- 18/05/2023
Parlons Vrai chez Bourdin avec :
Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse
François Astorg, Maire écologiste d’Annecy
Robert Ménard, Maire de Béziers
Pr Pascal Hammel, Oncologue à l’Hôpital Paul-Brousse de Villejuif
Retrouvez Parlons Vrai chez Bourdin du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur #SudRadio.
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##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2023-05-18##
Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse
François Astorg, Maire écologiste d’Annecy
Robert Ménard, Maire de Béziers
Pr Pascal Hammel, Oncologue à l’Hôpital Paul-Brousse de Villejuif
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00:00:03 Il est 10h30, merci d'être avec nous. Bonjour, bonjour à toutes et à tous.
00:00:07 0826-300-300 pour intervenir, pour participer à notre émission.
00:00:11 Nos deux heures, parlons vrai chez Bourdas, c'est un plaisir de vous retrouver un jeudi férié.
00:00:17 Aussi, nous sommes là en direct, je dis bien en direct.
00:00:20 Vous savez, j'adore le direct, donc en direct avec vous et tous nos invités.
00:00:25 Vous allez voir, le programme est extrêmement riche pour un jeudi férié.
00:00:28 Nous sommes jeudi, jeudi politique, vous avez l'habitude.
00:00:32 11h, 12h, eh bien notre invité sera en direct dans notre studio.
00:00:35 Robert Ménard, le maire de Béziers. Nous aborderons tous les sujets d'actualité avec lui.
00:00:41 Et vous pourrez réagir, lui poser des questions.
00:00:44 0826-300-300, protection des élus, réforme des institutions,
00:00:49 manifestation d'extrême droite, immigration, retraite, mixité sociale,
00:00:53 sécheresse, corrida et l'Ukraine.
00:00:55 Ces sujets et d'autres encore, émission spéciale donc sur Sud Radio.
00:01:00 Il va répondre à mes questions, vous pourrez réagir à ses réponses
00:01:03 et vous pourrez aussi lui poser vos questions.
00:01:06 0826-300-300.
00:01:09 À 10h30 avec nous, c'est la matinée des maires.
00:01:11 Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudinck.
00:01:14 Nous allons lui parler des agressions contre les élus.
00:01:18 Même peine qu'en cas d'agression contre les forces de l'ordre
00:01:21 pour les auteurs des menaces et agressions contre les élus,
00:01:25 je lui parlerai aussi de l'A69, l'autoroute, future autoroute,
00:01:29 Castre-Toulouse. Manifestation d'extrême droite spontanée à Annecy.
00:01:34 Oui, à Annecy, c'était mardi soir.
00:01:36 Et nous aurons le maire d'Annecy en direct.
00:01:38 Je vous disais que c'était la matinée des maires.
00:01:40 Nous aurons le maire d'Annecy en direct tout à l'heure à 10h45.
00:01:43 En raison de la sécheresse, des communes interdisent la construction de piscines.
00:01:49 En Haute-Corse, dans les Pyrénées-Orientales, à Saint-Malo et dans le Var,
00:01:54 la Fédération des Professionnels de la Piscine est inquiète.
00:01:58 Là encore, qu'en pensez-vous ? 0,826, 300, 300.
00:02:02 Et puis à 12h05, notre invité sera Pascal Hamel,
00:02:05 qui est oncologue, cancérologue à l'hôpital de Villejuif.
00:02:09 Nous allons parler du cancer du pancréas. Pourquoi ?
00:02:12 Eh bien parce que des tests prometteurs ont été réalisés.
00:02:17 Les tests d'un nouveau vaccin à ARN messager qui guérirait le cancer du pancréas.
00:02:24 Nous en parlerons tout à l'heure. C'est très important comme découverte médicale.
00:02:29 Tout à l'heure à 12h05, notre invité, le professeur Pascal Hamel,
00:02:33 qui est oncologue et cancérologue à l'hôpital de Villejuif.
00:02:36 Il est 10h32. Dans quel monde on vit, nous avons l'habitude,
00:02:40 avec Félix Mathieu à Toulouse. Tiens, partons pour Toulouse.
00:02:45 Un footballeur écarté d'un match par son club,
00:02:48 qui a gagné la Coupe de France, vous le savez, le TFC,
00:02:52 adepte des jeux en ligne, le défenseur Rasmus Nikolaïsen,
00:02:57 emprunté de l'argent à ses coéquipiers.
00:03:00 100 000 euros tout de même empruntés à plusieurs coéquipiers du TFC
00:03:04 pour couvrir ses dettes de jeu.
00:03:06 Une somme rondelette que le Danois avait bien du mal à rembourser.
00:03:10 Cela commençait même à créer des tensions dans le vestiaire toulousain.
00:03:14 Le dossier a fini par remonter à la direction du club.
00:03:17 Certains commençaient à menacer d'arrêter de jouer
00:03:19 s'ils n'étaient pas remboursés, comme le rapportent l'équipe et la Dépêche du Midi.
00:03:23 Le fauteur de troubles financiers est donc écarté par le président
00:03:26 lors du match face à Lyon.
00:03:28 C'était il y a un peu plus d'un mois.
00:03:30 La raison officielle, une douleur aux ischios jambiers.
00:03:34 Puis la direction a débloqué des avances sur salaire à Rasmus Nikolaïsen
00:03:37 pour lui permettre de rembourser les autres joueurs
00:03:40 qui s'étaient risqués à lui prêter.
00:03:42 La fièvre du jeu apparemment, c'est le péché mignon de ce footballeur danois.
00:03:46 Lors de son passage en Angleterre déjà au club de Portsmouth il y a deux ans,
00:03:51 il avait déjà écopé d'une amende de 2800 euros
00:03:54 infligée par la Fédération anglaise de football.
00:03:57 Amende à l'époque pour avoir parié sur une cinquantaine de matchs
00:04:00 et c'est strictement interdit aux joueurs professionnels.
00:04:03 Une addiction donc au jeu pour le défenseur du TFC.
00:04:07 10h34, nous en parlons de Toulouse avec Jean-Luc Moudin
00:04:11 le maire de Toulouse. Jean-Luc Moudin, bonjour.
00:04:13 - Bonjour.
00:04:14 - Vous avez entendu parler de cette histoire de Nikolaïsen ?
00:04:17 - Bah écoutez, je l'ai découverte, comme vous, ces jours-ci,
00:04:20 je n'étais pas dans le secret des dieux.
00:04:22 - Bon. Jean-Luc Moudin, je vais vous parler des élus.
00:04:26 Vous êtes élu, vous êtes maire de Toulouse,
00:04:28 le gouvernement réagit et veut alourdir les sanctions pénales
00:04:35 en cas d'agression, de menace contre les élus.
00:04:38 De quoi c'est ? Quelle est l'idée ? Et l'idée c'est d'infliger les mêmes peines
00:04:42 aux auteurs des menaces et agressions contre les élus,
00:04:45 même peine qu'en cas d'agression contre les forces de l'ordre.
00:04:48 Il était temps ?
00:04:49 - Bah oui, il était temps et ce que l'on peut déplorer,
00:04:53 mais c'est un phénomène classique, c'est qu'il faut attendre qu'il y ait un problème,
00:04:58 en l'occurrence la démission dans des circonstances dramatiques
00:05:02 de mon collègue de Saint-Brévent, pour qu'il y ait une loi,
00:05:05 il y ait une réaction.
00:05:06 Ça donne une image pas très très valorisante des pouvoirs publics,
00:05:09 ça tient pas à ce gouvernement,
00:05:11 ça fonctionne comme ça depuis des décennies, disons la vérité,
00:05:14 et je crois que, effectivement, ça ne renforce pas la crédibilité
00:05:19 dans les pouvoirs publics,
00:05:21 les gens, les citoyens, attendent qu'on soit dans l'anticipation.
00:05:26 Après, vous savez, c'est une bonne disposition,
00:05:29 j'étais hier matin avec Dominique Faure au ministère,
00:05:32 elle nous a exposé justement cet arsenal nouveau,
00:05:35 donc ce sont de bonnes dispositions, tout ça est très bien,
00:05:38 mais je dis, attention, ça ne servira à rien s'il n'y a pas la volonté,
00:05:42 parce que des lois, on n'en manque pas,
00:05:44 des règlements, on en a, qu'on les améliore, c'est parfait,
00:05:47 mais ça ne servira à rien s'il n'y a pas la volonté.
00:05:51 Effectivement, dans ce qui est arrivé à mon collègue de Saint-Brévent,
00:05:54 quand il témoigne de l'attitude de l'autorité préfectorale,
00:05:57 il y a de quoi s'interroger.
00:05:58 Lorsqu'on se souvient de l'assassinat de Samuel Paty,
00:06:02 on se souvient aussi de la mise en cause de la hiérarchie de l'éducation nationale,
00:06:07 qui, du moins ressent-il ainsi, ne le protégeait pas.
00:06:11 Donc il y a un problème, c'est que lorsque la République est attaquée,
00:06:15 elle doit se défendre, elle ne doit pas baisser la tête,
00:06:18 or malheureusement, trop souvent, elle se résigne à la lâcheté,
00:06:22 parce qu'en face, il y a des forces, des forces obscures qui impressionnent.
00:06:26 Il faut que la République se reprenne, et qu'elle soit plus forte,
00:06:29 et qu'elle rétablisse, et qu'elle assume l'autorité, l'autorité républicaine.
00:06:33 - Le gouvernement prévoit également la création d'un réseau de plus de 3400 référents
00:06:38 atteints aux élus dans les commissariats et gendarmes.
00:06:40 C'est-à-dire que les élus seront mieux accueillis, surtout mieux écoutés.
00:06:44 Vous avez le sentiment que vous n'étiez pas écouté ces derniers temps ?
00:06:48 - Ecoutez, ce que je crois, c'est qu'effectivement,
00:06:52 il y a une ambiance générale dans notre pays,
00:06:54 et je ne vise évidemment pas les forces de l'ordre en disant ça,
00:06:59 ou les personnes qui travaillent dans les commissariats,
00:07:01 mais il y a une ambiance générale de contestation des élus.
00:07:05 Et donc à partir de là, quand un élu est victime de menaces,
00:07:09 parfois on peut s'insinuer l'idée, l'attente, que, au fond, ben oui, il est élu,
00:07:15 donc bon, il est contesté, c'est normal, etc.
00:07:19 Et donc peu à peu, il y a un glissement qui s'opère,
00:07:22 et on s'habitue, on dit "bon, on relativise".
00:07:26 Ce que je crois, c'est que les faits dramatiques s'ajoutent,
00:07:30 et on a aujourd'hui, peut-être, en tout cas je le souhaite, une prise de conscience.
00:07:36 On sait que près du tiers des élus ont subi des violences.
00:07:47 - Jean-Luc Moudin, vous, dans l'exercice de vos fonctions,
00:07:51 vous sentez un changement d'attitude de la part des citoyens,
00:07:56 vis-à-vis de vous, vis-à-vis d'autres élus que vous connaissez,
00:08:00 et vous en parlez entre vous, j'imagine ?
00:08:03 - Oui, alors, je ne dirais pas, parce que je ne veux pas faire un amalgame et une généralisation,
00:08:07 je ne dis pas un changement d'attitude de la part des citoyens,
00:08:10 mais je dirais un changement d'attitude de la part de certains, bien évidemment.
00:08:13 - De certains, oui.
00:08:14 - Heureusement, c'est une minorité, mais c'est vrai,
00:08:17 je suis élu depuis un certain temps à Toulouse,
00:08:19 et je vois bien que les choses changent,
00:08:21 qu'il y a une agressivité de plus en plus exprimée,
00:08:24 de plus en plus assumée, des menaces,
00:08:27 des inscriptions personnalisées sur l'espace public
00:08:31 pour intimider, faire en quelque sorte, toujours pareil,
00:08:37 faire surgir un climat de peur
00:08:41 qui fait que l'autorité républicaine que nous incarnons,
00:08:44 on en a une partie sur notre tête, recule.
00:08:48 C'est toujours le même procédé.
00:08:51 - Jean-Luc Moutin, c'est encouragé par certains partis politiques extrémistes,
00:08:57 gauche ou droite, sur les réseaux sociaux, par exemple ?
