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##FAUT_QUE_CA_CHANGE-2025-06-28##
Transcription
00:00Sud Radio, Faux-que-ça-change, Anthony Martin Smith.
00:03En ce samedi 28 juin 2025, Sud Radio, Faux-que-ça-change avec une soirée spéciale.
00:10Vous ne bougez surtout pas puisque la finale du Top 14, Toulouse, UBB vient juste après à 19h.
00:17Mais en attendant une édition spéciale de cette émission Faux-que-ça-change, ça fait 9 mois qu'elle est en poste.
00:23Charlotte Parmentier-Lecoq, ministre en charge de l'autonomie et du handicap, est mon invité.
00:29Et on va parcourir toutes les questions qui la concernent et qui concernent son portefeuille.
00:35L'autonomie, le bien vieillir, son tour de France des solutions.
00:39Et également l'emploi, l'accessibilité, son déplacement à l'ONU.
00:43Enfin bon bref, vous avez compris un tas de questions qui demandent des réponses de la ministre.
00:50Et juste après, avec moi ici sur Sud Radio, vous ne bougez pas, juste après cette courte pause.
00:55Sud Radio, Faux-que-ça-change, Anthony Martin Smith.
00:59Un samedi soir un peu spécial puisque la finale du Top 14, Toulouse, Union, Bordeaux-Bègle, juste après à 19h.
01:07Mais une édition spéciale de Faux-que-ça-change avec la ministre en charge de l'autonomie et des personnes en situation de handicap.
01:14Charlotte Parmentier-Lecoq, bonsoir à vous.
01:15Merci d'avoir accepté notre invitation pour cette édition spéciale.
01:25On va revenir sur les 9 mois.
01:269 mois, c'est le temps que vous avez passé à ce poste.
01:29Vous avez d'abord fait le gouvernement de Michel Barnier.
01:31Puis vous avez été renouvelé, reconduité à votre poste, à vos fonctions avec le nouveau gouvernement piloté par François Bayrou.
01:40Et où vous avez essayé malgré tout de conserver une certaine colonne vertébrale sur les actions que vous avez portées jusque-là.
01:48On va en faire le bilan.
01:49On va retracer vos actions sur ces 9 mois.
01:54Mais d'abord, on est dans une période de vagues de chaleur très conséquente.
01:58Vous avez en charge le dossier de l'autonomie.
02:00Donc celui qui concerne nos aînés, les personnes âgées, les personnes fragiles.
02:03Vous allez aussi, là, à travers cet été, être très vigilante sur la question de la canicule.
02:12Quel est le plan canicule programmé en 2025 ?
02:15Alors, merci de mettre l'accent sur cette question.
02:18Parce qu'effectivement, on s'attend à un été caniculaire.
02:22C'est ce qu'a dit mon collègue Yannick Noder, ministre de la Santé.
02:25Donc, on a évidemment un plan canicule qui permet de prévoir, en fait, toutes les procédures que doivent piloter les agences régionales de santé.
02:37En lien avec les établissements sociaux, médico-sociaux qui s'occupent notamment des personnes âgées.
02:43Mais de manière générale, les personnes vulnérables.
02:46Et aussi en lien avec les collectivités territoriales.
02:49Donc, c'est rappeler, en fait, évidemment, les bons gestes.
02:54C'est rappeler aussi, comment dire, les règles, le cadre un peu réglementaire, à partir de quand il faut être vigilant, etc.
03:04Mais, je pense que ce qui est important, c'est aussi d'avoir quand même une logique de solidarité dans notre société.
03:11Parce qu'évidemment, c'est le rôle des autorités de s'assurer que les procédures sont bien mises en œuvre pour pouvoir anticiper, protéger...
03:18Mais aussi s'assurer que ses proches sont bien en sécurité.
03:21Oui, voilà, c'est ça. Je pense que c'est important que chacun se pose la question de...
03:25Est-ce que mon voisin qui est âgé va bien ? Est-ce qu'il connaît bien les gestes de prévention, de précaution ?
