La parole aux Français Week-End du 22/04/2023
L'actualité vue par les témoins du quotidien dans #LaParoleAuxFrancaisWE
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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans La Parole au français Week-end.
00:00:03 Dans quelques instants, nous irons dans le tard,
00:00:05 nous l'on manifeste ce week-end pour s'opposer à la poursuite du chantier de l'autoroute A69
00:00:10 entre Toulouse et Castres.
00:00:11 Une aberration écologique pour les uns,
00:00:13 une nécessité de lutter contre le désenclavement de certaines communes pour les autres.
00:00:18 Nous donnons la parole dans l'émission aux pour et aux contre.
00:00:21 Les professeurs remplaçants, c'est pour quand le cri de colère des enseignants et des parents
00:00:25 face à trop d'heures perdues dans nos écoles ?
00:00:28 Vous entendrez notamment une mer d'élèves,
00:00:30 alors que le gouvernement propose de remplacer un prof de maths absent
00:00:33 par un prof de français ou bien de science.
00:00:35 Pas sûr qu'il s'agisse là du remède miracle.
00:00:38 Et puis, nous reviendrons également sur cette vaste opération
00:00:40 prévue dans quelques jours à Mayotte, le 101e département français.
00:00:43 2000 membres des forces de l'ordre sont mobilisés pour déloger des bidonvilles,
00:00:49 ces étrangers en situation irrégulière qui sont majoritaires à les occuper,
00:00:52 des individus venus des comores voisines qui n'entendent pas les recueillir.
00:00:57 Avec nous pour décrypter cette information et cette actualité, Sandra Buisson.
00:01:01 Bonjour Sandra, du service Police Justice de CNews.
00:01:04 Nous accueillons également Pierre Lelouch, ancien ministre.
00:01:08 De l'autre côté de la table, Christian Proutot, fondateur du GIGN.
00:01:12 Et Jean Messia, président de l'Institut Apollon.
00:01:16 On commence nos débats dans un instant.
00:01:17 On fait d'abord le point sur l'essentiel du reste de l'actualité avec Michael Dos Santos.
00:01:21 La joggeuse disparue hier à Aden-Martin en Goël en Seine-et-Marne
00:01:27 après son footing a été retrouvée vivante dans la marne.
00:01:30 D'après nos informations, elle est partie volontairement avec un ami et se trouve en bonne santé.
00:01:34 La jeune femme de 20 ans pensait que le dispositif de recherche allait être levé.
00:01:38 D'importants moyens avaient été déployés.
00:01:41 Quatre adolescents dans un état grave après un accident de la route.
00:01:44 Le choc a eu lieu à hauteur de Saint-Maximale à Saint-Baume dans le Var.
00:01:48 Selon nos informations, le chauffeur du minibus qui transportait huit jeunes à un tournoi de football
00:01:53 a percuté un poids lourd après s'être assoupi.
00:01:56 Et puis après la fausse interview de Michael Schumacher, réalisée après avec l'intelligence artificielle,
00:02:01 la rédactrice en chef du magazine Diaktualé a été limogée.
00:02:05 Le magazine s'était vanté d'avoir obtenu le premier entretien du septuple champion du monde de Formule 1
00:02:10 après son grave accident de ski en 2013.
00:02:12 Le week-end s'annonce donc animé à Seyss dans le Tarn et dans sa région.
00:02:19 2000 personnes ont prévu de manifester contre le futur tracé de l'A69
00:02:23 qui permettra d'ici deux ans de relicastre à Toulouse.
00:02:26 Le mouvement ne date pas d'hier.
00:02:28 Des tentes et des banderoles sont installées depuis des semaines sur le site de la future autoroute
00:02:32 avec des manifestants se relayant dans les arbres pour empêcher qu'on les coupe.
00:02:36 La manifestation du jour se veut pacifiste.
00:02:38 Les militants ne voulant pas entendre les réserves émises par le ministère de l'Intérieur
00:02:41 qui alerte sur la venue d'individus dangereux
00:02:44 et qui a évidemment encore en tête comme nous tous les événements de Sainte-Sauline.
00:02:47 Nous allons donc suivre ce rassemblement tout au long de l'après-midi avec nos équipes sur place
00:02:51 et nous donnons la parole à ceux qui sont pour et ceux qui sont contre cette autoroute.
00:02:55 Première invitée donc justement Frédéric Manon.
00:02:58 Bonjour, vous êtes porte-parole du collectif RN126.
00:03:02 Vous manifestez, on le voit aujourd'hui, contre ce projet d'autoroute.
00:03:07 Il est jugé inutile, injuste, écocide, climaticide et illégal.
00:03:12 Est-ce que vous partagez l'ensemble de ces définitions sur lui ?
00:03:16 Tout à fait et ça fait plus d'une quinzaine d'années que l'on travaille sur ce dossier
00:03:22 pour démontrer que la solution du projet d'autoroute est une solution adhérente
00:03:26 et qu'il aurait mieux valu privilégier l'aménagement de la route.
00:03:31 Et c'est ce que l'on fait depuis 15 ans.
00:03:34 On a passé toutes les étapes, à savoir débat public, enquête publique
00:03:38 et finalement on n'a jamais été entendu par l'État sur tous ces aspects-là,
00:03:42 malgré des expertises de l'autorisation environnementale, du Conseil général d'investissement,
00:03:47 du Conseil national pour la protection de la nature et de l'Office français de la biodiversité.
00:03:52 Toutes ces instances ont déclaré que ce projet était inapte et absolument pas dans l'air du temps
00:03:59 et adapté aux besoins de déplacement.
00:04:02 Et c'est ce que nous avons fait, nous aussi, en tant que citoyens et associatifs depuis 15 ans.
00:04:07 Et aujourd'hui vous avez l'expression de toute cette colère vis-à-vis de l'absence de prise en compte des avis des citoyens.
00:04:16 Et ça se fait dans une ambiance très bonne enfant, comme vous pouvez voir.
00:04:20 Et nous espérons que finalement le ministre Bohn reviendra sur cette décision du projet d'autoroute A69
00:04:28 et reviendra sur une solution plus adaptée à nos besoins qui est l'aménagement de la RN126.
00:04:34 On précise d'ailleurs que cette manifestation a été autorisée, c'est important de le souligner.
00:04:38 Vous parlez d'aménagement, vous dites qu'il aurait mieux valu aménager, enfin il vaudrait mieux selon nous réaménager.
00:04:44 Vous parlez quoi d'une autre route, de cette fameuse RN126 qui est dans le nom de votre collectif ?
00:04:50 Bien sûr, tout à fait. On a fait la démonstration que ça revenait bien moins cher à la collectivité,
00:04:57 que ça répondait aux besoins de déplacement des entreprises et des particuliers.
00:05:02 On a amélioré la sécurité routière pour l'ensemble de la population qui utilise cet axe.
00:05:08 Et puis en termes d'impact environnemental, bien entendu, l'aménagement sur place de la RN126
00:05:14 a bien moins d'impact sur l'environnement que ce projet d'autoroute en site propre.
00:05:18 A savoir qu'on divise par 4 ou 5 l'impact sur les terres agricoles.
00:05:22 Et puis du point de vue sécurité routière, forcément c'est un aménagement qui répond à la sécurité routière de tout le monde.
00:05:30 Et pas uniquement à ceux qui emprunteront l'autoroute demain.
00:05:33 Et puis le dernier point, c'est forcément l'aménagement d'une route nationale.
00:05:42 C'est au bénéfice et au service de tout le monde.
00:05:45 C'est gratuit alors que le projet d'autoroute aujourd'hui c'est 17 euros pour faire un simple aller-retour entre Castre et Toulouse.
00:05:53 Donc vous imaginez bien que les particuliers ne pourront jamais emprunter cette autoroute
00:05:57 pour faire des déplacements quotidiens entre Castre et Toulouse.
00:06:00 Elle est multipliée 17 euros par 220 jours.
00:06:04 C'est impossible d'imaginer un simple particulier faire un trajet Castre-Toulouse
00:06:10 pour rejoindre son domicile et aller sur un lieu de travail qui serait ou à Castre ou à Toulouse.
00:06:15 Merci beaucoup Frédéric Manon d'avoir partagé votre point de vue.
00:06:18 Je rappelle que vous êtes porte-parole du collectif RN126 et que vous participez, on le voit sur ces images,
00:06:23 à ce rassemblement dans le Tarn contre le projet de prolongement de cette autoroute A69.
00:06:30 Notre journaliste Régine Delfourin qui est sur place est également connectée.
00:06:36 Régine, la manifestation commence à peine.
00:06:39 Quelle est l'ambiance ? Vous êtes du côté des forces de l'ordre qui sont mobilisées
00:06:42 parce qu'elles ont encore en tête ce qui s'est passé à Sainte-Sauline récemment.
00:06:48 Absolument Barbara et nous ne sommes pas très très loin de ce parcours à quelques kilomètres du camp.
00:06:55 Vous l'avez dit, la manifestation s'était lancée à 14h.
00:06:58 C'était 14h précises le départ de la manifestation.
00:07:01 Pour le moment, il semblerait que ce soit en musique.
00:07:04 On parle de quelques milliers, presque 2000 personnes seraient présentes
00:07:07 même si eux revendiquent près de 5000 personnes.
00:07:10 Alors vous le voyez ici, il y a des barrages filtrants puisqu'on ne peut pas remonter cette route.
00:07:15 Les voitures sont invitées à faire demi-tour puisqu'en amont il y a la nationale 126.
00:07:21 C'est cette nationale qu'ils vont emprunter.
00:07:24 C'est un dispositif qui est beaucoup moindre au niveau des forces de l'ordre que Sainte-Sauline
00:07:28 puisqu'aujourd'hui il y a 800 forces de l'ordre qui sont déployées tout autour de ce périmètre.
00:07:35 C'est à peu près une dizaine de kilomètres que les manifestants vont parcourir.
00:07:39 Ils ont décidé de faire aussi une course de bolides.
00:07:42 Ce sont des caisses à savon qu'ils ont fabriquées sur cette fameuse nationale.
00:07:47 Et puis le gagnant devrait devoir payer 17 euros puisque cette autoroute qui est de 60 kilomètres
00:07:54 pour avoir un accès plus rapide entre Caste et Toulouse serait un gain de temps de 12 minutes
00:08:02 et coûterait 17 euros.
00:08:05 Voilà pour le moment.
00:08:07 Il y a quelques éléments radicaux qui seraient parmi ces manifestants mais à peine 100 ou 200 personnes.
00:08:14 - Régine Delfour, merci à Fabrice Elsner qui vous accompagne.
00:08:18 On donnera dans quelques instants la parole au camp adverse qui est pour ce projet d'autoroute.
00:08:24 Réaction d'abord en plateau.
00:08:26 Jean Messiaen, vous vouliez réagir à ce qu'on entendait de la part de ce manifestant.
00:08:28 - Oui tout à fait.
00:08:30 Il est évident que manifester son refus ou sa colère contre un projet ou contre une politique
00:08:35 est un droit constitutionnel.
00:08:37 On ne peut pas remettre ça en cause.
00:08:39 En revanche, ceux en contre quoi je m'érige, c'est cette tendance de notre époque à prétendre
00:08:48 que l'on sait mieux que les autres ce qui est bon pour la collectivité.
00:08:51 En l'occurrence, nous sommes dans un état de droit.
00:08:53 Les mêmes qui manifestent aujourd'hui ne s'empêchent pas de mobiliser cette notion sur d'autres thématiques.
00:08:59 Là en l'occurrence, ce projet n'est pas tombé du ciel.
00:09:02 C'est un projet qui a été conduit selon les règles de l'art juridique.
00:09:06 Il y a eu des enquêtes publiques préalables.
00:09:08 Il y a eu des enquêtes d'impact.
00:09:10 On sait très bien qu'aujourd'hui, à la fois notre état, notre société
00:09:14 est beaucoup plus sensibilisée à la problématique écologique.
