- aujourd’hui
Avec Madeleine Epstein, spécialiste en allergologie et Roland Viraben, dermatologue et vénérologue, membre du syndicat national des dermatologues vénérologues
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##LA_SANTE_EN_MOUVEMENT-2025-06-28##
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TVTranscription
00:00La normalité sous ordonnance, le documentaire choc où la pas du gain rencontre la détresse de l'être humain, présente.
00:08Sud Radio, la santé en mouvement, Vanessa Perez.
00:11Bonjour et bienvenue dans la santé en mouvement, l'émission pour prendre soin de vous au quotidien.
00:17Alors si je vous dis allergie, piqûre d'insectes, intoxication alimentaire et même maladie sexuellement transmissible,
00:23bref des souvenirs de vacances que l'on souhaite éviter,
00:25et bien aujourd'hui on va vous donner tous les bons réflexes pour éviter de rencontrer ces petits désagréments pendant les vacances.
00:33Comment se protéger ? Quelle réaction adopter avant le départ et pendant la fameuse intoxication ?
00:39On vous dira tout avec nos experts.
00:41La santé en mouvement, spéciale maladie du voyage, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
00:45Sud Radio, la santé en mouvement, Vanessa Perez.
00:49Et pour commencer cette émission, j'ai le plaisir d'accueillir un médecin allergologue, Madeleine Epstein.
00:55Bonjour, on est ravis de vous avoir sur notre plateau aujourd'hui.
00:59Alors pour commencer Madeleine, parce qu'on aime bien commencer par des définitions,
01:02on entend souvent parler d'allergie, mais qu'est-ce que ce mot signifie puisque c'est votre métier, allergologue ?
01:08Alors, bonjour, une allergie c'est réagir différemment, c'est-à-dire avoir une réaction anormale à quelque chose qu'on devrait normalement tolérer.
01:17C'est ça la définition.
01:19Alors à l'inverse, l'intolérance justement puisque vous en parlez, c'est quoi par rapport à l'allergie ?
01:23Alors en fait, ce qui distingue les deux, c'est le point commun, c'est qu'on réagit à quelque chose qui ne devrait pas nous faire réagir.
01:28Et la différence, c'est fondamental parce que ça implique une autre prise en charge.
01:33C'est que dans l'allergie, vous avez une implication du système immunitaire, c'est notre armée de défense qui circule.
01:39Et dans l'intolérance, c'est plutôt une action différente.
01:43Et ce sont des mécanismes différents et ça peut être les mêmes symptômes, mais ça peut être différent aussi.
01:48Alors on va commencer très concrètement par ce qu'on appelle les allergies alimentaires.
01:52Déjà, elles sont de plus en plus fréquentes, mais en voyage, elles peuvent être particulièrement problématiques.
01:57Expliquez-nous quelles en sont les causes, que l'on aille au Brésil, en Thaïlande ou dans n'importe quel pays exotique.
02:03Et quels sont les risques concrets de ce type d'allergie ?
02:06Alors, la cause de l'allergie alimentaire, c'est multiple.
02:10L'évolution de la société fait que notre système immunitaire rejette des choses qui devraient tolérer et qui toléraient dans le temps,
02:17puisqu'on n'avait pas autant d'allergies alimentaires.
02:20Donc les causes, elles sont multiples.
02:22L'effet, c'est que maintenant, on a de plus en plus de gens qui, l'un la cacahuète, l'autre le blanc d'œuf, l'autre tout un tas d'aliments,
02:28peuvent réagir de manière plus ou moins sévère.
02:31Allergie alimentaire, ça peut être grave, mais c'est rare quand c'est très grave.
02:34La plupart du temps, ce n'est pas très grave, mais il faut quand même éviter,
02:37parce qu'on ne sait jamais, a priori, ce que ça va devenir.
02:40Et donc, effectivement, le problème quand on voyage, c'est de ne pas savoir,
02:45encore moins que quand on est chez soi, de ne pas savoir ce qu'on mange.
02:48Et donc, à quel risque on s'expose ?
02:50Donc, il y a l'eau, il y a les fruits, on dit qu'il faut les laver, l'eau, il ne faut pas la boire en robinet.
02:54Tout ça est facteur d'allergie alimentaire ?
02:57Pas particulièrement. Ça, c'est plutôt le registre hygiène.