03:32Et puis, rappeler aussi ces gestes-là.
03:34Il y a les vagues de chaleur, mais il y a aussi les orages violents, les coupures de courant, les coupures d'eau,
03:38qui peuvent être quand même non pas sans conséquences pour les personnes âgées.
03:43Ou, par exemple, les personnes vulnérables. Il n'y a pas qu'elles qui sont concernées par ce plan canicule.
03:47Si, par exemple, elles sont équipées de respirateurs et qu'elles sont électricité dépendante.
03:55Oui, oui. Tout ça, c'est prévu notamment dans les plans hors-sexe et en lien avec le ministère de l'Intérieur.
04:01Je crois que depuis le terrible épisode qu'il y a eu en 2003,
04:05il y a vraiment eu une prise de conscience qu'on ne pouvait pas laisser les choses se passer comme ça.
04:10Et on sait aujourd'hui qu'avec le changement climatique, on aura de plus en plus d'épisodes comme ça.
04:15Donc ça, c'est prévu. Mais au-delà, c'est pour ça que je redis le message, au-delà du rôle des autorités
04:22qui sont mobilisées, avec les préfets notamment, pour prendre en compte ces risques-là liés aux pertes d'électricité,
04:31prendre en compte l'éventualité de beaucoup d'hospitalisations.
04:34Tout ce qu'on peut prévenir, anticiper, parce qu'il y a aussi des personnes qui sont chez elles,
04:42qui sont plus isolées.
04:44Donc là, les communes sont hyper mobilisées.
04:46Elles ont bien les listes à jour des personnes concernées.
04:50Mais chacun, on doit faire attention à ses proches, à ses voisins,
04:55s'assurer que... C'est une question de société aussi.
04:58On doit s'assurer, prendre soin les uns des autres, que toutes les dispositions sont...
05:03Mais du coup, si par exemple, je veux qu'une personne fragile dans ma famille soit accompagnée et surveillée,
05:09de moi-même, je peux aussi la signaler peut-être ?
05:11Oui, absolument. Déjà, auprès de sa commune, s'assurer que le centre communal d'action sociale ou la mairie
05:18est bien informée. S'il y a un service d'aide à domicile, elle sera identifiée.
05:24Mais c'est peut-être regarder avec elle, un de vos proches, aussi chez elle.
05:28Elle a bien toutes les conditions pour que son logement puisse rester au frais,
05:33pour qu'elle ait accès en permanence, évidemment, à de l'eau, des vivres, etc.
05:37Je crois que c'est ça, on doit prendre vraiment soin les uns des autres.
05:40Le 9 juillet prochain, vous lancez la Conférence nationale pour l'autonomie.
05:44Quelles sont les actions concrètes qui doivent en écouler et que vous vous attendez ?
05:48Et comment vous allez les évaluer ?
05:50Alors, c'est ça qu'on va regarder, justement, avec l'ensemble des partenaires
05:53qui sont membres de cette Conférence nationale de l'autonomie.
05:58C'est une conférence qui a été instaurée par la loi Bien Vieillir,
06:02qui vise à rassembler tous les acteurs qui sont concernés par les enjeux liés à la prévention de la perte d'autonomie
06:08pour définir ce qui est utile comme action, ce qu'il faut faire.
06:12Et c'est vraiment se tourner sur les actions de prévention.
06:15Pourquoi ? Parce qu'on sait qu'on a devant nous un mur démographique.
06:20On va avoir un très, très fort vieillissement de la population.
06:22Pas tout de suite.
06:24C'est en 2030, quand tous les baby-boomers auront environ l'âge de 85 ans.
06:29Donc là, ça provoque un niveau de dépendance important.
06:31Donc, on doit faire de la prévention.
06:35Ça passe aussi par le service public de l'autonomie qui va se mettre en place,
06:41qui est en train de se déployer dans les départements,
06:43qui rassemble aussi les acteurs.
