La parole aux Français Week-End du 07/05/2023

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L'actualité vue par les témoins du quotidien dans #LaParoleAuxFrancaisWE

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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue sur ce début d'après-midi. Je vous accueille avec grand plaisir dans La Parole aux Français,
00:00:06 l'émission, vous le savez, qui se tourne vers ceux qui sont touchés de près par l'actualité.
00:00:10 Et aujourd'hui, tout au long de l'émission d'abord, nous donnons la parole à des inventeurs.
00:00:14 Et vous découvrirez les dernières et les plus ingénieuses innovations à l'occasion du Concours Lépine,
00:00:19 qui se tient ce dimanche à la Foire de Paris.
00:00:22 C'est grâce à lui que notre vie quotidienne s'agrémente régulièrement d'améliorations révolutionnaires.
00:00:27 Nous reviendrons également sur la sécheresse qui continue de sévir dans les Pyrénées-Orientales.
00:00:32 Les pompiers ont besoin de l'eau de vos piscines et de celle des campings,
00:00:37 car ils en sont réduits à constituer des stocks en prévision des incendies de l'été.
00:00:42 Explication détaillée d'un colonel tout à l'heure.
00:00:44 Et puis, arbres fruitiers ou abeilles, il faut choisir.
00:00:48 Nous tendrons le micro à des agriculteurs toujours divisés pour ou contre l'utilisation des néonicotinoïdes.
00:00:55 Le Conseil d'État est revenu sur l'interdiction de ces produits.
00:00:58 Certains exploitants affirment ne pas pouvoir faire sans. Vous les entendrez.
00:01:02 Et avec nous pour commenter cette actualité, nous accueillons Thomas Carpellini, bonjour.
00:01:06 Bonjour Maman.
00:01:07 Juriste de profession. Et Jean-Michel Fauvergue, bonjour.
00:01:10 Ancien chef du RAID.
00:01:12 On entame nos discussions dans un instant.
00:01:14 On fait d'abord le point sur l'essentiel de l'actualité avec Adrien Spiteri.
00:01:21 Yael Brown-Pivet va lancer un groupe de travail transpartisan.
00:01:25 Objectif planché sur la réforme des institutions.
00:01:27 La présidente de l'Assemblée nationale s'est exprimée dans une interview
00:01:31 accordée au journal du dimanche.
00:01:33 Aujourd'hui, le groupe devrait voir le jour dans deux semaines.
00:01:36 Le cumul des mandats ou encore le référendum seront au menu des discussions.
00:01:41 Enquête ouverte pour homicides volontaires dans les Alpes-Maritimes.
00:01:45 Hier, deux personnes ont été retrouvées mortes dans leur maison à Grasse.
00:01:49 Il s'agit d'un couple d'octogénaires.
00:01:52 Un suspect aurait pris la fuite à bord du véhicule des victimes.
00:01:55 L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Nice.
00:01:59 Et puis, nouvelle fusillade aux Etats-Unis.
00:02:02 Hier, au moins neuf personnes sont mortes au Texas.
00:02:05 Un homme a ouvert le feu dans un centre commercial avant d'être abattu par un policier.
00:02:10 Le gouverneur de l'État déplore, je cite, "une tragédie indissible".
00:02:16 Et comme je vous le disais, on commence avec ce concours L'Épine.
00:02:19 Le rendez-vous des passionnés des inventions et aussi celui qui permet
00:02:24 à ces plus ingénieuses innovations de révolutionner notre quotidien.
00:02:28 Le concours L'Épine, c'est donc sa 122e édition.
00:02:32 Il se déroule à la Porte de Versailles au sein de la Foire de Paris.
00:02:36 Et c'est Marine Sabourin et Charles Pousseau qui arpentent les allées aujourd'hui pour nous.
00:02:40 Bonjour Marine.
00:02:41 Alors on le sait, on le rappelle, le concours L'Épine met en valeur
00:02:45 les inventeurs d'un objet du quotidien.
00:02:47 Parmi quelques 400 inventions en lice, avez-vous pu nous dénicher
00:02:53 quelque chose d'ingénieux Marine ?
00:02:55 Oui, Barbara, alors 371 exposants précisément.
00:03:01 Alors évidemment, beaucoup de produits liés à l'écologie.
00:03:03 C'est un concours qui s'adapte à l'ère du temps.
00:03:06 Et là, nous sommes avec Philippe.
00:03:07 Philippe qui a inventé un t-shirt anti-noyade.
00:03:11 Vous le voyez, il y a beaucoup de monde autour de son stand.
00:03:14 Comment vous est venue cette idée ?
00:03:15 Alors moi j'ai assisté à un accident et en fait l'enfant était hors de l'eau,
00:03:18 il est allé dans l'eau et malheureusement il n'était pas protégé.
00:03:21 Alors en quelle matière est fait votre t-shirt ?
00:03:22 Vous me disiez que c'est pour les enfants qui font moins de 30 kg.
00:03:25 En quelle matière ?
00:03:26 Alors moi c'est un t-shirt qui est anti-UV.
00:03:28 C'est des tissus qui sont écotex, donc non nocifs pour la peau des enfants.
00:03:32 Donc c'est des enfants entre 12 et 18 mois jusqu'à 6 ans.
00:03:34 Alors Barbara, Philippe va nous faire une petite démonstration.
00:03:36 Comment ça fonctionne ?
00:03:37 Donc tout simplement, si l'enfant va à l'eau, il échappe à la vigilance des parents.
00:03:41 Alors le t-shirt se gonfle automatiquement.
00:03:44 Attention, ça éclabousse.
00:03:47 Et automatiquement en fait, il remonte à la surface, voire respiratoire, hors de l'eau.
00:03:52 Est-ce que c'est un produit qui est homologué aujourd'hui ?
00:03:54 Oui, donc c'est un produit qui est certifié.
00:03:56 C'est ce qu'on appelle un équipement de protection individuelle de catégorie 3.
00:03:58 Donc c'est le plus haut niveau de protection dans l'Union Européenne.
00:04:01 Merci beaucoup Philippe.
00:04:02 Alors on va retrouver justement une des personnes qui a regardé tout à l'heure
00:04:05 l'un de vos exemples, l'une de vos démonstrations.
00:04:08 Nous sommes avec Dorothée, Dorothée qui vient de Bagneux.
00:04:10 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:04:11 Vous avez deux enfants en bas âge.
00:04:12 Est-ce que vous pourriez l'utiliser ce produit cet été ?
00:04:15 Alors oui, tout à fait, on pourrait vraiment l'utiliser ce produit
00:04:17 parce que c'est une sécurité, surtout quand on a une piscine
00:04:20 dans le cercle familial.
00:04:22 C'est une sécurité.
00:04:23 On aime bien le combo aussi anti-UV et la sécurité
00:04:27 où l'enfant, s'il tombe et qu'il est en dehors de notre surveillance,
00:04:31 on sait qu'il va pouvoir respirer et pouvoir du coup se sauver.
00:04:36 Merci beaucoup.
00:04:37 Alors vous le voyez donc Barbara,
00:04:38 premier produit qu'on vous présente dans cette émission.
00:04:40 Il faut faire attention, il ne faut pas s'approcher
00:04:42 parce que sinon on risque d'être un peu éclaboussé.
00:04:44 Merci beaucoup Marine.
00:04:45 C'est vrai que ce sont des inventions qui révolutionnent
00:04:48 ou qui sont vraiment d'une grande aide, d'une aide utile,
00:04:50 sauver des vies, surtout.
00:04:52 Continuez d'apporter le salon Marine en compagnie de Charles Pousseau
00:04:55 et puis trouvez-nous d'autres inventions.
00:04:57 Mais sans risque, qu'elles ne prennent pas de risque.
00:04:59 Elle n'en prend pas.
00:05:00 Alors est-ce que vous êtes un fan d'invention ?
00:05:02 Moi j'aime beaucoup ce qui s'invente au fur et à mesure.
00:05:06 Et là, je dois avouer que je suis bluffé par cette invention-là
00:05:11 qui est absolument importante et nécessaire
00:05:14 parce qu'il y a un nombre de petits gamins qui se noient par an,
00:05:19 qui est phénoménal.
00:05:20 Donc c'est plutôt une bonne chose.
00:05:23 Et puis le concours Lépine, ça devient depuis 1901.
00:05:28 Donc ça a quelques temps déjà.
00:05:30 122e édition, voilà on le disait.
00:05:31 Et vous savez pourquoi il a été inventé au départ le concours Lépine ?
00:05:36 Parce que le préfet Lépine, qui a donné son nom au concours Lépine,
00:05:40 voulait lutter contre les vendeurs à la sauvette qui étaient dans les rues
00:05:45 et qui présentaient leurs produits dans les rues.
00:05:48 Et il s'est dit on va faire ça tout à fait officiellement.
00:05:51 Donc il a rassemblé un peu ces gens-là.
00:05:55 Il leur a donné un prix.
00:05:56 Il a protégé les inventions.
00:05:58 Le préfet Lépine qui était un grand préfet,
00:06:00 qui a fait beaucoup de choses dans ce domaine-là.
00:06:03 Oui, les inventions.
00:06:04 Il y a celles qui font ch*te et puis il y a celles qui peuvent nous aider au quotidien.
00:06:08 Avez-vous inventé quelque chose Thomas Carpellini ?
00:06:10 Joker.
00:06:11 Joker ?
00:06:11 Non mais ça peut être amusant.
00:06:12 C'est pas pour attaquer votre vie privée.
00:06:14 On ne le sait jamais.
00:06:15 On tente chacun de faire fortune avec des inventions peut-être.
00:06:17 Malheureusement, ma grand-mère serait là,
00:06:19 elle vous dirait que le plus beau homme du monde ne peut donner que ce qu'il a.
00:06:22 Et j'ai pas le génie créatif.
00:06:24 Plus sérieusement, le concours Lépine, moi je trouve ça passionnant.
00:06:26 Il faut quand même rappeler aux gens que les inventions vont du sèche-cheveux électrique au presse purée.
00:06:30 C'est-à-dire que c'est vraiment des objets du quotidien
00:06:32 et on ne peut que saluer le savoir-faire, la recherche, le développement.
00:06:36 Et même si on doit prendre ça avec un peu de hauteur,
00:06:39 vous savez actuellement, face au réchauffement climatique,
00:06:41 on a vu qu'énormément d'inventions sont liées aux problématiques écologiques, environnementales.
00:06:46 Économiquement, il y a deux écoles.
00:06:47 Il y a ce qu'on appelle la soutenabilité faible et la soutenabilité forte.
00:06:50 La soutenabilité faible, c'est ceux qui disent décroissance.
00:06:52 Il faut arrêter de produire.
00:06:54 Il faut changer radicalement notre système de production.
00:06:56 Et en revanche, face à eux, il y a la soutenabilité forte.
00:06:58 Ils disent non, le progrès technique, la recherche, le développement, l'ingénierie,
00:07:03 les inventions vont nous permettre de garder notre mode de vie,
00:07:06 de garder de la croissance et de créer de l'emploi.
00:07:08 Et d'ailleurs, c'est Concours Lépine, ces gens qui inventent des produits révolutionnaires,
00:07:11 au sens premier du terme, qui révolutionnent notre quotidien, sont à saluer.
00:07:15 Et toutes ces initiatives, qu'elles soient le Concours Lépine,
00:07:17 qu'elles soient les meilleurs ouvriers de France ou que sais-je encore,
00:07:20 sont à mettre beaucoup plus en avant dans notre pays.
00:07:22 Et c'est fédérateur. Tout le monde peut se reconnaître dedans.
00:07:24 Et l'idée, c'est surtout aussi de les protéger, ces inventions-là.
00:07:28 Alors, protéger les petites inventions, les grosses inventions, protéger nos économies.
00:07:33 Et l'Europe, de ce point de vue-là, fait des progrès dans ce domaine-là,
00:07:37 sur la protection intellectuelle, la protection...
00:07:40 - C'est l'INPI auprès desquels on doit déposer ses brevets quand on a inventé quelque chose.
00:07:44 - Oui, mais il y a aussi, protégé aussi, tous les produits qui sont inventés,
00:07:50 la propriété intellectuelle au niveau européen.
00:07:52 Et ça, on avait quelques retards là-dessus. C'est en train de bouger aussi.
00:07:56 Donc, ce concours l'ÉPINE nous permet un peu de soulever ça, cette problématique-là,
00:08:03 et de se dire qu'on s'en réjouit, mais qu'il y a encore du travail à faire.
00:08:06 - Et puis, on salue évidemment l'inventivité des esprits français.
00:08:08 On sait qu'on est très, très beau monde dans ces recherches au niveau ingénieuse.
00:08:12 - Puis vous avez vu qu'il y a beaucoup de... - On a beaucoup de bonnes idées, c'est ça que je veux dire.
00:08:14 - Coucou Rico ! Vous savez ce qu'on dit en France, on n'a pas de pétrole, mais on a des idées.
00:08:18 Alors évidemment, on ne peut que se réjouir, mais malheureusement,
00:08:20 la réalité est aussi là pour un brevet déposé en France. Il y en a quatre en Allemagne.
00:08:24 Donc en France, il y a également ce déficit de recherche, notamment dans l'intelligence artificielle,
00:08:28 notamment dans la haute technologie. Donc évidemment, tous ces objets du quotidien sont salués.
00:08:32 Mais pourquoi pas lancer un concours l'ÉPINE de la haute technologie ?
00:08:34 À l'heure de Tchab-GPT, des intelligences artificielles,
00:08:37 la France doit être au rendez-vous de cette ingénierie, de cette innovation technologique.
00:08:42 - Je suis d'accord avec vous Thomas, mais à condition aussi que notre législation s'adapte
00:08:48 et qu'on ne soit pas frileux là-dessus, parce que vous savez qu'en France,
00:08:50 quand vous parlez de reconnaissance faciale ou d'intelligence artificielle,
00:08:53 vous avez toujours une levée de bouclier par rapport aux libertés.
00:08:56 Alors c'est sans doute une bonne chose aussi que de se poser la question par rapport aux libertés individuelles,
00:09:03 mais on prend du retard et en particulier, on prend du retard sur la technologie qui va nous servir sur les Jeux olympiques.
00:09:09 On est en train de... On a pris du retard là-dessus.
00:09:13 Juste un petit mot pour vous dire aussi.
00:09:14 - Et puis on précise qu'il y a un Tchab-GPT français qui vient d'être mis au point aussi.
00:09:18 Certes après, Thomas Karpenny, je vous vois venir avec les yeux au ciel,
00:09:21 mais on concurrence un petit peu le marché quand même.
00:09:23 - Alors sur les inventions du concours l'épine, on a l'aspirateur, on a le fer à repasser.
00:09:29 On en parle de Barbara Hudson ?
00:09:31 - Si vous voulez, mais on va reparler en plus toutes les meilleures justement.
00:09:33 On ira retrouver dans les allées de la Foire de Paris, Marine Sabourin et Charles Pousseau,
00:09:37 d'ailleurs, qui nous fournissent toujours ces images en direct.