00:09:00 - Oui, il est certain que les réseaux sociaux,
00:09:03 c'est un véritable cancer de ce point de vue-là,
00:09:06 grâce à l'anonymat, la mise en cause des élus,
00:09:10 les mensonges, les propos de menaces se multiplient,
00:09:16 et donc tant que les réseaux sociaux seront anonymes,
00:09:19 alors que par définition les élus, nous, on est des cibles publiques,
00:09:22 on n'est pas anonymes, forcément il y a un déséquilibre,
00:09:25 et ce déséquilibre, il est extrêmement maléfique.
00:09:27 - Il faut mettre fin à l'anonymat sur les réseaux sociaux, Jean-Luc Moutin.
00:09:30 - Oui, moi j'y suis favorable, effectivement.
00:09:32 On réclame tellement souvent la transparence à l'endroit des élus,
00:09:37 on a multiplié les lois sur la transparence depuis 20 ans,
00:09:40 bon, très bien, tout ça dans un climat de méfiance,
00:09:43 mais alors la transparence, elle doit être aussi pour ceux qui nous mettent en cause.
00:09:48 - Question sur l'A69, cette autoroute Castre-Toulouse,
00:09:54 il y a des contestations, il y en a eu beaucoup,
00:09:59 des contestations, ça se poursuit, où en est-on ?
00:10:03 Est-ce que la République, là aussi, est-ce que les lois sont défiées ?
00:10:08 - Écoutez, oui, parce que la vérité, c'est que mes collègues du Tarn se battent
00:10:13 depuis au moins un tiers de siècle pour ce projet.
00:10:16 Donc il y a eu des études, il y a eu des réunions publiques,
00:10:20 il y a eu des concertations, l'enquête publique,
00:10:22 enfin bref, on en a beaucoup, beaucoup débattu.
00:10:25 Toutes les lois en matière d'élaboration de projet ont été scrupuleusement respectées,
00:10:31 et donc on arrive, en quelque sorte, à la fin du processus démocratique,
00:10:35 et donc le projet, effectivement, est juridiquement mûr.
00:10:40 Et ce que l'on observe, c'est qu'il y a là aussi une minorité,
00:10:45 mais une minorité qui fait de bruit, d'opposants qui n'acceptent pas,
00:10:50 qui n'acceptent pas le processus démocratique,
00:10:53 et qui veulent contester physiquement ce projet.
00:10:58 - Remise en cause de la démocratie ?
00:11:00 - Oui, moi je le crois.
00:11:02 Moi je crois effectivement que c'est une remise en cause de la démocratie,
00:11:04 et aujourd'hui, vous avez une fraction de l'opinion,
00:11:07 dans le cadre d'une ambiance générale avec une montée des extrêmes,
00:11:11 qui considère que, oui, c'est pas parce qu'on est élu qu'on est légitime,
00:11:18 c'est pas parce qu'on est élu qu'on a le droit de prendre des décisions,
00:11:21 c'est pas parce que la loi s'applique qu'elle doit s'appliquer, etc.
00:11:26 Et donc cette remise en cause des élus, de la démocratie, des projets,
00:11:30 tout ça, ça forme un tout.
00:11:32 Évidemment, quand on est élu, on est porteur de projet,
00:11:35 on prend des décisions qui ne sont pas toujours populaires.
00:11:38 Quand on prend pas de décision, on nous reproche de ne pas assurer notre mandat,
00:11:43 de manquer de courage, et quand on en prend,
00:11:46 forcément, il y en a qui sont pas d'accord.
00:11:48 Que les gens soient pas d'accord, c'est normal,
00:11:51 mais qu'ils ne respectent pas le processus démocratique
00:11:54 auquel eux-mêmes ont participé, en allant contester dans des réunions,
00:11:58 en organisant eux-mêmes des manifestations,
00:12:01 c'est quelque chose qui n'est pas acceptable.
00:12:03 Et donc là aussi, on doit affirmer l'autorité républicaine,
00:12:06 parce qu'elle est légitime, on doit être fort, la République doit être plus forte.
00:12:10 – Merci Jean-Luc Moudinc, merci maire de Toulouse,
00:12:13 sur Sud Radio ce matin, il est 10h42, vous êtes sur Sud Radio.
00:12:17 Dans un instant, un autre maire sera avec nous, le maire d'Annecy, stupé.
00:12:20 Il est stupéfait, pourquoi ?
00:12:22 Parce que mardi soir, dans sa ville, Annecy, qui est une ville tranquille,
00:12:26 au bord d'un lac paisible et si beau,
00:12:29 eh bien mardi soir, il y a eu une manifestation spontanée
00:12:32 de militants d'extrême droite qui ont crié des slogans,
00:12:36 évidemment hostiles, hostiles aux élus, hostiles à la République,
00:12:41 et la France aux Français, voilà ce qu'on entendait dans les rues d'Annecy.
00:12:46 Mardi soir, ça a choqué le maire, qui sera avec nous dans quelques instants.
00:12:50 Vous êtes sur Sud Radio, c'est un peu la matinée des maires,
00:12:53 puisque vous le savez, entre 11h et midi,
00:12:56 je vais recevoir Robert Ménard, le maire de Béziers,
00:12:58 et nous allons aborder tous les sujets d'actualité avec lui.
00:13:00 Vous pourrez réagir, lui poser des questions, 0826 300 300.
00:13:04 C'est ainsi que ça se passe le matin sur Sud Radio,
00:13:07 dans Parlons Vrai chez Bourdin, entre 10h30 et 12h30.
00:13:09 C'est un plaisir d'être avec vous, 10h43, à tout de suite.
00:13:23 Vous pouvez retrouver tous les jours, de 10h30 à 12h30,
00:13:26 notre émission Parlons Vrai chez Bourdin.
00:13:28 Si vous avez manqué le direct, si vous voulez réécouter l'émission,
00:13:31 absolument aucun problème, elle est immédiatement disponible en podcast
00:13:35 sur sudradio.fr, sur notre application Sud Radio.
00:13:38 Vous pouvez aussi nous écouter en direct, vous le savez,
00:13:40 Facebook live, Youtube en direct et en replay,
00:13:43 sur notre chaîne Sud Radio, 10h47.
00:13:47 Nous avions en ligne le maire de Toulouse,
00:13:49 et bien maintenant, nous avons en ligne le maire d'Annecy,
00:13:53 François Astorque, bonjour.
00:13:55 - Bonjour M. Bourdin.
00:13:56 - Merci vraiment d'être avec nous, maire écologiste d'Annecy.
00:13:59 Si belle ville, si beau lac, si belle région que cette région d'Annecy.
00:14:03 Je le rappelle à chaque fois, parce que j'adore,
00:14:06 j'adore ce coin de France,
00:14:09 ce coin de France qui est un peu bouleversé.
00:14:12 Parce que dans votre commune, si calme, d'Annecy,
00:14:15 mardi soir, vers 22h, quelques dizaines de manifestants
00:14:19 se sont regroupés, des manifestants d'extrême droite,
00:14:22 et ont scandé des slogans "la France aux français".
00:14:26 Vous êtes stupéfait, j'imagine, François Astorque.
00:14:29 - Alors, je suis stupéfait, je condamne très fermement
00:14:33 ce qui s'est passé mardi soir.
00:14:35 Vous avez raison, il y a une quarantaine d'individus
00:14:37 qui se sont promenés avec des torches à la main,
00:14:40 avec des drapeaux bleu, blanc, rouge, des drapeaux de Savoie,
00:14:44 en dénonçant et dénonçant des slogans nationalistes.
00:14:48 C'est inadmissible, on se ferait...
00:14:51 ça ressemblait à des bruits de bottes qu'on a pu entendre
00:14:56 lors de la dernière guerre mondiale, c'est inadmissible.
00:15:00 - Inadmissible, bon, des drapeaux français, c'est pas grave, mais...
00:15:04 - Les drapeaux français, c'est pas grave,
00:15:06 les drapeaux de Savoie, c'est pas grave.
00:15:08 - Mais c'est pas grave, les drapeaux de Savoie,
00:15:10 mais les slogans, c'est plus grave.
00:15:12 - Les slogans, c'est très grave, et puis le décorum,
00:15:15 c'était la nuit, ça a duré une petite heure,
00:15:18 la police les a surveillés, il y a eu des contrôles d'identité.
00:15:22 J'attends le communiqué du préfet qui va nous dire
00:15:26 la suite qu'il va donner, qui va sortir incessamment sous peu,
00:15:30 mais il fallait voir, vous avez vu les images, j'imagine ?
00:15:33 - Oui, j'ai vu les images.
00:15:34 - Avec des flammes à la main, ça rappelait des défilés du ++Clan,
00:15:37 c'est insupportable.
00:15:39 - Oui, des manifestants !
00:15:41 - Des manifestants cagoulés, François Astorg ?
00:15:45 - Des manifestants cagoulés, pour beaucoup, pas tous,
00:15:49 mais ça fait froid dans le dos.
00:15:52 Et en plus, ces événements se sont produits
00:15:55 depuis quelques semaines dans différents endroits,
00:15:57 c'est inquiétant, et je pense qu'il faut
00:16:00 prendre des mesures fortes,
00:16:02 et que les politiques se mobilisent de manière très très forte
00:16:05 sur le sujet pour montrer qu'on ne peut pas,
00:16:07 on ne peut pas accepter ça.
00:16:09 - Des milices dans la rue, avec des propos guerriers,
00:16:11 ça a un parfum de 1934,
00:16:14 estime l'élu écologiste que vous connaissez bien,
00:16:17 qui travaille avec vous, Fabienne Grébert.
00:16:20 - Oui, absolument.
00:16:23 - Bon, dites-moi, manifestations, avec des relais,
00:16:26 évidemment, sur Twitter, ça c'est évident,
00:16:29 c'est évident, est-ce que vous vous attendiez à cela ?
00:16:34 Est-ce qu'il y avait des prémices ?
00:16:36 Est-ce que vous savez qu'il y a,
00:16:39 dans votre commune, ou autour de votre commune,
00:16:42 des militants extrémistes prêts à manifester ?
00:16:46 Ça vous a surpris ?
00:16:48 - Oui, c'est très surprenant, parce qu'on n'a pas,
00:16:51 on travaille souvent avec les renseignements territoriaux,
00:16:53 qui mettent pas ça en avant, ça a déjà été signalé,
00:16:56 on a eu, lors du match de foot France-Maroc,
00:16:59 une bagarre qui a été faite par des gens d'extrême droite,
00:17:04 on ne sait pas si ce sont les mêmes,
00:17:06 l'enquête nous dira, j'espère qu'il y a une enquête,
00:17:09 et qu'on va identifier les personnes qui défilent.
00:17:14 - Oui, pour la ville, c'est pas très bon, en plus,
00:17:17 au-delà de tout cela,
00:17:20 imaginer une manifestation d'extrême droite à Annecy,
00:17:23 ça paraît invraisemblable.
00:17:27 - Ben, c'est justement, je pense que ça paraît invraisemblable,
00:17:30 mais c'est peut-être pour ça qu'ils ont choisi le lieu,
00:17:33 parce qu'ils savent, comme vous le disiez en début,
00:17:35 nous sommes un territoire magnifique,
00:17:37 on a un territoire béni des dieux,
00:17:39 et donc ils ont peut-être imaginé la résonance.
00:17:41 Mais je pense que c'est un phénomène
00:17:43 qui n'est pas particulièrement anessien ou ronalpin,
00:17:46 je pense que c'est un phénomène plutôt national,
00:17:48 on voit que dans d'autres endroits,
00:17:50 il y a le même type de défilés,
00:17:52 et on a le sentiment qu'il y a des volontés de regroupement
00:17:55 et d'action communes rapides.
00:17:57 - Est-ce qu'il y a de la vidéosurveillance dans votre ville,
00:17:59 pour les identifier ?
00:18:01 - Oui, il y a de la vidéosurveillance dans la ville.
00:18:04 - Dans la ville ?
00:18:06 - Ils ont pris un axe historique,
00:18:08 donc nous aurons probablement des images.
00:18:10 - Des images ?
00:18:12 Et est-ce que vous savez où en est l'enquête ?