06:46On a un dispositif qui est issu de l'OMS et qu'on a expérimenté en France,
06:54qui s'appelle ICOPE,
06:55qui est un dispositif aussi de ciblage des personnes concernées
06:59pour pouvoir faire un peu un autodiagnostic de où j'en suis dans mon autonomie
07:04et au vu de mon âge, au vu de ma situation de santé, etc.
07:08Qu'est-ce que je dois anticiper ?
07:10Comment je peux être vigilant ?
07:12Et comment je peux être accompagné aussi pour avoir les bons gestes ?
07:15On peut rappeler que faire du sport, de l'activité physique,
07:19de s'entretenir aussi intellectuellement,
07:21ce sont des éléments hyper importants, ainsi que la nutrition.
07:24Chez Sud Radio, on aime parler vrai, vous le savez,
07:27et on a voulu être un peu plus en démocratie directe.
07:30On a demandé aux auditrices et aux auditeurs
07:33qui avaient envie de vous poser directement des questions
07:36durant cette interview.
07:37On a reçu quand même un certain nombre de questions.
07:41Je vous propose de commencer avec la première question
07:44d'une auditrice justement qui a 77 ans
07:48et qui s'inquiète des équipements qui sont assez coûteux.
07:52Je vous propose qu'on l'écoute.
07:54Bonjour madame, je m'appelle Denise Rovis.
07:58J'ai 77 ans et un glaucome m'a rendu aveugle.
08:02Pour m'adapter à ma nouvelle situation,
08:04j'ai donc dû m'équiper de matériel parlant.
08:07Malheureusement, mon handicap n'ayant pas été reconnu
08:10par la MDPH avant l'âge de 60 ans,
08:14je n'ai pu bénéficier d'aucune aide financière.
08:17C'est bien dommage car c'est quand on est retraité avec des revenus moins élevés
08:24que l'on aurait besoin le plus de cette aide financière.
08:29Voilà, je vous remercie.
08:30Justement, c'est quand même une vraie question.
08:34On a plus de 60 ans, on n'est plus pris en charge par la MDPH.
08:38Comment fait-on ?
08:39On n'est plus pris en charge si on n'a pas eu la reconnaissance du handicap avant
08:44parce qu'effectivement, on bascule dans l'APA.
08:47L'APA, elle permet aussi d'avoir une aide justement pour accompagner sa perte d'autonomie
08:53qui est évidemment un peu moins importante que l'aide dont on bénéficie
08:57lorsqu'on a eu une reconnaissance de son handicap au cours de sa vie.
09:01Maintenant, il y a différents dispositifs.
09:03Il faut se renseigner aussi auprès des CARSAT.
09:06Parfois, certaines mutuelles ou dispositifs de protection sociale
09:11apportent aussi des prises en charge de certains dispositifs.
09:16Donc moi, ce que je recommanderais à Denise dans sa situation,
09:19c'est de se rapprocher de son centre communal d'action sociale ou de sa mairie
09:24ou d'une assistante sociale pour pouvoir être bien accompagnée dans ses démarches.
09:30On a des outils qui sont des lieux de démonstration de certaines aides techniques
09:38et parfois des modalités de financement qui vont avec.
09:42C'est un petit peu à garder au cas par cas.
09:44Donc là, il y a un trou dans la raguette quand même ?
09:46En tout cas, il y a une part de financement qui sont prévus.
09:49Mais qui ne sont pas pour toutes les situations forcément.
09:54En tout cas, pas au niveau de la MDPH.
09:56Donc ensuite, c'est d'autres dispositifs qui prennent le relais.
09:59Comme je le disais, notamment les CARSAT qu'il faut aller voir.
10:02Après, les personnes âgées, les personnes vulnérables,
10:05je voudrais qu'on parle un petit peu de l'enfance.
10:08En 2022, ont été mis en place des dispositifs
10:12que l'on appelle les prestations d'appui spécifiques dans la scolarité.
10:17Première question, qu'est-ce qu'il en est exactement de ces dispositifs
10:22que l'on appelle aussi les PASSE ?