00:09:39 On voit que ça intéresse aussi beaucoup de monde d'aller découvrir les inventions de demain.
00:09:43 On va s'intéresser au reste de l'actualité et on reviendra sur ce sujet à 14h30.
00:09:47 Donc, on va parler de la sécheresse désormais,
00:09:49 puisque vider les piscines pour avoir de quoi éteindre le feu,
00:09:53 voilà la situation désespérée dans laquelle se trouvent les pompiers,
00:09:56 notamment ceux des Pyrénées-Orientales.
00:09:58 Face à la sécheresse qui sévit déjà depuis un moment,
00:10:00 ils s'attachent à faire des réserves d'eau en prévision des futurs incendies de l'été.
00:10:05 Reportage à Rivesalte, près de Perpignan, auprès des pompiers,
00:10:07 qui constituent donc ces réserves grâce à des dons et à la mise à disposition de cuves
00:10:11 appartenant à des caves coopératives.
00:10:13 Dans quelques jours, la majeure partie des Pyrénées-Orientales
00:10:19 basculera en situation de crise sécheresse.
00:10:22 Dans un département où l'eau se fait de plus en plus rare,
00:10:25 ce camping a offert l'eau de sa piscine aux pompiers, une initiative inédite.
00:10:30 On avait une centaine de sites d'eau brute identifiés sur notre cartographie.
00:10:34 Depuis le mois de mars, on s'est aperçu qu'avec la sécheresse,
00:10:37 environ les deux tiers étaient épuisés.
00:10:40 Donc on a dû, avec les sapeurs-pompiers du département,
00:10:44 effectuer de nouvelles recherches d'eau brute.
00:10:46 Aujourd'hui, on en a récupéré encore une cinquantaine
00:10:49 qui nous permettent d'avoir de nouvelles sources pour alimenter les véhicules d'incendie.
00:10:53 Pendant deux jours, les camions-citerne ont multiplié les allers-retours
00:10:57 pour pomper les 120 000 litres d'eau
00:10:59 qui seront stockés dans des cuves de caves coopératives.
00:11:03 Si on peut contribuer à faciliter la lutte contre l'incendie,
00:11:06 forcément les vignerons et administrateurs de la cave sont très largement favorables.
00:11:14 Le 10 mai, de nouvelles restrictions d'eau entreront en vigueur dans les Pyrénées-Orientales.
00:11:20 Et pour en parler plus précisément avec nous, le colonel Alexandre Trani.
00:11:25 Bonjour, merci beaucoup de participer à notre émission.
00:11:28 Vous êtes chef des opérations du 1066.
00:11:31 Alors on vient de le voir dans ce reportage.
00:11:32 Pour se préparer à faire face aux feux de l'été,
00:11:35 les pompiers des Pyrénées-Orientales constituent des réserves d'eau.
00:11:40 Colonel, expliquez-nous comment cette collecte s'organise.
00:11:42 Comme ça a été très bien dit dans notre reportage,
00:11:48 on a identifié plusieurs sites de stockage stratégique
00:11:52 pour pouvoir stocker l'eau que l'on récupère auprès d'établissements de loisirs
00:11:58 type piscine de camping ou piscine municipale.
00:12:02 Et donc ces stockages sont en réserve pour préparer la saison estivale
00:12:09 qui s'annonce très difficile et délicate au niveau des feux de végétation pour la saison 2023.
00:12:17 De combien de capacité d'eau avez-vous besoin et où en êtes-vous en fait
00:12:21 par rapport à ce qu'il vous faudrait idéalement pour être prêt pour l'été ?
00:12:26 Alors nous avons identifié entre 15 et 20 sites, ce que l'on appelle stratégiques,
00:12:32 sur le département, sur des localités qui sont déjà en manque d'eau potable,
00:12:39 voire qui vont être en manque d'eau potable d'ici les semaines à venir.
00:12:43 Donc nous avons privilégié à minima des stockages de 60 mètres cubes
00:12:49 sur ces 15 à 20 sites répertoriés,
00:12:53 pour pouvoir avoir au minima une première approche
00:12:57 et une première réponse opérationnelle dans les deux premières heures de notre intervention.
00:13:02 Est-ce que les gens qui vous écouteraient peuvent se porter volontaire
00:13:06 à donner l'eau qu'ils ont sur leur propriété ?
00:13:08 Comment ça marche ? Est-ce qu'on doit se signifier auprès des autorités
00:13:11 ou est-ce qu'il y a aussi peut-être des réquisitions ?
00:13:15 Alors pour l'instant nous nous sommes focalisés sur tout ce qui était établissement,
00:13:20 comme je l'ai dit précédemment, de loisirs, les piscines municipales,
00:13:24 les établissements qui utilisent de l'eau à destination de loisirs.
00:13:31 Nous nous focalisons uniquement pour le moment sur ces établissements-là
00:13:35 parce que nous préparons des stockages stratégiques.
00:13:41 Les piscines des particuliers, pour l'instant,
00:13:43 on ne va pas venir pour préparer et pour réaliser l'alimentation à nous.
00:13:51 Par contre, les piscines des particuliers pourront être utilisées dans un second temps,
00:13:54 c'est-à-dire que lorsque nous aurons des feux de végétation ou des feux de structure
00:14:00 sur des communes qui ne disposeront pas d'eau potable
00:14:04 pour pouvoir avoir une alimentation pour les secours,
00:14:08 ces eaux de piscine vont pouvoir être récupérées par les sapeurs-pompiers
00:14:11 mais seront récupérées de manière curative
00:14:14 pour répondre à une intervention en primo à bord.
00:14:17 Et quel accueil vous réserve-t-on ?
00:14:19 Vous parliez des campings, notamment, ce sont des campings qui ont à peine commencé la saison
00:14:23 et qui, on imagine, aimeraient aussi pouvoir profiter pleinement
00:14:26 des installations qu'ils proposent à leurs clients.
00:14:29 Est-ce qu'ils comprennent ? Est-ce qu'ils sont tout à fait volontaires à vous soutenir ?
00:14:34 Oui, tout à fait.
00:14:35 Il faut savoir que ces établissements ont quand même des contraintes réglementaires sanitaires.
00:14:41 Donc, il y a, au sein de ces établissements, des obligations pour eux de vidanger,
00:14:48 de nettoyer les piscines.
00:14:50 Il y a toujours une perte conséquente d'eau.
00:14:53 Et donc, nous, nous la récupérons pour pouvoir avoir une première réponse opérationnelle de notre côté.
00:15:00 Ça veut dire que vous ne les privez pas complètement de l'eau qui servirait aux clients de ce camping ?
00:15:06 Effectivement.
00:15:08 Nous récupérons de l'eau, finalement, qui allait être rejetée
00:15:13 et n'aurait pas servi, on va dire, dans un deuxième temps.
00:15:18 Donc, nous, nous la récupérons pour pouvoir préparer ces stocks stratégiques en eau
00:15:24 pour la défense contre l'incendie.
00:15:26 Alors, on a des questions à vous poser depuis le plateau.
00:15:28 Jean-Michel Fauvergne, question pour vous.
00:15:30 Oui, merci de cette précision.
00:15:34 Une partie des réponses que je viens d'avoir, je voulais vous demander,
00:15:38 effectivement, si d'abord les campings pourront remplir à nouveau ces piscines
00:15:43 pour leur clientèle, éventuellement,
00:15:46 sachant la pénurie d'eau dans les P.O., dans les Pyrénées-Orientales.
00:15:50 Ça, c'était la première question.
00:15:51 Ensuite, pourquoi ne pas laisser, puisque vous le laissez pour les privés,
00:15:56 pourquoi ne pas laisser l'eau là où elle est pour aller la chercher si vous en avez besoin ?
00:16:01 Mais vous avez fait une réponse, vous avez déjà fait la réponse là-dessus.
00:16:05 Donc, c'est sur ma première question que je voudrais vous interroger.
00:16:11 Oui, donc, alors, il faudra voir parce que le préfet des Pyrénées-Orientales
00:16:15 va annoncer de nouvelles dispositions à compter du 10 mai,
00:16:20 puisque nous allons passer en crise sécheresse.
00:16:23 Donc là, à cet instant, je ne peux pas vous répondre par rapport,
00:16:27 on va dire, à tous les campings du département des Pyrénées-Orientales
00:16:32 sur le fait que, est-ce qu'ils pourront ou pas continuer à exploiter, à utiliser leur piscine ?
00:16:39 Donc, à ce jour, je ne peux pas vous répondre à votre question.
00:16:43 Thomas Karpelini a une autre question à laquelle vous n'avez pas encore répondu.
00:16:46 Oui, bonjour mon colonel.
00:16:47 On se souvient que l'année dernière, en 2022, les méga-feux avaient pris de court,
00:16:51 pas forcément les professionnels, mais l'opinion publique.
00:16:53 On venait de découvrir que la France pouvait être assujettie à des énormes feux.
00:16:57 Suite à cela, il y avait eu des grandes annonces du ministre de l'Intérieur, du Premier ministre,
00:17:00 la mise en place d'un grand plan feu.
00:17:02 Est-ce que vous, qui êtes un professionnel, vous avez le sentiment qu'à minima,
00:17:05 les pouvoirs politiques ont pris conscience des menaces que pouvaient représenter
00:17:09 ces méga-feux possibles en période de sécheresse ?
00:17:11 Et de manière concrète, est-ce que vous avez vu par exemple une hausse de vos budgets,
00:17:14 de vos effectifs, de votre capacité d'action ?
00:17:18 Alors oui, complètement.
00:17:19 C'est-à-dire que depuis, on va dire l'après-saison 2022,
00:17:25 il y a eu véritablement des dispositions et des orientations qui ont été prises,
00:17:31 à la fois au niveau national, mais au niveau local et territorial.
00:17:35 Alors, je m'explique.
00:17:36 Au niveau national, oui, puisque la flotte des avions bombardiers d'eau
00:17:42 sera augmentée pour la saison estivale 2023, avec une nouvelle organisation
00:17:48 qui va être mise en place avec un centre de coordination qui sera basé au niveau de Nîmes.
00:17:53 Donc ça, c'est une nouveauté pour la saison 2023.
00:17:57 Mais également aussi au niveau territorial, c'est-à-dire que nous,
00:18:01 à notre niveau, au département des Pyrénées-Orientales,
00:18:03 le budget alloué, par exemple, pour une location d'hélicoptères bombardiers d'eau léger
00:18:10 a été augmenté pour la saison estivale 2023,
00:18:15 avec un début de saison pour cet hélicoptère dès le 1er juin,
00:18:19 alors qu'habituellement, on est plutôt sur des 1er juillet,
00:18:22 voire 15 juillet pour la mobilisation de cet hélicoptère bombardier d'eau.
00:18:27 Allez, une dernière question de Jean-Michel Fauvergue.
00:18:29 Oui, rappelons avant la question que le nombre d'avions, effectivement,
00:18:35 a été augmenté ces derniers temps et le nombre de moyens aériens d'une manière générale,
00:18:40 et que l'Europe peut aussi venir intervenir.
00:18:43 On l'a vu déjà l'été dernier, effectivement, une coopération.
00:18:45 Juste ma question à le poser sur les...
00:18:47 On a parlé des moyens, parlons des pompiers.
00:18:51 On sait que dans les 10 services départementaux,
00:18:56 les pompiers volontaires sont la majeure partie des pompiers
00:19:00 que vous pouvez mobiliser sur le terrain,
00:19:03 et qu'il y avait une crise dans ce domaine-là, une crise d'évocation.
00:19:05 Est-ce que c'est toujours le cas ou est-ce que vous arrivez à réguler ça ?
00:19:11 Alors, effectivement, la crise du volontariat,
00:19:14 donc, elle est déjà présente depuis plusieurs années,
00:19:19 mais on va dire que le volet recrutement des pompiers volontaires
00:19:24 a été aussi un axe majeur cette année, notamment dans les Pyrénées-Orientales,
00:19:28 puisque habituellement on avait un recrutement par an,
00:19:33 et cette année, on va dire à cheval 2022-2023,
00:19:37 nous avons effectué deux recrutements de sapeurs-pompiers volontaires.
00:19:42 Donc, nous avons, au titre des Pyrénées-Orientales,
00:19:46 réalisé le recrutement de 120 sapeurs-pompiers volontaires
00:19:50 que nous avons formés à minima sur les gestes de premier secours
00:19:55 pour pouvoir intervenir dans les ambulances,
00:19:57 ce qui nous permettra de pouvoir mobiliser les autres personnels
00:20:01 qui sont formés à l'ensemble des domaines d'intervention,
00:20:05 de pouvoir être mobilisés sur des feux d'espace naturel.
00:20:08 Donc voilà, on a quand même anticipé depuis la saison 2022
00:20:13 pour pouvoir répondre à cette situation exceptionnelle
00:20:17 que nous vivons dans les Pyrénées-Orientales,
00:20:19 mais je pense aussi sur tout l'arc méditerranéen,
00:20:22 voire même dans d'autres pays européens comme l'Espagne,
00:20:25 qui subit une énorme sécheresse à l'heure actuelle.
00:20:28 Merci beaucoup pour toutes ces précisions,
00:20:31 colonel Alexandre Trani,
00:20:32 je rappelle que vous êtes chef des opérations du 1066,
00:20:34 on vous souhaite aussi évidemment bon courage
00:20:36 pour cet été qui s'annonce très sec,
00:20:40 et effectivement, vous le disiez vous-même,
00:20:42 les Pyrénées-Orientales ne sont pas le seul département concerné.
00:20:44 On précise que dès mardi, de nouvelles restrictions d'eau
00:20:47 entreront en vigueur dans ce département-là,
00:20:49 mais qu'il est loin d'être le seul concerné.
00:20:51 La sécheresse touche une large partie du territoire,
00:20:53 et ce, malgré les pluies tombées par endroits ces dernières semaines.
00:20:57 On écoute les précisions de notre journaliste météo, Karine Durand.
00:21:00 Oui, il faut quand même préciser que la situation en surface
00:21:04 est bien améliorée sur quasiment tout le pays,
00:21:06 sauf sur le sud-est,
00:21:07 mais en ce qui concerne la sécheresse profonde,
00:21:10 l'état d'enafréatique, 75% d'entre elles sont encore en souffrance,
00:21:16 avec un niveau qui est modérément bas,
00:21:18 ou bien même très bas,
00:21:19 sur le pourtour méditerranéen en particulier,
00:21:23 avec des nappes dans un très mauvais état,
00:21:25 sur le Roussillon notamment,
00:21:26 et de ce côté-là, on considère qu'il faudra probablement
00:21:29 plusieurs centaines d'années pour qu'elles puissent se reconstituer.
00:21:32 D'où ces 18 départements qui, actuellement,
00:21:36 subissent des restrictions d'eau.
