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  • 17/05/2024
Regardez Ils refont la France avec Anaïs Bouton du 17 mai 2024

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00:00 - Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans "Il refond la France", c'est tous les vendredis soir, vous le savez, c'est l'actualité française vue par les correspondants de la presse étrangère. Un peu notre Erasmus à nous chez RTL. Et avec ce soir, Jäger Holzer. Hello, ich bin deutsche Journalistin.
00:21 - Philippe Tull, Grande-Bretagne, Great Britain, zéro point, from France 24. - Zéro point.
00:28 - Richard Verly du quotidien suisse Blig, bonsoir et vive l'Eurovision et vive Nemo.
00:34 - Vive Nemo. Et nous attendons l'Italien de la bande qui est coincé dans le métro. Donc je ne sais pas ce qu'on va faire Paolo. Paolo, on t'attend, Paolo, we love you.
00:46 - Alors on va parler de Rouen, du drame de Rouen, de ce qui s'est passé encore aujourd'hui. On va parler de la Nouvelle-Calédonie, on va parler de l'attaque du fourgon et on va parler de la feuille de paie du patron. Allez, c'est parti.
01:00 - Jusqu'à 20h, "Il refond la France" sur RTL.
01:05 - Quand on s'attaque à la communauté israélite, on s'attaque à la communauté nationale. On s'attaque à la France. On s'attaque à tous les citoyens français. Et toutes les Rouenaises et tous les Rouenais sont choqués ce matin. Mais je veux dire que c'est un effroi pour toute la nation.
01:20 - Alors c'était Nicolas Meyeur-Rossignol, le maire de Rouen, où un homme a donc tenté ce matin d'incendier la synagogue de la rue des bons enfants avant d'être abattu par la police.
01:28 L'assaillant était inscrit au fichier des personnes recherchées. Il a donc attaqué une synagogue dans un contexte où les violences antisémites ont augmenté de plus de 300%.
01:38 Alors, avant de vous proposer ce sujet, j'ai réfléchi parce que je me suis dit "Bon alors, quelles questions on va poser ? Que fait la police encore ?"
01:45 Mais enfin, on se souvient, en 2022, la petite Lola, la personne qu'il a assassinée, était aussi sous le coup d'une QTF. L'attaque des bébés d'Ansi, vous vous souvenez ?
01:56 En 2023, on a comme ça des souvenirs et puis les choses se passent. L'attaque des bébés d'Ansi où un réfugié syrien aurait pu faire l'objet d'une remise Schengen aux autorités suédoises,
02:08 ou bien faire l'objet d'une QTF. On se souvient aussi de Arras en 2023, de Dominique Bernard, l'auteur de l'attaque au couteau qui a fait un mort quand même et trois blessés graves,
02:20 avait failli être expulsé en 2014, mais il est arrivé trop jeune, etc. Donc en fait on se dit "Mais qu'est-ce qui se passe ?"
02:27 Est-ce que la bonne question c'est "Que fait la police, Philippe Teurl ?"
02:31 Je pense que s'il s'agit de pousser des gens et de les déporter de la France, c'est toujours compliqué. Parce que le système existe, les moyens existent,
02:44 mais la France étant comme la plupart des pays de l'Union Européenne et de l'Europe et de l'Occident, un pays sympathique, les gens ont quand même recours et une possibilité de faire appel à toute décision qui est prise.
02:56 Et donc ça peut repousser, repousser, repousser. Et ce que, si j'ai bien compris la situation aujourd'hui de ce qui s'est passé à Rouen, c'était le cas de cet homme qui a lancé ses attaques contre le synagogue.
03:07 Donc il n'aurait pas dû être déjà en France, mais il a fait appel, il a le droit de le faire, contre cette ordre de quitter le territoire français.
03:16 C'est pas uniquement en France que ça se passe comme ça. En Grande-Bretagne aussi, on a eu une chute vertigineuse du nombre de personnes qui sont déportées du pays.
03:24 On sait tous, on en a parlé ici sur RTL, de cette idée du gouvernement britannique d'envoyer des migrants au Rwanda pour qu'ils puissent faire leur demande d'asile sur place, mais pas pour revenir en Grande-Bretagne, mais pour rester au Rwanda.
03:38 Il n'y a pas une personne aujourd'hui, alors que ça date déjà de 2017, il n'y a pas une personne qui est partie au Rwanda.
03:47 Donc on est face à une situation qui, sur le papier, devrait marcher, mais en fait est complètement sclérosée et qui ne marche pas.
03:55 - Alors, Richard Verly, est-ce que les démocraties occidentales sont équipées pour faire face à ce type de problème ?
04:04 Est-ce qu'on est capable de parer ce type de problème ? Est-ce qu'on est équipé ? Est-ce que les lois sont bien faites ?
04:12 - Alors, ce que je crois, c'est que les démocraties peuvent s'équiper. Ça ne veut pas dire qu'elles le sont aujourd'hui.
04:18 Là, en l'occurrence, le problème dont on parle, c'est l'immigration illégale et la difficulté de gérer des flux de migrants qui, à un moment donné, soit pour des raisons religieuses, soit pour des raisons mentales, il faut bien le dire, deviennent violents et s'en prennent à des personnes.
04:34 Je pense qu'on peut s'équiper pour ça. Il faut s'équiper, évidemment, sur le plan légal.
04:38 Sans doute, il faut revoir un certain nombre de lois. Quand même, en France, il y a eu cette loi sur l'immigration récente dont le gouvernement a dit qu'elle allait régler des problèmes.