10:25Il y a eu cinq territoires d'expérimentation.
10:28Et là, cette année, en 2025, sous votre gouverne,
10:34on passe à la généralisation de ce dispositif.
10:36Alors, ce que c'est les PASSE, très concrètement,
10:41ce sont des moyens, des ressources humaines supplémentaires
10:44pour accompagner les enfants à l'école,
10:48les enfants avec des besoins particuliers.
10:50Ce qu'on sait, c'est qu'on a besoin,
10:53quand on identifie, qu'un enseignant identifie
10:56des difficultés d'apprentissage pour un enfant,
10:59il faut qu'on puisse avoir une réponse très rapide,
11:03ne pas le laisser sans solution.
11:06Et bien souvent, on avait la démarche d'un côté de la MDPH,
11:10mais parfois qui peut avoir des délais assez longs de réponse.
11:14Pendant ce temps, il faut qu'on puisse très rapidement
11:17accompagner l'enfant.
11:18Et donc, ce que font les pôles d'appui à la scolarité,
11:21c'est qu'ils amènent un professionnel du médico-social,
11:24plus un professionnel de l'éducation nationale,
11:28qui sont à temps plein, en binôme,
11:31dans un territoire donné qui est assez restreint,
11:34dédié à, hop, tout de suite, très vite,
11:37identifier quels sont les besoins a priori de l'enfant,
11:41quelles solutions on peut tout de suite mettre en place,
11:43qui vont aider aussi à orienter.
11:45Et dans les pôles d'appui à la scolarité,
11:47on a aussi des effectifs supplémentaires
11:49de professionnels du médico-social, de toutes sortes,
11:52ça peut être des ergothérapeutes, des orthophonistes,
11:55ça peut être vraiment tout type de professionnels,
11:57qui vont là aussi venir apporter des solutions.
12:00Et ça, c'est une énorme réussite,
12:04un énorme soulagement, d'abord pour les enfants,
12:07parce qu'ils sortent un peu du brouillard à ce moment-là,
12:11ensuite pour les parents, bien évidemment,
12:13et aussi pour les enseignants.
12:15Ce qu'on veut avec Elisabeth Borne,
12:16c'est ne pas laisser les enfants et les enseignants
12:18sans réponse et sans solution.
12:21Donc on vient apporter ces moyens,
12:22on va énormément les accélérer à la prochaine rentrée.
12:27Donc il y avait une centaine en tout
12:29de pôles d'appui à la scolarité
12:31qui étaient testés sur quatre départements.
12:33Là, on va monter à la prochaine rentrée
12:35à 500 territoires,
12:38500 pôles qui vont être déployés.
12:42Notre objectif, c'est qu'en septembre 2026,
12:44là, ce sera vraiment tous les territoires
12:46qui seront accompagnés.
12:48Et concrètement, c'est aussi faire en sorte
12:52qu'à l'occasion, vous savez,
12:54on a une baisse du nombre d'enfants à l'école.
12:56Il y a moins d'enfants, parce qu'on a fait moins de bébés.
12:58Mais on a maintenu le nombre d'enseignants,
13:02ce qui va nous permettre aussi de rééquilibrer
13:04le nombre d'enfants par classe
13:07et de mieux accompagner les enfants.
13:10Et voilà, en complément des pôles d'appui à la scolarité,
13:13on va vraiment pouvoir accélérer,
13:15renforcer les moyens pour l'école inclusive.
13:17Et ça, moi, j'y tiens énormément.
13:19Elisabeth Borne aussi.
13:20Alors, autre question sur la jeunesse,
13:22celle de départ en vacances.
13:24On approche justement de l'été,
13:26des vacances scolaires.
13:29Ça touche aussi les personnes,
13:31enfin, les enfants en situation de handicap
13:32et les parents qui les accompagnent.
13:34On a une question d'une auditrice, Marjorie.
13:36Je vous propose qu'on l'écoute à ce sujet.
