- 24/05/2023
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, Olivier Dartigolles, Jean-Marc Marill, Général en retraite des troupes de marine et Patrick Vignal, député Renaissance de l’Hérault.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-05-24##
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00:00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Nous sommes de retour, on vous souhaite la bienvenue avec Philippe David, ça va Philippe ?
00:00:10 Ça va très bien Cécile et vous ? Vous rigolez ?
00:00:12 Je sais pas, c'est les vraies voix qui me font rire.
00:00:15 C'est intangible de voir un rire avant même l'esprit.
00:00:19 Non mais c'est vos regards qui me font rire.
00:00:21 Vous êtes gai, comme un pinceau.
00:00:24 Absolument, de Philippe David, l'élégant badinage, comme disait Clément Marraud.
00:00:29 Et nous sommes nés dans la même ville avec Clément Marraud.
00:00:34 Bravo Philippe.
00:00:38 Au sommaire de cette émission, faut-il rétablir le service militaire ?
00:00:44 Lors de la commission de la défense à l'Assemblée Nationale, le chef d'état-major de l'armée de terre
00:00:48 a donc proposé la création d'un nouveau service militaire d'une durée de 6 mois sur la base de volontariat.
00:00:53 Cette proposition permettrait d'augmenter l'offre d'engagement de l'armée,
00:00:58 c'est ce qu'il dit, en tout cas 10 000 jeunes pourraient être concernés chaque année Philippe.
00:01:02 Oui, 10 000 jeunes volontaires qui formeraient des bataillons de volontaires du territoire national
00:01:07 et qui seraient implantés à proximité des grandes villes,
00:01:10 considérées désormais comme des déserts militaires.
00:01:13 À l'issue de ces 6 mois, on pourrait choisir de devenir réserviste ou de revenir à la vie d'avant.
00:01:17 Alors est-ce que vous avez envie de ce retour du service militaire,
00:01:21 uniquement pour les volontaires et non plus pour un an comme avant, mais pour 6 mois ?
00:01:25 Ou est-ce que pour vous, le service militaire c'est l'armée de papa ?
00:01:28 Vous rêveriez de servir sous les ordres de la colonnelle de Ménibus ?
00:01:32 Ou vous tremblez déjà rien d'y penser ?
00:01:35 Dans tous les cas de figure, un seul numéro de téléphone, le 0 826...
00:01:39 Ou de la colonnelle Lévy aussi !
00:01:40 - Un plan colonel ! - Un plan colonel !
00:01:42 - Le qu'on appelle "Ma colonnelle" ! - Oui !
00:01:44 - Non, on dit "colonel" tout le temps ! - Oui mais moi c'est "Ma colonnelle" !
00:01:47 - C'est à moi !
00:01:49 - Dans tous les cas de figure, le 0 826 300 300 !
00:01:53 - Alors je vais peut-être vous étonner, vous dites oui pour un retour du service militaire à 61% !
00:01:59 On en parlera de toute façon et à 18h30, le coup de projet,
00:02:04 loi sur le partage de la valeur est un tournant social pour le gouvernement,
00:02:08 fruit d'un accord entre les syndicats et le patronat.
00:02:10 Le gouvernement a donc présenté aujourd'hui au Conseil des ministres
00:02:12 le projet de loi sur ce partage de valeur dans les entreprises.
00:02:15 Un programme qui a pour objectif d'étendre les dispositifs d'intéressement,
00:02:18 de participation et de prime aux TPE, ce qu'on appelle les très petites entreprises.
00:02:23 - Oui et sous plusieurs conditions.
00:02:24 1) que la société fasse des profits et un bénéfice net égal à au moins 1% de son chiffre d'affaires
00:02:30 pendant 3 années consécutives, ce qui ne fait pas beaucoup,
00:02:33 1% de résultat pour une entreprise globalement.
00:02:35 Selon les estimations du gouvernement, plus d'un million et demi d'employés des TPE-PME
00:02:40 devraient en bénéficier à compter de janvier 2025.
00:02:43 Est-ce que pour vous c'est un virage social du gouvernement ?
00:02:46 Est-ce qu'après cette mille et...
00:02:47 Syndicats ados, Emmanuel Macron et le gouvernement ont envie de se rabibocher avec eux
00:02:51 par le biais de cette loi ?
00:02:53 Est-ce que pour vous c'est une loi qui ne sert à rien ?
00:02:55 Est-ce que vous soutenez cette loi ?
00:02:57 Dans tous les cas de figure, le numéro de téléphone est le même, le 0 826 300 300.
00:03:01 - Et la question, est-ce que c'est un tournant social pour le gouvernement ?
00:03:03 C'est un non à 75%. Voilà, c'est réglé.
00:03:06 On en parle jusqu'à 19h avec les vrais voix.
00:03:09 - Et elles sont là, nos belles et vraies voix, Philippe Bilger.
00:03:15 Comment ça va mon Philippe ?
00:03:16 - Très bien, Cécile et mon cher Philippe.
00:03:18 - Vous avez de la chance de nous avoir, vous savez.
00:03:20 - Mais oui, vous avez de la chance de nous avoir.
00:03:23 - Comme chantait Ferra, que seriez-vous sans nous ?
00:03:26 - Et est-ce que quelqu'un pourrait me passer la ruban ?
00:03:29 - S'il vous plaît.
00:03:30 - Eh bien, faute de ruban, mais je veux vous passer la parole, Elisabeth Yévi.
00:03:34 Bonjour, directrice de la rédaction de Causeur.
00:03:37 Comment ça va ?
00:03:37 - Ça va.
00:03:38 - Vous avez de la chance de nous avoir.
00:03:40 Non mais à tous, vous avez de la chance de nous avoir.
00:03:42 - Oui, vous aussi.
00:03:42 - Oui, évidemment.
00:03:43 - Moi, je célèbre ce privilège chaque jour.
00:03:47 - Ah oui, très bien.
00:03:48 - Comme c'est bien dit.
00:03:49 - Non mais il se fout un peu de...
00:03:51 - Je vous ferai pas.
00:03:52 - Je peux revenir ?
00:03:53 - Attendez, on va retenter avec Olivier D'Artigolle.
00:03:55 - Oui, bonjour.
00:03:56 - Olivier D'Artigolle, chroniqueur politique.
00:03:58 Oui, vous avez de la chance de nous avoir.
00:04:00 - Oui.
00:04:01 - Et c'était donc sur Ferra, c'était "Que serais-je sans toi ?"
00:04:04 - Oui.
00:04:05 - Qui vient à ma rencontre, "Que serais-je sans toi ?"
00:04:06 Que ce balbutie, c'est son nom.
00:04:07 - C'est magnifique.
00:04:08 - Ah oui, que c'est beau.
00:04:10 - Ah ben ça donne envie de pleurer.
00:04:12 - Je préfère le Laragon poète au précédent.
00:04:15 - Oui, c'est ça.
00:04:16 Et nous partons avec...
00:04:17 - Pardonne-moi, cher Olivier.
00:04:19 - ... à Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes,
00:04:21 avec Jean-Noël qui est avec nous.
00:04:23 Bonsoir Jean-Noël.
00:04:24 - Bonsoir Jean-Noël.
00:04:25 - Bonjour Jean-Noël.
00:04:26 - Bonsoir à tous, bonsoir Philippe, bonsoir Cécile,
00:04:28 encore Élisabeth, Olivier et encore Philippe.
00:04:31 Bonsoir à tous.
00:04:32 - Ils sont talentueux.
00:04:33 - Ils savent accueillir les gens de la Côte d'Azur.
00:04:36 - Ils sont tous les mêmes.
00:04:37 - Ils sont tous les mêmes.
00:04:38 - Ils sont tous les mêmes.
00:04:39 - Ils sont tous les mêmes.
00:04:40 - C'est rare.
00:04:41 - Toujours, toujours.
00:04:42 - Jean-Noël, vous faites quoi dans la vie ?
00:04:43 - Oui, dans l'hébergement à Cannes.
00:04:47 Et entre autres pour le Festival du Film,
00:04:51 en 2023, on fait beaucoup d'hébergement
00:04:54 pour ce noble et grand congrès qui se passe à Cannes.
00:04:57 - Vous êtes pour son état majestique ?
00:04:59 - Non.
00:05:00 - Est-ce que ça nous arrange ?
00:05:01 - Non, non, non.
00:05:02 - Vous connaissez un certain René Fich ?
00:05:04 - René Fich, c'est ce que je pensais.
00:05:05 - René Laplace, c'est ou pas ?
00:05:07 - Il vous appelle Gérard Fich.
00:05:09 - Non, René Fich !
00:05:11 - Il est relou en fait.
00:05:12 - Attendez, Jean-Noël, vous savez quoi ?
00:05:13 On va vous faire une liste.
00:05:14 - Une liste, oui.
00:05:15 - Si vous pouviez nous aider.
00:05:17 - Il n'y a pas de problème.
00:05:19 - En tout cas, vous resterez avec nous,
00:05:21 vous êtes notre vraie voix du jour.
00:05:23 Vous allez devoir jouer contre l'un de nos candidats,
00:05:26 mais c'est presque des candidats,
00:05:28 l'une de nos vraies voix tout à l'heure
00:05:29 pour le quiz de l'actu.
00:05:30 En attendant, écoutez ce passage.
00:05:36 - Quand les cigales suivent les trolls,
00:05:40 c'est parce qu'ils pensent que les sardines
00:05:44 seront jetées dans l'eau.
00:05:47 Merci beaucoup.
00:05:48 - Est-ce que ça vous dit quelque chose ?
00:05:50 - C'est un homme qui parle anglais.
00:05:51 - Absolument.
00:05:52 - Souvenez-vous de cette phrase en français.
00:05:55 - Quand les mouettes suivent le chalutier,
00:05:57 c'est parce qu'elles pensent qu'on va leur jeter des sardines.
00:05:59 C'était au tribunal de Londres,
00:06:01 après qu'il ait mis un coup de kung fu
00:06:03 à un supporter, je ne peux même pas dire un supporter,
00:06:06 de Crystal Palace,
00:06:07 qu'il avait traité de bip de français.
00:06:09 Retourne dans ton pays, etc.
00:06:11 - On parle d'Eric Cantona, on ne l'a pas dit.
00:06:13 - C'est Eric Cantona qui fête ses 57 ans aujourd'hui.
00:06:16 Et c'était quand même un sacré joueur.
00:06:18 - C'était un formidable joueur.
00:06:20 J'ai eu très peur parce que j'ai vu rôder Jacques Pessi
00:06:23 dans les couloirs.
00:06:24 Je me suis dit, qu'est-ce qui se passe ?
00:06:25 Quel gain de mort ?
00:06:26 (rires)
00:06:28 Non mais heureusement,
00:06:30 Cantona c'est un sacré caractère.
00:06:32 Quelqu'un d'insupportable,
00:06:34 mais un footballeur généreux.
00:06:35 - Politiquement, disons que c'est...
00:06:37 Je ne suis pas sûr que c'est la partie de sa carrière
00:06:39 que je préfère,
00:06:40 c'est prise de position politique.
00:06:42 - Par contre, il a très bien joué dans un très beau téléfilm
00:06:44 qui est passé sur TF1 il y a quelques semaines,
00:06:46 "Les Colosses aux pieds d'argile".
00:06:47 Et c'était vraiment très bien joué.
00:06:49 - Il n'était pas dans "Le Bonheur et dans le Pré" ?
00:06:51 - Si, mais ça c'est ancien ça.
00:06:52 - Mais il a joué dans un feuilleton grotesque,
00:06:55 dans un film grotesque,
00:06:57 où il s'élève contre un chef d'entreprise,
00:06:59 j'ai oublié le titre,
00:07:00 un cher Cécile,
00:07:01 donc je n'en dirai pas plus de mal.
00:07:03 - On a fait la bio.
00:07:04 - Ça y est c'est fait, vous avez rhabillé Cantona pour l'hiver ?
00:07:07 - Oui.
00:07:08 - Très bien.
00:07:09 Allez tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:07:11 - Les vraies voix Sud Radio,
00:07:13 le réquisitoire du procureur,
00:07:15 Philippe Bilger.
00:07:17 - Et vous voulez requérir contre ceux
00:07:19 qui refusent d'être ministre ?
00:07:21 - Oui, alors ça paraît...
00:07:23 - C'est pour moi que vous êtes pour moi ?
00:07:25 - Non, une plaisanterie,
00:07:27 mais très souvent lorsque les citoyens
00:07:29 critiquent les politiques,
00:07:32 le fond des politiques
00:07:34 et les politiques eux-mêmes,
00:07:36 on leur oppose assez généralement
00:07:38 "oui mais qu'est-ce que vous feriez vous à leur place ?"
00:07:41 Et c'est là où je trouve que nous devrions accepter,
00:07:46 sans aucune fausse modestie,
00:07:48 parfois de dire que nous ferions mieux
00:07:52 que les ministres d'aujourd'hui et d'hier,
00:07:55 et qu'au fond, lorsqu'un citoyen dénonce des politiques,
00:07:58 il n'a pas à proposer les solutions concrètes
00:08:02 qui permettraient de les améliorer,
00:08:05 il a le droit de dire "attendez que je sois devenu ministre".
00:08:08 - Philippe Bilger, garde des Sceaux.
00:08:11 Cécile de Minibus, ministre à Défense.
00:08:13 - Oui, intérieur.
00:08:15 - Toi, Philippe David, alimentation et agriculture.
00:08:19 - Non, moi je veux l'intérieur ou Défense.
00:08:22 - La Défense est prise par Cécile.
00:08:24 - Non, j'ai dit moi l'intérieur, la Défense.
00:08:26 - Arrête, pour me taper les zadistes et les intermissants.
00:08:31 - Et pas conditions féminines, madame.
00:08:34 - Est-ce qu'on peut dire un mot sur ce que dit Philippe Bilger,
00:08:37 qui est intéressant, blague à part.
00:08:39 - Mais blague à part, je le crois.
00:08:41 - D'abord, Raymond Aron disait cela, justement,
00:08:43 qui était quand même un grand chroniqueur politique,
00:08:45 en plus de toutes sortes d'autres choses.
00:08:47 Raymond Aron disait justement que,
00:08:51 quand on essaye de penser le présent notamment,
00:08:54 il faut avoir la capacité de se mettre à la place d'eux.
00:08:57 Et sur le papier, bien sûr, par exemple,
00:09:00 nous savons qu'il ne fallait pas détruire le nucléaire.
00:09:02 En revanche, la partie dont nous ne savons pas
00:09:04 si nous l'aurions fait ou pas, c'est
00:09:06 il faut négocier avec tout un tas de gens d'administration,
00:09:09 de ceci, de quoi, et ça, vous ne pouvez pas dire,
00:09:12 parce que vous avez la bonne idée,
00:09:14 que vous auriez su la mettre en œuvre.
00:09:16 Je pense qu'il y a quand même une compétence, justement,
00:09:18 de l'action, dont on ne sait pas si on l'a,
00:09:20 vous l'avez certainement, Philippe, et moi.
00:09:22 - Moi, j'en suis moins sûr
00:09:27 que, si vous voulez, les citoyens ont toujours
00:09:32 une espèce de légitimité à dire comme ça,
00:09:35 surtout qu'on le dit à leur porte-pièce très souvent.
00:09:38 - Je dirais qu'on devient ministre en l'étant.
00:09:41 Je suis persuadé que des citoyens seraient très doués comme ministres,
00:09:45 mais parce qu'ils découvriraient le réel à ce moment-là,
00:09:49 que la même manière qu'on sait quoi écrire en l'écrivant,
00:09:52 on devient ministre en l'étant.
00:09:54 - Et ce sera ?
00:09:56 - Il faut avoir une vision, une pensée politique,
00:10:00 et une autorité sous son administration.
00:10:02 Quand tu réunis les deux,
00:10:04 tu peux peut-être faire bouger la politique.
00:10:06 - On est tous faits pour être ministre.
00:10:08 - Et j'en profite pour dire que demain matin, Patrick Roger recevra
00:10:10 Yael Brown-Pivet dans le Grand Matin Sud Radio,
00:10:14 la présidente de l'Assemblée Nationale.
00:10:16 Vous restez avec nous.
00:10:18 - Et si je ne m'abuse, numéro 2 dans le protocole de l'État ?
00:10:21 - 3. 2 c'est le prison, 8 c'est l'arme.
00:10:23 - Et vous restez avec nous.
00:10:25 On va revenir sur le fait, faut-il rétablir le service militaire
00:10:28 suspendu en 1996 sous Chirac ?
00:10:32 Vous nous répondez oui, non, et surtout vous nous expliquez pourquoi.
00:10:35 Et c'est au 0826 300 300 Brun.
00:10:37 Bienvenue dans Les Vraies Voix, et c'est Sud Radio jusqu'à 19h.
00:10:41 Elles sont là avec nous, les Vraies Voix,
00:10:43 ce soir Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, Olivier Dartigold et vous.
00:10:46 0826 300 300 avec Jean Noël déjà, qui est notre vraie voix auditeur.
