Roland-Garros 2023 : Novak Djokovic entre dans l'histoire après avoir remporté son 23e Grand Chelem

Europe 1

11/06/2023

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Sport

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00:00 Juste quelques mots tout de même, et on peut s'étendre sur cette finale qui a été de très très bons niveaux

00:06 parce que le premier set, parce que Kasper Rudd évidemment était bien entré dans son match,

00:10 mais parce que pendant le premier set, Novak Djokovic a beaucoup douté.

00:13 Oui, beaucoup douté. Il a été mené un break de retard.

00:17 On s'est dit pourquoi pas ? Est-ce que Rudd va pouvoir rentrer dans sa tête, prendre le score

00:22 et puis écrire peut-être un scénario un petit peu différent ?

00:26 Et puis finalement, après avoir stabilisé probablement un peu ses émotions et son énergie,

00:31 il a réussi à remporter cette première manche et finalement son niveau n'a fait que monter.

00:38 Et il a été assez majestueux d'ailleurs, parce qu'il faut le souligner, Rudd a fait vraiment, je trouve, un bon match.

00:46 Maintenant, il lui manque certaines choses dans son jeu pour aller plus loin,

00:51 certaines choses probablement dans son approche, parce que moi je le trouve quelque part dans un moment comme celui-ci,

00:57 trop bien élevé, trop propre et peut-être s'inspirer un peu du vice, dans le bon sens du terme, d'un Djokovic.

01:06 C'est ça, d'ailleurs Djokovic dans son discours d'après match l'a félicité,

01:10 il a dit qu'il était très aimé par le circuit, par les joueurs, qu'il était très respecté.

01:15 Ça voulait dire aussi peut-être en creux qu'il était lui aussi trop respectueux des autres joueurs.

01:21 C'est de cela dont vous voulez parler Cédric Piozzin ?

01:22 Oui, probablement un petit peu, mais ça m'a marqué l'image qu'il y avait sur le podium,

01:30 quand il y en avait un qui avait la coupe et puis l'autre qui avait le plateau en argent.

01:35 Et moi je me demandais, mais qui est-ce qui a gagné ?

01:38 Parce que Rudd, il avait un grand sourire, il parlait avec Djoko tranquille.

01:42 Je ne sentais pas une déception, même si elle doit exister, qui était si évidente que ça.

01:48 Mais comme Villander contre Noah en 1983.

01:51 Oui, bien sûr que Villander en a gagné 7.

01:52 Donc après, je pense qu'il faudra quand même qu'il travaille là-dessus,

01:58 parce que rappelons aussi, alors évidemment l'éclairage,

02:00 et on n'est pas là pour parler spécialement de Rudd,

02:02 mais juste cette petite parenthèse pour dire que sur les 5 derniers tournois du Grand Chlem,

02:06 il est en 3 fois en finale, donc c'est une sacrée performance

02:09 et qu'il se positionne peut-être comme un potentiel vainqueur.

02:12 Oui, bien sûr, on peut lui rendre hommage aussi dès ce soir Benoît Mélin,

02:15 parce que ce qui renforce encore plus l'exploit et la victoire de Djokovic aujourd'hui,

02:20 c'est que Kasper Rudd n'est pas passé à côté de sa finale.

02:23 Non, non, pas du tout, il est même mieux rentré que Novak Djokovic,

02:25 c'est ça qui m'a un peu étonné, parce que quand il a démarré ce match,

02:30 il a réussi à prendre le service de Djokovic tout de suite.

02:33 D'ailleurs, c'est le seul moment de la finale où il a pris le service de Djokovic,

02:37 son premier jeu de service.

02:38 Après, il n'a plus aucune possibilité de prendre le service du Serbe,

02:43 mais il a réussi à mener, il est arrivé à mettre son tennis en place,

02:46 il y avait ce lift très lourd.

02:48 Moi, ça me faisait penser un peu au Stade Vavrinka de 2015,

02:50 donc je me disais, si Vavrinka l'a fait contre Djokovic,

02:52 pourquoi Kasper ne pourrait pas y arriver ?

02:54 Et bien, il n'a pas réussi !

02:57 Oui, c'est vrai, il n'a pas réussi.

03:00 Est-ce que c'est l'un des plus beaux titres à Roland-Garros,

03:02 Christophe Thoreau de Djokovic, celui d'aujourd'hui ?

03:05 Est-ce que c'est le plus abouti par rapport à tous les matchs,

03:07 pas uniquement la finale d'aujourd'hui ?

03:10 Alors oui, parce qu'évidemment, il sera associé à jamais au fait

03:14 que c'est le 23ème titre du Grand Chlem de Novak Djokovic

03:17 et que désormais, il a le record.