13:39Bonjour, madame la ministre.
13:40Je suis Marjorie.
13:41Je suis maman aidante pour mon fils de 15 ans,
13:44qui est en fauteuil roulant.
13:45Si je vous contacte, c'est parce que j'ai eu
13:46les plus grandes difficultés à trouver
13:47un centre de vacances inclusif pour cet été.
13:49Il faut s'y prendre six mois à l'avance.
13:51Les colonies de vacances sont plutôt imaginées
13:53pour accueillir des enfants avec des troubles mentaux,
13:55pas moteurs, même s'ils s'affichent accessibles.
13:57Quand il a de la place,
13:58soit ils ne peuvent pas recruter d'accompagnants formés,
14:01soit ils demandent un surcoût.
14:02Je pense ne pas être la seule parent aidante dans ce cas.
14:05C'est pourquoi je vous alerte,
14:06pour que l'an prochain, tout se déroule comme tout le monde.
14:08Merci.
14:08Quelle solution alors pour une maman comme Marjorie
14:13ou d'autres parents ?
14:14Oui, je comprends très bien.
14:16pour cette maman, la difficulté de trouver une solution d'accueil
14:23pour son enfant.
14:25Et moi, je veux lui dire que c'est absolument indispensable
14:28qu'on développe des offres d'accueil pour les enfants,
14:31pour les ados, quel que soit leur handicap.
14:35Donc, c'est un accompagnement que nous devons faire main dans la main
14:38avec les collectivités qui organisent ces accueils de loisirs,
14:42pendant les vacances.
14:42Et le fait est qu'elles existent, en fait, ces offres.
14:45Ce qu'elle dit, cette maman, en l'occurrence,
14:47c'est qu'un, il n'y en a pas assez.
14:49Mais surtout, quand il faut le faire,
14:50on est obligé de s'y prendre cinq mois en avance,
14:53ce qui, en fait, vous en conviendrez.
14:54Quand vous, comme moi ou d'autres,
14:56vont prendre nos vacances,
14:59on peut s'y prendre peut-être un mois avant,
15:01deux mois avant.
15:02Et je rappelle que l'accessibilité,
15:05ça n'est pas une option,
15:07c'est une obligation légale de la loi de 2005,
15:12donc qui a 20 ans,
15:13et qui doit s'appliquer.
15:14Et je rappelle aussi que le Premier ministre
15:16a rappelé cette obligation
15:18lors du dernier comité interministratif du handicap
15:21et a fait savoir
15:22qu'il ferait appliquer par les préfets
15:25des contrôles de cette accessibilité
15:29dans tous les lieux d'accueil du public
15:32parce que c'est indispensable
15:33et c'est un droit.
15:34On doit pouvoir accueillir
15:35toutes les personnes en situation de handicap.
15:37Allez, on va parler emploi.
15:39Est-ce que vous êtes favorable
15:40à ce dispositif, en place depuis 1987,
15:44d'appliquer 6% d'obligation d'emploi
15:47des travailleurs handicapés dans les entreprises
15:49quand on sait qu'aujourd'hui,
15:50seulement un tiers d'entre elles y parviennent ?
15:53Oui, bien évidemment, j'y suis favorable.
15:57Même si ça ne marche pas.
15:58Et il est hors de question d'y renoncer.
16:00Alors, le taux d'activité,
16:02le taux d'emploi des personnes
16:04en situation de handicap
16:05a beaucoup progressé.
16:06Le taux de chômage a diminué
16:08ces dernières années.
16:09C'est bien.
16:10Mais on ne doit pas se satisfaire
16:12de la situation.
16:14Moi, je n'arrête pas de rencontrer
16:16des jeunes, notamment en situation de handicap,
16:19qui veulent travailler,
16:20qui veulent montrer
16:21qu'ils ont des compétences
16:22et des savoir-faire.
16:23Donc, c'est d'abord un changement
16:25de perception et de regard
16:28vis-à-vis des...
16:30que les employeurs doivent avoir.