00:10:51 Mais vous pouvez commenter bien entendu nos sujets, le grand débat.
00:10:55 On va expliquer, faut-il rétablir le service militaire ?
00:10:59 Pour l'instant vous dites oui à plus de 61%.
00:11:02 Continuez de voter et surtout, appelez-nous 0826 300 300.
00:11:05 Tout de suite, 3 mots dans l'actu, et c'est Félix Mathieu.
00:11:07 - Les Vraies Voix Sud Radio.
00:11:09 - Bonsoir Félix Mathieu. - Bonsoir Félix.
00:11:11 - Et vos 3 mots dans l'actu sont psychiatrie, acquittement et soutien.
00:11:14 - La suspèce schizophrène paranoïaque voulait se venger de la psychiatrie
00:11:19 depuis plusieurs mois avant de poignarder les soignants tarins.
00:11:22 Ce sont psychiatres considérés pourtant que les mesures de protection n'étaient plus justifiées.
00:11:26 Tariq Ramadan a quitté en Suisse.
00:11:28 Pas de preuve de viol contre l'islamologue, estime le tribunal à Genève.
00:11:32 La plaignante a quitté la salle d'audience et va faire appel.
00:11:35 Et puis une marche de soutien au maire démissionnaire de Saint-Brévin.
00:11:38 Ce dernier dit regretter la récupération politique de l'extrême gauche.
00:11:42 Et en même temps il reproche à la droite de rester trop discrète sur le sujet.
00:11:47 - Les Vraies Voix Sud Radio.
00:11:50 - Après la minute de silence dans les hôpitaux du pays, ce midi,
00:11:53 le temps de l'enquête et des premières explications suite à la mort d'une des 2 infirmières
00:11:58 poignardées lundi soir au CHU de Reims.
00:12:00 Le procureur Mathieu Bourrette a fait le point sur la garde à vue du suspect.
00:12:04 - Si certains de ses propos ont été totalement incohérents,
00:12:07 il reconnaissait avoir volontairement agressé les 2 membres du personnel de santé
00:12:11 parce qu'il en voulait à la psychiatrie, qu'il qualifiait de criminel, d'assassin ou encore de faux jetons.
00:12:17 - Le suspect atteint de schizophrénie, de paranoïa.
00:12:20 Il bénéficiait de soins psychiatriques depuis 1985.
00:12:25 Reconnu adulte handicapé, il encourt théoriquement la réclusion à perpétuité, explique aussi le procureur de Reims.
00:12:31 L'information judiciaire devra notamment déterminer s'il y a eu des ruptures dans sa prise en charge médicale.
00:12:37 - L'enquête a mis en évidence une divergence de point de vue entre la mandataire judiciaire et le psychiatre de l'intéressé.
00:12:45 La première estimant à plusieurs reprises, entre 2021 et 2023,
00:12:51 que depuis au moins décembre 2020, l'intéressé ne prenait plus régulièrement son traitement,
00:12:57 tandis que le psychiatre estimait que la situation était stabilisée,
00:13:01 que le traitement était pris et que la mesure même de protection ne se justifiait plus.
00:13:06 - Mathieu Bourret, procureur de Reims, qui réclame la détention provisoire avec placement rapide en unité hospitalo-carcérale.
00:13:14 - C'est dramatique, j'ai connu des psychiatres qui, avec une assurance prétendument scientifique,
00:13:22 soutenaient qu'il n'y avait plus aucun risque pour l'avenir.
00:13:25 Et bien sûr, si on le mettait en cause, il dirait qu'il ne peut pas prévoir.
00:13:29 Mais quand on les soutient et disent que c'est une science, et quand ils se trompent,
00:13:36 ils disent que c'est au doigt et à l'intuition mouillée.
00:13:39 - Alors là, vous qui n'aimez pas qu'on dise "les magistrats", et vous avez raison,
00:13:43 parce que quand on dit "les", on commet toujours une erreur,
00:13:46 vous dites "les psychiatres", et moi j'en connais beaucoup de psychiatres qui ne sont pas du tout,
00:13:50 ce n'est pas forcément d'ailleurs ceux qui sont experts auprès des tribunaux,
00:13:53 mais au contraire, les psychiatres ont une trouille bleue de ceux-là.
00:13:57 Parce que là, je vois que tout le monde va tomber sur cette malheureuse psychiatre qui a laissé...
00:14:05 Un psychiatre, il s'occupe d'abord de son patient, contrairement à un juge,
00:14:10 son métier n'est pas de protéger la société.
00:14:13 Et c'est vraiment quelque chose d'assez difficile de prévoir le passage à l'acte,
00:14:19 parce qu'en même temps, il faut aussi faire attention.
00:14:21 Je comprends très bien que là, le type avait essayé de poignarder des gens,
00:14:25 le défaut de surveillance générale des institutions est quand même assez accablant,
00:14:31 mais là, je vois ses harauts sur la psychiatre,
00:14:34 et honnêtement, je trouve que se battre avec ces maladies-là,
00:14:39 c'est très compliqué parce qu'il n'y a jamais de guérison.
00:14:41 Les psychoses, c'est vraiment un état sur lequel on a peu de moyens d'agir,
00:14:46 je ne parle pas de moyens, donc je trouve...
00:14:48 Soyons aussi prudents dans nos accusations.
00:14:51 Après, il a un gros dossier quand même.
00:14:55 Je ne parle pas d'agression, je parle du patient.
00:14:58 Il va en savoir aussi, lui.
00:15:00 J'ai deux réactions.
00:15:01 D'abord, se féliciter de la clarté, de la précision du propos du procureur.
00:15:06 C'est le seul, dans la chaîne judiciaire, qui peut s'exprimer publiquement à ce stade-là.
00:15:11 Et j'ai trouvé que la conférence de presse à 13h30
00:15:14 avait donné des éléments précis par rapport à cet homme de question.
00:15:18 Et la deuxième chose, il y a beaucoup de personnes aujourd'hui,
00:15:22 du fait du délabrement, pour ne pas dire un autre mot,
00:15:25 de la psychiatrie, qui se retrouvent dehors et qui ne devraient pas être là.
00:15:29 Qui devraient être accompagnées, qui devraient être dans des unités
00:15:32 dont on devrait prendre en charge le mal, la maladie.
00:15:37 Et ce n'est pas le cas aujourd'hui, pour différentes raisons, qu'on développera peut-être.
00:15:42 Et on poursuit, Philippe.
00:15:44 On en vient au deuxième mot.
00:15:45 Aquitement, la justice suisse estime qu'il n'y avait pas de preuves
00:15:48 contre Tariq Ramadan, accusé de viol.
00:15:50 L'islamologue va même recevoir 151 000 francs suisses d'indemnité
00:15:54 de la part du canton de Genève.
00:15:56 Le tribunal estime impossible d'établir une intime conviction de culpabilité
00:16:00 au regard notamment des messages envoyés, juste après les faits, par la plaignante,
00:16:03 une ancienne admiratrice de Tariq Ramadan.
00:16:06 Décision saluée par l'avocate du prédicateur, maître Yaël Hayat.
00:16:09 Le sentiment très clair que le tribunal n'a pas manqué son rendez-vous avec la justice,
00:16:14 ce verdict n'est ni un coup de tête, ni un coup de cœur.
00:16:17 C'est un verdict éclairé, c'est un verdict inspiré que de raison,
00:16:22 c'est un verdict qui reprend et qui restitue tous les éléments de la procédure.
00:16:27 J'espère que ce verdict soulèvera les consciences,
00:16:31 parce qu'il n'y a rien de pire que d'être accusé d'un crime qu'on n'a pas commis.
00:16:35 La vérité est désormais en marche et nous espérons qu'elle ira loin.
00:16:40 Le procureur avait requis trois ans de prison, dont la moitié ferme, contre Tariq Ramadan.
00:16:44 A l'énoncer de son acquittement, l'accusé a souri, enlacé par l'une de ses filles,
00:16:48 tandis que la plaignante s'est levée pour quitter la salle sans attendre la fin.
00:16:51 Choquée de ne pas avoir été entendue, explique maître Robert Assaël, son avocat.
00:16:56 Il y a une règle fondamentale qui veut que s'il y a un doute raisonnable,
00:16:59 ce doute profite aux prévenus.
00:17:03 Et donc le tribunal a retenu ce doute.
00:17:07 Nous pensons qu'il s'est trompé et nous allons porter en appel la question,
00:17:14 en espérant que l'autorité d'appel se distancera,
00:17:18 ce qu'elle fait régulièrement du tribunal de première instance.
00:17:22 Tariq Ramadan, qui était pour la première fois jugé pour viol,
00:17:24 mais en France le parquet aussi réclamait un procès d'assises pour des faits similaires,
00:17:28 lui en tout cas avant d'avoir été victime d'un piège.
00:17:30 Elisabeth Évy.
00:17:31 Deux choses, d'abord il faut rappeler que dans les affaires de viol,
00:17:34 contrairement aux espèces de yakafocons, des féministes,
00:17:40 il faut des preuves, effectivement, ça c'est encore l'état de droit qu'elles aiment tant par ailleurs,
00:17:46 il faut des preuves pour condamner,
00:17:48 et dans les affaires de viol où ça s'est souvent passé entre deux personnes,
00:17:51 c'est très compliqué.
00:17:53 Je voulais dire aussi que depuis le début,
00:17:55 j'ai eu un malaise avec cette histoire de Tariq Ramadan en France,
00:17:58 parce que je le considère comme un adversaire idéologique,
00:18:04 comme quelqu'un dont il faut combattre l'influence,
00:18:06 mais je n'aimerais pas qu'on ait monté une affaire,
00:18:11 justement en utilisant des filles,
00:18:15 parce que je ne sais pas quelles sont ces pratiques ou ces histoires,
00:18:18 et je m'en fiche,
00:18:19 et bien si vous voulez, les va et vient,
00:18:21 entre "je me plains mais j'y retourne", etc.
00:18:23 J'aimerais pas qu'on ait le même genre d'affaires en Suisse,
00:18:28 parce qu'il en ferait une victoire idéologique en France.
00:18:31 - Je ne suis pas d'accord avec Elisabeth,
00:18:33 mais je n'ai pas jugé cet acquis de M. Trolax.
00:18:37 La justice suisse a de la tenue, c'est très clair,
00:18:41 même les propos des avocats après,
00:18:43 l'argument central, paraît-il,
00:18:45 c'est qu'elle a continué à lui envoyer des messages après,
00:18:49 "combien j'ai connu d'affaires aux Assises",
00:18:51 où il était clair que les viols avaient été commis,
00:18:55 et pourtant il y avait ce type de comportement,
00:18:59 mais je ne connais pas suffisamment l'affaire.
00:19:02 - C'est ce qu'on appelle les phénomènes d'emprise.
00:19:04 Une viole peut être commise,
00:19:05 mais la personne qui a été victime de cela
00:19:09 peut continuer à rester en contact de celui qui...
00:19:12 - Et la rédaction était modérée, ça a dû jouer fou.
00:19:15 - Oui, mais le doute a bénéficié à l'accusé.
00:19:20 - Troisième mot, une marche à Saint-Brévin
00:19:22 suite à la démission du maire.
00:19:24 - Une marche de soutien des élus de gauche converge
00:19:26 de tout le pays, d'Olivier Faure à Jean-Luc Mélenchon,
00:19:28 en passant par François Ruffin ou encore la maire PS de Nantes,
00:19:32 Johanna Roland.
00:19:33 Ces parties de gauche entendent soutenir
00:19:34 le maire démissionnaire de la commune,
00:19:36 devenu le symbole des élus locaux victimes de violences,
00:19:38 l'occasion de dénoncer en même temps
00:19:40 la menace de l'extrême droite.
00:19:42 Le premier concerné, en tout cas Yannick Mores,
00:19:44 le maire d'Yverdroite démissionnaire,
00:19:46 annonce dans un communiqué qu'il va prendre la parole
00:19:48 à 18h devant l'hôtel de ville,
00:19:50 mais que ni lui ni son équipe municipale
00:19:52 ne vont prendre part à cette marche.
00:19:54 Alors tout en remerciant les élus qui lui apportent leur soutien,
00:19:56 il dit regretter néanmoins la récupération politique,
00:19:59 notamment par l'extrême gauche,
00:20:01 de cette marche qui se voulait au départ transpartisane.
00:20:05 Mais d'un autre côté en même temps,
00:20:06 Yannick Mores dit regretter la discrétion
00:20:08 de la droite sur cette thématique.
00:20:10 - Euh... Non ? Bon ok.
00:20:14 - Non, j'en reste à son témoignage
00:20:16 de la commission sénatoriale
00:20:18 qui était de grande qualité,
00:20:20 où il a expliqué par le détail ce qui s'est passé dans sa commune.
00:20:23 - Il est assez sinueux ce maire.
00:20:25 Il démissionne, ensuite il discute,
00:20:28 il ne veut pas être récupéré,
00:20:30 il ne participe pas à la manifestation,
00:20:32 mais il attaque la droite.
00:20:34 Bon, je ne sais pas.
00:20:36 - Ecoutez, la situation est compliquée.
00:20:38 Dans un instant, le grand débat
00:20:40 des vrais voix avec cette question,
00:20:42 faut-il rétablir le service militaire,
00:20:44 puisqu'il est proposé, peut-être,
00:20:46 un service militaire de 6 mois,
00:20:48 sous forme de volontariat.
00:20:50 En tout cas, dites-nous ce que vous en pensez.
00:20:52 Pour l'instant, vous dites plutôt oui à 61%.
00:20:54 On vous attend au 0826-300-300.
00:20:56 On en parle avec nos vrais voix dans un instant.
00:20:58 - Les vrais voix sur le radio,
00:21:00 17h-20h, Philippe David,
00:21:02 Cécile Doménibus.
00:21:04 - Et on est content de vous retrouver
00:21:06 comme tous les jours, de 17h à 19h,
00:21:08 avec les vrais voix et avec Philippe Bilger,
00:21:10 qui était avec nous, avec Elisabeth Lévy,
00:21:12 avec aussi Olivier Dardigolle et vous,
00:21:14 au 0826-300-300 pour commenter.
00:21:16 Et tout de suite, c'est le grand débat du jour.
00:21:18 - Les vrais voix sur le radio,
00:21:20 le grand débat du jour.
00:21:22 - Où avez-vous fait votre temps ?
00:21:24 - Quel temps ? - Votre temps de service militaire.
00:21:26 - Je me rappelle plus d'avoir fait.
00:21:28 - On pourrait proposer à des jeunes
00:21:30 de faire un service militaire qui pourrait durer 6 mois.
00:21:32 - C'est une main tendue désarmée
00:21:34 vis-à-vis de cette jeunesse, qui le mérite,
00:21:36 parce qu'elle a beaucoup de ressources.
00:21:38 - Ça permet d'avoir une mixité sociale.
00:21:40 - C'est un service qui permet d'avoir le choix.
00:21:42 - On s'est rendu compte que tous les jeunes
00:21:44 qui rentraient là, rapidement, ont levé la tête.
00:21:46 - C'est un service militaire qui serait volontaire.
00:21:48 - J'ai plus envie de me lever le matin,
00:21:50 je me sens plus en forme la journée.
00:21:52 - J'ai repris goût à la vie.
00:21:54 - Il n'y aurait absolument pas de retour à une obligation.
00:21:56 - Pour leur donner de la confiance,
00:21:58 de la responsabilité, de la fierté.
00:22:00 - Et si donc le service militaire
00:22:02 était de nouveau à l'ordre du jour ?
00:22:04 C'est une proposition du chef d'état-major
00:22:06 de l'armée Terre à la commission de la défense
00:22:08 de l'Assemblée nationale.
00:22:10 6 mois sur base de volontariat,
00:22:12 cette proposition permettrait donc d'augmenter
00:22:14 l'offre d'engagement de l'armée,
00:22:16 soit 10 000 jeunes pourraient être concernés
00:22:18 chaque année, Philippe.
00:22:20 - 10 000 jeunes volontaires qui formeraient
00:22:22 des bataillons de volontaires du territoire national
00:22:24 et qui seraient implantés à proximité
00:22:26 des déserts militaires, comme il y a des déserts médicaux,
00:22:28 puisqu'on a fermé nombre de casernes
00:22:30 avec la fin de la conscription,
00:22:32 dans nombre de villes petites et moyennes.
00:22:34 Alors est-ce que pour vous, il faut rétablir
00:22:36 c'était quelque part le creuset de la nation
00:22:38 après l'école ? Ou est-ce que pour vous,
00:22:40 le service militaire, c'est fini,
00:22:42 c'est l'armée de papa ? Vous avez des souvenirs
00:22:44 de service militaire ? Vous allez dire, tiens,
00:22:46 c'est très bien, il faut le remettre. Appelez-nous
00:22:48 au 0826 300 300. - Et pour l'instant,
00:22:50 sur notre compte Twitter, vous dites oui à 58%.
