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  • 02/06/2023

Tous les jours pendant la quinzaine à 19h40, Cédric Pioline, le consultant tennis d'Europe 1, fait le point sur les moments forts de la journée sur la terre ocre parisienne de Roland-Garros. Aujourd’hui il revient sur le match de Novak Djokovic contre l'espagnol Alejandro Davidovich Fokina.
Retrouvez "Service gagnant" sur : http://www.europe1.fr/emissions/service-gagnant

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Transcription
00:00 Novak Djokovic en danger pendant 2 sets qui ont duré près de 3 heures.
00:07 L'expérience a parlé, victoire du Serbe face au jeune Davidovic Fokina.
00:11 Des surprises il y en a eu, Elise Mertens, la Belge qui bat la numéro 3 mondiale,
00:15 Pegula, Roublef, numéro 7 mondial qui tombe face à l'italien Sonnego.
00:19 Puis on reviendra sur la débâcle des Françaises et des Français.
00:22 Cédric Piollin, bonsoir.
00:23 Bonsoir Axel.
00:24 Beaucoup de choses à dire et avant de vous faire réagir, on va directement aller voir Colin Abgral.
00:29 Colin, vous avez assisté sur le cours central à un match de très haut niveau
00:34 entre Djokovic et Davidovic Fokina.
00:37 Oui absolument, bonsoir messieurs.
00:38 C'était un vrai combat de gladiateurs sur le cours Philippe Châtrier qui était vraiment rempli.
00:45 Et puis il y a eu, vous le disiez, ces deux premiers sets remportés par le Serbe au tie-break 7-6.
00:52 Le premier était extrêmement accroché entre les deux hommes avec franchement un niveau de jeu assez exceptionnel.
01:00 Mais l'expérience de Novak Djokovic a parlé.
01:02 Puis le deuxième qui lui était bien plus décousu.
01:05 On a d'abord eu Davidovic Fokina qui a mené 2-0, qui s'est ensuite refait prendre par Djokovic qui est revenu à 2-2,
01:12 qui a pris l'avantage à 3-2, il s'est refait breaker.
01:14 Puis ensuite on se dit qu'il break au meilleur des moments à 4-4 dans la deuxième manche.
01:19 Il sert pour le set, finalement il se fait de nouveau reprendre son service.
01:23 Et puis Davidovic Fokina a même servi à une balle de set face au Serbe qui l'a amené dans un autre tie-break.
01:32 On jouait quasiment depuis 3 heures à ce moment là un tie-break que Novak Djokovic a remporté.
01:37 Et ensuite il a déroulé face à Fokina qui était sûrement fatigué.
01:41 On notera quand même Axel les sifflets, les très très gros sifflets du stade Philippe Châtrier pour Novak Djokovic
01:47 au moment de la fin de ce deuxième set où il harangue la foule, où il laisse exploser sa rage de vaincre.
01:53 Au moment de ce rassemblement il s'est fait extrêmement siffler, même lorsqu'il a appelé le physio aussi pour soigner sa cuisse gauche.
01:59 Il a été sifflé, puis avec beaucoup d'ironie il a demandé au public "oui mais allez-y sifflez moins".
02:03 C'est pas grave mais en tout cas il s'est qualifié encore en 8e de finale et il jouera le vainqueur de Juan Pablo Varias-Huber Urkaj.
02:10 C'est en ce moment, il y a un 7-0 pour le Polonais Urkaj.
02:14 Novak Djokovic qui bat en 3-7. Allez Randro, Davidovic, Fokina, merci Colin.
02:19 Je précise que vous n'êtes pas en boîte de nuit, vous êtes toujours sur le central, mais la musique qu'on entend derrière vous...
02:22 C'est l'ambiance de la session de nuit.
02:24 Voilà la session de soirée à partir de 20h15 entre Carlos Alcaraz numéro 1 mondial et Denis "chapeau" Valoff le canadien.
02:30 Vous avez retenu quoi Cédric Piollin de ce match ? Le très haut niveau des deux premiers sets, 3h,
02:35 ou les sifflets dont a été victime, c'est pas la première fois que ça arrive, mais dont a été victime Novak Djokovic.
02:42 On a tendance à se dire que Novak Djokovic aura du mal à se faire totalement aimer du public,
02:51 mais au-delà de cela, même si comme Colin l'a dit, il a un petit peu provoqué le public,
02:59 c'est vrai que parfois c'est justifié, parfois ça l'est moins.