16:33C'est un travail qu'on fait
16:34avec la ministre du Travail
16:35de rencontrer aussi
16:36les organisations patronales,
16:37les fédérations d'employeurs
16:39pour rappeler cette obligation
16:41et rappeler que les personnes
16:43en situation de handicap
16:44ont des droits
16:47et ont des compétences.
16:49Ensuite, ce qu'on a fait,
16:51c'est que là,
16:51on va rendre plus simple
16:54une mesure qui s'appelle
16:55l'emploi accompagné.
16:57C'est-à-dire des professionnels
16:59du médico-social
17:00qui vont venir
17:01accompagner des employeurs
17:03et des nouveaux salariés
17:05en situation de handicap
17:07dans une entreprise
17:08pour aider à ces premières semaines,
17:11premiers mois d'ajustement.
17:13C'est un dispositif
17:14qui est super
17:15mais qui ne fonctionne pas bien
17:16parce qu'on l'a fait
17:17de façon un petit peu complexe
17:19jusqu'à aujourd'hui.
17:20Donc, on va simplifier l'accès
17:21par France Travail
17:23pour accélérer l'utilisation
17:25de ce dispositif.
17:27Et il y a une autre chose aussi
17:28qu'on va faire,
17:29c'est de supprimer
17:30la liste des ECCAP,
17:31c'est-à-dire les emplois
17:34qui, a priori,
17:36portent des restrictions
17:38d'accès aux personnes
17:39en situation de handicap.
17:40Non, une personne,
17:42elle doit être évaluée
17:42par rapport au poste
17:44et par rapport à ses compétences
17:45et ses aptitudes,
17:46bien évidemment.
17:47Et pas par rapport à un prévu.
17:48Mais on va là-dessus.
17:49Moi, je veux qu'on ne lâche rien
17:51sur la question de l'emploi.
17:54Les employeurs,
17:55ils cherchent quoi ?
17:55Ils cherchent des gens motivés,
17:57engagés et compétents.
17:59Eh bien,
18:00qu'ils regardent les personnes
18:01en situation de handicap,
18:02elles sont très motivées,
18:05engagées et compétentes.
18:06En décembre 2025,
18:07entrera en application
18:09le remboursement intégral
18:10des fauteuils roulants.
18:12Quels en seront les contours
18:14et puis aussi les restrictions ?
18:16Tout ce qui est prescrit médicalement
18:19sera pris en charge.
18:21Et là,
18:22j'ai fait cette annonce
18:23le 14 février,
18:25si j'ai bonne mémoire,
18:27et la mesure se met en place
18:29à partir du 1er décembre.
18:30Comme l'a souhaité
18:31le président de la République,
18:32on a vraiment fait en sorte
18:33de le mettre en oeuvre
18:35le plus rapidement possible.
18:36Vous savez,
18:36ça demande vraiment
18:38une organisation énorme
18:40des prestataires,
18:42des fabricants,
18:43des professionnels de santé,
18:45etc.
18:45Et évidemment,
18:46de la Sécurité sociale,
18:47de l'assurance maladie
18:47pour organiser
18:49cette prise en charge.
18:50Et nous y travaillons.
18:53Et d'ailleurs,
18:53je le fais
18:54en lien étroit
18:55avec les associations
18:57comme l'APF,
19:00l'AFM Téléthon,
19:02l'Association des paralysés
19:03de France,
19:05des paralysés cérébraux,
19:07parce que ce que je veux,
19:09c'est que vraiment,
19:10on se garantisse
19:11que tout ce qui est
19:11dans la réforme
19:12répond bien
19:13aux besoins,
19:15aux attentes
19:16des personnes
19:16en situation de handicap
19:17et qu'on puisse couvrir
19:18toutes les formes
19:19de handicap
19:20qui nécessitent
19:20un fauteuil roulant.
19:21Vous avez voulu partir
19:23faire un Tour de France,
19:24que vous avez appelé
19:25le Tour de France
19:25des solutions.
