odeur de sang il y avait du sang sur les mains quand je suis rentré dans la cuisine il y avait des morceaux de chair qui jonchaient le carrelage etc donc oui il a donné des éléments très détaillés le corps était dans la chambre mais dans la chambre il y avait une moquette ils avaient pris soin effectivement de découper la moquette de ne pas de bien nettoyer avec des produits détergents voilà pour essayer de faire partir le sang au maximum et les traces adn
09:09Enfray alors lui il va expliquer qu'il nie complètement les faits il dit que c'est un scénario de science fiction
09:16c'est exactement ça c'est un mauvais scénario de science fiction philippe rosseau est un mythomane et que j'ai jamais fait ça etc on lui dit ben alors comment alors ah ben si ça avait été moi j'aurais fait ça ça ça ça ça je l'aurais découpé au niveau des articulations les tendons et au niveau des articulations parce que c'est plus facile etc
09:33donc vous voyez que déjà il se complaisait à dire c'est pas lui mais en même temps à vous faire voir que voilà c'est bien lui mais il voulait pas répondre directement mais si on lui proposait de répondre autrement il répondait
09:46bonjour maître Jean-Pascal Padovani
09:48bonjour monsieur bonjour à tous
09:50merci beaucoup d'être avec nous dans l'ordre du crime vous êtes avocat à Nice et vous êtes l'avocat dans cette affaire de Luc Onfray on va venir plus tard sur le dernier procès de Luc Onfray on en est pas là
10:00mais pour l'instant il y a cette dénonciation il est pas dans une bonne position Luc Onfray
10:04non effectivement la position de monsieur Onfray est délicate délicate d'abord parce que c'est une personne qui a comme l'a dit le majeur Reynaud
10:15beaucoup de mal à se défendre c'est pas quelqu'un de très malin dans les auditions et puis bon ben l'enquête le verra
10:23le démontrera à force il y a des éléments matériels qui ont ressurgi des traces ADN c'était quand même assez difficile pour monsieur Onfray
10:31d'avancer vers la voie du génie
10:35et puis après il y a eu compte tenu de la longueur de la procédure une sorte de remise en cause de lui-même
10:41puisque le fait qui a été commis sur la personne de monsieur Onar
10:45et pour reprendre une expression qui m'a été dite par un journaliste
10:49je trouve que c'est adapté lunaire
10:51c'est ça
10:52et alors il est soupçonné d'avoir effectivement passé cet homme au mixeur
10:57mais il y a aussi son père
10:58parce que l'accusation elle est double là même si on s'occupe que d'une accusation pour l'instant
11:02ça fait beaucoup sur les épaules de votre client
11:04alors écoutez ça faisait pas beaucoup à l'époque parce que il avait été mis en cause officiellement pour
11:10l'assassinat et le dépeçage on peut le dire comme ça
11:13de monsieur Onar
11:15et avant qu'il soit jugé en janvier 2012
11:18trois ans avant
11:20pendant donc cette instruction qu'il avait amené à cette condamnation en janvier 2012
11:24parallèlement il y avait une information judiciaire qui avait été ouverte en 2009
11:28pour la disparition du père puisqu'on essayait de faire une corrélation
11:31et l'assassinat en 2011
11:34donc un an avant qu'il soit condamné pour monsieur Onar
11:36d'un juge d'instruction qui allait opérer une instruction concernant son père
11:41un homicide barbare et une disparition
11:45les investigations vont prendre leur temps
11:48Luc Onfray, le meurtrier au mixeur
11:51je n'ai jamais eu l'idée de vouloir tuer mon père
11:53ce qu'on raconte est digne d'un film gore
11:56l'enquête de l'heure du crime on se retrouve dans un instant sur RTL
11:59Jean-Alphonse Richard sur RTL
12:02L'heure du crime jusqu'à 15h
12:0414h15
12:06c'est l'heure du crime sur RTL
12:09L'heure du crime consacrée aujourd'hui à l'affaire Luc Onfray
12:12en 2009 ce braqueur a été mis en examen pour avoir dépecé un homme
12:16et l'avoir passé au mixeur
12:17il est aussi soupçonné d'avoir tué et fait disparaître son propre père
12:21les enquêteurs se penchent désormais sur ce parricide
12:25Jeudi 16 avril 2009
12:27une information judiciaire est ouverte au tribunal de Nice
12:30sur la deuxième affaire Luc Onfray
12:32celle de la disparition de son père Gérard
12:3562 ans dans la nuit du 24 au 25 juin 95
12:38à la maison familiale
12:40les gendarmes de la section de recherche de Nice
12:42sont chargés des investigations
12:44depuis sa disparition Gérard Onfray n'a plus jamais donné signe de vie
12:49l'homme était pourtant un retraité très actif
12:51membre des témoins de Jéhovah
12:53il s'est évaporé sans prévenir sans papier d'identité
12:57il n'a pas pris sa voiture ni ses lunettes de vue sans lesquelles il ne pouvait pas lire
13:01il a surtout laissé derrière lui sa bible
13:04annotée dont il ne se séparait jamais
13:07à l'époque sa famille avait signalé la disparition
13:10au début les proches avaient pensé que Gérard avait rendu visite à une témoin de Jéhovah
13:16il lui arrivait fréquemment
13:17avant d'aller prêcher la bonne parole à droite à gauche depuis 14 ans
13:21les Onfray ont fait le deuil du père de famille sans savoir ce qu'il s'est réellement passé
13:27interrogé
13:28l'épouse Yvonne se souvient que le 24 juin 95 au soir
13:33son mari lui a apporté à l'étage de la maison un pantalon à repriser
13:37Gérard était plus qu'économe, il ne portait que des affaires usées jusqu'à la corde
13:42il vivait chichement, aucun excès
13:44aucune dépense inutile, aucune fête à la maison ce soir-là
13:47deux de leurs trois fils étaient devant la télévision
13:50Daniel, comptable à mi-temps, psychologiquement fragile
13:54et Luc, l'aîné, sans emploi, 29 ans
13:57l'épouse se souvient parfaitement que le père de famille a apostrophé Luc
14:02il a eu des mots très durs à l'encontre du fils aîné
14:05il lui avait demandé jusqu'à quand il allait faire le parasite
14:09déclare Yvonne Onfray
14:11son mari déplorait que Luc soit paresseux et qu'il traîne toute la journée
14:14Gérard voulait qu'il quitte la maison, ajoute l'épouse
14:18Luc, à l'époque, sous antidépresseur, n'avait pas réagi à ses réflexions
14:22le lendemain matin, Yvonne et ses fils avaient trouvé le bureau de Gérard
14:26où il avait parfois l'habitude de dormir vide
14:29la famille avait lancé des recherches sans succès
14:31Luc Onfray n'y avait pas participé
14:33disparition étonnante d'un homme respectant à la lettre le culte des témoins de Jéhovah
14:40lesquels ne tolèrent pas l'abandon de famille
14:43car il est passible d'excommunication
14:46Mardi 26 janvier 2010, un expert gendarme en morpho analyse des traces de sang
14:52visite la maison de la famille Onfray
14:54malgré l'ancienneté des faits du sang
14:56est découvert dans l'ancien bureau de Gérard Onfray
14:59ainsi que dans le studio occupé jusqu'à la disparition par son fils Luc
15:037 mois plus tard, Luc Onfray est interrogé
15:07il décrit son père comme un homme incapable de s'exprimer sans crier
15:12enfermé dans la lecture de la Bible, autoritaire, tyrannique, violent
15:15le suspect se souvient effectivement d'avoir été traité de parasite la veille de la disparition
15:20il raconte qu'il ne s'est pas inquiété à l'époque de l'absence de son père
15:25car ce dernier allait et venait sans cesse, sans prévenir
15:28il reconnaît n'avoir pas participé aux recherches
15:31car il y avait déjà des dizaines de témoins de Jéhovah qui ratissaient la ville
15:35Luc Onfray assure qu'il n'a jamais découpé et mixé son propre père
15:40à nouveau des accusations selon lui dignes d'un film gore
15:44je n'ai jamais eu l'envie de tuer mon père
15:47Martel Luc Onfray
15:49De nouvelles dénégations dans la bouche de Luc Onfray
15:53cette fois à propos des accusations gravissimes de parricide
15:56il va pourtant être mis en examen dans cette affaire
15:59et son chemin de croix judiciaire est très loin d'être fini
16:03on va voir ça évidemment dans la suite de l'heure du crime
16:06il faut revenir au dépeçage, à la première histoire
16:10au dépeçage de Michel Renard
16:13parce que là il y a beaucoup de choses qui sont contre Luc Onfray
16:18Christophe Siron en mots là-dessus
16:19il n'a pas d'alibi, il y a des traces sur le fameux mixer
16:23pour cette première affaire, on a l'impression qu'il est en plein dedans cet homme Luc Onfray
16:28Ah oui c'est intriguant ce mixeur
16:32on a d'ailleurs publié la photo à l'époque
16:34c'était mon collègue Jean-Paul France qui avait suivi le procès d'assiste il y a 13 ans de ça
16:37et rien que la photo elle fait froid dans le dos
16:40parce qu'on voit ce mixeur Seb blanc
16:43avec un couvercle transparent
16:45particulièrement sale
16:47et puis à côté on voit aussi un hachoir
16:50on voit un marteau
16:51et on se projette un peu dans la...