04:46 Mais on le sait, une loi, ça ne règle jamais les choses de manière instantanée. Il y a aussi des attitudes à adopter de la part des forces de sécurité.
04:54 Mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a quand même des pays qui arrivent à gérer les situations.
04:58 Parce qu'on a toujours l'impression, vous savez, en France, qu'on a tous les mêmes problèmes en Europe. Au fond, la France adore quand même européaniser les problèmes et franciser les solutions.
05:08 Non, il y a des pays pour qui ça fonctionne mieux. Si vous prenez les obligations de quitter le territoire, on n'utilise pas ce terme en Suisse, mais c'est la même chose.
05:16 Lorsque quelqu'un doit être expulsé en Suisse, il est expulsé.
05:20 - Parce qu'en France, c'est 20%.
05:22 - Il est expulsé. Le taux de renvoi est meilleur, mais j'ajoute trois points de suspension.
05:27 Il y a une condition dont on parle peu en France, je crois que je l'avais déjà dit ici à ce micro, c'est que pour ça, on paye.
05:33 Parce que les gens, on ne les met pas dans un avion seulement par la force.
05:37 Ça n'existe pas. Sans doute, peut-être, on pense que c'est possible, mais ce n'est pas vrai.
05:41 Il faut un paquet de mesures pour que ces gens acceptent de monter dans un avion de manière pacifique,
05:46 et pour pas être obligé de déployer une dizaine de policiers pour une seule personne.
05:51 Pour ça, il faut accepter de payer. En Suisse, on paye environ 4000 euros.
05:55 On donne environ 4000 euros par personne renvoyée.
05:58 - À qui vous les donnez ?
05:59 - On le donne à la personne pour qu'elle accepte de rentrer chez elle.
06:02 Mais parce qu'il y a un prix, il faut l'accepter. C'est aussi la réalité.
06:05 C'est peut-être pas facile à entendre, mais si on veut régler ces problèmes,
06:08 il faut prendre des mesures adéquates et la force n'est jamais le seul moyen qui marche.
06:14 - Béla Kéit, Aux Ailleurs pour l'Allemagne.
06:16 - Oui, en Allemagne, il y a quand même aussi ce genre de questions.
06:18 La personne qui avait fait l'attentat sur le marché de Noël à Berlin, c'était un cas un peu similaire.
06:26 C'était un QQ... - OQTF.
06:29 - OQTF, pardon, de la Tunisie.
06:33 Le problème, c'est aussi que certains pays ne veulent pas reprendre leurs concitoyens.
06:37 Donc ça aussi, et en France, on a vu que justement, cette personne à Rouen, algérien,
06:43 qui a eu des conflits avec l'Algérie, on se souvient qu'il y avait moins de visas pour certaines personnes d'Algérie.
06:53 Justement parce qu'on voulait mettre la pression, mais on voit aujourd'hui qu'il y a toujours ce problème.
07:00 En Allemagne aussi, une grande partie de personnes qui, sur le principe, devraient partir
07:06 parce qu'elles n'ont pas le droit de rester à long terme, peuvent faire recours
07:10 et ont un statut provisoire de pouvoir rester.
07:15 Donc ça c'est un peu... La situation est quand même assez proche, je pense, et pas résolue.
07:22 - D'accord. Donc toute l'Europe doit faire face à ce problème, et chacun fait avec les moyens du bord,
07:27 du renvoi au Rwanda, qui n'existe pas en réalité, à payer les gens pour qu'ils remontent dans des avions.
07:33 Paolo, vous êtes enfin arrivé. On va parler de la Calédonie avec vous, tout de suite, sur RTL.
07:40 RTL - Remaking France
07:42 Avec Anaïs Bouton
07:44 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL.
07:47 Anaïs Bouton
07:48 Et qui a refait la France avec moi ? Birgit Holzer, Paolo Lévy, Philippe Teurle et Richard Verly.
07:52 L'état d'urgence instauré en Nouvelle-Calédonie, où les violences ont pris un tour insurrectionnel.
07:57 Nouméa continue de brûler.
08:00 Des explosions à répétition retentistes à Nouméa.
08:06 La Nouvelle-Calédonie s'enfonce dans le chaos.
08:09 Des écoles, des casernes attaquées à la hache, des commerces pillés.
08:12 Une centaine en 48h.
08:14 Depuis le début de la semaine, la Nouvelle-Calédonie est dans une situation insurrectionnelle.
08:19 Vous l'avez entendu tous les jours sur toutes les chaînes et évidemment sur RTL.
08:22 Le bilan est très lourd. 5 morts, dont 2 gendarmes, des centaines de blessés, des véhicules incendiés,
08:26 des magasins pillés, malgré l'instauration du couvre-feu, l'instauration de l'état d'urgence,
08:31 l'armée déployée, le réseau TikTok interdit, des quartiers barricadés...
08:35 On est armés comme ils sont armés en face.
08:38 On fait juste que protéger nos maisons de personnes qui mettent le feu partout,
08:42 qui sont en train de ravager le pays sans réaction des autorités.
08:46 Alors ce qui a mis le feu aux poudres, c'est la réforme constitutionnelle examinée à Paris.
08:50 Les indépendantistes sont contre. Ce texte vise à élargir le corps électoral en Nouvelle-Calédonie.
08:57 À ce jour, lors d'élections provinciales, seuls les canaques et les résidents arrivés avant 98 peuvent voter.