00:18:14 - Pour l'instant, non,
00:18:16 le préfet doit sortir un communiqué,
00:18:18 il va dire ce qu'il va faire,
00:18:20 j'ai échangé dès le soir même
00:18:22 avec le commissaire de police,
00:18:25 qui m'a prévenu de l'événement dès mardi soir.
00:18:28 - Bien. Merci beaucoup.
00:18:30 - Merci François Astorg,
00:18:32 merci d'avoir été avec nous.
00:18:34 Merci, au revoir.
00:18:36 Et nous allons évidemment reparler de tout cela
00:18:38 avec notre invité Robert Ménard,
00:18:40 qui sera là avec nous dans quelques minutes,
00:18:43 puisqu'il sera là entre 11h et midi,
00:18:46 ces phénomènes, ces manifestations d'extrême droite
00:18:49 ou d'extrême gauche d'ailleurs,
00:18:51 des extrêmes dans les villes,
00:18:54 extrême droite qui manifeste,
00:18:56 extrême gauche qui empêche parfois des...
00:19:00 je ne sais pas moi, des réunions ou des conférences,
00:19:03 l'extrême droite aussi,
00:19:05 enfin, on en est là dans ce pays.
00:19:07 Est-ce que vous pensez qu'il y a une montée comme ça des extrêmes,
00:19:10 et est-ce que vous pensez cette montée dangereuse ?
00:19:13 Dites-nous, parce qu'on parle de plus en plus dans l'actualité,
00:19:15 vous l'avez remarqué,
00:19:17 de toutes ces manifestations,
00:19:19 qu'elles soient de droite ou de gauche,
00:19:21 je parle d'extrémisme, je ne parle pas des manifestations
00:19:23 contre la réforme de retraite,
00:19:25 des manifestations autorisées des syndicats, ça n'a rien à voir.
00:19:27 Je parle des manifestations d'extrême droite et d'extrême gauche,
00:19:30 est-ce que ça vous inquiète ?
00:19:32 Est-ce que vous constatez ce phénomène ?
00:19:34 Ce phénomène finalement qui est le reflet
00:19:36 de ce qui se passe sur les réseaux sociaux.
00:19:38 Il suffit d'aller voir les réseaux sociaux,
00:19:40 de lire les sites complotistes,
00:19:43 de lire les réactions des uns et des autres,
00:19:46 qui contestent tout, et qui s'opposent à tout,
00:19:49 et qui pensent que tout ce qui est dit est faux,
00:19:51 et bien, ça nourrit.
00:19:53 Ça nourrit ces manifestations d'extrême droite et d'extrême gauche.
00:19:57 Allez-y, dites-nous 0 826 300 300.
00:20:01 Avec Robert Ménard, nous allons aborder de très très nombreux sujets,
00:20:05 et vous ne manquerez pas de l'interroger.
00:20:07 Vous savez, nous allons peut-être organiser
00:20:09 finalement un jeudi politique très spécial,
00:20:12 et peut-être que c'est un laboratoire d'idées,
00:20:15 peut-être que nous renouvellerons l'expérience avec un invité
00:20:18 qui va répondre à toutes les questions d'actualité,
00:20:20 et je voudrais que vous réagissiez à ses réponses.
00:20:22 Vous partagez ou pas ce qu'il va dire ?
00:20:24 Vous allez partager ou pas ce qu'il va dire ?
00:20:26 Je vais lui parler évidemment de la protection des élus,
00:20:28 on vient d'en parler avec Jean-Luc Moudin,
00:20:30 de la réforme des institutions,
00:20:32 des manifestations d'extrême droite, donc,
00:20:34 de l'immigration, de la retraite, de la mixité sociale,
00:20:37 de la sécheresse, de la corrida.
00:20:39 De la corrida parce que j'ai vu qu'à Pérol dans l'Hérault,
00:20:41 la corrida prévue au mois de juillet avait été annulée.
00:20:44 C'est le tribunal administratif qui a décidé.
00:20:47 C'était pas une corrida, c'était une novillada.
00:20:49 Nous verrons, il y a une petite différence.
00:20:52 Nous parlerons de l'Ukraine aussi avec Robert Ménard.
00:20:55 Nous allons donc aborder tous ces sujets d'actualité,
00:20:58 et vous pourrez réagir sans aucun problème,
00:21:00 lui poser vos questions, réagir à ce qu'il dit,
00:21:02 lui poser vos questions au 0826 300 300,
00:21:06 et je sais qu'il y a déjà pas mal de questions.
00:21:09 Vous savez que Robert Ménard n'a pas sa langue dans sa poche,
00:21:12 il dit "vous savez qu'il a été traité de Judas par Éric Zemmour ?"
00:21:16 Robert Ménard va répondre.
00:21:18 Le Judas de Béziers, c'est comme ça que le qualifie Éric Zemmour.
00:21:22 Il est 10h55, vous êtes sur Sud Radio,
00:21:25 c'est un plaisir de vous retrouver là.
00:21:27 Tiens, le gouvernement vient d'annoncer un geste, Félix Mathieu,
00:21:32 on vient de recevoir l'information,
00:21:35 pour les usagers des intercités les trains,
00:21:37 après les grèves liées à la réforme des retraites,
00:21:39 ils vont être dédommagés.
00:21:41 Oui, le gouvernement et la SNCF vont rembourser une partie
00:21:44 de l'abonnement intercité dédommagé
00:21:46 les utilisateurs fréquents de ces trains,
00:21:48 les plus affectés lors des grèves contre la réforme des retraites,
00:21:52 annonce du ministre délégué aux transports.
00:21:54 Clément Bohn cite notamment les voyageurs des lignes Paris-Toulouse,
00:21:58 Paris-Limoge ou encore Bordeaux-Marseille.
00:22:02 L'abonnement des usagers intercités sera remboursé à hauteur de 50%
00:22:06 pour les mois de janvier à avril 2023 inclus.
00:22:09 Les voyageurs réguliers qui ont fait au moins 5 allers-retours
00:22:13 sur cette période, sur un même trajet, recevront eux
00:22:16 une indemnité de 100 euros.
00:22:18 Pendant les grèves contre la réforme des retraites,
00:22:20 ce sont parfois 9 trains sur 10 qui ont été supprimés certains jours.
00:22:24 Or, souligne Clément Bohn, ce sont des lignes qui sont déjà
00:22:28 en difficulté en temps normal avec des problèmes de ponctualité,
00:22:32 des problèmes de régularité.
00:22:34 Le remboursement sera automatique pour ce qui est des abonnés.
00:22:37 Et puis, il va se faire en ligne pour les voyageurs réguliers
00:22:39 qui vont recevoir un mail du service client de la SNCF,
00:22:42 l'opération devrait concerner quand même près de 20 000 personnes.
00:22:46 Les intercités, autrement appelés trains d'équilibre du territoire,
00:22:49 sont subventionnés par l'État qui couvre la moitié de leurs coûts.
00:22:53 - Trains d'équilibre du territoire ?
00:22:55 Non mais il y a vraiment des technocrates
00:22:57 qui n'ont rien à faire d'autre que d'imaginer des qualificatifs.
00:23:03 - En tout cas, ils sont subventions ?
00:23:05 - Un train qui va entre Toulouse et Montpellier,
00:23:09 c'est un train d'équilibre du territoire !
00:23:11 - Et pour justifier de les financer sans qu'ils soient rentables ?
00:23:14 - C'est d'un ridicule achevé.
00:23:16 Il est 10h56, merci.
00:23:18 Vous êtes sur Sud Radio.
00:23:20 Il est 11h03, merci d'être avec nous.
00:23:28 Vous savez que le jeudi, c'est un jeudi politique,
00:23:32 tous les jeudis, entre 11h et midi,
00:23:34 avec des invités, des bas ou un invité.
00:23:37 Et c'est le cas aujourd'hui. Robert Ménard, bonjour.
00:23:40 - Bonjour, merci d'être avec nous, maire de Béziers.
00:23:42 Alors, nous inaugurons un petit peu une formule un peu nouvelle.
00:23:47 Je vais vous poser des questions sur l'actualité, Robert Ménard,
00:23:51 et vous allez répondre, évidemment,
00:23:53 et les auditeurs vont nous dire ce qu'ils pensent de vos réponses.
00:23:56 Ils sont d'accord ou pas d'accord.
00:23:58 Et ils auront aussi l'occasion, pendant une heure,
00:24:00 de vous poser les questions qu'ils ont envie de vous poser.
00:24:03 Il y a déjà des auditeurs qui sont prêts à vous poser des questions
00:24:06 sur tous les sujets d'actualité, et ils sont nombreux, évidemment.
00:24:09 Alors, c'est le regard d'un maire, et encore une fois, je le dis,
00:24:15 mais moi j'aime le travail des maires dans ce pays.
00:24:20 C'est peut-être l'élu, c'est même pas peut-être,
00:24:22 c'est sûrement l'élu qui connaît le mieux la vie des citoyens.
00:24:26 C'est peut-être l'élu qui sait quelles sont les préoccupations,
00:24:30 quelles sont les souffrances, quelles sont les espérances
00:24:33 de celles et ceux qui vivent dans notre pays,
00:24:36 qui vivent sur le territoire de communes, grandes ou petites.
00:24:39 Mais les maires sont au cœur, au cœur des préoccupations,
00:24:42 au cœur de l'action.
00:24:44 Je suis sûr que vous êtes d'accord avec moi, Robert Ménard.
00:24:47 - Absolument, c'est pour ça que je pense que les agressions contre les maires,
00:24:50 d'abord c'est une vraie injustice, parce que le maire,
00:24:53 moi j'en connais plein, et puis ils n'ont pas mes idées et tout,
00:24:56 mais vous savez, on a en commun de se coltiner les mêmes problèmes.
00:25:00 C'est-à-dire que là, tu ne peux pas fuir en disant un grand discours
00:25:05 sur la pauvreté si la personne vient te voir et te dit
00:25:08 "Qu'est-ce que je fais ce soir ?"
00:25:10 Et donc il te faut trouver une solution.
00:25:12 Sur les logements, on ne discourt pas sur une politique globale du logement,
00:25:16 mais on essaie de trouver des réponses aux gens.
00:25:19 Alors à la fois, c'est pour ça que je crois que les gens aiment les maires,
00:25:22 parce qu'ils sont les premiers, et souvent la seule personne qu'ils connaissent.
00:25:26 Ils connaissent les maires, le sénateur, le député, tout ça,
00:25:29 ils ne les connaissent pas.
00:25:31 Et en même temps, vous êtes celui qui en prend plein la tête,
00:25:33 parce que quand il y a des problèmes,
00:25:35 ils ont envie que vous trouviez toutes les solutions à tout,
00:25:38 et c'est quasiment impossible.
00:25:40 C'est un truc formidable.
00:25:41 Honnêtement, je suis heureux d'être maire.
00:25:44 Mais je ne me représenterai pas aux prochaines municipales.
00:25:49 - Vous ne vous représenterez pas ?
00:25:51 - Non, non. Je suis à la fois...
00:25:54 - Vous confirmez. Mais pourquoi vous ne vous représentez pas ?
00:25:57 - Parce que je suis essoré.
00:25:59 Essoré, épuisé.
00:26:01 Parce que quand vous êtes maire, ça ne s'arrête jamais.
00:26:04 Ça ne s'arrête jamais, ça veut dire que je descends,
00:26:07 je mange en famille au restaurant,
00:26:09 les gens viennent me voir, et vous ne pouvez pas leur dire
00:26:11 "écoutez, je suis en famille, j'ai autre chose à faire qu'à discuter avec vous".
00:26:14 Vous faites la queue au cinéma, comme tout le monde,
00:26:17 les gens viennent discuter avec vous.
00:26:19 Quand je vais, j'habite pas très loin de la mairie, chez moi,
00:26:23 il y a 10 personnes qui m'interpellent.
00:26:25 - Oui, mais Robert, maintenant vous êtes connu,
00:26:27 vous êtes connu nationalement et localement,
00:26:29 ça continuera, ce phénomène.
00:26:31 - Oui, mais d'accord, mais...
00:26:33 - On va vous demander ce que vous pensez
00:26:35 d'un tel fait d'actualité, ou d'un tel, ou...