03:01Ce qui est facteur d'allergie alimentaire, c'est d'être exposé à un allergène,
03:06soit qu'il est connu, auquel cas il faut trouver le moyen d'éviter de le consommer,
03:10soit qu'il n'est pas connu.
03:12Alors là, c'est la découverte, c'est l'accident,
03:14parce qu'on n'en avait pas mangé, on ne savait pas, et puis ça peut arriver aussi.
03:18Alors, dites-nous très concrètement, comment on peut se protéger ?
03:21Parce qu'on ne trouve pas forcément des produits que l'on a quand on est dans sa ville de départ.
03:26Comment se prémunir, justement, de ce genre de risque ?
03:28C'est effectivement un vrai problème quand on voyage, parce que déjà, quand on est chez soi,
03:33les garanties de ne pas tomber sur l'aliment en cause, elles ne sont pas à 100%.
03:36Il y a toujours des pièges.
03:38Alors, le problème supplémentaire quand on voyage, c'est la barrière de langue.
03:42C'est-à-dire, si vous essayez d'expliquer quelque chose à quelqu'un dans une autre langue,
03:46alors heureusement, maintenant, on a les applications avec les traductions,
03:49ça c'est fantastique, ça a beaucoup aidé tout le monde.
03:52Quoi qu'il en soit, c'est à peu près les mêmes conseils que ce qu'on donne ici,
03:55c'est-à-dire n'acheter rien ou ne manger rien dont vous ne connaissez pas la composition.
04:00Donc, alors, chez soi, c'est plus facile, c'est-à-dire de ne pas acheter des trucs tout fait,
04:04acheter ses matières premières et faire à manger.
04:05Alors, quand on est chez soi, c'est facile.
04:07Bien sûr, quand on voyage, on n'est pas là pour faire les courses et la cuisine.
04:10Donc, c'est essayer de repérer des restaurants de confiance
04:14où vous savez ce qu'on vous sert.
04:16Mais ce que j'aimerais dire, c'est qu'on a envie de tester des choses un peu exotiques et un peu différentes.
04:22C'est le principe du voyage aussi.
04:24Alors, tester des choses différentes, il n'y a pas de problème.
04:26En général, on ne fait pas d'allergie à quelque chose qu'on n'a jamais mangé avant,
04:30sauf que ce serait trop facile.
04:32Il y a toujours des structures qui peuvent être communes entre différents fruits.
04:35Donc, on peut quand même réagir par ce qu'on appelle une allergie croisée.
04:38Ce n'est pas obligé.
04:39Donc, il faut trouver le compromis entre ne pas se pourrir la vie en faisant attention à tout
04:43et ne pas prendre de risques en faisant n'importe quoi.
04:46Alors, il y a des allergies qui ne passent pas uniquement par l'assiette.
04:48Elles peuvent être aussi liées à ce que l'on respire.
04:50Expliquez-nous dans quelle mesure ?
04:52Alors, les allergies respiratoires, c'est les classiques rhumes des foins,
04:55l'allergie aux chats, l'allergie aux acariens, aux moisissures.
04:59Ce sont des choses qui sont dans l'air.
05:01Et quand vous y êtes allergique, ça va attaquer les muqueuses,
05:04donc les yeux, le nez, les bronches, donc rhinos, rhinites, conjonctivites, asthmes.
05:08Donc, quand on sait qu'on est allergique, qu'on a une allergie respiratoire,
05:11et pour les allergies alimentaires aussi, d'ailleurs, il faut partir, bien entendu,
05:14avec sa trousse d'urgence, avoir les médicaments.
05:17Alors, après, prévenir l'exposition à ces allergènes, c'est une gageure.
05:23On ne sait jamais, personne n'a le...
05:26Quelqu'un qui n'est pas allergique va vous dire, oui, c'est propre chez moi.
05:28Mais ce n'est pas le même degré de propreté, ni le même degré d'entretien.
05:31Donc, vous ne savez jamais, vous ne pouvez jamais être certain
05:34que la couverture ne va pas être pleine d'acariens,
05:36que le local ne va pas être moisique, il ne va pas y avoir un chat à côté.
05:39Donc, il faut essayer de poser les bonnes questions,
05:42espérer avoir les bonnes réponses, et puis surtout avoir ces médicaments.
05:45Et ça, on peut aller chez vous, peut-être faire une consultation en amont
05:48pour détecter un petit peu, si on va dans un pays très exotique,
05:51ce qui est bon et ce qui est moins bon ?