00:21:38 Deux d'entre eux sont même placés en niveau de crise,
00:21:41 le niveau maximal, couleur rouge sur la carte,
00:21:44 il s'agit des Bouches-du-Rhône et du Gard,
00:21:47 et pour ces deux départements,
00:21:49 seuls les prélèvements prioritaires sont autorisés,
00:21:52 comme pour l'eau potable, ou encore la santé, la sécurité.
00:21:56 Il n'y a de toute manière pas de nouvelles pluies prévues
00:21:58 sur le sud-est, sur ces zones qui en ont besoin
00:22:00 au cours des prochains jours,
00:22:02 mais comme je l'ai dit, c'est trop tard pour ces zones-là.
00:22:05 La saison de recharge est de toute manière terminée,
00:22:08 ces pluies-là n'arriveront pas à s'infiltrer dans le sol.
00:22:11 Voilà, du coup, on s'attend à un été, évidemment, sec, chaud aussi,
00:22:15 pour le sud de la France, le reste des autres pays européens.
00:22:19 Jean-Michel Fauvergne, vous connaissez bien les Pyrénées-Orientales,
00:22:21 on parle d'une situation inédite et dramatique.
00:22:24 Je connais bien les Pyrénées-Orientales,
00:22:26 pour y être né et pour être à Catalan d'origine,
00:22:28 et pour y aller souvent,
00:22:30 pas plus tard que la semaine prochaine d'ailleurs.
00:22:33 Quand ça se passe sur place, alors, dans ce contexte ?
00:22:35 Sur place, c'est une situation catastrophique,
00:22:37 avec un certain nombre de villages, d'ores et déjà,
00:22:41 qui sont privés d'eau, je pense à Boulterner, à d'autres villages,
00:22:45 et sur lesquels il faut distribuer de l'eau.
00:22:48 Les Pyrénées-Orientales, qui sont en rouge sur cette carte qu'on voit à l'instant,
00:22:50 sont les départements en rouge les plus sévèrement touchés.
00:22:53 Tout l'arc occitanien aussi, d'une manière générale,
00:22:56 c'est une première.
00:22:59 On voit effectivement le pays voisin, l'Espagne,
00:23:06 avec l'Andalousie, mais aussi la Catalogne sont touchés par ça,
00:23:09 donc c'est touché au niveau de notre frontière.
00:23:12 C'est quelque chose, c'est une première en fait.
00:23:15 Et donc, à part les approvisionnements d'eau,
00:23:17 dont on a déjà parlé, pour apporter les eaux en bouteille au particulier,
00:23:21 on n'a pas d'autres solutions pour faire face à ce phénomène ?
00:23:24 On n'en a pas trouvé ?
00:23:25 D'autres solutions, non.
00:23:26 Vous avez vu qu'on a un vrai gros problème de climat,
00:23:29 et qu'aujourd'hui, nos agriculteurs, les gens qui produisent,
00:23:36 nos paysans, essayent de trouver des solutions en particulier.
00:23:39 Alors là, je ne parle pas des Pyrénées-Orientales,
00:23:42 mais de remplacer dans certains cas le blé par du sorgho ou des…
00:23:48 Des céréales qui consomment moins d'eau.
00:23:49 Des céréales qui consomment beaucoup moins d'eau.
00:23:51 Effectivement, on va être obligé de s'adapter sur un certain nombre de choses.
00:23:54 Ça me semble évident, et voilà, on a cette évolution-là.
00:24:01 Plus les dégâts que les incendies font sur nos forêts, sur nos sols,
00:24:09 l'érosion des sols, etc., ça va être difficile à vivre pendant quelque temps.
00:24:15 Et ce, d'autant plus qu'on sait que ces idées,
00:24:17 par exemple, on a parlé des mégabassines récemment,
00:24:18 qui ne sont qu'une des solutions avancées par certains pour trouver une alternative,
00:24:23 ça pose problème et ça soulève quelques oppositions.
00:24:26 Moi, ça me fait penser à Manon Dessours.
00:24:28 Je suis désolé de ramener un peu de littérature, mais…
00:24:30 Un peu de culture, ça ne fait jamais de mal, Thomas Carpellini.
00:24:33 Mais ces petits villages du sud sans eau potable, parce qu'il n'y a plus d'eau,
00:24:37 c'est la littérature.
00:24:38 Ce n'est pas censé être la réalité, c'est l'imaginaire de Pagnol.
00:24:41 Ce n'est pas censé être la France de 2023.
00:24:43 En tout cas, c'est saisonnier de façon modérée parce que c'est l'été.
00:24:45 Exactement. Et là, on voit que cette situation,
00:24:48 qui était dans certains cas endémique, va devenir systématique.
00:24:52 C'est-à-dire qu'on risque d'avoir ça ad vitam aeternam à partir du 15 avril.
00:24:56 Et ce qui est d'ailleurs extrêmement intéressant, c'est que sur cette carte,
00:24:58 comme vous l'avez très bien rappelé, ça touche tout le pourtour méditerranéen.
00:25:01 Et si on se souvient de 2022, quand il y a eu les mégaforêts, les mégas incendies,
00:25:05 heureusement qu'il y avait eu les pompiers européens.
00:25:07 Il y avait eu l'assistance de pompiers grecs, de pompiers italiens, de pompiers espagnols.
00:25:11 Mais si, comme vous l'avez très bien rappelé,
00:25:13 des feux se propagent dans les Pyrénées-Orientales et que le feu n'a pas de passeport,
00:25:17 il passe les frontières et que les pompiers espagnols doivent être mobilisés en Espagne
00:25:19 et que les pompiers italiens doivent être mobilisés en Italie,
00:25:22 les pompiers français n'auront plus cet apport européen comme en 2022.
00:25:25 Ça, c'est la première chose.
00:25:27 La deuxième, il est peut-être temps également de se questionner collectivement
00:25:31 sur notre situation face au climat, face à l'aléa géographique au Japon.
00:25:36 On a trop traîné sur ces questions.
00:25:37 On a trop traîné, maintenant il est temps de prendre des conséquences.
00:25:40 Une civilisation prend toujours en compte son écosystème.
00:25:42 Au Japon, qui est un endroit où il y a énormément de tremblements de terre,
00:25:45 il y a certaines zones qui sont inhabitables et on forme les populations.
00:25:48 Pareil pour les villes côtières, les zones inondables, on ne peut pas construire
00:25:51 et on forme les populations.
00:25:52 N'est-il pas venu le temps de mettre en place des zones non-habitables
00:25:56 parce qu'il risque de feu ?
00:25:57 On peut en arriver là.
00:25:58 Ou préparer les écoles, préparer les enfants, les hôpitaux
00:26:01 qui risquent d'être touchés par ces incendies.
00:26:03 Il est bien temps de comprendre que cette problématique de feu de forêt
00:26:07 ne va pas s'arrêter.
00:26:08 Nous allons devoir vivre avec.
00:26:09 C'est le réchauffement climatique.
00:26:11 On a fermé les yeux pendant des années, on n'a pas agi pendant des années
00:26:14 et aujourd'hui, passez-moi l'expression, on le paye cash.
00:26:17 On précise quand même qu'on pointe la sécheresse, non pas les incendies
00:26:21 dont on rappelle que dans 8 cas sur 10, ils sont d'origine humaine.
00:26:24 On est entièrement d'accord, sauf que c'est beaucoup plus simple
00:26:26 de mettre un feu à une forêt.
00:26:27 Le dérèglement climatique peut être à l'origine d'une sécheresse,
00:26:30 moins d'un incendie.
00:26:31 La pénurie d'eau est due au réchauffement climatique.
00:26:34 Oui, c'est la sécheresse.
00:26:36 Voilà, c'est ce que je dis.
00:26:37 C'est effectivement des conséquences.
00:26:39 C'est l'origine humaine, comme dans Pagnol d'ailleurs.
00:26:42 La source a été, le thermolon des sources a été arrêté
00:26:47 par l'intervention d'un humain.
00:26:50 Voilà, on précise.
00:26:52 Non, vous voulez, pardon, je vous coupe.
00:26:53 Non, c'est bon.
00:26:53 C'est bon.
00:26:54 On précise que le ministre de l'Agriculture,
00:26:56 qui était en visite dans les Périnées-Orientales,
00:26:57 a promis aux agriculteurs qu'ils seraient indemnisés
00:27:00 des pertes subies à cause de la sécheresse exceptionnelle
00:27:03 qui frappe le département.
00:27:04 Et puis au-delà, les récoltes de cette année,
00:27:06 il a souhaité prendre des mesures pour préserver les arbres,
00:27:09 maintenir l'activité agricole sur le territoire tant qu'on peut.
00:27:14 On va se quitter quelques minutes
00:27:15 et puis on ira refaire un tour à la Foire de Paris,
00:27:17 faire un point sur le concours L'Épine,
00:27:18 découvrir une nouvelle invention.
00:27:19 Et puis, on abordera une autre question
00:27:21 qui concerne le milieu rural, la question des pesticides.
00:27:24 À tout de suite.
00:27:25 Il est 14h30.
00:27:29 Avant de retourner dans les allées de la Foire de Paris,
00:27:31 assister aux dernières inventions proposées dans le concours L'Épine,
00:27:34 aujourd'hui qui fête sa 122e édition,
00:27:36 on fait le point sur le rappel des titres de l'actualité
00:27:39 avec Adrien Spiteri.
00:27:40 500 cas d'atteinte à la laïcité ont été recensés en mars.
00:27:47 À l'école, l'information du ministre de l'Éducation nationale,
00:27:50 Pape Ndiaye, des chiffres en augmentation
00:27:53 par rapport au mois précédent.
00:27:55 Il y en avait 353 en novembre dernier.
00:27:58 En cause, selon lui, l'observation récente du ramadan.
00:28:02 Place à la fête au Royaume-Uni aujourd'hui,
00:28:05 après le couronnement historique du roi Charles III hier.
00:28:09 Des dizaines de milliers de déjeuners de voisinage sont prévus.
00:28:12 Avant, un grand concert au château de Windsor ce soir.
00:28:16 Katy Perry et Lionel Richie sont notamment attendus.
00:28:20 Et puis, Zakar prit l'épine grièvement blessée en Russie
00:28:22 dans une attaque à l'explosif.
00:28:24 Moscou accuse Kiev d'être derrière cette explosion.
00:28:28 Elle a eu lieu hier à 400 kilomètres à l'est de Moscou.
00:28:32 L'écrivain nationaliste russe est un soutien
00:28:34 de l'attaque du Kremlin en Ukraine.
00:28:36 - Allez, comme promis, direction les Allées de la Foire de Paris,
00:28:41 porte de Versailles.
00:28:43 Le concours L'Épine a lieu aujourd'hui.
00:28:46 C'est à 21h qu'on connaîtra le nom de l'heureuse
00:28:49 ou de l'heureux gagnant.
00:28:51 On va retrouver Marine Sabourin dans les Allées.
00:28:55 - Marine, cette fois, vous nous avez trouvé une invention écologique,
00:28:58 la brique entièrement recyclée.
00:29:01 - Oui, Barbara, Charles Ponceau, qui m'accompagne,
00:29:05 va vous montrer.
00:29:06 Le produit de départ, ce sont des produits
00:29:09 qu'on a tous à la maison, des boîtes pour les œufs,
00:29:11 des cartons, des bouteilles en plastique.
00:29:14 Et alors, voilà le produit terminé,
00:29:17 une brique entièrement recyclée.
00:29:19 Nous sommes avec Carlos, le fondateur.
00:29:21 Carlos, comment vous avez eu, comment vous est venue cette idée ?
00:29:24 - En fait, cette idée est venue très, très simple.
00:29:26 Je voyais que les poubelles, elles débordent.
00:29:29 Et même dans la rue, on se retrouve avec beaucoup de poubelles
00:29:32 qui ne sont pas valorisées.
00:29:33 Je vois surtout les poubelles, pas comme une poubelle,
00:29:36 mais c'est une source de...
00:29:38 C'est une ressourcerie.
00:29:39 Il y a du bois, il y a du carton.
00:29:42 Tout ça, des fois, ça va à un fumet,
00:29:44 parce qu'on le brûle.
00:29:46 Il y a une partie qu'on le récycle,
00:29:48 mais il y a beaucoup de parties qui ne sont pas recyclables.
00:29:50 Donc, je me suis dit, il faut qu'on fasse quelque chose.
00:29:52 Et surtout, valoriser ces déchets,
00:29:54 parce qu'il y a du bois qu'on peut transformer.
00:29:57 - Alors, Barbara, vous ne pouvez pas le voir,
00:29:59 mais évidemment, elles sont beaucoup plus légères
00:30:01 qu'une brique classique.
00:30:02 Là, vous voyez, il y en a différentes sortes.
00:30:05 Alors, est-ce qu'elles sont tout aussi efficaces
00:30:07 qu'une brique classique, comme on peut le voir ici ?
00:30:09 - En fait, elles sont efficaces parce qu'elles sont légères, surtout.
00:30:12 Mais surtout, elles sont thermiquement
00:30:14 beaucoup plus performantes qu'une brique.
00:30:16 J'adore les briques, mais aujourd'hui,
00:30:17 il faut 1000 degrés pendant des heures pour la produire.
00:30:21 Aujourd'hui, on parle des transitions énergétiques
00:30:25 et on ne pourra pas arriver que si on utilise
00:30:28 des alternatives dans la construction.
00:30:31 Donc, soit on a une brique en bois, ça, c'est 100% bois.
00:30:35 Ce n'est pas de la poubelle organique.
00:30:37 Soit on utilise effectivement le plastique.
00:30:41 Aujourd'hui, malheureusement, quand on va même à la plage,
00:30:44 on se retrouve avec des filets de pêche,
00:30:46 beaucoup de filets de pêche qui sont échoués
00:30:50 et qu'on n'en fait rien.
00:30:51 Donc, du coup, on évite le gaspillage.
00:30:54 On fait ça en vrai produit de construction ou de décoration.
00:30:59 - Alors, qu'est-ce qu'on peut faire avec ces briques ?
00:31:00 Qu'est-ce qu'on peut construire ?
00:31:02 - En fait, aujourd'hui, on peut faire la brique,
00:31:03 la brique version plastique, mais surtout,
00:31:06 on peut faire de la céramique, pas une céramique cuite,
00:31:12 mais une céramique où on fait le plastique,
00:31:14 on le transforme en des carreaux, des carreaux de plastique
00:31:20 qui vont donner l'aspect.
00:31:22 - Est-ce que Barbara, par exemple, peut construire sa maison
00:31:24 avec les briques que vous proposez ?
00:31:26 - Bien sûr, j'espère bien qu'aujourd'hui,
00:31:28 on change de manière de consommer.
00:31:32 Pas chercher le produit qui va révolutionner le monde,
00:31:36 qui va être très novateur, mais valoriser ce qui existe
00:31:42 et faire surtout le produit le plus performant thermiquement.
00:31:47 Donc, effectivement, si elle veut isoler sa maison,
00:31:50 c'est par là qu'il faut passer.
00:31:52 - Alors, vous me disiez tout à l'heure,
00:31:53 vous avez eu beaucoup de personnes qui vous venez ici
00:31:55 pour vous faire connaître.