09:02 La réforme votée par le Parlement cette semaine prévoit que ce droit soit élargi à toute personne résidente là-bas depuis au moins 10 ans.
09:10 Actuellement, le vote aux élections provinciales ne sont autorisés qu'à un électeur sur cinq.
09:16 Est-ce que la Nouvelle-Calédonie est à nouveau au bord de la guerre civile, Richard Verli ?
09:22 Oui, je pense que oui.
09:24 Bien évidemment, le calme va revenir parce que le gouvernement français est en train de déployer des moyens massifs.
09:28 Je crois environ 3000 policiers plus les forces armées qui sont sur le terrain avec des consignes très strictes,
09:34 avec l'état d'urgence qui permet d'assigner à résidence des manifestants violents.
09:39 Mais oui, il y a un vrai risque de guerre civile parce que ce qu'on constate, c'est qu'il y a aujourd'hui deux camps.
09:45 Le camp indépendantiste et anti-indépendantiste entre lesquels le fossé est devenu de plus en plus grand.
09:52 Et au sein de ces deux camps, ce sont des fractures importantes. Autrement dit, il n'y a plus d'interlocuteurs.
09:58 Il n'y a plus personne, par exemple, aujourd'hui du côté "Kanak", c'est-à-dire de la population autochtone de Nouvelle-Calédonie,
10:04 qui puisse sur son nom, je dirais, obtenir un consensus.
10:09 Et malheureusement, c'est un peu la même chose du côté des populations blanches européennes.
10:14 Donc, c'est très très préoccupant.
10:16 Alors, je rappelle que la Nouvelle-Calédonie, c'est 250 000 habitants, 100 000 armes en circulation,
10:22 et qu'il y a eu trois référendums successifs qui ont tranché la question de l'indépendance,
10:27 et que ça a été trois fois non.
10:30 Il y a eu plusieurs alertes du gouvernement.
10:33 La dernière en date émane des trois derniers premiers ministres,
10:36 enfin, de trois des derniers premiers ministres, M. Herou, M. Philippe et M. Valls,
10:40 qui ont dit "ça va barder", qui ont fait une tribune dans Le Monde cette semaine.
10:45 Mais ce n'est pas la dernière façon que les pouvoirs publics ont été alertés.
10:55 Et ils n'ont pas pris la mesure, comment on a pu laisser tout ça s'installer, Paolo Lévy.
11:01 L'exécutif semble ne pas avoir vu venir la chose.
11:04 Oui, ce n'est pas la première fois d'ailleurs, parce que, je veux dire, ces dernières années,
11:08 ils n'ont pas vu venir les Gilets jaunes,
11:10 ils n'ont pas vu venir les manifestations monstrueuses contre la réforme des retraites.
11:18 Maintenant, la Nouvelle-Calédonie.
11:20 On a pas mal traité de ce sujet ces dernières années.
11:25 On a pas mal, le gouvernement, c'est quand même le gouvernement d'Emmanuel Macron,
11:29 depuis son élection à l'Elysée, a été le seul qui a organisé des référendums.
11:34 François Hollande n'avait pas fait un truc pareil auparavant.
11:38 Donc, il faut y aller doucement, je pense...
11:42 - De quoi vous parlez ? Emmanuel Macron n'a pas fait de référendum ?
11:46 - Non, je veux dire, les trois référendums qui ont eu lieu en Nouvelle-Calédonie,
11:50 que vous venez d'évoquer, ont été quand même organisés sous la présidence d'Emmanuel Macron.
11:56 Donc, il y a quand même eu une gage d'attention majeure,
11:59 par rapport peut-être au gouvernement précédent,
12:02 qui n'avait pas donné la possibilité à la population de Nouvelle-Calédonie de s'exprimer.
12:07 Ces référendums ont été assez clairs, même si le tout dernier pose un petit peu question.
12:15 - Parce que les indépendantistes n'y sont pas allés ?
12:19 - La vérité, à mon avis, c'est qu'il n'y a pas un plan B pour la Nouvelle-Calédonie.
12:23 D'un côté, il y a un mécontentement, il y a un déclassement social terrible.
12:27 Les Canaks, vraiment, si vous voyez les taux de chômage de la population canaque,
12:31 ça fait froid au dos.
12:33 70% de la population canaque vit sous le seuil de pauvreté.
12:38 Donc, il y a vraiment un problème social très très grand,
12:41 ce qui explique aussi cet embrasement,
12:44 qui à mon avis est dû aussi à un ras-le-bol généralisé par rapport aux conditions de vie.
12:48 Ceci dit, quel est le plan B ?
12:51 C'est-à-dire que si la Nouvelle-Calédonie devait choisir de devenir indépendante,
12:56 nous savons tous qu'il y a la Chine qui est en train,
13:00 vraiment, parce que la Nouvelle-Calédonie est un pays qui est producteur de nickel,
13:04 et il y a les Chinois qui sont sur les starting blocks pour mettre les mains dessus.
13:10 Donc, c'est un vrai problème.
13:12 Ce n'est certainement pas une question qu'on va résoudre avec les émeutes qu'on vient de voir ces derniers jours.
13:17 Je pense que les premiers à être, quelque part, blessés par cette chose,
13:28 c'est la population tout entière de la Nouvelle-Calédonie.
13:31 Ils n'ont aucun intérêt à détruire 200 millions d'euros de dégâts.
13:35 C'est colossal.