05:52Alors, quand on est allergique connu,
05:55on doit déjà avoir consulté, bien sûr,
05:59et avoir les bons réflexes, c'est-à-dire savoir ce qu'on peut faire,
06:02savoir jusqu'où on peut aller,
06:03et surtout, avoir ces médicaments,
06:05et encore plus, savoir les utiliser à bon escient.
06:07Alors, justement, vous parlez beaucoup de ces fameux médicaments,
06:10c'est quoi la trousse de médicaments idéale, on va dire ?
06:14Est-ce qu'il y en a une par typologie de pays ?
06:16Non, non, c'est des symptômes.
06:19Ça veut dire qu'un asthmatique doit avoir son bronco-dilatateur,
06:22voire ses quanticoïdes,
06:24un allergique urticaire éternuement doit toujours avoir ses antihistaminiques.
06:29De toute façon, il vaut mieux avoir des antihistaminiques,
06:31ça marche aussi sur les piqûres de moustiques.
06:33Pour les antihistaminiques, ça empêche de gratter,
06:35de toute façon, au pire, ça ne marchera pas.
06:38Donc, ça, c'est pas mal d'en avoir.
06:40Ça s'achète partout, dans toutes les pharmacies.
06:43Mais, quelqu'un qui se sait allergique,
06:46la prudence, c'est quand même, en amont,
06:47il doit avoir consulté, il doit savoir quoi faire.
06:50Selon son type de réaction, le médecin va lui dire,
06:52ben voilà, si vous arrivez telle chose, vous faites telle chose,
06:54et puis, au cas où, le recours ultime, etc.
06:58On a une stratégie, on a des plans d'action, quand même,
07:00qu'on peut remettre aux patients.
07:01Il y a des choses qui sont assez claticiques,
07:03beaucoup d'entre nous qui allons partir,
07:05ce sont les insectes, toutes ces petites bêtes,
07:07mais aussi les méduses, les araignées.
07:09Ça, comment se prémunir,
07:11ou comment, justement, anticiper, et quels produits ?
07:14Se prémunir, quand ça vous tombe dessus,
07:18après, on peut prendre l'extrême,
07:20ne pas se baigner parce qu'il y a des méduses,
07:23ne pas aller à tel endroit parce qu'il y a des insectes.
07:25On se protège avec toutes les mesures de protection
07:27qui sont connues,
07:29et derrière, s'il y a une réaction,
07:30la réaction aux méduses, c'est rare, mais ça existe.
07:33De toute façon, c'est la prise en charge d'une réaction allergique.
07:35Mais qu'est-ce qu'il faut avoir avec soi,
07:36quand on a la plage, qu'il y a des méduses,
07:38et qu'on se fait piquer pour un enfant ou pour un adulte ?
07:40Alors ça, les avis sont variables.
07:41Elle est où le vôtre ?
07:43Il faut désinfecter, il faut prendre des antihistaminiques,
07:46et puis consulter si ça ne va pas.
07:48Très bien. D'autres choses qu'il faut avoir dans sa trousse informatique ?
07:51Alors, un antihistaminique,
07:54selon le cas, un quanticoïde pour l'asthme,
07:57et pour les allergies,
07:58le risque d'allergie sévère,
08:00c'est le stylo d'adrénaline auto-injectable,
08:02mais d'avoir sur soi un stylo d'adrénaline
08:04sans en connaître le mode d'emploi,
08:06sans le maîtriser,
08:08sans savoir quand est-ce que vous allez vous en servir,
08:10ça ne sert à rien. Donc il faut vraiment une éducation en amont.
08:13Et là, j'allais vous demander le rôle de l'aidant
08:14ou de l'accompagnant,
08:16et vous dites que c'est important justement
08:17que les membres de la famille soient solidaires.
08:18Alors, je dis toujours,
08:20quand je donne un stylo d'adrénaline,
08:22quand je prescris un stylo d'adrénaline,
08:23je dis toujours,
08:24un, vous apprenez par cœur comment ça fonctionne,
08:26le fonctionnement,
08:27et deux, il faut que tous vos proches,
08:28ceux qui voyagent avec vous,
08:30soient en mesure de l'utiliser,
08:31si jamais il vous arrive quelque chose de grave,
08:33et que vous-même n'êtes pas en mesure de le faire.
08:35Donc c'est hyper important
08:36que tous les gens proches
08:39sachent, pardon,
08:40se servir de ce dispositif.
