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  • 29/05/2023
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, le magistrat, Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causeur, Tom Connan, artiste et essayiste, auteur de Pollution publié chez Albin Michel et Olivier Babeau, économiste et président de l’Institut Sapiens. Auteur de La tyrannie du divertissement publié chez Buchet-Chastel

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2023-05-29##

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News
Transcription
00:00 Vraie Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:05 Les vraies voix, les sujets qui vous intéressent et qui vous concernent, votre quotidien bien
00:09 entendu, Philippe Bilger pour en parler, Elisabeth Lévy, Tom Conan et vos appels au 0826 300
00:14 300 avec notre Alain, notre vraie voix auditeur qui nous appelle de Lyon et vous bien sûr
00:20 au 0826 300 300, tout de suite le coup de projecteur des vraies voix.
00:24 Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
00:27 Et pour financer la lutte contre le réchauffement climatique, l'économiste Jean Pizani-Ferry
00:32 a donc proposé la mise en place d'un ISF Vert, un impôt exceptionnel sur le patrimoine
00:36 financier des 10% des contribuables les plus riches, une annonce qui a été enterrée
00:42 par le gouvernement mais qui n'est pas sans conséquence.
00:45 Oui, si cet impôt est étestoré, certains experts craignent que ce ne soient les contribuables
00:49 qui en payent le prix fort.
00:51 N'oublions pas ce que disait Christian Golier, un des auteurs du rapport du GIEC, l'action
00:55 va coûter très cher, jusqu'où faut-il sacrifier le pouvoir d'achat des générations présentes
01:00 pour affronter nos responsabilités envers les générations futures ? Alors est-ce que
01:04 pour vous, vous pouvez, vous êtes prêts, au nom du climat, à sacrifier votre pouvoir
01:08 d'achat ? Ou est-ce que vous n'en avez pas les moyens parce que déjà les fins de mois
01:11 sont difficiles ? Qu'est-ce que vous en pensez ? Venez nous le dire au 0826 300 300.
01:16 Et notre invité pour en parler, Olivier Babaud, est avec nous, bonsoir, merci d'être en
01:20 direct sur Sud Radio.
01:21 Bonsoir.
01:22 Olivier Babaud, c'est un des directeurs de la chaîne, c'est un des directeurs de l'initiative,
01:25 c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un
01:28 des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs
01:31 de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative,
01:34 c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un
01:37 des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative,
01:40 c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative,
02:03 c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative,
02:10 c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative,
02:14 c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative,
02:17 c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative,
02:20 c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative, c'est un des directeurs de l'initiative,
02:23 disons net qu'on ampute mon pouvoir d'achat, peut-être tout simplement parce que je ne suis pas encore dans cette génération
02:34 qui va avoir pesé sur elle et sur son destin les conséquences délétères de ce bouleversement climatique.
02:42 Je ne sais pas, si j'avais 50 ans de moins, peut-être ne ferais-je pas la même réponse.
02:48 D'abord, un peu de vérité ne nuit pas, et pendant des années on nous a enfariné avec la merveilleuse économie verte.
02:56 Vous savez qu'il y avait créé la lutte, la verdisation de toute la planète et l'arrêt de nos méfaits,
03:03 il y avait créé des millions d'emplois donc verts. Bon, tout ça c'était des sornettes.
03:07 Effectivement, quand on dit que ça va coûter cher, ce que je ne comprends pas c'est que jusque-là on n'avait rien fait,
03:13 alors que la France en termes d'émissions de carbone est plutôt bien placée, je suppose que maintenant ce qui va coûter cher
03:22 c'est la conversion en quelque sorte de l'industrie, parce que si on continue à m'expliquer que c'est en prenant pas de douche
03:28 ou moins de douche qu'on va sauver la planète, là je bouche mes oreilles à toute réflexion écologique.
03:34 Donc je suppose qu'il s'agit de ça. Malheureusement, je crois tout simplement qu'on n'aura pas le choix,
03:40 la question qui se pose c'est si vraiment ce qu'on nous annonce est réel,
03:45 alors après moi j'ai toujours tendance à penser qu'on prend toujours les scénarios catastrophes par une espèce de jouissance apocalyptique,
03:52 mais si ce qu'on nous annonce est réel, on peut même se demander si on pourra conserver la démocratie en fait,
03:57 parce que la réalité c'est que si les apocalyptiques avaient raison, ça voudrait dire qu'il faudrait sauver les dictatures.