00:31:56 Le concours L'Epine, c'est un tremplin, c'est ça ?
00:31:58 C'est ce que vous me disiez tout à l'heure.
00:31:59 - Effectivement, on essaie tous de passer de l'ombre à la lumière,
00:32:02 mais surtout qu'on fasse parler de nous et de notre produit.
00:32:06 Si ce produit, il est valorisé et qu'on va faire des essais,
00:32:11 on a déjà le centre, l'ESSTV, qui est le centre national
00:32:16 pour la technique, pour le bâtiment,
00:32:19 qui va nous faire des études pour valider ce produit,
00:32:23 pour qu'il soit industrialisé.
00:32:25 - C'est la première fois que vous participez au concours ?
00:32:27 - Non, en fait, en réalité, c'est la troisième fois.
00:32:29 Et heureusement, j'ai déjà été lauréat les années précédentes.
00:32:33 Mais là, je viens vraiment pour le produit,
00:32:35 pas forcément pour me faire connaître,
00:32:37 mais là, c'est vraiment quelque chose qui me tient beaucoup à cœur
00:32:41 parce qu'on est en train de jeter des maisons entières à la poubelle.
00:32:46 Au lieu de les jeter, il faut construire des maisons.
00:32:49 - On a le grand gagnant du concours à 21h.
00:32:52 Vous y croyez ?
00:32:54 - Il faut toujours penser plutôt au futur.
00:32:58 Après, parce qu'une médaille, c'est important,
00:33:01 mais il faut surtout s'occuper du produit.
00:33:04 C'est un plus, mais ce n'est pas l'essentiel.
00:33:06 - Merci beaucoup, Carlos.
00:33:07 Alors, Barbara, si vous avez des bouteilles, des boîtes de chez vous,
00:33:12 n'hésitez pas, ce sera peut-être pour votre maison de demain.
00:33:15 - Lysiée Marine, j'ai ça chez moi, comme beaucoup d'autres,
00:33:17 comme vous aussi.
00:33:18 Je suis ravie de savoir que je peux construire une maison avec ces briques.
00:33:20 Je vais me chercher un terrain, peut-être du côté des Pérennées-Orientales.
00:33:23 Il y a peut-être plus de place chez Jean-Michel Fauvergue.
00:33:26 Merci, Marine.
00:33:27 On vous retrouve un peu plus tard pour continuer à découvrir
00:33:30 les inventions qui participent au concours L'Épine.
00:33:33 C'est pas mal, la brique.
00:33:35 - C'est pas mal.
00:33:35 Moi, je me pose la question de savoir si c'est aussi résistant,
00:33:38 et en particulier au feu, mais aux intempéries.
00:33:43 - Oui, tout ça doit être testé de manière générale.
00:33:49 - Si c'est breveté, c'est que c'est...
00:33:50 - En fait, c'est du...
00:33:51 C'est pas encore breveté.
00:33:52 - Non, mais voilà, si à terme, l'invention fait son chemin
00:33:55 et qu'elle est autorisée...
00:33:56 - Non, mais il y a de l'idée.
00:33:59 Effectivement, c'est une foire aux idées, le concours L'Épine,
00:34:02 qui va nous permettre peut-être, effectivement, de recycler mieux.
00:34:07 - Thomas Carpigny ?
00:34:08 - Moi, ça me fait rêver.
00:34:09 Pas la brique en soi.
00:34:11 J'aimerais beaucoup faire ma maison avec. Pourquoi pas ?
00:34:13 Mais vous savez, dans cette époque un petit peu morose,
00:34:16 où les Français n'ont plus vraiment espoir, ne croient pas en l'avenir.
00:34:18 Il suffit de voir les enquêtes d'opinion.
00:34:20 Les Français n'ont jamais autant broyé du noir qu'en ce moment.
00:34:24 Avoir ces rassemblements, ces événements fédérateurs,
00:34:27 portés sur demain, sur après-demain et même dans mille ans,
00:34:29 car certaines inventions, peut-être, auront leur utilité,
00:34:31 que dans des dizaines ou des centaines d'années.
00:34:33 Ça, ça peut unir un peuple.
00:34:35 Ces grands projets fédérateurs.
00:34:36 La France n'a jamais été aussi fière, alors évidemment, c'est pas comparable,
00:34:39 mais qu'à l'époque du Concorde, du TGV, des centrales nucléaires.
00:34:42 Aujourd'hui, on a quoi comme grands projets fédérateurs,
00:34:44 où la France peut montrer sa puissance technologique,
00:34:47 sa puissance industrielle et surtout la grandeur de ses idées.
00:34:50 Donc, encore une fois, je le dis,
00:34:51 tout mon respect et mon soutien indéfectible à ces inventeurs de génie.
00:34:55 C'est un cycle, d'ailleurs. On revient à certaines choses qui se faisaient.
00:34:58 Il y a mille ans, il y a des murs qui se font maintenant en chaux et en paille.
00:35:04 Vous avez des...
00:35:06 On n'a jamais abandonné, d'ailleurs, dans certaines régions, les toits en chôme.
00:35:10 Donc, on est dans une tradition.
00:35:13 L'avantage que je vois sur cette brique, c'est que quand on les jettera sur les CRS,
00:35:17 il n'y aura pas de blessés. C'est déjà une bonne chose.
00:35:21 Alors, tu en auras à la Foire de Paris tout à l'heure le temps de s'intéresser
00:35:26 à un autre sujet qui affecte le monde de l'agriculture,
00:35:30 dont on parlait déjà tout à l'heure.
00:35:31 La France est épinglée par l'Europe pour ne pas avoir interdit les néonicotinoïdes.
00:35:35 En 2021 et 2022, l'Office français de la biodiversité demande pourtant
00:35:40 à ses inspecteurs de ne pas contrôler les arboriculteurs.
00:35:43 Ils sont grands consommateurs de produits phytosanitaires,
00:35:46 dangereux pour les abeilles, mais pour les exploitants,
00:35:49 faire sans ces produits, c'est mettre en péril la survie de leurs exploitations.
00:35:54 Illustration en Seine-et-Marne avec ce reportage de Florent Féraud avec Sarah Fenzari.
00:35:59 Les néonicotinoïdes ont été bannis de l'agriculture française en 2018
00:36:04 à cause de l'interdiction, cet agriculteur a dû couper tous ses cerisiers.
00:36:09 Vous êtes sur notre champ de cerisiers, notre ex-champ de cerisiers,
00:36:15 1700 armes qui ont été arrachées finalement,
00:36:19 avec l'impossibilité de maintenir une production dans l'égalité.
00:36:25 Véritable danger pour l'environnement, ce pesticide représente malgré tout
00:36:29 un besoin vital pour la production fruitière.
00:36:32 Sans cet insecticide, les arbres fruitiers sont infectés
00:36:35 par une maladie transmise par un puceron.
00:36:38 Si on n'a plus certains produits, on sera obligé d'abandonner l'arboriculture,
00:36:44 ce qui serait dommage.
00:36:45 Pour cet agriculteur présent depuis toujours dans la région,
00:36:48 la cohabitation entre vergers, produits phytosanitaires et abeilles
00:36:51 est plus que possible.
00:36:53 Il n'est pas incompatible, il faut être sérieux dans le travail.
00:36:58 Il n'est pas incompatible d'avoir des vergers cultivés
00:37:03 et une production de miel.
00:37:07 Le Conseil d'Etat a jugé cette semaine que les dérogations accordées
00:37:10 en 2021 et 2022 concernant l'utilisation de ces néonicotinoïdes
00:37:15 étaient illégales.
00:37:18 Et nous sommes à présent connectés avec Jean-Philippe Garneau.
00:37:20 Bonjour, merci de participer à notre émission.
00:37:22 Vous êtes secrétaire générale de la Confédération générale
00:37:25 des planteurs de Bétrave.
00:37:27 Le Conseil d'Etat a annulé deux arrêtés qui autorisaient provisoirement
00:37:34 l'emploi de semences de Bétrave sucrées à retraiter avec des néonicotinoïdes.
00:37:38 Décision prise sur demande de plusieurs associations d'agriculteurs,
00:37:41 d'apiculteurs et de défense de l'environnement.
00:37:43 Le gouvernement ne proposera donc pas une troisième année de dérogation
00:37:47 sur l'enrobage des semences de Bétrave.
00:37:49 Vous, vous dites que c'est tuer une partie des exploitants
00:37:53 que d'interdire l'utilisation de ces produits ?
00:37:56 Oui, déjà, bonjour Madame, bonjour Messieurs.
00:37:59 Je me permettais simplement déjà dans un premier temps de dire
00:38:03 qu'à aujourd'hui, nous n'avons plus la possibilité d'avoir des néonicotinoïdes.
00:38:09 Donc, pour ce qui nous concerne, nous, nous avons semé des Bétrave cette année
00:38:14 sans néonicotinoïdes puisque c'était interdit.
00:38:17 On a transformé nos commandes en produits traditionnels.
00:38:23 Et donc, finalement, on a semé des Bétrave sans néonicotinoïdes.
00:38:26 Par contre, il suffira quand même de dire
00:38:29 que nous n'avons pas de possibilité de faire ce genre de traitement.
00:38:33 Nos concurrents, qui peuvent être aussi des Européens,
00:38:39 eh bien, eux, auront des possibilités sous forme foliaire
00:38:42 et non pas sous forme d'enrobage de semences comme on l'avait demandé.
00:38:47 Alors, est-ce que vous craignez du fait d'avoir planté ces semences
00:38:50 sans ces produits, eh bien, que la récolte en soit affectée ?
00:38:55 Alors, si je puis me permettre un tout petit point quand même de retour en arrière,
00:38:59 parce que je crois qu'il faut quand même regarder l'histoire.
00:39:02 En 2020, dans notre région, donc en Seine-et-Marne, comme vous l'avez dit,
00:39:08 on a eu une invasion du Seron sur des Bétrave, j'allais dire, naissantes.
00:39:14 Et là, le résultat a été sans appel.
00:39:17 Chez moi, 28 tonnes de production contre 85 tonnes à l'époque.
00:39:23 Donc, ça a été globalement une centaine de milliers d'euros pour moi.
00:39:27 Et dans ces 100 000 euros, eh bien, mon résultat de l'exploitation, il a été négatif.
00:39:32 Donc, ça veut dire que pas d'investissement, pas de choses comme ça.
00:39:34 Donc, si vous voulez, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on a fait ?
00:39:37 Parce qu'on n'est pas resté les bras ballants pendant trois années sans rien faire.
00:39:41 On a eu la possibilité, avec la loi, que la Recherche Nationale,
00:39:47 c'est-à-dire avec l'INRAE, on puisse travailler avec notre institut agricole.
00:39:50 Je rappelle quand même que l'institut agricole, il est financé par les agriculteurs.
00:39:54 Donc, on paie une cotisation spécifique sur ça.
00:39:58 Et donc, on a travaillé et on a évalué un certain nombre de choses.
00:40:03 Parce que le plus embêtant, c'est de travailler le puceron.
00:40:06 C'est lui qui est vecteur de la jaunisse.
00:40:09 Ce n'est pas la plante par elle-même.
00:40:10 Je rappelle à l'époque quand même que la Bétrave, c'est une plante qui ne fleurit pas.
00:40:16 Et donc, quand vous me parlez aujourd'hui de floraison,
00:40:19 elle n'existe pas pour nous.
00:40:21 Donc, si vous voulez, la réalité, c'est que pas de fleurs,
00:40:27 pas d'abeilles qui puissent butiner une plante de Bétrave.
00:40:31 - Est-ce que ça veut dire qu'à terme, à part la destruction de vos égouts,
00:40:33 enfin, on va dire la réduction de la production
00:40:36 et donc des conséquences financières importantes pour les agriculteurs,
00:40:39 est-ce que c'est la filière aussi de la Bétrave et ses conséquences ?
00:40:43 On rappelle que la Bétrave sert pour le sucre, sert pour la production d'alcool,
00:40:47 pour les carburants bio-éthanol notamment.
00:40:49 Est-ce que c'est la filière du sucre qui s'en trouve en bout de chaîne
00:40:52 et le consommateur, évidemment, à la fin, affecté ?
00:40:55 - Alors, ça sera le cas si cette année, j'allais dire, on est dans une chose un peu noire.
00:41:05 Pourquoi je dis ça ?
00:41:07 Parce qu'à aujourd'hui, moi, j'ai pris le risque de faire de la Bétrave cette année
00:41:14 sans être sûr du rendement.
00:41:16 Derrière ça, si je ne produis pas de Bétrave,
00:41:19 je n'amène pas de Bétrave à mon usine,
00:41:21 l'usine ne transformera rien et devra s'arrêter.
00:41:25 Et donc, à partir de ce moment-là, c'est toutes les conséquences sociales
00:41:28 qui seront derrière ça.
00:41:29 Et, j'allais dire, le consommateur français sera obligé d'importer,
00:41:33 non pas du sucre français à un moment donné,
00:41:35 mais du sucre, je dirais, allez, brésilien ou autre,
00:41:39 qui, lui, n'aura pas eu les mêmes normes que nous
00:41:41 et qui aura employé d'autres choses.
00:41:43 Donc, si vous voulez, quand on parle de sécurité alimentaire,
00:41:47 c'est un élément fort.
00:41:49 Il y a un point, quand même, où je voudrais insister,
00:41:52 c'est qu'il nous manquait deux ans, voire trois ans.
00:41:56 Et de l'autre côté, parce que, si vous voulez, la recherche a avancé,
00:41:59 que de l'autre côté, il y a des choses qui peuvent être très, très bien dans ces...
00:42:04 Quand on est un petit peu, entre guillemets, le dos au mur,
00:42:07 c'est là où il y a plusieurs réflexions.
00:42:09 Et nous, si vous voulez, on a travaillé.
00:42:13 Et donc, si vous voulez, cette interdiction,
00:42:15 je n'ai pas de solution, elle n'est pas mieux qu'en 2020.
00:42:18 Donc, je vais vous dire très honnêtement,
00:42:20 là, on a semé des betteraves au mois d'avril.
00:42:23 Les betteraves sont arrivées au stade aujourd'hui
00:42:26 où on a eu une infestation de pucerons la semaine dernière,
00:42:29 oui, allez, en fin de semaine.
00:42:31 Et donc, pour la première fois, j'ai traité hier sur des betteraves
00:42:36 qui étaient au stade, c'est-à-dire avec la préconisation de la...
00:42:41 Comment dire ? De l'ITB, en disant,
00:42:44 vous avez un stade où vous pouvez y aller.
00:42:46 J'ai traité hier.
00:42:47 -Mais avec quoi, alors ? Avec quels produits ?
00:42:49 Quelles sont les alternatives, en fait ?
00:42:50 C'est ça, la principale question qu'on se pose.
00:42:53 -Avec les mêmes produits qu'en 2020,
00:42:56 c'est-à-dire ceux qui ont plus ou moins bien marché.