16:53on essaie d'imaginer la scène
16:54et ça fait véritablement froid dans le dos
16:56Major Pascal Reynaud
16:59vous êtes avec nous dans l'heure du crime
17:01vous avez dirigé cette enquête à la brigade de recherche de Nice
17:03et encore merci de participer à cette émission
17:06un mot
17:06Christophe Siron le décrit très bien ce mixer
17:09mais un mot sur ce mixer
17:10parce que ça, ça vous a frappé cet appareil
17:13alors ce mixeur au départ quand nous on le prend
17:17je ne dis pas qu'on a un doute
17:19mais on est surpris de la taille
17:20c'est quasiment les premiers mixeurs si on va par là
17:22c'était des petits Seb 300 je crois que ça s'appelait
17:25de mémoire
17:26et c'est vraiment des petits mixeurs
17:28c'est au-dessus d'un mixeur pour broyer de l'ail etc
17:32mais ça reste malgré tout un mixeur de petite capacité
17:36donc effectivement il lui a fallu beaucoup de temps
17:39Maître Jean-Pascal Padoveni, vous défendez Luc Confré
17:44vous êtes avocat au barreau de Nice
17:45alors il y a cette deuxième accusation qui surgit
17:48on l'a dit, le parricide il aurait tué son père
17:51qu'est-ce qu'ils disent les témoins de l'époque ?
17:54la famille elle est très discrète là-dessus
17:55à l'époque elle a signé la disparition
17:58mais ce n'est pas allé beaucoup plus loin
17:59alors à l'époque il n'y a pas beaucoup de témoins dans l'affaire Renard
18:03il faut quand même voir que tout tourne autour de la famille
18:07et puis des personnes qui sont directement impliquées
18:09l'enquête va d'ailleurs très vite
18:12puisque l'un des protagonistes de cette affaire Alexandre Martin
18:16lorsqu'elle sera interrogée
18:18je rappelle qu'elle a été victime d'attouchement
18:22et qu'elle est entre guillemets à l'origine du projet criminel
18:26puisqu'elle a parlé de ses malheurs qui sont terribles
18:29à M. Rousseau
18:31et bien lorsqu'elle est interrogée elle passe vite aux aveux
18:34par contre la famille Enfray ne supporte plus
18:38j'allais dire ce harcèlement judiciaire
18:42puisqu'ils sont régulièrement interrogés
18:44la mère n'en peut plus
18:45on voit d'ailleurs dans les interrogatoires
18:47qui sont menés tambour au bâton par notamment M. Renaud
18:50que je salue ce tabé dit
18:52elle est en rébellion
18:54elle est dans le déni
18:56l'approche qu'elle a du crime
18:58qui peut être perpétré par son fils
19:01est rejetée
19:03et puis lorsqu'on l'interroge parallèlement
19:06concernant son mari
19:08et bien c'est la même chose
19:09elle s'arc-boute sur le fait que son mari est parti
19:13voilà
19:13il y a une sorte de honte
19:15mêlé à l'insupportable
19:18je comprends effectivement
19:20ils n'en veulent pas plus qu'on l'entende parler
19:22de cette histoire
19:23mais leur témoignage il est extrêmement précieux
19:25un petit mot Christophe Sirone
19:27la mère de Luc Confré
19:29elle va être aussi suspectée
19:30et inquiétée même au début dans cette affaire
19:33elle n'a
19:35pardonnez-moi
19:35elle n'a jamais été mise en examen pour meurtre
19:38elle a failli l'être
19:39pour avoir fraudé
19:41par contre la CPM
19:43en percevant la pension de retraite
19:45de Gérard Confré
19:46durant une quinzaine d'années
19:48encore après sa disparition
19:49mais c'est vrai que son attitude
19:51elle trouble les enquêteurs
19:53elle semble peut-être en savoir plus
19:55ce qu'elle m'en dit
19:55en tout cas elle varie dans ses déclarations
19:57et puis elle briefe l'un de ses fils
19:58pour qu'il en dise le moins possible
20:01et ça ça va pour le moins mettre
20:03la puce à l'oreille des enquêteurs
20:05qui vont s'interroger sur le rôle
20:07ambigu de cette femme
20:09qui est d'ailleurs décédée depuis deux ans
20:11donc on n'aura jamais pu l'entendre
20:13Oui tout à fait
20:14mais voilà
20:15vous nous avez bien dressé le décor
20:17Christophe Siron
20:18effectivement il y a une espèce d'omerta
20:19familiale
20:20parce que soit on en a marre
20:21comme dit maître Jean-Pascal Padovani
20:22soit parce qu'on n'a pas envie
20:24de beaucoup parler
20:25Major Pascal Reynaud
20:26c'est vous qui connaissez parfaitement cette affaire
20:28puisque vous l'avez suivi
20:29vous avez mené toute cette enquête
20:30alors on est là dix ans
20:32après le crime
20:34et vous retrouvez
20:35enfin les gendarmes
20:36retrouvent des traces de sang
20:37dans la maison des Honfré
20:39de la famille Honfré
20:40est-ce qu'elle parle ces traces ?
