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Les 4 vérités - Olivier Faure
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17/05/2024
Jeff Wittenberg reçoit Olivier Faure, député et premier secrétaire du Parti Socialiste sur le plateau des 4 vérités.
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00:00
(Générique)
00:02
- Effectivement, député de Seine-et-Marne, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste,
00:05
vous préconisez face à l'embrasement de la Nouvelle-Calédonie,
00:11
vous préconisez, vous, un retrait pur et simple du projet, du texte qui a déclenché cette flambée de violence.
00:19
Vous avez d'ailleurs écrit au président de la République, avec les présidents des deux groupes parlementaires,
00:23
au Sénat et à l'Assemblée Nationale, pour demander donc la suspension de ce projet de loi
00:27
qui permet d'élargir le corps électoral aux élections locales de la Nouvelle-Calédonie.
00:32
C'est pour vous le seul moyen de ramener le calme sur place ?
00:35
- C'est l'histoire d'un incendiaire, d'un gouvernement incendiaire, qui jette les allumettes sur le bidon d'essence
00:42
et qui ensuite crie au feu en espérant que personne ne relèvera sa responsabilité.
00:46
Et donc il y a là, évidemment, un problème qui est né non pas d'un seul coup,
00:52
qui n'est pas né de l'extérieur, mais qui est né simplement de la gestion...
00:56
- Pourquoi vous dites incendiaire ? Pardon Olivier Fauré.
00:58
- Tout simplement parce que vous avez un gouvernement depuis 1988, Michel Rocard.
01:03
Nous avions un gouvernement qui était impartial et qui cherchait à entrer dans un processus d'écolonisation.
01:09
Ce processus, il a été en réalité toujours géré par Matignon.
01:13
Il est depuis Jean Castex géré par le ministère de l'Intérieur.
01:17
On est passé de Matignon, c'est-à-dire le lieu de l'interministériel,
01:21
le lieu où on parle à la fois économie, on parle culture,
01:24
on parle de tous les sujets qui sont liés à la vie d'un territoire,
01:28
on est passé à une gestion par le ministre de l'Intérieur.
01:32
Et ce ministre a voulu passer en force, ce gouvernement est passé en force,
01:36
sur un projet qui n'avait pas été adopté par le congrès de Nouvelle-Calédonie.
01:39
Et voilà qu'en fait, après avoir mis le feu aux poudres,
01:42
les mêmes nous expliquaient qu'il faudrait rétablir l'ordre.
01:45
Mais la réalité, c'est que sur ce territoire, rien n'est possible sans dialogue.
01:50
C'est ce qu'avait compris Michel Rocard, c'est ce qu'avaient compris ses successeurs.
01:53
Vous parlez de Michel Rocard et des accords de Matignon en 1988.
01:56
Est-ce qu'ils n'ont pas reporté le problème à plusieurs décennies plus tard ?
02:00
Il y a eu trois référendums d'autodétermination,
02:02
comme l'avaient prévu les accords Matignon et Nouvelle-Calédonie,
02:04
et trois fois, les néo-calédoniens ont dit "maintien du territoire dans la République".
02:10
Pourquoi vous dites que c'était le début d'un processus de décolonisation,
02:13
puisque finalement la question a été quelque part tranchée ?
02:17
C'est beaucoup plus compliqué que ça.
02:20
En réalité, rappelons à ceux qui nous écoutent que la Nouvelle-Calédonie
02:24
est l'une des deux colonies françaises avec l'Algérie,
02:27
qui était une colonie de peuplement.
02:29
C'est une histoire qui remonte à 170 ans,
02:33
avec une réalité, c'est que la population mélanésienne,
02:37
le peuple premier, comme l'ont dit là-bas,
02:39
le peuple canaque, n'est devenue minoritaire que dans les années 1970.
02:43
Donc on est dans une situation qui est très particulière.
02:46
Avec un terreau qui est très inflammable,
02:50
parce qu'il y a évidemment le sentiment d'être un peuple qui a été colonisé
02:56
et qui a été privé de ses propres terres,
02:58
avec des inégalités qui sont gigantesques.