00:42:59 Mais par contre, comme on a travaillé pendant trois ans,
00:43:01 on a affiné comment on pouvait le faire.
00:43:03 Mais par contre, le risque, je l'ai toujours.
00:43:06 Et donc, là, on a fait le traitement.
00:43:09 Ce traitement, s'il y a toujours une infestation de pucerons
00:43:11 qui suit dans les jours qui viennent,
00:43:13 on sera obligé de le renouveler une fois, deux fois, trois fois.
00:43:17 C'est une solution d'ineptie écologique.
00:43:21 On était dans un système...
00:43:22 Aujourd'hui, on avait un arrombage de semences.
00:43:25 Je rappelle quand même que cet arrombage de semences,
00:43:27 c'est la sève qui était, j'allais dire, préconisée.
00:43:31 Et donc, dans cette sève, il fallait automatiquement
00:43:34 un insecte qui soit piqueur et suceur,
00:43:38 ce qui n'est absolument pas le cas d'une abeille.
00:43:41 -Ce que vous nous dites, c'est qu'il n'y a pas d'alternative
00:43:43 aussi efficace que les produits non-sans-interdits ?
00:43:45 -On n'a pas d'alternative aussi efficace.
00:43:47 Et donc, là, aujourd'hui, ce qu'on va me proposer,
00:43:50 c'est quatre, cinq, six traitements en foliaire,
00:43:53 c'est-à-dire sur toute la parcelle.
00:43:55 Donc, écologiquement, ce n'est pas bon.
00:43:58 Mais bon, c'est comme ça.
00:43:59 On est obligé de le faire avec les solutions d'aujourd'hui.
00:44:02 -Alors, question au plateau de Jean-Michel Fauvergue.
00:44:05 -Oui, merci, monsieur Garneau, de vos précisions.
00:44:14 Il semblerait, je prends toutes les précautions d'usage,
00:44:19 qu'au niveau européen, tout ne soit pas interdit,
00:44:21 en particulier dans les autres pays, avec un produit,
00:44:25 je parle sous votre contrôle si vous le connaissez,
00:44:27 l'acétamipride, qui permet, dans certains pays européens,
00:44:31 de continuer à traiter jusqu'en 2033 les betteraves.
00:44:38 Est-ce que c'est ce produit-là que vous utilisez
00:44:41 quand arrivent ces pucerons ou non ?
00:44:45 Et ma question, en fait, elle est plus importante que ça.
00:44:49 Est-ce qu'on va être décalé par rapport aux autres pays,
00:44:55 y compris européens en particulier,
00:44:57 qui eux vont continuer à produire ?
00:45:00 -Alors, je vais répondre à votre question, monsieur.
00:45:03 L'acétamipride, c'est un néonicotinoïde foliaire.
00:45:10 Et moi, je vous parlais de néonicotinoïde enrobage de semences.
00:45:14 Donc, ça veut dire, comme vous le dites bien,
00:45:16 c'est que, par exemple, nos collègues allemands
00:45:19 vont pouvoir faire deux, voire trois insecticides de cette manière-là.
00:45:25 Ce qui veut dire qu'il y a aujourd'hui l'insecte qui est le puceron,
00:45:29 il a différentes viroses.
00:45:31 C'est un petit peu comme un système de Covid, si vous voulez.
00:45:34 Il y a des viroses qui sont simples,
00:45:36 des viroses qui sont plus ou moins méchants,
00:45:37 et puis après, on peut avoir un cocktail de plein de choses.
00:45:40 Aujourd'hui, au moment où je vous parle,
00:45:42 je ne sais pas si le traitement que j'ai effectué,
00:45:46 qui est sur les mêmes bases que 2020,
00:45:48 c'est-à-dire ceux avec qui j'avais la possibilité de faire en 2020,
00:45:51 que j'ai employé en 2020 et qui n'a pas marché,
00:45:53 mais par contre, on a amené un petit peu de technicité.
00:45:57 Et donc, c'est cette technicité et j'espère que ça va marcher là.
00:46:01 – Et c'est pour ça que vous demandez notamment
00:46:02 de pouvoir être indemnisé de façon totale,
00:46:05 si les maladies venaient à nuire à la production.
00:46:10 Vous demandez une indemnisation totale sous peine de mettre en danger,
00:46:12 on disait, toute la filière, on parle de 24 000 producteurs.
00:46:17 – C'est ça, 24 000 producteurs en France.
00:46:19 Ce que je vous disais tout à l'heure, par exemple sur mon exploitation,
00:46:23 où j'avais 50 hectares de maitre avant 2020,
00:46:25 j'ai conservé mes 50 hectares parce que je résonne en filière,
00:46:30 il y a bien un côté économique chez moi,
00:46:32 mais si de l'autre côté je n'ai pas de betterave
00:46:34 que je n'amène pas à mon usine,
00:46:36 c'est tout un circuit que je ne vais pas pouvoir faire.
00:46:39 Pour les productions végétales que j'ai aujourd'hui,
00:46:42 j'ai du blé, de l'orge d'hiver, de l'orge de printemps,
00:46:46 du maïs, des févrolles, des pommes de terre, du colza et des betteraves.
00:46:51 Et si à un moment ou à un autre je ne fais plus de betterave,
00:46:53 c'est autre chose que je vais faire.
00:46:55 Vous voyez, c'est pas ça qui…
00:46:58 Le plus important chez nous, c'est le système des rotations des cultures.
00:47:03 Et demain matin, si on veut avoir moins de produits,
00:47:07 moi j'appelle ça des produits phytosanitaires, d'autres pesticides,
00:47:11 si vous voulez, il faut un système de rotation.
00:47:13 Si vous nous enlevez les éléments de rotation par des décisions politiques,
00:47:16 il faudra assumer les conséquences de ces choses-là.
00:47:20 Donc si je reviens sur ce côté technique,
00:47:24 les Allemands, comme d'autres, auront la possibilité, si c'est possible,
00:47:28 de pouvoir mettre, comme vous l'avez dit tout à l'heure, un acétaminophen,
00:47:31 qui est un néonicotinoïde, j'allais dire…
00:47:35 Mais il y a un élément où on voudrait quand même que ça soit clair,
00:47:40 parce qu'il y a des éléments de contre-vérité qui ont été dit.
00:47:43 Justement, j'allais vous soumettre quelques informations
00:47:46 qui sortent d'une étude, une évaluation des alternatives,
00:47:49 surtout à ces produits, menée entre 2016 et 2018.
00:47:52 L'ANSE a réalisé une évaluation des alternatives,
00:47:54 elle dit que dans 78% des cas analysés,
00:47:57 au moins une solution alternative non chimique existe.
00:48:02 Est-ce que c'est du chinois ?
00:48:04 Est-ce qu'il faut lire entre les lignes pour comprendre que…
00:48:06 Bon, on essaye de faire passer des lois niveau européen
00:48:10 sans contenter les agriculteurs français.
00:48:13 Vous nous dites que les alternatives existent,
00:48:15 mais elles ne sont pas assez efficaces.
00:48:18 En gros, la question de fond, M. Guernos, c'est de savoir comment on s'adapte.
00:48:20 La question n'est pas d'opposer les pour et les contre,
00:48:22 mais de permettre aux producteurs de continuer de produire,
00:48:25 tout en s'adaptant évidemment à ces évolutions de notre société.
00:48:29 On veut mieux manger, on veut soigner notre santé
00:48:32 et utiliser moins de produits chimiques.
00:48:34 Comment on répond à ces problématiques-là, selon vous ?
00:48:37 Alors, je vais répondre déjà sur votre dernière partie.
00:48:41 Nous sommes tous, j'allais dire, d'accord avec le moment où on dit
00:48:45 « si j'ai une autre alternative, si on met un peu moins de chimie, ça marche ».
00:48:50 Donc ça, vous nous trouvez toujours, les agriculteurs, dans cette démarche-là.
00:48:55 Par contre, si je reprends ce que vous dites sur les résultats de l'Annecys.
00:49:02 Les résultats de l'Annecys, c'est ce qui a fait qu'en 2018,
00:49:06 la loi est passée en disant « on interdit les néonicotinoïdes »,
00:49:11 avec quelques éléments de contre-vérité.
00:49:14 La contre-vérité, c'était de dire « nous avions les possibilités chimiques
00:49:18 de faire des traitements, or elles étaient inefficaces ».
00:49:23 Et il a fallu deux ans à l'Annecys pour dire que ce qu'ils avaient dit était faux.
00:49:28 Première chose.
00:49:29 Deuxième chose, sur, j'allais dire, les autres alternatives, autres que la chimie.
00:49:34 La chimie, c'est exactement ce que j'ai aujourd'hui.
00:49:37 Je n'en ai pas d'autres.
00:49:38 J'ai les mêmes qu'en 2020.
00:49:40 Par contre, quand on nous dit « oui, vous avez possibilité de pailler vos betteraves »,
00:49:46 imaginez, madame, qu'il faut à peu près 3 à 4 tonnes de paille
00:49:51 pour, j'allais dire, pailler au pied des betteraves.
00:49:54 C'est-à-dire qu'il faut le personnel nécessaire pour dire « je vais faire ça ».
00:49:58 Donc ça veut dire que préalablement, il aurait fallu que je récolte de la paille
00:50:02 au mois de juillet de l'année dernière, en quantité suffisante.
00:50:05 Vous imaginez 3 tonnes et demie multipliées par mes 50 tonnes, ça fait mes 50 hectares.
00:50:10 Vous voyez le nombre d'arbres.
00:50:11 Ensuite, je n'ai pas le personnel pour étaler la paille.
00:50:14 Et quand on arrive à la fin, on nous dit « oui, mais le rendement n'est pas bon ».
00:50:18 Est-ce que je suis là pour faire quelque chose où je vais importer,
00:50:23 j'allais dire, aux consommateurs français un sucre qui, je le rappelle, c'est un cristal pur,
00:50:30 donc il n'y a pas de résidus dans le sucre ?
00:50:32 Et donc, à partir de ce moment-là, je vais dire à l'État français « je ne peux pas produire »
00:50:38 et vous allez l'importer.
00:50:40 Avec des glyphosates, avec des choses comme ça.
00:50:42 Mais ce n'est pas cohérent.
00:50:44 Merci beaucoup Jean-Philippe Garneau.
00:50:46 Je rappelle que vous êtes secrétaire général, confédération générale des planteurs de Bétra.
00:50:49 C'est toujours bien plus clair quand on a affaire à des spécialistes comme vous.
00:50:53 On se doute que le combat n'est pas gagné.
00:50:55 Mais encore une fois, la question qu'on se pose, ce n'est pas de dire « il faut être pour et de contre ».
00:50:59 C'est comment on trouve une solution qui arrive à contenter toutes les parties.
00:51:03 On veut continuer de produire et on veut tous prendre plus soin de notre santé
00:51:06 et de l'environnement par la même occasion.
00:51:08 C'est clair et puis ce n'est visiblement pas une science exacte et ça évolue au fur et à mesure.
00:51:14 Je voudrais dire quand même pour l'anecdote et pour le fait que ça a évolué,
00:51:22 c'est que la même personne au gouvernement, qui était donc madame Pompili,
00:51:30 qui était ministre déléguée de Ségolène Royal,
00:51:34 avait interdit les néonicotinoïdes sans aucune exception.
00:51:38 Et quand elle était ministre d'État du gouvernement sous Macron, au précédent quinquennat,
00:51:45 elle est revenue dessus.
00:51:48 Moi j'étais dans l'Assemblée à ce moment-là et on a voté,
00:51:51 on est revenue dessus pour protéger justement nos céréaliers.
00:51:55 Mais c'est vrai que si on n'arrive pas à trouver des...
00:51:58 C'est bien d'interdire, mais si on n'arrive pas à trouver comment s'en passer,
00:52:03 eh bien on aura du sucre qui va venir d'ailleurs et qui sera plein de produits
00:52:07 comme les néonicotinoïdes, les diffusates, etc.
00:52:10 Et ces labérations arriveraient sur le marché des produits,
00:52:12 plein de ces produits qu'on interdit, par le biais de nos voisins ?
00:52:15 C'est ça le problème.
00:52:16 On est dans un billard à trois bandes et tous les joueurs ne sont même pas autour de la même table.
00:52:19 Comme vous l'avez très bien rappelé, on ne va même pas rester sur l'échelon national,
00:52:22 qui n'est même pas le plus important.
00:52:24 C'est l'échelon européen.
00:52:25 Comme l'a très bien rappelé l'intervenant, en France, il n'y aura plus cette molécule.
00:52:29 Mais par contre, le Lander, la région en Allemagne qui produit le plus de betteraves,
00:52:32 c'est la Sars, région frontalière.
00:52:35 On sait que ces produits peuvent infecter les sols.
00:52:37 Mais comme pour Tchernobyl et les nuages, les Vosges vont-ils les arrêter ?
00:52:40 Je ne pense pas.
00:52:41 Donc en plus, ce qu'on fait sur ces handicaps,
00:52:44 cette balle dans le pied qu'on a en France,
00:52:46 l'Allemagne, voisin, direct, ne l'a pas.
00:52:48 Autant vous dire que les sols vont être infectés de la même manière.
00:52:50 Première chose.
00:52:51 Deuxième chose, l'Union européenne, qui est pront à interdire sur son propre sol,
00:52:55 est incapable de le faire pour ses partenaires étrangers.
00:52:57 Il suffit de voir, que ce soit le TAFTA ou les autres projets de traité,
00:53:01 le libre-échange au niveau européen, jamais cette question n'est soulevée.
00:53:04 C'est-à-dire qu'à aucun moment, l'Union européenne ne serait compétente
00:53:07 pour vérifier si cette particule existe dans le sucre brésilien, américain, canadien,
00:53:12 qui sont les trois autres grands fournisseurs.
00:53:14 Troisième point.
00:53:14 On peut même rappeler que l'Europe n'est même pas capable
00:53:17 de mettre une homogénéité sur son territoire.
00:53:19 C'est-à-dire qu'il y aura encore ce qu'on appelle en économie un effet "mercososu",
00:53:22 c'est-à-dire que les effets de production iront sur les endroits où c'est légal,
00:53:26 et les endroits où ça a été réglementé perdront leur part de marché.
00:53:29 Et c'est le cas pour bien d'autres produits.
00:53:30 Merci pour cette analyse pointille.
00:53:32 Il nous reste quelques minutes pour aller voir Marine Sabourin
00:53:35 dans les allées de la Foire de Paris, au concours Lépine,
00:53:37 que beaucoup de familles viennent profiter. Marine.
00:53:42 Oui, tout à fait, Barbara.
00:53:46 Alors, vous le voyez, il y a beaucoup de monde ici au concours Lépine.
00:53:50 Nous sommes avec Doniazat et Darius.
00:53:53 Vous êtes un couple de Parisiens.
00:53:54 Ça faisait 35 ans que vous n'étiez pas venus.
00:53:56 Qu'est-ce que vous en pensez pour l'instant ?