04:05 De toute façon, en matière de politique économique, il n'y a pas 36 solutions, il y a la fiscalité ou les réglementations.
04:11 Et pour le sujet écologique sur lequel j'ai beaucoup travaillé récemment, il n'y a effectivement pas tant de solutions que ça.
04:17 Il y a l'idée d'un prix du carbone, le fait de prendre en compte l'impact carbone des activités humaines,
04:22 et ce prix du carbone, soit vous le prenez en compte dans une taxe, soit dans des quotas,
04:27 mais dans un sens ou dans un autre, dans tous les cas, il y a un impact sur les prix ensuite,
04:30 puisque soit les industries augmentent les prix en conséquence parce que les quotas doivent être achetés sur le marché,
04:34 ou alors c'est le consommateur final, comme avec la TVA, qui s'acquitterait d'une taxe carbone qui serait ajoutée à la fin de votre ticket de caisse.
04:42 Mais dans tous les cas, il y aura un impact de ce type, et effectivement c'est inquiétant,
04:46 parce qu'en réalité, beaucoup de personnes sans doute ensuite verront des budgets qui seront diminués de ce fait.
04:54 C'est pour ça que moi je crois beaucoup plus à l'idée d'un u-tri-score,
04:58 qui s'appliquerait aux produits qui sont émetteurs de beaucoup de carbone,
05:05 de façon à orienter les comportements, et de la même manière qu'aujourd'hui...
05:08 - C'est faire de la pédagogie, c'est ça que vous voulez dire ?
05:10 - Voilà, la pédagogie, en fait il y aurait ensuite des détails sur les produits,
05:13 comme ça si vous avez des produits qui sont très polluants...
05:16 - Et ça ne résout pas la question du financement ?
05:18 - Ça résout un peu la question, parce que ça fait que selon les comportements d'achat,
05:22 vous ne sauriez pas exposer de la même manière, et il pourrait y avoir des produits qui seraient neutres en carbone,
05:27 et donc sans taxe carbone, par exemple.
05:29 - La question est de financer les investissements, il me semble.
05:31 - C'est ça, c'est ça.
05:33 - Il y a quand même cet aspect là aussi.
05:35 - Écoutons la parole de notre professeur, qui va écrire une volontaire.
05:40 - Pour atteindre la neutralité carbone, la France devra donc investir,
05:43 selon les dires, 66 milliards d'euros supplémentaires d'ici à 2030.
05:48 Alors est-ce qu'il faut instaurer justement un ISF vert ?
05:52 Olivier Babaud, est-ce que...
05:54 - D'ici à 2030 ?
05:55 - D'ici à 2030. Est-ce que cet ISF vert est obligatoire ?
06:01 Est-ce qu'on ne peut pas faire sans ?
06:03 - Merci de m'avoir invité.
06:05 Il faut peut-être prendre les choses, effectivement,
06:07 et beaucoup de choses tout à fait exactes et intéressantes qui ont été dites là,
06:10 prendre les choses du côté des annonces du gouvernement,
06:13 qui parlent en ce moment d'une stabilité des impôts, voire d'une baisse des impôts,
06:16 mais qui en même temps nous promet une hausse des dépenses,
06:19 et qui promet à nos partenaires, qui sont ceux qui nous prêtent,
06:22 nos partenaires européens, une trajectoire budgétaire
06:25 qui va vers une baisse des déficits, voire une capacité à réduire la dette.
06:29 Eh bien ça, ça décrit ce que les économistes appellent un triangle d'incompatibilité.
06:33 Ça veut dire qu'on ne peut pas avoir les trois en même temps.
06:35 Tu ne peux pas avoir aujourd'hui une augmentation des dépenses,
06:37 une stabilité ou une baisse a fortiori des impôts,
06:40 et une trajectoire budgétaire qui est positive, qui est bien orientée.
06:43 Ça veut dire qu'il y a un des trois qui va sauter.
06:45 Alors qu'est-ce qui va sauter ?
06:46 Eh bien moi je vais vous donner un pronostic, c'est le côté impôts.
06:49 Alors c'est dommage parce qu'on est déjà au maximum de notre histoire des prélèvements obligatoires,
06:54 45% du PIB, c'est le maximum de notre histoire,
06:56 ça a connu au début du quinquennat d'Emmanuel Macron une petite baisse,
07:00 mais on est revenu à 45%.