08:44Alors Madeleine,
08:46imaginons, voilà,
08:46on est tombé malade,
08:47mais on est tombé vraiment malade à l'étranger.
08:49Quelle est votre recommandation
08:51pour ne pas céder à la panique,
08:52et que faire ?
08:53Alors évidemment,
08:54paniquer ne sert à rien,
08:55mais c'est un vœu pieux.
08:56Il faut essayer de contrôler,
08:58de respirer un grand coup,
08:59et puis d'appeler les services d'urgence.
09:02Alors effectivement,
09:03ceux qui ont des risques d'allergie sévère,
09:07en amont,
09:08ils doivent se renseigner.
09:08Si jamais il m'arrive quelque chose,
09:10il faut toujours qu'ils aient
09:11leurs médicaments sur eux.
09:13On va au restaurant,
09:14on ne laisse pas sa trousse d'urgence
09:15dans la chambre d'hôtel,
09:15on l'a avec soi,
09:16dans le restaurant bien sûr.
09:18Et puis si jamais ça se passe mal,
09:20préalablement,
09:21c'est-à-dire renseigner
09:22qu'est-ce que j'ai comme recours médical,
09:24à qui je peux faire appel,
09:25et comment je peux y aller.
09:27Madeleine, pour conclure,
09:28un message destiné aux auditeurs
09:30qui se savent allergiques
09:31ou qui ne se savent pas encore allergiques,
09:33le top 3 des éléments à prendre
09:35dans sa trousse de toilette.
09:36S'ils ne se savent pas allergiques,
09:38il ne faut pas sombrer dans l'hypocondrie.
09:41On vit comme tout le monde.
09:42Quand on se sait allergique,
09:43tout dépend du degré de risque.
09:45Ça, c'est à établir,
09:47à part le top 3,
09:48c'est sa trousse d'urgence,
09:49son traducteur,
09:51et puis un petit peu
09:52se renseigner sur ce qu'on peut faire sur place.
09:55Merci beaucoup, Madeleine Epstein.
09:56Je rappelle que vous êtes allergologue.
09:59Restez avec nous dans quelques instants,
10:00nous vous ferons découvrir
10:01ce que sont les MST et les IST
10:04et comment y faire face
10:05lorsque l'on est en voyage,
10:06car on les croyait disparus,
10:08mais vigilance tout de même.
10:10La santé en mouvement spéciale maladie du voyage,
10:12ça continue dans quelques instants
10:13et c'est sur Sud Radio.
10:14La normalité sous ordonnance,
10:16le documentaire choc
10:17où la paduguin rencontre la détresse
10:19de l'être humain,
10:20présente.
10:22Sud Radio,
10:23la santé en mouvement,
10:25Vanessa Perez.
10:26Et pour continuer cette émission,
10:27j'ai le plaisir d'accueillir
10:28un vénérologue,
10:30membre du syndicat national
10:31de dermatologie et de vénérologie,
10:33j'ai nommé Roland Virabène.
10:36Bonjour Roland.
10:36On est également ravis
10:37de vous recevoir en plateau
10:39et une fois encore,
10:40même s'il y a des évidences
10:41qui sont bonnes à rappeler,
10:43qu'est-ce que la vénérologie ?
10:46La vénérologie,
10:47ça c'est un vieux terme
10:49parce que les maladies vénériennes,
10:51c'était essentiellement la syphilis
10:53et la chodepie,
10:55c'est la golocoxie
10:56et c'était des maladies,
10:58je dirais, traditionnelles
11:00que l'on connaît
11:02depuis le XIXe siècle.
11:03Et depuis,
11:04on a modifié un peu
11:06ce terme de maladie vénérienne
11:08pour utiliser des termes
11:10soit de maladies
11:11sexuellement transmissibles,
11:12soit d'infections
11:13sexuellement transmissibles.
11:15Alors, pourquoi
11:16ces deux nouveaux termes ?
11:19D'abord, pour prendre en cause
11:21un certain nombre
11:21de maladies infectieuses
11:22qu'on ne connaissait pas
11:23il y a 100 ans,
11:25ce sont des maladies
11:26sexuellement transmissibles,
11:28c'est-à-dire qu'on ressent
11:29des symptômes
11:30et puis aussi
11:33et peut-être surtout
11:34pour prendre en compte
11:35ce qu'on appelle
11:35les infections
11:36sexuellement transmissibles,
11:38c'est-à-dire
11:38des infections
11:41qui vont passer inaperçues
11:43et qui vont se manifester
11:44par leurs complications.