13:37 Donc, il faut se mettre, moi je pense qu'il faut se mettre tous autour d'une table et...
13:42 - Oui, vous avez raison, mais...
13:44 - Et exprimer ce qu'ils veulent, même parce que, voilà, je pense que la France parie est assez à l'écoute.
13:49 - On n'a pas l'impression.
13:51 - Peut-être qu'on le comprend. - Regardez, Michel Rocard, il avait organisé les accords de Nouméa
13:57 et tout ce qui a été fait autour de la Nouvelle-Calédonie à l'époque,
14:01 où ça a été un problème aussi, où il y a eu une menace de guerre civile.
14:06 - Oui, les accords de Matignon. - Oui, oui, vous vous souvenez ?
14:09 - Jean-Marie Thibault, qui était le leader de la FNKLS, qui a été assassinée l'année suivante.
14:15 Donc, ça en dit long sur le fait que la situation est tellement fragile en Nouvelle-Calédonie qu'en ce moment,
14:22 d'après ce que j'ai compris, il y a tellement de dialogues entre les différentes parties qui refusent de se voir, qui refusent de se parler,
14:29 que même l'idée d'organiser un dialogue entre les loyalistes et les pro-indépendantistes
14:36 semble extrêmement compliquée avec du plomb dans les ailes.
14:40 Donc, je ne sais pas pour le moment comment la France va faire.
14:43 Bon, évidemment, ils vont envoyer, je ne sais plus, 100 000 gendarmes et policiers sur place pour calmer la situation,
14:51 mais ça ne suffira pas sur le long terme. - Mais non, mais il faut avoir en tête un médiateur, ça s'organise.
14:57 - J'ai honte de ce que vous avez dit tout à l'heure, Anaïs, sur le fait qu'ils n'ont rien vu venir.
15:00 Je pense qu'ils ont vu qu'il y avait des problèmes, et je pense que les problèmes ont commencé avec le troisième et dernier référendum,
15:06 qui était quand même à 96% pour rester attachés à la France.
15:10 - Oui, mais les indépendantistes n'y étaient pas. - Parce que les indépendantistes ont boudé ce référendum,
15:14 parce que justement, ils demandaient un délai pour respect des maux du Covid, qui n'a pas été accordé.
15:20 Et donc, évidemment, ils accusent les loyalistes de ne pas leur avoir permis de voter, en disant "de toute manière, vous allez perdre,
15:29 donc on n'a pas besoin de prolonger ce référendum, c'est vous qui essayez de gagner du temps".
15:33 Donc, ça commençait déjà à bouillonner à ce moment-là.
15:37 - Plus le premier ministre gère le dossier, maintenant ce ministre de l'Intérieur gère le Darmanin.
15:42 - Mais justement, il faudrait que ça revienne au premier ministre, sans doute.
15:45 - Donc, c'est tous ces petits éléments qui ont mis encore un peu d'huile sur le feu, et boum !
15:50 Il suffit juste de cet incident de dire "on va changer le droit de vote, et on va inclure plus de monde,
16:00 pour que la situation s'emballe, et puis maintenant on se trouve dans une situation qui est peut-être incontrôlable".
16:04 - Non, Philippe, gardez-là, hold it, et on fait une petite pause, et on se retrouve juste après.
16:09 - Et avec moi, bienvenue, Guitel, Zéa Paolo, Lévi, Philippe Teurl et Richard Verly.
16:25 Je vous ai coupé la chique, Philippe Teurl, parce que vous vouliez rajouter un petit point sur la Nouvelle Calédonie.
16:30 Il y a cette espèce de guerre civile.
16:32 - Oui, ce que disait Richard sur "est-ce que vous êtes d'accord ou pas qu'on peut aller vers la guerre civile",
16:37 oui, je suis d'accord avec ce que disait Richard, et avec ce que disait Paolo aussi.
16:41 Et vous savez, quand j'étais jeune, j'ai vécu pendant des années les bagarres en Irlande du Nord,
16:49 entre les loyalistes qui voulaient rester attachés au Royaume-Uni, et les anipomatistes qui voulaient rejoindre l'Irlande.
16:54 Ca a duré quand même 30 ans, ça a été extrêmement violent, avec des bombes qui ont explosé à droite à gauche.
17:03 Donc méfiez-vous, ça peut arriver.
17:05 Et la solution n'était pas facile à trouver.
17:08 Donc vous avez encore une marge de manœuvre maintenant pour trouver une solution pour la crise en Nouvelle-Calédonie,
17:13 mais il ne faut pas trop attendre.
17:14 - Oui, la Nouvelle-Calédonie est considérée depuis 1986 comme l'un des 17 territoires non autonomes,
17:21 c'est-à-dire une colonie, par l'ONU.
17:24 Et les gens qui ont des colonies d'après l'ONU, c'est la France, la Grande-Bretagne, encore évidemment, dans le Pacifique notamment,
17:31 et les Etats-Unis.
17:33 Pour vous, Richard, est-ce que la France, est-ce que c'est une colonie, la Nouvelle-Calédonie ?
17:38 - Oui, je ne dirais pas que la Nouvelle-Calédonie est une colonie, mais c'est une situation coloniale.
17:43 Ce qui n'est pas la même chose.
17:44 Ce n'est pas une colonie en ce sens qu'il n'y a pas une population opprimée,
17:48 qui n'a pas les mêmes droits que l'autre partie de la population, c'est la République.