00:22:52 Et on va en parler avec
00:22:54 Jean-Marc Maril, général en retraite
00:22:56 des troupes de Marine. Bonsoir, merci d'être
00:22:58 avec nous, général. - Bonsoir. - Petit tour
00:23:00 avec nos colonels
00:23:02 locaux,
00:23:04 nos présidents, il y a un nombre
00:23:06 de titres ce soir. - J'escropule,
00:23:08 ma chère Cécile, à émettre un avis
00:23:10 devant des personnalités
00:23:12 si naturellement militaires.
00:23:14 Mais sérieusement,
00:23:16 d'abord, je note
00:23:18 qu'on cherche désespérément
00:23:20 dans une France qui n'a plus
00:23:22 de lien pour créer son unité
00:23:24 des moyens de la
00:23:26 recréer. Et en ce sens-là,
00:23:28 je trouve que cette
00:23:30 initiative peut être positive.
00:23:32 Deuxième élément, et je termine,
00:23:34 à la fois, je
00:23:36 peux comprendre l'intérêt du volontariat,
00:23:38 mais le risque, c'est que
00:23:40 ce volontariat réunisse
00:23:42 des jeunes gens qui,
00:23:44 me semble-t-il, à cause de la formation
00:23:46 militaire, ne représentent
00:23:48 aucun problème. Et donc,
00:23:50 si on ne le rend pas
00:23:52 obligatoire, est-ce qu'on va toucher
00:23:54 une population qui
00:23:56 devrait précisément être
00:23:58 régie par les belles vertus
00:24:00 de cette formation militaire ?
00:24:02 - Malheureusement, je crains que ce soit
00:24:04 une fausse bonne idée, parce que
00:24:06 si vous voulez, ce n'est pas
00:24:08 le service militaire qui va rétablir la France.
00:24:10 Malheureusement, je crains que ce soit
00:24:12 trop tard. Il y a déjà deux
00:24:14 peuples, si ce n'est plus,
00:24:16 le face-à-face, côte-à-côte,
00:24:18 vous connaissez cette thématique, mais elle est vraie
00:24:20 pour toutes sortes de choses. La France est un
00:24:22 festival d'identité minoritaire
00:24:24 aujourd'hui, dans l'espace public.
00:24:26 Il s'ébroue dans l'espace public. Donc,
00:24:28 honnêtement, ça, la première chose, je crains
00:24:30 que ce soit un peu trop tard. Deuxièmement,
00:24:32 si vous voulez, le diable est dans les détails.
00:24:34 Il faudrait quand même demander, je vous rappelle que le rôle
00:24:36 de l'armée n'est pas de faire l'éducation des jeunes,
00:24:38 mais de défendre le territoire.
00:24:40 Or, organiser un cerveau...
00:24:42 Pourquoi on arrêtait la conscription ? Parce que
00:24:44 c'était pour l'armée un poids énorme !
00:24:46 C'était pas du tout...
00:24:48 Et que cette mission,
00:24:50 ils ne savent plus, je ne suis pas sûr qu'ils savent
00:24:52 encore la faire. Autant, je pense que les vertus
00:24:54 des méthodes militaires en éducation
00:24:56 sont absolument avérées.
00:24:58 J'aimerais qu'on les voit un peu plus.
00:25:00 Par exemple, d'avoir d'anciens militaires
00:25:02 qui vont dans l'éducation nationale, ça, ce serait bien.
00:25:04 Autant, si vous voulez, il faut quand même...
00:25:06 Il ne suffit pas d'une voix qui dise
00:25:08 dans l'armée, moi, je veux demander au généraux
00:25:10 d'actives, est-ce que vous voulez aujourd'hui
00:25:12 faire la conscription ?
00:25:14 - Je pense qu'il faut quelque chose.
00:25:16 Il faut quelque chose qui ne soit pas
00:25:18 sur la base du volontariat, sinon ça ne veut rien dire.
00:25:20 Mais quelque chose d'obligatoire
00:25:22 pour l'ensemble d'une classe d'âge, c'est à peu près
00:25:24 800 000 personnes de mémoire.
00:25:26 Pour créer un temps, la durée,
00:25:28 il faut discuter de mixité...
00:25:30 - 800 000, c'est garçons et filles.
00:25:32 - Oui, mais pour...
00:25:34 800 000 pour créer un moment de mixité sociale
00:25:37 qui malheureusement n'existe plus
00:25:39 dans le système scolaire,
00:25:41 pour différentes raisons que je ne développe
00:25:43 pas ici, permettant à cette jeunesse
00:25:45 de faire l'expérience d'un groupe,
00:25:47 de faire l'expérience d'une discipline,
00:25:49 d'être éveillé au premier secours,
00:25:51 d'avoir une force
00:25:53 d'avoir une formation sur d'autres sujets.
00:25:56 Pourquoi pas sur l'urgence climatique,
00:25:58 pourquoi pas sur le fait de...
00:26:00 sur la manière dont on peut s'engager
00:26:02 pour la société.
00:26:04 Malheureusement, le service national,
00:26:06 la SAU,
00:26:08 n'a pas donné ce qu'il aurait pu donner.
00:26:10 Il y avait des services civils.
00:26:12 Moi j'ai beaucoup travaillé avec Unicité,
00:26:14 par exemple, quand j'ai été président de Mission Locale
00:26:16 et avec des choses très positives.
00:26:18 Et justement, puisque j'ai vu des choses très positives
00:26:20 sur des services civils,
00:26:22 je pense qu'il faut creuser l'idée.
00:26:24 - Général ? - Moi je pense
00:26:26 plutôt en technicien, c'est-à-dire que
00:26:28 la guerre en Ukraine montre une chose,
00:26:30 c'est que les petites armées professionnelles
00:26:32 s'effritent, s'usent,
00:26:34 et nous nous retrouvons dans la situation
00:26:36 qu'a connue l'armée britannique en 1914-1915,
00:26:39 lorsque leurs unités professionnelles ont été tuées au front.
00:26:42 Ils ont été obligés de faire appel aux volontaires,
00:26:44 puis de faire un service national.
00:26:46 Or, si on se projette
00:26:48 dans un conflit du 21ème siècle,
00:26:50 qui a retrouvé finalement des accents de 1914-1915
00:26:52 pour bien des raisons,
00:26:54 puissance de feu,
00:26:56 unicité de l'adversaire,
00:26:58 ubiquité de la menace,
00:27:00 tous ces termes qu'on a entendus sur différentes chaînes,
00:27:02 font qu'aujourd'hui, il faut que
00:27:04 nous pensions aussi profondeur stratégique
00:27:06 d'effectifs.
00:27:08 L'effectif à la guerre,
00:27:10 le maréchal Turène disait,
00:27:12 "Dieu est avec les gros bataillons", c'est une donnée fondamentale.
00:27:14 - Est-ce que Maron, on aurait plutôt pensé le contraire
00:27:16 avec la guerre technologique ?
00:27:18 On aurait plutôt pensé
00:27:20 que les effectifs étaient moins...
00:27:22 - Oui, votre projet est beaucoup plus précipitant.
00:27:24 - Philippe, Philippe, Philippe, déjà.
00:27:26 - Vous pensez que c'est utile,
00:27:28 ce qu'on prévoit,
00:27:30 si je comprends bien votre pensée,
00:27:32 complexe. - Ma pensée, c'est qu'effectivement,
00:27:34 on s'est trompé
00:27:36 depuis 30 ans ou 40 ans, pensant que la guerre
00:27:38 était sortie de notre champ. Donc, on a créé
00:27:40 des armées de petits effectifs
00:27:42 professionnels. C'est pour ça que Jacques Chirac
00:27:44 avait mis un suspendu
00:27:46 le service militaire, puisqu'il n'est pas
00:27:48 aboli, il est suspendu.
00:27:50 Et que donc, tout le monde s'est tourné avec joie
00:27:52 vers les armées professionnelles, parce que c'est plus facile
00:27:54 à commander, c'est plus pratique pour être
00:27:56 projeté sur des thèmes d'opération.
00:27:58 - À former. - Oui, et puis c'est plus
00:28:00 rentable, puisqu'on forme des gens sur la durée.
00:28:02 Mais le problème, c'est que c'est des
00:28:04 petits effectifs. Or,
00:28:06 l'Ukraine, et je reviens à cet exemple
00:28:08 qui est quand même fondamental, et puis en arrière-plan
00:28:10 vous avez la Chine, Taïwan
00:28:12 etc. On est dans un monde extrêmement
00:28:14 dangereux, quand on regarde les effectifs de l'armée
00:28:16 turque, qui doivent
00:28:18 tourner autour d'un million d'hommes, on s'en vient compte
00:28:20 qu'on est resté
00:28:22 des doux rêveurs face à la complexité
00:28:24 et aux dangers du monde. Et je sais que
00:28:26 nos camarades généraux d'actifs
00:28:28 comme moi j'y étais également,
00:28:30 on était tous persuadés
00:28:32 que la guerre n'était pas sortie du champ.
00:28:34 - Et les faits
00:28:36 vous ont donné raison. On part au
00:28:38 0826 300 300, on retrouve
00:28:40 notre vrai voix du jour, bonsoir Jean-Noël de
00:28:42 Villeneuve-Loubet. - Bonsoir,
00:28:44 t'as fini de la ville. - Alors est-ce que vous, vous
00:28:46 voudriez rétablir la conscription ?
00:28:48 - Par rapport à l'armée, par rapport au service
00:28:50 principal, est-ce qu'il faut le mettre ? - Attendez,
00:28:52 vous entendrez mal, mettez-vous bien.
00:28:54 - Jean-Noël, on n'entend pas bien.
00:28:56 Jean-Noël, on vous entend pas
00:28:58 du tout, on vous entend pas du tout.
00:29:00 - Allo Jean-Noël ? - Il y a
00:29:02 beaucoup d'arguments qui sont assez partagés,
00:29:04 moi-même qui ai fait mon service national,
00:29:06 j'ai fait 12 mois
00:29:08 dans l'infanterie de marine,
00:29:10 je suis assez partagé par le fait
00:29:12 qu'aujourd'hui, l'armée
00:29:14 d'aujourd'hui que nous avons
00:29:16 actuellement est...
00:29:18 - Alors on
00:29:20 vous entend pas très bien. Jean-Noël,
00:29:22 on va vous rappeler parce qu'on vous entend pas du tout,
00:29:24 Paul est avec nous du
00:29:26 Lot-et-Garonne, bonsoir Paul. - Bonsoir Paul.
00:29:28 - Oui, bonsoir à tous.
00:29:30 Moi, comme Philippe David, je l'ai fait,
00:29:32 mon service militaire, je suis un peu plus vieux que lui,
00:29:34 moi je pense
00:29:36 qu'aujourd'hui le problème qu'il y aurait,
00:29:38 c'est que les jeunes d'aujourd'hui, c'est pas les jeunes
00:29:40 de notre époque, c'est beaucoup plus compliqué
00:29:42 à encadrer. Alors sur la base du volontariat,
00:29:44 pourquoi pas, si c'est
00:29:46 pour faire 6 mois, et là je
00:29:48 ne rejoins pas du tout le général, pourtant j'ai
00:29:50 beaucoup de respect pour tous ces jeunes-là,
00:29:52 tous ces gradés, on va pas former des militaires
00:29:54 en passant par
00:29:56 le service militaire. Nous, on n'était
00:29:58 pas formés, on aurait pas pu faire la guerre.
00:30:00 Moi j'ai fait un arme, on a appris
00:30:02 à tirer, c'est sûr, on a fait
00:30:04 quelques trucs, mais je me voyais pas aller sur un
00:30:06 théâtre d'opération, on aurait pas été capables.
00:30:08 Et aujourd'hui, vu la réduction
00:30:10 des effectifs de l'armée, je pense qu'il n'y aura pas
00:30:12 suffisamment de cadres pour
00:30:14 encadrer justement des
00:30:16 abcès. - Interessant,
00:30:18 restez avec nous Paul, général.
00:30:20 - Oui, je trouve que
00:30:22 il est un peu pessimiste sur sa formation, puisque
00:30:24 vous savez, un soldat engagé
00:30:26 en général a une formation de 4 mois
00:30:28 d'instruction au départ, donc
00:30:30 et en plus, les matériels
00:30:32 modernes, contrairement à ce que l'on croit, sont plus
00:30:34 faciles à servir que les matériels anciens.
00:30:36 Parce que vous avez des aides optroniques,
00:30:38 vous avez des aides au tir, bref.
00:30:40 Finalement, le combattant individuel
00:30:42 est plutôt aidé
00:30:44 par l'armement moderne qu'il ne l'était
00:30:46 par rapport aux anciens, où il fallait des compétences
00:30:48 tactiques et techniques plus importantes.
00:30:50 - Et porter des trucs
00:30:52 plus lourds. - Général,
00:30:54 la gendarmerie, la police
00:30:56 engage aujourd'hui des réservistes,
00:30:58 c'est-à-dire qu'on fait appel à de nombreux réservistes,
00:31:00 plutôt que de bloquer 6 mois des jeunes,
00:31:02 peut-être les engager en tant que
00:31:04 réservistes, leur apprendre et leur dire
00:31:06 "voilà, on vous oblige
00:31:08 comme on fait les réservistes, 90 jours par
00:31:10 jour". - Mais vous perdez l'effet creusé d'une
00:31:12 génération à ce moment-là, et ça c'est...
00:31:14 - Oui, mais ça existe déjà, madame.
00:31:16 En fait, l'armée de terre,
00:31:18 toutes les armées ont des réservistes,
00:31:20 qu'ils forment. Moi j'ai une petite voisine
00:31:22 qui a choisi le 2e régiment d'infanterie de marine
00:31:24 pour faire son...
00:31:26 - Du Mans ? - Du Mans, oui.
00:31:28 - Pardon, j'ai oublié quelque chose, vous ne l'avez pas du tout influencé.
00:31:30 - Non, absolument pas.
00:31:32 - Pardon, je ne voulais pas dire sous le saut du volontariat,
00:31:34 moi je voulais dire "obligatoire" en fait.
00:31:36 - Ah, obligatoire. - Voilà, c'est ça. - Ben ça revient au même,
00:31:38 de toute façon il va falloir les former.
00:31:40 Et c'est sûr qu'il y a tout un tas de problèmes techniques
00:31:42 qui vont se poser.
00:31:44 D'abord, on a rendu
00:31:46 souvent au Franc symbolique
00:31:48 à l'époque, nos casernes.
00:31:50 Donc, faire venir des gens en masse
00:31:52 aujourd'hui sera difficile, ou alors
00:31:54 on accepte de faire des camps de toile
00:31:56 à l'ancienne, type seconde guerre mondiale,
00:31:58 et on forme les gens, comme l'armée américaine,
00:32:00 lorsqu'ils se sont mobilisés
00:32:02 pour résister à l'agression
00:32:04 japonaise à Père-Lambert.
00:32:06 Et donc, mais là,
00:32:08 ce sera rustique, vous allez me dire, la guerre est rustique.
00:32:10 Donc c'est une bonne appréhension
00:32:12 du milieu militaire et des futurs enjeux.
00:32:14 - Ça dépend de ce que vous en fassiez.
00:32:16 - Je vous rappelle que c'est une des choses
00:32:18 aussi, alors, les militaires
00:32:20 n'en voulaient plus à ce moment-là, parce qu'effectivement
00:32:22 on pensait que la guerre serait très technologique,
00:32:24 que ce seraient des logiciels plutôt que
00:32:26 des hommes qui devaient
00:32:28 aller sur le terrain.
00:32:30 Mais l'un des éléments, c'était aussi que
00:32:32 ça partait un peu en eau de boudin
00:32:34 dans le sens où la moitié des gens se faisaient
00:32:36 exempter, en tous les cas déjà,
00:32:38 à mon époque, moi dans ma génération,
00:32:40 ceux qui le faisaient vraiment
00:32:42 pendant leurs 12 mois,
00:32:44 - C'est qu'ils avaient envie de le faire. - Soit c'est vraiment
00:32:46 qu'ils avaient envie de le faire, soit c'est parce qu'ils étaient
00:32:48 à l'OCPA, au service photo,
00:32:50 et cinéma qui a été,
00:32:52 au passage, le service photo cinéma
00:32:54 qui a désormais été une excellente école
00:32:56 pour beaucoup de gens, beaucoup de techniciens du cinéma.
00:32:58 Mais bon,
00:33:00 si c'est pour revivre la même chose,
00:33:02 c'est pas la peine. - 0826
00:33:04 300 300, on a retrouvé Jean-Noël.
00:33:06 - Qui devait faire partie de la 7ème compagnie, pour le retrouver.
00:33:08 (rires)
00:33:10 - Jean-Noël. - Oui, écoute.
00:33:12 - Rebonjour, m'entendez mieux ?
00:33:14 - Oui, c'est bon. - La ligne était un petit peu...
00:33:16 Ce que je voulais dire par là,
00:33:18 c'est que moi-même j'étais mon service national,
00:33:20 j'étais 12 mois, et aujourd'hui,
00:33:22 après 20 ans où ça a été suspendu,
00:33:24 le service national,
00:33:26 je suis un petit peu, quand même, partagé
00:33:28 à ce qu'il faut le faire ou pas le faire.