19:26Vous avez rencontré
19:27les Françaises
19:28et les Français.
19:29Vous y êtes aussi allé
19:30dans certains territoires
19:31avec des plans d'investissement,
19:32notamment sur les territoires
19:33outre-marins.
19:36Qu'est-ce que vous retirez
19:37de ces enseignements
19:39et de ces rencontres ?
19:41Alors, mon but,
19:42vous avez dit
19:43ça fait neuf mois
19:44que je suis là.
19:45Mon but, c'est que ça accouche.
19:46Oui, il est temps
19:46d'accoucher du coup
19:47sur quelque chose.
19:49Et c'est l'objectif
19:50début juillet,
19:52probablement autour
19:53du 10 juillet.
19:54de pouvoir présenter
19:56les mesures
19:57de simplification.
19:59C'est-à-dire,
19:59comment est-ce qu'on fait ?
20:00Comme les MDPH,
20:01les maisons départementales
20:02des personnes handicapées.
20:03Oui, voilà.
20:04Ce que je veux,
20:05c'est qu'on puisse accélérer
20:07les délais de traitement
20:09des dossiers.
20:09Je veux dire un mot
20:11quand même
20:11pour les agents
20:12des MDPH
20:12qui eux-mêmes
20:13souhaitent pouvoir
20:14traiter plus facilement
20:16les dossiers.
20:17Ils ont aujourd'hui
20:17des outils
20:18et des procédures
20:19qui ne sont pas forcément
20:20très simples.
20:22donc c'est tout ça
20:23qu'on doit faire évoluer.
20:25Et moi,
20:25j'ai voulu,
20:26pour qu'on puisse bien définir
20:27de quoi on a besoin
20:28et comment est-ce qu'on peut le faire,
20:30qu'on aille à la rencontre
20:31des personnes
20:32en situation de handicap
20:33et leurs proches
20:34et des agents
20:35des MDPH
20:36et des associations
20:37partout
20:37dans les territoires
20:39nationaux,
20:40donc y compris
20:40les territoires
20:41ultramarins.
20:42Et tout ça nous a permis
20:44d'identifier
20:44beaucoup de solutions
20:45qu'on peut mettre en oeuvre.
20:47Il y en a certaines
20:48qu'on pourra mettre en oeuvre
20:49tout de suite
20:49et moi,
20:49je veux qu'on fasse
20:50le maximum de choses
20:51immédiatement.
20:52À mon micro,
20:52il y a de cela
20:53quelques semaines,
20:54je recevais Étienne Pau
20:55qui est déléguée
20:56interministérielle
20:57aux troubles du neurodéveloppement
20:58que vous connaissez bien.
21:00Il avait déclaré ceci.
21:02Je vous laisse écouter.
21:03Alors,
21:03je porte un regard
21:04qui, je crois,
21:05est sans concession
21:06sur les médecins
21:07qui ne respectent pas
21:08les recommandations
21:09de bonnes pratiques professionnelles.
21:10Je considère
21:10que c'est de la maltraitance organisée
21:12et que priver un enfant...
21:14C'est fort ce que vous dites.
21:15Bravo.
21:16Oui.
21:16Et priver un enfant
21:17d'un repérage précoce,
21:19un enfant autiste sévère
21:20avec un trouble
21:20du développement intellectuel
21:21qu'on appelait avant
21:23déficient intellectuel,
21:25priver un enfant
21:26d'un repérage,
21:27d'un diagnostic précoce,
21:28d'un accompagnement
21:29par un orthophoniste,
21:30par un psychomotricien,
21:31par un ergothérapeute
21:32et faire appel
21:32à des pratiques
21:33qui ne sont pas recommandées,
21:34c'est inacceptable.
21:36C'est une perte de chance.
21:37Et ça, moi, mon rôle,
21:38et c'est ce que m'a demandé
21:39président de la République,
21:40c'est de lutter
21:41contre cette perte de chance.
21:42Vous pensez, vous aussi,
21:43Charlotte Parmentier-Lecoq,
21:44que c'est de la maltraitance ?