17:52 Donc les Canaques ont les mêmes droits que les Européens, ou que les citoyens calédoniens d'origine européenne,
17:58 mais c'est une situation de facto coloniale, parce que vous avez la domination économique et du côté de la population européenne.
18:05 - Trois référendums, Richard ?
18:07 - Non, mais attention, ces trois référendums, Philippe l'a très bien dit, le troisième n'aurait pas dû avoir lieu,
18:12 et vous savez très bien Anaïs, enfin on le sait je crois, pourquoi il a eu lieu à ce moment.
18:15 C'est parce qu'Emmanuel Macron voulait le faire avant l'élection présidentielle.
18:18 Est-ce qu'il n'aurait pas dû attendre pour ce troisième référendum ?
18:21 Vous savez, il y a des choses qu'il faut respecter, et c'est en ça que c'est une situation coloniale.
18:25 Ce sont des peuples qui sont autochtones, et qui ne pensent pas comme nous,
18:30 et qui n'ont pas les mêmes calendriers politiques.
18:33 Quand vous allez en Nouvelle-Calédonie, c'est le règne de la coutume.
18:36 La coutume, ça prend du temps, ça peut paraître extrêmement bizarre aux blancs que nous sommes,
18:41 mais c'est comme ça qu'il fonctionne.
18:43 Et leur calendrier, il faudrait peut-être se mettre à le respecter,
18:46 et ne pas proposer des conférences en visio, en quelques heures, pour régler un problème, ça n'a pas de sens.
18:52 Est-ce que ça n'a pas de sens ce qu'a fait le président Macron, Birgit Hauser ?
18:56 Il essaye de se rattraper en fait, et on voit qu'à 17 000 kilomètres, c'est très difficile,
19:02 justement vis-à-vis de "partenaires" qui ne se sont pas sentis respectés.
19:08 Et on voit quand même une répétition d'une façon de gérer ce genre de crise.
19:13 Quand tout s'embrase, bien sûr d'abord il faut une réponse pour remettre l'ordre,
19:20 mais je ne suis pas sûre que sur le long terme, ça suffise.
19:25 Qu'on dise "voilà, maintenant on envoie des forces de l'ordre,
19:30 et maintenant on remet de l'autorité", parce que c'est le mot préféré du chef de gouvernement,
19:36 mais on ne voit pas aujourd'hui la solution.
19:40 Et on a vu aussi, quand on observe la France un peu plus à long terme,
19:45 on a vu des problèmes à Mayotte, on a eu des problèmes en Corse,
19:50 et souvent le même fonctionnement d'une certaine façon d'une ancienne colonie,
19:57 d'un gouvernement à Paris, qui ne semble pas effectivement toujours comprendre les sensibilités sur place.
20:04 Il n'est pas toujours... En fait, il essaie même d'avoir la main forte, d'une certaine façon,
20:10 sur d'anciennes colonies, et il manque parfois de sensibilité dans cette situation.
20:17 - Allez, on fait une petite pause, et puis dans un instant on va venir cette semaine,
20:21 décidément, à l'attaque du fourgon dans l'heure.
20:25 On en parle tout de suite sur RTL.
20:28 Jusqu'à 20h, ils refont la France avec Anaïs Bouton.
20:33 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL.
20:36 Anaïs Bouton.
20:37 - Et avec moi, Birgitte Alter, Paolo Lévy, Philippe Teurre et Richard Verly.
20:40 Voilà, ça c'est quand la réalité dépasse la fiction.
20:45 Ce que vous venez d'entendre, c'est un extrait du film "36" d'Olivier Marshall,
20:48 et c'est ce qu'ont vécu les agents de la pénitentiaire, mardi dernier,
20:51 sur le péage d'Incarville, dans l'heure en Normandie.
20:53 On a vu les images de cette attaque ultra-violente.
20:56 Un choc en France, deux agents de la pénitentiaire assassinés à bout portant
20:59 par un commandant muni d'armes de guerre.
21:01 Leur butin, un détenu multirécidiviste, 13 condamnations,
21:06 soupçonné d'être à la tête d'un réseau de narcotrafic.
21:10 Et comme dit Birgitte, Gabriel Attal, Gabriel Attal parle.
21:14 - Ce matin, dans l'heure, c'est la République qui a été attaquée.
21:18 Notre peine, c'est celle de tout un pays.
21:20 Tout un pays choqué par cette attaque d'une violence inouïe,
21:23 par la brutalité et par la lâcheté.
21:25 Tout un pays qui ne reculera jamais devant les violences et les attaques.
21:30 Nous les traquerons, nous les trouverons, et je vous le dis, ils paieront.
21:34 - L'autorité, encore, Birgitte ?
21:36 - Oui, après c'est une réponse nécessaire aussi.
21:39 Après c'est une promesse, on ne sait pas encore si elle va la tenir.
21:42 - Alors, ça fait... Il y a plein de dossiers dans cette attaque.
21:48 Il y a d'abord l'état des prisons et du système de justice en France.
21:51 Mais ça, on a dit qu'on n'en parlait pas.
21:53 Parce que cet événement coïncide avec la parution du rapport du Sénat
22:00 sur ce qui se passe en France en termes de narcotrafic.
22:03 Et que c'est quand même totalement effarant.
22:06 Il parle d'une "submersion".
22:10 Une "submersion" qui est le mot qui résume désormais l'emprise du narcotrafic sur la France.
22:15 Non plus seulement sur les banlieues défavorisées,
22:17 mais aussi sur celles des zones rurales en ville moyenne.