00:26:38 Je ne sais pas, ou des propos d'un tel ou d'une telle.
00:26:41 - Mais c'est pas que ça. La deuxième raison, c'est parce que
00:26:43 j'aurais peur de plus avoir l'enthousiasme, l'envie...
00:26:49 Vous savez, moi, je suis dans ma rue,
00:26:51 j'ai un chien, je promène, je ramasse les crottes de mon chien,
00:26:55 mais je ramasse les crottes des chiens à côté.
00:26:57 Je ne me dis pas que ce n'est pas mon affaire,
00:26:59 parce que j'aimerais que les autres le fassent.
00:27:01 Et je ne voudrais pas, vous savez, je crois qu'il y a toujours le mandat de trop,
00:27:03 à un moment donné, il faut te dire, voilà,
00:27:05 il faut laisser la place à quelqu'un d'autre.
00:27:07 T'as fait, t'as fait, j'allais dire le job,
00:27:09 t'as fait ce que tu rêvais de faire pour ta vie, là.
00:27:12 - Alors justement, plus de 4000 élus
00:27:15 ont démissionné de leur fonction depuis 2020.
00:27:18 Des maires, mais aussi des conseillers municipaux.
00:27:20 4000 élus, c'est considérable.
00:27:23 Vous avez suivi, évidemment, ce qui s'est passé à Saint-Brévin,
00:27:27 avec la démission du maire de Saint-Brévin.
00:27:29 Une crise civique est profonde,
00:27:32 dit David Lysnard, le président de l'association des maires de France.
00:27:35 Le gouvernement propose un plan de lutte contre les violences faites aux élus.
00:27:39 Vous l'avez vu, ce plan, vous allez me dire ce que vous en pensez.
00:27:43 Dans les commissariats et gendarmeries des référents,
00:27:46 atteintes aux élus,
00:27:48 il s'agit de renforcer le dispositif AlarmElu
00:27:52 et de renforcer les sanctions pénales contre les auteurs de violences,
00:27:56 même peine qu'en cas d'agression contre des forces de l'ordre.
00:27:59 C'est suffisant ?
00:28:01 - Écoutez, c'est bien. D'abord, commençons par dire que c'est bien.
00:28:04 C'est utile, il fallait le faire.
00:28:07 David Lysnard s'est battu pour ça, il a obtenu satisfaction.
00:28:10 Est-ce que c'est suffisant ? Bien sûr que non.
00:28:13 Mais personne n'a de réponse. Je ne vous dis pas parce que je ferais mieux.
00:28:16 Parce que ça renvoie à un problème de fond.
00:28:19 - Plus large. - Vous savez, quand j'ai été élu maire,
00:28:22 je vous raconte une anecdote où tu n'as pas de réponse.
00:28:26 Je suis allé à la rentrée des classes.
00:28:29 C'est formidable, tes mères, il y a des choses que tu aimes faire, marier les gens.
00:28:32 C'est un moment sympathique parce que tu peux leur dire des choses que tu penses.
00:28:35 J'ai 70 ans, donc les gens ils ont 20 ans,
00:28:38 et je pourrais être leur grand-père, donc je peux parler avec eux.
00:28:41 Je vais à l'école, et donc j'étais content d'aller à l'école,
00:28:44 dire quelques mots et tout. Et tu t'aperçois que...
00:28:47 C'est un peu moins vrai maintenant, parce que je suis tellement gueulé
00:28:50 que ça a un tout petit peu changé. Mais il n'y avait pas de gosses qui se levaient.
00:28:53 Même les instits ne se levaient pas.
00:28:56 Pourquoi je vous raconte ça ? Parce que comment tu veux qu'on respecte
00:28:59 un peu l'autorité, qu'on respecte le maire, qu'on respecte le gendarme,
00:29:03 si à l'école on n'explique pas qu'un monsieur qui a 70 ans,
00:29:07 qui pourrait être ton grand-père, qui plus est est maire de la ville,
00:29:10 tu ne peux pas, tu dois te lever.
00:29:13 Tu dois te lever, tu te tais.
00:29:16 - Je me souviens, je me levais quand j'étais à l'école,
00:29:19 non mais je me levais quand l'instituteur entrait dans la classe.
00:29:22 - Et quand le directeur d'école ouvre la porte, tout le monde se lève.
00:29:25 Pourquoi je vous raconte cet exemple ? Pour vous dire que c'est ça qu'on vit
00:29:29 tous les jours. Et si on ne change pas ça, si tu ne changes pas ça,
00:29:34 comment tu peux t'étonner que les mêmes gosses, 10 ans plus tard,
00:29:38 dans la rue... Moi je vois, des fois j'interpelle un gosse,
00:29:41 je te le prends par l'épaule et je lui dis "ça tu ne le refais pas".
00:29:45 Ça, c'est rigoler. Une fois de plus, d'abord, tout est à toi de dire
00:29:48 "comment vous vous permettez, oui je me permets, de dire à ce gosse
00:29:52 qui ramasse le truc qu'il vient faire tomber par terre, vous ne le feriez pas,
00:29:55 tout le monde le ferait, tout le monde le ferait".
00:29:58 Et de temps en temps, ce qui change, c'est que tu t'entends des gosses
00:30:01 qui te répondent, mais honnêtement, tu as envie de leur foutre une claque.
00:30:04 Alors ça, tu ne le fais pas parce que c'est... - Oui, ça alors.
00:30:07 - C'est infusable. Mais c'est ce qu'il mérite, il mériterait que ses parents
00:30:10 lui donnent la claque. Moi je reçois à la mairie...
00:30:13 - Vous êtes pour la gifle, vous. - Non mais attendez, moi j'ai reçu...
00:30:16 - Robert Ménard, vous êtes... - Mais non !
00:30:19 - Parce qu'il y a un vaste débat, on ne doit pas gifler son enfant...
00:30:22 - Mais bien sûr que je ne dis pas ça. Mais enfin attendez, quand j'ai vu...
00:30:25 Je ne vais pas dire de bêtises parce qu'après on va le reprocher.
00:30:28 Mais vous savez, on a des rappels à l'ordre, les maires.
00:30:31 Tu as des rappels à l'ordre, où tu sais, le gosse qui a fait une connerie
00:30:34 et qui ne relève pas de la justice, mais tu le reçois avec les parents.
00:30:37 Je les reçois en mairie, vous savez, on est habillés avec l'écharpe et tout
00:30:40 pour impressionner, pour leur dire "attention, la prochaine fois
00:30:43 ce n'est pas moi qui te reçois, c'est la police qui va te reçoir
00:30:47 et ça va être une autre paire de manches". Tu leur fais le sourdement, allez tout.
00:30:51 Tu as les parents à côté, tu t'attends à ce que le père ou la mère leur disent
00:30:55 "il a raison". Mais vous avez 9 fois 6 dix.
00:30:58 Tu t'es scintillé, tu tombes de ta chaise. Il est justifié.
00:31:01 "Mais non, mon fils n'a pas fait ça" et tout. Bien sûr que votre fils a fait ça.
00:31:04 Moi le nombre de parents où je leur ai dit "mais si vous l'aimez votre fils
00:31:07 vous allez le voir, vous lui en collez une, celle que je ne peux pas lui donner moi"
00:31:10 pour lui dire qu'on ne répond pas comme ça et que non, on ne jette pas des pierres
00:31:14 sur une voiture de police quand elle passe en match chez soi.
00:31:16 Alors attendez, dire ça, c'est ni de droite ni de gauche.
00:31:20 C'est une espèce de bon sens. Moi je plaide pour un bon sens qu'on partage tous.
00:31:24 Et pour finir, sur les élus, de droite comme de gauche, on a souvent en privé en tout cas
00:31:28 on est tous d'accord là-dessus.
00:31:30 - La réforme des institutions, il y a un groupe trans-partisan
00:31:35 qui sera lancé dans deux semaines par la présidente de l'Assemblée nationale.
00:31:39 Alors il y a plusieurs propositions, vous allez me dire ce que vous en pensez.
00:31:43 Rétablir le cumul des mandats, vous êtes favorable ?
00:31:46 - Ça dépend, quand tu es maire d'une ville de 80 000 habitants, honnêtement je pourrais pas être...
00:31:50 - On part sur les deux. - Non, non, tu fais les deux mal, je suis sûr.
00:31:53 Et en même temps, attendez, en même temps c'est un problème.
00:31:56 D'abord peut-être c'est possible pour des plus petites communes.
00:31:58 Et en même temps, ce que je pense c'est que la coupure qu'il y a par exemple
00:32:03 entre l'Assemblée nationale souvent et la réalité, et ce que je vis,
00:32:07 je ne dis pas la réalité, ce que moi je vis en tout cas comme maire,
00:32:10 je pense qu'elle vient du fait que les élus, que les députés, ne cumulent pas ce mandat.
00:32:14 Mais en même temps c'est impossible. Alors peut-être qu'il y a une solution,
00:32:17 c'est que tu pourrais peut-être pas être élu député, ou sénateur,
00:32:20 sénateur c'est toujours le cas, mais élu député si tu n'as pas eu un mandat avant.
00:32:23 Peut-être que tu as au moins un minimum d'expérience, parce que je ne crois pas qu'on puisse cumuler.
00:32:27 - Limiter le nombre de mandats consécutifs ?
00:32:30 - Oui, moi j'y suis favorable. Je pense qu'à un moment donné, quoi que disent les élus,
00:32:34 tu as une espèce de limite, d'incapacité d'inventer, de te remettre en cause, d'écouter.
00:32:40 - Une lassitude ?
00:32:41 - Une lassitude, oui une lassitude. Et puis, moi je ne voudrais pas...
00:32:45 - Moins d'inventivité ?
00:32:46 - Oui, et prendre les gens en griffe parce que, évidemment, tu as toujours des gens
00:32:50 qui te poursuivent d'un certain nombre de questions, que tu peux répondre,
00:32:53 et il ne faut pas ça. Donc oui, moi je suis pour...
00:32:56 - Des législatives à mi-mandat présidentiel ?
00:33:00 - Mais ça, ça envoie un débat plus important. Aujourd'hui, ça a encore renforcé le pouvoir du chef de l'État.
00:33:07 Mais je vais vous dire quelque chose. En même temps, quand je vous réponds ça,
00:33:11 je vous dis... Ce n'est pas ce que je pense en réalité. Ce que je pense, c'est que c'est pas...
00:33:16 C'est pas, comment vous dire, une trop forte personnalisation du pouvoir qui est en cause.
00:33:22 Si les gens avaient confiance dans les politiques, ils s'en foutraient de ça.
00:33:26 Moi, personne ne me parle... Je n'ai jamais entendu, à part trois gauchistes, deux ci, deux là,
00:33:31 me parler de démocratie participative. Personne ne me parle de ça.
00:33:35 Jamais j'ai eu une discussion. Jamais j'ai été interpellé par un type dans ma rue,
00:33:40 dans la rue, il y a 9 ans que je suis maire, et il aurait pu venir me le dire.
00:33:43 Jamais. Les gens, vous savez ce qu'ils me demandent, ils me demandent "Est-ce que tu fais..."
00:33:46 Oui, ils me tutoient, ils me voient. "Est-ce que vous faites ce que vous êtes engagé à faire ?"
00:33:50 C'est ça qu'ils veulent. Ils veulent des engagements. Ils s'en foutent, ils ne te demandent pas.
00:33:54 À moi, je voudrais que vous m'interrogiez, surtout.
00:33:58 - Donc, pas de référendum à Béziers, quoi. - Oui, des référendums, il faudrait en faire.
00:34:03 Je ne suis pas sûr qu'il y aurait beaucoup de gens pour y participer.
00:34:05 - Proportionnel aux législatives ? Une dose de proportionnel ?
00:34:08 - Oui. Et encore, vous allez me dire que je ne vous réponds pas clairement aux questions.
00:34:12 Oui, parce que ça fait une assemblée plus représentative. Elle l'est beaucoup plus.
00:34:16 Non, pour une raison alors qui m'est personnelle, c'est que je pense que la proportionnelle, c'est la prime aux partis.
00:34:22 - Oui. - Qui choisit ? Attendez...
00:34:24 - Vous n'aimez pas les partis, hein ? - Non, je pense que c'est un vrai problème.
