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Patrick Guignier présente sa stratégie pour obtenir un prix de vente moyen de 205 €/t pour son blé (partie 1)
Terre-net
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08/07/2024
C’est Actif
Catégorie
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News
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00:00
Bonjour et bienvenue dans C'est Actif, la nouvelle émission de l'Internet Web TV.
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Vous connaissez les reportages d'actualité, les interviews, les sujets techniques ou machinismes
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et bien sûr les essais matériels.
00:25
L'Internet Web TV vous propose aujourd'hui une nouvelle formule d'émission mensuelle.
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Le but de C'est Actif, vous présenter des démarches innovantes mises en place dans
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des exploitations agricoles.
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Vous avez des idées ? Vous les mettez en pratique ? Nous les faisons connaître.
00:40
Marché à terme, gestion des adventices, irrigation, pâturage, robots de traite, moissons.
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C'est Actif, c'est un reportage terrain réalisé par nos équipes et la réaction
00:51
d'un expert du secteur agricole sur cette initiative.
00:54
Objectif, croiser les regards des professionnels de l'agriculture pour répondre au mieux
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à vos préoccupations.
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Dans un contexte où la volatilité des prix des matières premières à la vente comme
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à l'achat n'a jamais été aussi forte, est-il aujourd'hui indispensable d'utiliser
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les marchés à terme ?
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Pour répondre à cette question, nous sommes allés à la rencontre de Patrick Guignet,
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céréalier dans l'Oise.
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Depuis maintenant 10 ans, il utilise les marchés à terme pour commercialiser sa production.
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Dans la deuxième partie de cet Actif, Patricia Lecadre, directrice adjointe du Cereaupas
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et analyste économique, nous confiera ses impressions et les erreurs à ne pas commettre.
01:32
Cet Actif, c'est tout de suite dans l'Internet Web TV.
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La commercialisation, c'est le physique, c'est le marché à terme, c'est ses révolutions
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qui sont mauvaises, c'est un tas de choses.
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C'est une brique de l'édifice, il ne faut pas rendez-vous.
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Depuis une dizaine d'années, Patrick Guignet a intégré les marchés à terme dans ses
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outils pour la commercialisation de sa production.
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Grâce au contrat qu'il passe, il sécurise le prix de vente d'une partie de sa production
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sans risquer d'être en défaut de livraison.
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Il ne faut pas croire qu'on utilise, parce qu'on a un compte marché à terme, que tous
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les ans on sécurise 100% de notre récolte sur le marché à terme.
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Si vous avez vos céréales qui sont engrogées sous votre hangar, que la récolte est faite,
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vous connaissez vos quantités stockées, vos quantités à vendre, quelque part, si
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vous avez un très bon prix physique qui est au-dessus de votre prix d'objectif, pourquoi
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ne pas vendre du physique directement ?
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Pour la récolte 2011, il aura engagé sur le marché seulement 100 tonnes, soit de l'eau
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ou un peu moins de 10% de ses productions annuelles de blé.
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J'ai engagé 400 tonnes qui représentaient théoriquement 33% de la récolte, j'ai engagé
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ça en janvier-février 2011.
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On avait un hiver qui était rigoureux, mais la plaine n'était pas moche, les conditions
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de sécheresse n'étaient pas encore à ce point annoncées, donc les prévisions de
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rendement n'étaient pas affectées.
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En février 2011, j'ai pris des poutes à 245 euros tonnes, novembre 2011, que j'avais
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payées à cette époque-là 25 euros.
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Pour moi, ça n'est pas baissé, donc au lieu d'en engager une part plus importante,
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je n'ai engagé que 100 tonnes.
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Et ces 100 tonnes-là, je les ai revendues début octobre, j'ai débouclé mon poute
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début octobre 2011.
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Le cours était à 195 euros, donc j'ai fait une plus-value de 245 moins 195 euros le prix
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de rachat, moins 25 euros le prix de l'option, donc j'ai fait une plus-value de 25 euros
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par tonne.