22:20 C'est un modèle social parallèle.
22:23 Ça fait vivre des tas de gens en France.
22:27 240 000 personnes la drogue, vivent directement de la drogue ou du trafic de drogue.
22:33 10% à temps plein.
22:36 Presque 1% de la population active.
22:39 Alors, en bref, je ne vais pas y aller par quatre chemins.
22:41 Richard Verly, est-ce que la France, c'est un narco-état ?
22:44 Non. D'ailleurs, le Sénat le dit dans son rapport, ce n'est pas un narco-état.
22:48 Narco-état, ça veut dire que les commandes de l'État sont tenues par des trafiquants,
22:54 et par des gangs, et par des mafias.
22:56 Ce n'est pas le cas en France, fort heureusement, loin de là.
22:59 Mais le narcotrafic est devenu un objet, je dirais, particulièrement dangereux de la vie publique.
23:07 Dangereux par la violence qu'on a vu avec le fourgon.
23:10 Dangereux par le fait qu'il domine la vie dans certains quartiers.
23:14 Et dangereux par l'argent qui circule.
23:16 Mais aussi dangereux, ayons le courage de le dire, par le nombre de consommateurs de stupéfiants.
23:21 Interrogeons-nous un peu, est-ce que tous ces trafiquants seraient aussi puissants,
23:26 s'il n'y avait pas en France un nombre très élevé de consommateurs, notamment de cannabis ?
23:31 Et là, la responsabilité des consommateurs, ceux qui aujourd'hui achètent du cannabis de façon régulière,
23:38 ils alimentent ce trafic et ils ont une responsabilité qui n'est peut-être pas celle des trafiquants,
23:43 mais en tout cas ils concourent à donner du pouvoir aux trafiquants.
23:47 Écoutez Gérald Darmanin qui était cette semaine sur RTL.
23:50 On ne peut pas à la fois, c'est ce que je veux vous dire en quelques instants,
23:53 pleurer les veuves et les orphelins sur le péage de l'heure et continuer à fumer son joint.
23:59 Alors, vous quoi, vous n'êtes pas d'accord ?
24:01 Non, j'ai parlé d'achat régulier de cannabis.
24:04 Un million de personnes ?
24:06 Je ne vois pas une différence entre fumer un joint et être un consommateur régulier et permanent.
24:10 Quand même quand vous fumez un joint, excusez-moi Richard,
24:12 mais vous allez dans les points de deal et vous allez acheter une barrette de shit, je suis désolée.
24:17 Je ferai quand même une différence entre les deux.
24:18 Je ne vois pas pourquoi vous la faites.
24:19 Alors là, je ne vois vraiment pas pourquoi Richard.
24:21 Est-ce que l'État est faible ? Est-ce que l'État est faible Paolo Lévy ?
24:25 Non, l'État n'est pas faible.
24:28 Certainement, il est moins armé par exemple, comme au pays d'Italie,
24:31 qui a eu une loi très efficace, la loi sur les repentis de la mafia et du crime organisé,
24:38 qui a permis dans les années de progresser dans cette lutte au narcotrafic,
24:45 au trafic de drogue, qui est une lutte, je dirais absolument pas nationale, mais globale,
24:52 parce que c'est vraiment un problème.
24:54 Encore aujourd'hui, le président de l'Équateur l'a dit,
24:57 il a lancé un appel très fort pour dire que l'Europe et les États-Unis doivent faire plus dans la lutte au narcotrafic.
25:04 Aujourd'hui, la France n'est absolument pas un narco-État,
25:09 mais on commence à voir de plus en plus en Europe des phénomènes, des épisodes de violence comme celui-là.
25:17 En Belgique notamment, Joël n'est pas là, mais il pourrait nous le dire.
25:20 Au Pays-Bas également.
25:21 Et ça doit sonner comme vraiment une dernière sonnette d'alarme,
25:27 parce que la situation est très grave,
25:31 et il y a une économie souterraine qui désormais est très active.
25:39 Ça représente au moins en Italie un autre PIB presque national, tellement c'est vaste.
25:46 Aujourd'hui en Italie, le narcotrafic est notamment géré par la Camorra,
25:51 qui est la mafia napolitaine, qui est une des mafias les plus puissantes au monde,
25:55 et qui gère en contact direct avec les pays d'Amérique, du centre-Amérique, des milliards et des milliards d'euros.
26:06 Et toutes ces drogues rentrent dans nos pays, par nos ports à Marseille, à Salerno, à Naples, etc.
26:16 Tout le monde le sait, donc il faut juste ouvrir les yeux face à quelque chose que tout le monde connaît,
26:23 contre quoi personne n'a vraiment le courage d'intervenir,
26:27 même parce que c'est devenu, comme vous le dites aussi, un système social pervers,
26:33 qui permet aussi à des petits dealers de...
26:37 Il y avait un témoignage très intéressant sur France Télé cette semaine.
26:41 On écoute Hassane Hamou, qui est président de "Trop Jeune pour mourir",
26:45 et il explique comment les dealers se sont introduits dans les quartiers.
26:48 Qu'est-ce qui s'est passé il y a 5 ans en arrière, il y a 6 ans en arrière ?
26:51 Effectivement, on a des réseaux de drogue qui ont très bien compris où étaient les failles de l'État.
26:55 Ils ont organisé des tournois de foot, ils ont rempli des cadgies,
26:58 et ils ont fait l'animation de proximité dans les quartiers.
