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Les 4 vérités - Michel-Edouard Leclerc
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il y a 5 jours
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Jean-Baptiste Marteau revient sur les questions qui font l’actualité avec Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E. Leclerc.
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Bonjour Michel-Edouard Leclerc. Je ne m'étais pas rendu compte sur votre studio que vous êtes
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entouré d'eau et c'est un côté piscine. Oui, on a la Seine juste à côté de nous. C'est pas mal,
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avec ses fonds bleus. Il y a un petit air de vacances là, je sens. Justement, on va parler
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de vacances à l'aile de ce grand départ de week-end effectivement avec le 14 juillet.
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Pouvoir d'achat, c'est toujours effectivement au cœur des préoccupations des Français. L'année
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dernière avait été très dure sur ce plan-là. Comment vous, vous voyez les choses ? Est-ce
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qu'on peut dire que les prix vont au moins stagner cet été ? On a passé le pic de l'inflation.
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Oui. Il ne faut pas s'attendre à des baisses spectaculaires. Il n'y en a pas. Globalement,
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c'est stable. Maximum 0,8-0,9 % d'inflation. Mais c'est ressenti très différemment par la population.
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Il y a un million de personnes qui, depuis 2020, sont venues accroître le nombre de
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personnes qui sont sous le seuil de pauvreté. Donc, pour eux, le pouvoir d'achat, pour ces
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personnes-là, le pouvoir d'achat a baissé. Donc, les prix ont augmenté, si je puis dire,
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le prix relatif. Après, je pense qu'on peut, je suis quand même assez positif, on peut
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passer de belles vacances cette année. C'est-à-dire qu'effectivement, le pic de l'inflation
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est passé. Mais on ne va pas raconter n'importe quoi aux Français. Les prix ne vont pas
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baisser. Il y a encore, effectivement, des prix qui continuent d'augmenter. Sur quoi,
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notamment ? – Alors, on bagarre sur le café, sur des marchés internationaux qui sont
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hyper spéculatifs. – On parlait du beurre tout à l'heure dans la chronique
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éco. – Oui. Là, sur le café, vous avez, alors, ce qui est assez étonnant, c'est des
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marques, des grandes marques que vous utilisez en dosette et tout ça, qui nous proposent
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des hausses de 50%, qui nous imposent des hausses de 50% à nous en France, alors qu'on est
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associés avec d'autres distributeurs européens à qui on ne propose que des hausses de 25%.
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– Et comment il y a ces espèces de différence entre pays ? – Ça va failliter.
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– Et vous arrivez, vous, à imposer vos demandes ? – On essaie de faire jouer à fond
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l'intérêt du consommateur européen. On va en Europe, là où on peut l'acheter
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ou le négocier moins cher, mais c'est quand même des écarts de prix considérables
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entre pays européens. À l'inverse, en France, là, pour cet été, tout ce qui est
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produits, les crèmes solaires, les crèmes de protection, de peau, l'hygiène, santé,
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même les produits d'entretien, baissent un peu, là. – Un peu, c'est-à-dire ?
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– Et c'est des petits pourcents, oui. On ne reviendra pas comme avant, d'accord ?
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Par contre, le truc qui n'est pas mal, alors, pardon pour les plus jeunes,
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c'est que les rayons de rentrée des classes, ils se mettent en place déjà
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dès le mois d'août. Pardon de le dire, j'ai vécu ça, j'aimais pas.
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– Mais dans les rayons, ça y est. – En tant qu'élève, t'as pas envie
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que ça t'arrive trop tôt dans la figure. Et donc, la rentrée des classes,
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elle sera vraiment en baisse. Alors, aussi bien sur la papeterie,
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les stylos et tout ça. – Vraiment, ça veut dire combien ?
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– Ah bah, c'est 2-3%, quoi. – D'accord, mais là, vraiment,
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vous voyez une baisse. – Oui, on les a achetées il y a six mois,
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ils sont arrivés, le prix de l'énergie avait commencé à baisser.
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Le prix du carburant, c'est pas mal non plus.
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– Est-ce que d'ailleurs, vous allez reprendre des initiatives de week-end
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à prix coûtant pour le carburant ?
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Vous allez le refaire pour rester encore un peu mystérieux ?
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– Oui, on se bagarre un peu avec les autres enseignes de distribution.
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Ce sont surtout les enseignes de la grande distribution,
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comme on dit, qui proposent des opérations.
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– Donc, au mois de juillet ? – Au mois de juillet, au mois d'août, mais oui.
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– Vous ne donnez pas encore les dates ?
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– Ben non, parce que sinon, je donne à mon concurrent
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le moment où je vais dégainer.