00:53:58 Écoutez, pour l'instant, on n'a rien vu de transcendant, mais bon...
00:54:02 On démarre.
00:54:04 Vous démarrez, oui, parce qu'il y a beaucoup de choses qui sont liées à l'écologie.
00:54:07 Vous trouvez que c'est une bonne chose ?
00:54:08 Complètement. Moi, je suis convaincue par l'intérêt de l'écologie.
00:54:14 Je veux dire, c'est l'avenir de la planète qui en dépend.
00:54:17 Alors, qu'est-ce qu'une bonne invention, selon vous ?
00:54:20 Qui perdure.
00:54:22 Ce n'est pas une one-shot, ni deux, trois fois.
00:54:25 C'est une invention qui reste dans le temps.
00:54:30 Qui facilite la vie des gens et qui a un rapport direct avec l'écologie.
00:54:35 C'est-à-dire qu'on dépense moins, que ce soit dans l'eau, dans l'énergie.
00:54:41 Tout ce qui rapporte à moins dépenser, c'est bien.
00:54:44 C'est ça que j'attends.
00:54:45 Est-ce que quand vous étiez venus, il y a plus de 30 ans,
00:54:47 vous aviez déjà acheté quelque chose ?
00:54:48 Est-ce que là, vous pouvez succomber à un petit...
00:54:51 On est venus par pure curiosité.
00:54:52 En fait, on est architecte et on aime bien tout ce qui est un petit peu...
00:54:57 Tout ce qui est décalé, qui peut sortir de l'ordinaire.
00:54:59 Et qui peut améliorer la vie de chacun,
00:55:05 la vie de tous les jours dans le respect de l'écologie.
00:55:07 Pourquoi pas ?
00:55:08 Ce serait encore mieux.
00:55:09 Merci beaucoup.
00:55:10 Vous le voyez, Barbara, il y a beaucoup de monde ici à la Foire de Paris.
00:55:15 Un visiteur sur deux qui sera à la Foire de Paris sera au concours Lépine.
00:55:19 Évidemment, beaucoup de monde va venir voir le résultat du concours Lépine à 21h.
00:55:24 Merci Marine.
00:55:25 On retourne dans quelques minutes avec une autre invention,
00:55:27 on espère, avant la fin de l'émission.
00:55:28 Mais regardez, on a des images en direct du prince William et de Kate
00:55:33 qui sont venus au contact de la foule.
00:55:36 On est à Windsor, où se trouve aussi Régine Delfour, notre envoyée spéciale.
00:55:41 Oui, Barbara, vous le voyez, là, en fait, c'était une petite surprise.
00:55:47 Le prince William et la princesse Kate sont venues ici pour être au contact de la foule.
00:55:54 Puisque ce soir, il va y avoir un concert.
00:55:57 Il y a déjà beaucoup de monde ici à Windsor.
00:55:59 Ils ont voulu saluer les différents Britanniques, mais il y a aussi beaucoup de touristes.
00:56:05 Ils ont fondu la foule.
00:56:06 C'était assez spectaculaire.
00:56:07 On a vu un attroupement.
00:56:09 On a demandé ce qui se passait.
00:56:10 On nous a dit qu'il y aurait des célébrités qui allaient arriver.
00:56:12 On a vu Kate et William arriver.
00:56:15 Ils sont au milieu de ce parc qui est le long de The Long Walk.
00:56:20 On est dos au château.
00:56:22 Ils prennent le temps de venir saluer tous les Britanniques qui sont ici pour le concert.
00:56:28 Merci beaucoup, Régine Delfour.
00:56:29 Merci également à Sacha Robin, surtout, qui nous permet d'avoir ces images.
00:56:33 Régine, on vous retrouve juste après la publicité aussi, parce qu'on va repartir du côté du Royaume-Uni,
00:56:38 où les festivités après le couronnement de Charles III continuent.
00:56:42 Et on terminera l'émission, on le sait déjà, au concours L'Epinal.
00:56:45 Allez, à tout de suite.
00:56:45 Il est 15 heures, l'heure de faire un point sur l'essentiel de l'actualité.
00:56:52 La parole à Adrien Spiteri.
00:56:54 Sophie Binet dit oui à Elisabeth Borne.
00:57:01 La secrétaire générale de la CGT accepte l'invitation de la première ministre.
00:57:05 Elle se rendra bien à Matignon le 16 ou 17 mai prochain.
00:57:09 Le patron de la CFDT, Laurent Berger, compte également accepter l'invitation.
00:57:14 Selon lui, la bataille contre la réforme des retraites n'est pas terminée.
00:57:18 25 000 personnes évacuées au Canada.
00:57:20 Une centaine de feux de forêt se sont déclenchés dans la province de l'Alberta.
00:57:25 Conséquence notamment d'un printemps chaud et sec.
00:57:28 L'état d'urgence a été déclaré.
00:57:30 Environ 122 000 hectares ont déjà brûlé, selon la première ministre de la province.
00:57:36 Et puis Sergio Perez s'élancera en pôle position du Grand Prix de Miami.
00:57:40 Le pilote mexicain devant C.Fernando Alonso et Carlos Sainz en qualification.
00:57:45 Son coéquipier Max Verstappen partira lui 9e sur la grille.
00:57:50 Le Grand Prix sera à suivre à 21h30 ce soir sur Canal+.
00:57:54 - Voilà, après le couronnement historique du roi Charles III et de la reine Camilla,
00:58:00 hier, vous le voyez, les festivités se poursuivent.
00:58:02 Ce dimanche, image en direct de Windsor, tournée par notre équipe,
00:58:06 Sacha Robin et Régine Delfour.
00:58:08 Il faut dire qu'en ce dimanche, il était organisé par d'aubes des pique-niques dans tout le Royaume-Uni.
00:58:16 Il y a un grand concert ce soir au château de Windsor où l'on attend quelques 20 000 personnes.
00:58:21 On va retrouver tout de suite au côté presque du prince William et de la princesse Kate,
00:58:27 notre princesse Régine Delfour.
00:58:29 Alors Régine, vous nous disiez il y a quelques minutes, quand on a vu vos images,
00:58:31 c'était un peu une surprise l'apparition de ce couple à Windsor.
00:58:35 Ce n'était pas prévu. On imagine que les gens présents sont assez contents de les apercevoir.
00:58:39 - Oui, effectivement, Barbara, c'était vraiment une surprise.
00:58:45 On a vu cet attroupement qui s'était... Il y avait deux files en fait,
00:58:48 qui attendaient, soit disant, des célébrités.
00:58:51 On a vu Kate et William arriver.
00:58:53 Alors je ne vous cache pas que nous sommes dans une sorte de meute là,
00:58:56 au milieu des gens, tout le monde veut son selfie.
00:58:58 Tout le monde veut essayer de parler à William.
00:59:01 Donc ils ont... Ils aiment ce contact.
00:59:03 Ils ont fait d'ailleurs... C'était vendredi dernier, ils avaient été dans un pub à Londres.
00:59:08 Là, ils ont décidé de venir saluer toutes les personnes qui sont présentes pour ce concert.
00:59:12 Vous l'avez dit, 20 000 personnes seront présentes, dont 10 000 personnes tirées au sort.
00:59:17 Ces personnes seront à l'intérieur du château, alors que ici, sur la pelouse, il y a beaucoup de monde.
00:59:22 Alors c'est un concert où il y aura plutôt des personnalités non pas britanniques.
00:59:26 Les têtes d'affiches sont plutôt américaines.
00:59:29 On attend Lionel Oishi et Katy Perry, ainsi que le chanteur d'opéra italien Andrea Bocelli.
00:59:35 Les stars britanniques ont un peu boudé ce concert,
00:59:38 notamment Robbie Williams ou encore Adele.
00:59:42 Elton John a décliné, il a prétexté un emploi du temps surchargé.
00:59:47 On connaît l'affection d'Elton John pour la princesse Diana.
00:59:51 On se souvient de l'hommage vibrant qu'il avait rendu à Diana lors de ses funérailles en 1997.
00:59:56 Et Elton John est aussi extrêmement proche du prince Harry.
01:00:00 Donc le concert va débuter vers 21h, heure française.
01:00:04 Et ici, avant ce concert, il y a énormément de gens.
01:00:08 Donc il y a ces apparitions, mais il y a aussi des petits concerts pour faire patienter les gens.
01:00:13 Et à Windsor, Barbara, je peux vous le dire, il y a beaucoup de monde.
01:00:16 Il y a beaucoup de monde et il y a du soleil, surtout, Régine.
01:00:18 On vous a vu hier en train de tenir un parapluie au-dessus de vos têtes pour nous parler en direct.
01:00:22 On imagine que le beau temps met encore un peu plus de baume au cœur
01:00:25 à toutes ces personnes venues saluer la famille royale.
01:00:31 Oui, effectivement, Barbara, ça fait plaisir à tout le monde.
01:00:35 Parce que la pelouse ici à Windsor, on peut dire qu'on patauge un peu dans la gadoue.
01:00:40 Et là, ce rayon de solaire, ça fait plaisir puisqu'on ne l'a pas vu depuis au moins 24h, Barbara.
01:00:46 Ils ne sont pas très protégés. Ils vont vraiment au contact de leur sujet.
01:00:55 Il n'y a pas un énorme service de protection, Régine. Vous nous le confirmez ?
01:01:00 Oui, oui, oui, c'est assez fou parce qu'il n'y a pas tant de personnes que ça qui arrivent à suivre.
01:01:06 Juste attendez un instant.
01:01:08 Justement, à ce moment-là, il y a quelqu'un qui me bloque. Sacha a pu se faufiler.
01:01:14 Il est juste derrière le prince William.
01:01:17 Mais c'est vrai que c'est assez dingue quand on a l'habitude de voir les déplacements, nous,
01:01:21 d'Emmanuel Macron, du président en France. Il y a beaucoup plus de sécurité.
01:01:25 Là, en fait, on chemine tranquillement derrière Kate et William.
01:01:28 C'est assez surprenant, mais c'est aussi sympathique, Barbara.
01:01:31 On vous souhaite de profiter de ce moment. Essayez d'aller saluer le prince et la princesse, vous aussi.
01:01:38 Pendant qu'on va rester sur vos images de Sacha Robin, évidemment, qu'il fasse attention à lui.
01:01:45 On sait que les foules, ce n'est pas facile pour les journalistes armés d'une caméra.
01:01:49 On va joindre Elodie Huchard, notre autre journaliste à Londres pour ses festivités.
01:01:56 Bonjour Elodie. Vous suiviez ces piqueniques, ces déjeuners de voisinage qui étaient organisés un peu partout dans le Royaume-Uni.
01:02:06 On s'attendait à des repas qui traînent un petit peu, comme un traditionnel repas du dimanche.
01:02:11 Avez-vous trouvé un déjeuner ou un piquenique, Elodie ?
01:02:14 Alors oui, Barbara, mais quand même pour vous expliquer, en fait, tout est toujours très bien organisé ici.
01:02:21 Il y avait un site internet avec les points où les Britanniques, où les touristes pouvaient aller déjeuner.
01:02:26 Et avec Florian Paume, on a un peu sillonné Londres.
01:02:28 Et on a vu quand même que les quatre points qu'on a fait juste avant d'être ici dans ce parc,
01:02:33 et bien finalement, il ne se passait rien.
01:02:35 Il n'y avait pas assez de monde ici à Londres. Le temps est quand même plutôt clément.
01:02:39 Plus qu'hier et maintenant, on a trouvé enfin ce fameux Big Lunch.
01:02:42 On est à Regent's Park et Florian va vous montrer un petit peu comment ça se passe.
01:02:46 On est plutôt sur une fin de déjeuner.
01:02:48 Regardez, certains, comme ils sont bien organisés, avec cette table, les tables qui sont très bien dressées.
01:02:53 Certains ont même de la vraie vaisselle.
01:02:55 Alors certains, c'est un petit peu plus "roots", c'est de la vaisselle en carton et en plastique.
01:02:59 Alors le but, évidemment, c'est de créer du lien social, que les personnes puissent se retrouver ensemble,
01:03:04 entre voisins, entre amis.
01:03:06 Il y avait en théorie beaucoup d'endroits qui étaient censés organiser ce genre d'événements.
01:03:11 Et finalement, on en a vu assez peu, il faut le dire.
01:03:14 On le rappelle que normalement, le plat phare de ce couronnement, c'était la quiche.
01:03:19 La quiche aux épinards, aux fèves et au cheddar.
01:03:22 Parce que le roi, figurez-vous, aime les œufs, aime le fromage et ne voulait pas un plat à base de viande.
01:03:27 Et puis Barbara, je voulais quand même vous montrer le roi de ce pique-nique.
01:03:30 Florian va vous montrer, regardez-le. Il s'appelle Tino.
01:03:32 Il est absolument magnifique depuis tout à l'heure.
01:03:34 Vous voyez, il a tous les attributs comme le roi.
01:03:36 Vous voyez son trône, il a son manteau d'Hermine, il a sa petite couronne de Saint-Edouard.
01:03:39 Alors, version chien, c'est un petit peu moins lourd et un petit peu moins impressionnant.
01:03:43 Mais je peux vous dire que depuis qu'on est là tout à l'heure avec Florian,
01:03:45 tout le monde fait des photos de ce chien parce que c'est aussi ça, évidemment, le but de cette journée.
01:03:50 C'est la bonne ambiance, les gens qui se retrouvent entre eux et qui profitent.
01:03:53 Et puis on le rappelle, cette année, pour les Britanniques, demain, ça sera de nouveau férié
01:03:57 puisque la famille royale a déclaré que c'était la journée de la solidarité du bénévolat
01:04:01 et donc appelle tous les Britanniques demain à donner de leur temps pour les plus défavorisés.
01:04:05 Alors, on a envie de profiter de cette bonne ambiance un petit peu plus.
01:04:08 Elodie Huchard, d'abord, je voulais vous dire, Elodie,
01:04:10 non, vous ne repartirez pas avec ce petit chien que vous trouvez mignon.
01:04:13 On lit dans vos pensées, vous devrez retrouver votre petit chien à vous du côté de Paris.
01:04:18 On a parlé du menu, c'est qui ? Est-ce que vous avez pu nous voir ce qu'il y a sur ces tables-là ?
01:04:22 Que mange-t-on ? Est-ce qu'on mange les plats traditionnels ?
01:04:24 Le bacon, les sausages et les beans ?
01:04:29 Alors, en réalité, il y a un peu deux sortes d'ambiances.
01:04:34 On a vu effectivement certains qui ont un repas très anglais, un petit peu cliché, presque, si j'ose l'expression.
01:04:40 Pour d'autres, c'est tout simplement un repas un petit peu plus normal.
01:04:43 On a vu notamment des chips, de la charcuterie.
01:04:46 Le but aussi, évidemment, c'est de se retrouver ensemble.
