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  • 12/09/2023
Retrouvez "Carlier Libre" avec Guy Carlier tous les matins du mardi au jeudi sur Sud Radio

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##GUY_CARLIER-2023-09-12##

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Transcription
00:00 Il est 7h52, l'heure de retrouver Carlier Libre et Laurie m'a rejoint pour nous annoncer
00:06 le thème de la chronique de Guy ce matin.
00:08 Et bien ce matin Patrick et Guy veulent revenir sur la Marseillaise qui a précédé le match
00:12 France - Nouvelle-Zélande vendredi et qui était seulement qu'on puisse dire avec un
00:17 accueil plutôt mitigé pour ce match.
00:19 Bonjour Guy.
00:20 Bonjour Laurie, bonjour Patrick, bonjour à tous.
00:24 Ça semble dérisoire et pourtant au milieu de la morosité ambiante de l'angoisse sourde
00:30 qui nous envahit jour après jour, on a senti que la Coupe du Monde de rugby constituait
00:36 un souffle d'air frais dans la fournaise climatique de cette fin d'été.
00:40 Alors j'ai regardé ça vendredi soir, d'abord la cérémonie d'ouverture, Jean Dujardin
00:45 jouait le rôle principal d'un tableau censé symboliser ce que la France a de meilleur
00:50 dans les domaines gastronomique, sportif, artistique.
00:53 Alors on peut penser comme moi que l'idée n'est pas d'une originalité folle mais un
00:57 spectacle diffusé dans le monde entier implique certains clichés sur la France façon Amélie
01:03 Poulain dont raffolent les étrangers.
01:05 Le spectacle était donc un catalogue historique et patrimonial, vous savez comme l'était
01:10 celui des JO de Londres.
01:12 Pourtant sur les réseaux sociaux les mêmes qui couvraient de louanges les vocations victoriennes
01:18 de la cérémonie londonienne se déchaînaient contre le côté nostalgique du spectacle
01:23 du Stade de France.
01:24 Et puis est venu le moment des hymnes.
01:26 Et là il faut reconnaître en revanche qu'il n'y a pas eu de débat.
01:30 La Marseillaise interprétée ce soir-là à Capella par une chorale d'enfants fit l'unanimité
01:35 contre elle.
01:36 Parce que déjà en temps ordinaire la Marseillaise dans un stade c'est toujours catastrophique
01:40 tout simplement parce qu'il est impossible de faire chanter ensemble 80 000 personnes
01:45 dont la moitié a picolé toute l'après-midi qui précède le match.
01:48 Alors d'habitude voilà comment ça se passe sur la pelouse, la fanfare démarre et dès
01:53 le début dans les tribunes on oublie très vite de la suivre pour se caler sur son voisin
01:58 qui a tendance à accélérer pour arriver plus vite au refrain, aux armes etc.
02:03 Et donc dès le premier couplet il se crée une sorte de canon.
02:07 Le stade chante, la fanfare suit avec un temps de retard, je vous le dis c'est comme un canon
02:12 involontaire et puis arrive le refrain.
02:13 Et là entre les féroces soldats qui viennent jusque dans nos bras égorger nos fils et
02:17 nos compagnes et le "aux armes" Roger Lille avait mis un silence pour qu'on ait bien
02:22 le temps de reprendre son souffle avant de crier "aux armes".
02:25 Mais dans les stades il n'y a jamais de silence.
02:27 On enchaîne direct "aux armes" après "nos fils et nos compagnes".
02:31 Il se crée donc un nouveau décalage et on en est donc là à un canon à trois voix.
02:37 Et c'est là qu'il faut absolument trouver le gars qui a écrit l'arrangement de la Marseillaise
02:42 qu'on a joué au stade de France vendredi et le faire traduire devant un tribunal d'exception
02:46 pour répondre d'un massacre, d'un désastre.
02:49 Car il a eu l'idée, figurez-vous, de faire chanter la Marseillaise en canon par cette
02:53 chorale d'enfants a cappella.
02:55 Une idée qui peut passer lorsqu'il s'agit d'un spectacle de fin d'année de classe de
02:59 CM1 mais qui dans un stade de 80 000 personnes, dont la moitié était déjà perdue, était
03:05 terrifiante.
03:06 Écoutez plutôt.
03:07 (musique)
03:32 Oui alors là c'est plus un canon.
03:34 C'est vraiment une batterie, c'est la grosse Bertha qui pilonne Paris.
03:38 À cet instant, les rugbymen néo-zélandais qui pensaient nous impressionner avec leur
03:42 AK regardaient les Français d'un air agar, on lisait la peur dans leurs yeux, on devinait
03:47 qu'ils se disaient qu'un peuple qui est capable de chanter une chose pareille est imbattable.
03:52 Et là j'étais sûr que la France allait gagner le match.
03:55 Et à cet instant, j'ai pensé à Giscard d'Estaing.
03:58 Souvenez-vous, il fut le premier à vouloir modifier la Marseillaise.
04:01 Il avait demandé qu'on ralentisse le rythme pour qu'elle soit moins martiale.
04:04 Il la voulait plus romantique.
04:06 Il avait supprimé de l'orchestration les instruments à percussion.
04:09 Il n'y avait plus de tambours, plus de cymbales, plus de grosses caisses.
04:11 Quand les chefs d'état étrangers débarquaient à Orly, on avait l'impression qu'on jouait
04:15 Strangers in the Night.
04:16 Il faut dire que Giscard avait lui-même une relation particulière avec la Marseillaise.
04:22 Alors écoutez-le.
04:24 C'est un cadeau que je vous fais.
04:25 Écoutez bien et bonne chance.
04:28 (Musique)

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