20:42Oui alors les traces nous ont servi
20:44à démontrer qu'il s'est passé quelque chose
20:47parce que bon il faut voir
20:49que quand on a fait les constatations
20:50dans cet appartement
20:51c'était plus de dix ans après
20:53et effectivement
20:54la salle de bain
20:55vous comprenez bien
20:56que ça a été lavé tous les jours
20:57malgré tout
20:58donc quand vous lavez
20:59vous mettez des détergents
21:00donc finalement petit à petit
21:01les traces ADN disparaissent
21:03sauf qu'il y avait une vitre
21:04au-dessus du lavabo
21:05et la vitre n'a pas été changée
21:07et quand il a démonté la vitre
21:08derrière en fait
21:09il y a des gouttes
21:09qui ont dû gicler
21:10qui ont dû couler derrière
21:12et se mettre dans les joints
21:13voilà
21:14et là il retrouve aussi
21:15du sang dans les joints
21:16de la salle de bain
21:17qu'est-ce qu'il vous raconte
21:18en garde à vue
21:20Luconfré ?
21:22Luconfré c'est quelqu'un
21:23de très particulier
21:23c'est un personnage atypique
21:25c'est difficile à expliquer
21:26ce que vous ressentez
21:27quand vous êtes face
21:28à Luconfré
21:29nous quand on le prend
21:30vous avez un homme
21:31qui est d'une froideur
21:32mais incroyable
21:34c'est quelqu'un
21:35qui ne sourit jamais
21:36vous regarde fixement
21:37en plus il avait des yeux
21:38bleus assez translucides
21:40finalement
21:41et qui en plus
21:42c'est une particularité
21:43c'est qu'il ne cligne
21:44très très peu des yeux
21:45donc vous avez toujours
21:46l'impression
21:46qu'il est en train
21:47de vous fixer
21:47et il ne répond pas
21:50aux questions
21:50qui vont toucher le dossier
21:52il parle de tout le reste
21:53si vous parlez d'autre chose
21:54il est sur la culture
21:55il est quand même
21:56assez cultivé
21:57il aime l'opéra
21:58il aime la musique
21:59la grande musique etc
22:00si vous parlez aussi
22:01des expériences
22:02sur les corps humains
22:03des livres comme
22:05Mengele
22:05qui sont
22:06Philippe de Chevet
22:08Mengele
22:09oui c'est effectivement
22:10ça c'est un bourreau
22:11Mengele
22:12c'est la torture
22:13à l'état pur
22:14Maître Jean-Pascal Padovani
22:16est-ce que vous êtes d'accord
22:18avec ce portrait
22:19de votre client
22:20qui est un homme
22:21très froid
22:22qui s'exprime mal
22:23vous nous l'avez déjà dit
22:24alors
22:25la description de M. Rénaud
22:28elle est quand même fidèle
22:29mais il y a des nuances
22:30M. Offray
22:32est une personne dépressive
22:34ça a été dit
22:35dans toutes les procédures
22:37au travers de tous les documents
22:39on retrouve cette forme
22:40de dépression
22:41alors
22:42suspecter qu'il soit froid
22:43dans des moments terribles
22:44je veux bien
22:45mais ce n'est pas une personne
22:47qui est dénue de sentiments
22:48j'avais quand même
22:49à l'orée de cette procédure d'assise
22:51qui s'est achevée il y a 15 jours
22:53un psychologue
22:54qui voulait témoigner
22:55qui m'envoyait un mail trop tard
22:56bon on n'en a pas eu besoin
22:58mais qui voulait témoigner
22:59du fait que M. Offray
23:00avait une part d'humanité
23:02incontestable
23:03Major Pascal Rénaud
23:05juste pour compléter
23:06ce que dit M. Padovani
23:07il vous a dérouté
23:08cet homme
23:09Luc Offray ?
23:11on n'était pas spécialement dérouté
23:13ce n'était pas le fait
23:14qu'il nous déroute
23:15c'est le fait qu'on a eu l'impression
23:17enfin on n'a pas eu l'impression
23:18c'est que tout de suite
23:19on s'est dit
23:19ce gars-là
23:20il n'est pas à son goûter
23:21c'est sûr
23:22déjà parce que
23:23vu comme ça s'est passé là
23:24personne ne peut faire
23:27ce qu'il a fait
23:27sans avoir eu
23:29un minimum
23:31d'expérience dans ce domaine
23:32vous ne pouvez pas dire
23:33tiens je vais faire comme ça
23:34je vais le découper
23:35et puis le passer au mixeur
23:36si vous n'êtes pas
23:38déjà préparé mentalement
23:39si vous n'avez déjà pas réfléchi
23:40ou si vous ne l'avez pas déjà fait
23:42donc pour nous
23:43c'était quelqu'un
23:43qui avait déjà fait
23:44ce genre de fait
23:45lourd programme
23:47pour le suspect
23:48un mis en examen
23:49pour parricide
23:50et un procès
23:51pour le dépeçage
23:52Luc Onfray
23:53le meurtrier au mixeur
23:54comment avez-vous
23:55démembré le corps
23:56j'ai imaginé
23:57que c'était un pantin
23:58l'enquête de l'heure du crime
24:00l'ex-braqueur dépressif
24:01serait-il un tueur
24:02passé maître
24:03dans l'art
24:03de la disparition
24:04des cadavres
24:05à suivre
24:06dans un court instant
24:07sur RTL
24:08l'heure du crime
24:09présenté par Jean-Alphonse
24:10Richard
24:11sur RTL
24:12la motivation de ce rendez-vous
24:20qui est de dire
24:21c'était pour lui
24:21infliger une correction
24:22non
24:22non
24:23ça c'est pas possible
24:24c'était pas pour lui
24:25infliger une correction
24:25le fait de verser
24:26un médicament
24:27qui a justement vocation
24:28à atténuer les réactions
24:30voire même à endormir
24:31là ça
24:31ça ne va pas non plus
24:33au programme aujourd'hui
24:35de l'heure du crime
24:35l'affaire Luc Confré
24:37en 2004
24:37ce braqueur est accusé
24:39d'avoir fait disparaître
24:40deux hommes
24:40dont son propre père
24:42il les aurait tués
24:43dépecés
24:44et broyés
24:44à l'aide d'un mixeur
24:45mis un examen
24:46dans la première affaire
24:47et 7 ans plus tard
24:48poursuivi
24:49pour un possible parricide
24:50lundi 9 mai 2011
24:53Luc Confré
24:5344 ans
24:54est interrogé
24:55par le juge niçois
24:56Alain Chémama
24:57sur la disparition
24:58de son père
24:59le fils aîné
25:00a toujours cru
25:01à un départ volontaire
25:02le disparu
25:03ayant retiré
25:03quelques jours auparavant
25:04une forte somme d'argent
25:06et rédigé un testament
25:07Luc Confré
25:09se présente
25:09comme la victime
25:10d'une dénonciation
25:11il n'a jamais dit
25:12à quiconque
25:13qu'il avait tué son père
25:14c'est une invention
25:15pure et simple
25:16clame-t-il
25:16malgré ses délégations
25:18Luc Confré
25:19est mis un examen
25:19pour le meurtre
25:20de son père
25:21réinterrogé
25:22Yvonne Onfré
25:24la maman
25:24fait des déclarations
25:25changeantes
25:26mais elle va
25:27dans le sens
25:28de son fils
25:28selon elle
25:29son mari est parti
25:30volontairement
25:31car il en avait
25:32assez de sa famille
25:33à une amie
25:34Gérard Onfré
25:35avait écrit
25:36qu'il se sentait
25:37comme un poisson
25:39sur le grill
25:40Lundi 16 janvier 2012
25:44Luc Confré
25:45et son dénonciateur
25:46Philippe Rousseau
25:47comparaissent
25:48aux assises
25:48des Alpes-Maritimes
25:49à Nice
25:50pour le dépeçage
25:51et le passage
25:51au mixeur
25:52du dénommé
25:53Michel Renard
25:54des faits vieux
25:55de 14 ans
25:56la belle-fille
25:57de la victime
25:58est également jugée
25:59accusée d'avoir
25:59incité au crime
26:00dès le premier jour
26:02coup de théâtre
26:03Onfré
26:04qui a jusque là
26:05nié toute implication
26:06dans le meurtre
26:06au mixeur
26:07déclare
26:07Je reconnais
26:09avoir participé
26:09à la disparition
26:11de Michel Renard
26:11en tant qu'exécutant
26:13Il ajoute
26:13Je reconnais
26:14lui avoir donné
26:15des coups de marteau
26:16avoir participé
26:17à la disparition
26:18du corps
26:19lors des débats
26:20Philippe Rousseau
26:21et Luc Confré
26:22s'accusent
26:23mutuellement
26:23des coups mortels
26:25sur une victime
26:26présentée par ses propres filles
26:28comme un sale type
26:29violent
26:29incestueux
26:30sur les faits
26:31le dépeçage
26:32et le mixeur
26:33Luc Confré ne dit rien
26:34ou bien il murmure
26:35à la question
26:36Comment avez-vous
26:37démembré le corps ?