00:33:30 Il y a des arguments d'Elisabeth Lévy
00:33:32 qui sont très justes par rapport à notre jeunesse
00:33:34 que nous avons aujourd'hui. Nous avons plusieurs frances,
00:33:36 et ça c'est vrai.
00:33:38 Ensuite, au niveau de l'intensité,
00:33:40 au niveau de l'armée, est-ce que nous avons
00:33:42 des budgets assez conséquents
00:33:44 pour avoir une armée et
00:33:46 introduire des appelés
00:33:48 à faire le service national ? Et si, par malheur,
00:33:50 on voit un conflit,
00:33:52 comment se passerait cette intervention militaire
00:33:54 à haute intensité ? Je ne suis pas assez
00:33:56 qualifié pour en parler.
00:33:58 Je suis assez partagé
00:34:00 par rapport à notre armée
00:34:02 que nous avons aujourd'hui de métier,
00:34:04 et quand on met notre armée de métier
00:34:06 aujourd'hui, quand vous avez un ancien
00:34:08 ministre de la Défense, Christian Morin,
00:34:10 qui dit que nous avons 3 ou 5 jours
00:34:12 de haute intensité
00:34:14 au niveau des munitions...
00:34:16 - C'est Hervé Morin, Christian Morin,
00:34:18 - C'est tout à fait Hervé Morin.
00:34:20 - Flippist !
00:34:22 - Pardon pour le prénom.
00:34:24 Mais ce que je veux dire par là, c'est vrai que
00:34:26 je suis assez partagé sur le fait que
00:34:28 faire un service aujourd'hui militaire
00:34:30 pour notre future génération
00:34:32 de nos jeunes que nous avons aujourd'hui,
00:34:34 je suis, comme je me répète
00:34:36 encore, je suis partagé parce que
00:34:38 est-ce qu'il y aurait l'envie, est-ce qu'il y aurait la défense
00:34:40 des trois couleurs de ce drapeau qui est
00:34:42 le blanc-rouge, qui nous ont fait
00:34:44 vivre ce qu'on est aujourd'hui
00:34:46 par rapport aux guerres qu'on a subies en 14
00:34:48 et d'autres guerres...
00:34:50 - Mais c'est pour ça,
00:34:52 Philippe Dijer,
00:34:54 merci Jean-Noël,
00:34:56 on se demande finalement quelle est la finalité ?
00:34:58 Est-ce que c'est pour, entre guillemets,
00:35:00 je vais dire un mot dur, redresser,
00:35:02 voilà, redresser une jeunesse qui...
00:35:04 Ou est-ce un besoin
00:35:06 effectivement d'effectifs pour
00:35:08 les militaires ?
00:35:10 - Vous avez 100 raisons.
00:35:12 Moi j'étais parti dans ma réponse sur le caractère
00:35:14 éducatif de cette formation
00:35:16 et je regrettais
00:35:18 finalement que le volontariat
00:35:20 probablement interdise de
00:35:22 l'appliquer à tous ceux qui en auraient besoin.
00:35:24 Mais je vois que notre invité,
00:35:26 lui, examine ça sous l'angle
00:35:28 militaire. Compléter des
00:35:30 effectifs qui à l'heure actuelle
00:35:32 semblent insuffisants. Là, j'avoue
00:35:34 que je n'ai pas la capacité, ma chère
00:35:36 chérie Philippe, en dépit de mon
00:35:38 omniscience pour arbitrer.
00:35:40 - Non mais justement, c'est très... Pardon, c'est...
00:35:42 Et c'est probablement la guerre en Ukraine
00:35:44 qui est un tournant de ce point de vue-là.
00:35:46 Mais alors là, c'est un peu inquiétant. Parce que si
00:35:48 notre armée a besoin
00:35:50 de transformer
00:35:52 disons, une génération
00:35:54 d'aujourd'hui en soldats,
00:35:56 ça va prendre un peu de temps.
00:35:58 Et si vous voulez, mon avis, la première chose sur laquelle
00:36:00 on va cogner, ce sont les impératifs budgétaires.
00:36:02 Parce que dans un premier temps, ça va coûter
00:36:04 - De l'argent. - Une blinde.
00:36:06 - Rien que le SNU, pour info,
00:36:08 12 jours, c'est 2500 euros
00:36:10 - Oui mais le SNU, t'as pas
00:36:12 de formation militaire, y'a pas d'obligation
00:36:14 de les garder pendant un an ou six mois ?
00:36:16 - Elisabeth, je dis, sur 12 jours,
00:36:18 déjà, c'est 2500 euros
00:36:20 par enfant. Ce qui est important déjà.
00:36:22 - Par enfant, comme c'est millions ?
00:36:24 - Non mais ce sont des jeunes enfants.
00:36:26 - Je vous avais posé la bonne question, Cécile.
00:36:28 C'est-à-dire, est-ce que c'est...
00:36:30 - Vous le reconnaissez enfin, merci beaucoup.
00:36:32 - Quand ça arrive, on en a un.
00:36:34 - On arrête l'émission, c'est bon.
00:36:36 Ça fait un an qu'on attend, c'est bon, on arrête.
00:36:38 - Est-ce que nous sommes
00:36:40 dans une configuration où on veut
00:36:42 un peu ce que j'ai présenté
00:36:44 concernant cette génération,
00:36:46 pour lui permettre une expérience positive,
00:36:48 ou est-ce que nous sommes sur le fait
00:36:50 de la préparer à de nouvelles
00:36:52 guerres dites conventionnelles, de type
00:36:54 Ukraine ? - Ou remettre du patriotisme
00:36:56 au sein des jeunes.
00:36:58 - Je sais que les débats existent,
00:37:00 y compris au sein même de l'armée.
00:37:02 C'est-à-dire, est-ce que nous sommes,
00:37:04 est-ce que nous évoluons, est-ce qu'il y a un retour
00:37:06 à la guerre conventionnelle ?
00:37:08 Ou est-ce que nous devons
00:37:10 continuer à réfléchir
00:37:12 les futurs
00:37:14 conflits
00:37:16 sous différentes formes ?
00:37:18 Avec toujours aussi le fait que
00:37:20 beaucoup réfléchissent dans le cadre européen
00:37:22 et celui de l'OTAN.
00:37:24 C'est aussi cette dimension-là
00:37:26 à prendre en considération.
00:37:28 Que font les autres pays aujourd'hui ?
00:37:30 - Les autres pays étaient comme nous.
00:37:32 Les Occidentaux, à part les Américains,
00:37:34 ont consacré des budgets énormes et des effectifs.
00:37:36 - Les Anglais ? - Les Anglais très peu.
00:37:38 J'étais en Afghanistan avec eux, ils sont encore plus pauvres que nous.
00:37:40 - Les Allemands reviennent ?
00:37:42 - C'est pas peu dire.
00:37:44 Les Allemands sont sortis de leur léthargie
00:37:46 pour essayer de sortir une armée qui, jusqu'à présent,
00:37:48 était partie très très loin
00:37:50 des standards
00:37:52 d'une armée normale.
00:37:54 Je parle surtout au niveau psychologique.
00:37:56 Je pense que, non, la guerre en Ukraine
00:37:58 en ramène à des tas de choses. Les Belges voulaient
00:38:00 plus d'artillerie dans leur armée, en pensant
00:38:02 que ça servait plus à rien.
00:38:04 - C'est une blague ça ?
00:38:06 - Non, c'est pas une blague.
00:38:08 - C'est pas une histoire belge.
00:38:10 - Ils songeaient à abandonner
00:38:12 le canon parce qu'ils voyaient pas l'utilité du canon
00:38:14 dans leurs interventions. Or, la guerre en Ukraine
00:38:16 montre que l'artillerie est un...
00:38:18 Et alors, je suis un fantasme de ma règle.
00:38:20 - Pardon, à Yugoslavia aussi, il y avait du canon.
00:38:22 - Mon général, j'avais une question.
00:38:24 Est-ce que, quelque part, les Américains
00:38:26 dépensent 50% des budgets militaires mondiaux,
00:38:28 ils n'ont pas trouvé la bonne solution depuis la fin de la conscription ?
00:38:30 C'est-à-dire une armée avec des gros budgets
00:38:32 et surtout, derrière la garde nationale.
00:38:34 - Oui, c'est ça.
00:38:36 - Qui est une super réserve si...
00:38:38 je peux utiliser ce mot-là ?
00:38:40 - Tout à fait, c'est une sorte de service national, en fait.
00:38:42 Qui leur permet d'avoir une réserve
00:38:44 qu'ils ont utilisée largement pendant la guerre du Golfe.
00:38:46 - Obligatoire ?
00:38:48 - Je ne sais pas.
00:38:50 - Et après, aller chercher des jeunes, c'est aussi aller chercher des expertises
00:38:52 que peut-être une autre génération n'a plus.
00:38:54 De se dire que ces jeunes-là
00:38:56 vont rentrer dans l'intelligence artificielle,
00:38:58 la cybersécurité, c'est aussi intéressant
00:39:00 d'aller les chercher.
00:39:02 - Tout à fait. Lorsque le service militaire a été abandonné,
00:39:04 nous qui avions l'habitude, dans nos régiments d'engagés,
00:39:06 d'avoir des dentistes,
00:39:08 des pharmaciens qui étaient issus,
00:39:10 oui, même des médecins qui étaient issus
00:39:12 du service national,
00:39:14 de la conscription, on les a perdus.
00:39:16 Donc c'est sûr qu'on perd beaucoup
00:39:18 quand on n'a plus la ressource de la nation pour une armée.
00:39:20 - Et en six mois, pardon,
00:39:22 on peut faire une formation valable ?
00:39:24 - Oui, oui, bien sûr. Je pense que les Ukrainiens
00:39:26 le montrent. Les Ukrainiens, ils forment
00:39:28 rapidement leurs soldats et puis ensuite
00:39:30 la guerre se charge d'améliorer
00:39:32 le produit. Si j'ose parler ainsi,
00:39:34 comme disait un général allemand,
00:39:36 la guerre est le meilleur professeur, mais c'est le son
00:39:38 qui coûte cher. - Mais entre nous,
00:39:40 vu que c'est quand même
00:39:42 une grosse affaire à mettre en place,
00:39:44 que ça va coûter beaucoup d'argent,
00:39:46 est-ce qu'on ne parle pas là
00:39:48 pour se faire plaisir et est-ce que c'est pas
00:39:50 encore une idée, si vous voulez, qui ne verra
00:39:52 jamais le jour ? Faute de courage politique,
00:39:54 faute de visio... - Le budget.
00:39:56 - Oui, le budget. Toujours le budget. - Si le chef d'état
00:39:58 majeur en a parlé, c'est que
00:40:00 l'armée de terre, qu'il y pense.
00:40:02 - C'est peut-être dans les tuyaux, comme on dit
00:40:04 vulgairement. Merci beaucoup
00:40:06 général d'avoir été avec nous
00:40:08 en retraite des troupes
00:40:10 marines, Jean-Marc Maréille. - Sauf si
00:40:12 le général qui n'a pas pratiqué
00:40:14 à l'armée le "qui c'est qui" qu'il a dit.
00:40:16 En tout cas, il pourrait peut-être le faire avec nous.
00:40:18 Je ne sais pas ce que vous en pensez. - Oui, oui.
00:40:20 - Vous avez fait un égout, une sensation.
00:40:22 - Général, le quiz
00:40:24 de l'actu, il n'y a plus de général. Je vous dis tout de suite
00:40:26 parce que ça peut partir à n'importe quel moment.
00:40:28 - Ça vous dit de le faire ? - Oui.
00:40:30 - Après, vous voudrez retourner immédiatement sur
00:40:32 un terrain de combat.
00:40:34 - A tout de suite, on revient dans un instant.
00:40:36 - C'est un combat rapproché et surtout
00:40:38 en train de...
00:40:40 - Les vraies voix sur le radio, 17h20h,
00:40:42 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:40:44 - Les amis, c'est l'heure
00:40:46 et grave aujourd'hui.
00:40:48 Nous vous avons réunis autour de cette table
00:40:50 puisqu'il y a des choses qui se disent dans les médias
00:40:52 et il va falloir retrouver qui
00:40:54 sont les gens qui disent ces choses
00:40:56 qui ne sont pas toujours futes futes ou plutôt drôles
00:40:58 ou plutôt intelligentes.
00:41:00 - Pas forcément des choses originales.
00:41:02 - Pas forcément originales.
00:41:04 D'où la complicité de trouver
00:41:06 l'auteur de ces phrases.
00:41:08 Ça s'appelle "Le qui, c'est qui ?"
00:41:10 qui l'a dit, c'est le quiz de l'actu.
00:41:12 - Les vraies voix sur le radio,
00:41:14 le quiz de l'actu. - Donc nous sommes
00:41:16 très nombreux autour de la table.
00:41:18 Jean-Noël, alors je vous propose
00:41:20 comme adversaire
00:41:22 Philippe Vilger,
00:41:24 Elisabeth Lévy ou
00:41:26 Olivier d'Artigolle.
00:41:28 - A Madame Lévy.
00:41:30 - Vous savez, Serge Jean-Noël,
00:41:32 je ne sais pas si je dois être honoré
00:41:34 parce que c'est souvent qu'on le choisit
00:41:36 et je me demande si c'est pas parce que je suis une adversaire
00:41:38 que c'est trop facile à me réjouir.
00:41:40 - Non, c'est logique parce que c'est un ancien des troupes de marine,
00:41:42 vous êtes officier de la réserve citoyenne de la Légion
00:41:44 et la Légion, les troupes de marine, c'est la concurrence.
00:41:46 - C'est ça, c'est ça.
00:41:48 - Comme on lui a vendu le truc,
00:41:50 quel escroc !
00:41:52 - De sport au général.
00:41:54 - Je pense qu'ils se disent "ouais la Lévy, je vais pouvoir la battre"
00:41:56 et le pire,
00:41:58 Jean-Noël, je regarde là comme si
00:42:00 j'allais voir votre visage dans le ciel.
00:42:02 Mais non.
00:42:04 - Ou alors l'autre pense qu'il n'aura pas le temps de donner une fausse réponse.
00:42:06 - Allez, allez,
00:42:08 on y va.
00:42:10 Question "Qui c'est qui ?" qui l'a dit.
00:42:12 Face à la crise sociale et politique,
00:42:14 la seule réponse apportée est "policière".
00:42:16 - C'est Larmann ?
00:42:18 - Non.
00:42:20 - C'est au deuxième degré
00:42:22 qu'il le disait,
00:42:24 c'est pas quelqu'un qui le disait.
00:42:26 - Face au premier degré, la seule réponse apportée est "policière".
00:42:28 - Face à la crise sociale et politique,
00:42:30 elle est policière.
00:42:32 - Ruffin.
00:42:34 - C'est effectivement François Ruffin.
00:42:36 - François Ruffin.
00:42:38 - En fait, parce qu'on avait entendu
00:42:40 la seule réponse A apportée.
00:42:42 - Donc on a apporté et "policière".
00:42:44 - On a déjà le point.
00:42:46 - Avec notre ami.
00:42:48 - "Qui c'est qui ?" qui l'a dit.
00:42:50 La Crimée a voulu être rattachée à la Russie.
00:42:52 - Marine Le Pen.
00:42:54 - C'est materne, insubstitution,
00:42:56 - Olivier d'Arcticolle,
00:42:58 il est au taquet.
00:43:00 "Qui c'est qui ?" qu'il a dit sur les fusillades à Marseille.
00:43:02 Si on n'arrête pas ceux qui consomment,
00:43:04 ceux qui trafiquent, on ne fait que déplacer le problème.
00:43:06 - Sonia Ghali.
00:43:08 - Non.
00:43:10 - Chioti.
00:43:12 - Bonne réponse d'Elisabeth Larre.
00:43:14 Vous l'avez dit en même temps.
00:43:16 - Un point chacun.
00:43:18 - Philippe, à vous.
00:43:20 - Vous allez dire vraiment
00:43:22 obliger notre ministre ?
00:43:24 - "Qui c'est qui ?" qui l'a dit.
00:43:26 Et Olivier d'Arcticolle a interdiction de répondre.
00:43:28 Au sujet de l'utilisation
00:43:30 de l'article 40, Borne n'a qu'à
00:43:32 supprimer l'Assemblée Nationale.
00:43:34 - C'est plus simple.
00:43:36 - Vous l'avez dit en premier ?
00:43:38 - Je l'ai dit en premier.
00:43:40 - Je mets deux points.
00:43:42 Elisabeth Lévièle avait un quart de seconde d'avancée.
00:43:44 - C'est infamant réétonné.
00:43:46 - Comme d'habitude.
00:43:48 - Mais c'est dingue.
00:43:50 - C'est fou ça.
00:43:52 - Vous avez la protection éhontée de ce type.
00:43:54 - Attendez les amis. "Qui c'est qui ?" qui l'a tweeté.
00:43:56 Contre son lynchage
00:43:58 sur les réseaux sociaux.
00:44:00 Grosse vibe de Somme ici.