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Il faut laisser Lucky Luke tirer plus vite que son nom, moi.
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– Chez Leclerc, vous distribuez également des voyages.
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Est-ce que les Français partent de la même manière,
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autant que l'année dernière, ou est-ce qu'il y a une tendance
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qui se dégage pour cette année 2025 ?
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– Ils partent plus que l'année dernière.
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– Plus ? – Ils partent français, ils partent location,
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ils partent mobilhome aussi, et autrement,
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toutes les destinations francophones, alors ça marche bien,
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ça a repris bien.
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Et puis alors, dès septembre, comme si tous nos Français retraités
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décidaient de ne partir qu'à partir de septembre,
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oui, c'est plus de 10%.
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– Donc les vacances hors saison, hors vacances scolaires ?
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– Oui, les vacances des Français, ça a l'air de bien marcher.
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Et alors, ce qui marche très fort, c'est l'inverse.
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Alors qu'on décriait pendant les Jeux Olympiques,
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on disait ça ne va pas marcher, ça va coûter très cher.
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La France affiche carton plein, c'est les mêmes sociétés
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qui vendent aux Français des voyages
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et qui vendent aux Américains des voyages à Paris.
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En fait, on fait carton plein, on va avoir 95 millions de touristes
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qui vont venir voir la Tour Eiffel,
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et 100 millions de touristes qui viennent en France.
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C'est un record, et donc c'est des retombées colossales
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pour l'hôtellerie, la restauration.
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Il n'y a pas que des gens qui doivent râler là.
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– Donc le touriste post-JO, en tout cas, fonctionne toujours très bien.
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La France attire.
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C'est un week-end très chaud qui s'annonce,
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probablement avant un été caniculaire.
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En tout cas, la tendance se confirme.
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Est-ce que ça change les habitudes de consommation de nos Français ?
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Est-ce qu'on vient consommer de la même manière dans vos établissements,
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quand il fait chaud ?
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– Alors, on vend beaucoup plus de boissons,
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et on sent que l'apéro, ça revient.
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Donc il y a le côté à la fois qui pèse dans le panier des ménages,
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mais il y a aussi le côté festif.
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On mange dehors, beaucoup, le soir, à l'ombre.
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Dans ma Bretagne, c'est très agréable.
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– Oui, la Bretagne, la canicule, ça va, il ne fait pas trop chaud.
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– Non, il fait chaud.
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– Dans le Sud, est-ce que même en journée, par exemple,
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il y a un pic de fréquentation,
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parce qu'au moins, on vient dans un endroit climatisé,
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on en profite pour faire ses courses en même temps ?
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– Oui, les courses sont beaucoup plus étalées,
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mais ce n'est pas spectaculaire, c'est bien géré.
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Je pense que la population française a déjà connu ses canicules,
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et donc c'est bien géré.
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– C'est plutôt une bonne période.
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– Par contre, il y a des achats, vous en avez parlé plein de fois,
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de climatiseurs ou de ventilateurs.
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Bon, mais ce n'est pas…
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Il y a de quoi faire une chronique,
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mais ce n'est pas non plus la fin de la Terre.
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– Vous évoquiez effectivement tout à l'heure la distribution,
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vos relations avec les producteurs, évidemment, avec les achats.
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Il y a deux de vos concurrents qui viennent de signer un accord inédit,
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Carrefour et Coopérative U,
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qui vont désormais s'associer pour négocier ensemble leurs achats
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au niveau européen et te faisaient davantage face aux industriels.
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Vous avez déclaré « je bénis le bébé ».
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Pourtant, c'est une sacrée concurrence pour Leclerc.
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– Oui, mais vous ne vous rappelez peut-être pas,
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mais nous avons été les premiers à le faire,
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au niveau européen notamment,
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et je n'arrivais pas à faire passer l'argument
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que dans tous les secteurs économiques,
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par exemple dans les multimédia,
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Arte, c'est bien l'alliance d'un Allemand et d'un Français,
06:22
et en plus public.
06:24
Air France-KLM, c'est…
06:25
Et donc Leclerc, on s'était associé avec Coop Italia,
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avec Rêvé en Allemagne,
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et avec Aoldelaise aux Pays-Bas.
06:32
– Donc c'est une bonne chose de voir vos concurrents…
06:33
– Tout le monde avait dit,
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« Ah, mais c'est pour contourner la loi française,
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c'est là ».
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Aujourd'hui, tout le monde fait ça,
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et donc je suis content que les autres le fassent,
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parce qu'en fait ça nous enlève la pression sur nous.
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Et puis alors le lobby industriel,
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qui justement plaidait auprès des pouvoirs publics
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l'interdiction de se regrouper,
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aujourd'hui est bien obligé de constater
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que toute la distribution française,
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il y a un mercato là assez important
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de changement d'enseigne.