00:34:26 Je pense qu'aujourd'hui, les logiques de parti, elles priment sur tout le reste.
00:34:30 Moi, je vois le nombre de gens que je connais. Enfin, vous imaginez, il y a...
00:34:34 - Dans la politique ou ailleurs ? - Dans la politique. Attendez, je connais plein de gens.
00:34:38 Vous discutez avec plein de responsables de partis, entre ce qu'ils me disent en privé,
00:34:43 dans une discussion personnelle, et ce qu'ils disent après en public.
00:34:47 Or, c'est que ce qui compte, c'est ce qu'ils disent en public.
00:34:49 Ou ils ne te disent plus la même chose parce que "Ah oui, mais tu comprends, le parti ceci,
00:34:53 pour les prochaines élections, on risque cela." Les partis, c'est un vrai problème.
00:34:58 C'est pour ça que je suis tellement attaché aux maires. Parce que les maires, je pense que même quand ils sont dans des partis,
00:35:04 regardez au Rassemblement National. Les types les plus raisonnables du Rassemblement National, c'est les maires.
00:35:09 Les autres, quelques allumés idéologiques, tu te dis "J'ai rien à leur dire."
00:35:14 Et je pense que, pareil dans tous les partis, les maires sont plus proches des choses.
00:35:18 Donc oui, je pense que l'improportionnel, ça a quelques avantages, mais de sacrés inconvénients.
00:35:24 - Notre invité ce matin, Robert Ménard. Vous l'entendez, vous l'écoutez, vous réagissez, je le sais.
00:35:31 0826 300 300. Vous prenez votre téléphone et vous l'interrogez. Il n'y a aucun problème.
00:35:37 Nous allons parler de l'extrémisme en France, avec des manifestations.
00:35:43 Nous allons parler évidemment d'immigration. Nous allons parler de retraite, d'éducation, la mixité sociale.
00:35:50 Et c'est intéressant d'entendre un maire comment encourager la mixité sociale. Faut-il ?
00:35:55 C'est très difficile, très très difficile. Et nous allons parler de l'Ukraine aussi.
00:35:59 Mais je lui poserai aussi une question sur la sécheresse et la corrida. A tout de suite.
00:36:02 Sud Radio Parlons Vrai chez Bourdin. 10h30, midi 30. Jean-Jacques Bourdin.
00:36:09 - Bien, Robert Ménard est notre invité. Le regard d'un maire sur l'actualité.
00:36:13 L'actualité, Robert Ménard. Vous avez entendu écouter le maire d'Annecy tout à l'heure ?
00:36:19 Manifestation d'extrême droite spontanée dans sa ville. Il était stupéfait.
00:36:23 Mardi soir, il y a comme ça des manifestations d'extrême droite ou d'extrême gauche dans des villes de France.
00:36:29 Vous êtes surpris par cette montée des extrémisme ?
00:36:33 - Du coup, comme je vous écoutais, j'ai regardé la vidéo. Ils sont barjots, honnêtement.
00:36:39 C'est des cinglés, tu vois. Je veux dire, la France aux Français, enfin, la France aux Français, tu vois.
00:36:45 Et puis, la mise en scène, quoi. Les torches, les drapeaux, la caricature du mec en...
00:36:53 - C'est le Klu Klux Klan sur les bords du lac.
00:36:56 - Voilà. Entrée militaire rasée, enfin, c'est une image déplorable.
00:37:00 J'ajoute tout de suite que Marine Le Pen, c'est pas ça. Il ne faut pas exagérer.
00:37:04 Moi, ça m'a exaspéré quand les députés du RN ne se sont pas levés, justement.
00:37:10 Après, vous savez, à propos de l'agression du maire de Saint-Brévin, vous avez vu, ils ne se sont pas levés.
00:37:16 - Ils ne se sont pas levés.
00:37:17 - C'est des imbéciles de ne pas se lever, enfin, quand même.
00:37:19 Tu te lèves, même si, même si, si ça avait été un élu du RN, je ne suis pas sûr que...
00:37:26 - Que tout le monde se soit levé.
00:37:28 - Attendez, je vais vous raconter quelque chose, Jacques Bourdin.
00:37:30 - Oui.
00:37:31 - En 2018, je vais à Sainte-Rentrée de Cubsac, je ne sais pas si vous connaissez.
00:37:36 - Oui, c'est près de Bordeaux.
00:37:37 - Près de Bordeaux. Je vais là à l'invitation de maires, de maires qui me reçoivent pour parler de mon expérience de maire.
00:37:44 Donc j'y vais. Je me suis fait casser la gueule.
00:37:47 - Oui.
00:37:48 - Tomber par terre.
00:37:49 - Je me souviens, je me souviens.
00:37:50 - Vous vous souvenez ?
00:37:51 - Oui, oui, je me souviens.
00:37:52 - Pourquoi je vous raconte ça ? Pas pour me mettre en avant.
00:37:53 - Oui.
00:37:54 - À ce moment-là, tout à l'heure, j'entendais même un maire, celui de Toulouse.
00:37:58 - Oui.
00:37:59 - J'ai vu quel maire a dit "c'est scandaleux".
00:38:01 - Oui.
00:38:02 - Parce que j'étais à la droite de la droite, tu n'as pas un maire qui a levé le petit doigt.
00:38:06 Il n'y a pas un ministre, pas un ministre qui a pris de mes nouvelles.
00:38:11 J'ai été à l'hôpital, j'ai eu pris, alors tu ne meurs pas, mais tu prends 4 jours d'interruption totale de travail,
00:38:18 10 jours d'interruption partielle du travail, tu n'as pas un type qui lève le doigt.
00:38:23 Alors elle a raison Marine Le Pen quand elle dit, quand elle dit "il y a un deux poids, deux mesures",
00:38:28 il y est tout le temps deux poids, deux mesures.
00:38:29 - Oui.
00:38:30 - Mais en même temps, de ne pas se lever quand on parle du maire de Saint-Mrovin, c'est une imbécilité.
00:38:35 - Alors le petit neveu de Brigitte Macron agressé, vous avez vu sur Twitter la haine, trônieux, enfin bon, c'est devenu n'importe quoi, c'est du...
00:38:48 - C'est un négociant, internet, les réseaux sociaux, c'est un négociant à ciel ouvert.
00:38:53 - Il faut faire cesser l'anonymat sur les réseaux sociaux.
00:38:57 - Oui, mais comme on n'y arrivera pas, moi j'ai quitté tous les réseaux, j'y suis plus.
00:39:01 - Robert Ménard, cette haine, d'abord comment réagissez-vous à ce qui s'est...
00:39:09 - Ah mais ça m'inciterait parce que là c'est pire que tout ce qu'on vient de dire,
00:39:13 parce qu'à la limite tu m'agresses pour ce que je fais, et lui tu l'agresses pas pour ce qu'il fait, tu l'agresses pour ce qu'il est.
00:39:20 - Oui.
00:39:21 - C'est-à-dire il est le petit neveu, il est strictement pour rien.
00:39:24 - Oui. - Tu peux... Attends, je justifie rien du tout, mais tu peux te faire jeter par un type pour ce que t'as fait,
00:39:30 là pas parce que tu es, parce que j'ai une barbe, on me dirait "ah ouais, je te casse ta figure parce que t'as une barbe".
00:39:36 Là c'est parce qu'il est parent avec la famille Macron, c'est au-delà du dégueulasse, c'est un cran de plus,
00:39:44 parce que si on commence à s'en prendre à "ma famille parce que c'est ma famille en cas de désaccord", parce que c'est ça, c'est sidérant.
00:39:51 Mais là, pardon, contrairement à ce que disent un certain nombre de médias, qui disent "il y a une réaction unanime de, comment ça s'appelle, de condamnation",
00:39:59 mais c'est pas vrai. Oui, officiellement, vous avez vu, c'est "oui, c'est pas possible et tout", mais en général il y a un "mais".
00:40:06 Mais quand même, monsieur Macron, il est un peu responsable du climat.
00:40:10 C'est-à-dire que c'est ça la politique, j'allais dire de merde, mais c'est exactement ce que je pense.
00:40:14 C'est ces politiciens de rien du tout qui sont jamais capables de dire "c'est scandaleux dans tous les cas".
00:40:22 Non, ils sont obligés. Alors là, c'est la France Insoumise, encore, c'est eux. Il y a eu trois ou quatre députés qui ont rajouté "mais"
00:40:28 et chaque fois, vous savez, comme une espèce d'excuse. Et le plus salopard dans cette histoire-là, c'est Mélenchon, Jean-Luc Mélenchon.
00:40:35 Dans le bal des faux culs qu'ils sont, ils battent tous les records. Vous avez vu ce qu'il dit ?
00:40:39 "On m'a sommé, sommé de répondre alors..." et en plus il dit, je l'ai noté parce que ça m'a scintillé, "le chocolaté, trop mieux".
00:40:49 Vous ne sentez pas l'espèce de petit mépris qu'il y a là ? On l'a sommé, ça veut dire que si on ne le sommait pas de s'exprimer, il n'aurait rien dit.
00:40:59 On dirait que sur Salman Rouhli, personne ne l'a sommé et il n'a rien dit. Enfin attendez, ce n'est pas possible.
00:41:05 - Est-ce que vous renvoyez Zemmour et Mélenchon dans la même dose à dos aujourd'hui ?
00:41:12 - Non, je crois qu'aujourd'hui, honnêtement, et Dieu sait qu'avec Éric Zemmour...
00:41:16 - Il vous a qualifié de "Judas de Bézier", vous avez vu dans son livre ?
00:41:19 - Je n'ai pas répondu. - Vous n'avez pas répondu ?
00:41:21 - Non, il est excessif, il se calmera. Dès le début, je lui ai dit que c'est un ami, donc on a été amis pendant des années et des années.
00:41:29 - Il ne dit pas que vous êtes un ami maintenant ?
00:41:32 - Non, ça, il ne le dit plus, mais c'est réciproque, je ne le dirai pas. Mais enfin, on a le droit d'être en désaccord.
00:41:38 Je pense qu'il a de bonnes idées, il ne sait pas parler aux gens, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:41:43 Il est dur avec les gens, il faut être attentif. Les gens, ils ont besoin que vous soyez attentif.
00:41:49 Dans ma ville, les gens, ils ont besoin que je leur parle, que je suis affectueux, que je les écoute.
00:41:53 - Donc vous ne l'avez pas trahi ?
00:41:55 - Peut-être que je l'ai trahi, lui, oui, puisque je n'ai pas appelé à voter pour lui.
00:41:58 Enfin, je veux dire, quand il parle des prénoms, je lui ai dit, des prénoms, et moi, mes amis qui s'appellent Mohamed ou je ne sais pas quoi,
00:42:08 je vais leur dire, tu es moins français que moi parce que tu t'amènes Mohamed, le mec, il est harki, le mec, il est harki, toute sa famille,
00:42:14 elle a été abandonnée, tu vas lui faire une leçon de patriotisme.
00:42:18 Enfin, il fait des reproches à Marine Le Pen parce qu'elle fait des selfies avec des filles voilées.
00:42:23 Enfin, moi, j'en ai fait 500 selfies avec des filles voilées. Vous voyez dire à quelqu'un qui s'approche de vous,
00:42:28 "je suis contre le voile", ça ne se pose pas comme ça, la vie, ce n'est pas simple.
00:42:32 Enfin, vous savez bien, vous n'avez pas 18 ans, vous savez comment aller la vie.
00:42:35 Une fille arrive voilée, je lui dis, "ah non, non, madame, non, non, non, non, non, non, pas voilée totalement, je ne parle pas de ça".
00:42:41 Une fille voilée, comme il y en a plein maintenant, tu vas lui dire quoi ?
00:42:45 "Vous voulez bien m'enlever le voile avant que je fasse une photo avec vous ?"
00:42:48 Alors qu'elle vient, qu'elle est contente, qu'elle a les enfants et tout, mais vous oseriez lui dire ?
00:42:52 Je dis, mais tu en parles parce que tu es sur un plateau de télévision où tu peux dire la chose comme ça.
00:42:57 Dans la vraie vie, pardon, pardon monsieur Bourdin, dans la vraie vie, tu ne fais pas ça.