00:44:02 - Alors moi je connais pas.
00:44:04 - Bouba.
00:44:06 - C'est une femme.
00:44:08 - C'est une femme.
00:44:10 - C'est son style.
00:44:12 - C'est son style.
00:44:14 - Grosse vibe de Somme ici.
00:44:16 - Je le fais souvent ça.
00:44:18 - Qui c'est qui ? qui l'a dit.
00:44:20 Je ne pense pas que les écologistes
00:44:22 soient les ennemis de l'agriculture.
00:44:24 - Madame Tendelier.
00:44:26 - Bonne réponse.
00:44:28 En matière politique.
00:44:30 - Qui c'est qui ? qui l'a dit. J'ai une femme,
00:44:32 j'ai quatre enfants, je fais mes courses.
00:44:34 - Bonne réponse d'Elisabeth Lévy qui a été la plus rapide.
00:44:36 - Jean-Noël a répondu aussi.
00:44:38 - Là elle était la seule.
00:44:40 - Qui c'est qui ? qui l'a dit. Sur les groupuscules d'ultra-gauches
00:44:42 et d'ultra-droites, ce sont des gens qui sont
00:44:44 des ennemis de notre famille politique.
00:44:46 - La droite donc. Rodailleau.
00:44:48 - Non. - Fiotti. - Non.
00:44:50 - Bautier. - Non.
00:44:52 - Marine Le Pen.
00:44:54 - Bonne réponse Marine Le Pen.
00:44:56 - Là il peut pas.
00:44:58 - Oui mais...
00:45:00 - Et dernière question.
00:45:02 - Qui c'est qui ? qui l'a dit sur le documentaire
00:45:04 de l'affaire Lola sur France 5.
00:45:06 Pour ces gens d'extrême droite,
00:45:08 c'est une belle opportunité.
00:45:10 Ils en font leur miel, ils se régalent
00:45:12 et c'est comme des charognards.
00:45:14 - Je sais pas Résolis.
00:45:16 - Non. Il est ministre.
00:45:18 - C'est un homme. Il est ministre.
00:45:20 - C'est Véran. - Non.
00:45:22 - Il est ministre. - Non.
00:45:24 - Ancien avocat.
00:45:26 - Bonne réponse d'Elisabeth Lévy.
00:45:28 - Et c'est une victoire.
00:45:30 - Elisabeth vous avez un point.
00:45:32 - 11 à 7. Bravo.
00:45:34 - Je vous remercie.
00:45:36 J'ai répondu à plein de questions.
00:45:38 - Je demande le contrôle d'homme.
00:45:40 - Non. Je demande un arbitre.
00:45:42 Je demande que Philippe Guy soit pas
00:45:44 devant une commission.
00:45:46 - Dorénavant je demande que l'animateur
00:45:48 Philippe David soit contrôlé.
00:45:50 - Voilà exactement. Je vais le contrôler.
00:45:52 Vous restez avec nous. On revient dans un instant.
00:45:54 On va revenir sur le sujet du jour
00:45:56 avec le coup de gueule
00:45:58 de Philippe David. A tout de suite.
00:46:00 Les vraies voix Sud Radio
00:46:02 17h20 Philippe David
00:46:04 Cécile de Ménibus
00:46:06 Merci d'être de plus en plus
00:46:08 nombreux à nous écouter, à vous abonner
00:46:10 sur notre chaîne Youtube.
00:46:12 Près de 800 000 d'entre vous
00:46:14 nous suivent quotidiennement. Vous faites des coucous.
00:46:16 Merci beaucoup. Et dans quelques
00:46:18 instants le top click de Félix Mathieu qui reviendra
00:46:20 aussi sur le tour de l'actu des vraies voix.
00:46:22 Mais en attendant, c'est le coup de gueule
00:46:24 de Philippe David. Les vraies voix
00:46:26 Sud Radio. Et cher Philippe David,
00:46:28 sur les faibles sanctions pour les mauvais traitements
00:46:30 aux animaux. - Oui, Cécile, deux jeunes
00:46:32 adultes ont été condamnés hier à Saint-Nazaire
00:46:34 pour sévice de nature sexuelle
00:46:36 envers un animal domestique, apprivoisé
00:46:38 ou captif. En clair, acte de
00:46:40 zoophilie commis sur des chevaux et
00:46:42 des poneys entre mai 2015
00:46:44 et février 2016. Le premier a écopé
00:46:46 de six mois de prison avec sursis
00:46:48 et interdiction de détenir un animal pendant 5 ans.
00:46:50 Le second qui était aussi
00:46:52 poursuivi pour détention et diffusion
00:46:54 d'images à caractère pédopornographique
00:46:56 a été condamné à 12 mois d'emprisonnement
00:46:58 assorti d'un sursis probatoire de 2 ans,
00:47:00 d'une interdiction de détenir des animaux
00:47:02 pendant 5 ans, de travailler au contact
00:47:04 de mineurs pendant 5 ans, d'une inscription
00:47:06 au fichier des auteurs d'infractions sexuelles
00:47:08 et d'une obligation de soins.
00:47:10 Alors personnellement, je trouve que ces peines sont pour le moins
00:47:12 faibles car les animaux méritent le respect
00:47:14 et on peut supposer que les avocats
00:47:16 de la Défense n'ont pas pu harguer que les victimes
00:47:18 étaient consentantes ou avaient allumé les violeurs.
00:47:20 Quand on voit ces comportements
00:47:22 et en pensant que ces gens sont libres,
00:47:24 on espère simplement qu'ils ne vont pas croiser
00:47:26 un gamin ou une gamine que leurs parents
00:47:28 auraient perdu de vue pendant quelques instants
00:47:30 car quand on viole des chevaux et des poneys,
00:47:32 on devrait, à mon avis, être en asile psychiatrique
00:47:34 ou en prison, mais en aucun cas en liberté.
00:47:36 (bruit de tirs)
00:47:38 - Oui, c'est toujours
00:47:40 intelligent ce que vous dites,
00:47:42 Philippe, mais là je crois que
00:47:44 si vous vous êtes renseigné
00:47:46 sur l'affaire en détail...
00:47:48 - Bonsoir, quand on viole un cheval ou un poney,
00:47:50 excusez-moi, j'ai pas besoin d'aller chercher très loin.
00:47:52 - Mais si, justement, parce que...
00:47:54 - C'est le concept de violer...
00:47:56 - Le parcours de ces deux jeunes gens
00:47:58 est très intéressant et
00:48:00 l'explication de leur acte odieux
00:48:02 est tout à fait passionnante.
00:48:04 - J'ai lu
00:48:06 qu'ils étaient abreuvés
00:48:08 de choses zoophiles depuis qu'ils avaient 12 ans.
00:48:10 - Ils n'ont jamais eu
00:48:12 de rapport sexuel normaux.
00:48:14 - Ils n'ont jamais eu de rapport sexuel avec les humains.
00:48:16 - Il y en a l'un des deux
00:48:18 qui raconte très bien comment il en est arrivé
00:48:20 à ce comportement
00:48:22 totalement odieux.
00:48:24 - Il se dévient.
00:48:26 - Alors ça n'en laisse pas la pertinence
00:48:28 de votre coup de gueule, bien sûr.
00:48:30 - Elisabeth Lévy.
00:48:32 - Non, j'essaye de retrouver une histoire sombre
00:48:34 qui avait été traitée par la justice administrative
00:48:36 qui avait jugé
00:48:38 effectivement
00:48:40 qu'un paysan qui avait eu des relations
00:48:42 lui, avec son âne, me semble-t-il.
00:48:44 - Ah, voilà, c'est parfaitement normal.
00:48:46 - Mais c'est le concept de viol, c'est-à-dire comment on sait que...
00:48:48 - En général, un âne, il n'est pas
00:48:50 consentant.
00:48:52 - En l'occurrence, le Conseil d'État avait
00:48:54 je crois, c'est vraiment de mémoire,
00:48:56 estimé que la conformation
00:48:58 physiologique de l'âne faisait
00:49:00 qu'il ne pouvait pas souffrir.
00:49:02 Par ailleurs, après, on pourrait dire qu'il a été atteint
00:49:04 dans sa dignité, ce qui est probable.
00:49:06 - C'est le cas, M. Schwall l'a dit.
00:49:08 - C'est le concept de viol pour un animal
00:49:10 qui n'a peut-être pas conscience
00:49:12 de ce qui se produit
00:49:14 comme un viol, si vous voulez.
00:49:16 C'est quand même un élément de la culture humaine, le mot viol.
00:49:18 Mais pareil, c'est compliqué
00:49:20 je trouve, de le transposer
00:49:22 directement comme ça. Ça ne veut pas dire que c'est bien.
00:49:24 Je dis que c'est un mauvais traitement, tout ce que...
00:49:26 Ne me regardez pas avec cet air, je ne fais rien aux animaux !
00:49:28 Ils me regardent avec un oeil
00:49:30 vraiment effaré !
00:49:32 - Et je dis...
00:49:34 - Je dis qu'il a une compréhension
00:49:36 dilatée.
00:49:38 - Oh, ça c'est olé, olé !
00:49:40 - Ça me fait trop d'informations.
00:49:42 Un peu de temps, j'ai besoin de réfléchir à tout ça.
00:49:44 - De digérer !
00:49:46 - Non, je suis plutôt d'accord
00:49:48 avec la conclusion de Tombier.
00:49:50 - Pourquoi la place en tant que psychiatrie de gens qui se comportent comme ça ?
00:49:52 - Oui, bien sûr.
00:49:54 - Moi je trouve ça très grave de laisser des gens comme ça en liberté.
00:49:56 - Parce qu'ils s'y croisent un gamin ou une gamine, ça vous fait peur.
00:49:58 - Et quel que soit leur passé, je...
00:50:00 - Oui, mais en dehors même de ça, Philippe,
00:50:02 c'est... - C'est l'acte en soi,
00:50:04 et disons problématique pour ce que ça dit de lui.
00:50:06 - Oui, c'est clair.
00:50:08 - Et puis il faut se balader en permanence
00:50:10 avec un tabouret et de la valine, c'est pénible.
00:50:12 - C'est ce qu'ils ont dit !
00:50:14 - Oui, c'est ce qu'ils ont dit, oui, mais...
00:50:16 - Non...
00:50:18 - Ils ont vraiment dit ça ?
00:50:20 - Oui, absolument, mais il faut un tabouret.
00:50:22 - Ça s'est passé où ? - Dans la Loire-Atlantique.
00:50:24 - Oui. Écoutez...
00:50:26 - Comme vous vouliez savoir comment ça se passait, Elisabeth.
00:50:28 - Voilà.
00:50:30 - Non mais ça me...
00:50:32 - Moi je suis restée sans voix, en fait.
00:50:34 - C'est Cécile qui m'a dit ça, t'as vu, j'ai dit...
00:50:36 - Vous pouvez bien comprendre qu'on est dans des zones,
00:50:38 des territoires un peu insondables
00:50:40 de l'âme humaine, effectivement.
00:50:42 C'est tellement...
00:50:44 hors humain,
00:50:46 justement, comme acte.
00:50:48 - Il y a des gens qui se comportent vraiment
00:50:50 un bris d'abattu.
00:50:52 - Bon allez, on va changer de sujet,
00:50:54 je crois que ça devient glissant.
00:50:56 - Ça deviendra glissant !
00:50:58 - Allez, tout de suite, le top click. Merci beaucoup, Philippe David.
00:51:00 - Merci, bravo Philippe.
00:51:02 - Les vraies voix Sud Radio, c'est le top click.
00:51:04 - Et Félix Mathieu,
00:51:06 moins de vaches pour le climat, la Cour des Comptes
00:51:08 met la surprise en s'attaquant aux élevages bovins.
00:51:10 - Oui, elle en appelle à définir une stratégie,
00:51:12 une stratégie de réduction
00:51:14 du cheptel bovin,
00:51:16 qui représente 11,8%
00:51:18 des émissions du pays, 17 millions
00:51:20 de vaches qui en digérant produisent et rotent
00:51:22 du méthane, un gaz au poids réchauffant.
00:51:24 Selon le ministère, ce nombre de vaches
00:51:26 pourrait passer de 17 à
00:51:28 environ 15 millions de têtes en 2035,
00:51:30 et 13,5 millions en 2050,
00:51:32 le nombre de vaches qui a déjà baissé de
00:51:34 10% ces six dernières années.
00:51:36 Mais la Cour des Comptes reproche à l'État
00:51:38 de ne pas piloter cette baisse qui reste
00:51:40 subie. L'élevage bovin,
00:51:42 activité agricole la plus subventionnée en France
00:51:44 selon l'institution, des subventions
00:51:46 sans lesquelles la majorité des exploitations
00:51:48 ne seraient pas viables d'état itel.
00:51:50 Et elle précise qu'une baisse du cheptel
00:51:52 pourrait se faire sans entamer la souveraineté alimentaire
00:51:54 française, sans être compensée
00:51:56 par des imports, à la seule condition
00:51:58 que les consommateurs respectent
00:52:00 les préconisations des autorités de santé,
00:52:02 pas plus de 500 grammes de viande rouge
00:52:04 par semaine et par adulte.
00:52:06 La Cour des Comptes appelle aussi l'État à accompagner
00:52:08 les éleveurs pour les aider à se réorienter.
00:52:10 Alors forcément, ce rapport est reçu comme
00:52:12 une gifle par beaucoup de représentants du secteur.
00:52:14 "Lire que votre activité
00:52:16 doit cesser ou largement diminuer, c'est une
00:52:18 blessure, c'est très compliqué pour des éleveurs
00:52:20 déjà de moins en moins nombreux", explique
00:52:22 le président de la FNSEA.
00:52:24 Non, la baisse du cheptel
00:52:26 n'est pas une fatalité. Non, un scénario
00:52:28 à l'année irlandaise n'est pas inéluctable.
00:52:30 Oui, nous avons besoin d'un élevage
00:52:32 Laitier en France, tweet le directeur
00:52:34 général de la Fédération des Transformateurs.
00:52:36 Laitier, l'exemple des
00:52:38 Pays-Bas, brandit comme repoussoir à une stratégie
00:52:40 de réduction du cheptel bovin. Il y avait
00:52:42 jeté des agriculteurs dans la rue,
00:52:44 contraint l'État néerlandais
00:52:46 à revoir sa copie. D'ailleurs,
00:52:48 du côté du gouvernement français, le rapport de la
00:52:50 Cour des Comptes est reçu avec une
00:52:52 certaine méfiance. La Cour des Comptes
00:52:54 serait bien inspirée de
00:52:56 rédiger une note sur la manière de réduire
00:52:58 le taux de suicide
00:53:00 des paysans, des agriculteurs et notamment
00:53:02 des éleveurs laitiers.
00:53:04 Autre sujet,
00:53:06 cette photo postée par
00:53:08 le député insoumis Sébastien Delogu sur
00:53:10 Twitter. "Saint-Brévin,
00:53:12 nous voilà, dit-il en
00:53:14 posant dans un train en compagnie de
00:53:16 Jean-Luc Mélenchon, de Clémence Guéthet ou encore de
00:53:18 Manuel Bon, par tout sourire. Il se rendait
00:53:20 en Loire-Atlantique avec une bonne partie de la gauche
00:53:22 marche de soutien aux maires
00:53:24 démissionnaires de Saint-Brévin cet après-midi.
00:53:26 Photo en réponse à laquelle beaucoup d'internautes
00:53:28 renvoient aux insoumis cette phrase
00:53:30 du communiqué du maire de Saint-Brévin.
00:53:32 "Je regrette la récupération politique
00:53:34 notamment par l'extrême-gauche", a écrit
00:53:36 Yannick Moresse. "On dirait que le
00:53:38 message du maire de Saint-Brévin n'a pas été transmis
00:53:40 à la France insoumise", répond Nico
00:53:42 en repartageant ce document en réponse
00:53:44 communiqué dans lequel, cela dit,
00:53:46 le maire démissionnaire d'hiver droite de Saint-Brévin
00:53:48 reprochait aussi à la droite de rester
00:53:50 trop discrète sur ce sujet après l'incendie
00:53:52 de sa maison suite à la controverse liée au
00:53:54 centre d'accueil pour demandeurs d'asile. En tout cas,
00:53:56 le maire de Saint-Brévin qui vient à l'instant de sortir
00:53:58 devant sa mairie pour prendre la parole, il redit ne pas
00:54:00 avoir été assez soutenu par l'État.
00:54:02 - Non mais juste,
00:54:04 vraiment, c'est pas ma cam
00:54:06 comme vous le savez, mais
00:54:08 avec ce thème de la récupération,
00:54:10 on voudrait empêcher des gens de manifester
00:54:12 pour, je veux dire,
00:54:14 d'afficher leur soutien. Oui, bien sûr
00:54:16 qu'ils font de la politique, c'est leur
00:54:18 métier même, semble-t-il.