00:09:17 Donc évidemment que l'impact de la construction d'une route aujourd'hui,
00:09:20 ce n'est pas ce qu'on faisait il y a 50 ans.
00:09:23 Aujourd'hui, il y a un impact sur la nature, sur la biodiversité.
00:09:26 Tout ça, ça fait partie de notre conscience collective.
00:09:29 Et donc on peut penser que lorsque l'état a pris la décision en restant dans l'état de droit...
00:09:34 L'état et la justice. Les recours ont été écartés. La justice a approuvé le projet.
00:09:38 Donc si vous voulez, on n'est pas dans un état où les gens peuvent décider de ce qu'ils veulent
00:09:42 parce qu'ils croient mieux que tout le monde ce qui est bon pour le pays ou ce qui est bon pour la nature.
00:09:48 Donc moi, je refuse catégoriquement cette attitude individualiste
00:09:52 qui prétend qu'on sait les choses mieux que les autres.
00:09:54 Nous sommes dans un état de droit et le droit de l'esprit a été respecté.
00:09:56 Mais en même temps, vous ne les interdisez pas de manifester.
00:09:58 Non, nous sommes dans un état de droit, mais nous sommes dans un état démocratique.
00:10:02 Pierre Lelouch.
00:10:03 Oui, peut-être parce que j'ai une petite expérience de ces choses.
00:10:07 J'ai moins confiance que M. Mélias sur la sagesse de ces institutions
00:10:11 qui vous produisent tout et n'importe quoi.
00:10:14 Et qui, au bout d'un certain nombre d'années, se rendent compte qu'on a fait d'énormes erreurs dans bien des domaines.
00:10:20 On construit des installations somptueuses, puis on les ferme.
00:10:24 Je pense à Superphénix. Je ne dis pas si c'est bien ou pas bien,
00:10:27 mais on engage des milliards, puis après on se rend compte qu'il y a une erreur, ça passe vite.
00:10:31 C'est une route.
00:10:32 On ferme, etc.
00:10:33 Sur les autoroutes, le moteur principal s'appelle l'avidité et le profit.
00:10:39 Vous avez confiance, vous, dans l'État ?
00:10:41 Moi, l'expérience aidant, je n'ai toujours pas compris pourquoi on a gavé à ce point les sociétés d'autoroutes.
00:10:48 Parce que le vrai sujet, il est quand même là.
00:10:51 Et on précise que pour celle-ci, il ne s'agit pas des sociétés françaises d'autoroutes qu'on connaît.
00:10:55 C'est juste pas acceptable. En plus, on est dans une situation...
00:10:58 Je veux juste terminer.
00:11:00 L'intérêt général dans notre pays, c'est là que c'est anachronique, ce projet.
00:11:05 C'est qu'on ne peut plus continuer à bétonner, à artificialiser, à détruire des arbres
00:11:11 dans un pays qui est en pleine mutation climatique, qui connaît...
00:11:16 Car le juge est en train de reprendre les mots de Julien Bayou,
00:11:19 qui parle d'un projet totalement anachronique.
00:11:21 Je le souligne, parce qu'on n'est pas habitués.
00:11:24 Il n'a pas le monopole de la défense de l'environnement.
00:11:27 Non, mais ça veut dire que vous êtes contre ce projet ?
00:11:29 C'est même un drame. Si dans une société aussi évoluée que la nôtre,
00:11:32 la défense de l'environnement appartient à l'extrême gauche, alors vraiment c'est dommage.
00:11:36 Ce n'est pas ce que j'ai dit.
00:11:37 Non, je pense qu'il faut qu'on ait un regard posé sur ce qui se passe dans notre pays.
00:11:41 Quand on a les désastres que nous avons sur l'eau, sur le climat, sur les incendies,
00:11:46 est-ce qu'il est raisonnable d'artificialiser davantage des sols
00:11:50 pour économiser 15 minutes à des coûts invraisemblables,
00:11:54 tout ça pour nourrir des sociétés d'autoroutes qui sont déjà gavées jusqu'aux oreilles
00:11:59 et qu'il faudrait, et c'est un homme de droite qui vous le dit, nationaliser ?
00:12:03 Parce qu'il y en a marre, et je vous parle aussi en tant qu'automobiliste,
00:12:07 il y en a marre de gaver ces gens-là qui sont des financiers.
00:12:10 Très court, Jean-Michel, parce qu'il ne faut pas qu'on donne la parole à tout le monde.
00:12:13 Monsieur le ministre, je suis d'accord avec vous.
00:12:15 Donc je n'en ai pas le livre, vous voyez.
00:12:17 Je ne prétends pas que ce projet est un projet essentiel ou vital ou même important.
00:12:22 Je me contentais de noter l'incohérence qu'il y a à défendre l'état de droit
00:12:27 quand ça nous arrange en matière migratoire, par exemple, l'état de droit,
00:12:31 il vous le disait en permanence.
00:12:32 Attendez, je termine mon propos.
00:12:34 Je termine.
00:12:35 Et ensuite, sur les claves droit là, personne n'en parle.
00:12:38 Ça fait 30 ans que le programme nucléaire français a été fusillé
00:12:41 par des gens ineptes et incompétents au pouvoir.
00:12:44 On s'en rend compte 30 ans après.
00:12:45 Vous êtes en train de me parler de l'état de droit.
00:12:47 On parle d'une route d'une part et d'autre part.
00:12:50 Encore, ils avaient raison.
00:12:51 Ceux qui mobilisent l'état de droit lorsque c'est dans le corps de leur idéologie
00:12:55 doivent pouvoir s'en prévaloir également quand l'état de droit va à l'encontre de leur décision.
00:12:59 C'est ça ce que je voulais dire.
00:13:00 Alors attendez, on va donner la parole au camp des pours pour pouvoir alimenter notre débat
00:13:03 et puis on poursuivra notre tour de table après.
00:13:05 Connecté maintenant à présent avec nous Alain Menand.
00:13:07 Bonjour, merci de nous donner votre point de vue.
00:13:10 Vous êtes résident du territoire concerné, auto-entrepreneur dans l'immobilier
00:13:14 et vous faites partie de ceux qui sont plutôt pour permettre cet accès plus rapide
00:13:18 à 17 euros à peu près en rapide entre Toulouse et Castres.
00:13:22 Expliquez-nous pourquoi.
00:13:24 Bonjour à tous.
00:13:26 Je suis plutôt heureux de pouvoir me faire l'écho d'une grande majorité de sud-tarnées
00:13:32 puisque ce sujet n'est pas forcément qu'un débat parisien ou médiatique.
00:13:37 C'est l'expression d'une grande majorité de ce territoire
00:13:42 qui a été à maintes fois consultée par des enquêtes, par des débats
00:13:46 dans toutes les municipalités et les communautés communes.
00:13:49 Et ça fait quand même 35 ans que les sud-tarnées attendent un outil de désenclavement.
00:13:56 Il est indispensable aujourd'hui que notre bassin ne soit plus le dernier
00:14:01 à être relié par une voie autoroutière en l'occurrence.
00:14:06 Et le dernier sondage d'Odoxa d'ailleurs, qui n'a rien à voir avec Atosca,
00:14:11 c'est un institut indépendant, a noté que 75% de la population
00:14:16 était favorable à ce désenclavement.
00:14:18 C'est un projet porté par tout un territoire.
00:14:21 Nous ne sommes pas des uluberlus.
00:14:24 Nous travaillons sur ces sujets avec les organismes consulaires, avec les élus.
00:14:29 Et il faut constater que si on veut demain exister dans le sud-tarn
00:14:34 et continuer à avoir un territoire attractif et économiquement viable,
00:14:38 il faut un outil de désenclavement.
00:14:41 Aujourd'hui, cet outil de désenclavement, on nous l'apporte,
00:14:44 soit avec des avantages et des inconvénients.
00:14:47 Mais moi, je veux voir en tout cas que c'est une bonne façon demain
00:14:52 d'arrêter notre perte de démographie, d'arrêter aussi de perdre des créations d'activités,
00:15:00 d'arrêter aussi de perdre des emplois, parce que les gens ne le savent pas
00:15:05 sur les plateaux parisiens, mais demain, sur notre territoire,
00:15:09 53% de nos chefs d'entreprise vont être amenés à céder leurs entreprises.
00:15:14 Mais à qui, demain ?
00:15:15 Alors moi, je veux penser à nos jeunes, je veux penser à nos emplois,
00:15:19 parce qu'effectivement, nous ne sommes pas déconnectés de l'écologie.
00:15:22 On a plein de projets, on travaille avec un comité de développement au sein de la CCI.
00:15:27 On a des études, on essaye d'écrire des scénarios de développement de notre territoire.
00:15:32 Mais alors justement, pour revenir à ce que vous avez souligné, Alain Menon,
00:15:35 ce qu'on comprend, c'est que vous vous battez aussi pour permettre une plus grande accessibilité à tous,
00:15:38 aux services de soins peut-être, à l'administratif, dont on sait que dans certains coins de France,
00:15:43 il faut aller plus vite dans la prochaine grande ville.
00:15:46 Mais c'est un argument que ceux qui sont contre ce projet d'autoroute retournent aussi,
00:15:51 en disant oui, mais faire ça, c'est jouer le jeu de cette métropolisation.
00:15:55 Où est le juste milieu du coup, entre ces deux visions ?
00:15:59 Alors si vous voulez, on n'a pas la même façon de le voir.
00:16:02 Pourquoi ? Parce qu'effectivement, la métropole cannibalise.
00:16:06 Donc je le vois plutôt dans ce sens-là.
00:16:08 Demain, effectivement, on va garder nos jeunes.
00:16:10 On a des projets pour densifier l'offre de formation,
00:16:14 on va tirer des entreprises, on va aussi leur donner de l'entremette demain.
00:16:17 Je voulais quand même lui poser la question.
00:16:19 Comment ?
00:16:20 Non, non, allez-y, allez-y.
00:16:22 D'accord. Donc éviter ce phénomène de cannibalisation de la métropole,
00:16:26 parce qu'effectivement, alors on parle oui d'un quart d'heure.
00:16:29 Non, c'est pas qu'un quart d'heure.
00:16:30 On parle beaucoup des castrés ou des gens qui sont là, juste à la porte.
00:16:33 Mais moi, je parle des Mazamettans, je parle aussi des gens qui sont à l'autre bout.
00:16:37 Et eux, c'est 1h45.
00:16:39 Donc effectivement, vous parliez des soins.
00:16:41 Tous les gens qui ont des soins lourds aujourd'hui vont sur Toulouse.
00:16:43 Ils vont apprécier très très fortement de gagner du temps et de la fluidité.
00:16:48 Mais c'est vrai que quand on parle de 15 minutes, on se dit que finalement c'est à la marge.
00:16:52 Tout ça pour 15 minutes, si je résume grossièrement.
00:16:55 Non, c'est pas 15 minutes.
00:16:57 On ne peut pas le voir ou l'analyser que comme ça.
00:17:01 Dans le domaine de l'écologie également, moi, effectivement, c'est un sujet qui est très sensible dans le Tarn.
00:17:06 On n'est pas à Paris.
00:17:08 Le Tarn, c'est l'environnement, c'est la nature et on est très proche de notre environnement.
00:17:14 Ceci étant dit, aujourd'hui, on a passé toutes les étapes.
00:17:17 Le projet, il est là.
00:17:18 Ce n'est pas le problème de savoir si on est pour ou si on est contre désormais.
00:17:21 Je crois qu'au bout d'un moment, on ne peut pas faire le lit des minorités.
00:17:26 C'est-à-dire qu'il y a une majorité qui l'emporte.
00:17:28 On a un outil. Maintenant, il faut être intelligent.
00:17:31 Et les Sud-Tarnets le sont.
00:17:33 Et ils défendront leur territoire.
00:17:35 Et je pense qu'on aura une part belle faite à la nature et à l'environnement.