26:38Il répond
26:39J'ai imaginé
26:40que c'était un pantin
26:42Les experts psy
26:43ne voient pas
26:44pour autant
26:44l'accusé principal
26:45comme un dangereux
26:46psychopathe
26:47Luc Confré
26:48est condamné
26:48à 30 ans de prison
26:4928 pour Philippe Rousseau
26:515 ans avec sursis
26:53pour la belle fille
26:54Et il y aura
26:56quelques années plus tard
26:57le procès
26:58pour le parricide
26:59mais ça
26:59on va y venir
27:00dans le prochain chapitre
27:01Christophe Sirone
27:03journaliste à Nice Matin
27:04vous connaissez parfaitement
27:05cette affaire
27:05vous avez suivi
27:06toute cette affaire
27:07pour Nice Matin
27:08il y a un coup de théâtre
27:10tout de suite
27:11il avait toujours nié
27:12le meurtre au mixeur
27:13de Renard
27:15et là d'un seul coup
27:16il lâche tout
27:17alors je suppose
27:18que lors du procès
27:20à l'audience
27:20c'est une bombe
27:22qui éclate
27:22Alors oui
27:24c'était mon collègue
27:25reporter Jean-Paul France
27:26qui était au procès
27:27à l'époque
27:27mais effectivement
27:28on avait été frappé
27:29par ce procès
27:30on l'a tous suivi de près
27:31par le bien
27:32de nos collègues
27:33sur place
27:33et évidemment
27:34par les articles de presse
27:35et c'est effectivement
27:36un coup de théâtre
27:36comme il peut y en avoir
27:37dans certaines affaires
27:38parfois
27:38alors pourquoi
27:39il en vient là
27:40est-ce que ça peut être
27:42pour soulager sa conscience
27:42c'est ce qui arrive
27:43dans certains dossiers
27:44est-ce que ça peut être
27:45pour atténuer
27:46la note judiciaire
27:48prévisible
27:49ça paraît plus crédible
27:50mais sans doute
27:51que son conseil
27:52Maître Padovani
27:53qui était déjà là
27:54à l'époque
27:54pourra nous éclairer
27:55en tout cas
27:56effectivement
27:56oui ça change
27:57le ton du procès
27:59et d'ailleurs
27:5913 ans plus tard
28:00on guettera
28:01ce type d'aveu
28:02pour le parricide
28:03qui ne viendra pas
28:04oui tout à fait
28:05mais ça c'est très important
28:06Maître Jean-Pascal Padovani
28:07vous êtes avocat au Barodnice
28:08et vous êtes l'avocat
28:09de Luc Confré
28:10pourquoi avouer
28:11des faits
28:13et au fait
28:13il a toujours nié ses faits
28:15qui vont de toute façon
28:15le pénaliser
28:16il va être à jamais
28:18le meurtrier au mixeur
28:19votre client
28:19alors
28:21je vais vous dire franchement
28:22sous le prisme
28:23de l'avocature
28:24quand on va boire régulièrement
28:26une personne en détention
28:27et qu'on traite un dossier
28:28la façon de l'approcher change
28:30et vous avez un homme
28:31qui est humilié
28:33par ses procédures
28:34parce que c'est tellement infamant
28:36l'acte qu'il lui est reproché
28:37qu'il y a l'humiliation
28:39avant même qu'il soit jugé
28:40il y a sa famille
28:41qui lui tourne au dos
28:42ou qui est en face
28:46de ne plus vouloir entendre
28:47parler ni de son affaire
28:49et puis
28:50vous avez la repentance
28:52c'est quand même
28:53au fur et à mesure
28:54quand je le croise
28:55en détention
28:56les mots se libèrent
28:57au début je lui demande
28:58s'il l'a tué
28:59à la fin
29:00je suis obligé
29:01de lui demander des détails
29:02lui de me livrer des détails
29:05comme par exemple
29:06le fait qu'il coupait
29:07les tendons
29:07et ce genre de propos
29:09il fallait moi aussi
29:11parallèlement à cette repentance
29:13parce que l'acte
29:15est abominable
29:16il en a pris conscience
29:17il est atroce
29:17cet acte
29:18je ne vais pas rentrer
29:19dans les détails
29:20mais il est atroce
29:21mais néanmoins
29:22parallèlement
29:23moi j'avais aussi
29:24une stratégie
29:25et en tant qu'avocat
29:26je ne pouvais pas
29:27laisser tous
29:29les projecteurs
29:30se diriger vers
29:30monsieur Renfray
29:31qui n'y est
29:32faire passer
29:33ou laisser passer
29:34monsieur Rousseau
29:35pour celui
29:36qui dénonce
29:36et qui n'a rien fait
29:37et puis que finalement
29:39l'un soit condamné trop
29:41et l'autre pas assez
29:42effectivement c'était un choix
29:44presque stratégique
29:45qui vous a occupé
29:46margeur Pascal Reynaud
29:48il est curieux ce procès
29:50vous avez traité
29:51toute cette affaire
29:52pour la gendarmerie
29:53avec en filigrane
29:55ce procès
29:57qui s'approche
29:58le procès du parricide
29:59mais ça on va en parler
30:00dans la suite
30:00de l'heure du crime
30:01pourquoi
30:01je vous repose la même question
30:03qui nous obsède
30:04pourquoi est-ce qu'il avoue
30:05le meurtre de Michel Renard
30:06parce qu'il avait
30:07encore une fois
30:08toujours nié jusqu'ici
30:09il parle
30:10il reconnaît
30:11uniquement
30:12parce qu'il y a
30:12Philippe Rousseau dans la salle
30:13et qu'en fait
30:14on sent qu'il y a une émiosité
30:15entre les deux
30:16apparemment
30:17Philippe Rousseau
30:17une émiosité
30:18envers Luconfré
30:19parce qu'il croit
30:20que c'est Luconfré
30:20qu'il a dénoncé
30:21lors de l'interpellation
30:23pour les braquages
30:23et Luconfré
30:24une émiosité
30:25envers Philippe Rousseau
30:26puisqu'il déçoit
30:27beaucoup Philippe Rousseau
30:28le fait qu'il ait révélé
30:29tout ça
30:30et il se dit
30:31si je parle
30:32que j'ai participé
30:33mais que
30:34finalement je dis
30:35que Philippe Rousseau
30:36contrairement à ce qu'il dit
30:36il était avec moi
30:37tout le temps
30:38c'est lui qui m'a donné
30:39c'est lui qui a participé
30:40etc
30:40il amène avec lui aussi
30:42et je pense qu'il avait envie
30:43d'amener Philippe Rousseau
30:44avec lui
30:44ce qu'il a fait d'ailleurs
30:45ça a très bien marché
30:46oui ça a très bien marché
30:47effectivement
30:48ça encore une fois
30:49c'est un choix stratégique
30:50et on l'entend bien
30:51même si c'est surprenant
30:52Christophe Siron
30:53le fait est
30:54c'est que
30:55je répète
30:55ce que je disais
30:56à Jean-Pascal Padovani
30:57le fait est
30:59c'est que cet homme
30:59désormais
31:00il a l'habit
31:01ad vita aeternam
31:02du tueur au mixeur
