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  • 01/03/2024

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Transcription
00:00 -Des barbelés, une frontière à traverser,
00:03 ce sont les souvenirs que Randama Dagard
00:05 de son enfance dans le plateau du Golan,
00:08 occupé depuis 1967 par Israël.
00:10 Dans ce livre accordéon,
00:12 elle revisite une scène qui l'a marquée,
00:15 des Palestiniens tentant de traverser la frontière
00:18 à proximité de son village.
00:20 ...
00:22 -Lorsqu'ils ont traversé la rue,
00:25 juste devant notre maison,
00:28 ma mère était très triste à l'idée
00:30 qu'un jeune homme puisse être tué à la frontière.
00:34 Voilà ce qu'il a dit à ma mère.
00:37 "Je suis là pour rentrer chez nous, à Jaffa."
00:40 -Avec ces mots, Randama Dagard
00:42 tente de traduire la violence de l'occupation israélienne
00:46 et place ce drame au coeur de son travail.
00:48 -C'était très important pour moi
00:52 de raconter ce genre d'histoire,
00:54 surtout en ce moment,
00:57 avec tout ce qu'il se passe à Gaza et au Moyen-Orient.
01:00 -Témoin, Ali Arkadiel est aussi.
01:04 Ce journaliste irakien a photographié
01:07 la bataille de Mossoul en 2016.
01:09 Grâce à l'art, il donne une nouvelle vie à son travail.
01:12 -J'entendais les maisons qu'ont détruisées,
01:16 les bombes qui tombaient sur la ville.
01:19 -Imprimer ses photos sur la pierre,
01:21 un moyen pour lui d'attirer l'attention
01:24 sur des vies fragmentées par l'exil.
01:26 -Toutes ces photos représentent la douleur des gens.
01:30 Les images sont liées à la souffrance,
01:33 à la guerre, à des récits.
01:34 Lorsque j'ai couvert ces événements,
01:39 je suis allé partout,
01:41 et à chaque fois, c'était vraiment des histoires dramatiques.
01:44 -De la Birmanie à la Syrie, en passant par l'Ukraine,
01:48 l'exposition atteste de récits
01:50 à la frontière entre intime et politique.
01:52 -C'est, d'une certaine manière,
01:54 un format exposition comme outil politique
01:57 pour soutenir des artistes qui ont besoin d'exister.
02:00 -Déplacement, guerre, résilience,
02:03 "Dislocation" offre un espace inédit
02:06 à des oeuvres plus que jamais d'actualité.
02:08 [Musique]

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