00:43:01 Donc vous ne renvoyez pas Zemmour et Mélenchon dans la...
00:43:04 Non, non, parce que Mélenchon, aujourd'hui, c'est un vrai problème.
00:43:06 Les prises de position...
00:43:07 Mélenchon, c'est un vrai problème pour vous ?
00:43:08 Bien sûr, bien sûr. C'est quelqu'un qui finira par sortir du champ démocratique.
00:43:16 Il n'est plus dans le champ républicain pour vous ?
00:43:18 Non, je ne dirais pas ça, parce que je ne voudrais pas être caricatural et tout.
00:43:21 Oui, j'aurais la tentation de dire oui. Je ne dirais pas ça, mais je dis qu'il prend des prises de position qui sont affolantes.
00:43:29 Et je trouve que ce qui est passé avec le petit-fils de madame Macron, dire ça sous ce ton-là, c'est minable, c'est minable.
00:43:41 Il dit qu'il se soucie de la France, alors tu es un peu au-dessus des querelles politiques de temps en temps.
00:43:48 Marc est à Bordeaux. Nous allons prendre Marc qui veut vous poser une question.
00:43:52 Bonjour Marc. Robert Ménard est... Comment ?
00:43:55 Si j'en avais qu'une question...
00:43:57 Ah bah oui, j'imagine Marc, que vous êtes comme moi. Vous avez 3000 questions qui viennent.
00:44:03 Marc, allez-y, qu'est-ce que vous aviez envie de dire à Robert Ménard ?
00:44:06 Alors, bon, déjà, moi je condamne personnellement cette violence-là, aux familles, quelles qu'elles soient.
00:44:14 Par contre, je voulais demander à M. Ménard qu'est-ce qu'il pense du point de vue de Juan Branco,
00:44:23 qui est d'ailleurs à Sud-Rodeo il n'y a pas longtemps, et au final, n'y a-t-il pas...
00:44:30 Et que dit-il, Juan Branco ?
00:44:33 Juan Branco, d'après ce que j'ai compris, parce que je n'ai pas pris dans les détails ses ouvrages,
00:44:39 je l'ai découvert avec votre interview, où il dénonce un système quand même politique d'une manière générale,
00:44:46 sans être complotiste, qui est quand même manipulé par des oligarques qui ont des intérêts financiers.
00:44:53 Donc quelque part, la démocratie... Moi, quelque part, je ne suis pas ultra quoi que ce soit, je suis humaniste.
00:45:01 Mais par contre, j'ai l'impression, aujourd'hui, comment reconnecter le peuple français avec une impression
00:45:10 que les gens qui nous gouvernent sont dans une démocratie et pas un empire.
00:45:15 - Bon, alors Marc, je voudrais quand même préciser certaines choses, parce que je veux bien qu'on tienne tous les discours,
00:45:20 les oligarques, la finance internationale, mais enfin Juan Branco, comme les autres,
00:45:25 quand il fait éditer un livre, il le fait éditer par un milliardaire qui possède la maison d'édition, etc., etc.
00:45:33 Il est comme les autres. Ça me fait doucement rigoler. Qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
00:45:37 Est-ce que nous sommes aujourd'hui gouvernés par... Oui, la finance internationale, ça existe.
00:45:41 Évidemment ! Évidemment que dans le néolibéralisme, ça existe. Évidemment qu'il y a des très riches et des plus pauvres.
00:45:47 Ça a toujours existé et ça existera toujours. Robert Ménard, mais qu'est-ce que vous pensez de cette...
00:45:53 - Vous serez aux mains d'un pouvoir occulte qui déciderait de notre avenir.
00:45:59 - Ce complotisme de bas Etats, j'ai eu une ânerie totale. Mais attendez, moi, je sais pas.
00:46:05 J'ai passé 23 ans à la tête de Reporters Frontières. Honnêtement, j'ai passé ma vie, pendant ces 23 ans, mon temps,
00:46:11 dans des pays qui ne sont pas des démocraties. Moi, je propose juste de comparer deux minutes.
00:46:16 Est-ce que, dans un certain nombre de pays, le débat qu'on a là, calmement, où on peut discuter,
00:46:23 où un de vos auditeurs peut vous téléphoner, vous lui répondez, vous lui posez la question...
00:46:28 Mais, attendez, parce que j'étais pas trop dans Reporters Frontières, mais il y a plein de pays où c'est juste impossible.
00:46:32 Attendez, qu'il y ait plein de limites dans nos démocraties, mais on a la chance de vivre dans un pays d'une liberté incroyable.
00:46:39 Alors, les gens disent "Ah, c'est pas vrai, tout ça". Mais enfin, allez voir ailleurs.
00:46:43 Allez cinq minutes, prenez votre temps de descendre, d'aller dans un certain nombre de pays d'Afrique ou d'Asie,
00:46:49 vous verrez ce que c'est des pays tyranniques. Enfin, il ne faut pas rigoler.
00:46:54 Ici, oui, l'argent a peut-être une place démesurée dans la vie des gens.
00:47:00 Oui, il y a des gens qui sont pauvres. Moi, je suis dans une ville où la pauvreté, je la vois tous les jours.
00:47:04 Où les gens, on n'a jamais autant distribué d'aides, vous savez, d'aides de 80, 90...
00:47:09 - Jamais ? Jamais ?
00:47:10 - En ce moment, vous savez, le centre communal d'aide sociale, il y en a un chez moi, comme partout.
00:47:15 J'ai les chiffres, évidemment, puisque je le préside. Jamais on a distribué autant d'aides alimentaires.
00:47:21 Autant d'aides alimentaires. Autant d'aides alimentaires.
00:47:24 C'est-à-dire, celles où il y a une urgence absolue pour que les gens aillent faire leur course.
00:47:27 Bien sûr qu'il y a ça. Bien sûr qu'il faut changer ça.
00:47:30 Mais attention de ne pas se tromper. Attention, ça, ça ne remet pas en cause les systèmes qu'on a.
00:47:36 - Bien, il est 11h31. Merci à Marc d'être intervenu.
00:47:41 Ça a permis d'apporter des réponses qui satisfont ou pas.
00:47:46 Et ça, chacun les reçoit comme il doit les recevoir, comme il veut les recevoir.
00:47:51 Il est 11h31. Robert Ménard est notre invité. Je vais lui parler immigration.
00:47:56 Et puis, on va parler de sujets plus... La sécheresse qui touche une bonne partie de l'héros.
00:48:02 La majorité du département de l'héros est placée en alerte renforcée.
00:48:06 Ça ne touche pas que l'héros. Tout le sud de la France, tout le bassin méditerranéen, la Corse aussi.
00:48:11 Et les Pyrénées-Orientales, n'en parlons même pas. Il est 11h31. A tout de suite.
00:48:15 - Bien, Robert Ménard répond à vos questions et vous réagissez à ce qu'il dit. 0826 300 300.
00:48:28 Le maire de Béziers avec nous. Le projet de loi immigration. On attend des concertations.
00:48:33 Vous commencez deux choses dans ce projet de loi. Je vais vous demander votre avis.
00:48:38 La première chose, régularisation des travailleurs dans les métiers en tension. Vous êtes pour ou contre ?
00:48:48 - J'ai lu une interview d'Elon Musk. Vous voyez qui c'est ?
00:48:53 Et je trouvais qu'il avait une super forme. Je réponds à votre question.
00:48:56 Il dit "moi j'accueille les immigrés quand ils sont là pour travailler dur".
00:49:01 Et je trouve que c'est une bonne réponse. Il y a un certain nombre de métiers où il y a des problèmes.
00:49:05 Vous connaissez ? Tu parles à un patron, gros ou petit, le seul problème dont il te parle...
00:49:11 - C'est vrai à Béziers comme ailleurs. - Partout, on ne trouve personne pour bosser.
00:49:16 Aujourd'hui, chez moi, l'été, si tu veux travailler, honnêtement, tu n'as même pas besoin de travailler à traverser la rue.
00:49:23 Je parle pour l'été. Pour un boulot saisonnier, tu le trouves tout de suite. Tout le monde en cherche.
00:49:27 Ça veut dire que oui, il y a un problème de main d'oeuvre dans un certain nombre de métiers.
00:49:33 Est-ce que c'est la réponse ? Est-ce que la réponse, c'est de faire venir des gens ?
00:49:38 Peut-être que la réponse, c'est de mettre au travail un certain nombre de gens.
00:49:42 Parce que quand même, ça va vous paraître un peu débile.
00:49:47 Quand même, tu dis, il y a 3,5 millions de chômeurs et il y a autant de gens...
00:49:52 - Tu as dit, il y en a de moins en moins de chômeurs. - Il y a autant de gens que tu cherches.
00:49:54 - Il y en a beaucoup qui ne veulent pas travailler. - Il y en a moins.
00:49:57 - Vous pensez qu'il y en a beaucoup qui ne veulent pas travailler ? - Bien sûr.
00:50:00 - Ah ben, c'est peut-être là, la seule réussite, s'il y en a une, de Macron, d'Emmanuel Macron.
00:50:06 - Enfin, on va... - Macron, j'aime bien quand on donne les prénoms.
00:50:09 - Emmanuel Macron, là-dessus, il a réussi. Il ne faut quand même pas rigoler.
00:50:12 Tu ne vas pas contester le fait qu'il y a moins de chômeurs qui en avaient il y a 6 ans.
00:50:15 A part ça, sinon, tu peux aussi dire que la terre est plate, tant que tu y es.
00:50:19 Non, non, mais bien sûr qu'il y a un certain nombre de gens qui ne veulent pas travailler.
00:50:24 Enfin, tout le monde le sait, mais les gens ne te le disent pas.
00:50:26 Comment tu montres du doigt et tout ?
00:50:28 Je vous raconte, tout à l'heure, vous me disiez sur la pauvreté.
00:50:31 Notre centre d'aide sociale, on a mis en place, pour les aides un peu plus importantes,
00:50:36 on aide, par exemple, des gens à payer un permis.
00:50:38 Parce que si tu n'as pas le permis de conduire, en province, comme on dit,
00:50:41 enfin, chez moi, pour bosser sans permis, c'est très compliqué.
00:50:44 Il n'y a pas de transport en commun, comme à Paris, évidemment.
00:50:47 Et donc, on a mis des aides. Et moi, j'ai mis, il y a deux pieds à la certaine tombe d'année,
00:50:50 d'accord, on vous aide, mais en échange, vous venez travailler.
00:50:54 Mais attendez, je me suis fait démonter par des mecs de gauche.
00:50:58 Comment, les aides sociales, on n'a pas à demander en échange quoi que ce soit ?
00:51:03 Mais mon brave homme, je te donne 1000 euros,
00:51:06 et tu ne peux pas venir travailler 30 heures pour la mairie ou une association.
00:51:10 Ça veut dire que tu as des gens qui n'ont pas envie de bosser,
00:51:13 et puis il y a des gens qui ne donnent pas envie aux gens de bosser.
00:51:16 Les aides, elles sont en échange de travail.
00:51:19 Et là encore, tiens, je ne vais pas me faire des amis avec mes copains,
00:51:22 mais quand il dit, Emmanuel Macron, qu'en échange du RSA, il faut bosser,
00:51:28 il a raison. Bien sûr qu'il a raison.
00:51:31 Mais ça, quand tu es de gauche, si tu dis ça, tu t'étrangles.
00:51:35 - Alors, éducation. Hier, l'enseignement privé catholique a signé un protocole
00:51:41 avec le ministère pour davantage de mixité sociale.
00:51:44 Est-ce que c'est facile d'encourager la mixité sociale ?
00:51:48 Difficile dans les écoles. Comment faites-vous à Béziers ?
00:51:51 Évidemment, vous essayez d'améliorer la mixité sociale, mais c'est impossible.
00:51:56 - Il y a plein de choses. D'abord, dans les écoles,
00:51:59 les écoles privées, elles marchent bien. Pourquoi tout le monde veut y aller ?
00:52:02 Pourquoi il y a autant de monde ? Et attendez, dans ma ville,
00:52:06 de toute sensibilité, de toute religion, même si c'est des écoles catho,
00:52:10 allez voir, parce que c'est ça qui est paradoxal.