01:04:48 Et on le rappelle d'ailleurs, chaque fois qu'il y a un événement royal important,
01:04:51 par exemple pour les mariages, les Britanniques sont appelés à partager ce moment,
01:04:55 même si quand même, on le disait ensemble, qu'il y a une ferveur qui n'est pas forcément la même
01:04:59 que celle pour les autres événements royaux.
01:05:01 Je me rappelle d'images où on voyait des rues entières qui étaient bondées de Britanniques et de touristes.
01:05:06 Il faut quand même reconnaître avec honnêteté, Barbara, que cette fois, ça n'est pas vraiment le cas.
01:05:09 Certes, ici à Regent's Park, il y a beaucoup de monde,
01:05:11 mais ce n'est pas le cas des autres rues de Londres qu'on a pu traverser depuis ce matin avec Florian.
01:05:14 Merci beaucoup, Élodie Huchère.
01:05:16 Merci beaucoup à Florian Paume qui vous accompagne.
01:05:19 Bonne fin de pique-nique, ça va s'éterniser un petit peu.
01:05:23 On va repasser en plateau avant de repartir là-bas,
01:05:25 alors qu'on a toujours les images de Sacha Robin accompagnée de Régine Delfour.
01:05:29 Est-ce que vous avez suivi, messieurs, le couronnement ?
01:05:31 Avez-vous été éblouis ou pas ?
01:05:33 Oui.
01:05:34 Oui.
01:05:35 Moi, je trouve ça toujours beau, poétique.
01:05:36 C'est la perpétuation d'une tradition.
01:05:38 Et on pourrait même se demander, le couronnement, ça fait des siècles et des siècles qu'il demeure le même.
01:05:43 Les mêmes codes, les mêmes valeurs, les mêmes cérémoniales.
01:05:46 En France, est-ce qu'on a des traditions qui datent d'aussi longtemps,
01:05:49 capables de réunir la population en nombre, dans la joie, dans la bonne humeur ?
01:05:53 Donc, on est fiers, nous, d'avoir décapité un roi, mais je le trouve toujours suspect de l'admiration.
01:05:57 On ne peut pas dire qu'on est fiers.
01:05:59 Il suffit d'écouter certaines dirigeants politiques.
01:06:01 En tout cas, on l'a fait.
01:06:02 Et je trouve ça toujours suspect qu'un peuple comme le nôtre, qui a décapité son roi,
01:06:06 reste autant fasciné par une autre famille royale.
01:06:08 Freud se questionnerait beaucoup de l'état de notre société.
01:06:12 Non, mais comme vous le disiez au début de votre réponse, c'est beau, c'est défaste.
01:06:15 On peut trouver ça joli, et ses costumes, et une tradition, en fait.
01:06:20 Et on parlait de fédérer un peuple.
01:06:21 C'est le genre de tradition, effectivement, qui, à ce moment-là, rassemble.
01:06:24 On a des traditions, mais elles sont beaucoup plus régionales qu'au niveau national.
01:06:30 On a de vieilles, belles et bonnes traditions, et de vieilles, belles et de bonnes valeurs.
01:06:36 Mais elles sont plus régionales pour les traditions.
01:06:39 Pour les valeurs, c'est différent.
01:06:41 Ce qu'on s'aperçoit quand même de manière très compacte, là,
01:06:47 c'est que la famille royale change un peu de braquet.
01:06:53 Elles vont plus au contact des populations, sont plus à l'écoute des populations.
01:06:59 William et Kate ont toujours fait, on va dire, c'est ce qui va changer du côté du roi.
01:07:02 C'est peut-être la tradition de leur génération aussi.
01:07:04 Il sont peut-être...
01:07:05 Les Didi aussi, qu'ils le faisaient, peut-être.
01:07:07 Mais c'est vrai, le roi Charles III dit qu'il se voulait plus chaleureux.
01:07:11 Il l'a fait, et il l'a fait bien avant d'être intronisé.
01:07:15 Et ça, c'est quelque chose de nouveau, une royauté qui va vers ces sujets,
01:07:20 qui discute avec eux, qui prend peut-être en compte leurs problématiques.
01:07:24 Ça, c'est quelque chose de nouveau, par-delà la tradition,
01:07:27 dont on peut se poser la question de savoir si c'est un archaïsme ou une tradition.
01:07:32 Moi, je n'ai pas la réponse.
01:07:34 On n'est pas là pour juger.
01:07:35 On n'est pas là pour juger.
01:07:36 C'est une très belle cérémonie, en tout cas.
01:07:39 On le voit aussi sur ces images de Sacha Robin.
01:07:41 Il y a beaucoup de joie, il y a beaucoup de chaleur.
01:07:43 Il n'y a pas d'animosité ou d'agressivité comme on a vu en France récemment
01:07:47 lors de bains de foule de personnalités.
01:07:50 Alors, évidemment, oui, les images parlent d'elles-mêmes.
01:07:53 La nuance étant quand même que ce ne sont pas des vrais personnels politiques.
01:07:57 Vous savez, il y avait une très belle image qui disait,
01:07:59 pour faire comprendre aux Français pourquoi il y a autant de monde dans la rue,
01:08:02 imaginez que demain, la tour Eiffel mette des chaussures
01:08:05 et se balade de là où elle est jusque Notre-Dame de Paris.
01:08:09 Tous les Parisiens, tous les Français iraient dans la rue pour voir ça.
01:08:12 Ça arriverait une fois dans une vie.
01:08:14 C'est un petit peu la même chose, le sacre d'un roi.
01:08:16 Ça arrive une fois dans un vie, puis après le roi reprend sa place dans un musée,
01:08:20 une personne qu'on vient saluer, avec qui on vient se prendre en photo,
01:08:23 mais qui finalement n'a pas beaucoup de poids.
01:08:25 C'est aussi ça la royauté.
01:08:26 Et sur les nouveautés, il y a quelque chose qui est extrêmement intéressant,
01:08:29 c'est qu'on oublie mais Charles III n'est pas simplement le chef de l'État,
01:08:32 il est également le chef de l'Église, de l'Église de Canterbury.
01:08:35 Or, il a lui-même dit qu'il voulait être le chef de toutes les églises,
01:08:38 ou du moins qu'il voulait être à l'avant dans le dialogue interreligieux,
01:08:42 ce qui est une grande nouveauté par rapport à sa mère Elisabeth II,
01:08:45 et ce qui même nous, doit nous questionner,
01:08:47 à partir de quand née une tradition ou l'archaïsme,
01:08:50 après tout Charles III a juré fidélité sur une Bible.
01:08:53 Et dès lors, on peut se demander quand est-ce que naît le Royaume-Uni,
01:08:56 quand est-ce que naît les traditions du Royaume-Uni,
01:08:58 et en voyant ça, on se rappelle que le Royaume-Uni,
01:09:00 comme la France, comme l'Espagne, comme de nombreux pays,
01:09:02 est un pays, un État, une nation, une patrie,
01:09:05 avec des siècles, des siècles, des siècles d'histoire.
01:09:08 - On va retourner à Windsor, retrouver Régine Delfaux en compagnie de Sacha Robin,
01:09:12 qui nous permet de voir ces images de Kate et du prince William,
01:09:17 qui sont venus au contact de la foule, énormément de familles,
01:09:20 ils prennent le temps, on le voit, de s'agenouiller,
01:09:22 se mettre à hauteur d'enfants, Régine, pour saluer ces plus jeunes sujets.
01:09:26 - Oui, c'est assez spectaculaire de voir ça, ils prennent le temps,
01:09:31 donc ils parlent énormément avec les enfants,
01:09:33 ils ont des gestes d'affectueux, je suis à même pas un mètre du prince William,
01:09:37 ce qui est assez fou quand même, Barbara.
01:09:39 On est juste repoussés par quelques membres de la sécurité, mais vraiment rien,
01:09:44 je pourrais même mettre ma main sur l'épaule du prince William,
01:09:49 c'est pour vous dire, Barbara.
01:09:51 Et en fait, c'est assez fou de voir cette scène,
01:09:54 de voir ce couple qui parle à tous les enfants, qui parle aux familles,
01:09:57 qui sont souriants, qui prennent le temps de les écouter,
01:10:00 c'est vraiment quelque chose dont nous, nous ne connaissons pas,
01:10:04 nous n'avons pas l'habitude de voir ce genre de choses,
01:10:07 et en fait, les Anglais en raffolent, ils sont très contents,
01:10:10 et c'est pour ça aussi que les Anglais aiment énormément William et Kate, Barbara.
01:10:15 - Est-ce que vous tendez l'oreille, est-ce que le bruit de la foule vous permet
01:10:20 de savoir ce dont ils parlent, que demandent ces Britanniques à William et à Kate,
01:10:26 que leur disent-ils ?
01:10:28 - Alors j'ai essayé effectivement de tendre mon micro,
01:10:32 j'ai été repoussée par les quelques agents de sécurité qui sont devant,
01:10:36 qui m'ont dit qu'il ne fallait pas que je mette mon micro là,
01:10:39 mais on sent qu'ils les félicitent, qu'ils sont heureux de les voir,
01:10:44 c'est un moment, comme je vous le disais, ils aiment beaucoup Kate et William,
01:10:48 ils aiment aussi les enfants, donc c'est un moment de partage en fait,
01:10:51 et je pense que c'est aussi un moment de félicitation par rapport au couronnement hier.
01:10:56 Et là j'ai Kate qui n'est même pas à quelques centimètres de moi, c'est assez fou.
01:11:00 - Vous m'interviewez Régine Delfour, qu'en pensez-vous ?
01:11:02 Posons-lui une question pour CNews.
01:11:04 - Bah oui ! J'aimerais, mais les agents de sécurité m'en empêchent.
01:11:10 - French TV, allez-y, on tente, qui ne tente rien n'a rien.
01:11:14 - Difficile.
01:11:16 - On voit effectivement que le soleil change tout,
01:11:18 les portables sont sortis évidemment pour inaugurer le moment.
01:11:21 Jean-Michel Fauvert, vous feriez une petite photo avec William et Kate ?
01:11:24 - Oui, bien sûr, tout à fait, moi je suis prêt à faire des photos
01:11:26 avec toutes les personnalités que l'on puisse avoir,
01:11:29 à part peut-être quelques-unes du milieu politique français à l'extrême gauche.
01:11:35 Mais là je pensais en rien.
01:11:38 - C'est ça le nouveau visage de la royauté britannique ?
01:11:40 - Oui, mais j'avais une pensée émue pour l'ensemble du service de sécurité.
01:11:45 - Pourquoi ? Parce qu'ils ont l'air détendus.
01:11:47 - Oui, ils ont l'air détendus, mais les gens du service de sécurité
01:11:50 le sont beaucoup moins et ils sont beaucoup plus vigilants.
01:11:53 Ils forment autour des personnalités ce qu'on appelle une bulle,
01:11:56 mais vous voyez que cette bulle est perméable,
01:11:59 puisque face au public, il n'y a pas de sécurité.
01:12:02 Il y a la sécurité en demi-cercle autour,
01:12:05 qui empêche CNews d'aller interviewer,
01:12:08 mais de l'autre côté non, et le danger peut venir de partout.
01:12:11 Mais là visiblement c'est décontracté,
01:12:13 et c'est sans doute mon réflexe d'ancien policier
01:12:16 qui me pousse trop à m'inquiéter.
01:12:19 - C'est normal, mais on voit aussi qu'il y a beaucoup d'enfants,
01:12:21 face aux enfants on imagine qu'on est moins tendu.
01:12:24 - Elle est très à l'écoute, Kate.
01:12:27 - Oui, c'est ça qui est impressionnant,
01:12:30 ils se penchent évidemment sur ça. En tant que parent, ils savent que pour donner
01:12:33 toute l'attention à un enfant, il faut se mettre à la hauteur de ses yeux
01:12:36 pour lui montrer toute sa considération.
01:12:39 - Il faut bien comprendre qu'évidemment Kate et William sont entre guillemets
01:12:42 dans leur rôle, ils sont le rôle de père, mère, fils, fille
01:12:45 de la patrie, du royaume, de cette personne qui n'est pas encore roi
01:12:48 mais qui va le devenir, et qui est censée être proche des gens,
01:12:51 et qui est à l'écoute, à leur service. C'est ça après tout la philosophie
01:12:54 de la famille royale britannique, être au service
01:12:57 de leur sujet, et finalement, ce petit chiffre,
01:13:00 cette petite distance qu'il y avait face il y a encore quelques années
01:13:03 d'une famille royale extrêmement verticale,
01:13:06 de droits divins, assez éloignés, en train d'être effrités
01:13:09 à la base par Kate et William, on ne peut qu'en s'en saluer.
01:13:12 Et pour la petite anecdote, Régine Delfaux pourrait même poser
01:13:15 sa question en français à Kate et William.
01:13:18 En bon noble, en bon aristocrate du monde entier,
01:13:21 du monde occidental, il parle un français absolument parfait.
01:13:24 Comme Elisabeth II parlait un français parfait,
01:13:27 comme Charles III parle un français parfait, il est peut-être temps
01:13:30 de se rappeler, de se souvenir de l'amitié profonde
01:13:33 qui existe. - Elle est historique, on parle d'une grande complicité
01:13:36 entre Emmanuel Macron et le prince Charles. On sait que le prince Charles
01:13:39 a fait je crois 34 visites officielles en France,
01:13:42 ça a commencé en 68, première visite, alors qu'il était étudiant.
01:13:45 - Exactement, et depuis les années 1900 et quelques,
01:13:48 le souverain britannique dès qu'il est couronné, sa première visite
01:13:51 officielle, c'est Paris. Sauf qu'il n'y a pas de grève.
01:13:54 - Et sans ribier le printemps, visite on le rappelle qui a été annulée
01:13:57 en raison du contexte social en France,
01:14:00 mais l'entente est plus que cordiale pour reprendre les mots.
01:14:03 - Et on peut même mettre en parallèle cette famille royale face aux autres familles royales.
01:14:06 Car là, Kate et William sont des rockstars, les bannes foules,
01:14:09 l'extrême popularité, qu'elles soient et aient orbi au Royaume-Uni
01:14:12 comme dans le monde. Dans un pays relativement similaire,
01:14:15 qu'ils soient en termes d'importance historique ou de population,
01:14:18 Philippe et sa femme, Philippe VI, et son épouse Laetitia, le roi et la reine d'Espagne
01:14:21 n'ont pas la même densité de popularité que Kate et William.
01:14:24 - Parce qu'il y a eu une interruption de la monarchie aussi.
01:14:27 - Il y a eu une interruption de la monarchie. - C'est pas le même contexte.
01:14:30 - Mais on peut souligner que depuis quelques années, toutes les étoiles
01:14:33 sont alignées pour la famille royale britannique. Les Jeux olympiques
01:14:36 qui ont beaucoup aidé, la série "The Crown" qui a mis un coup de projecteur
01:14:39 sur la famille royale britannique. On peut également rappeler
01:14:42 toutes leurs déclarations d'apaisement, de paix, de soutien,
01:14:45 d'accompagnement au moment de la crise du Covid.
01:14:48 Donc ces images sont magnifiques, mais ils travaillent pour.