06:58
– Chez vous aussi ?
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– Non, chez nous, on est stable,
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mais par exemple les casinos ont été repris
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par des intermarchés,
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les courants ont été repris par des carrefours,
07:07
Dominique Schellcher de Système U
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a repris d'autres magasins.
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Et donc en fait,
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je pense que ça va bénéficier aux consommateurs
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parce que les enseignes nouvelles qui arrivent
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sont moins chères que celles qui ont failli.
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– Il nous reste deux minutes pour parler de ce budget.
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Le gouvernement annonce les grandes lignes
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mardi prochain pour le 2026,
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avec 40 milliards, voire peut-être plus à trouver.
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Est-ce que cette instabilité politique,
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ça joue sur la consommation des Français ?
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Ça vous inquiète ?
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Est-ce que les Français risquent
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de peut-être décaler leurs achats ?
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– Oui, les Français décalent beaucoup leurs achats,
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par exemple pour les voitures,
07:36
parce qu'on ne sait pas quel modèle acheter.
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Donc il y a le débat technologique, si je puis dire,
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électrique, hybride,
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qu'est-ce qui va être abondé, pas abondé,
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à quel prix sera l'électricité ?
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On achète une bagnole, c'est que…
07:49
– Beaucoup d'incertitudes aussi sur ce point-là.
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– Et puis alors il y a aussi sur les aides au logement,
07:53
les aides aux rénovations au logement,
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c'est terrible, c'est va-et-vient,
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et ça explique en partie la constitution
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d'une épargne de précaution énorme.
08:01
Et si vous rajoutez à ça ces débats assez stressants
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sur l'avenir des retraites,
08:07
ou même des prestations sociales,
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beaucoup de Français mettent de côté en se disant
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« je ne toucherai jamais ma retraite,
08:14
je ne pourrai jamais me payer un logement
08:16
avec simplement le salaire de mon travail. »
08:18
– Donc est-ce que comme votre concurrent Alexandre Bompard,
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vous dites aux politiques
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arrêtez les ballons d'essai,
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pardon pour ces mots,
08:23
mais arrêtez d'emmerder les Français ?
08:24
– Je suis complètement d'accord avec lui,
08:26
c'est nos conservateurs, nos collaborateurs,
08:29
aujourd'hui on est obligé de décrocher
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du discours politique,
08:32
on met des trucs dans les oreilles,
08:36
parce que, et même en tant qu'entrepreneur,
08:38
vous voyez, nous on est parti sur le solaire,
08:42
sur les magasins,
08:43
et il y a deux ans ici,
08:46
vous entendiez Agnès Pagny-Renacher,
08:49
des ministres de l'énergie dire
08:50
« vous avez deux ans pour couvrir
08:51
tous vos ombrières de panneaux solaires ».
08:53
– Et maintenant Bruno Rotaillot
08:54
veut arrêter les financiers.
08:55
– Et maintenant il veut l'arrêter,
08:56
mais on les aura déjà finis,
08:58
il n'y aura pas de filière française,
09:00
on nous a obligés à mettre du panneau chinois,
09:02
enfin c'est pas sérieux quoi.
09:04
Oui, il faut remettre un petit peu
09:05
de perspective, de planification dans tout ça.
09:08
– Et arrêter d'embêter les Français,
09:10
comme vous l'avez dit, on l'a bien compris.
09:11
– Oui, c'est pas de moi,
09:12
je crois que c'est Pompidou qui disait…
09:14
– C'est exactement,
09:15
mais c'est régulièrement remis à la mode.
09:17
– Mais je pense qu'en France,
09:18
je veux donner cette…
09:20
En France, on a une capacité de croissance,
09:23
beaucoup plus forte,
09:24
si on relançait le secteur du logement
09:26
qui est inassouvi,
09:27
il y a plusieurs millions de logements à construire,
09:30
si on met de l'argent dans l'industrie
09:32
de la sécurité, de la défense,
09:35
on a des savoir-faire,
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si on… dans l'automobile,
09:38
si on n'y va pas sur l'électrique,
09:40
les Chinois, ils sont partis pour inonder la planète,
09:43
donc à un moment donné,
09:44
il faut parler moins de la dette et de déficit
09:46
et plus de plan de développement.
09:48
dans une entreprise,
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c'est le banquier,
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il suit celui qui développe,
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pas celui qui gère à la petite semaine.
09:54
– Michel-Edouard Leclerc,
09:54
l'invité des 4V,
09:55
merci beaucoup,
09:56
bonne journée.
09:56
– Merci.
09:57
– Sous-titrage ST' 501
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