07:02 Le problème c'est qu'il va falloir d'une façon ou d'une autre continuer à élever les impôts.
07:06 Alors la première possibilité c'est les impôts sur les plus riches, disons.
07:09 Alors attention, si on prend les revenus à partir de 3600 euros par mois,
07:12 vous faites partie des 10% les plus riches.
07:14 Absolument, 3600 net.
07:15 Voilà, 3600 net, absolument pour une personne seule.
07:18 Évidemment ça dépend de la constitution du ménage.
07:20 Pour ce qui est des impôts sur le patrimoine,
07:23 alors si vous regardez l'ISF, ancienne méthode,
07:26 donc avant l'IFI qui existe toujours, Impôt sur la Fortune Immobilière,
07:29 il y a 2 milliards de différence, parce que l'ISF autrefois c'était 5 milliards de recettes,
07:33 l'IFI aujourd'hui c'est 3 milliards.
07:36 Donc il y a 2 milliards, 2 milliards on n'est absolument pas dans les grandeurs de ce dont on a besoin.
07:41 Donc ça voudrait dire qu'il faudrait beaucoup plus qu'un impôt sur le capital,
07:44 là il faudrait une forme de captation d'ailleurs,
07:46 c'est plutôt la proposition de l'économiste que vous avez citée, Pizzani-Ferri,
07:49 qui explique qu'en gros il faut prendre, si je ne me trompe pas,
07:51 5% chaque année pendant environ 30 ans.
07:53 Donc là on est vraiment dans une forme de spoliation.
07:56 Alors le petit problème des capitaux mobiliers, c'est qu'ils sont mobiles,
07:59 c'est-à-dire qu'ils s'en vont.
08:01 Alors la deuxième chose à signaler aux auditeurs qui nous écoutent,
08:03 c'est que la hausse des impôts elle a déjà eu lieu, elle a déjà lieu,
08:06 vous avez déjà sans doute noté l'augmentation massive de la taxe foncière.
08:10 La taxe foncière c'est un impôt sur le capital immobilier.
08:13 C'est pas l'IFI, c'est-à-dire que vous pouvez ne pas être riche,
08:15 vous pouvez même être relativement pauvre et n'avoir que votre logement,
08:18 60% des Français sont propriétaires de leur logement,
08:22 mais vous allez quand même voir une augmentation massive de la taxe foncière
08:25 qui est en partie une forme de rattrapage sur la taxe d'habitation qui est passée,
08:28 mais d'une façon ou d'une autre c'est quand même des augmentations d'impôts
08:31 évidemment que vous allez payer.
08:33 Alors pour revenir au problème écologique,
08:35 après je m'arrête là, mais effectivement on n'ose pas trop le dire,
08:38 parce que c'est vrai que ce n'est pas super bien en termes de communication,
08:41 mais il y a un arbitrage très compliqué à faire entre la consommation de masse
08:44 qui a été en fait ce qu'on a gagné au moment des trends glorieuses,
08:47 tout le monde a eu accès tout à coup à une variété,
08:50 une quantité de produits extraordinaires,
08:52 et puis le fait d'arriver à verdir notre écologie,
08:56 à baisser notre empreinte aujourd'hui.
08:58 Sauf, innovation technologique absolument majeure,
09:01 mettons par exemple l'afflux nucléaire,
09:03 le fait d'avoir une énergie propre et infinie,
09:06 pour l'instant malheureusement ça veut dire que
09:09 on va devoir d'une façon ou d'une autre impacter dans le prix le coût du carbone.
09:12 Si vous devez payer le coût du carbone,
09:15 ça veut dire que c'est beaucoup plus cher,
09:21 chaque produit plus cher,
09:22 et donc les gens plus pauvres ne rentrent pas sur le marché,
09:25 comme disent les économistes, c'est trop cher pour eux,
09:27 donc ils ne vont plus avoir accès à certains produits.
09:29 Regardez la voiture électrique, elle va faire 50% de prix en plus,
09:33 mais la voiture est en train de redevenir un bien luxe.
09:37 Olivier Baboua, restez avec nous.
09:40 Je n'ai pas bien compris ces investissements,
09:44 qu'est-ce qui concerne comme opération exactement ?
09:47 C'est-à-dire les grosses masses,
09:49 66 milliards en 7 ans,
09:53 excusez-moi, ça commence à être des sommes.
09:56 Je voudrais savoir quel est l'objet,
10:01 de changer les usines, de changer les logements ?