11:46Le modèle de ce type
11:48de maladie,
11:49c'est le VIH,
11:51c'est-à-dire qu'on est contaminé,
11:53la plupart du temps
11:53ça passe complètement à l'as
11:56et puis ce sont
11:57les effets
11:59de l'immunosuppression
12:01que l'on va enregistrer.
12:03Alors Roland, expliquez-nous,
12:04expliquez-nous,
12:04parce que dans toute cette
12:06taxonomie de maladies,
12:09on a l'impression
12:09qu'elles ont disparu,
12:10mais dites-nous un petit peu
12:11tout ce qui circule
12:12en ce moment
12:13et dont on va parler plus tard
12:15dans cette émission.
12:15C'est quoi les grandes maladies
12:17et les grandes catégories
12:18justement de ces maladies ?
12:20Alors, il y a une maladie
12:22qui a fait quand même
12:23le buzz,
12:25c'est le VIH.
12:27Le VIH qui est toujours là,
12:29il n'y a pas d'augmentation
12:30flagrante de contamination,
12:34mais les contaminations
12:35sont régulières.
12:37Par contre, il y a des maladies
12:37qu'on appelle...
12:38Alors le VIH,
12:40c'est une maladie virale
12:40et il y a des maladies bactériennes
12:42qui sont la syphilis,
12:45la gonococci,
12:46c'est-à-dire la bléloragie,
12:47la chôte-pie,
12:48tout ça, c'est des termes
12:49qui sont synonymes.
12:52Et il y a le chlamydia
12:55qui peut entraîner
12:57des problèmes de fertilité
13:01et il y a également,
13:03qui est une maladie
13:04qui est moins dermatologique,
13:05mais qui est très grave,
13:07c'est l'hépatite virale,
13:08surtout l'hépatite virale B.
13:09Voilà le tour d'horizon.
13:12Alors autant le VIH est relativement stable,
13:15autant les maladies bactériennes
13:17sont toujours en progression.
13:19et posent des problèmes
13:20même de traitement à l'heure actuelle.
13:23Oui, parce que beaucoup de gens
13:24se sentent éloignés
13:25de ce genre de pathologie
13:26en se disant
13:26qu'elles appartiennent
13:27aussi avec le passé,
13:28voilà, on est dans des règles d'hygiène,
13:30mais c'est vraiment très important
13:31de rappeler qu'il y a une recrudescence
13:32de ces pathologies
13:33et qu'il est avant tout
13:34essentiel de se protéger.
13:35Il est notable que le syndicat
13:40a fait une étude récente
13:43et la plupart des sujets interrogés,
13:48surtout les jeunes,
13:49se caractérisent pour une méconnaissance
13:52de toutes ces maladies,
13:53je dirais, classiques.
13:55Donc il est important
13:56de s'y avoir toutes les occasions
13:57pour compléter leur connaissance.
14:00parce que c'est dans...
14:02Roland, pourquoi ces fameuses maladies,
14:05justement, elles sont plus...
14:07On est plus vulnérable
14:08quand on est en voyage.
14:09C'est l'exotisme du voyage
14:10qui fait que, effectivement,
14:12la rencontre d'un nouveau partenaire
14:13est dédiabolisée, on va dire,
14:15ou alors elle circule partout ?
14:18Alors avant tout,
14:20je crois qu'il faut se rappeler
14:21qu'il existe un tourisme sexuel.
14:23Ça, c'est pas négligeable.
14:25Quand on sait que l'augmentation
14:27des nombres de cas
14:29de maladies bactériennes
14:31comme la syphilis,
14:32comme la gonococcie,
14:34se développe sur des populations
14:35qui sont relativement âgées,
14:37qui ont plus de 50 ans,
14:39c'est un élément en faveur
14:42d'un tourisme sexuel
14:44qui est toujours présent.
14:45Alors, à cet égard,
14:48je souligne
14:49que ce tourisme sexuel
14:52est puni sur le plan légal
14:55et qu'il peut y avoir
14:59des mises à l'accusation
15:04en France
15:06pour des actions
15:07qui ont lieu à l'étranger.
15:08On n'est pas...
15:11parce que ça s'est passé loin,
15:13ce n'est pas oublié
15:15au niveau local.
15:19C'est bien de le rappeler,
15:20c'est important de le rappeler.