00:54:20 - Mais le maire regrette
00:54:22 cette mobilisation ou pas ? Puisque là, il va
00:54:24 s'exprimer devant les personnes qui
00:54:26 se sont mobilisées. - C'est assez flou justement,
00:54:28 la récupération de l'extrême gauche,
00:54:30 mais il va quand même prendre la
00:54:32 parole devant, donc c'est un peu... - Avec le Conseil
00:54:34 municipal. - Merci Félix. - Vous restez avec nous
00:54:36 dans quelques instants, le tour de table de l'actu des
00:54:38 Vrais Voix et puis on reviendra sur le coup de projecteur.
00:54:40 C'est la loi du partage des valeurs
00:54:42 et c'est un tournant social du gouvernement.
00:54:44 Selon vous, nous dites non à plus
00:54:46 de 70%. On a envie de vous entendre sur ce sujet.
00:54:48 On vous attend, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:54:50 Philippe Billiger, Elisabeth Lévy, Olivier Dardigolle
00:54:52 qui baille, il va
00:54:54 se remettre en forme, tout de suite.
00:54:56 Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20,
00:54:58 Philippe David, Cécile
00:55:00 de Ménibus.
00:55:02 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h avec
00:55:04 Philippe Billiger, Elisabeth Lévy, Olivier Dardigolle
00:55:06 et vous 0826 300 300
00:55:08 et accessoirement Jean Noël, notre
00:55:10 auditeur Vrais Voix qui dit
00:55:12 des choses plutôt sensées.
00:55:14 On aime bien nos auditeurs, on aime bien
00:55:16 quand vous nous appelez bien entendu et
00:55:18 partagez cette actualité
00:55:20 avec vous. Allez, tout de suite, le tour de table de l'actu des Vrais Voix.
00:55:22 Oh, dites, je vais envoyer
00:55:24 les actualités, vous venez les voir dans la cabine.
00:55:26 Je vais vous raconter une histoire pas anale.
00:55:28 Et vous, vous me racontez pas votre petite
00:55:30 journée ? On a assez perdu le temps comme ça.
00:55:32 Le tour de table de l'actualité.
00:55:34 Philippe Billiger,
00:55:36 99 000 personnes, dont des scientifiques de
00:55:38 haut niveau qui twitterent à cause du négationnisme
00:55:40 climatique, du racisme et du sexisme.
00:55:42 Ça n'est pas pour montrer
00:55:44 que moi je restais sur Twitter.
00:55:46 Ça n'était pas une sorte de
00:55:48 narcissisme à rebours.
00:55:50 Mais j'ai été frappé de voir à quel
00:55:52 point des grands scientifiques,
00:55:54 il y en a un en particulier
00:55:56 qui semble être un krach dans le domaine
00:55:58 de l'écologie,
00:56:00 et 99 autres
00:56:02 ont suivi son exemple,
00:56:04 ont quitté donc Twitter,
00:56:06 le Twitter d'Elon Musk,
00:56:08 à cause du
00:56:10 négationnisme climatique,
00:56:12 du sexisme et du racisme.
00:56:14 J'espère
00:56:16 que ce mouvement
00:56:18 ne se développera pas, parce qu'il me
00:56:20 semble que depuis qu'il a
00:56:22 nommé Elon Musk une directrice
00:56:24 générale de grande qualité,
00:56:26 ça s'améliore. Enfin, je l'espère.
00:56:28 - Elizabeth Lévy.
00:56:30 - Je trouve ça très intéressant.
00:56:32 Nous attendons de voir.
00:56:34 Mais c'est très intéressant.
00:56:36 Moi j'ai été frappé ce matin
00:56:38 d'apprendre qu'en application
00:56:40 de la circulaire de
00:56:42 M. Darmanin, sur
00:56:44 l'interdiction de réunion
00:56:46 d'extrême droite ou d'ultra droite,
00:56:48 excusez-moi, en droit je ne sais pas comment on définit
00:56:50 l'extrême droite et l'ultra droite, parce que
00:56:52 si vous demandez à l'I.B., ça commence à
00:56:54 CNews. - Fait ce qui n'est pas d'extrême
00:56:56 gauche. - Et donc voilà.
00:56:58 Donc c'est quand même un peu
00:57:00 problématique déjà, parce que
00:57:02 en termes de liberté, je ne vois pas au nom de quoi
00:57:04 on interdirait certaines
00:57:06 opinions. Je crois qu'à part l'exhibition
00:57:08 d'opinions nazies, aucune opinion
00:57:10 n'est interdite. On n'a pas le droit
00:57:12 d'appeler à la haine, mais voilà.
00:57:14 Et au même moment, je découvre
00:57:16 que ce week-end,
00:57:18 au plateau des Glières, il y avait un collectif
00:57:20 appelé Palestine Vaincra
00:57:22 qui s'est réuni.
00:57:24 Alors là aussi, il y a une cartelle.
00:57:26 - Alors je rappelle pour les éditeurs que le plateau des Glières, c'est
00:57:28 un haut lieu de la résistance. - Un haut lieu de la résistance.
00:57:30 - Où des résistants français ont été massacrés.
00:57:32 - Et qu'il a été lu un message de Georges Ibrahim
00:57:34 Abdallah, qui a
00:57:36 participé à des assassinats de
00:57:38 diplomates israéliens,
00:57:40 qui est emprisonné en France
00:57:42 et dont tous ces gens demandent la libération.
00:57:44 Et qu'en gros, ça a été un festival
00:57:46 de discours contre
00:57:48 la soldatesque sioniste
00:57:50 et sa horde de colons.
00:57:52 Ça veut dire qu'on peut les tuer quand on veut.
00:57:54 Ça a été
00:57:56 des discours pour la
00:57:58 Palestine de la mer au Jourdain, c'est-à-dire
00:58:00 pour la destruction d'Israël.
00:58:02 Ça veut dire ça clairement.
00:58:04 Bref.
00:58:06 Ce qui me crie, c'est pas du tout
00:58:08 que je demande pas du tout qu'on interdise
00:58:10 ce genre de rassemblement. Moi, je suis vraiment pour la liberté.
00:58:12 Y compris de gens qui,
00:58:14 pour moi, sont de véritables salopards, je le dis.
00:58:16 Mais le
00:58:18 deux-poids-deux-mesures, ça commence à bien faire.
00:58:20 Avec cette histoire d'extrême-droite
00:58:22 et d'interdiction, il commence à avoir
00:58:24 un vent mauvais. Et je dis
00:58:26 que les gens doivent se révolter.
00:58:28 Et je suis contente parce qu'Olivier le fait très fréquemment
00:58:30 pour les gens qui pensent pas comme lui.
00:58:32 - Olivier, pour réagir ? - Je pense que sur le conflit
00:58:34 israélo-palestinien,
00:58:36 la voie de la raison, c'est
00:58:38 les résolutions de l'ONU.
00:58:40 C'est une solution à deux États.
00:58:42 Et les personnes qui défendent la solution à deux États
00:58:44 vont dans la bonne direction.
00:58:46 Et je regrette que le gouvernement israélien
00:58:48 s'écarte du droit,
00:58:50 accélère
00:58:52 la colonisation,
00:58:54 et crée une situation de grand chaos.
00:58:56 Et il est important que des gens
00:58:58 puissent continuer à le dire.
00:59:00 - Non mais attendez, excusez-moi s'il ne disait que ça,
00:59:02 j'aurais même pas signé.
00:59:04 - Il faut qu'on soit d'un côté, défendre la liberté
00:59:06 pour toutes et pour tous,
00:59:08 et dire qu'il n'avait pas...
00:59:10 - J'ai du mal à m'exprimer alors.
00:59:12 J'ai dit quatre fois
00:59:14 que je pense qu'il fallait les laisser parler.
00:59:16 Je l'ai dit quatre fois, pas deux.
00:59:18 Mais simplement, je dis,
00:59:20 ils ne se contentent pas de dire ce que tu dis.
00:59:22 Ils demandent la destruction d'Israël.
00:59:24 C'est pas pareil.
00:59:26 Moi je suis pour qu'ils aient le droit de le faire.
00:59:28 Donc je ne suis pas du tout pour leur interdire.
00:59:30 - Non, moi je te parle de la solution à deux États.
00:59:32 Non mais la Palestine et la mer au Jourdain,
00:59:34 ça ne veut pas dire deux États.
00:59:36 Franchement, il y a une phraseologie
00:59:38 derrière tout ça qui n'est quand même pas terrible.
00:59:40 - Olivier Darcigol.
00:59:42 - Je voulais poser une question
00:59:44 parce qu'on était sur les réseaux sociaux.
00:59:46 - Ça va être intéressant ?
00:59:48 - Oui, je crois.
00:59:50 Philippe, tu pourrais, parce que tu écris sur ton blog,
00:59:52 tu as une présence médiatique,
00:59:54 est-ce que tu pourrais
00:59:56 te passer aujourd'hui,
00:59:58 disons que Twitter sombre,
01:00:00 TikTok n'existe plus,
01:00:02 est-ce que tu aurais vraiment
01:00:04 quelque chose d'important qui te manquerait
01:00:06 dans ton activité ? Parce que moi je me rends compte
01:00:08 que sur certains moments,
01:00:10 j'ai envie de m'en passer, vraiment.
01:00:12 De me désintoxiquer de ça.
01:00:14 - Moi ça me manquerait parce que
01:00:16 j'étouffe, pas par narcissisme,
01:00:18 mais parce que je
01:00:20 me sens bien que lorsque j'ai pu
01:00:22 affirmer ce à quoi je croyais,
01:00:24 que ce soit de l'hostilité
01:00:26 ou de
01:00:28 l'admiration, de l'estime,
01:00:30 pour les choses et les êtres,
01:00:32 les vies, la culture...
01:00:34 - Parce que ça devient quand même un cloaque.
01:00:36 - Mais justement, parce que c'est un cloaque,
01:00:38 il faut y rester, paradoxalement.
01:00:40 - Je voudrais vous parler des ouvrières de Verbaudet,
01:00:42 dans le Nord,
01:00:44 qui pour certaines d'entre elles, vivent leur première
01:00:46 grève, elles sont en grève depuis plus de
01:00:48 deux mois, dans un contexte de très
01:00:50 vive tension, ça se passe
01:00:52 pas bien du tout, et
01:00:54 dans leur témoignage, il y a quelque chose
01:00:56 à laquelle il faut faire attention,
01:00:58 c'est concernant la
01:01:00 smicardisation de la France.
01:01:02 C'est-à-dire que ces ouvrières disent
01:01:04 qu'au bout de 20-25 ans,
01:01:06 elles ont tout juste un peu plus
01:01:08 du smic. Elles sont
01:01:10 à 1450.
01:01:12 Comment est-il possible de rester
01:01:14 dans une entreprise, d'avoir la culture
01:01:16 d'entreprise, d'être une ouvrière
01:01:18 qui fait bien son travail,
01:01:20 et au bout de 20-25 ans,
01:01:22 être simplement
01:01:24 à 100 euros au-dessus
01:01:26 du smic, aujourd'hui, qui est à
01:01:28 1300 et quelques euros.
01:01:30 C'est-à-dire qu'il y a quelque chose là
01:01:32 qui dysfonctionne, et elles disent
01:01:34 on a demandé
01:01:36 150 euros, l'entreprise peut,
01:01:38 ça nous est refusé, et on nous répond
01:01:40 d'une manière très
01:01:42 déshumanisante, et
01:01:44 très brutale, et elles disent
01:01:46 on se rend compte qu'on ne vit pas,
01:01:48 on va au boulot,
01:01:50 mais en fait notre vie est une vie de privation
01:01:52 et de survie. On doit compter
01:01:54 sur tout. Le reste à vivre, c'est
01:01:56 vraiment quelque chose, on y pense tous les
01:01:58 jours. Ça nous
01:02:00 vrille, une disait ça me vrille
01:02:02 le ventre tous les jours.
01:02:04 - Si vous permettez, c'est un bon
01:02:06 quizine pour notre sujet
01:02:08 là, sur le partage de valeurs, justement.
01:02:10 Est-ce que c'est un tournant social du gouvernement ?
01:02:12 On pourra débattre justement sur ce type de sujet,
01:02:14 et de dire qu'à un moment donné, peut-être que
01:02:16 les entreprises doivent s'engager aussi pour que
01:02:18 ces personnes qui ont des
01:02:20 salaires très bas et qui n'augmentent pas,
01:02:22 au moins puissent gagner ou des dividendes
01:02:24 ou quelque chose, ou en tout cas soient récompensées d'une autre
01:02:26 manière. On en parle dans un instant,
01:02:28 on est en retard, vous restez avec nous, on fait une
01:02:30 petite pause, et on se retrouve avec
01:02:32 Philippe Bilger, Élisabeth Lévy et Olivier
01:02:34 d'Artigolles.
01:02:36 - Les Vraies Voix sur le radio, 17h20,
01:02:38 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:02:40 - Les Vraies Voix, ça continue
01:02:42 jusqu'à 19h avec
01:02:44 Élisabeth Lévy, Philippe Bilger et Olivier
01:02:46 d'Artigolles, et tout de suite le coup
01:02:48 de projecteur des Vraies Voix.
01:02:50 - Les Vraies Voix sur le radio,
01:02:52 le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:02:54 - Et donc, fruit d'un accord entre
01:02:56 syndicats et patronats, le gouvernement présente
01:02:58 aujourd'hui, en tout cas a présenté aujourd'hui en
01:03:00 Conseil des ministres, le projet de loi sur le partage
01:03:02 des valeurs dans les entreprises.
01:03:04 Un programme qui a pour objectif d'étendre les dispositifs
01:03:06 d'intéressement, de participation et
01:03:08 de prime aux très petites entreprises.
01:03:10 Philippe ? - Oui Cécile, selon
01:03:12 sous plusieurs conditions, 1)
01:03:14 que la société fasse des profits et
01:03:16 qu'elle a un bénéfice net égal à au moins
01:03:18 1% de son chiffre d'affaires pendant 3
01:03:20 exercices consécutifs,
01:03:22 1% de résultat, c'est pas brillant pour une
01:03:24 entreprise, selon les estimations du gouvernement,
01:03:26 plus d'un million et demi
01:03:28 de salariés des TPE pourraient
01:03:30 en profiter, alors est-ce que pour vous,
01:03:32 le gouvernement est en train de prendre un tournant
01:03:34 social ? Est-ce qu'il fait un virage à gauche après
01:03:36 la réforme des retraites, ou il s'est mis les syndicats
01:03:38 à dos ? Ou est-ce que pour vous,
01:03:40 c'est de la poudre aux yeux, ça passera
01:03:42 ou pas ? Vous êtes pour, vous êtes contre
01:03:44 un seul numéro, le 0826 300 300.
01:03:46 - Philippe Bilger, on en parlait
01:03:48 il y a quelques secondes, justement,
01:03:50 de ces jeunes femmes qui se disent
01:03:52 qu'elles n'arrivent pas, après des
01:03:54 années et des années et des années de travail,
01:03:56 passer légèrement au-dessus du SMIC,
01:03:58 c'est peut-être la solution aujourd'hui ?
01:04:00 - Sûrement Cécile, alors, tout
01:04:02 ce qui est de nature, de
01:04:04 mon point de vue, a restauré
01:04:06 davantage
01:04:08 de justice sociale,
01:04:10 de faire entrer la France dans
01:04:12 un réformisme authentique,
01:04:14 qui nous éviterait toute révolution,
01:04:16 genre et les filles,
01:04:18 désirerait en tout cas,
01:04:20 tout ce qui est de nature,
01:04:22 à favoriser une
01:04:24 meilleure équité économique et sociale,
01:04:26 à mon assentiment
01:04:28 absolu. J'ajoute que
01:04:30 il y a
01:04:32 quelque chose qui me gêne, dans
01:04:34 l'interrogation pertinente de Sud Radio,
01:04:36 c'est que ça ne relève pas de la gauche,
01:04:38 ça n'est pas un virage à gauche,
01:04:40 ce qui est
01:04:42 annoncé, et si c'est fait,
01:04:44 ma chère Cécile, c'est quelque chose
01:04:46 qui incombe
01:04:48 à la responsabilité
01:04:50 de la droite également. La justice
01:04:52 sociale n'est pas la
01:04:54 propriété de la gauche.
01:04:56 - Elisabeth Lévy ?
01:04:58 - D'abord, je dois vous dire que j'ai pas
01:05:00 vu le projet
01:05:02 de loi dans le détail, en revanche,
01:05:04 il y a une réforme qui me semble aller dans le
01:05:06 bon sens, c'est celle du RSA, après
01:05:08 l'application. Et quand on
01:05:10 dit ça, c'est toujours sur le papier, il faut voir
01:05:12 comment ça va être appliqué, parce que ça, ça peut être
01:05:14 une cata. Moi, je crois qu'il y a
01:05:16 aussi une urgence à
01:05:18 remettre... Alors, il y a cette question des
01:05:20 salaires, là, j'approuve totalement ce qui a été
01:05:22 dit, mais je rappelle que pour les petites entreprises,
01:05:24 c'est souvent une question existentielle,
01:05:26 qu'elles ne peuvent pas augmenter
01:05:28 tout simplement. Il y a
01:05:30 beaucoup de coûts qui ont augmenté aussi, n'oubliez pas,
01:05:32 beaucoup de coûts de matières premières, beaucoup de coûts de services,
01:05:34 de prestations, donc c'est très compliqué.