03:00
Et donc il faut à la fois réduire les inégalités,
03:02
et il faut accepter l'idée que sur ce sujet-là,
03:06
il faut que chacun soit pris en compte.
03:09
Et donc qu'on ait la possibilité de sortir par le haut,
03:12
avec un dialogue qui soit à nouveau renoué, c'est difficile.
03:15
- Vous pouvez nous mettre des mots concrets sur ce que vous dites, M. Faurent ?
03:17
Est-ce que ça veut dire qu'il faut aller vers l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie ?
03:20
Est-ce que c'est ce que préconise votre parti ?
03:22
- C'est les calédoniens eux-mêmes qui le diront.
03:25
- Mais l'ont dit déjà, ils l'ont dit trois fois.
03:27
- Il y avait trois référendums demandés.
03:29
Le troisième référendum, c'est-à-dire dans des conditions qui étaient inacceptables,
03:32
puisque en réalité ça s'est fait post-Covid,
03:35
avec les indépendantistes qui avaient refusé d'y participer,
03:39
avec une participation donc qui était très faible, de l'ordre de 50%,
03:42
et les deux premiers référendums avaient effectivement vu la victoire du maintien dans la République,
03:48
mais d'une courte majorité.
03:50
Donc moi je ne dis pas qu'il faut quitter la République,
03:52
je dis simplement que ça doit se faire dans des conditions
03:54
où chacun a le sentiment que le statut accordé à la Nouvelle-Calédonie
03:58
est un statut qui permet à la fois d'être associé à la France
04:02
et en même temps d'avoir une vraie autonomie pour les calédoniens,
04:05
parce que l'archipel est quand même à quelques dizaines de milliers de kilomètres de chez nous,
04:10
et que nous avons aujourd'hui la nécessité de faire en sorte de réconcilier des populations
04:16
qui ne peuvent pas rester dans un état de tension comme c'est le cas aujourd'hui.
04:19
Est-ce qu'aujourd'hui la priorité ce n'est pas d'abord de ramener,
04:22
comme le disait Gérald Darmanin à votre place ici même hier, le calme,
04:25
pointer notamment par exemple à la cellule de coordination des actions de terrain,
04:29
la CCAT, dont le ministre de l'Intérieur estime qu'elle embrase en quelque sorte
04:34
les révoltes dans les quartiers,
04:36
que ce n'est pas forcément sur des motifs indépendantistes,
04:38
mais parfois simplement criminels ou mafieux, dit-il.
04:41
Est-ce qu'il n'y a pas d'abord la priorité au retour au calme, aujourd'hui ?
04:45
Bien sûr que la priorité c'est d'abord le retour au calme,
04:47
c'est la possibilité de continuer à alimenter en médicaments, en nourriture tout simplement,
04:53
et de faire en sorte que la paix civile puisse revenir
04:56
et que l'ordre des pétains n'est pas négociable.
04:59
Donc ça c'est une évidence.
05:00
Mais encore faut-il ne pas simplement avoir des mesures d'ordre,
05:05
mais bien d'assurer une paix durable.
05:08
Et le problème c'est qu'avec ce gouvernement,
05:10
on voit bien que c'est l'autorité qui est surjouée,
05:12
mais que la capacité à engager un dialogue fécond est absolument évacuée.
05:19
Il devrait y avoir déjà en Nouvelle-Calédonie, à l'heure où on se parle,
05:22
le Premier ministre devrait déjà y être.
05:24
Il a envisagé d'y aller, c'est ce qu'il dit.
05:26
Il a envisagé, mais enfin il n'y est pas.
05:27
Ça ne se fait peut-être pas comme ça.
05:29
On ne gère pas la Nouvelle-Calédonie en visioconférence.
05:31
On la gère en venant sur place, en accrodant d'abord un intérêt,
05:37
en manifestant cette volonté de renouer le dialogue,
05:41
en engager une mission de personnalité impartiale
05:44
qui vienne sur le terrain et qui permette de renouer les fils du dialogue.