00:52:13 80% ou 90% des écoles privées, c'est des écoles catho, en réalité, catholiques.
00:52:18 Attendez, le nombre de gens musulmans chez moi qui veulent aller dans les écoles,
00:52:22 pourquoi ? - Catholiques.
00:52:24 - Oui, écoles catholiques, pas parce qu'ils se sont convertis au catholisme.
00:52:28 C'est bon, parce que c'est des écoles bien, où il y a de l'autorité,
00:52:32 où on y respecte des règles, et où les parents, quels qu'ils soient,
00:52:36 d'où qu'ils viennent, de quelques milieux, de quelque sensibilité que ce soit,
00:52:40 ils mettent leurs enfants, d'abord leurs enfants sont importants pour eux, évidemment,
00:52:44 quels qu'ils soient, et ils les mettent dans les meilleures écoles.
00:52:46 Et aujourd'hui, c'est les écoles qui sont le plus encadrées,
00:52:49 où il y a le moins de "laisser aller". Et ça, on va mettre ça en cause ?
00:52:53 Bien sûr que non. Alors oui, ces écoles, elles sont plus chères.
00:52:57 - Oui, mais dans les écoles publiques, la mixité sociale,
00:53:01 comment encourager la mixité sociale ? C'est difficile, parce que
00:53:05 souvent, les écoles, c'est le reflet d'un quartier.
00:53:09 - Mais attendez, moi... - Évidemment, du niveau économique...
00:53:12 - Je vais vous raconter quelque chose. Une fois, je me suis emporté
00:53:15 contre un certain nombre de mes opposants sur cette question-là.
00:53:18 Parce qu'ils me disaient "oui, quand même, c'est pas possible", et tout ça.
00:53:22 Et j'ai le maire, les maires, c'est pour ça qu'on parle de choses qu'on connaît.
00:53:26 Les maires, c'est eux qui donnent les dérogations scolaires.
00:53:29 C'est-à-dire, si vous êtes dans tel quartier, si vous l'avez dans tel autre,
00:53:32 il faut une dérogation scolaire. Et comme par hasard,
00:53:36 tout un tas de gens très très bien, y compris très très à gauche,
00:53:40 et très donneurs de leçons, ils demandent des dérogations scolaires
00:53:43 pour aller où ? Tous dans la même école. La même école.
00:53:47 Attendez, j'en peux plus. Quand j'entends le ministre de l'Éducation nationale,
00:53:53 c'est vrai, je le dis pas de façon démagogique, parce que je le ferais à sa place.
00:53:57 Il met ses enfants à l'Alsacienne. L'Alsacienne, c'est 1000 euros par trimestre.
00:54:02 Mais il a pas tort. Moi j'aime mes enfants. Mes enfants, je les ai mis dans une école.
00:54:06 Les deux plus grands, non, mais la plus petite, la nôtre,
00:54:08 elle a fait sa scolarité dans une école privée. Bien sûr.
00:54:12 Donc vous avez compris, je donne aucune leçon de morale.
00:54:15 Je ne fais jamais la morale à personne. Mais je veux pas qu'on me la fasse.
00:54:18 Je veux pas qu'on m'essaye de m'expliquer ça. Au vont lui.
00:54:20 Les écoles privées, elles marchent bien. Les parents ont envie de les amener là,
00:54:24 quel que soit qu'ils soient catho ou pas catho, parce qu'ils ont envie juste de leurs gosses.
00:54:29 Qu'est-ce qu'on fait pour changer ça ? Je sais pas.
00:54:32 Le même, pardon, je vais vous raconter un truc, parce que de temps en temps,
00:54:35 ça m'exaspère, ça tombe de chaud. Le même ministre, j'ai un collège
00:54:39 qui s'appelle le collège de l'Adulag, chez moi. Ce collège de l'Adulag,
00:54:43 il est pas en REP. En français, ça veut dire quoi ? Vous savez, il est pas classé
00:54:46 dans les sommes prioritaires. Et donc ça veut dire quoi ?
00:54:48 Ça veut dire qu'il n'y a pas de limite dans le nombre d'enfants par classe.
00:54:52 Il y a tout un tas d'aides qu'ils ont pas. Ils lui écrivent, ils ont écrit au ministre
00:54:56 25 fois. Vous savez qu'il est venu, vous le savez, puisque vous l'avez interviewé.
00:55:00 Vous avez interviewé le chef d'État, mais il y avait le ministre des Éducation.
00:55:03 - Il y avait le ministre avec lui, oui. - Ma femme, qui est députée, lui écrit en disant
00:55:06 "Peut-être que vous pourriez au moins leur répondre, au moins qu'un de vos conseillers
00:55:09 les reçoive juste, parce que le mépris, c'est ça, c'est de pas parler aux gens.
00:55:14 Rien, pas du tout, pas un mot. Et le type, il vient te faire une leçon de morale.
00:55:19 Au moins, puisque t'es tellement attaché à la mixité, tu essayes d'aider ceux qui souffrent
00:55:25 de situations compliquées. Non.
00:55:27 - Question de Gérald, qui est à Montpellier, tiens.
00:55:30 - Oui, bonjour. - Bonjour Gérald. - Bonjour monsieur.
00:55:33 - Vous avez une question à Robert Ménard.
00:55:35 - Oui, Robert Ménard. Étant donné que les prochaines élections européennes
00:55:39 et municipales en 2026 auront bientôt lieu, je voulais savoir qu'est-ce que vous penseriez
00:55:45 d'une coalition des droites avec Euroconquête, RN et une certaine partie branche DLR ?
00:55:51 - Vous parlez des européennes de l'année prochaine ?
00:55:54 - Oui, les prochaines élections qui vont arriver, quoi qu'il arrive, et même, pourquoi pas,
00:55:58 je crois en 2027, avec les présidentielles et aussi les prochaines législatives futures.
00:56:04 - Attendez, moi j'ai été un ardent défenseur, peut-être un des premiers sur l'union des droites.
00:56:10 J'ai organisé à baisiers des rencontres et tout, auxquelles d'ailleurs Éric n'était pas venu,
00:56:16 mais ça c'est une autre paire de manches. Bien sûr que la droite, elle doit se retrouver,
00:56:20 mais se retrouver autour de quoi ? C'est ça le problème aujourd'hui.
00:56:23 Le problème aujourd'hui, vous savez ce que c'est, c'est que quand il y a des partis,
00:56:26 il y a l'impossibilité de se retrouver là-dessus. Si c'était une sensibilité de droite,
00:56:32 et encore je ne sais pas trop ce que ça veut dire, parce qu'il y a plein de gens pour moi,
00:56:35 vous savez, avec Emmanuel, ma femme, on est élu avec 70% des voix,
00:56:38 donc il y a plein de gauches, des gens de gauche qui votent pour nous,
00:56:41 parce qu'on a besoin d'une espèce de bon sens. Alors si ce bon sens-là, vous l'appelez de droite,
00:56:45 moi aussi je pourrais le refléter. - Oui, parce que dites-moi, sur des questions,
00:56:48 par exemple l'Ukraine, je ne vous ai pas encore interrogé sur l'Ukraine,
00:56:51 il y a de profondes différences entre les droites.
00:56:57 - Mais oui, attendez, vous prenez cet exemple-là... - Et sur l'Europe ?
00:57:01 - Si vous parliez des européennes, il y a de profondes différences.
00:57:04 C'est comme à gauche d'ailleurs, où il y a aussi de profondes différences.
00:57:07 La gauche veut une union, autour dans la nupe, mais dans la nupe entre les écologistes
00:57:14 et la France insoumise, mais sur l'Europe, ils sont aux antipodes les uns des autres.
00:57:19 - Et pour répondre au monsieur, je vais prendre sur les retraites.
00:57:22 Éric Zemmour, ce qu'il disait, moi j'étais d'accord totalement avec lui,
00:57:25 il fallait une réforme des retraites, peut-être pas celle-là,
00:57:27 mais dire "on ne va rien changer", ça ne tient pas debout, c'est de la démagogie à l'éthiopien.
00:57:31 Donc je suis d'accord avec lui là-dessus, mais avec Marine Le Pen, il est en profonde désaccord.
00:57:36 - Mais sur les retraites, il y a des accords, vous ne pouvez pas faire l'union des droites !
00:57:39 Sur les retraites, il y a des accords sur l'Ukraine.
00:57:42 - Ce que vous disiez, sur l'Ukraine, la réaction spontanée d'Éric, c'est la mauvaise réaction.
00:57:48 Et de Marine aussi, ils sont quand même plutôt pro-russes par rapport aux républicains qui ne le sont pas.
00:57:55 Donc moi j'ai envie qu'on se retrouve tous, et même au-delà de cette droite-là,
00:57:59 mais le problème c'est sur quoi ?
00:58:01 - Gérald, la réponse. - Mais je rêverais que vous ayez raison.
00:58:04 - Si je peux me permettre, vous avez bien vu la gauche aussi qui se sont retrouvées avec l'ANUC,
00:58:09 et sur quoi ils se sont retrouvés.
00:58:11 Regardez aussi Renaissance avec le modem et le nouveau parti d'Édouard Philippe,
00:58:15 ils se sont retrouvés.
00:58:16 Si un jour on veut, enfin qu'on souhaite, que la droite arrive, re-arrive au pouvoir,
00:58:23 ou soit majoritaire dans notre pays, une coalition est très importante.
00:58:27 Donc on a certaines accointances, mais on a surtout tous les mêmes idées.
00:58:31 On est d'accord que sur l'immigration aujourd'hui, elle est trop présente en France,
00:58:35 on est d'accord aussi que sur les fraudes fiscales et autres, sur l'économie on est aussi d'accord.
00:58:40 - Non, sur l'économie, vous n'êtes pas. Sur l'économie, à droite, il n'y a pas accord, Gérald.
00:58:46 - Mais non, mais je veux dire, il faut prendre quand même bon sens de chacun.
00:58:49 Si on prend la partie économique de la droite, ce serait très bien.
00:58:52 Si on prend la partie contre-immigration de chez Éric Zemmour et Marine Le Pen, ça peut être bien aussi.
00:58:57 Si on prend aussi la partie sociale, dont Marine Le Pen qui aujourd'hui se situe plus de ce côté-là,
00:59:03 qui a réussi à prendre un électorat plus populaire, mais moins bourgeois, si je peux le dire.
00:59:07 Donc cette union est valable.
00:59:10 - Alors est-ce qu'elle est possible ?
00:59:12 - Alors Gérald, posons la question, est-ce qu'elle est possible ?
00:59:16 - Non, aujourd'hui je n'arrive plus à y croire. Et j'ai envie de dire ce que dit l'auditeur.
00:59:20 Il a raison, ça tombe le thème.
00:59:22 Mais en même temps, ce que vous dites, c'est que vous prenez chez chacun ce que,
00:59:26 en plus, en l'occurrence, je partage avec vous.
00:59:28 Mais après, comment tu les mets autour d'une table ?
00:59:31 Aux européennes, vous ne croyez pas qu'il va y avoir de liste d'union.
00:59:35 Chacun va se battre pour une seule chose, c'est d'avoir plus de 5% des voix pour avoir un certain nombre d'élus.
00:59:40 C'est aussi bête, aussi basique, aussi minable que ça.
00:59:43 - Donc, problème des partis.
00:59:44 - Vous avez raison, c'est le problème des partis.
00:59:47 - Merci, il est midi moins le quart.
00:59:49 Allez, une ou deux questions encore. Nous allons parler sécheresse.
00:59:52 Vous allez comprendre pourquoi. Je vais appeler un arboriculteur, producteur d'abricots à Rivesalte.
00:59:57 A tout de suite.
00:59:58 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin. 10h30, midi 30. Jean-Jacques Bourdin.
01:00:04 - Il est 11h49. Robert Ménard, pour terminer.
01:00:07 Allez, appelons, Robert, appelons Denis Basséri, qui est producteur d'abricots à Rivesalte.
01:00:13 Bonjour.
01:00:14 - Allô, oui, bonjour.
01:00:16 - Oui, bonjour. Où en êtes-vous avec vos abricots, Denis Basséri ?
01:00:20 - On est toujours malheureusement dans la même situation, situation de sécheresse extrême dans notre département.
