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  • 26/04/2024
Débat autour du fédéralisme européen sur le plateau de l'Heure des pros, ce vendredi 26 avril.

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Transcription
00:00 En novembre 2023, une résolution du Parlement européen a proposé de modifier les traités pour généraliser la règle de la majorité qualifiée.
00:07 Puis, une résolution semblable a été adoptée à l'Assemblée nationale.
00:10 50 personnalités, dont Arnaud Montebourg, Michel Onfray, appellent à organiser un référendum sur ce sujet qui engage la souveraineté de la France.
00:16 C'est très important.
00:17 Mais bien sûr.
00:18 Rappelons que la majorité qualifiée fait que, par exemple, si la France n'est pas d'accord sur un point,
00:22 mais il y a une majorité des pays européens qui sont d'accord sur ce point-là,
00:25 le peuple français n'aura pas voix au chapitre et pourra se voir imposer des décisions qu'il n'a pas décidées.
00:31 C'est absolument antidémocratique.
00:33 Avec ce procédé, on imagine sur le nucléaire ce qui aurait pu advenir.
00:39 Bien sûr.
00:40 Je rappelle quand même, et c'est important de le dire, que le président de la République est garant de l'indépendance nationale.
00:47 C'est le deuxième alinéa de l'article 5 de notre Constitution.
00:51 Et ça s'appelle la souveraineté nationale.
00:55 Il est garant de la protection des peuples, de la sécurité des peuples, plein de choses sur lesquelles il est faillant.
01:00 Il n'y a pas de souveraineté européenne, tout simplement, parce qu'il n'y a pas de peuple européen.
01:03 Il y a des intérêts différents.
01:05 Différents pays qui ont des intérêts différents, qui peuvent converger sur certains points,
01:08 mais qui divergeront immanquablement sur d'autres, notamment la question migratoire.
01:11 Alors, je vous lis quelques extraits de la tribune.
01:14 "D'année en année, la devise 'unie dans la diversité' a cédé sous une centralisation uniformisatrice,
01:20 effaçant les identités et les souverainetés nationales, tournant le dos à ceux qui la fondent.
01:25 L'Union devient un carcan normatif où l'état de droit n'est brandi que pour justifier l'extension sans limite d'un système autoritaire."
01:32 André Valigny, c'est Arnaud Benedetti, c'est Stéphane Roset, c'est Arnaud Montebourg, c'est Marcel Gauchet, c'est Michel Onfray, c'est Florence Bergeau-Blaquer.
01:42 C'est pas n'importe qui, ces gens.
01:44 Non, mais il n'y a pas de surprise, on sait que ce sont des euros sceptiques, je respecte tout à fait leur tribune.
01:48 Mais c'est pas des euros sceptiques.
01:50 Mais c'est pas une injure de dire euros sceptiques.
01:52 Mais c'est pas vrai.
01:53 C'est pas une injure.
01:54 Mais c'est pas vrai.
01:55 Ils sont sceptiques sur l'avenir de l'Union européenne.
01:56 Ce n'est pas vrai.
01:57 Ils sont réticents à l'idée d'intégration européenne. C'est leur droit, je respecte leur position.
02:01 Oui, mais ils ont mis des bonnes raisons d'être sceptiques.
02:03 Mais dites-moi vous, Caricat-Rude, ils ne veulent pas de cette Europe-là, ça ne veut pas dire qu'ils sont euros sceptiques.
02:08 Ils veulent moins d'Europe, moins d'intégration européenne.
02:10 C'est quoi alors ?
02:11 Ils veulent de la souveraineté nationale.
02:13 La souveraineté nationale.
02:15 Vous n'en voulez plus.
02:16 André Valigny, excusez-moi.
02:17 C'est que j'ai un principe de réalité face aux empires chinois et américains.
02:22 Vous n'en voulez plus.
02:23 Il faut s'unir.
02:24 Eh bien, dites-le.
02:25 L'Union fait la force.
02:26 Eh bien, dites-le.
02:27 On gardera sa culture française, son identité française, son amour français pour l'histoire.
02:31 Moi, j'aime la France, j'aime l'histoire de France, j'aime la culture française.
02:34 Il y a une culture française, une histoire de France qui n'a pas commencé en 1789.
02:38 J'aime tout ça.
02:39 Mais en même temps, je suis réaliste et je pense que face à la Chine, à la Turquie, aux Etats-Unis, à la Russie, il faut s'unir.
02:46 L'Union fait la force.
02:47 Mais moi, je pense que dans la mondialisation aujourd'hui, on a besoin d'efficacité et d'être souple, efficace et rapide.
02:54 Et que le paquebot européen avec 27 pays qui ont du mal à s'accorder parce qu'ils ont des intérêts divergents, ça nous ralentit, ça nous freine.
03:00 On est incapable de prendre des décisions, justement, rapides.
03:02 On est incapable de s'accorder sur des urgences, comme par exemple la question migratoire.
03:06 Nous n'y arriverons pas.
03:08 Ça va nous tuer, ça va nous tuer justement.
03:10 Il faut plus d'intégration.
03:11 Non, il ne faut pas plus d'intégration.
03:12 Parce que plus d'intégration, c'est plus de lourdeur administrative.
03:15 Ce qu'il veut, c'est que la France expédie les affaires courantes et qu'il y ait un gouvernement européen qui décide.
03:21 Mais c'est impossible.
03:22 À 27, à 27, on ne peut pas décider.
03:24 Et pourquoi ?
03:25 Parce que je suis comme Jacques Delors pour une fédération d'États-nations.
03:27 Mais ce serait une horreur.
03:29 Vous voyez les États-Unis, ils sont une démocratie bloquée.
03:32 C'est ça qu'il veut.
03:33 Bon, avançons.
03:34 Attention.
03:35 [Musique]
03:39 [SILENCE]

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