Le fameux « équilibre régional », structure politique et culturelle sur laquelle des générations entières d’élites camerounaises ont construit ou tout simplement profité de leur époque est probablement menacé par l’accentuation des écarts dans l’accès à l’éducation entre les zones rurales et les urbaines, sur toute l’étendue du pays. Les Zones d'Education Prioritaire (ZEP) avaient pourtant été pensées comme mécanisme d’égalisation sociale, portant à résorber les disparités qui se creusent en matière d'éducation, dans trois Régions spécifiques : l'Adamaoua, le Nord, l’Est et l'Extrême-Nord. Situation aggravante : le refus de très nombreux fonctionnaires d’aller s’installer dans ces régions enclavées, du fait de la faible ou non disponibilité de biens publics de base, tels que les logements, l’eau courant ou l’électricité. Illustration ici dans les régions du Centre, de l’Est et du Nord.