27:00 Les dealers ? Les narcotraficants ?
27:01 Les dealers, bien sûr, c'est les réseaux de drogue qui ont pris le relais,
27:04 et qui ont joué le symbole, et ils ont dit "Vous voyez, eux, ils vous laissent tomber, nous on prend le relais."
27:11 Alors, Birgitte, qu'est-ce que ça vous...
27:13 Vous trouvez l'État défaillant aussi sur cette question ?
27:16 Alors, j'ai lu un peu de choses sur ce rapport,
27:19 et selon ce rapport, apparemment, on a longtemps quand même à fermer les yeux.
27:24 La situation est vraiment très dangereuse,
27:28 et s'il n'y avait pas eu ce braquage, cette semaine,
27:34 peut-être on n'en parlerait même pas autant.
27:36 Donc, je pense qu'il est grand temps, aujourd'hui, de se rendre compte.
27:40 Après, j'ai cherché un peu pour l'Allemagne...
27:42 En rappelant, pardon Birgitte de vous couper,
27:45 mais 49 personnes tuées, rien qu'à Marseille,
27:48 dans les meurtres des assassinats liés aux narcos,
27:53 qu'on appelle même les "narcomicides".
27:55 Il y avait même des victimes coulées à terreau aussi.
27:57 4 victimes coulées à terreau et 129 blessés.
28:00 Oui, alors l'Allemagne, vous, vous faites le choix de la dépénalisation du cannabis depuis le 1er avril.
28:05 Ça marche ?
28:07 Alors, c'est encore un peu tôt pour le bilan.
28:10 Le choix a été fait, entre autres, un des arguments était de dire
28:16 "le cannabis qu'on trouve sur le marché noir, il est très dangereux,
28:19 donc on veut le contrôler, on veut aussi justement être plus efficace
28:23 contre des gangs, contre le trafic de drogue".
28:27 Je ne peux pas dire aujourd'hui, après un mois,
28:31 si c'est vraiment efficace. Je pense qu'il faut voir ça à long terme.
28:36 Le cannabis est seulement dépénalisé maintenant pour les majeurs,
28:42 et seulement dans certains endroits, et pas de grande masse non plus.
28:48 Mais si j'ai bien compris, on peut même se planter un peu sur son point.
28:52 Oui, c'est vrai, on peut planter sur son balcon.
28:55 Philippe Turl, en Grande-Bretagne, il y a un fléau aussi, la drogue ?
29:00 On a tendance à croire que la Grande-Bretagne, parce que c'est une île,
29:03 est un peu plus protégée que la France contre l'arrivée de la drogue.
29:08 En fait, il y a un sacré problème en Grande-Bretagne, comme ailleurs.
29:12 J'ai fait quelques recherches aujourd'hui sur les chiffres.
29:15 La cocaïne, par exemple, ça rapporte plus de 4 milliards d'euros par an aux trafiquants.
29:21 Il y a 4500 morts par an de la drogue, surtout en Écosse,
29:25 qui est une région de consommation de la drogue, comme le nord de l'Angleterre,
29:29 parce que c'est une région pauvre.
29:31 Ce qui est souligné dans les rapports en Grande-Bretagne, c'est que,
29:35 évidemment, ça rapporte de l'argent.
29:38 C'est pas que la France, par exemple, est inefficace, la France est débordée.
29:42 Et c'est comme la Grande-Bretagne n'est pas inefficace, la Grande-Bretagne est débordée.
29:46 Parce que la corruption, c'est pas seulement les trafiquants de drogue,
29:48 la corruption c'est dans les aéroports, c'est la douane, c'est la police.
29:52 Oui, il s'est décrit d'ailleurs dans le rapport des sénateurs,
29:54 il est très intéressant à lire, je le conseille à tout le monde en rapport des sénateurs.
29:58 Voilà, et donc ça c'est quelque chose qu'il faut combattre en premier.
30:03 Parce que si on n'arrive pas à combattre, même ceux qui sont censés combattre la drogue,
30:07 et en fait ils en font partie, là on a perdu la bataille d'avance.
30:11 Mais c'est vrai que c'est un sacré problème, et malheureusement,
30:15 je pense que c'est pas que la France qui est concernée,
30:18 la plupart des pays européens y sont quand même en paume avec la drogue.
30:20 Allez, une pause, et dans un instant, le salaire du patron, j'ai envie de dire.
30:25 Allez, on parle de la feuille de paie d'Emmanuel Macron, à tout de suite sur RTL.
30:30 (Musique)
30:36 Jusqu'à 20h, il refond la France sur RTL.
30:41 Jusqu'à 20h, il refond la France sur RTL.
30:45 Mais qu'ils soient décipés, Biagrit Olzer, Paolo Lévy, Philippe Teurre, Léa Richard-Verlis.
30:51 (Musique)
30:55 Eh oui, dites donc, le bulletin de salaire du chef de l'État a été rendu public
30:58 pour la première fois à la demande d'un citoyen.
31:00 Tous les citoyens ont la possibilité de demander l'accès au fiche de paie du président,
31:04 comme le stipule une loi de 1978.
31:07 Alors, Emmanuel Macron, en décembre 2023, gagnait 14 523,94 euros.
31:14 Ça vous fait rire, Biagrit Olzer ?
31:17 - C'est un joli salaire. - C'est un très joli salaire.
31:20 Mais par rapport à ce que gagne votre chancelier...