03:20 Oui aussi, parce qu'il a battu Carlos Alcaraz

03:23 et tout le monde attendait ce match.

03:25 Et ça a été lui qui a sorti mes grands vainqueurs

03:27 dans sa capacité à gérer complètement l'événement,

03:29 ce qui n'a pas été le cas du jeune Espagnol.

03:32 Et en même temps, il n'a pas battu Rafael Nadal dans son jardin,

03:35 comme il l'a fait lors d'une précédente victoire.

03:38 Donc il y a du pour et du contre dans ma réponse à votre question.

03:42 On parle du mental aussi, Jean-François Peres.

03:44 On a beaucoup parlé de la force mentale de Novak Djokovic.

03:47 Et c'est peut-être ce que l'on doit mettre en premier lieu

03:50 en avant ce soir, après cette finale.

03:53 Le premier set qui a duré 1h29,

03:55 ce n'était pas un sommet absolu du tennis contemporain.

03:58 Mais quand on aime ce sport, on ne peut que regarder ça

04:01 en étant éberlué parce que même s'il y a eu quelques fautes directes,

04:04 ça est là, même si on sentait que Djokovic nous a même un petit peu

04:08 inquiété à un moment donné, au milieu du premier set.

04:10 Ça avait l'air, physiquement, ça traînait un peu.

04:12 Il avait l'air de traîner une espèce de problème à l'épaule.

04:15 Un peu, moi, j'ai trouvé. C'est vrai qu'il n'était pas forcément d'accord avec moi.

04:17 Mais je croyais que sur certains smatchs,

04:19 certaines volées hautes, il y avait des...

04:20 Il ne s'est pas smatché.

04:22 Oui, d'accord. Enfin bon, ça va remettre à la balle.

04:24 Non, mais non, mais le plus grand,

04:26 peut-être le plus grand joueur de tous les temps ne s'est pas smatché.

04:28 Non, mais c'est fou. C'est fou.

04:29 Bon, voilà, on ouvre notre débat.

04:30 Non, mais il y avait une telle crispation.

04:33 On ne se rend pas compte, mais il rentrait sur le cours pour devenir le gôte.

04:37 Donc, c'est fou, quoi.

04:38 Pour dire qu'on arrive à six partout,

04:40 il s'en sort plutôt pas mal, on va dire, Djokovic, dans le premier set.

04:43 Et on sait depuis le début de la quinzaine,

04:45 mais d'une manière générale dans sa carrière,

04:47 que quand le tie break arrive, en général, c'est pour lui.

04:49 Et là, ce qu'il fait sur les...

04:52 Il y en a eu quatre, c'est ça, de tie break, qu'il a dû jouer.

04:54 Son cinquième, là. C'était son cinquième.

04:56 Sixième. Sixième, c'était.

04:57 Il n'a pas fait une faute directe.

04:59 De tous les jeux décisifs qu'il a joués,

05:01 il n'a pas fait une seule faute directe.

05:04 Je crois qu'il a perdu 12 points au total.

05:05 Extraordinaire. Et donc, il gagne ce tie break 7.1.

05:09 Et là, je pense que Kasper Rutt se dit,

05:10 si moi, qui n'ai jamais pris un set de ma carrière à Novak Djokovic,

05:14 je ne l'ai pas fait cette fois-là.

05:16 Oui, mais il a pris un coup de menhir.

05:17 Au revoir, merci, quoi.

05:18 Et la finale a duré autant les deux sets qui ont suivi

05:22 que le premier set tout seul.

05:24 Une heure et demie, en gros, à chaque fois.

05:25 Donc, tout ça pour répondre à votre question, Lionel.

05:27 Le mental de Djoko, c'est quelque chose de...

05:31 C'est du jamais vu pour moi.

05:33 Franchement, il est inoptimable.

05:34 Mais on pouvait aussi se poser la question

05:37 de sa capacité à aborder l'événement.

05:39 Parce qu'en 2021,

05:40 quand il s'est retrouvé au pied du grand chelem en finale de l'US Open,

05:43 il allait là aussi, une nouvelle fois, marquer l'histoire,

05:46 remporter les quatre tournois majeurs la même année.

05:48 Eh bien, cette finale, face à David Vedeff,

05:51 ça avait un petit peu coincé.

05:52 On l'avait fait sur Europe 1 avec ses amis.

05:53 David Vedeff avait été formidable,

05:55 Medjokovic n'était pas à la hauteur de l'événement cette fois-là,

05:58 mais là, ça a été complètement le cas.

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