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Et au même moment, j'ai vendu du physique, que j'ai vendu 171 euros tonnes.
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Donc en fin de compte, le prix de ce lot-là, c'est 171 euros plus les 25 euros que j'ai
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eus de bénéfice sur mon poute, donc ça amène à un prix net de ce lot-là de 196
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euros tonnes.
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Et début janvier, donc il ne me restait plus que 180 tonnes à vendre, début janvier,
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j'ai soldé les cours de physique avant le dernier rapport USDA, qui étaient nettement
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meilleurs que ce qu'on a connu un mois avant, où on pouvait toucher des prix de physique
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de 193 euros tonnes, donc j'ai vendu sur ces bases-là, début janvier, le reste, j'ai
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soldé mon physique.
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Et pour la prochaine campagne, Patrick Guillier sait dès à présent qu'il sécurisera une
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plus grande partie de sa production sur les marchés à terre.
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Oui allô, bonjour, Patrick Guillier, mon numéro de contrat, c'est le 6001, donc ça serait
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pour vendre 4 taux de blé, 198, novembre 2012.
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Vous confirmez le passage de l'opération ? Merci.
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En 2012, si vous voulez, j'ai déjà vendu 200 tonnes de physique, j'ai arbitré le
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même jour, 200 tonnes de blé à 194 novembre 2012, donc j'ai vendu 4 taux de blé, 194
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novembre 2012.
04:54
Si j'arrive à avoir du novembre 2012 aux alentours de 200 euros tonnes, si c'est dans
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un proche avenir, c'est-à-dire que l'hiver n'est pas passé, je vais me rengager sur
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le marché à terre.
05:04
Je vais revendre des lots sur le marché à terre.
05:06
On peut faire des mauvais choix, on peut s'arbitrer au mauvais moment, je veux dire, c'est pas
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la science, on gagne tout le temps, mais je pense quand même qu'on a un prix moyen de
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la tonne, qui est quand même supérieur, et heureusement, parce qu'on se décarcasse
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quand même un petit peu, on prend part à la commercialisation de notre produit.
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Quelles sont vos réactions suite au visionnage de ce reportage ?
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Alors, ça m'interpelle sur pas mal de points.
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Le premier, c'est vraiment l'idée de ne plus subir le dictat des marchés, de se réapproprier
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l'acte de commercialisation, peut-être parce qu'effectivement, on passe à la volatilité
05:50
des prix, un certain nombre d'agriculteurs se disent que finalement, peut-être qu'ils
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feraient mieux que l'euro-est, je ne sais pas si c'est vrai ou pas, mais de temps en
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temps aussi, c'est un marché un peu compliqué.
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Mais je crois que voilà, quand on est chef d'entreprise, on doit prendre des décisions
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et celle-là, c'en est une très importante dans la gestion de l'exploitation et on a
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envie d'y participer, ce que je trouve assez logique.
06:10
Après, on ne s'improvise pas vendeur de céréales.
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Quand on doit intervenir sur les marchés à terme, il faut déjà comprendre comment
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ça marche, comment l'outil fonctionne, il y a toute une gymnastique intellectuelle
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aussi par rapport à tous les outils qui sont proposés.
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Donc ça, ça ne se fait pas du jour au lendemain, souvent, il faut essuyer les plâtres, avoir
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aussi malheureusement des mauvaises expériences pour comprendre un petit peu tout ça.
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Et puis, il faut au moins 10 ans pour se former parce que pour intervenir sur un marché à
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terme, non seulement il faut comprendre effectivement comment ça marche, mais surtout, il faut
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savoir à quel moment y aller et si c'est important d'y aller ou pas, c'est fonction
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du contexte.
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Donc, il y a forcément une analyse de marché qui doit être faite avant d'aller sur les
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marchés à terme.
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Donc ça aussi, ça ne s'improvise pas.