10:04 Il y a des choses aussi bêtes,
10:07 comme le fait de changer nos vitres et d'être mieux isolé,
10:11 c'est une des choses qui nous permettent de moins consommer.
10:16 Il y a la construction de toutes les centrales nucléaires,
10:18 qu'on aurait dû décider il y a longtemps,
10:20 il y a plus de 10 ans,
10:21 mais après moins d'intermoins, on ne le fait que maintenant,
10:24 donc ça sera prêt d'ici au moins 10 ans.
10:27 Mais ça aussi, c'est des investissements importants,
10:29 c'est plein de changements dans les façons dont on va produire,
10:32 recycler, réemployer, par exemple le plastique,
10:35 et les technologies ne sont pas les mêmes,
10:37 donc il faut des nouvelles usines, des nouvelles machines,
10:39 des nouvelles technologies, par exemple,
10:41 pour la motorisation, pour les voitures,
10:43 c'est tout ça ensemble.
10:44 Donc à l'intérieur, évidemment, de ce qu'on appelle la transition verte,
10:46 il y a plein de choses extrêmement diverses,
10:49 dont le point commun, c'est qu'elle coûte de l'argent.
10:51 On va aller au standard, c'est 66 milliards par an,
10:54 Elisabeth Lévy, c'est pas sur...
10:56 C'est 66 milliards par an jusqu'à 2030.
10:59 Non, ça me paraît impossible, pardon, déjà 66 milliards jusqu'à...
11:02 C'est ce qu'il propose, et c'est ce qui est proposé,
11:05 66 milliards par an.
11:06 0,826, 300, 300, Alain qui nous appelle de Lyon.
11:10 Oui.
11:11 Une réaction.
11:12 Alors là, moi je vais avoir une position qui va être très particulière,
11:15 je pense que je ne vais pas vous choquer.
11:17 Pour la personne qui ne comprend pas, il faut un chiffre très simple,
11:20 on est à 418 ppm.
11:22 Alors ppm, c'est particules par million de particules de CO2.
11:25 On est à un seuil au-delà duquel le dérèglement climatique devient irrémédiable,
11:30 on ne peut plus l'arrêter.
11:31 Et si on fait l'ensemble des particules à effet de serre,
11:34 on est à 530, 523, un truc comme ça.
11:37 Ça veut dire que c'est augmenté de 36% pour l'ensemble des particules depuis 1980,
11:42 et le CO2, on est augmenté de 50% depuis l'an 1700.
11:47 Pour revenir sur les problèmes d'argent,
11:50 alors si on prend mon cas personnel,
11:52 nous on en a eu marre d'aller voir des entreprises, d'aller voir des gens,
11:56 pour essayer de les convaincre qu'il fallait investir et ainsi de suite.
11:58 Du coup nous par exemple, on a mis 300 000 euros de notre poche personnelle,
12:02 notre argent personnel, dans un bateau,
12:04 qu'on a appelé l'Océan Attitude, pour la lutte pour les océans.
12:06 Si on veut lutter contre le dérèglement climatique,
12:09 la première chose, il faut absolument sauver les océans.
12:11 Il y a ce qu'on appelle le tapis roulant,
12:13 c'est à dire l'ensemble des courants qui parcourent tous les océans,
12:15 qui font des dizaines de milliers de kilomètres de long,
12:17 sont en train, et en train d'être totalement perturbés,
12:19 donc tout le climat, c'est ce qui fait le climat,
12:21 tout le climat est en train d'être perturbé.
12:23 Et on le voit en France, un des plus connus de ces courants,
12:26 c'est le Gulf Stream, ce qui fait que la France est un pays tempéré,
12:29 parce qu'il ramène de l'eau chaude, des eaux tropicales,
12:34 et il est en train de s'arrêter, il est en train de ralentir,
12:36 il est en train de changer, du coup c'est pour ça qu'on a un temps
12:39 qui devient de plus en plus chaotique chez nous.
12:41 Donc il faut absolument sauver les océans avant toute chose,
12:43 si on veut lutter contre le dérèglement climatique.
12:46 Ça passe par les particules de plastique dont vous parliez tout à l'heure, etc.
12:49 Donc pourquoi on a fait cet investissement ?
12:52 Ça nous permet maintenant, quand on va voir une entreprise,
12:54 de leur dire "nous on a mis tant d'argent, maintenant vous allez nous expliquer
12:56 comment vous pouvez pas en mettre autant".