31:23 - Notre chancelier, ce que je trouve marrant aussi,
31:25 c'est qu'on ne savait pas pour le président français, alors qu'en Allemagne,
31:28 c'est voté, c'est transparent, on trouve avec un clic.
31:31 Donc c'est presque le double.
31:33 Il est à presque 33 000 euros à peu près, parce qu'il y a plusieurs éléments pour...
31:39 - Par mois ? - Par mois, oui, oui.
31:41 Pour son salaire. Mais c'est toujours pas immense par rapport à ce qu'on gagne...
31:46 - Je pense que je vais faire le chancelier. - Dans le privé.
31:48 Ou ce qu'on gagne quand on fait des grandes conférences,
31:51 quand on a été président français, par exemple.
31:54 - Il a aussi des avantages en nature, comme le président Macron.
31:59 - Oui, bien sûr.
32:00 - Parce que le président Macron, il a un avantage en nature, logement,
32:04 et il y a marqué 2418,25 euros.
32:07 Donc pour un beau palais, quand même, avec un grand jardin dans le 8ème à Paris.
32:11 C'est un peu sous-évalué, peut-être.
32:14 Pareil, donc il a aussi un chauffeur, évidemment.
32:17 - Oui, bien sûr. Puis la sécurité aussi.
32:20 - Et il a le fort de Brégançon pour aller passer des vacances, il a aussi.
32:23 - Non, on n'a pas ça. Je pense qu'il faut des vacances en privé.
32:26 C'est très simple, souvent. En tout cas, Angela Merkel, c'est toujours...
32:28 - Angela Merkel, elle venait là où je vais à la montagne,
32:31 depuis que je suis tout petit, dans le nord de l'Italie, dans le Tyrol du Sud,
32:35 à Brunico, où elle allait faire des promenades avec Reinold Meissner,
32:38 qui était un des plus grands alpinistes de gloire nationale, italienne et européenne.
32:45 Et tous les étés, il y avait Angela Merkel, très simplement, qui faisait...
32:49 - Et là, je ne sais pas la part...
32:52 - Pardon, je parle de l'Allemagne.
32:54 - Non mais je vous en prie, Paolo, le président...
32:57 Combien il gagne chez vous ?
32:58 - Chez nous, 18 300 euros par mois.
33:00 - Le président ? - Oui.
33:01 - Ou Georgia ? - Non, le président Mattarella,
33:03 il gagne 18 300 euros par mois, et Georgia, il gagne un petit peu moins, 16 000.
33:08 - Ah, 16 000 ! Le président italien gagne plus que le président français.
33:11 Mais dis donc, on fait les enchères, là.
33:13 Alors, qui est le mieux ? Qui est le mieux ?
33:15 - Non, mais le président français est très correct.
33:17 - Je vais vous apprendre quelque chose, que le Premier ministre britannique,
33:19 ou le chef du Nexus, un peu comme Emmanuel Macron, il gagne 15 389 euros.
33:24 - Bah, c'est pas terrible !
33:25 - C'est pas beaucoup, enfin, c'est plus que nous, mais c'est pas beaucoup.
33:28 - Oui, bah, je vous remercie !
33:29 - Le premier ministre, c'est le salaire.
33:32 Il a les mêmes bénéfices aussi, un avion gratuit, un logement gratuit, un chauffeur privé, enfin, bon, bref.
33:38 Mais, ça ne représente que 7% de ses revenus annuels.
33:44 - Quoi ?
33:45 - Parce qu'il a des investissements à droite à gauche, surtout à cause de sa femme,
33:50 qui est la famille d'un chercheur indien très connu.
33:55 Et donc, il a à peu près 2 400 000 euros de revenus par an.
34:06 Et il paie quand même 500 000 euros d'impôts.
34:10 - 500 000 euros d'impôts ?
34:11 - Mais, pour finir, il est le premier ministre le plus riche dans l'histoire de la Grande-Bretagne.
34:16 - Comment ça se passe chez vous, Richard ?
34:19 - Alors, nous avons un gouvernement de 7 ministres que nous appelons conseillers fédéraux
34:24 qui ont tous le même salaire, qui s'élève à 39 000 euros par mois,
34:30 avec une prime lorsque le conseiller fédéral devient président de la Confédération pendant un an,
34:36 puisqu'il s'agit d'une présidence tournante.
34:38 Mais ce qui est intéressant, et le texte est malheureusement un peu long,
34:41 mais j'aurais aimé vous lire, je vais le résumer.
34:43 Le conseiller fédéral reçoit une voiture, mais il doit payer 9% du prix de cette voiture pour son usage personnel.
34:51 Il doit rembourser à la Confédération l'équivalent de 10% du prix de la voiture mise à sa disposition.
34:57 Il a également un abonnement première classe sur les chemins de fer fédéraux,
35:02 parce que nos conseillers fédéraux voyagent souvent en train.
35:04 Et il a, tenez-vous bien, un abonnement aux remontées mécaniques pour aller faire du ski.
35:09 - Allez, on a mis un petit coup de hasse, si j'étais riche, pour commencer ce week-end un peu en dansant.
35:15 Il refond la France, revient vendredi prochain, même heure, 19h10, disons.
35:20 Vous pouvez retrouver l'émission sur rtl.fr et sur l'appli dans un instant RTL Foot,
35:25 avec le magnifique Eric Silvestro, mais avant l'essentiel de l'actualité avec Charles Ducro.
35:29 ♪ ♪ ♪ L.I.N. !

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