00:17:38 Merci beaucoup d'avoir exposé votre point de vue, Marc Menand.
00:17:42 Je rappelle que vous êtes président du Tarn.
00:17:44 Pas Marc, mais Alain.
00:17:46 Pardon, évidemment.
00:17:48 Je connais Marc Menand aussi.
00:17:50 Président du territoire concerné auto-entrepreneurs dans l'immobilier.
00:17:55 On le voyait sur ces images.
00:17:56 La manifestation a commencé.
00:17:58 Pour l'instant, il y a un grand calme, une grande sérénité.
00:18:01 La parole à Christian Proutot, qui n'a pas encore donné son point de vue.
00:18:04 Maintenant qu'on a les pour et les contre.
00:18:06 Même s'il le sait, je voudrais juste envoyer une petite pique à mon ami Pierre.
00:18:10 Parce qu'il faut savoir qu'il a privatisé les autoroutes.
00:18:13 Bien sûr que je sais.
00:18:15 Je sais bien que tu le sais.
00:18:17 C'est Pierre Lelouch, c'est ce que voulait dire notre téléspectateur.
00:18:19 Non, mais c'est pas... ça c'était juste...
00:18:21 Malheureux. Bien sûr que je le sais, mais les gouvernements suivants auraient pu faire quelque chose.
00:18:26 Et du coup, toute cette privatisation sur laquelle budgétairement on pensait qu'effectivement
00:18:30 cette rentrée d'argent allait pouvoir éponger d'autres sorties.
00:18:34 On se rend compte maintenant qu'effectivement, et la pierre a raison,
00:18:37 compte tenu des profits des autoroutes,
00:18:39 on peut se poser la question de savoir s'il faudrait pas revenir dans l'autre sens.
00:18:43 Et on précise, ce n'est pas Vinci ou Efiat qui ont la concession de cette partie aux autoroutes,
00:18:48 c'est un opérateur espagnol.
00:18:50 Encore mieux. Vive l'Europe.
00:18:53 Alors là, pour une fois, je suis d'accord avec Jean.
00:18:56 Il faut penser quand même aux gens de la région.
00:18:59 Il y a eu effectivement tout ce qui était possible et imaginable,
00:19:04 et en la matière, tous ceux qui sont contre n'importe quoi en général sont géniaux,
00:19:09 pour justement bloquer des projets.
00:19:12 Et on se rend compte, M. Menand le disait, qu'il y a eu 35 ans pour arriver à se tracer.
00:19:18 Et faire en sorte que des gens qui sont enclavés puissent sortir de chez eux.
00:19:23 Il ne faut pas oublier que le prix sur les nationales au niveau du trafic, c'est terrible,
00:19:28 en particulier pour tous les petits villages qui sont traversés par la route.
00:19:32 Alors avoir envisagé en échange d'en faire une quatre-voix,
00:19:36 je trouve quand même que c'est assez surréaliste.
00:19:39 Il nous reste quelques minutes pour qu'on donne la parole aussi à Sandra Buisson,
00:19:42 qui est avec nous en plateau depuis tout à l'heure.
00:19:45 Alors Sandra, vous au service de la poli-justice, vous êtes plus axée sur des craintes aussi,
00:19:49 qu'a émis le ministre de l'Intérieur.
00:19:52 Pour l'instant, on le voit sur les images, nos reporters, tout se passe calmement.
00:19:55 On attendait quelques éléments radicaux, mais on est là dans des proportions bien moindres
00:20:00 que ce qu'on a vu à Seine-Solide.
00:20:02 Oui, des éléments radicaux sont bien attendus, entre 100 et 200 selon nos informations,
00:20:07 pour 1 000 à 2 000 participants à cette manifestation,
00:20:10 qui était attendue par les autorités.
00:20:13 Alors à l'instant, l'un des organisateurs de cette manifestation annonce
00:20:18 que les manifestants sont au nombre de 4 800 sur place.
00:20:22 Pourquoi effectivement ça ne devrait pas être un nouveau Seine-Solide ?
00:20:27 D'abord parce que la manifestation est déclarée, autorisée.
00:20:31 Il y a un échange régulier entre les organisateurs et le préfet,
00:20:35 ce qui n'était pas le cas à Seine-Solide.
00:20:38 Les représentants des organisateurs ont affirmé aux médias, aux préfets,
00:20:42 qu'ils voulaient une manifestation pacifique, familiale,
00:20:46 qu'ils l'ont toujours fait depuis le début de ce mouvement de contestation de l'autoroute,
00:20:51 contrairement à Seine-Solide, où il y avait déjà eu un premier acte à l'automne,
00:20:55 qui avait été extrêmement violent.
00:20:57 Il y a aussi une culture de la désobéissance civile pour ceux qui contestent cette autoroute.
00:21:04 Ils grimpent dans les arbres pour éviter qu'on les abatte,
00:21:06 ils s'attachent aux engins, mais pas de culture de la violence dans leur contestation.
00:21:10 Les proportions sont effectivement différentes.
00:21:14 On attendait 1 000 à 2 000 manifestants, il y en avait 6 000 à Seine-Solide.
00:21:18 On attend 100 à 200 radicaux potentiellement violents,
00:21:22 contre 1 000 qui étaient présents à Seine-Solide.
00:21:25 Donc il peut y avoir des violences, mais ça ne sera pas un débordement,
00:21:29 un déluge de violences comme à Seine-Solide.
00:21:32 On le voit aussi dans le nombre de forces de l'ordre mobilisées,
00:21:35 plus de 800 gendarmes ici dans le Tarn, contre 3 200 à Seine-Solide.
00:21:40 Dans les contrôles qui ont été menés en amont de cette manifestation,
00:21:44 des contrôles qui ont commencé dès mercredi,
00:21:46 il n'y a pas eu de saisie et d'interpellation avec des armes par destination en masse,
00:21:52 comme on avait vu avant Seine-Solide.
00:21:54 Et puis dernier point, il n'y a pas de point de fixation majeur,
00:21:57 comme la bassine la dernière fois que les manifestants s'étaient faits fort
00:22:01 de prendre et d'investir.
00:22:03 Là, le seul éventuel point de fixation, ce serait le chantier,
00:22:06 le lieu de vie où il y a les engins pour la construction de l'autoroute.
00:22:10 Mais là, l'interdiction de manifester a été prise par le préfet
00:22:14 et il y a un dispositif autour.
00:22:16 Merci beaucoup pour ces précisions, Sandra Buisson.
00:22:18 Randon Fillion, en donnant quelques chiffres sur ce chantier,
00:22:20 on parle d'un tracé de 53 km, de 300 hectares de terres agricoles
00:22:25 qui sont concernées, d'un millier d'arbres qui vont sans doute disparaître.
00:22:29 On l'a entendu via nos intervenants.
00:22:32 Le prix d'un aller-retour est estimé à 17 euros sur cette nouvelle portion
00:22:36 qui verra le jour d'ici deux ans.
00:22:38 Et on parle de 8400 véhicules, un projet global de 450 millions d'euros.
00:22:45 On fera le point un peu plus tard dans l'après-midi auprès de nos envoyés spéciaux,
00:22:49 justement sur place, pour voir si cette manifestation
00:22:51 qui a commencé dans le calme, continue de se dérouler de façon pacifique.
00:22:54 On se quitte pour une page de pub et on viendra au manque de professeurs
00:22:58 et comment surtout les remplacer dans nos écoles.
00:23:01 Après la pub, à tout de suite.
00:23:03 Bientôt, 14h30, l'heure de faire un point sur l'essentiel de l'actualité
00:23:09 avec les titres de Michael Dos Santos.
00:23:11 La joggeuse disparue hier à Aden-Martin-Goel en Seine-et-Marne
00:23:17 après son footing a été retrouvée vivante dans la Marne.
00:23:20 Selon le procureur de Meaux, elle a été géolocalisée grâce à un téléphone portable.
00:23:24 La jeune femme de 20 ans était partie volontairement avec un ami
00:23:27 et se trouve en bonne santé.
00:23:29 Elle pensait que le dispositif de recherche allait être levé.
00:23:32 Trois personnes seront jugées en septembre prochain pour outrage à Emmanuel Macron.
00:23:36 Deux hommes et une femme avaient fait des doigts d'honneur
00:23:38 et insulté le président lors de sa visite mercredi dernier à Celesta.
00:23:42 Ces individus n'ont aucun casier judiciaire, selon le procureur de Colmar.
00:23:47 Et puis la Cour suprême des Etats-Unis maintient pour le moment
00:23:50 l'accès à la pilule abortive.
00:23:52 Elle suspend ainsi les restrictions décidées par des tribunaux inférieurs.
00:23:56 Les Américaines vont pouvoir continuer à utiliser la pilule
00:23:59 dans les Etats où l'IVG reste légale.
00:24:01 Je vous rappelle que nous continuons de suivre ce qui se passe dans le Tarn aujourd'hui
00:24:07 comme manifestation pour protester contre le projet de prolongement
00:24:11 de l'autoroute entre Toulouse et Castre.
00:24:13 Mais on va s'arrêter un instant avant d'aller refaire un point là-bas
00:24:16 à ce problème de remplacement des professeurs.
00:24:18 Dans les Hauts-de-Seine, les parents d'élèves n'en peuvent plus.
00:24:20 Ils ont compté près de 4000 heures de classe perdue dans le département
00:24:25 pour cause d'absentéisme.
00:24:27 A Bagneux, ce sont 821 heures qui ont été recensées.
00:24:31 Reportage devant l'école Paul Vaillancôturier de Pierre-François Altermat
00:24:34 et récits de Mathilde Couvier-Sflornoy.
00:24:36 Devant cette école de Bagneux, des banderoles sur lesquelles on peut lire
00:24:40 "Stop aux absences".
00:24:42 Depuis septembre 2022, 821 heures de cours ont été perdues dans la ville.
00:24:46 En cause, des professeurs absents non remplacés.
00:24:49 Et pour ne pas prendre du retard sur le programme de l'année,
00:24:52 certains parents ont dû réagir.
00:24:54 "C'est à la carte. Un jour il y a un maître ou une maîtresse,
00:24:57 un autre jour il n'y en a pas.
00:24:59 Elle a pris du retard donc je la fais travailler à la maison."
00:25:02 Mais faire école à la maison, une tâche qui s'annonce compliquée pour d'autres parents.
00:25:06 "Franchement c'est n'importe quoi.
00:25:08 Si vous avez des parents qui ne savent pas lire, pas écrire,
00:25:10 c'est compliqué pour les enfants.
00:25:12 L'enfant comment il fait pour être aidé ? C'est juste pas possible."
00:25:14 Des absences coûteuses pour les élèves des Hauts-de-Seine
00:25:17 qui voient leur niveau se dégrader.
00:25:19 37% d'entre eux ont une maîtrise insuffisante de la compréhension écrite.
00:25:22 Ce responsable de parents d'élèves dénonce le manque d'information de l'Académie de Versailles.
00:25:27 "On n'a pas vraiment les éléments du pourquoi sur l'ensemble des écoles
00:25:30 de ces circonscriptions de bagnole.
00:25:32 Il y a ce manque de profs.
00:25:36 On arrive à des niveaux de recrutement qui sont presque absurdes."
00:25:40 De son côté, le rectorat de Versailles assure que de nouveaux postes de remplaçants
00:25:44 seront créés pour la rentrée prochaine.
00:25:46 Et plus généralement, Emmanuel Macron a promis en début de semaine
00:25:49 que l'école allait changer à vue d'oeil dès le mois de septembre
00:25:52 avec notamment le remplacement systématique des professeurs absents.
00:25:55 Et c'est le ministre de l'Éducation qui est revenu sur cette promesse d'Emmanuel Macron.
00:25:59 Emmanuel Macron avait dit que si un professeur de maths est absent,
00:26:02 il sera remplacé par un prof de français ou un prof d'anglais.
00:26:04 Le ministre de l'Éducation a bien précisé que c'était l'absence qui serait remplacée,
00:26:08 le trou dans l'emploi du temps et pas la matière enseignée.