12:58 Ce qui fait qu'aujourd'hui, par exemple, on a une négociation
13:00 avec d'énormes groupes, qui sont prêts à mettre des sommes
13:04 vraiment très conséquentes, parce qu'ils ont une conscience environnementale
13:08 qui se développe vraiment dans leur sein,
13:10 et c'est des boîtes chimiques et compagnie.
13:12 - Ils sont aussi un petit peu obligés ?
13:14 - Ils sont aussi un petit peu obligés complètement.
13:16 Et donc ça avance, mais maintenant il faudrait que d'autres gens le fassent.
13:22 Et par contre là où je suis de compte, c'est une obligation.
13:25 On est dans le problème de Rabelais, Rabelais une fois de plus a raison,
13:28 si on sent conscience des Coeurs Indolames, il faut absolument que les gens
13:30 prennent conscience.
13:32 - Ah oui, ça c'est ce que disait Tom Connab,
13:34 Connab c'est la pédagogie qui est importante.
13:36 Restez avec nous Alain, parce qu'on va prendre Simon
13:38 qui est aussi en ligne au 0826 300 300.
13:41 Simon, vous voulez réagir ?
13:42 - Bonsoir Simon.
13:43 - Oui, bonsoir Cécile, bonsoir David,
13:46 et bonsoir à vos invités.
13:49 Elisabeth, j'ai déjà l'occasion d'écouter pas mal de fois,
13:53 ici et ailleurs.
13:54 - Bonsoir Simon.
13:55 - Et si tu filmes vite, le troisième invité je ne sais pas où il est.
13:59 - Tom Connab.
14:00 - Bonsoir Simon.
14:01 - Excusez-moi, bonsoir.
14:03 Bon, simplement moi, évidemment l'écologie,
14:06 tout maintenant je pense que beaucoup de gens ont conscience
14:08 qu'il faut effectivement modifier certaines habitudes.
14:11 Mais moi depuis déjà bien longtemps,
14:14 on sait que l'écologie de toute façon la finance.
14:17 Tout à l'heure ça a été cité au niveau des véhicules électriques.
14:21 Il faut savoir que de toute façon les primes sont déjà de toute façon
14:25 prises sur l'argent du contribuable,
14:27 donc déjà financées par le biais de nos impôts,
14:30 même si cette prime ne suffit pas pour composer
14:33 le différentiel de prix entre les véhicules thermiques
14:36 et les véhicules électriques.
14:37 Donc il y a beaucoup de choses comme ça qui sont financées
14:40 sans que de toute façon le contribuable soit informé effectivement.
14:45 - Oui ça passe dans nos impôts et on nous impose des...
14:48 - Oui, ça c'est sûr.
14:49 - Il y a bien d'autres choses, ne serait-ce que la taxe sur les carburants,
14:54 puisque on ne veut surtout pas y toucher,
14:56 parce qu'évidemment on sait que c'est une manette financière importante.
14:59 Le seul inconvénient c'est que la France ou même l'Europe,
15:02 si on veut essayer de prendre une entité un peu plus large,
15:05 n'est pas en mesure de toute façon d'imposer l'écologie au niveau mondial.
15:09 Et quand on voit qu'il y a un risque quand même derrière tout ça,
15:13 c'est qu'on finance beaucoup de choses pour pouvoir justement arriver à une industrie plus verte,
15:18 mais en face on risque peut-être de perdre au niveau concurrentiel
15:22 par rapport à des pays comme la Chine ou les Etats-Unis qui sont beaucoup moins financisés.
15:27 - Ça c'est moins qu'on peut se dire.
15:28 - Voilà.
15:29 - Restez avec nous Simon, merci de votre témoignage.
15:32 Et on va revenir avec Olivier Babau.
15:35 Olivier Babau, on est, Elisabeth l'a dit tout à l'heure,
15:38 et on l'entend un peu partout, on est quand même des très bons élèves en France.
15:41 - Ah oui.
15:42 - Quand on regarde à l'échelle mondiale.
15:46 - Et oui, le drame c'est surtout qu'on est tous sur le même bateau planétairement.
15:50 Si la France c'était le monde, le monde c'était la France,
15:52 on pourrait effectivement imaginer aller très très vite,
15:55 et d'ailleurs on ne serait pas parmi les plus mauvais,
15:57 même si évidemment on peut aussi regarder par exemple le fait que c'est nous qui avons pollué autrefois,
16:01 et donc on a peut-être une sorte de passif.