31:04c'est pas rien
31:05oui c'est pas rien
31:07effectivement
31:07encore faut-il déterminer
31:09sa responsabilité exacte
31:10son positionnement
31:11et lui se présente
31:12comme un exécutant
31:13c'est en tout cas
31:14ce qu'il dit
31:14c'est pas forcément
31:15ce qui ressort du dossier
31:16mais en tout cas
31:17d'après Rousseau
31:18c'est lui
31:19qui a décidé de tuer
31:20et effectivement
31:23il va quand même apparaître
31:24Lucon Fray
31:25particulièrement
31:25méticuleux
31:26appliqué
31:27pour faire disparaître
31:28un corps humain
31:29donc oui
31:30c'est sûr
31:31c'est pas une position
31:31très flatteuse
31:32mais pouvait-il en être autrement
31:33donc on se dit
31:34un corps
31:35et pourquoi pas deux
31:35c'est ça Christophe Siron
31:36c'était clairement
31:39ce qu'on va se dire
31:39pour l'autre affaire
31:40celle qui est du coup
31:41arrivée dans un second temps
31:42qui était instruite
31:44en parallèle
31:44et jugée beaucoup
31:45beaucoup plus tard
31:46effectivement
31:47une fois
31:48pourquoi pas deux
31:49et s'il n'y avait pas eu
31:51l'affaire au mixeur
31:52est-ce qu'on serait intéressé
31:53autant au cas de Lucon Fray
31:54c'est loin d'être sûr
31:55exactement
31:56et c'est la bonne question
31:57Major Pascal Reynaud
31:58en mots là-dessus
31:59après le procès
31:59je dis bien
32:00après le procès
32:00il va être réentendu
32:02sur le parricide
32:02qu'est-ce qu'il vous dit
32:03à ce moment-là ?
32:05il dit exactement
32:05la même chose
32:05que la première fois
32:06que Philippe Rousseau
32:07est un mythomane
32:08qui n'a jamais dit ça
32:09donc vous savez
32:10ce qu'il a dit
32:10à Philippe Rousseau
32:11Philippe Rousseau
32:13lui dit
32:13on va mettre une correction
32:14à Michel Renard
32:14et que Lucon Fray
32:15lui dit non
32:16on va s'en débarrasser
32:17il précise
32:18tu sais
32:19moi j'ai déjà tenu
32:19la tête de mon père
32:20entre mes mains
32:21à partir de ce moment-là
32:22je n'ai plus peur de rien
32:23et après il va ajouter
32:25et puis ne t'inquiète pas
32:26je travaille bien
32:27puisque je n'ai jamais
32:28été inquiété
32:32donc ça
32:32sur le dossier
32:34de Michel Renard
32:34ce qu'a dit Philippe Rousseau
32:35on a pu le confirmer aussi
32:37sans aucun problème
32:38la totalité quasiment
32:4013 ans plus tard
32:41enfin jugé
32:42pour la disparition
32:43de son père
32:44Luc Onfray
32:45le meurtrier au mixeur
32:46j'ai travaillé 7 ans
32:48sur cette affaire
32:49je peux vous dire
32:49avec certitude
32:50que Luc Onfray
32:52est un serial killer
32:53l'enquête de l'heure du crime
32:54on se retrouve
32:55dans un instant
32:56sur RTL
32:56retour aujourd'hui
33:08dans l'heure du crime
33:09sur l'affaire
33:09Luc Onfray
33:10en 2011
33:11cet ancien braqueur
33:12a été condamné
33:13à 30 ans de prison
33:14pour avoir tué
33:15dépecé
33:16et passé au mixeur
33:17un homme
33:1813 ans plus tard
33:19c'est pour la disparition
33:20de son propre père
33:21qu'il est jugé
33:22Lundi 28 avril 2025
33:25Luc Onfray
33:2659 ans
33:27mince
33:27barbe blanche
33:28crâne dégarni
33:29est à nouveau
33:30devant la cour d'assises
33:31des Alpes-Maritimes
33:32à Nice
33:32accusé cette fois
33:33d'avoir tué
33:34et fait disparaître
33:35son père Gérard
33:36il y a 30 ans
33:37lors de l'enquête
33:38Onfray
33:39avait confié au psychiatre
33:40avoir parfois détesté
33:42son père
33:42car il était violent
33:43devant la cour
33:44il dément
33:45lui avoir fait du mal
33:46c'est n'importe quoi
33:47c'est mon père
33:48jamais je n'aurais
33:49pu lui faire ça
33:50l'accusé
33:50accuse son
33:52ancien comparse
33:54de l'avoir dénoncé
33:55et de s'acharner
33:56sur lui
33:57Philippe Rousseau
33:58malgré la demande
33:59de la cour
33:59ne vient pas témoigner
34:00il dit ne rien savoir
34:02de cette histoire
34:03au fil du temps
34:04des témoins ont disparu
34:06la mère de Luc Onfray
34:07est décédée
34:07ses frères sont absents
34:09l'ancien enquêteur
34:10de la brigade de recherche
34:11de Nice
34:12qui a travaillé
34:12sur la disparition
34:13de Gérard Onfray
34:14est en revanche
34:15bien présent
34:16il accable l'accusé
34:18et il fait sensation
34:19j'ai travaillé
34:207 ans de ma vie
34:22sur cette affaire
34:22et je peux vous dire
34:23avec certitude
34:25que Luc Onfray
34:26est un serial killer
34:28martèle le gendarme
34:29un autre ancien enquêteur
34:32de l'époque
34:32major de gendarmerie
34:33considère le dénonciateur
34:35Philippe Rousseau
34:36comme crédible
34:37le major ajoute
34:38que Luc Onfray
34:39avait un mobile
34:40pour tuer son père
34:41ce dernier
34:42le dénigrait
34:42le rabaisser
34:43l'humilier
34:44le détester
34:45l'enquêteur
34:46reconnaît que
34:47les preuves matérielles
34:48manquent
34:48mais on a la chance
34:49d'avoir des témoignages
34:50fiables
34:50assure-t-il
34:51même si la famille
34:53Onfray
34:53s'est vite enfermée
34:54dans le silence
34:55une espèce d'omerta
34:57autour de la disparition
34:58du père de famille
34:59la présidente de la cour
35:01fait d'ailleurs savoir
35:01qu'elle regrette
35:02que personne
35:03ne se soit demandé
35:04ce qui avait pu arriver
35:06à Gérard Onfray
35:07maître Jean-Pascal Padovani
35:09dénonce
35:10une construction criminelle
35:11uniquement fondée
35:12sur un témoignage
35:13il n'est quand même pas
35:15exclu que Gérard Onfray
35:16fidèle témoin de Jéhovah
35:18soit parti prêcher
35:19quelque part
35:20et qu'il lui soit
35:21arrivé malheur
35:23et on va voir
35:26ce que vont décider
35:27les jurés
35:28dans ce procès
35:29un procès très très important
35:30pour cet homme
35:31car il risque
35:31une très très lourde
35:32peine de prison
35:33Luc Onfray
35:34on va le voir
35:35dans la suite
35:36de l'heure du crime
35:37maître Jean-Pascal Padovani
35:38vous défendez
35:39Luc Onfray
35:40à ce procès
35:41l'enjeu
35:42il est extrêmement
35:42important
35:43de taille
35:44il a déjà avoué
35:46un meurtre
35:47au mixeur
35:48un meurtre épouvantable