01:14:51 - Alors on va rejoindre, en gardant les images d'Eugène Delfaux et Sacha Robin,
01:14:55 donner la parole à Elodie Huchard, qui n'est pas au même endroit.
01:14:59 Mais Elodie, puisque vous êtes envoyée spéciale de C News,
01:15:02 allant depuis quelques jours, vous avez côtoyé ces Britanniques
01:15:05 et vous savez quelle image ils ont de cette famille royale.
01:15:08 Elle a été parfois épinglée par le passé.
01:15:12 A l'occasion d'événements comme le couronnement de Charles III,
01:15:15 évidemment, tout le monde se rabiboche un petit peu avec cette famille royale.
01:15:19 Qu'est-ce qu'ils vous ont dit de cette famille royale à l'ère 2023 ?
01:15:23 Quel regard porte-t-il sur elle ?
01:15:26 - Ce qui est assez drôle, Barbara, c'est qu'on est arrivée jeudi
01:15:31 avec Florian Pau, mais jeudi-vendredi, on se disait que quand on se baladait
01:15:34 dans Londres, hormis les symboles du couronnement qu'on voyait dans les rues,
01:15:38 on avait bien du mal à penser qu'il y aurait un couronnement,
01:15:41 pas de ferveur spécifiquement dans les rues.
01:15:44 Dans les boutiques officielles, on ne trouve plus d'ailleurs
01:15:47 les objets du couronnement parce qu'ils sont en rupture de stock.
01:15:50 Donc finalement, c'était une ambiance très vivante, comme c'est toujours le cas
01:15:53 à Londres, mais évidemment, hier, les choses ont un petit peu changé.
01:15:56 Alors forcément, sur le parcours où nous étions, on croise des personnes
01:15:59 pour qui c'est vraiment important d'être là. On le rappelle, évidemment,
01:16:02 que les gens qui pourraient être sur place nous disaient que c'était un moment
01:16:05 très important. Tous, d'ailleurs, disaient plutôt du bien du roi Charles,
01:16:08 expliquant que, notamment une Anglaise avec qui on discutait hier matin,
01:16:11 que tout le monde pensait que William était plus moderne, mais qu'il ne fallait pas
01:16:14 s'y méprendre, que Charles III serait sans doute un bon roi.
01:16:17 En revanche, hier, on a quand même pu circuler très facilement
01:16:20 sur l'avenue où nous étions, alors que nous étions juste devant le carrosse,
01:16:23 signe qu'il n'y avait pas non plus une énorme ferveur. On a entendu
01:16:26 quelques cris par moment, mais peut-être pas les images qu'on a vues,
01:16:29 par exemple lors des mariages princiers. Alors finalement, ça n'est pas si étonnant.
01:16:33 Charles est couronné assez tard. On rappelle aussi qu'il y a eu toutes ces polémiques
01:16:36 avec la reine Camilla. Certains disent que c'est une bonne chose maintenant
01:16:39 qu'elle soit reine. Et d'ailleurs, Charles l'a imposée comme telle.
01:16:42 Elle n'est pas reine consœur, elle est bien reine. Elle a su soutenir le prince Charles
01:16:45 à l'époque et le roi Charles désormais, mais pour beaucoup de Britanniques,
01:16:48 c'est encore le souvenir, évidemment, de la princesse Diana.
01:16:51 Et dans ces cas-là, Camilla est celle qui aurait brisé le couple royal.
01:16:55 Donc c'est un petit peu finalement entre deux eaux pour la reine Camilla.
01:16:59 Mais évidemment, on voit quand même que les Britanniques ont à cœur de célébrer ce moment,
01:17:02 même si on le voyait, selon un sondage du GAP, 72% des Britanniques aujourd'hui
01:17:06 ne comptaient pas se rendre sur ce type de big lunch comme nous sommes ici.
01:17:10 Et puis on voit aussi des audiences qui sont quand même deux fois moins importantes
01:17:13 que lors des obsèques d'Elisabeth II. Il y a eu 14 millions de téléspectateurs
01:17:17 devant la BBC. Ils étaient par exemple 32 millions pour les obsèques de la princesse Diana.
01:17:21 - Autre question qu'on se posait, Élodie, parce qu'on voit ça depuis Paris
01:17:25 qui n'est pas si éloignée, évidemment, de Londres. Est-ce que vous avez croisé
01:17:29 des touristes du monde entier ? Est-ce qu'on est venus de ce Commonwealth
01:17:32 du bout du monde assister à ce couronnement ?
01:17:35 - En fait, on a surtout croisé pas mal de Français, Barbara notamment, dans les rues.
01:17:42 Ça peut être étonnant, mais quand on regarde les sites de voyages,
01:17:45 effectivement, il y avait beaucoup de réservations en plus entre Paris et Londres.
01:17:49 On les entend, évidemment, ça nous attire davantage l'oreille.
01:17:52 Alors certains qui venaient notamment d'autres pays, évidemment,
01:17:55 on voyait des drapeaux tout au long du parcours. Certains sont venus de très très loin.
01:17:59 On a parlé notamment avec des personnes qui venaient de Suisse, des Etats-Unis.
01:18:02 Pour certains, en fait, ce sont totalement des fans de la famille royale.
01:18:05 Ils viennent à chacun des événements, les événements joyeux, évidemment,
01:18:08 comme celui du couronnement et beaucoup qui étaient là aussi pour les mariages princiers
01:18:12 et aussi malheureusement pour les obsèques de la reine Elisabeth II en septembre dernier.
01:18:15 Sur les images qu'on diffuse en ce moment de Sacha Robin et Léodion,
01:18:19 on voit énormément d'enfants et de familles qui sont venus sur cette pelouse de Windsor.
01:18:24 Est-ce que vous avez aussi remarqué dans les rues des familles entières,
01:18:28 pas simplement des touristes français venus en célibataire ou en couple ?
01:18:32 Elles pleurent, la petite.
01:18:34 Oui, évidemment, c'est une fête extrêmement familiale, notamment aujourd'hui.
01:18:39 On le voit sur les tables, il y a toutes les générations des familles entières qui viennent.
01:18:43 Et puis, pour vous situer, on est dans un très très grand parc,
01:18:46 il y a beaucoup d'espace vert, il y a un endroit, un stand de maquillage un petit peu plus loin.
01:18:49 Donc les enfants aussi, évidemment, quand ils habitent dans la capitale britannique,
01:18:52 comme c'est le cas aussi pour les petits parisiens, se retrouver au parc,
01:18:54 ça fait peut-être partie d'ailleurs des habitudes du dimanche et encore plus avec cette journée du Big Lunch.
01:19:00 Et puis voyez ici, tout est très organisé, les tables avaient été mises en place,
01:19:03 il y a des chaises, il y a tout ce qu'il faut, il y a des toilettes un peu plus loin, des points d'eau.
01:19:06 Il y a même d'ailleurs une table pour les journalistes qui voudraient s'installer.
01:19:09 C'est un endroit évidemment où tout est fait pour que tout le monde puisse passer le meilleur moment possible.
01:19:13 Quand on va en général sur ce genre d'événement, on aime repartir avec un petit souvenir.
01:19:18 On vous a vu nous en montrer à l'antenne ces derniers jours, Elodie.
01:19:21 On voit sur les images que vous ne voyez peut-être pas beaucoup d'enfants avec des drapeaux.
01:19:25 Il y avait une petite fille assez en larmes, on l'avait vu aussi émue d'être apostrophée par Kate.
01:19:31 Qu'est-ce qu'on peut ramener de ce couronnement historique, Elodie ?
01:19:34 Avec quoi allez-vous rentrer d'ailleurs peut-être ? Je précise ma question.
01:19:39 Alors Barbara, je vais vous épargner la liste exhaustive de mes achats parce que je vais vous tenir jusqu'à la fin de l'émission.
01:19:46 Vous voyez justement, on les a entendus tout à l'heure, c'est la fanfare qui était présente à cet endroit.
01:19:50 Il y a encore quelques petites choses de la collection officielle, notamment les sacs et le drapeau.
01:19:55 Évidemment le drapeau britannique avec la tête du roi Charles dedans.
01:19:58 Et puis il y a tous ces fameux mugs qu'on adore acheter à Londres, à l'effigie de tous les membres de la famille royale.
01:20:04 À l'exception de Camilla, qu'on voit très peu puisqu'il n'y a plus d'objet de la collection officielle.
01:20:08 Et puis je l'ai montré l'autre soir, mais ma petite tasse préférée, c'est quand même celle à l'effigie de Diana.
01:20:13 Je reste comme de nombreux Britanniques, une nostalgie, même si évidemment on souhaite longue vie aussi à la reine Camilla.
01:20:19 Évidemment Elodie, et surtout on ne va pas raviver de vieux débats, on ne va pas se fâcher.
01:20:24 Non mais l'ombre de la dédicace a plané sur cette cérémonie.
01:20:30 Et encore une fois, c'est ce que je disais tout à l'heure et je persiste à le dire,
01:20:36 ces bains de foule que l'on voit maintenant, une des premières qui est allée vers la foule, c'est les Didi dans la famille royale.
01:20:44 Et c'est plutôt sympathique, on a vu la petite fille en larmes, réconfortée par la famille.
01:20:49 C'est l'émotion, la nervosité. On a vu un bébé qui était beaucoup moins content que sa maman de faire face au couple.
01:20:56 C'est très prenant.
01:20:58 C'est Thomas Karpelini.
01:21:00 Elle était belle, Kate, hier, on en a parlé. Elle était parfaite.
01:21:04 Je vais me fâcher avec ceux qui seront dans la team Mégane, mais c'est vrai que c'est une très belle princesse, elle est parfaite pour ce rôle.
01:21:12 Tout était beau, c'était un livre de contes de fées.
01:21:15 En plus, comme vous l'avez très bien rappelé, Kate, qui est certes beaucoup moins belle que ma compagne, mais qui est très belle quand même,
01:21:20 avait une image presque de Marianne à la française.
01:21:23 Il y a un beau diadème, un linceul bleu, blanc, rouge.
01:21:26 En plus, il y avait une très belle photo de l'AFP prise de profil où vraiment tout est fait pour faire rêver les gens.
01:21:32 Et j'aime répéter, c'est un petit peu la même chose que le concours Lépine.
01:21:34 Dans une société de plus en plus morose, dans ce mal ambiant contemporain qui est un petit peu la honte de soi,
01:21:40 qui est la honte du passé, qui est la perte de confiance dans l'avenir, avoir ces rassemblements fédérateurs, beaux, populaires,
01:21:46 ça fait rêver même si l'ombre de Lady Di que je n'ai pas connue, que ma génération n'a pas connue,
01:21:52 à la différence d'autres personnes sur leur site.
01:21:54 - Merci de nous le rappeler. - C'est agréable.
01:21:56 - Est-ce que vous appelez Lady Di ? Moi je l'appelle Mégane Merkel. C'est la nouvelle.
01:22:00 Le nouveau psychodrame. - On ne peut pas comparer.
01:22:03 - On ne peut pas comparer, évidemment. - Non mais l'ombre de Lady Di continuera de planer aussi.
01:22:06 On rappelle que les prénoms de la fille du prince Harry, qui s'appelle Lilibeth Diana,
01:22:12 Elisabeth sa grand-mère, Diana, l'autre grand-mère, son arrière-grand-mère, pardon, pour la première,
01:22:18 sa grand-mère pour le second prénom. C'est un héritage lourd à porter.
01:22:22 - Mais évidemment, c'est un héritage lourd à porter qui a des conséquences.
01:22:26 Les tabloïds anglais ont fait leur choux gras du fait que Mégane Merkel ne soit pas là,
01:22:31 du fait que les enfants d'Harry, qu'à Harry, ne soient pas là, que Harry, à la différence des autres,
01:22:35 n'était pas en tenue d'uniforme militaire, n'était pas traité avec les anciennes déférences
01:22:39 du haut rang qu'il a perdu. Donc évidemment, cette famille royale nous réserve
01:22:43 quelques saisons encore supplémentaires pour la série Vogue Round.
01:22:46 - On va repartir voir Élodie Huchard en compagnie de Florian Pau.
01:22:49 Mélodie, on voit une fanfare qui vous a rejoint.
01:22:53 - Oui, exactement, Barbara. En fait, la fanfare qui était là quand on est arrivé
01:22:59 et qui avait pris un petit peu de distance, un petit temps de repos peut-être,
01:23:03 et qui revient animer un petit peu les allées. Vous voyez aussi qu'il y a beaucoup de personnes
01:23:07 qui filment et qui profitent du moment parce que c'est un couronnement beaucoup plus moderne
01:23:11 que celui de la reine Elisabeth. Tout le monde veut son souvenir.
01:23:14 Tout le monde filme avec son téléphone. Vous voyez vraiment l'ambiance ici,
01:23:18 elle est très sympathique, elle est très conviviale, elle est très légère.
01:23:21 Évidemment, c'est le but aussi. Hier, vous avez eu la cérémonie codifiée.
01:23:25 Évidemment, beaucoup de rites, de choses très carrées. Aujourd'hui, c'est la fête populaire
01:23:30 et c'est comme ça évidemment que le roi et la reine l'ont imaginée,
01:23:33 comme c'est le cas à chaque événement royal. Et puis, je vous le disais aussi,
01:23:36 demain, bonne nouvelle pour les Britanniques. Un jour férié de plus.
01:23:39 Mais attention, demain, il faudra donner de son temps pour les plus défavorisés.
01:23:42 Ça sera un petit peu le "Big Help Out Day" comme le disent les Britanniques.
01:23:47 Parce qu'on le sait aussi, le roi et la reine sont impliqués, sont présides,
01:23:51 beaucoup d'associations et ils voulaient une journée justement pour penser à tous les plus défavorisés.
01:23:57 - Merci beaucoup Elodie Huchère. Merci également à Florian Paume qui vous accompagne.
01:24:01 On va remercier nos deux invités en plateau d'avoir participé à l'émission.
01:24:04 Et puisqu'on continue de suivre ce bain de foule que s'offre William et Kate,
01:24:08 on passe la parole à Régine Delfour en compagnie de Sacha Robin qui nous permet de vivre cette séquence inattendue.
01:24:13 Je passe la main à Lionel Rousseau. Mais d'abord la parole à Régine Delfour.
01:24:18 Ils prennent le temps de saluer cette foule, Régine.
01:24:21 - Oui, ça fait plus d'une demi-heure que Kate et William sont arrivés ici sur la pelouse de Windsor,
01:24:30 au niveau de la Longue Aux, et en fait, ils prennent le temps de saluer les familles,
01:24:36 surtout les enfants, ils s'agenouillent pour pouvoir les saluer, leur donner un petit geste affectueux,
01:24:43 que ce soit William ou Kate. Alors ils sont appelés puisqu'il y a de chaque côté,
01:24:47 il y a eu un passage de chaque côté des barrières. Ils sont appelés de part et d'autre.
01:24:52 Donc ils essayent de se partager et c'est assez émouvant.

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