00:26:11 Écoutez ses précisions.
00:26:13 "C'est par exemple le professeur d'anglais qui va remplacer le professeur de mathématiques,
00:26:18 non pas pour faire des mathématiques bien entendu, mais pour faire de l'anglais."
00:26:21 L'idée, c'est d'ailleurs ce qu'on a vu...
00:26:23 - Ah oui, donc c'est pas un remplacement sur la matière concernée, c'est juste le poste.
00:26:27 - C'est le trou dans l'emploi du temps qui est remplacé,
00:26:31 non pas pour faire la discipline, sauf si un professeur de mathématiques...
00:26:35 - Mais donc les maths ne seront pas rattrapées dans votre logique ?
00:26:37 - Les mathématiques seront rattrapées une autre fois
00:26:40 lorsque le professeur d'anglais sera absent
00:26:43 et que le professeur de mathématiques pourra le remplacer.
00:26:46 C'est une pesée annuelle en quelque sorte des programmes et puis des horaires.
00:26:51 - Voilà, on parlera en plateau parce que ça fait réagir évidemment.
00:26:54 La précision était importante, mais on a bien compris, ça ne résout pas tous les problèmes.
00:26:59 On va d'abord demander ce qu'elle en pense à Valérie Dessouches.
00:27:02 Bonjour, merci d'être connectée avec nous.
00:27:04 Vous êtes parent d'élèves, vice-présidente également de l'UNAP-Créteil.
00:27:08 Quelle est votre réaction de parent déjà au problème d'absence
00:27:13 et puis aux solutions avancées par le gouvernement pour tenter d'y remédier ?
00:27:17 - Alors, merci. Ce problème d'absence, ça fait des années qu'on le dénonce.
00:27:22 Ça fait des années qu'on explique aux différents ministres
00:27:25 que nos enfants ont besoin d'avoir les cours qui sont prévus au programme.
00:27:31 Ça fait des années qu'on monte des indicateurs
00:27:35 et qu'on explique de plus en plus fréquemment
00:27:38 les centaines d'heures qui sont manquées par nos gamins en classe.
00:27:42 Sur une scolarité entière, ça va se chiffrer en années.
00:27:46 Quand on regarde sur la scolarité de mes enfants qui sont au lycée,
00:27:50 au collège, sur les quatre ans de collège,
00:27:52 s'ils ont eu un an et demi de cours d'anglais, c'est le maximum.
00:27:56 Tout ça, non pas seulement à cause des petites absences
00:28:00 ou à cause de ce qu'on appelle les absences perlées,
00:28:02 mais aussi à cause des absences longue durée qui ne sont pas remplacées.
00:28:06 Donc, aujourd'hui, l'annonce qui est faite de dire
00:28:09 qu'on va prendre un prof d'anglais pour remplacer sur l'heure
00:28:12 qui est libérée par l'absence d'un prof de maths,
00:28:14 je suis désolée, ça nous fait un peu l'impression
00:28:17 d'avoir une cotaire sur une jambe de bois.
00:28:19 C'est malvenu, on va dire.
00:28:22 Même si on veut faire semblant de comprendre la parole des parents,
00:28:26 on a un peu l'impression que ça tombe à côté de la plaque.
00:28:28 Et puis, ça ne résout pas le problème du manque d'effectifs.
00:28:32 On parle d'un petit tiers de professeurs volontaires qu'il faudrait
00:28:35 pour pouvoir effectuer ces remplacements de courte durée
00:28:38 qui font partie de ce pacte que le gouvernement met en place,
00:28:42 une rémunération augmentée, mais en échange, des heures de cours
00:28:46 qu'on puisse donner, sauf qu'on manque de volontaires.
00:28:49 La question, c'est que depuis plusieurs années,
00:28:53 on fait remonter tous les 15 jours à peu près les tableaux
00:28:57 des absences longues non remplacées.
00:29:00 Et on nous répond systématiquement, mais on n'a pas de ressources humaines.
00:29:04 On n'a pas de candidats, on n'a pas de profs.
00:29:07 Donc, on comprend bien que si on n'arrive pas à rendre le métier attractif,
00:29:12 on n'arrivera pas à proposer des remplacements pour nos enfants
00:29:17 si on prend même à la base la solution qui est proposée.
00:29:22 Comment est-ce qu'un prof qui est déjà en cours, qui a son emploi du temps,
00:29:27 dans lequel on l'a obligé à prendre des heures supplémentaires,
00:29:30 quand on a des emplois du temps qui sont fabriqués
00:29:33 dans un établissement de manière de plus en plus complexe,
00:29:36 comment est-ce qu'on va arriver à trouver un prof
00:29:39 qui va venir faire un cours sur l'heure d'absence d'un de ses collègues ?
00:29:42 Parce que le collègue, il n'est pas forcément absent que pour une heure,
00:29:44 il est absent pour toute la journée.
00:29:46 Donc, il faudrait qu'on ait X profs disponibles
00:29:48 sur toutes les heures de ce prof sur la journée.
00:29:50 Ça paraît être une usine à gaz assez compliquée.
00:29:54 Le deuxième point, c'est qu'on demande aux profs
00:29:58 de venir aux débotés assurer un cours,
00:30:02 mais nous, ce dont nos enfants ont besoin,
00:30:04 c'est pas d'une garderie, c'est d'un cours,
00:30:06 c'est que les programmes soient assurés.
00:30:08 Si on considère que le prof peut venir remplacer comme ça,
00:30:13 au dépourvu, sans préparation,
00:30:16 ça veut dire qu'on considère que son cours n'a pas besoin d'être préparé.
00:30:19 Ça m'interroge sérieusement sur ce qu'on attend.
00:30:23 D'où cette précision pour dire que le professeur qui vient remplacer
00:30:26 exercera sa propre matière et non celle qu'il n'a pas préparée,
00:30:29 effectivement, du professeur absent.
00:30:31 Je me permets de vous poser une question en tant que maire de famille que vous êtes.
00:30:33 Comment avez-vous fait face à ces absences,
00:30:37 à ce manque d'heures de cours pour assurer un programme aussi,
00:30:40 pour vos propres enfants ?
00:30:41 On entendait des parents dans le reportage dire
00:30:43 "Je fais cours moi-même, est-ce que tout le monde peut le faire ?
00:30:47 Est-ce que tout le monde a les moyens de se payer des cours supplémentaires de soutien ?"
00:30:50 Comment avez-vous fait ?
00:30:51 La différence, c'est ça.
00:30:52 Moi, j'ai payé des cours de français à ma fille,
00:30:54 qui a passé son bac français,
00:30:56 en n'ayant pas de prof de français pendant trois mois.
00:30:59 J'ai payé des cours de philo à ma fille,
00:31:02 qui n'a pas eu de prof de philo pendant six mois.
00:31:04 Mais j'ai cette chance-là.
00:31:06 Combien de parents ne l'ont pas ?
00:31:08 On a en STMG, la STMG c'est une série technologique.
00:31:12 Sur deux classes de STMG qu'on a dans notre lycée,
00:31:16 en première et deux classes en terminale,
00:31:18 on a six profs qui se répartissent toutes les matières.
00:31:21 Sur ces six profs, on a trois profs absents.
00:31:23 On fait comment ?
00:31:25 Et là, l'éducation nationale nous dit
00:31:27 "Il faut que ça se remplace à l'interne".
00:31:29 Mais on n'a aucune possibilité de faire.
00:31:32 Donc on va nous dire "ça va se savoir dans les examens, etc."
00:31:36 Et après, on entend parler que les notes ont été revalorisées ou pas, etc.
00:31:40 Ça devient un peu compliqué.
00:31:42 Les parents sont vraiment complètement démunis.
00:31:44 On n'a aucun moyen d'aider nos gamins.
00:31:47 On aimerait bien qu'on puisse recruter des profs.
00:31:52 Chez nous, en tout cas, dans notre association,
00:31:54 on n'est clairement pas à faire du prof-bashing,
00:31:57 parce qu'on comprend bien que les profs sont dans des situations compliquées.
00:32:01 Donc on entend qu'il y a des choses à faire.
00:32:03 On voudrait pouvoir avoir un dialogue avec eux,
00:32:06 serein, avec tout le monde,
00:32:08 pour essayer de trouver des solutions.
00:32:10 Vous restez avec nous, on va poursuivre la discussion avec nos invités en plateau aussi.
00:32:14 Vous nous faites signe si vous voulez réagir.
00:32:16 C'est un sujet qui est un cœur, malheureusement, dont on débat assez souvent.
00:32:19 On a beau essayer de mettre des solutions en place,
00:32:21 on manque de bras et de convictions pour convaincre des profs de venir en salle.
00:32:26 Ce que soulignait Madame est important aussi,
00:32:28 il y a le problème de l'attractivité, on le sait.
00:32:31 De la même manière qu'on a autour de cette table,
00:32:34 de nombreuses reprises, vu l'état de la fonction publique,
00:32:37 eu l'occasion de parler des problèmes de recrutement,
00:32:41 tout secteur confondu, je ne parle même pas de la santé,
00:32:44 qu'effectivement il se pose un problème.
00:32:46 Cela dit, le problème de l'absentéisme, la Cour des comptes l'a déjà soulevé.
00:32:51 Donc si la Cour des comptes s'y est intéressée,
00:32:53 ce n'est pas simplement pour savoir si on est plus malade
00:32:57 dans la fonction publique de l'enseignement qu'ailleurs.
00:33:01 Mais c'est que peut-être justement il y a des questions à se poser
00:33:04 sur cet absentéisme et sur la manière de pouvoir y répondre.
00:33:10 Ça c'est aussi un problème.
00:33:12 On imagine que les questions ont déjà été posées depuis malheureusement des années
00:33:14 et qu'on manque de réponses, c'est surtout ça le problème.
00:33:17 Ce que je veux dire c'est que si le problème existe,
00:33:20 ce n'est pas en disant, même si c'est louable de dire
00:33:23 quitte à les mettre à l'étude, autant leur faire faire de l'anglais
00:33:26 avec un prof d'anglais qui serait le cas échéant disponible,
00:33:29 j'attends de voir, peut-être, mais ce n'est pas la réponse.
00:33:34 La réponse est qu'il y a un problème structurel et j'en finis là-dessus.
00:33:38 Je me rappelle sur ce plateau également, on avait posé le problème
00:33:41 au mois de septembre où il y avait eu la rentrée avec les problèmes
00:33:46 que posait justement un manque de professeurs qui était,
00:33:51 je ne me rappelle plus le chiffre qui était évoqué,
00:33:53 bien sûr par rapport au nombre de lycées et de classes
00:33:56 pas si important que ça, mais surtout on avait soulevé
00:33:59 le problème des professeurs sans poste,
00:34:02 qui est ça par contre une usine à gaz incroyable.
00:34:05 Alors revenons à ce que proposait la précision de Pape Ndiaye aussi,
00:34:09 Pierre Lelouch.
00:34:10 Oui, il me fait peur le ministre, il a l'air vraiment fatigué,
00:34:14 il devrait prendre des vitamines parce que là on n'y comprend plus rien
00:34:18 dans son histoire de prof de maths qui remplace le prof d'anglais
00:34:22 ou l'inverse et puis qu'après il faut attendre qu'il retombe malade.
00:34:27 Je pense qu'il a un problème, il vaudrait mieux se calmer.
00:34:30 En réalité son problème à lui, le ministre, c'est que le président a dit
00:34:34 ne vous inquiétez pas la rentrée, ce sera réglé.
00:34:36 Ce ne sera pas réglé pour les raisons qui viennent d'être dites.
00:34:38 On a un problème structurel de perte de professeurs dans l'éducation nationale.
00:34:43 Il y en a énormément qui démissionnent, plusieurs milliers par an.
00:34:47 Il y a un volant considérable d'heures supplémentaires déjà assumées,
00:34:54 donc demandez aux profs d'en faire un peu plus.