01:05:36 Puis il y a la crise immobilière qui arrive,
01:05:38 qui va se traduire dans le BTP,
01:05:40 on ne va pas rigoler. Mais ce
01:05:42 qui me semble urgent, c'est quand même
01:05:44 aussi de remettre au travail
01:05:46 toute cette partie des Français qui ne
01:05:48 travaillent pas, mais qui ne
01:05:50 travaillent jamais, c'est-à-dire que ce ne sont pas des gens qui ont été
01:05:52 jetés dehors, ou qui, dans le fond,
01:05:54 vivent en permanence
01:05:56 depuis des années. Vous savez, il y a une
01:05:58 France qui bosse, qui bosse trop,
01:06:00 et qui est mal payée, en fait, et qui est surtout
01:06:02 trop ponctionnée, et puis
01:06:04 il y en a une qui vit dans le système
01:06:06 de l'assistance, etc., et qui
01:06:08 n'en sort pas non plus.
01:06:10 Et ça, ça me paraît, et je pense que
01:06:12 c'est un des éléments de la grogne
01:06:14 contre la réforme des retraites, c'est que
01:06:16 ça pèse encore sur ceux qui
01:06:18 déjà travaillent. Or, il y a dans notre
01:06:20 pays, beaucoup plus qu'en Allemagne,
01:06:22 les actifs représentent moins
01:06:24 de, je crois, moins de 50%
01:06:26 ou 50% peut-être
01:06:28 de la population active. En Allemagne,
01:06:30 il y a une différence de 15 points, mais sur
01:06:32 les chiffres bruts, je me trompe.
01:06:34 - Olivier Darstigol, est-ce qu'il y a vraiment une France,
01:06:36 comme dirait Elisabeth Lévy,
01:06:38 c'est moite-moite, c'est-à-dire que
01:06:40 il y a une France qui travaille
01:06:42 et une autre qui profite ?
01:06:44 - Je pense que c'est caricatural.
01:06:46 Je pense qu'on ne vit pas bien
01:06:48 quand on est au RSA. Je pense
01:06:50 qu'il y a beaucoup trop de personnes aujourd'hui
01:06:52 qui n'arrivent plus à vivre
01:06:54 de leur travail, ce qui est un autre sujet.
01:06:56 J'en ai parlé tout à l'heure avec la
01:06:58 smicardisation du monde salarié.
01:07:00 Pour généraliser
01:07:02 l'intéressement et la participation, pourquoi pas ?
01:07:04 Moi, je ne suis pas
01:07:06 hostile à ce qui est proposé,
01:07:08 à condition que ce soit pas
01:07:10 une diversion pour ne pas parler de l'augmentation
01:07:12 des salaires. Je suis totalement d'accord
01:07:14 avec le fait que les entreprises qui ne peuvent pas le faire
01:07:16 ne peuvent pas le faire, mais on voit très bien
01:07:18 aujourd'hui sur le partage de la valeur entre
01:07:20 capital et travail,
01:07:22 au cours des 20 dernières années,
01:07:24 les sommes allant vers
01:07:26 le capital, la rémunération du capital
01:07:28 des actionnaires des dividendes
01:07:30 va vers des niveaux et des taux de rendement
01:07:32 qu'on n'a jamais connus.
01:07:34 La phase actuelle du capitalisme
01:07:36 financier fait qu'il y a un vrai
01:07:38 problème entre la rémunération du travail
01:07:40 et la rémunération du capital.
01:07:42 Il va falloir poser en grand cette question-là
01:07:44 et les entreprises qui pourraient
01:07:46 augmenter réellement
01:07:48 pour de vrai, j'ai envie de dire les salaires,
01:07:50 vont aller vers des dispositifs d'intéressement
01:07:52 et de participation. - Mais qui peut donner de l'intéressement ?
01:07:54 Est-ce que ça ne va pas surtout créer
01:07:56 encore deux vitesses, c'est-à-dire entre les boîtes
01:07:58 qui pourront donner de l'intéressement ?
01:08:00 - Là, ce qui est proposé,
01:08:02 c'est que les sociétés fassent des profits,
01:08:04 des bénéfices nets, au moins de 1%
01:08:06 de son chiffre d'affaires. Je n'appelle pas ça
01:08:08 faire des bénéfices, mais 1%. - 1% de chiffre d'affaires,
01:08:10 on ne se bagarre pas pour 1% en général.
01:08:12 - Notre invité est avec nous, Patrick Vignale,
01:08:14 est arrivé, député Renaissance de Leraud.
01:08:16 Bonsoir, Patrick. - Bonsoir.
01:08:18 - Bonsoir, monsieur le député.
01:08:20 - Merci d'être avec nous en direct sur
01:08:22 Sud... Sudridéo.
01:08:24 - Juste rigoler !
01:08:26 - Sudridéo, de suite.
01:08:28 - Surridéo sur Patrick.
01:08:30 - Le spectacle est terminé, Patrick Vignale.
01:08:32 Juste sur cette proposition
01:08:34 de loi, aujourd'hui,
01:08:36 pour les dispositifs
01:08:38 d'intéressement, de participation,
01:08:40 de prime des très petites entreprises,
01:08:42 est-ce que c'est dans ce cas,
01:08:44 aux très petites entreprises,
01:08:46 ou c'est plutôt aux
01:08:48 PME ? Enfin, ça me
01:08:50 paraît dingue de me dire que les très
01:08:52 petites entreprises vont aussi devoir mettre la main
01:08:54 à la poche, alors que c'est toujours difficile
01:08:56 de... forcément de subvenir.
01:08:58 - Vous savez, on n'a pas toujours fait tout bien
01:09:00 dans cette majorité, mais il y a une
01:09:02 chose que nous avons faite, et ça remonte
01:09:04 déjà avec François Hollande,
01:09:06 avec le CICE, c'est-à-dire qu'on a décidé
01:09:08 d'aider les entreprises, c'est quand même
01:09:10 150 milliards de vos impôts
01:09:12 et des miens, pour relancer l'économie.
01:09:14 Moi, je vous parlais de la région
01:09:16 Occitanie, on a du mal à trouver
01:09:18 des collaborateurs et des salariés,
01:09:20 donc mathématiquement et naturellement,
01:09:22 les salaires ont été
01:09:24 augmentés. Je vous prends le cas
01:09:26 de la restauration et l'hôtellerie, on a
01:09:28 beaucoup de mal à trouver du personnel, donc
01:09:30 les salaires ont été augmentés.
01:09:32 Et moi, je pense effectivement qu'il y a
01:09:34 trois niveaux. La relation entre
01:09:36 ceux qui travaillent avec des salaires
01:09:38 moyens, 1500, 1600 euros,
01:09:40 ceux qui ne sont pas
01:09:42 l'accession au travail, et les dividendes
01:09:44 des 80 milliards, où on doit
01:09:46 peut-être momentanément,
01:09:48 ce que je pense moi,
01:09:50 mettre une contribution, afin
01:09:52 d'apurer un peu le quoi qu'il en coûte,
01:09:54 parce que vous êtes à 260
01:09:56 milliards qui ont été mis pour le
01:09:58 quoi qu'il en coûte, on a 3000 milliards
01:10:00 de dettes, et on a besoin d'investir
01:10:02 beaucoup dans l'économie verte,
01:10:04 donc si vous voulez, je pense que ça va
01:10:06 se faire naturellement avec des entreprises.
01:10:08 Et puis, qu'on soit clair,
01:10:10 la petite PME de trois salariés,
01:10:12 où le responsable
01:10:14 se paie à peine, et souvent
01:10:16 plus ses salariés, on ne lui demandera
01:10:18 pas une contribution, on va demander
01:10:20 une contribution supplémentaire,
01:10:22 si vous voulez, à ces entreprises moyennes
01:10:24 qui font des bénéfices. Et je vais le dire
01:10:26 gentiment, il y a certains
01:10:28 grands groupes qui font des bénéfices
01:10:30 qui ont obtenu des aides de l'Etat,
01:10:32 et qui se permettent de licencier, ou de ne pas
01:10:34 augmenter ses salariés. Donc vous voyez,
01:10:36 l'idée c'est de rééquilibrer tout cela.
01:10:38 - Philippe, il est temps de réagir.
01:10:40 - Mon cher Patrick,
01:10:42 je ne parviens pas
01:10:44 à comprendre, sur le plan de la méthode,
01:10:46 et je dépasse un peu le macronisme,
01:10:48 entendons-nous,
01:10:50 pourquoi les... Non mais je veux dire, ça n'est pas
01:10:52 une mise en cause, pourquoi
01:10:54 les pouvoirs, en général,
01:10:56 ont des scrupules,
01:10:58 voire des difficultés
01:11:00 pour répondre à des évidences
01:11:02 de justice sociale ?
01:11:04 Là, ce qui est proposé paraît
01:11:06 tellement évident, qu'on soit
01:11:08 de droite ou de gauche,
01:11:10 pourquoi est-ce que, toujours, c'est si
01:11:12 tardif ? - Vous savez pourquoi,
01:11:14 cher Philippe ? C'est qu'en fait, la droite,
01:11:16 c'était le travail, le travail
01:11:18 s'émancipe, et la gauche, c'était
01:11:20 le travail, le travail s'alienne.
01:11:22 Et depuis la crise du Covid,
01:11:24 aujourd'hui, il y a une nouvelle relation
01:11:26 au travail. Et je crois, en fait,
01:11:28 à partir de ceux qui l'ont vu rapidement,
01:11:30 rappelez-vous pour la réforme des retraites,
01:11:32 les gens, aujourd'hui, la jeune génération,
01:11:34 ils veulent un sens au travail.
01:11:36 Moi, j'ai participé à des
01:11:38 évaluations, où des cadres, des
01:11:40 ingénieurs disaient "Moi, avant
01:11:42 de savoir mon salaire, je veux
01:11:44 savoir si j'ai mes 35 heures,
01:11:46 je veux savoir si l'entreprise
01:11:48 est plus verte". On a changé
01:11:50 de paradigme. Le Covid a fait
01:11:52 qu'on est sur un trépied,
01:11:54 vie personnelle, vie familiale et vie
01:11:56 professionnelle. Donc, si vous voulez, je pense
01:11:58 que tout cela va se lisser,
01:12:00 parce qu'effectivement, on est quand même
01:12:02 à une période où on a du mal
01:12:04 à recruter. Ça, c'est le premier
01:12:06 point. Et le deuxième point,
01:12:08 je ne voudrais pas non plus que cette
01:12:10 contribution devienne une taxe,
01:12:12 parce que c'est français. Aujourd'hui,
01:12:14 on a besoin d'avoir 5 à 6 milliards
01:12:16 par an, c'est le rapport de Jean Pizani,
01:12:18 pour financer
01:12:20 cette industrie verte.
01:12:22 Est-ce qu'on va augmenter les impôts des
01:12:24 classes moyennes ? Il faut les baisser,
01:12:26 parce que c'est quoi une classe moyenne ? C'est
01:12:28 1 780 euros. Donc, si vous voulez,
01:12:30 on a besoin, nous, la classe politique,
01:12:32 d'avoir un peu plus de courage,
01:12:34 et on a besoin surtout d'avoir
01:12:36 un vrai échange, ce qui est compliqué
01:12:38 en ce moment, entre le patronat, les syndicats,
01:12:40 et que nous, les politiques,
01:12:42 on soit des arbitres de tout cela.
01:12:44 - Olivier Dardenneau. - J'espère, Patrick Vignal,
01:12:46 qu'on arrivera, dans la période qui vient,
01:12:48 à avoir un vrai et beau
01:12:50 débat sur le travail. Parce qu'on a
01:12:52 vu que, via le débat sur les retraites,
01:12:54 ce qui est monté, vraiment, de manière
01:12:56 spectaculaire, c'est la question du travail,
01:12:58 de son sens, de son utilité,
01:13:00 de sa valeur. Moi, j'ai des copains
01:13:02 qui vivent bien de leur métier,
01:13:04 dans différentes branches, mais qui me disent
01:13:06 "Olivier, je ne sais pas si je continuerai
01:13:08 à le faire jusqu'au bout, c'est très
01:13:10 difficile, je ne veux pas développer",
01:13:12 ils disent "mais il y a des process, maintenant,
01:13:14 de management, qui me font perdre
01:13:16 l'envie d'aller au boulot, parce qu'on me
01:13:18 c'est ordre contre ordre, c'est beaucoup
01:13:20 le tableur Excel, mais moi, j'aurais envie
01:13:22 de voir la personne, mon N+1,
01:13:24 et avoir un échange humain avec lui,
01:13:26 pour pouvoir parler
01:13:28 du sens de tout cela". Et donc, je pense
01:13:30 que c'est une question, presque
01:13:32 de société, quasiment civilisationnelle,
01:13:34 et j'espère qu'on pourra avoir un beau débat
01:13:36 là-dessus. - Vous savez, Olivier, on s'est
01:13:38 trompé, la majorité. En fait,
01:13:40 on s'est trompé, parce qu'en fait, on a voulu
01:13:42 faire une réforme des retraites
01:13:44 sur un tableau Excel,
01:13:46 en disant aux Français "on a besoin
01:13:48 de 12 milliards", en fait, ce n'était pas ça.
01:13:50 C'était déjà 30 milliards que vous mettez
01:13:52 par an, pour financer les retraites.
01:13:54 Mais effectivement, la relation
01:13:56 au travail, c'est le management,
01:13:58 c'est le nombre de personnes qui sont
01:14:00 en burn-out, c'est l'idée à un moment donné
01:14:02 de dire "pourquoi
01:14:04 je m'investis dans le travail
01:14:06 et donc dans la société ?"
01:14:08 Mais ça, ça veut dire un débat apaisé,
01:14:10 et ça veut dire, ce qui n'est pas le cas
01:14:12 à l'Assemblée, parce qu'on a
01:14:14 des postures politiciennes, vous avez
01:14:16 la nupèce qui dit "le patron, c'est
01:14:18 un salaud, il exploite", une certaine
01:14:20 droite qui dit "Patrick
01:14:22 travaille", non ! On doit être...
01:14:24 - Heureusement qu'il est macroniste pour dire toujours la vérité
01:14:26 vraie, le beau et le bien,
01:14:28 parce que sinon, je ne sais pas comment on ferait !
01:14:30 - Je ne donnerai pas de leçon
01:14:32 sur ce combat ! - Souffrez, je vous interromps
01:14:34 juste sur cette question du travail,
01:14:36 je ne sais pas, moi je suis quand même frappée
01:14:38 par une chose, si vous voulez, c'est que
01:14:40 à l'évidence, la tendance lourde,
01:14:42 c'est que le temps de travail a baissé,
01:14:44 et c'est certainement tant mieux, on peut faire d'autres choses.
01:14:46 Deuxièmement,
01:14:48 l'ubérisation ne changera pas le fait
01:14:50 que vous aurez quand même besoin de gens pour faire les paquets,
01:14:52 il y aura des tâches, il y a des tâches
01:14:54 matérielles, la vie ne peut
01:14:56 pas se dérouler simplement dans le virtuel.
01:14:58 Donc il y a des tâches matérielles, physiques,
01:15:00 qui impliquent des corps,
01:15:02 qui vont devoir continuer,
01:15:04 on a besoin des tagères,
01:15:06 et bien il faut des menuisiers pour les construire.
01:15:08 Mais moi ce qui me frappe,
01:15:10 c'est le lien victimaire que nous avons
01:15:12 pratiquement tous, c'est-à-dire,
01:15:14 bien sûr, il y a des travaux moins
01:15:16 intéressants que d'autres, d'ailleurs ce serait peut-être bien
01:15:18 de valoriser l'effort à l'école, de façon à ce que
01:15:20 les gens puissent avoir accès à des travaux
01:15:22 plus épanouissants, au lieu de leur dire toute la journée
01:15:24 qu'ils sont des victimes
01:15:26 de la violence pédagogique,
01:15:28 si on leur apprenait un peu à se concentrer
01:15:30 et à bosser, ce serait peut-être mieux.
01:15:32 Mais ce qui me frappe, c'est que plus personne ne se
01:15:34 dit une chose qui me paraît simple,
01:15:36 aussi, c'est que le travail, même s'il
01:15:38 n'est pas marrant, c'est deux choses.
01:15:40 C'est l'autonomie, c'est-à-dire
01:15:42 que ça c'est une dignité en soi,
01:15:44 de subvenir à ses besoins,
01:15:46 ou à ceux de sa famille
01:15:48 si vous voulez, ou de... - S'en collecter sur la
01:15:50 collectivité. - Et le lien social.
01:15:52 Et deuxièmement, pourquoi est-ce que des dames
01:15:54 comme celles de Verbaudet
01:15:56 ou d'autres usines, pleurent quand leur usine
01:15:58 ferme ? Moi je me rappelle de dames qui
01:16:00 étaient dans une usine de poulet, c'est horrible
01:16:02 une usine de poulet, ça sent mauvais, c'est affreux,
01:16:04 c'est horrible. Elles pleuraient pourquoi ?