03:04 En tout cas, ce qui est intéressant, c'est de se dire qu'il y a eu un test vraiment de haut niveau en face de lui avec l'Espagnol,
03:12 et qui a raté probablement le coche au deuxième set de pouvoir égaliser, de rentrer dans un match totalement différent.
03:20 Parce qu'imaginez-vous qu'au bout de 3h de jeu d'un très haut niveau, quand il est retourné sur sa chaise à 2-7-0 pour le Serbe,
03:28 c'est comme s'il avait toujours 3-7 à gagner pour espérer remporter cette rencontre.
03:36 C'est mentalement très dur, c'est un peu normal qu'il ait implosé ou lâché dans la troisième manche.
03:43 Mais Djokovic, on le sait, c'est le type de joueur qui à partir de la fin de première semaine, début de deuxième semaine,
03:51 rentre dans un niveau différent et il l'a prouvé aujourd'hui avec un niveau de jeu magnifique.
03:56 Voilà, Novak Djokovic qui se qualifie, c'est la quatorzième fois de suite pour les huitièmes de finale à Roland-Garros,
04:05 alors que du côté des Français, on n'en a plus aucun après le deuxième tour.
04:08 Mais c'est une autre histoire, on en parlera rapidement tout à l'heure.
04:10 Il y a eu des surprises, notamment la Belgique qui a encore une représentante, Elise Mertens, née à Louvain en Flandre,
04:15 28ème mondiale à la surprise, l'Américaine Jessica Pégoulat, numéro 3 mondial.
04:21 Sa réaction, Elise Mertens sur le court.
04:23 Mertens, 6-1, 6-3.
04:27 Oui, je suis très heureuse de gagner en 2-7. J'ai très bien joué, je crois.
04:33 Merci à tous les Belges, mais merci aussi aux Français et à tout le monde, parce que c'est comme jouer à la maison.
04:39 Parfois applaudie, spécialiste du double, elle a gagné tous les tournois du Grand Chelem, sauf Roland-Garros.
04:47 Oui, mais en tout cas, elle a survolé le match aujourd'hui.
04:50 C'était pas la favorite, la numéro 3 mondiale, c'était son adversaire.
04:53 Elle a vraiment survolé du début à la fin.
04:57 On notera aussi que Rina Sabalenka, toujours aussi expéditive, à la numéro 2 mondiale, la Biélorusse.
05:03 Elle a écarté en 2-7, 6-2, 6-2 Kamilia Rakimova, une Russe.
05:08 Et puis il y avait un match aussi entre Elina Asvitolina, Madame Monfils, qui a remporté son match face à Anna Blinkova, une Russe.
05:15 D'ailleurs, Jean-René Lissnar, l'entraîneur d'Anna Blinkova, me dit que c'était compliqué pour sa joueuse russe, parce qu'elle avait été très fortement sifflée pendant ce match.
05:22 Asvitolina qui retrouve son meilleur niveau, parce qu'elle a fait notamment une pause maternité et elle se qualifie, elle aussi, pour la seconde semaine.
05:29 Un dernier mot sur les matchs du jour, match à rallonge entre Lorenzo Sonego, André Rublev, 3h42.
05:34 Ça c'est une vraie surprise.
05:35 Rublev, numéro 7 mondial.
05:37 Numéro 7 mondial et puis surtout qu'il menait 2-7-0.
05:40 Et de perdre en se faisant remonter de 2-7, d'abord c'est rare.
05:45 Et c'est vraiment une magnifique performance de l'italien.
05:49 On voit, alors Fognini a perdu de son côté, mais on a Muzetti qui est en train de gagner.
05:55 Face à Cameron Norrie.
05:56 Donc voilà, le tennis italien est vraiment bien représenté, même si Sineur, comme on le sait, a perdu en 5-7, très accroché hier.
06:04 Et vous avez retenu quoi, en quelques mots, de ces deux premiers tours ?
06:08 Là c'est le troisième tour qui a commencé, mais Sineur qui perd, Vavrinka, ancien vainqueur, mais vétéran, qui perd aussi.
06:15 Le numéro 2 mondial, Dani Medvedev, qui s'en va, ou la vainqueur 2017, la lettone Osta Penco.
06:20 Qu'est-ce qui vous a le plus marqué parmi ces départs précoces ?
06:23 Probablement Medvedev, déjà, qui sort.
06:27 C'est vrai que c'était une grosse surprise.
06:30 Il venait juste de gagner Rome.
06:32 Après, il a perdu contre ce qualifié brésilien dont je suis incapable de prononcer son nom.
06:38 Je m'en excuse.