00:34:56 La vérité c'est qu'ils sont mal payés, mal considérés,
00:35:00 que l'école est en train de vriller à la basse
00:35:04 et dans les classements internationaux ça devient franchement inquiétant
00:35:08 et pathétique.
00:35:09 On voit bien qu'on est un pays à deux vitesses avec une école privée
00:35:13 qui fournit encore les élites.
00:35:15 À laquelle le ministre de l'éducation s'attaque aussi ?
00:35:17 Il faut la casser parce que celle-là elle fonctionne,
00:35:19 mais le commun des mortels a accès à des écoles
00:35:22 où vous pouvez avoir des absences qui seraient intolérables ailleurs.
00:35:26 Quelle entreprise fonctionnerait avec la moitié du personnel en maladie ?
00:35:31 Alors effectivement il y a peut-être du côté du ministre
00:35:35 un tour de vie qui sera passé là-dessus
00:35:37 parce que des absences longue durée à des niveaux pareils
00:35:42 avec la complicité j'imagine de certains médecins complaisants.
00:35:47 Mais bien entendu, sinon encore une fois,
00:35:49 quel service public ou privé peut fonctionner ?
00:35:52 Ça c'est les enfants qui payent
00:35:54 parce que les enfants ne peuvent pas se défendre, mais c'est honteux.
00:35:57 Alors justement Valérie Dessouches, maire de famille,
00:35:59 voulait réagir à ce que vous venez de dire Pierre Lelouch.
00:36:01 On vous écoute.
00:36:02 Oui merci, je voulais réagir sur un point technique.
00:36:07 Avec la réforme du lycée, c'est impossible.
00:36:11 Les élèves qui sont dans des groupes de spécialité
00:36:14 ne sont pas dans les mêmes classes.
00:36:16 Donc on ne peut même pas dire
00:36:18 on va remplacer un prof de maths par un cours d'anglais.
00:36:25 C'est impossible puisque le prof de maths
00:36:29 il va avoir des élèves de 3 ou 4 terminales différentes
00:36:32 ou de 3 ou 4 classes de premières différentes
00:36:34 que le prof d'anglais n'aura pas tous ces élèves-là.
00:36:37 Donc ça me paraît aujourd'hui clairement, techniquement impossible.
00:36:42 Sur la question de l'absentéisme,
00:36:44 vous disiez M. Lelouch, à l'instant,
00:36:47 il y a un absentéisme excessif.
00:36:51 Il y a eu une enquête faite sur le bien-être des enseignants,
00:36:56 il y en a eu une en France.
00:36:57 On attend d'avoir des actions en face.
00:37:00 Je suis sur le terrain face à des enseignants.
00:37:03 L'immense majorité des enseignants est d'une très bonne volonté
00:37:09 et extrêmement investie auprès des élèves.
00:37:12 La relation qu'ils ont avec leur employeur,
00:37:14 c'est eux qui regardent, ils ont des représentants,
00:37:16 c'est eux qui gèrent.
00:37:17 Mais j'ai eu l'occasion d'entendre une étude
00:37:19 qui avait été faite sur le bien-être des enseignants au Canada.
00:37:22 Et derrière, il y avait eu des actions
00:37:24 qui avaient été tout de suite mises en place
00:37:26 parce qu'on se rend bien compte qu'effectivement,
00:37:29 le fait que les enseignants soient en situation
00:37:35 d'être bien dans leur mission,
00:37:37 leur permet de la remplir mieux,
00:37:38 permet de limiter l'absentéisme
00:37:40 et permet de remonter l'attractivité du métier.
00:37:43 Je pense que c'est intéressant d'aller chercher de ce point de vue-là.
00:37:46 Ça passe par la rémunération, la considération,
00:37:49 le soutien aussi de la hiérarchie,
00:37:52 qui est souvent mise à mal.
00:37:54 - Jean-Michel. - Je voulais réagir à tout cela.
00:37:56 Effectivement, comme beaucoup d'autres métiers,
00:37:59 le métier d'enseignant n'est pas simplement un métier
00:38:03 pendant des dizaines d'années, sinon des siècles.
00:38:06 Ce fut une vocation.
00:38:08 La différence, c'est que ces 40 dernières années,
00:38:10 on a beaucoup compté sur l'idée que les enseignants
00:38:14 faisaient ce métier par vocation
00:38:16 pour effondrer leur condition de travail
00:38:21 sans considération ni qualitative au niveau des carrières
00:38:25 ni au niveau de la rémunération.
00:38:27 On s'est dit que ce sont des gens qui sont comme dans les ordres.
00:38:30 Ils absorberont quoi qu'il arrive.
00:38:35 Il faut tout de même rappeler que le problème de l'école,
00:38:38 même s'il y a des problèmes quantitatifs
00:38:40 liés au salaire, aux conditions de travail,
00:38:43 au nombre d'élèves par classe, etc.,
00:38:45 il n'y a pas que ça.
00:38:47 C'est aussi un problème largement qualitatif.
00:38:50 C'est un problème idéologique.
00:38:52 Il faut se rappeler que ces 40 dernières années,
00:38:55 l'école publique a été le laboratoire
00:38:58 de tous les délires idéologiques issus de la pensée de 68,
00:39:02 avec notamment l'effondrement de l'autorité,
00:39:04 considéré comme quelque chose de mal absolu.
00:39:07 On demandait aux profs de faire copain-copain avec les élèves,
00:39:11 voire aux élèves de noter les profs.
00:39:13 On a eu toute forme de dérive de ce point de vue-là,
00:39:16 tant et si bien qu'aujourd'hui, on parle d'absentéisme.
00:39:18 Mais évidemment, quand vous avez organisé
00:39:20 un gigantesque naufrage,
00:39:22 qui veut bien, enfin moi je veux dire,
00:39:24 qui veut aujourd'hui exercer un tel métier,
00:39:27 d'une particulière difficulté quand il s'agit
00:39:29 de certains territoires, pour commencer à 1200
00:39:32 ou 1300 euros par mois ?
00:39:33 C'est ça qu'il faut...
00:39:34 C'est ça la véritable question.
00:39:35 - Non, ça va être 2000, hein.
00:39:36 - Oui, enfin bon, après, mais en tout cas,
00:39:38 en début de carrière, on n'est pas loin de ce que je dis.
00:39:41 Donc ça, c'est un vrai problème.
00:39:44 Le deuxième problème, si vous voulez,
00:39:46 c'est que normalement, la hiérarchie politique
00:39:49 et administrative doit soutenir les profs.
00:39:52 On se souvient que dans des cas particulièrement
00:39:54 dramatiques, comme ce fut le cas du professeur
00:39:56 Samuel Paty, tout a été dit pour montrer
00:40:00 que la hiérarchie n'avait pas soutenu,
00:40:02 n'avait pas dénoncé.
00:40:03 Donc si on imagine que dans des cas aussi extrêmes,
00:40:06 la hiérarchie n'est pas là, mais alors,
00:40:08 dites-vous bien que dans tous les cas de droit commun,
00:40:10 il n'y a personne.
00:40:12 Les profs sont livrés à eux-mêmes.
00:40:13 Et dernière chose que je voulais dire,
00:40:15 c'est que dans le absentéisme des professeurs,
00:40:17 il est évident que cet absentéisme n'est pas généralisé
00:40:19 sur l'ensemble du territoire.
00:40:21 C'est-à-dire que, évidemment, plus c'est difficile
00:40:23 d'exercer la fonction d'enseignant dans certains territoires,
00:40:27 les fameux territoires perdus de la République,
00:40:29 notamment, mais pas perdus pour tout le monde,
00:40:31 ces territoires-là, les professeurs,
00:40:33 peuvent être un peu plus absents
00:40:35 qu'un bon lycée d'un centre-ville,
00:40:37 d'une grande ville bien coûtue, bien bourgeoise.
00:40:39 Donc il faut faire attention, si vous voulez,
00:40:41 aux disparités territoriales quand on parle d'absentéisme.
00:40:43 Parce que ce phénomène ne concerne pas
00:40:45 tous les territoires de la même manière.
00:40:47 Alors Valérie Dessouches est toujours connectée avec nous.
00:40:49 Une dernière réaction peut-être de votre part
00:40:51 à tout ce qui se dit sur le plateau.
00:40:53 C'est un sujet qui passionne tout le monde
00:40:55 et qui est tellement crucial, évidemment,
00:40:57 puisqu'il concerne l'éducation des futurs citoyens français.
00:40:59 Tout à fait. La question, c'est comment permettre
00:41:01 à nos enfants d'avoir une scolarité normale sur la durée.
00:41:05 Sur l'absentéisme, je reviens,
00:41:07 une prof qui part en congé maternité
00:41:09 et qui part remplacée, c'est pas audible.
00:41:11 Un enseignant qui part en retraite au 31 décembre,
00:41:15 parce que c'est le moment où il peut partir en retraite
00:41:17 et qu'on n'a pas le remplacement pour la fin de l'année,
00:41:19 c'est pas audible.
00:41:21 Un enseignant qui travaille en mi-temps annualisé,
00:41:23 on a des situations comme ça aujourd'hui
00:41:25 sur notre Académie,
00:41:27 eh bien on n'a personne pour faire l'autre mi-temps.
00:41:29 Donc il y a des moments où il va falloir effectivement
00:41:33 se poser la question d'anticiper vraiment les remplacements,
00:41:37 à minima, ceux qui sont prévisibles.
00:41:39 Et ensuite, encore une fois,
00:41:41 j'aimerais qu'on envoie un message
00:41:43 et qu'on dise aux profs, "Votre boulot, il est important."
00:41:45 Donc on ne peut pas se contenter de dire aux élèves,
00:41:49 "Vous n'aurez pas de cours d'économie pendant six mois,
00:41:55 c'est pas grave, ça sera rattrapé l'année prochaine.
00:41:57 Vous n'aurez pas de cours d'anglais,
00:41:59 vous n'aurez que la moitié de vos cours d'anglais pendant deux ans,
00:42:01 c'est pas grave, sur votre scolarité, ça sera rattrapé."
00:42:03 Pourquoi ? Parce qu'en fait, ça veut dire que
00:42:06 en envoyant ce message-là, on dit à nos gamins,
00:42:10 "Finalement, ce que font vos profs, c'est pas si important que ça."
00:42:13 Moi, je suis maman d'élèves,
00:42:15 je suis convaincue de l'absolue nécessité
00:42:17 qu'on ait des profs qui soient formés
00:42:19 tout au long de leur carrière pour amener le meilleur aux gamins.
00:42:22 Et ça, c'est un message de dire, "Votre boulot, c'est important."
00:42:26 Ça fait partie de la considération qu'on leur doit.
00:42:29 Si on ne remplace pas, ça veut dire que c'est pas important.
00:42:32 C'est très, très clair et très bien, très lucide.
00:42:35 Merci beaucoup, Valérie Dessouz, d'avoir participé à nos débats.
00:42:38 Une dernière question que je vais avoir à lui poser.
00:42:40 Madame Dessouz, à votre avis, les problèmes que vous avez soulevés
00:42:43 sur les gens qui partent à la retraite,
00:42:45 ou des femmes enceintes, etc., des enseignants d'enseignement,
00:42:48 des choses qui se prévoient,
00:42:50 est-ce que ça, ça pourrait pas être mieux géré
00:42:53 au niveau de la communauté éducative d'un lycée donné ?
00:42:58 C'est-à-dire en donnant une responsabilité
00:43:00 beaucoup plus grande à l'équipe pédagogique,
00:43:02 plutôt que d'avoir...
00:43:03 Comme une gestion d'entreprise, finalement.
00:43:05 ...des ordinateurs à Paris qui gèrent ça de loin,
00:43:07 avec le bonheur que l'on voit à l'arrivée.
00:43:09 Est-ce qu'il n'y a pas une réforme de ce genre
00:43:11 qu'il faut mettre en œuvre, à votre sens ?