35:49vous nous l'avez raconté
35:50et là
35:52il y a des doutes sur lui
35:53c'est très compliqué
35:54de le défendre
35:55cet homme
35:55alors je vais vous le dire
35:57franchement
35:58ça a été un cauchemar
35:59ce procédure
36:00un cauchemar
36:01parce que
36:02comme vous l'avez bien compris
36:03quand on a
36:03un acquittement possible
36:04on croit à l'innocence
36:06ou à la justice
36:07parce que l'innocence
36:08ne veut pas dire justice
36:09et justice ne veut pas dire innocence
36:10on doit condamner
36:11quand on a des preuves
36:12on peut être présumé coupable
36:13mais on ne peut pas condamner
36:14sur une présomption de culpabilité
36:16donc ce dossier
36:17a été un cauchemar
36:18et ça a été effectivement
36:19très difficile
36:20pendant toute l'audience
36:21je le dis avec un petit peu
36:23de fureur
36:24parce que
36:24j'ai été assailli
36:26de toute part
36:27avec cet ancien dossier
36:30qui nourrissait
36:31des carences
36:32du nouveau dossier
36:32ce nouveau dossier
36:34il n'y avait rien
36:34jusqu'à cette chute
36:36du ministère public
36:37qui réclame
36:3830 ans de prison
36:39dans deux tiers
36:40avec sûreté
36:40mais vous saviez
36:41maître Padovani
36:42qu'on allait le présenter
36:43comme le tueur au mixeur
36:45évidemment
36:45il arrivait avec ce costume
36:47donc c'était très compliqué
36:48bien sûr
36:50que c'était très compliqué
36:51je venais avec une personne
36:52qui était condamnée
36:53par avance
36:54et lorsqu'il s'est exprimé
36:55le premier jour
36:56j'ai vu
36:57sur le visage des jurés
36:58qu'il l'inspirait
36:59du dégoût
37:00évidemment
37:01que la présidence
37:03de la cour d'assises
37:04n'a pas manqué
37:04de l'interroger
37:06allègrement
37:07sur cet ancien dossier
37:08en allant dans des détails
37:09gênants
37:11et les jurés
37:13je voyais
37:14qu'il y avait déjà
37:15du dégoût
37:15donc je partais
37:16avec des enquêtes
37:17après j'ai eu
37:18le témoignage
37:19du major Reynaud
37:19comme je l'ai dit
37:21je respecte sa fonction
37:22et je respecte
37:24la précision
37:25de sa déposition
37:26qui a été faite
37:27avec son cœur
37:28mais elle a été
37:29difficile à digérer
37:30également
37:30donc il fleuvait
37:32je lui ai posé
37:32il est là à l'antenne
37:33je lui ai posé
37:34des questions
37:34pour contrebalancer
37:35ce témoignage
37:36mais c'était dur
37:37c'était dur
37:38ah oui mais ça
37:38c'est chacun sa partie
37:39vous connaissez bien mieux
37:40les assises que moi
37:41maître Padovani
37:42effectivement là
37:43c'est un jeu
37:43où on s'affronte
37:45et là ça rigole
37:46plus beaucoup
37:46Christophe Sirone
37:48journaliste à Nice
37:49ce matin
37:49ce matin vous avez suivi
37:50toute cette affaire
37:51et vous connaissez
37:51très bien
37:52le dossier
37:52à quoi est-ce
37:53qu'il ressemble
37:54cet homme
37:55Luc Confré
37:55à ce procès
37:56alors Luc Confré
37:58évidemment
37:58c'est pas celui
37:59qu'ont connu
37:59mes collègues
38:0013 ans plus tôt
38:01il est à l'aube
38:03de la soixantaine
38:03c'est un homme
38:05et il en fait
38:06beaucoup plus
38:06à vrai dire
38:07il faut dire
38:07qu'il a quand même
38:07passé 15 ans
38:08de sa vie
38:08en prison
38:09pour 45 années
38:11prononcées
38:11jusque là
38:12il crâne des garnis
38:15silhouette un peu frêle
38:16il semble un peu avachie
38:18il a cette barbe blanche
38:19et puis ce visage
38:20c'est vrai
38:20inexpressif
38:21froid
38:22donc oui
38:24il est assez intriguant
38:25on se demande
38:25ce qu'il se passe
38:26dans sa tête
38:26et c'est très difficile
38:27de savoir ce qu'il se passe
38:28et vous percevez
38:30Christophe Sirone
38:30vous percevez
38:31qu'on le regarde
38:32comme le tueur au mixeur
38:34c'est ce que
38:35ni le dit
38:35maître Padovani
38:37c'est ce qui est particulier
38:38dans cette affaire
38:39on est là pour juger
38:40des faits
38:40on n'est pas là
38:41pour rejuger
38:42une affaire précédente
38:42mais c'est impossible
38:43de faire frère
38:45de l'affaire précédente
38:46on le perçoit forcément
38:47comme le meurtrier au mixeur
38:49effectivement
38:50le public
38:50les journalistes
38:51les jurés
38:51les avocats
38:52je pense
38:52tout le monde
38:52le voit comme ça
38:54et c'est de concevoir
38:55que cet homme
38:56avec ses mains
38:56avec ce regard
38:57a pu commettre
38:58un tel acte
38:59donc effectivement
39:00je comprends
39:01que maître Padovani
39:01se dise qu'il parte
39:02avec un handicap
39:03indépendamment
39:05de la procédure en cours
39:06un très lourd handicap
39:07mais Major Pascal Reynaud
39:08c'est vous
39:09qui avez traité
39:10toute cette affaire
39:10et on parle de vous aussi
39:11puisque vous êtes
39:12dans ce procès
39:14vous venez témoigner
39:15aux assises
39:16on vous appelle
39:17on vous demande
39:17que vous racontiez
39:18votre enquête
39:19mais vous venez témoigner
39:21mais le jour
39:21où vous venez témoigner
39:22il n'est pas là
39:23à l'accuser
39:24Luc Confré
39:24non
39:26il n'est pas venu
39:26quand j'ai déposé
39:27je pense
39:28il m'a évité
39:29parce que je pense
39:31qu'on sait très bien
39:32que vous savez
39:33sur ce type d'enquête
39:34à un moment donné
39:35vous connaissez plus
39:36la personne
39:36que même ces membres
39:37de la famille
39:37vous êtes plus large
39:39et vous êtes moins obtus
39:41et moins fermé
39:41la famille a une vision
39:43toujours plus fermée
39:43ce qui est normal
39:44de ses proches
39:44alors que nous
39:45on balaye large
39:47et on voit plus large
39:48et je pense que
39:49c'était une confrontation
39:49qu'il ne voulait pas avoir
39:50s'il y avait des questions
39:51de devoir répondre
39:52et d'ailleurs
39:53il n'a manqué
39:53que le matin
39:54que ce jour-là
39:55alors il y a une question
39:57qui me turlupine
39:58mais je vous l'ai posée
39:59vous avez déclaré
39:59au procès
40:00je peux vous dire
40:02avec certitude
40:02que Luc Confré
40:03est un serial killer
40:05pourquoi vous dites ça ?