06:40 Mais qui a fait un match formidable et qui est toujours en course.
06:44 Qui a confirmé en gagnant son tour suivant et qui rejoue demain.
06:48 Donc c'est probablement ce qui m'a surpris.
06:50 Mais le plus, maintenant, c'est vrai qu'on sait que dans un grand chelem, il y a toujours son lot de surprises dans la première semaine.
06:58 On commence à avoir une visibilité un peu meilleure sur les tableaux hommes et femmes.
07:03 C'est vrai que, Piollin, là où il n'y a pas eu trop de surprises, c'est les Français.
07:07 Il n'y a pas si longtemps, on se désolait quand les Bleus n'étaient plus en deuxième semaine.
07:10 Là, c'est carrément zéro tricolore à l'issue du deuxième tour.
07:13 Donc il n'y en aura zéro forcément au troisième tour.
07:15 Triste record de 2021 qui est égalé.
07:18 Ce matin, sur l'antenne d'Europe 1, qui était délocalisée sur le cours central,
07:21 Gilles Moreton, le président de la Fédération française, disait que le chantier était en cours.
07:25 Et Nicolas Escudet, le DTN, le directeur technique national, était aussi sur Europe 1.
07:29 Il est revenu cet après-midi, il a tenu une conférence de presse pour faire le bilan.
07:33 Et une question lui a notamment été posée sur "Est-ce qu'il faudrait davantage faire travailler les Français sur la terre battue ?"
07:39 Écoutez la réponse du DTN Nicolas Escudet.
07:42 On essaie de les faire jouer un maximum déjà d'une part dehors, dès qu'il fait beau, même en plein hiver.
07:48 À partir du moment où on peut jouer dehors, on joue dehors déjà, dans un premier temps.
07:52 Et au maximum, sur terre battue, y passer le plus de temps possible.
07:58 C'est vraiment ça une orientation qu'on a prise déjà depuis deux ans.
08:02 Il n'y a pas de secret pour pouvoir arriver à briller sur une surface aussi spécifique que celle-là.
08:07 Avec l'attachement qu'on peut y avoir avec ce tournoi de Roland-Garros, s'ils disputent dessus,
08:13 oui, on se doit d'y passer beaucoup plus de temps.
08:16 Et puis ça aide aussi pour les autres surfaces.
08:19 Les échanges sont plus longs, il y a une approche tennistique qui est différente.
08:22 Le tennis ne se joue pas forcément en juste un grand service ou un grand coup droit derrière.
08:26 Il y a une construction des points.
08:28 En tout cas, nos jeunes, garçons comme filles, y passent beaucoup plus de temps aujourd'hui que par le passé.
08:34 Nicolas Escudet donc, faut-il faire davantage jouer les Français sur terre battue,
08:38 puisque le grand chlemme français c'est Roland-Garros ?
08:40 Ça semble du bon sens non, Cédric Piollin ?
08:42 Complètement, complètement.
08:44 C'est une très bonne démarche, comme il vient de le dire,
08:47 de déjà les faire jouer dehors, parce que c'est plus compliqué dehors.
08:52 Il y a du vent, il y a le soleil, ou pas.
08:54 Mais la balle ne réagit pas de la même manière qu'en indoor où c'est très propre, je dirais.
08:59 Et dans l'apprentissage, bien entendu qu'il faut grandir, il faut s'habituer.
09:04 La tactique, la glissade, l'effort, la construction.
09:08 Il y a beaucoup de paramètres.
09:09 C'est un petit peu plus large d'ailleurs que sur d'autres surfaces.
09:13 Et d'avoir ça dans l'apprentissage des jeunes qui sont amenés à devenir professionnels,
09:18 et à devenir, on l'espère, les champions de demain,
09:21 il faut absolument avoir ça dans la formation.
09:24 Donc ils ont bien raison de le faire.
09:26 Cédric Piollin, on va vous retrouver dans quelques minutes avec Lionel Rosso.
09:29 Et là, on continuera à parler des joueurs français qui sont en difficulté.
09:35 Notamment, est-ce qu'il faut davantage qu'ils se remettent en cause ?
09:38 La Fédération a tendance à dire que c'est quand même à eux de se remettre en cause,
09:41 et pas simplement à la Fédération.
09:42 Ce sera l'un des débats après 20h dans Europe 1 Sport,
09:45 avec l'ami Lionel Rosso.
09:47 Pour l'instant, 19h56, retour de l'antenne dans quelques instants.
09:51 -Europe 1, radio officielle de Roland-Garros.

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