00:43:15 À mon sens, vous avez raison.
00:43:17 Il y a une proximité à avoir.
00:43:18 J'ai des exemples à la pelle de personnes
00:43:21 que nous-mêmes, en tant qu'association de parents d'élèves,
00:43:24 on finit par avoir en contact et qu'on met en contact
00:43:26 avec les chefs d'établissement avec lesquels on est en lien.
00:43:29 On leur transmet des CV.
00:43:30 Ils rencontrent les profs potentiels.
00:43:32 Ils nous disent "oui, super".
00:43:34 Ils envoient la candidature au rectorat
00:43:36 par le logiciel qui, je crois, s'appelle Acloé.
00:43:39 Et ça ne revient pas.
00:43:40 Finalement, les personnes ne sont pas recrutées.
00:43:42 C'est là, le scandale.
00:43:43 Il y a encore pas mal de travail.
00:43:45 Merci beaucoup, Valérie Dessouches,
00:43:47 de nous avoir apporté votre éclairage,
00:43:49 votre point de vue de vice-présidente UNAP-Créteil
00:43:51 et de maire de famille, aussi, avant tout.
00:43:53 Christian Proutaud, vous voulez rajouter quelque chose ?
00:43:55 Oui, je voudrais...
00:43:57 Ce que dit madame est effectivement insupportable.
00:44:01 Si dans le prévisionnel de ce qui se passe dans une année,
00:44:04 on ne sait pas que tel professeur peut attendre un heureux événement
00:44:09 ou que tel autre va partir à la retraite
00:44:11 et qu'on n'a déjà pas anticipé sur les effectifs,
00:44:14 ça, au niveau de l'administration, c'est insupportable.
00:44:18 Ça, plus le manque de candidature.
00:44:19 Je ne voudrais pas qu'on confonde ça avec l'absentéisme.
00:44:21 Parce que ça, ce n'est pas de l'absentéisme.
00:44:23 Allez, il nous reste deux minutes avant de partir en page de pub.
00:44:26 On va refaire un point du côté de Seyss dans le Tarn,
00:44:29 auprès de Thomas Bonnet, notre journaliste sur place.
00:44:32 Thomas, on a vu tout à l'heure, le cortège s'est lancé dans le calme.
00:44:36 Est-ce que l'ambiance est toujours la même
00:44:38 à pratiquement une heure après le début de cette manifestation ?
00:44:41 Oui, l'ambiance est toujours très calme ici à Seyss.
00:44:46 Le cortège s'était lancé il y a 45 minutes à peu près dans le calme.
00:44:50 Un cortège très probablement composé de plus de 2000 personnes.
00:44:54 On sait que c'était le chiffre qui avait été annoncé
00:44:56 par les autorités qui attendaient au moins 2000 personnes.
00:44:59 On a sans doute dépassé ce nombre.
00:45:01 Il est très difficile d'estimer combien il sont
00:45:03 parce que les rues sont très étroites.
00:45:04 Et donc le cortège s'étend sur plusieurs centaines de mètres.
00:45:07 Mais une ambiance très calme.
00:45:09 Même si au sein de ce cortège, on voit des personnes
00:45:12 qui sont vêtues de noir, qui portent un casque,
00:45:15 qui se dissimulent le visage.
00:45:16 Certainement, les éléments radicaux que la préfecture avait annoncés.
00:45:20 On sait que la préfecture, les autorités,
00:45:22 avaient annoncé attendre entre 150 et 200 éléments radicaux.
00:45:25 Mais pour le moment, tout se passe dans le calme.
00:45:28 A noter également que des élus ont fait le déplacement ici à Saïs
00:45:31 pour soutenir cette mobilisation contre l'autoroute A69.
00:45:34 C'est le cas par exemple de Sandrine Rousseau
00:45:36 ou encore de Manuel Bompard,
00:45:38 le député de la France Insoumise des Bouches-du-Rhône.
00:45:40 Je vous propose de l'écouter au micro d'Antoine Durand.
00:45:42 Je pense qu'aujourd'hui, c'est l'occasion de montrer
00:45:46 une mobilisation citoyenne importante.
00:45:49 Il y a du monde aujourd'hui.
00:45:50 Il va y en avoir, je pense, toute la journée.
00:45:52 Vous savez que le ministre des Transports,
00:45:54 M. Clément Bonne, a dit qu'il allait réévaluer
00:45:56 l'ensemble des projets routiers à Lonne,
00:45:58 des objectifs environnementaux.
00:46:00 Donc je l'invite à le faire et à décider en cohérence.
00:46:03 Et en cohérence, si on veut être cohérent,
00:46:06 ce projet doit être abandonné, tout simplement.
00:46:08 A noter que le dispositif de sécurité se fait très discret
00:46:13 puisque nous n'avons croisé pour le moment aucun gendarme,
00:46:16 aucune force de l'ordre sur le tracé de cette manifestation
00:46:18 longue de 10 kilomètres.
00:46:20 On sait que les forces de l'ordre peuvent suivre
00:46:22 l'évolution de la situation grâce à des images en direct
00:46:25 qui sont capturées par des drones aériens aujourd'hui.
00:46:28 Merci beaucoup Thomas Bonnet.
00:46:30 Merci également à Antoine Durand qui vous accompagne
00:46:32 en direct du Tarn.
00:46:34 Nous continuons de suivre cette manifestation
00:46:36 contre le prolongement de l'autoroute entre Toulouse et Castres.
00:46:39 On se quitte quelques minutes et puis on reviendra en plateau
00:46:42 évoquer cette situation, cette opération qui se prépare
00:46:45 sur l'île de Mayotte, 101e département français,
00:46:49 une opération de délogement des bidonvilles occupées
00:46:51 par des migrants étrangers illégaux.
00:46:53 A tout de suite.
00:46:54 Merci de passer ce début d'après-midi en notre compagnie.
00:47:00 Il est bientôt 15h. Dans quelques minutes,
00:47:02 nous reprendrons nos discussions.
00:47:03 Nous évoquerons cette vaste opération qui est annoncée
00:47:06 pour les jours prochains à Mayotte, opération de délogement
00:47:10 des bidonvilles et d'expulsion des sans-papiers qui les occupent.
00:47:15 Mais c'est un bras de fer politique aussi qui a lieu
00:47:18 entre les autorités françaises de la métropole et l'île de Mayotte
00:47:22 et les îles Comores d'à côté.
00:47:24 On évoque tout ça dans un instant.
00:47:25 D'abord, le point sur l'info avec Mickaël Dos Santos.
00:47:27 La joggeuse disparue hier à Dain-Martin-en-Gauel en Seine-et-Marne
00:47:33 après son footing a été retrouvée vivante dans la marne.
00:47:36 Selon le procureur de Meaux, elle a été géolocalisée
00:47:39 grâce à un téléphone portable.
00:47:40 La jeune femme de 20 ans était partie volontairement avec un ami
00:47:43 et se trouve en bonne santé.
00:47:44 Elle pensait que l'important dispositif de recherche
00:47:47 allait être levé.
00:47:48 L'espérance de vie reste plus faible à la campagne qu'en ville.
00:47:51 Au cours des deux dernières années, l'écart s'est réduit,
00:47:54 mais il subsiste.
00:47:55 D'après une étude, il est presque d'un an et demi pour les hommes
00:47:58 et près d'un an pour les femmes au cours des 30 dernières années.
00:48:01 La région Nord enregistre un risque très supérieur
00:48:04 à la moyenne nationale.
00:48:05 Et puis enfin, le risque d'éruption du volcan colombien
00:48:08 Nevado del Ruiz progresse au fil des heures.
00:48:11 La température augmente à l'intérieur du cratère,
00:48:13 ce qui laisse craindre le pire.
00:48:15 En 1985, 25 000 personnes avaient déjà perdu la vie
00:48:18 suite à la deuxième éruption la plus meurtrière du pays.
00:48:21 La date précise n'a pas été donnée,
00:48:25 mais quelques 1800 policiers et gendarmes sont déjà stationnés.
00:48:29 À Mayotte, le 101e département français doit être le théâtre
00:48:32 dans les prochains jours d'une vaste opération
00:48:34 du ministère de l'Intérieur.
00:48:35 L'opération a pour but de démanteler des bidonvilles
00:48:38 occupées par des migrants illégaux.
00:48:40 La plupart viennent des Comores, une île située
00:48:42 à seulement 70 kilomètres.
00:48:44 On fait le point sur cette situation à Mayotte
00:48:46 avec Geoffrey Defevre.
00:48:47 Sur les 300 000 habitants de Mayotte,
00:48:51 près de la moitié seraient en situation irrégulière.
00:48:54 L'opération Worm Bushu a donc pour objectif
00:48:56 de poursuivre la lutte contre l'immigration clandestine.
00:48:59 Située dans l'océan Indien, le 101e département français
00:49:02 est confronté depuis des années à une pression migratoire
00:49:05 venant principalement des îles Comores voisines.
00:49:08 En 2022, plus de 25 000 reconduites à la frontière
00:49:11 ont été effectuées.
00:49:13 Cette fois, l'objectif est de détruire près d'un millier
00:49:16 de bangas, des logements de fortune où vivraient
00:49:18 des personnes en situation irrégulière,
00:49:20 et ainsi d'expulser en deux mois environ 10 000 sans-papiers.
00:49:24 De son côté, le président comorien Azali Assoumani
00:49:27 espère que l'opération sera annulée,
00:49:29 craignant de voir arriver entre 150 et 400 ressortissants
00:49:33 par jour, contre 70 actuellement.
00:49:36 Pour freiner l'immigration clandestine, en 2005,
00:49:38 François Barouin, alors ministre des Outre-mer,
00:49:41 avait proposé une exception aux droits du sol
00:49:43 pour obtenir la nationalité française à Mayotte.
00:49:46 En début d'année, Gérald Darmanin a réaffirmé
00:49:48 sa volonté de restreindre les conditions d'accès
00:49:50 à la nationalité française depuis l'archipel mahorais.
00:49:54 - La vue de la métropole, ça paraît lointain,
00:49:57 Pierre Lelouch, et pourtant c'est là un sujet
00:49:59 d'actualité crucial.
00:50:01 - Pour y comprendre quelque chose, il faut faire
00:50:03 un tout petit peu d'histoire.
00:50:05 En 1934, ce territoire, Mayotte et les Comores,
00:50:09 était une colonie française.
00:50:12 Il y a eu un référendum.
00:50:14 Ce territoire est devenu une république indépendante.
00:50:18 Comores. Sauf une île qui a voulu rester dans la France.
00:50:22 Il y a eu deux référendums successifs, en 1976,
00:50:26 puis ensuite en 1996, qui ont confirmé que les Mahorais
00:50:29 voulaient rester dans la République.
00:50:31 Et donc, ils sont rentrés dans la République
00:50:33 il n'y a pas longtemps. Il y a en 2009.
00:50:36 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:50:38 Il s'est passé que, naturellement, avec le niveau de vie,
00:50:41 les injections d'argent depuis Paris dans ce territoire,
00:50:44 qui est un département français,
00:50:47 les gens des Comores, qui sont à 70 km,
00:50:50 ont commencé à affluer.
00:50:52 Et à faire quoi ? Faire des enfants.
00:50:54 Plein de bébés. C'est la première maternité de France.
00:50:58 Donc, sur les 310 000 habitants en ce moment à Mayotte,
00:51:05 il y a au moins 100 000 Comoriens qui sont venus en 10 ans.
00:51:10 Donc, la ville est saturée, les écoles, criminalité,
00:51:14 le résultat...
00:51:16 Le département le plus pauvre, 3/4 des habitants vivent
00:51:18 sous seuil de pauvreté, c'est aussi le département
00:51:20 le plus criminogène de France.
00:51:22 En 2005, il y a presque 20 ans, j'étais à l'Assemblée à l'époque,
00:51:27 on s'était saisi de cette chose-là.