40:07parce que
40:07je suis persuadé
40:08que moi
40:09et l'ensemble
40:10des personnes
40:11qui étaient présentes
40:11aux assises
40:12ont été convaincus
40:14qu'il était bien
40:16l'auteur
40:17de la disparition
40:19de Gérard Confré
40:20sauf que
40:21celui-là
40:22est très très vieux
40:23et qu'on n'a pas pu
40:24retrouver
40:25des éléments matériels
40:26qui pouvaient le confirmer
40:27on a trouvé des éléments
40:28on a trouvé du sang
40:29sur pas mal de choses
40:30mais pas suffisamment
40:32pour que ce soit exploité
40:33pour l'époque
40:35parce que c'était
40:36du sang séché
40:36très très vieux
40:37qui avait été
40:38confronté
40:39aux intempéries
40:40notamment les outils
40:41etc
40:42donc qui étaient
40:43altérés
40:44finalement
40:45après seulement
40:46deux jours de procès
40:48voici l'heure du verdict
40:49Luc Confré
40:50le meurtrier au mixeur
40:51cet homicide
40:52n'a jamais eu lieu
40:53je n'aurais jamais fait ça
40:55à mon père
40:56l'enquête de l'heure du crime
40:57je vous retrouve tout de suite
40:58sur RTL
40:59Jean-Alphonse Richard
41:00sur RTL
41:01l'heure du crime
41:02jusqu'à 15h
41:03l'heure du crime
41:06jusqu'à 15h
41:07sur RTL
41:08dans l'heure du crime
41:09aujourd'hui
41:10l'affaire Luc Confré
41:11condamné en 2011
41:12pour avoir tué
41:13et passé au mixeur
41:14un homme
41:14cet ancien braqueur
41:16niçois
41:16comparé
41:1613 ans plus tard
41:18pour la disparition
41:19de son père
41:20accusé
41:21de l'avoir tué
41:22après deux jours d'audience
41:23les jurés
41:24rendent leur verdict
41:25mercredi 30 avril 2025
41:28après 3 heures
41:29de délibéré
41:30les jurés
41:30de la cour d'assises
41:31des Alpes-Maritimes
41:32acquittent
41:33Luc Confré
41:34pour le meurtre
41:35et la disparition
41:36de son père Gérard
41:37à l'été 95
41:38l'accusé se félicite
41:40sans émoi particulier
41:41de cette décision
41:42ils ont décidé
41:43que j'étais innocent
41:44mais si j'avais dû
41:46aller en prison
41:46j'y serais allé
41:48déclare-t-il sobrement
41:49le dossier était vide
41:51et le ministère public
41:52a voulu le nourrir
41:53avec un ancien dossier
41:55affreux
41:55celui du meurtre au mixeur
41:57qui avait déjà été jugé
41:59déclare son avocat
42:00Jean-Pascal Padovani
42:02lors de ce procès
42:04sans partie civile
42:05et où le principal accusateur
42:06s'était désisté
42:07Luc Confré avait certifié
42:10cet homicide
42:11n'a jamais eu lieu
42:12ce que j'ai fait
42:13à Renard
42:14la victime broyée
42:16dans le mixeur
42:16je ne l'aurais jamais fait
42:18à mon père
42:19dans cette affaire
42:21il n'y a pas de preuves matérielles
42:23il n'y a pas de cadavres
42:25on a seulement
42:25des aveux
42:27qui viennent
42:28six ans après les faits
42:30la voix
42:31de la journaliste
42:32Alexandra Combe
42:33qui a suivi
42:34toute cette mystérieuse affaire
42:36Luc Confré
42:37Maître Jean-Pascal Padovani
42:38vous êtes avec nous
42:39dans cette heure du crime
42:40vous êtes avocat
42:41au barreau de Nice
42:42avocat de Luc Confré
42:43je vous tire mon chapeau
42:44Maître
42:45parce que là
42:45vous avez
42:46un acquittement
42:48qui était totalement inespéré
42:50qu'est-ce qui peut
42:52expliquer ce revirement
42:54vous avez fait acquitter
42:55le meurtrier au mixeur
42:56c'est pas rien ?