15:21C'est important de le rappeler.
15:23Alors, il y a ce tourisme sexuel
15:24et puis, il y a ce que vous avez dit,
15:26c'est-à-dire que le mouvement
15:28de population
15:29favorise les maladies transmissibles
15:30de façon générale
15:31et les maladies sexuellement
15:33transmissibles en particulier.
15:35Il y a un relâchement
15:36qui est évident.
15:37Il y a l'attrait du nouveau,
15:39la rencontre
15:40qui est inattendue,
15:44qui surprend
15:45et pour laquelle
15:46on n'est pas préparé.
15:47Alors, j'en étais...
15:48Concrètement, Roland,
15:49quels sont les symptômes,
15:51justement, voilà,
15:51on rentre de voyage,
15:52comment savoir
15:53si on est infecté,
15:55malade,
15:55quels sont les principaux symptômes
15:56de ces pathologies ?
15:58Alors, je voudrais...
15:59La première chose
16:00qu'il faudrait comprendre,
16:02c'est que ces pathologies
16:03n'ont pas de symptômes
16:04la plupart du temps.
16:06C'est-à-dire que les symptômes
16:07se manifestent
16:08à moyen ou à long terme.
16:11Les seules maladies
16:12qui ont des symptômes,
16:14c'est ce qu'on appelle
16:15la chompise,
16:16la gonococci,
16:17qui n'est pas la plus fréquente,
16:19qui donne une brûlure urinaire
16:21importante,
16:23mais qui,
16:26finalement,
16:27n'est pas la plus redoutable
16:30des maladies sectionnelles
16:33intradissibles.
16:34Alors, je voudrais dire
16:35d'emblée aussi
16:36un élément
16:39qui me semble important,
16:40c'est qu'il n'y a pas
16:41de règle générale
16:43en matière de voyage.
16:44Il existe une spécialité
16:46qui s'appelle
16:47la médecine des voyages,
16:49c'est-à-dire qu'il faut,
16:50lorsqu'on prépare son voyage,
16:52tout dépend de sa destination,
16:55et le plus sage,
16:56c'est de se rapprocher
16:57d'un service
16:58maladie infectieuse
16:59où on fait également
17:00les vaccinations,
17:02par exemple,
17:03la vaccination
17:03de la fièvre jaune,
17:05et de se renseigner
17:06sur les risques
17:08encourus
17:09lorsqu'on se déplace.
17:10C'est un risque
17:11infectieux général
17:13et particulier
17:14pour les maladies
17:15sectionnelles intradissibles
17:16parce qu'il existe
17:18des destinations,
17:19on le sait,
17:19à risque.
17:20On n'a pas du tout
17:21la même prévalence
17:22des infections
17:23selon que l'on est
17:24en Thaïlande
17:25ou en Norvège.
17:27Et on n'a pas
17:27la même prise en charge
17:28également pour ces maladies.
17:30Quels sont les traitements,
17:31Roland ?
17:31Quels sont les traitements,
17:32justement,
17:33voilà, vous rentrez de voyage
17:34et comme vous le dites,
17:35vous n'avez pas forcément
17:36de symptômes.
17:37Comment faire, déjà,
17:38pour stopper un processus
17:39et ne pas contaminer
17:41de nouveaux partenaires ?
17:43Alors, la première chose
17:44à faire, c'est de faire
17:45du dépistage.
17:46De faire du dépistage
17:47et ce dépistage,
17:48il peut se faire
17:48très facilement.
17:50Un dépistage
17:51peut se faire gratuitement
17:52dans tous les laboratoires
17:53de biologie médicale
17:55qui font,
17:56pour les sujets
17:56qui ont moins de 26 ans,
17:58un dépistage gratuit
17:59et pour les sujets
18:01qui ont plus de 26 ans,
18:03eh bien,
18:03ils sont pris en charge
18:04par la sécurité sociale
18:06et le complément
18:07par l'armutuel.
18:08et s'ils veulent
18:09en plus
18:11des conseils
18:13de prévention,
18:16à ce moment-là,
18:16ils s'adressent
18:18à des centres
18:20de dépistage
18:21anonyme et gratuit,
18:22ce qu'on appelle
18:23les CIGID
18:24maintenant,
18:25ou des centres
18:27également
18:27de planifamilial,
18:29toute structure
18:30qui propose également
18:32de faire du dépistage
18:33et qui donne également
18:34un accompagnement.