00:51:29 Baroin était le ministre de l'Outre-mer,
00:51:32 et il avait justement proposé une dérogation
00:51:36 à notre droit de la nationalité,
00:51:38 en obligeant le droit du sol, en supprimant le droit.
00:51:44 Vous savez qu'en France, on est français parce qu'on est en France.
00:51:47 Il y a des gens qui viennent accoucher en France,
00:51:50 notamment à la Timode, à Marseille.
00:51:52 Mais à Mayotte, c'est catastrophique,
00:51:55 parce que le gros des femmes qui arrivent,
00:51:58 ou d'ailleurs en Guyane, c'est pareil,
00:52:00 les gens viennent accoucher en France pour avoir la nationalité.
00:52:03 Donc Baroin forge justement à dire qu'on supprime le droit du sol
00:52:06 et on change le droit de la nationalité.
00:52:08 A l'époque, ça avait été refusé,
00:52:10 c'était juste au moment de la présidentielle,
00:52:12 ça a été refusé juste avant.
00:52:14 Mais je pense que c'est la première mesure sérieuse à prendre,
00:52:18 c'est celle-là.
00:52:19 La deuxième chose que nous avons,
00:52:21 je termine parce que c'est important ce dossier,
00:52:23 le problème c'est que Comores,
00:52:25 le gouvernement de Comores ne peut pas nous supporter,
00:52:28 fait tout pour nous expédier sa jeunesse qui ne peut pas employer,
00:52:32 et en plus nous poursuit aux Nations Unies
00:52:35 pour politique coloniale.
00:52:37 Et nous sommes régulièrement condamnés
00:52:40 à l'Assemblée Générale des Nations Unies
00:52:42 pour avoir une politique coloniale à Mayotte.
00:52:44 Il y a eu une parole d'appaisement sur le terrain
00:52:46 des autorités comoriennes qui ont dit
00:52:48 qu'elles voulaient privilégier le dialogue
00:52:50 par rapport à la tonalité un peu plus...
00:52:52 - On va y reprendre.
00:52:54 - Oui, on va y venir.
00:52:56 - Excusez-moi, mais dans quels abysses est tombée la France
00:53:00 pour subir ainsi les injonctions des Comores ?
00:53:05 Nous sommes la République française.
00:53:07 - L'heure est à là dans quelques jours,
00:53:10 cette vaste opération d'expulsion, Jean-Messia.
00:53:13 - Nous sommes les victimes de l'heure immigration illégale
00:53:15 contre laquelle non seulement qu'ils ne font rien pour empêcher,
00:53:18 mais qu'en plus ils laissent faire.
00:53:20 Ça, c'est la première chose.
00:53:22 Si la France n'a pas les moyens de faire valoir ses intérêts
00:53:25 et de faire entendre sa voix face à la République des Comores,
00:53:28 qu'on ne vienne pas nous expliquer que la France est une puissance mondiale.
00:53:31 - Ils arrivent par bateau tous les jours.
00:53:32 - Ça, c'est la première chose.
00:53:33 La deuxième chose, c'est que pour reprendre l'histoire
00:53:36 très justement narrée par Pierre Lelouch,
00:53:39 il vous manque une petite séquence.
00:53:42 C'est qu'en fait, le référendum de 1974
00:53:45 a été un référendum par île,
00:53:48 alors que c'était les îles qu'il fallait faire voter dans leur ensemble.
00:53:52 Donc évidemment, toutes les îles ont répondu pour l'indépendance,
00:53:55 sauf une.
00:53:56 Mais si on avait fait un référendum général
00:53:59 qui englobe toutes les îles,
00:54:00 parce que c'est un territoire qui aboie l'insulaire...
00:54:02 - Le premier était un référendum général.
00:54:05 - Général, mais c'était l'indépendance.
00:54:08 Ils avaient voté pour l'indépendance.
00:54:10 Ça, c'est la deuxième chose.
00:54:12 La troisième chose que je voulais souligner,
00:54:15 c'est qu'il est assez extraordinaire
00:54:19 de voir nos gouvernements successifs
00:54:22 écarquiller les yeux sur la réalité,
00:54:25 une réalité à Mayotte,
00:54:27 qu'ils refusent d'admettre et d'accréditer en France.
00:54:30 Quand ils vont là-bas, ils vous disent
00:54:31 "Ah, mais le droit du sol est un problème,
00:54:33 "puisqu'il y a énormément de gens qui deviennent français
00:54:37 "uniquement en venant faire des enfants à Mayotte."
00:54:39 Mais c'est tout à fait vrai.
00:54:40 Mais alors pourquoi ce qui est raisonnable
00:54:42 et ce qu'on peut dire aisément à Mayotte
00:54:45 devient subitement d'extrême droite et extrémiste
00:54:48 quand il s'agit de la métropole ?
00:54:49 Je ne comprends pas.
00:54:50 Soit, effectivement, le droit du sol pose un problème.
00:54:53 Alors, évidemment, à Mayotte, il se voit beaucoup plus.
00:54:55 Mais est-ce que c'est juste une question de quantité
00:54:57 ou est-ce le principe lui-même qui doit être interrogé ?
00:54:59 Moi, je crois que c'est le principe lui-même
00:55:01 qui doit être interrogé.
00:55:03 Donc, si vous voulez,
00:55:04 et la toute dernière chose que je voulais dire,
00:55:06 c'est que nous sommes là
00:55:08 en train de démasquer la grande escroquerie
00:55:12 sur laquelle la France a vécu depuis 40 dernières années
00:55:15 qui consiste à dire que l'immigration est toujours
00:55:17 et en tout point une richesse pour la France.
00:55:19 Si on suit ce leitmotiv,
00:55:21 ça veut dire que Gérald Darmanin
00:55:24 est en train de lutter contre les richesses.
00:55:26 - En tout cas...
00:55:27 - Non, mais Gérald Darmanin est en train de lutter
00:55:28 contre les richesses.
00:55:29 - On en vient à cette opération
00:55:30 qui devrait commencer dans quelques jours.
00:55:32 Les forces engagées sont 4 escadrons de gendarmes mobiles,
00:55:34 des policiers de la CRS 8,
00:55:36 des spécialistes de la lutte contre les violences urbaines.
00:55:38 Christian Poteau, comment emmène une telle opération
00:55:40 de délogement, de démantèlement de ces bidonvilles ?
00:55:43 Comment ça va se passer ?
00:55:44 - Ça, ça va être quelque chose.
00:55:46 Parce que rentrer dans ce type de quartier
00:55:49 où, effectivement, il y a une partie de cette immigration...
00:55:54 - Partie, la grande majorité.
00:55:56 - Comme son cheval de bataille,
00:55:58 en la reportant sur autre chose à notre ami Jean,
00:56:01 il y a là, effectivement, des gens
00:56:04 qui, n'ayant rien comme ressource, font des rapines.
00:56:08 Et ce milieu-là est un milieu criminogène en grosse majorité.
00:56:14 Ce qui fait que l'intervention des forces de l'ordre
00:56:17 va être, d'une certaine manière,
00:56:19 une manière de crever un abcès qui pourrit la vie
00:56:22 de tous les autres habitants de Mayotte.
00:56:24 Mais va poser un problème, parce qu'on sait
00:56:28 la violence qui peut être exercée par ce genre d'individus.
00:56:32 Je voulais juste revenir sur le problème du droit du sol.
00:56:35 Je pense que ce n'est pas simplement le problème.
00:56:38 Effectivement, il y a beaucoup de mamans
00:56:41 qui viennent accoucher là en se disant
00:56:43 que peut-être leur enfant en étant français
00:56:45 aura un avenir meilleur chez l'État Mayotte.
00:56:48 Mais c'est le problème de la Grande-Comore,
00:56:50 où c'est un pays qui est dans un état lamentable.
00:56:53 - Beaucoup viennent pour des soins,
00:56:55 avant même de pouvoir accoucher,
00:56:56 juste pour se faire soigner en France.
00:56:58 - Les gens ne viennent pas d'abord pour avoir le droit du sol.
00:57:00 Ils viennent pour essayer d'exister, de vivre.
00:57:03 - Juste un mot.
00:57:04 - Moi, je voudrais...
00:57:05 Attendez, moi, j'ai été dans ces territoires,
00:57:07 j'ai vu de mes yeux des gamines de 14 ans
00:57:09 venir accoucher en France, en Guyane, à Comores et ailleurs,
00:57:12 pour avoir une vie et de l'argent qui tombe tous les mois.
00:57:15 Il faut quand même le savoir.
00:57:17 - Bien sûr, mais ça fait une éducation.
00:57:18 - Il faut arrêter de se raconter des salades.
00:57:19 - Ah mais...
00:57:20 - C'est là-dessus que je rejoins complètement Jean.
00:57:22 La question du droit du sol va se poser un jour en France,
00:57:26 bien sûr, aussi.
00:57:27 Mais s'agissant du département des Comores,
00:57:30 à mon avis, c'est une faute de ne pas l'avoir installé
00:57:33 il y a 20 ans.
00:57:34 On aurait évité un influx de la moitié de l'île.
00:57:39 Un bon tiers au moins sont des gens qui ne sont pas français,
00:57:44 qui ont fait des enfants.
00:57:45 Pour beaucoup, il y a énormément de jeunes enfants.
00:57:47 Qu'est-ce qui va se passer quand la police va renvoyer les parents
00:57:51 et laisser les enfants sur le sol de l'île ?
00:57:53 Il va y avoir des choses assez dramatiques,
00:57:55 en plus des problèmes de violences.
00:57:57 - Monsieur, question...
00:57:58 - Je termine.
00:57:59 Contrairement à ce que dit Christian, malheureusement,
00:58:03 l'aspect financier...
00:58:06 - Je vous en donne la parole, Christian.
00:58:07 - Les femmes ne viennent pas coucher en France par hasard.
00:58:09 Elles viennent parce que...
00:58:11 Moi, je me souviens, toute ma vie, je m'en souviendrai,
00:58:13 j'ai demandé à une gamine de 15 ans qu'est-ce qu'elle faisait là.
00:58:16 Et c'était le jour de distribution des chèques
00:58:19 à la caisse d'allocation filiale, à la Poste.
00:58:21 Elle me dit, mais moi, je dis, qu'est-ce que tu veux faire plus tard ?
00:58:24 Elle me dit, je vais être cafiste.
00:58:26 Cafiste ? Cafiste ? Caf !
00:58:29 Caisse d'allocation familiale. Cafiste !
00:58:32 C'est comme ça, la réalité.
00:58:34 - La question qu'il va se poser aussi,
00:58:35 qu'est-ce qu'on va faire de ces personnes qu'on veut expulser,
00:58:37 mais dont les communs ne veulent pas ?
00:58:39 - C'est là-dessus que je voulais revenir.
00:58:41 C'est qu'on va être confrontés à ce problème,
00:58:43 c'est-à-dire qu'on va être obligés de mettre ces gens-là dans un camp,
00:58:47 en prenant le terme qu'il faut, puisque là, pour le moment...
00:58:50 - On va surtout les expulser du territoire,
00:58:52 on va les réexpédier par la mer, surtout.
00:58:54 - On va en sortir combien ? Il y a combien de personnes, là ?
00:58:56 10 000 ? 12 000 ?
00:58:58 - Des centres qui seraient où ?
00:59:00 - Puisque les communs n'en veulent pas.
00:59:02 - Mais attendez, là, c'est très important, c'est ici, là.
00:59:04 J'ai une réponse à votre question, moi.
00:59:06 C'est quand même incroyable.
00:59:09 Quand on dit que les terroristes et les djihadistes
00:59:14 qui sont enfermés en Syrie et en Irak,
00:59:17 qui sont de nationalité française,
00:59:19 les mêmes vous expliquent que la France a un devoir de les reprendre
00:59:22 parce que c'est des citoyens français.
00:59:24 Et que le droit international oblige l'État, dont ces gens sont citoyens,
00:59:28 à les reprendre.