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Les personnes aujourd'hui qui utilisent les marchés à terme, c'est avant tout pour
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mettre en place une stratégie et s'y tenir en général, quelle que soit l'évolution
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du marché.
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Donc, l'idée, c'est qu'on ne peut pas aller sur le marché à terme si on n'a pas
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une analyse faite au préalable, c'est indispensable.
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C'est à la fois une analyse sur le marché agricole, forcément, sur lequel vous allez
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intervenir, mais pas seulement parce qu'aujourd'hui, il y a une financiarisation terrible de ces
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marchés agricoles et donc, ça n'est pas simplement le rapport USDA qui fait que votre
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prix va monter ou va baisser sur le marché du blé par exemple, c'est bien autre chose.
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Et donc, ça veut dire qu'il faut effectivement avoir un esprit relativement ouvert pour aller
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s'inquiéter de ce qui va se passer ou en termes de logistique ou en termes de devise
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ou en termes d'aversion au risque des investisseurs sur les marchés boursiers.
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Donc, il y a effectivement un certain nombre d'indicateurs qui doivent être pris en
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compte.
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Il y a le fait surtout aussi qu'il faut prendre du recul par rapport à l'information
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qu'on a.
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Donc voilà, d'où l'idée de fonctionner en réseau.
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Ça, c'est important.
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Je pense qu'un agriculteur est quelqu'un d'assez indépendant par nature, mais je
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pense qu'il faut qu'il comprenne qu'il ne peut pas y aller tout seul et qu'il a besoin
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de personnes d'abord pour l'aider à se former et puis après, pour l'aider à analyser
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le marché.
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Voilà.
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Donc ça, c'est...
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Oui, c'est...
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Ça me semble indispensable.
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Patricia Lecadre espère surtout qu'aujourd'hui, les marchés à terme se développent sur le
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produit fini pour donner, par exemple, plus de visibilité aux éleveurs.
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Quand vous êtes un éleveur, c'est très, très compliqué et c'est très difficile.
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C'est beaucoup plus compliqué parce que ce qui est le point d'arrivée pour le céréalier,
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c'est le point de départ pour l'éleveur, c'est-à-dire qu'acheter sa matière première,
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c'est l'acte de départ de sa production.
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Et il ne sait absolument pas à combien il va vendre si on prend un éleveur de porc.
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On ne sait pas à combien il va vendre son porc dans quatre mois, une fois qu'il aura
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mis à l'engraissement et qu'il devra aller vendre son porc sur le marché.
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Et donc, c'est pour vous dire que le marché à terme, ce n'est pas suffisant.
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Sur le blé, par exemple, ou sur le soja, c'est bien, c'est intéressant.
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C'est-à-dire que si demain, il peut acheter même un aliment à terme qui soit indexé
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sur le marché à terme du soja à Chicago ou sur le marché de Ronex, pour le blé,
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c'est déjà une bonne chose.
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Mais ce n'est pas suffisant parce que pour gérer son risque, il faut le connaître.
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Et tant que vous ne savez pas à combien vous vendez le prix du porc, vous ne pouvez pas
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avoir une idée de la marge que vous avez à faire.
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Donc, c'est compliqué et il faut surtout souhaiter que le marché à terme se développe
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sur le produit fini parce que ce qui est important chez un éleveur, ce qui est dangereux,
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ce n'est pas la volatilité de la matière première en tant que telle, c'est la volatilité
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de son revenu qui est lié à un effet de ciseau qui peut y avoir entre d'un côté le prix
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des matières premières et puis de l'autre, le prix de sa production.
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Et on voit malheureusement que le prix du porc suit rarement la flambée des matières
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premières.
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Mais le marché à terme, si demain, il peut se développer sur les productions animales
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en lui permettant d'avoir une visibilité à un an, si ce n'est à deux, quand un éleveur
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a une visibilité jusqu'à l'été 2013, ça sera forcément une bonne chose.
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