01:16:06 Parce que c'est leur copine, leur copain,
01:16:08 leur vie sociale, c'est le
01:16:10 moyen aussi de sortir, d'échapper
01:16:12 à l'enfermement parfois, qui est le foyer.
01:16:14 C'est quand même...
01:16:16 Donc arrêtons, si vous voulez, d'avoir
01:16:18 une vision aussi, de dire "ah bah oui, oui,
01:16:20 il y a des travaux, effectivement,
01:16:22 qui sont moins marrants que d'autres." - Non mais moi,
01:16:24 chère madame, moi j'ai pas de soucis,
01:16:26 le travail, c'est l'émancipation.
01:16:28 Mais je vais vous donner un exemple précis.
01:16:30 Quand j'ai travaillé sur Action Coeur
01:16:32 de Ville, la place des maisons de santé,
01:16:34 des médecins de ville, on a
01:16:36 connu certainement sur le plateau
01:16:38 le médecin de famille,
01:16:40 qui pouvait travailler 80 heures
01:16:42 le samedi, le dimanche, les urgences.
01:16:44 Ce qu'on a fait aujourd'hui,
01:16:46 et ce n'est pas une critique, c'est que
01:16:48 les nouveaux médecins qui arrivent sur le marché
01:16:50 vous disent simplement
01:16:52 "je ne veux pas sacrifier ma vie de famille
01:16:54 à ma vie professionnelle."
01:16:56 Et ça veut dire qu'un médecin de famille
01:16:58 aujourd'hui est remplacé par deux
01:17:00 médecins. Et là, la classe politique
01:17:02 doit avoir cette réflexion sur
01:17:04 cette nouvelle relation.
01:17:06 Et il ne faut pas dire que la génération
01:17:08 qui arrive est plus saignante.
01:17:10 L'ubérisation est intéressante,
01:17:12 50% des métiers seront ubérisés.
01:17:14 Et on aura besoin, Elisabeth
01:17:16 d'humaine, c'est moi qui vous le dis,
01:17:18 on n'a plus d'humanité.
01:17:20 Aujourd'hui, je porte une loi sur la
01:17:22 médiation sociale. Comme les gens
01:17:24 ne se parlent plus, il faudra bientôt qu'on a des
01:17:26 médiateurs dans le couple, dans la famille.
01:17:28 [Rires]
01:17:30 - J'ai vraiment envie de dire "médiation entre moi et moi".
01:17:32 - Philippe Gavid
01:17:34 qui est un grand communicant, aura besoin
01:17:36 de pas très vignales de la négociation
01:17:38 avec ses enfants quand ils mangent
01:17:40 des tartes aux fraises. On a perdu
01:17:42 ce côté humain.
01:17:44 Et donc, je crois que nous,
01:17:46 on doit, ce que disait Olivier,
01:17:48 on doit anticiper cette nouvelle
01:17:50 relation. Et je crois franchement
01:17:52 que les Français dans leur ensemble
01:17:54 veulent travailler. Vous parliez, Elisabeth, du RSA.
01:17:56 Moi aussi, je me dis que
01:17:58 il y a 80% des gens qui sont au RSA.
01:18:00 Je parle souvent à des femmes
01:18:02 seules avec trois gosses.
01:18:04 Celle-là, je ne vais pas
01:18:06 lui demander de faire 20 heures par semaine.
01:18:08 Celle-là, je vais essayer de lui faire une formation
01:18:10 pour qu'elle soit autonome,
01:18:12 pour qu'elle s'émancipe, pour qu'elle puisse
01:18:14 être vivante et tout ça.
01:18:16 - Patrick, ne bougez pas, on va faire réagir
01:18:18 Jean-Noël, notre prévoit auditeur.
01:18:20 - Qui est entrepreneur ?
01:18:22 - Jean-Noël, c'est un sujet qui vous concerne,
01:18:24 ce partage. - Oui, ça me concerne,
01:18:26 à juste titre, parce que
01:18:28 j'ai trois collaboratrices
01:18:30 et j'ai une petite société.
01:18:32 C'est vrai que quand on arrive à l'IS,
01:18:34 on arrive au bidon, et j'étais au bidon pas plus tard qu'hier
01:18:36 avec mon esprit comptable, qu'on paye l'IS
01:18:38 et qu'on voit que, au niveau salaire,
01:18:40 si on augmente parce qu'on ne peut pas trop
01:18:42 augmenter, on sort d'un Covid,
01:18:44 on rembourse un TGE,
01:18:46 on rembourse les charges sociales qui ont été suspendues
01:18:48 pendant deux ans, mais sont provisionnées.
01:18:50 C'est très compliqué
01:18:52 de pouvoir augmenter
01:18:54 des salaires avec les charges que nous avons.
01:18:56 - C'est pas nul. - C'est pas évident.
01:18:58 Alors c'est sûr que,
01:19:00 personnellement, j'ai une petite société, mais après on prend
01:19:02 des sociétés un peu plus grosses, qui ont plus
01:19:04 de chiffre d'affaires, qui ont plus d'attitude pour pouvoir
01:19:06 augmenter et jouer un petit peu
01:19:08 avec les bilans, et je ne parle pas un peu
01:19:10 des multinationales, avec des sièges
01:19:12 sociaux, s'il est en France ou pas,
01:19:14 on peut optimiser, alors là c'est
01:19:16 encore autre chose.
01:19:18 Et par rapport au travail, oui,
01:19:20 il faut donner l'envie d'avoir
01:19:22 envie aux collaborateurs ou à la collaboratrice
01:19:24 de pouvoir s'impliquer dans cette société.
01:19:26 Et Isabelle Lévy a tout à fait raison,
01:19:28 quand une usine ferme
01:19:30 qui perde leur emploi et des gens qui ont passé
01:19:32 30 ans ou 25 ans dans une société sont
01:19:34 complètement meurtris et complètement dépoussolés par rapport
01:19:36 à tout ça, et je comprends,
01:19:38 mais nous, en France,
01:19:40 enfin qu'en France, mais en Europe, on a un petit peu
01:19:42 cassé un petit peu ce mode
01:19:44 de travail qui avait
01:19:46 valeur travail, aujourd'hui c'est
01:19:48 par rapport à certaines personnes,
01:19:50 vous en avez, M. Vignal, qui est député,
01:19:52 je vais lui répondre un petit peu quand même,
01:19:54 il y a des gens qui sont RSA, qui veulent
01:19:56 rester au RSA, qui ne veulent pas travailler
01:19:58 parce que vous avez des gens,
01:20:00 vous avez toute une filière qui en restant un petit peu
01:20:02 à la maison, gagne pratiquement
01:20:04 autant, si ce n'est plus, sans
01:20:06 aller travailler, et là, par contre,
01:20:08 il y a un gros problème, et
01:20:10 pour M. Vignal aussi, pour lui répondre,
01:20:12 au niveau de nos politiques sur cette réforme
01:20:14 des retraites, je vais lui en dire un petit
01:20:16 mot quand même, le premier
01:20:18 acte qui doit se faire,
01:20:20 c'est pour nos élus politiques,
01:20:22 nos sénateurs et nos députés,
01:20:24 la retraite, il faut la revoir,
01:20:26 on va commencer par les élus.
01:20:28 - Jean-Noël, vous parlez des gens
01:20:30 qui sont au RSA, il y a aussi
01:20:32 des gens qui sont au RSA, qui ne veulent pas
01:20:34 travailler parce qu'ils savent que sans diplôme,
01:20:36 sans expérience,
01:20:38 ils feront des boulots
01:20:40 qui sont... - Très mal payés, tout à fait.
01:20:42 - Et ça, c'est aussi un
01:20:44 souci, c'est-à-dire qu'il faut leur donner envie aussi,
01:20:46 il faut leur donner envie de sortir du RSA
01:20:48 et de leur proposer des
01:20:50 dignités de travail,
01:20:52 et des vraies expertises. - Et une formation.
01:20:54 - Tout à fait, mais vous avez aussi,
01:20:56 moi je connais un plombier
01:20:58 encore du sud, il a 7000 euros par mois,
01:21:00 et il y a des métiers
01:21:02 d'artisanat qui viennent très près de la RSA.
01:21:04 - Mais qu'il faut revaloriser, parce que ce sont des métiers d'avenir.
01:21:06 - Tout à fait, ils sont revalorisés, c'est un métier revalorisant,
01:21:08 et tout le monde ne peut pas être Bac+5
01:21:10 et puis pour arriver sur des marchés
01:21:12 de travail à 1700-1800 euros par mois.
01:21:14 - Philippe Villiers. - Patrick,
01:21:16 je voudrais revenir vers vous
01:21:18 très vite,
01:21:20 comment faire lorsqu'on
01:21:22 sent un tempérament réactionnaire
01:21:24 pour que
01:21:26 la nostalgie
01:21:28 pour hier, ou des valeurs,
01:21:30 des vertus, des comportements,
01:21:32 un état des pouvoirs
01:21:34 semblait exemplaire,
01:21:36 comment faire pour supporter le présent
01:21:38 quand on est un député ?
01:21:40 - Non mais moi je vais être clair,
01:21:42 je suis comme Jean-Noël, je suis celle d'entreprise,
01:21:44 moi j'ai 4 ou 5 salariés,
01:21:46 je suis conscient d'une chose, en ce moment
01:21:48 on marche sur la tête en France,
01:21:50 tout cela parce que
01:21:52 on a peut-être une partie de la classe politique
01:21:54 qui est dans l'indécence, mais
01:21:56 c'est une petite partie Jean-Noël,
01:21:58 l'ensemble des élus ont envie
01:22:00 de faire bien, un mot sur les retraites,
01:22:02 depuis 2017,
01:22:04 les parlementaires se sont mis au régime général,
01:22:06 les sénateurs c'est pas le cas,
01:22:08 il faut qu'ils y viennent aussi, parce que pour pouvoir
01:22:10 porter des politiques publiques,
01:22:12 il faut être soi-même
01:22:14 transparent, mais le vrai débat
01:22:16 qu'on a, et on pourra pas faire
01:22:18 progresser, cher Philippe, la société
01:22:20 en disant, celui qui est au RSA
01:22:22 ne veut pas travailler, mais moi j'ai eu
01:22:24 des gens dans mon club qui m'ont dit,
01:22:26 écoutez M. Vignal, seul, avec 2 enfants,
01:22:28 le RSA plus le complément,
01:22:30 je gagne autant que si je travaillais
01:22:32 à Intermarché, arriver à 5h
01:22:34 du matin jusqu'à 10h,
01:22:36 revenir de 4h à 20h pour
01:22:38 1100€, donc il y a
01:22:40 ce que je disais tout à l'heure, c'est le vrai débat entre
01:22:42 le travailleur presque pauvre,
01:22:44 aux MICs, à 1400€, et la personne
01:22:46 seule avec 2 gamins, qui gagne
01:22:48 1200, c'est cela qu'on doit revoir
01:22:50 de front en compte, mais pas
01:22:52 sans arrière-pensée
01:22:54 politicienne, et malheureusement
01:22:56 en France, vous voyez ce qui se passe,
01:22:58 tout le monde est déjà à 2027,
01:23:00 donc nos collègues de l'ANUP,
01:23:02 c'est Jean-Luc qui va gagner les élections,
01:23:04 ceux de Marine, ça va être Marine,
01:23:06 notre initiative, OK,
01:23:08 Xavier Bertrand, en fait, nous les politiques,
01:23:10 on prend pas le temps de régler les problèmes,
01:23:12 on règle trop nos comptes.
01:23:14 - Très belle formule.
01:23:16 - Merci beaucoup Patrick Vignal d'avoir été avec nous,
01:23:18 député Renaissance de l'Hérault, merci beaucoup
01:23:20 Jean-Noël d'avoir été
01:23:22 avec nous, vous restez,
01:23:24 on reste ensemble encore, juste pendant
01:23:26 quelques minutes, on revient dans un instant,
01:23:28 on fait une petite pause, c'est les Vrais Voix jusqu'à 19h.
01:23:30 C'est les Vrais Voix, avec
01:23:32 vos appels 0826 300 300,
01:23:34 et Claude est avec nous,
01:23:36 bonsoir Claude. - Oui, bonsoir.
01:23:38 - Bienvenue, et une réaction
01:23:40 Claude. - Eh bien écoutez,
01:23:42 j'ai écouté ce matin et ce soir
01:23:44 votre émission, avec la proposition
01:23:46 du gouvernement
01:23:48 de demander aux entreprises qui
01:23:50 réalisent 1% de bénéfices
01:23:52 aux petites entreprises
01:23:54 qui réalisent 1% de bénéfices
01:23:56 aux très petites entreprises
01:23:58 jusqu'à 10 salariés je crois,
01:24:00 et
01:24:02 de distribuer
01:24:04 s'ils font des bénéfices à hauteur de
01:24:06 1%. Alors je dois
01:24:08 dire que je suis stupéfait parce que j'ai moi-même
01:24:10 une entreprise, je distribue
01:24:12 des participations sur
01:24:14 nos bénéfices à hauteur de 15%
01:24:16 de nos bénéfices
01:24:18 à tous les salariés, mais je dois dire
01:24:20 que vouloir distribuer 1%
01:24:22 c'est un ridicule. - Ah non,
01:24:24 c'est pas distribuer 1%, c'est pour les entreprises
01:24:26 qui font plus de
01:24:28 1% de résultats pendant
01:24:30 3 exercices consécutifs.
01:24:32 Mais quand avec une boîte vous faites 1% de résultats
01:24:34 on peut pas dire qu'elle soit particulièrement
01:24:36 profitable. - Mais je crois que c'est ce qu'il a eu l'occasion
01:24:38 de nous dire. - Alors, on devrait
01:24:40 dire
01:24:42 lorsqu'elles font 10%
01:24:44 de résultats, elles peuvent distribuer
01:24:46 mais en dessous de
01:24:48 10% de résultats,
01:24:50 plus de 1%, c'est pareil que
01:24:52 1%. A 2%,
01:24:54 c'est exactement la même chose.
01:24:56 - C'est le double.
01:24:58 - C'est une situation ubuesque.
01:25:00 Comment on peut
01:25:02 sortir une chose pareille
01:25:04 sans avoir consulté les gens
01:25:06 qui sont compétents en la matière ?
01:25:08 - Plutôt que de dire, Claude, on aurait pu
01:25:10 dire, voilà, vous distribuez et
01:25:12 50% sont défiscalisés pour les entreprises
01:25:14 ou un truc comme ça. Ça aurait été plus simple, non ?
01:25:16 - De toute façon, c'est défiscalisé
01:25:18 puisque ça vient
01:25:20 en déduction du bénéfice.
01:25:22 - Oui, c'est vrai.
01:25:24 - Ah oui, c'est vrai, si vous distribuez, ça va en déduction du bénéfice.
01:25:26 - Voilà, je voulais faire une proposition.
01:25:28 - C'est pas défiscalisé pour celui qui la reçoit.
01:25:30 - Non, mais c'est sûr. - C'est pas grave.
01:25:32 - Bien essayé, Cécile Manbonne, qu'elle a été appliquée.
01:25:34 - C'est dingue, Cécile, c'est important, vous savez.
01:25:36 N'hésitez pas à intervenir.
01:25:38 - Cécile, le problème
01:25:40 c'est que c'est pas défiscalisé pour celui qui la reçoit.
01:25:42 - C'est exactement ce que je voulais dire.
01:25:44 - Alors, si vous avez un problème pour votre déclaration d'impôt,
01:25:46 vous appelez donc Cécile Démunibus.
01:25:48 - Quel numéro ? - Le 0 826
01:25:50 300 300.
01:25:52 - Merci beaucoup, Claude.
01:25:54 Merci de nous avoir
01:25:56 appelés. Et merci,
01:25:58 Olivier Dardégaule, de m'avoir millié publiquement
01:26:00 devant ma famille, mes amis.
01:26:02 Et cette France
01:26:04 qui m'attend chaque jour à partir de 17h.
01:26:06 - Et mes supérieurs.
01:26:08 - Merci, Philippe Bilger,
01:26:10 merci, Elisabeth Lévy,
01:26:12 et Olivier Dardégaule. - Merci à vous, les amis.
01:26:14 - Rappelez-moi votre nom, Olivier Dardégaule. - Poursogne de Cucombe.
01:26:16 - On vous attend à la compta.
01:26:18 Allez, merci
01:26:20 beaucoup, restez avec nous dans un instant, les entreprises
01:26:22 responsables. On va vous parler de Label,
01:26:24 on va vous parler d'entreprises éco-responsables,
01:26:26 on va vous parler du café, vous allez voir
01:26:28 le café. En tout cas, tout ce petit monde
01:26:30 qu'on va recevoir tout à l'heure,
01:26:32 va dans le bon sens,
01:26:34 en tout cas, de l'éco-responsabilité.
01:26:36 dans un instant, à tout de suite.
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