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Le délégué national du syndicat de police Alliance, Eric Henry, est revenu dans 180 Minutes Info sur le meurtre barbare près de Nîmes, dans le Gard. Il indique que l’«on est plus dans une cartellisation que dans une mexicanisation (…) La lutte contre l'insécurité et la criminalité est la priorité». 

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Transcription
00:00Alors déjà, je ne sais pas si on est dans une mexicanisation ou une cartélisation,
00:06parce qu'au Mexique, il y a 130 millions d'habitants, il y a 34 000 morts liés aux narcos.
00:10En France, 68 millions d'habitants, on est à 1 000 morts tout confondus,
00:15en comprenant évidemment les champs familiales.
00:17Ça, ce qui s'est passé à Nîmes, et ce qui se passe ailleurs, mais qui est aussi dans d'autres quartiers,
00:22parce que la guerre et le narcotrafic fait rage, il y a des sommes colossales,
00:26c'est médiatisé, donc forcément, et puis c'est vrai que c'est hyper choquant, c'est barbare,
00:30là-dessus, où tout le monde est d'accord.
00:31Mais je veux dire, on est plus dans la cartélisation que la mexicanisation.
00:35Après, voilà, c'est peut-être la sémantique, mais ça a quand même son importance.
00:40Alors, lutter à armes égales, je ne suis pas convaincu.
00:45Nous sommes dans un état de droit déjà.
00:47Oui, déjà, forcément, vous n'allez pas répondre de la même manière.
00:50Voilà, on ne peut pas répondre de la même manière.
00:51Si on pouvait répondre de la même manière, je pense qu'on pourrait épurer un peu plus
00:54certains quartiers de notre territoire national.
00:57Ensuite aussi, bon ça, ça n'a échappé à personne,
00:59il y a eu de la géopolitique parce que la coopération internationale
01:01avec des caïds de pays étrangers continue à gérer leur réseau,
01:07ou de prison, alors tout ça, c'est tout un ensemble.
01:09Et puis, pour moi, un symbole, pour nous, l'alliance politique nationale,
01:12l'un des symboles, c'est la loi Narco,
01:13qui est en partie vidée de consens parce que l'aménage s'écrypté.
01:18Ce volet-là a été retoqué.
01:21Pour les spectateurs, le but était que les enquêteurs puissent avoir accès
01:24plus facilement à des échanges, ce qui permet évidemment de remonter les filières
01:28puisque c'est ça l'enjeu, notamment lors des enquêtes.
01:30Il y a ça, voilà, une loi beaucoup plus étoffée, aussi avec des moyens,
01:33parce qu'on a toujours un vieux logiciel de rédaction procédurale qui ne fonctionne pas,
01:36on manque de moyens.
01:37Bon, les caïds, les criminels organisés, ils sont dans le 2.0, voire 3.0.
01:42La justice, elle est restée à l'ère des Lumières, siècle des Lumières,
01:44et nous, on est un petit peu au début du XXe siècle,
01:46même si évidemment, voilà, ça va un peu mieux, mais on est loin du compte.
01:50Je pourrais démultiplier les exemples, mais non,
01:52ce n'est pas comme ça qu'on va changer le logiciel.
01:54Quand on sait que le narco, en France,
01:56c'est environ 5-6 milliards d'euros de chiffre d'affaires,
01:59ça a permis de faire vivre indirectement 250 000 personnes.
02:03L'INSEE, elle a rentré dans le PIB, 0,1 point du PIB.
02:06Sincèrement, c'était le fléau, c'est la pieuvre,
02:08avec les risques corruptifs et autres.
02:10On n'est pas armés au moment où je vous parle,
02:12parce qu'on ne priorise pas en France,
02:14et la lutte contre la sécurité et la criminalité,
02:17c'est la priorité parce que ce sont les ciments,
02:19enfin le ciment, dans l'état de droit d'une république.
02:24Sous-titrage Société Radio-Canada

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