42:58écoutez
42:58c'est difficile
42:59de vous expliquer
43:00les raisons d'un acquittement
43:01sans se vanter
43:01je resterai sobre
43:03en vous disant
43:04qu'il y a déjà
43:05beaucoup de travail
43:05dans le dossier
43:06et puis
43:07vous avez
43:08plein de paramètres
43:09vous avez
43:10une instruction
43:11du dossier
43:12pendant la session
43:13d'assise
43:13qui a duré 3 jours
43:14qui a été à charge
43:16je pense que
43:17les jurés
43:18ont fini par se rendre compte
43:19vous avez ensuite
43:21la mise en évidence
43:22c'est un élément
43:23pour moi essentiel
43:24la mise en évidence
43:25de la personnalité
43:27de Gérard Onfré
43:28disparu
43:28le père
43:29qui était
43:30décrite
43:32comme atroce
43:33un père
43:34tirant
43:35violent
43:36enfin violent
43:36violent psychologiquement
43:37et tyrannique
43:39et dans les réquisitions
43:40il est demandé
43:4130 ans
43:42dont 2 tiers
43:43avec sûreté
43:44pour un crime
43:45qui remonte
43:46à 30 années
43:47sans donc
43:48qu'on ne tienne compte
43:49des circonstances
43:50ça ne joue pas forcément
43:52en faveur du ministère public
43:53et puis à côté de ça
43:55vous avez des petits coups
43:56de théâtre
43:56vous avez le dénonciateur
43:58que j'attendais
43:59de pied ferme
44:00pour un contrat
44:00interrogatoire
44:01qui n'est pas venu
44:02vous avez des expertises
44:04qui ont été mises
44:04en évidence
44:05par la cour d'assises
44:06comme probantes
44:06évidemment qu'elles ne l'étaient pas
44:08et puis vous avez
44:09monsieur Onfré
44:10qui a répondu
44:12aux questions
44:13harassantes
44:14pendant ces 3 jours
44:15et qui ne s'est pas défilé
44:17donc après
44:18bien sûr
44:18il y a la réquisitoire
44:19et la paix d'oie
44:20Christophe Sirone
44:23c'est étonnant
44:24ce procès
44:25parce qu'effectivement
44:25on va de coup de théâtre
44:27en coup de théâtre
44:28il est acquitté
44:29personne ne s'y attendait
44:30et il va dire
44:31il va avoir cette réflexion
44:32peut-être vous pouvez la commenter
44:33si je devais aller retourner
44:35en prison
44:36je serais retourné
44:37oui ça se témoigne
44:39d'une certaine résignation
44:40en tout cas
44:41c'est ce qu'il déclare
44:42à chaud
44:43je ne sais pas
44:43quelle importance
44:45on peut accorder
44:46à ces déclarations
44:47mais quand vous dites
44:48que personne ne s'y attendait
44:49c'est pas tout à fait
44:51quand même
44:52parce que c'est vrai
44:52que c'est rare
44:53aux assises
44:54évidemment
44:55un acquittement
44:55ce n'est pas tous les jours
44:57mais quand même
44:58dans les couloirs du palais
45:00entre nous
45:00avec ma collègue
45:01Elodie Madoré
45:02avec qui on couvrait le procès
45:03on se posait vraiment la question
45:05on se disait
45:05est-ce qu'il y a suffisamment
45:06de charges
45:06pour aller le condamner
45:0830 ans après
45:09sachant qu'il n'y a pas de corps
45:10il n'y a pas de preuves
45:11il n'y a pas d'aveu
45:11il n'y a même plus
45:12l'accusateur qui se présente
45:13ce n'était pas évident
45:15et c'est vrai
45:16que dans les couloirs
45:16du palais de justice
45:17les intervenants
45:19les observateurs
45:19se confiaient à nous
45:20en disant
45:21mais ce ne serait pas le condamné
45:22c'est un scandale
45:23le dossier est vide
45:24manifestement
45:25donc pour autant
45:26bon il y a quand même
45:2730 ans requis
45:28avec le tiers de sûreté
45:29tout à fait
45:30mais c'est bien de souligner
45:32bravo à Ahmed Padovani
45:33oui bravo à Ahmed Padovani
45:35on l'a félicité déjà
45:36mais c'est vrai que
45:37le dossier est ancien
45:39beaucoup de choses ont disparu
45:41il y a quelque chose aussi
45:42peut-être
45:42Christophe Cyron en mots
45:43là-dessus
45:44il n'y a pas de parti civil
45:45ça c'est étonnant
45:46le banc des partis civils
45:47il est vide
45:47c'est l'un des autres aspects
45:50de ce procès
45:51qu'on qualifie souvent
45:52de hors normes
45:53oui la configuration
45:54elle est hors normes
45:55on arrive
45:55il n'y a pas de parti civil
45:56effectivement
45:57déjà l'épouse de la victime
45:59est décédée deux ans plus tôt
46:00ils avaient trois fils
46:02voilà
46:04l'un d'eux
46:04a mis cette affaire
46:06et son frère Luc
46:07à distance
46:08pour reconstruire sa vie
46:10l'autre n'est pas là non plus
46:12voilà
46:13personne ne semble vraiment
46:15non plus s'intéresser
46:17concerné par ce qui est devenu
46:18Gérard Renfray
46:19c'est ce que fera remarquer
46:20l'avocat général
46:20voilà
46:22et puis
46:23finalement le seul présent
46:24qui aurait pu être parti civil
46:26c'est le fils de la victime
46:27qui est accusé
46:28et qui est présent
46:29sur les bancs
46:30libres
46:30voilà
46:31c'est vraiment une configuration
46:32inhabituelle
46:33c'est vraiment intéressant
46:35ce que vous soulignez
46:36c'est qu'effectivement
46:36on ne se pose même pas
46:37la question de savoir
46:38où est passé cet homme
46:39il a disparu
46:40mais finalement
46:41on ne fait pas le procès
46:42de la victime
46:43c'est vraiment le procès
46:43de Luc Confré
46:44encore une fois
46:44avec son image
46:45de meurtrier au mixeur
46:47Major Pascal Reynaud
46:49c'est quoi le plus marquant
46:50pour vous dans cette affaire
46:51je rappelle que vous avez
46:52travaillé 7 ans
46:53sur ce dossier
46:53je pense que la personnalité
46:55de Luc Confré
46:56c'est ce qu'il y a
46:57de plus importante
46:59c'est vraiment flagrant
47:00ça ressort énormément
47:02je me rappelle
47:03pour
47:03bon vous savez que
47:04sur des dossiers
47:05qui prennent un certain nombre
47:05d'années
47:05parfois les juges d'instruction
47:07changent
47:08parce qu'ils sont mutés
47:08et d'autres prennent
47:10et moi je me rappelle
47:12très bien
47:12le premier
47:13quand on avait fini
47:14la garde à vue
47:14on lui a présenté
47:16pour l'interrogatoire
47:16de première comparution
47:17et il m'avait appelé
47:18en me disant
47:19j'ai jamais vu
47:20quelqu'un comme ça
47:21pas d'empathie
47:22parce qu'il n'a pas d'empathie
47:23c'est un métronome
47:25c'est un gars
47:26qui fait quelque chose
47:28et puis c'est tout
47:29il ne calcule pas
47:30à côté
47:31il a décidé de faire comme ça
47:32il fait comme ça
47:33il est d'une froideur
47:34je me rappelle
47:36qu'un collègue
47:37disait
47:38il était froid
47:39comme un serpent
47:39ça le définit assez bien
47:41d'ailleurs
47:41Major Pascal Reynaud
47:43c'est un échec
47:45cet acquittement
47:45pour vous
47:46qui avait mené
47:46toute cette enquête
47:47c'est un échec
47:48vous savez
47:49comme tout enquêteur
47:50qui se respecte
47:52qui aime son métier
47:54et qui le fait
47:54avec passion
47:55et investissement
47:56total
47:57c'est une forme d'échec
47:58on peut l'expliquer
48:00par différentes choses
48:01certes
48:01on peut même vous dire
48:02non non
48:03c'est pas vrai
48:03vous avez fait du très très bon travail
48:05c'était vraiment bien
48:07etc
48:07oui
48:08ça fait plaisir à entendre
48:10mais néanmoins
48:10ça reste une forme d'échec
48:12merci beaucoup
48:14Major Pascal Reynaud
48:15Christophe Sirone
48:17et Maître Jean-Pascal Padovani
48:18d'avoir été aujourd'hui
48:19les invités
48:20de l'heure du crime
48:21merci à l'équipe de l'émission
48:22rédactrice en chef
48:22Justine Vignot
48:23préparation
48:24Marie Bossard
48:24Théâtre Turcaïm
48:26réalisation
48:27Nicolas
48:28c'est parti
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