18:35enfin,
18:36je dirais aussi,
18:38il faut défendre
18:39sa profession.
18:41Il ne faut pas oublier
18:41que le dermatologue
18:42est le spécialiste
18:43des maladies
18:44sexuelles
18:45non-transmissibles
18:45parce qu'il est vénérologue,
18:47qu'il peut faire également
18:48des examens génitaux
18:51au cas où
18:52on aurait
18:52une lésion
18:55qui pourrait évoquer
18:56vaguement
18:57une maladie
18:58sexuelle non-transmissible
18:59et pour se rassurer
19:00rien de tel
19:01de consulter
19:02un dermatologue.
19:02Alors quand je vous écoute,
19:03ça veut dire que
19:04quelqu'un qui est parti
19:05en voyage
19:05et qui a eu
19:06effectivement
19:06une relation sexuelle
19:07peut-être un petit peu
19:08douteuse,
19:10il est préférable
19:10évidemment pour casser
19:11la chaîne
19:12dès son retour
19:13à son domicile
19:14d'aller dans
19:14un fameux laboratoire.
19:15Comme vous le dites,
19:16ça c'est le processus
19:16que la raison
19:18voudrait respecter.
19:19Absolument
19:20et si par hasard,
19:22ce qui est quand même
19:23un hasard relativement rare,
19:25il a une lésion génitale,
19:28il faut qu'il la fasse
19:29expertiser auprès
19:30d'un médecin
19:31et de préférence
19:33d'un médecin dermatologue.
19:35Alors à cet égard,
19:36je voudrais souligner
19:37un élément.
19:38Un certain nombre
19:39de patients
19:39reçoivent,
19:42parce qu'ils ont
19:43une sexualité
19:43en risque,
19:45un traitement
19:45qu'on appelle
19:46un traitement
19:46pré-exposition,
19:47c'est-à-dire
19:48qu'ils prennent
19:48un comprimé
19:50de façon quotidienne
19:52pour prévenir
19:53une infection
19:56par le VIH.
19:58Un certain nombre
19:59également
20:00de patients
20:02prennent en plus
20:03un traitement
20:05avec un antibiotique
20:07qui s'appelle
20:07la doxycycline.
20:09Et cette doxycycline
20:10est censée
20:11les protéger
20:12en plus
20:12contre les infections
20:13bactériennes.
20:15Le problème
20:15est double,
20:16c'est que
20:17la doxycycline
20:18ne protège pas
20:20vis-à-vis
20:21d'un certain nombre
20:21d'infections,
20:22en particulier
20:23ne protège pas
20:23par rapport
20:24à la gonococcie.
20:27Et d'autre part,
20:28que la doxycycline
20:29est photosensibilisante,
20:31c'est-à-dire
20:31si on va au soleil
20:32avec la doxycycline,
20:33on risque
20:34d'être
20:34incommodé
20:35lourdement
20:36par le médicament
20:38parce qu'on prend
20:39des coups de soleil
20:40qui peuvent être
20:41redoutables.
20:42C'était important
20:43de le préciser.
20:43Merci beaucoup
20:44Roland-Virabène.
20:44Je rappelle que
20:45vous êtes vénérologue
20:46dans la ville de Toulouse
20:47et que la meilleure
20:49protection,
20:50c'est le préservatif.
20:52La santé en mouvement,
20:53c'est fini pour aujourd'hui.
20:55Je rappelle que
20:55vous pouvez retrouver
20:56toutes nos émissions
20:57en podcast
20:57sur l'application Sud Radio
20:59et sur vos réseaux sociaux
21:00préférés.
21:01C'était la dernière
21:02émission de la saison.
21:03Donc, vraiment,
21:04un grand merci
21:05du fond du cœur
21:06à tous nos intervenants
21:07et surtout
21:08à vous tous,
21:09chers auditeurs.
21:09Merci pour vos interactions,
21:11merci pour les téléchargements
21:12de podcasts.
21:14Je vous souhaite
21:14un très bel été.
21:15Vous pourrez nous retrouver
21:16chaque semaine
21:17avec les rediffusions
21:17des meilleures émissions.
21:19Il est temps pour moi
21:19de vous souhaiter
21:20à nouveau
21:20de belles vacances
21:21et surtout de vous dire
21:22à très vite.
21:24Sud Radio,
21:25la santé en mouvement,
21:27Vanessa Perez.
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