05:48
C'est la confiance qui manque aujourd'hui.
05:50
Et c'est cette condition-là qu'il faut rétablir pour pouvoir retrouver une paix durable.
05:54
La semaine a été marquée par aussi, outre l'actualité en Nouvelle-Calédonie,
05:58
la mort d'un fourgon pénitentiaire avec la mort de deux surveillants de prison.
06:02
Ce climat anxiogène très violent, est-ce qu'il favorise aujourd'hui,
06:05
c'est ce que l'on voit dans les enquêtes d'opinion,
06:07
le Rassemblement national à moins d'un mois des élections européennes ?
06:10
Est-ce que vous en êtes conscient, même si votre propre liste,
06:12
avec Raphaël Glucksmann, enregistre elle aussi une progression ?
06:16
J'étais hier à la rencontre des personnels pénitentiaires,
06:19
dans ma propre circonscription,
06:21
qui est l'un des deux centres de transfert en Ile-de-France.
06:24
C'est vrai que la situation qu'ils vivent est juste intolérable.
06:28
Ce qu'il me disait hier, c'est que vous vous rendez compte,
06:30
pour protéger l'argent, quand on va réalimenter les distributions automatiques,
06:35
la Brinks, eh bien eux, ils ont des fourgons blindés.
06:38
Nous, pour protéger nos vies, on est en Kangoo.
06:42
Et il n'y a pas de véhicule blindé.
06:44
On a aujourd'hui une montée de la délinquance.
06:46
Certains pourraient vous apprendre que c'est aussi la conséquence d'un délai
06:48
de politique y compris par des gouvernements socialistes.
06:51
Mais vous avez une violence qui est en réalité exponentielle,
06:54
avec des gens qui sont de plus en plus violents.
06:56
Là, vous avez un arbre au champs qui a 30 ans à peine,
07:00
et qui a réussi à se faire exfiltrer par un gang.
07:03
La réalité, c'est qu'il faut des moyens supplémentaires.
07:05
Et ce n'est pas normal qu'aujourd'hui, ces personnels-là n'aient pas leur sécurité assurée.
07:09
Qu'il n'y ait pas ni l'armement, ni les blindages qui permettraient d'assurer leur sécurité.
07:13
C'est une évidence, et il faut entendre ce qu'ils disent aujourd'hui.
07:17
Et ils ont raison d'être dehors à expliquer cela.
07:20
Sur ce discours-là de fermeté, de sécurité,
07:22
vous voyez bien qu'il y a un parti qui a le vent en poupe,
07:24
ce n'est pas le vôtre, c'est aujourd'hui le Rassemblement National.
07:27
Ce discours de fermeté, très vite, ce matin, je l'ai devant vous.
07:31
Il n'y a pas besoin du RN, qui par ailleurs, est un parti xénophobe,
07:37
un parti qui n'a aucune solution, qui est un parti sur le plan des inégalités.
07:41
Mais qui est plus crédible sur ces questions.
07:42
Mais à qui vous accordez peut-être une crédibilité ?
07:45
Les électeurs.
07:46
Les électeurs lui accordent une crédibilité, sans doute.
07:49
Et moi ce que je vous dis, c'est que ce parti-là n'a aucune crédibilité.
07:53
Il est un parti qui depuis le début, cherche toujours à souffler sur les braises,
07:58
mais qui n'a jamais apporté aucune solution.
08:00
Les solutions, elles sont tout simplement,
08:02
aujourd'hui, de donner les moyens à ceux qui assurent notre sécurité,
08:06
d'avoir aussi la protection dont ils ont besoin.
08:09
Et bien vous l'avez dit ce matin, merci beaucoup Olivier Faure,
08:11
Premier secrétaire du Parti socialiste, soutien de Raphaël Glucksmann,
08:14
bien entendu dans ces élections européennes, et c'est la suite de Télémath.
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