21:45On a encore, parfois,
21:47des remontées
21:48de ce type-là
21:49sur le terrain.
21:50Je ne peux pas dire
21:51si c'est très prégnant,
21:54mais il existe,
21:55parfois, des alertes
21:56et c'est les points de vigilance
21:58que surveille
21:58le délégué interministériel
22:01et moi aussi.
22:04Et l'objectif,
22:05c'est qu'on n'auberre pas
22:08toutes les chances,
22:11finalement,
22:12pour un enfant
22:13d'accéder
22:14à une prise en charge
22:15la plus précoce possible.
22:16La maltraitance,
22:17ça va aussi avec les femmes.
22:1723% qui sont en situation
22:20de handicap et en couple
22:21sont victimes
22:21de violences conjugales.
22:2216% des femmes
22:23sont victimes
22:24en situation de handicap
22:25de viol.
22:27Qu'est-ce qu'on fait
22:27concrètement,
22:28très rapidement,
22:29pour essayer
22:30de changer ça ?
22:31Alors, je veux rappeler
22:32le rôle important
22:33des centres intimes agir
22:34qui font de la prévention
22:36et de l'information
22:37et nous menons
22:40un travail
22:40main dans la main
22:41avec Aurore Berger,
22:42la ministre
22:43en charge
22:44de l'égalité
22:45hommes-femmes
22:46de prévention
22:47des violences
22:48faites aux femmes
22:49qui, notamment,
22:51et aussi avec le ministre
22:52de la Justice,
22:52avec Gérald Darmanin,
22:53le garde des Sceaux,
22:54pour permettre,
22:57et le ministre
22:57de l'Intérieur,
22:58enfin, vous voyez,
22:58c'est un travail
22:58très, très interministériel
23:00pour qu'on puisse
23:01mieux prendre la parole
23:02des femmes
23:03en situation de handicap
23:04dans les commissariats,
23:05les gendarmeries,
23:06soit former
23:07les professionnels
23:08pour pouvoir,
23:10notamment,
23:10prendre en compte
23:11l'expression
23:12des femmes
23:13qui ont des difficultés
23:15d'expression orale,
23:16donc on utilise
23:17la communication
23:18alternative améliorée,
23:20par exemple.
23:21C'est une vigilance
23:22accrue.
23:23Moi, j'ai eu,
23:23parfois,
23:24des taux énormes
23:25comme 90%,
23:27voire 100%
23:28dans certaines études
23:29de femmes
23:30en situation de handicap
23:31qui déclarent avoir
23:33déjà été victimes
23:34d'agressions.
23:35Donc, c'est un cheval
23:36de bataille.
23:37Notre objectif,
23:39c'est de garantir
23:40la parole des femmes
23:41et c'est d'organiser
23:43aussi une vigilance,
23:45une prévention.
23:46Je veux rappeler
23:46les consultations
23:47d'Igineco
23:48que nous déployons aussi,
23:50qui sont des consultations
23:51dédiées aux femmes
23:52en situation de handicap
23:53qui permettent là aussi
23:56de les sensibiliser,
23:57de les informer
23:58sur ces risques.
23:59et qui permettent
24:00de les détecter également.
24:03Charlotte Parmentier-le-Coc,
24:04je rappelle que vous êtes
24:05ministre en charge
24:06de l'autonomie
24:06et du handicap.
24:07Je vous remercie.
24:08On avait encore
24:08des questions
24:09d'auditrices
24:10et d'auditeurs,
24:10mais malheureusement,
24:11le temps nous est compté
24:12puisque Toulouse,
24:13Union,
24:14Bordeaux,
24:14Bègle,
24:15c'est cette affiche
24:16de finale ce soir
24:17que nous vous proposons
24:17sur Sion de Radio
24:18juste après la pub.
24:20Très bonne soirée à vous.
24:21Merci à vous
24:22et aux auditeurs.
24:23Sion de Radio

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À suivre