16:03 Mais aujourd'hui si toute la France disparaissait de la surface du monde,
16:06 malheureusement la Chine actuellement augmente chaque année
16:09 ses émissions de l'équivalent de l'ensemble de nos émissions françaises.
16:12 - Ah c'est ça.
16:13 - Vous voyez, nous on fait environ 1%, 0,9%, 1% des émissions de CO2,
16:16 la Chine elle augmente de ça tous les ans.
16:18 Donc notre problème c'est qu'il y a 2 milliards de personnes dans le monde,
16:21 en Inde et en Chine en tout, en gros,
16:23 qui sont en train d'accéder à la classe moyenne, de sortir de la pauvreté.
16:26 Ces gens-là, ils aspirent à deux choses, avoir une voiture et avoir un climatiseur,
16:29 et consommer, voilà.
16:30 Et on ne voit pas très bien comment arriver à les faire consommer
16:33 sans que ça soit, évidemment, destructeur pour la planète.
16:36 Donc c'est ça qui est très très décourageant,
16:38 c'est-à-dire qu'il ne faut pas faire d'efforts.
16:40 Mais ça veut dire que malheureusement tous les discours
16:42 qui ne regardent que les 68 millions de Français,
16:44 évidemment ils ratent la réalité de la très grande difficulté
16:47 qui est que l'enjeu est ailleurs, il est beaucoup plus grand,
16:50 il est beaucoup plus vaste et beaucoup plus dur.
16:52 - Oui je suis entièrement d'accord avec ça,
16:54 effectivement je pense que en la matière c'est vraiment une question d'échelle.
16:57 Effectivement ceux qui vont vous tyranniser
16:59 parce que vous économisez pas suffisamment l'eau,
17:01 parce que vous ne faites pas suffisamment le tri, etc.
17:03 C'est totalement absurde parce qu'à l'échelle ça ne pèse rien.
17:06 Il vaut beaucoup mieux concentrer ses efforts
17:08 sur la conversion de publics ou d'activités
17:10 qui ont des impacts énormes, colossaux,
17:12 et même qui augmentent chaque année en termes d'impact négatif sur l'environnement,
17:15 que de tyranniser des gens qui font déjà beaucoup d'efforts.
17:18 - Ou alors ce sera mieux de fermer les centrales à Chambon en Allemagne par exemple.
17:22 - Mais là c'est pas nous.
17:23 - Effectivement sur la France, monsieur Babaud l'a dit déjà très bien,
17:26 mais en effet on a quand même un avantage incroyable en France,
17:28 c'est qu'on pourrait demain potentiellement,
17:31 en tout cas avec un certain temps devant nous,
17:34 tout électrifier.
17:35 Et avec cela avoir un impact carbone qui soit neutre.
17:38 - Jusqu'au moment où on va nous dire "l'électricité c'est pas bien".
17:40 - Quand on aura pas fait la France de bornes électriques, on pourra peut-être en reparler,
17:42 mais moi ce qui me frappe souvent dans le débat sur l'écologie,
17:44 c'est qu'on a eu beaucoup de raisons de craindre
17:47 qu'en fait ce soit généralement des mesures antipauvres.
17:50 Je pense aux zones infailles, pardon,
17:52 les zones à faibles émissions.
17:55 - Les ZF.
17:56 - Où en gros on bannirait les guimbards.
17:59 Je suis désolé, la France périphérique,
18:01 elle a pas les moyens de s'acheter des bagnoles neuves.
18:03 - Pour l'instant c'est un peu mis en suspens.
18:06 - Oui, mais ce que j'essaie de dire,
18:09 c'est qu'il y a aussi une façon de dégoûter,
18:12 notamment les classes populaires de l'écologie,
18:14 en leur donnant le sentiment qu'on va les punir,
18:16 les priver de tout plaisir.
18:19 - Jusqu'au jour où on nous dirait que les voitures électriques,
18:21 c'est beaucoup plus loin à fabriquer finalement
18:23 que ce que ça a d'intérêt.
18:24 - On peut déjà le dire aujourd'hui.
18:26 - Merci, merci beaucoup Olivier Babaud
18:29 d'avoir été avec nous, économiste et présidente
18:31 de l'Institut Sapiens et auteur de ce livre
18:33 "La tyrannie du divertissement"
18:35 publié chez Boucher-Chastel.

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À suivre