01:00:26 Nous n'avons pas eu de pluie depuis...
01:00:29 Alors, à chaque fois, on est en train de scruter la météo pour voir des annonces de pluie, au moins de la pluie, qui est au programme.
01:00:38 Et puis à chaque fois, ça lève malheureusement.
01:00:41 On a un vent très fort dans le département, qui est le vent dominant qui s'appelle la Tramontana.
01:00:47 Ce vent souffle depuis déjà au moins une dizaine de jours.
01:00:51 Pratiquement, on a passé plus de 200 jours avec un vent dominant très fort qui balaie systématiquement les nuages.
01:00:59 - Et qui assèche, ça, dès qu'il tombe en doute, il s'assèche, évidemment.
01:01:04 Est-ce que vos vergers sont en train de mourir ?
01:01:07 - On a des vergers qui sont... Alors, ça dépend des bassins.
01:01:11 Il y a des bassins de production où il y a une bonne gestion de l'eau.
01:01:19 Les gens arrivent à maintenir la production et donc la vitalité des arbres.
01:01:24 Mais enfin, on ne sait pas si on va pouvoir passer les prochains mois ou les prochains jours.
01:01:30 Parce que là, concrètement, il y a deux choses.
01:01:34 Oui, nos vergers, dans certains secteurs où les réseaux collectifs d'irrigation ne fonctionnent plus,
01:01:39 il y a des vergers qui sont en train de mourir, évidemment.
01:01:42 C'est difficile à accepter.
01:01:46 - Difficile à accepter, ça doit faire mal au cœur quand vous bossez,
01:01:49 que vous avez vos arbres que vous voyez dépérir
01:01:52 et que vous imaginez qu'il n'y aura pas de récolte d'abricots, d'abricots ou autres, j'imagine.
01:01:59 - On est dans un bassin de production dominante pêche abricots.
01:02:03 C'est vraiment des fruits d'été.
01:02:05 C'est une production qu'on connaît bien chez nous.
01:02:08 C'est quelque chose qu'on sait faire.
01:02:09 - C'est tellement bon en plus.
01:02:10 - C'est une identité catalane.
01:02:11 - Bien sûr.
01:02:12 - Et là, de voir qu'on risque de perdre nos cultures à cause de la mauvaise gestion qui a été faite sur les barrages.
01:02:20 Puisqu'en fait, les réseaux collectifs et l'eau dépendent aussi des rivières,
01:02:24 des rivières principales de l'axe de la tête.
01:02:27 Et en amont, il y a des barrages.
01:02:29 Ces barrages-là ont été vidés cet hiver.
01:02:31 Donc bon, aujourd'hui, ce sont malheureusement pas remplis par un manque de neige et par un manque de pluie.
01:02:39 Et à cause de ça, on est malheureusement dans cette situation dramatique.
01:02:45 - Bien, merci Denis Bassery.
01:02:46 Comment faites-vous à Béziers ?
01:02:47 Parce que l'héros, la majorité du département a été placé en alerte renforcée.
01:02:52 Les piscines, vous avez trois piscines, je crois.
01:02:55 - Quand c'est des équipements, vous savez, où l'eau n'est pas rejetée, on peut continuer à le vivre.
01:03:03 Nous, on ne vit pas quand même, on n'est pas les Pyrénées-Orientales.
01:03:06 Vous savez qu'on joue au rugby dans la ville.
01:03:10 Moi, j'ai appelé le préfet, j'ai discuté avec lui cette semaine.
01:03:13 Je lui ai dit "écoute, c'est pas possible qu'on n'arrose pas la pelouse.
01:03:18 Elle nous a coûté 2,5 millions.
01:03:20 Si tu ne l'arroses pas, elle meurt, la pelouse."
01:03:22 Voilà, alors ça c'est un problème.
01:03:24 Et le deuxième problème, c'est la vigne chez moi.
01:03:26 Alors la vigne, nous on peut être sauvé par les baronnes, par le canal du barone, l'eau du barone.
01:03:30 C'est ce qu'il faut faire, il faut de l'eau.
01:03:32 Alors des fois, il n'y en a plus. Là, elle vient du Rhône.
01:03:34 C'est pour ça que ça s'appelle le barone.
01:03:36 Et donc, elle vient là. C'est la solution.
01:03:38 C'est une solution à long terme, mais ça demande des investissements.
01:03:42 Il faudra de toute façon les faire, parce que si on ne les fait pas, ça ne va pas se calmer demain matin.
01:03:46 - Alors vous avez vu qu'il y a certaines communes, Aelln, en haut de Corse, Saint-Malo, dans le Var,
01:03:52 qui interdisent la construction de piscines.
01:03:56 - De piscines privées ?
01:03:58 - Oui, je sais, je sais.
01:04:00 Mais nous, on vit du tourisme, et si je me dis demain, il n'y a plus de piscines,
01:04:04 bonjour les dégâts, tu vois.
01:04:06 Je dis ça parce que c'est contradictoire, parce que j'ai pas de réponse toute faible.
01:04:10 - Bien sûr, non mais je comprends.
01:04:12 - Parce qu'on essaye de faire les économies, c'est stupide.
01:04:14 La ville a des serres, on a des milliers de plantes, là, qui arrivent, qu'on devrait planter.
01:04:20 Je ne sais plus quoi en faire, on va les jeter toutes, parce qu'on ne va pas les planter,
01:04:24 parce qu'on n'a pas d'eau pour les arroser.
01:04:26 Vous vous rendez compte ? Et je ne vais pas les donner aux gens,
01:04:28 parce que les gens, pour leur donner, il faudrait qu'ils les arrosent à leur tour.
01:04:30 C'est stupide.
01:04:32 Mais cette semaine, moi, le maire, c'est des choses comme ça.
01:04:34 Ça, les piscines, ce que je fais, la pelouse du stade, je vais dire,
01:04:38 deux millions et demi, je ne vais pas les balancer par la fenêtre.
01:04:42 Voilà, on est dans ces conditions-là.
01:04:44 C'est pour ça, les réponses toutes faites, moi, j'en ai juste ras-le-bol.
01:04:46 - Oui, alors, dernière question, la corrida.
01:04:48 La mairie de Pérolle est en colère, il n'y aura pas de corrida le 15 juillet.
01:04:52 En fait, ce n'est pas une corrida, c'est une noviade.
01:04:54 - C'est des taureaux plus jeunes.
01:04:56 - Ce sont des jeunes taureaux et des jeunes tauréaux, mais il y avait mise à mort.
01:04:58 - Bien sûr.
01:05:00 - Et interdiction par le tribunal administratif.
01:05:02 Où est-ce que vous en êtes, vous, à Bézier ?
01:05:04 - Moi, dès que je soutiens la corrida, tout le temps,
01:05:08 et je dis le truc, ça m'en prend plein la figure, à longueur de temps.
01:05:12 Vous savez, je dis à mes copains, venez voir des corrida à Bézier,
01:05:16 parce que dans dix ans, je ne sais pas s'il y aura encore des corrida.
01:05:20 Là, on a gagné la bataille face à, comment il s'appelle,
01:05:22 à Emmerick Caron, parce que c'est notre meilleur atout, Emmerick Caron.
01:05:26 - Un jour, je voulais le faire débattre avec vous, il n'a jamais voulu.
01:05:30 Il n'a jamais accepté.
01:05:32 Ce qui est dommage, mais enfin, bon.
01:05:34 - Il est une telle... Oh, je vous raconterai quelque chose sur ce suite radio,
01:05:36 Emmerick Caron, parce qu'il devait y travailler, à un moment donné.
01:05:40 - Ah bon ? - Oui, quand je faisais la matinale.
01:05:42 - Ah bon, d'accord.
01:05:44 - C'est un atout formidable, parce qu'il est une caricature,
01:05:48 mais ce qu'il faut prendre en compte, c'est qu'il y a, aujourd'hui,
01:05:52 un mouvement de fond contre la corrida.
01:05:54 Moi, je ne suis pas un fan de corrida.
01:05:56 Je le dis ici, mais je le dis à Bézier.
01:05:58 Tout le monde le sait, j'assiste à toutes les corrida et tout,
01:06:00 parce que je pense que ça va au-delà.
01:06:02 Si t'aimes ce qu'on est, si tu dis...
01:06:04 Les types, ils sont contre la mondialisation,
01:06:08 et après, ils sont contre la corrida.
01:06:10 Je leur dis, mais c'est n'importe quoi.
01:06:12 Il faut que, si t'es contre une uniformisation du monde,
01:06:16 la corrida, elle est spécifique à un endroit.
01:06:18 C'est quelque chose qui...
01:06:20 Alors, tu peux trouver ça des restes barbares,
01:06:22 mais d'abord, ça renvoie à des choses qui sont dans les hommes,
01:06:24 et puis chacun, on est différent.
01:06:26 Moi, je ne juge pas les gens qui aiment d'autres choses.
01:06:30 Je juge juste la corrida, je vais vous dire,
01:06:32 qu'on ne m'emmerde pas.
01:06:34 J'impose à personne d'aller voir des corrida.
01:06:36 Je comprends mille fois qu'on déteste la corrida.
01:06:40 En plus, moi, je suis végétarien.
01:06:42 Je ne sais pas si vous imaginez la contradiction.
01:06:44 Le mec me dit, t'es contradictoire.
01:06:46 Oui, oui, moi, je ne suis pas fasciné par la corrida,
01:06:48 mais je veux qu'on nous foute la paix.
01:06:50 Personne ne t'oblige à rentrer dans les arènes.
01:06:52 Personne, si tu m'emmerdes, va dans les...
01:06:54 Parce que les mêmes mecs, je dis ça,
01:06:56 pourquoi j'ai dit que j'étais végétarien ?
01:06:58 Les mêmes mecs, ils bouffent de la viande
01:07:00 et ils te font chier avec la corrida.
01:07:02 Ça va, les contradictions.
01:07:04 Je dis, t'arrêtes d'en manger, de la viande,
01:07:06 et après, on en reparlera.
01:07:08 Et puis, attends, tu ne dis rien sur les abattoirs,
01:07:10 parce que pour un taureau, ce serait glorieux
01:07:12 de mourir dans un abattoir,
01:07:14 mais infamant de mourir dans une arène.
01:07:16 Je veux dire, je n'ai jamais vu
01:07:18 de gens aussi respectueux des taureaux
01:07:20 que les taureaux.
01:07:22 Enfin, vous les connaissez, vous êtes du Midi.
01:07:24 Vous savez à quel point c'est un rapport étonnant.
01:07:26 Et puis, j'aime le courage des gens.
01:07:28 Je trouve que quelque chose qui met en exergue
01:07:30 le courage,
01:07:32 la bravoure, c'est formidable.
01:07:34 C'est peut-être des valeurs archaïques
01:07:36 d'un autre temps, mais au fond, j'aime ça.
01:07:38 - Bien, merci Robert Ménard d'être venu nous voir,
01:07:40 d'avoir accepté de jouer le jeu,
01:07:42 de répondre à toutes les questions,
01:07:44 une question d'auditeur aussi.
01:07:46 Merci, il est 11h57.
01:07:48 Allez, vous continuez jusqu'à midi et demi.
01:07:50 Nous sommes là, nous allons parler de l'ARN messager.
01:07:52 Alors, je sais, ça va,
01:07:54 j'imagine, dès que je prononce
01:07:56 ARN messager, hop, hop,
01:07:58 levé de bouclier, et pourtant,
01:08:00 c'est très intéressant et je vais recevoir
01:08:02 Pascal Hamel, qui est professeur
01:08:04 de cancérologie, oncologue
01:08:06 à l'hôpital de Villejuif.
01:08:08 Pourquoi ? Parce que
01:08:10 des tests prometteurs d'un nouveau
01:08:12 vaccin ARN messager ont été
01:08:14 réalisés contre,
01:08:16 et ça permet de
01:08:18 guérir, du moins de retarder
01:08:20 les conséquences
01:08:22 d'un cancer du pancréas.
01:08:24 C'est très intéressant parce que c'est un cancer,
01:08:26 c'est le plus redoutable
01:08:28 des cancers, le cancer du pancréas.
01:08:30 Nous allons en parler après
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