00:59:29 Alors, est-ce qu'il y a un droit international
00:59:31 qui s'applique exclusivement à la France ?
00:59:33 Qui plus est, quand il s'agit d'ennemis de la France
00:59:35 qui ont renoncé à leur nationalité ?
00:59:37 Et lorsque les Comores...
00:59:38 Mais si, c'est le même problème, parce que les Comores,
00:59:40 ce sont des citoyens comoriens.
00:59:42 Donc le même droit international doit s'appliquer.
00:59:46 Et un pays doit récupérer ses ressortissants.
00:59:49 Et la dernière chose que je voulais dire, c'est que sans le vouloir,
00:59:51 Christian, vous avez, vous-même, lorsque vous avez parlé
00:59:54 de l'immigration comorienne à Mayotte,
00:59:57 vous avez mis le lien entre immigration et délinquance.
01:00:01 C'est-à-dire que ces gens sont là pour faire des rapides.
01:00:03 Donc vous voyez, lorsque la réalité est tellement flagrante
01:00:06 qu'elle sort aux yeux, vous ouvrez les yeux.
01:00:08 Mais en France, là, tout subitement,
01:00:10 comme les choses sont un peu plus modérées,
01:00:12 on refuse de reconnaître...
01:00:14 - L'état des lieux du département le plus pauvre de France
01:00:16 est le plus criminogène.
01:00:18 - Je voudrais dire une chose.
01:00:20 - C'est la pauvreté de ces populations, effectivement,
01:00:22 qui les fait se mettre à délinquance.
01:00:24 - L'immigration, pour un certain nombre de pays,
01:00:26 est devenue une arme géopolitique et diplomatique.
01:00:29 - Mais il faut s'en défendre.
01:00:30 - Quand le Maroc, par exemple, pour ne pas le citer,
01:00:33 veut s'assurer que l'Espagne soutient sa position
01:00:37 sur le Sahara occidental, on envoie des migrants
01:00:40 et on crée un pataquès à Metula.
01:00:43 - Et l'Espagne change d'avis.
01:00:45 Quand la Tunisie est critiquée de tous les côtés
01:00:48 et a besoin d'argent du Fonds monétaire, qu'est-ce qu'elle fait ?
01:00:50 - On manipule les populations comme arme politique.
01:00:53 - Elle envoie 50 à 100 000 Ivoiriens qui étaient en Tunisie
01:00:56 vers l'Italie. Et que fait la Tunisie ?
01:00:58 La Tunisie va à Washington pour demander l'aide du FMI
01:01:02 à Khayed El Saïd, le président autoritaire de Tunisien.
01:01:06 Que font les Algériens, nous, quand on prend des mesures...
01:01:09 - Pierre Lelouch !
01:01:11 - Mais Pierre Lelouch, qu'est-ce qu'on fait, nous ?
01:01:13 - On peut venir en relation entre les autorités françaises
01:01:15 et les communs, nous.
01:01:16 - Que les autres aient des armes, ça je veux bien vous croire.
01:01:18 - Moi je peux vous assurer.
01:01:19 - Mais comment on s'en défend ? C'est ça qui m'intéresse, moi.
01:01:21 - Je peux vous assurer.
01:01:22 - Quelle est l'arme dont dispose la France pour se défendre
01:01:24 contre cet arme migratoire ? Rien.
01:01:25 On a le droit européen qui nous oblige à les accueillir.
01:01:27 - Vous n'aurez fini votre rendez-vous.
01:01:29 Si la France voulait se faire respecter, elle le pourrait.
01:01:33 - Et cette opération ne fait pas partie des arguments
01:01:35 pour se faire respecter ?
01:01:36 - Mais je pense que... Alors Christian a raison.
01:01:38 Il va y avoir un problème extrêmement délicat
01:01:40 dans la conduite de l'opération policière elle-même,
01:01:43 dans le renvoi derrière,
01:01:45 et il risque d'y avoir des tensions...
01:01:47 - D'où la mobilisation très importante.
01:01:49 - ... qui va faire jouer tous ceux qui n'aiment pas la France
01:01:52 ou Nations Unies et ailleurs,
01:01:53 pour dénoncer une opération coloniale.
01:01:55 Donc cette affaire est lourde.
01:01:57 Bien entendu qu'il faut soutenir nos policiers,
01:02:00 et la position de Darmanin est la bonne,
01:02:02 mais derrière, il faut dans la foulée, tout de suite,
01:02:05 qu'on supprime le droit du sol dans ce département-là,
01:02:08 tout de suite, de sorte que le problème s'arrête.
01:02:11 Sinon, les mêmes Comoriens, dans 15 jours,
01:02:13 ils sont de retour, ne vous trompez pas.
01:02:15 - Alors, le chiffre a été donné.
01:02:17 On dit qu'actuellement, on peut en renvoyer,
01:02:20 qu'on en renvoie, en accord avec le gouvernement,
01:02:24 à peu près 80 par jour, qui sont renvoyés...
01:02:29 - Alors qu'on dit qu'entre 150 et 400 arrivent chaque jour.
01:02:32 - Sur 100 000, il y a moins de 100 000.
01:02:34 - Non, mais on en revoit 80.
01:02:36 Donc, ce que je veux dire, c'est que si l'État comorien
01:02:40 n'en veut pas, on fait quoi ?
01:02:42 On va les déposer sur les pages ?
01:02:44 - Mais non, on les force à les reprendre,
01:02:46 exactement comme la France est obligée
01:02:48 de reprendre ses ressortissants.
01:02:50 Enfin, s'il y a un droit international,
01:02:52 pardon, Christian, mais s'il y a un droit international,
01:02:54 il s'applique à tout le monde.
01:02:56 Il n'y a pas des exemptions ou des privilèges,
01:02:58 parce que vous êtes un pays pauvre,
01:03:00 qui ne doit pas reprendre nos moyens.
01:03:02 - Si on entreprend cette vaste opération
01:03:04 d'importants moyens mobilisés,
01:03:06 on espère qu'on ose croire à une efficacité de la mesure.
01:03:10 Ce serait absurde de dire qu'on mène ça,
01:03:12 c'est assez inédit, pour se dire que le lendemain,
01:03:14 ils reviennent comme avant.
01:03:16 Alors si c'est ça, c'est raté.
01:03:18 - Si les mesures diplomatiques, économiques,
01:03:20 sérieuses n'ont pas été prises avec le Comore,
01:03:23 on risque de se retrouver, effectivement,
01:03:25 dans la situation où on ne sait pas quoi faire.
01:03:27 - Mais ça peut arriver, ça.
01:03:29 - Il faudra parter en attendant qu'on veut bien les reprendre.
01:03:31 - Ce qui nous mettrait dans une situation
01:03:33 de pourrissement de la situation, pire que tout.
01:03:35 - Monsieur le ministre, vous avez parlé.
01:03:37 - Oui, il faut que vous en répondez,
01:03:39 parce qu'après, il reste 3 minutes.
01:03:41 - On a bien fait attention à tout ce qu'on veut faire.
01:03:43 - Non, non, je suis à peu près certain
01:03:47 que la position de la Grande Comore,
01:03:50 qui déjà est dans un état économique incroyable,
01:03:53 n'est pas en mesure d'accepter ce surplus qu'on va leur donner,
01:03:57 et qu'on n'aura pas l'impossibilité de...
01:03:59 - On s'en fiche, on voit.
01:04:01 - Non, mais on s'en fiche, bien sûr.
01:04:03 Mais après, il faut les mettre dans un avion
01:04:05 et les déposer où on veut.
01:04:07 - Le seul intérêt qui vaille, c'est l'intérêt national français.
01:04:09 On est français et on parle de notre intérêt à nous.
01:04:11 Qu'il y ait des gens pauvres qui cherchent à migrer,
01:04:13 moi, je ne leur en veux pas.
01:04:15 Probablement que si j'étais à leur place,
01:04:17 je ferais exactement la même chose.
01:04:19 Mais en l'occurrence, je ne suis pas à leur place,
01:04:21 je suis tributaire de l'intérêt des Français,
01:04:23 en tout cas, je défends l'intérêt des Français.
01:04:25 Lorsque vous avez des populations,
01:04:27 vous avez des dizaines de milliers de personnes
01:04:29 qui sont libérées ou lâchées par la Tunisie,
01:04:31 le Maroc, etc., pour faire impression,
01:04:33 on les accepte parce qu'on nous dit
01:04:35 qu'il faut les accepter, on ne peut pas les renvoyer à la mer.
01:04:37 Là, c'est pareil.
01:04:39 En plus, c'est leurs citoyens.
01:04:41 Là, nous ne sommes pas obligés parce que c'est des étrangers.
01:04:43 Mais eux, c'est leurs propres citoyens.
01:04:45 - Il y a des pays qui les renvoient.
01:04:47 Les Australiens ont un pays qui les renvoie.
01:04:49 Et je dis, moi, qu'inévitablement,
01:04:51 les Européens adopteront dans les toutes prochaines années
01:04:53 des politiques du même genre.
01:04:55 Parce que sinon, l'Europe n'y survivra pas.
01:04:57 - On verra en tout cas si cette opération a lieu
01:04:59 dans les jours qui viennent.
01:05:01 On va terminer l'émission en repartant
01:05:03 dans ce cortège, en ce moment, dans le Tarn,
01:05:05 pour protester contre le projet de prolongation
01:05:07 de l'autorouta 69.
01:05:09 On retrouve Thomas Bonnet.
01:05:11 Thomas, vous nous avez déjà confirmé tout à l'heure
01:05:13 que la manifestation se poursuivait dans le calme.
01:05:15 Est-ce toujours le cas ?
01:05:17 - Oui, absolument.
01:05:19 Manifestation qui se déroule dans le calme
01:05:21 depuis plus d'une heure maintenant qu'elle est partie
01:05:23 du campement installé dans la ville de Saïs,
01:05:25 dans le Tarn. Plus de 2000 personnes,
01:05:27 a priori, sont actuellement en train de défiler
01:05:29 de manière pacifique sur ces routes de campagne.
01:05:31 Comme vous pouvez le voir sur ces images
01:05:33 d'Antoine Durand. Il y a des organisations
01:05:35 locales, syndicales, mais aussi politiques.
01:05:37 Notamment Sandrine Rousseau et Emmanuel Bonpart,
01:05:39 le député de la France Insoumise, sont tous les deux
01:05:41 présents lors de ce rassemblement.
01:05:43 Ce rassemblement qui a été déclaré.
01:05:45 Une marche longue de 10 kilomètres est prévue.
01:05:47 Alors quand même, au sein de ce cortège,
01:05:49 il y a quelques personnes que nous avons vues
01:05:51 habillées tout en noir, avec
01:05:53 le visage dissimulé, qui porte des casques.
01:05:55 Ce sont sans doute les éléments
01:05:57 radicaux dont parlaient les autorités. Elles disaient
01:05:59 attendre entre 150 et 200 éléments
01:06:01 radicaux. Mais voilà, encore une fois,
01:06:03 pour le moment, la manifestation se déroule
01:06:05 dans le calme. Les forces de l'ordre, elles, se tiennent
01:06:07 à bonne distance. On ne les a pas
01:06:09 vues depuis le départ de cette manifestation
01:06:11 il y a maintenant plus d'une heure. On sait qu'ils peuvent suivre
01:06:13 l'évolution de la situation en temps
01:06:15 réel avec des images en direct
01:06:17 qui sont captées par des drones aériens
01:06:19 tout au long de l'après-midi.
01:06:21 Merci beaucoup Thomas Bonnet. Merci également à Antoine Durand
01:06:23 qui vous accompagne.
01:06:25 Manifestation que nous continuons de suivre sur l'antenne
01:06:27 de CNews. Ce ne sera plus avec nous
01:06:29 ni avec vous trois, mais avec
01:06:31 Lionel Rousseau et ses invités. Merci
01:06:33 à vous deux aussi. Je vous souhaite une très bonne fin d'après-midi.
01:06:35 [Musique]