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Les téléspectateurs bouleversés par le doc d'Audrey Crespo-Mara hier soir sur TF1, revenant sur la carrière de Thierry Ardisson mais aussi sur son dernier combat contre la maladie avec les larmes et l'espoir...

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Transcription
00:00On avait une vie qui était très particulière, c'est une vie de fils de militaire.
00:03C'est-à-dire que mon père faisait des travaux publics, il faisait des barrages, il faisait des autoroutes, il faisait des ponts.
00:12Mais quand le chantier était fini, il fallait s'en aller.
00:14Par exemple, en Algérie, une fois que la base de Merselle-Kébir a été reconstruite, on est rentré en métropole.
00:20Le tunnel sous le Mont Blanc à Chamonix, une fois qu'il a été fini, on est parti, ainsi de suite.
00:23Mon père arrivait un soir et il disait « on s'en va ». C'était la phrase, « on s'en va ».
00:33On va habiter ailleurs, et puis c'était pas à côté, c'était de Chamonix à Fontainebleau par exemple.
00:40On déménageait tous les deux ou trois ans.
00:46Première.
00:47C'était une vie de nomade.
00:52On l'a déménagé six fois en dix ans.
00:55Il faut se faire une nouvelle école, au milieu de l'année bien souvent, de faire des amis si on peut.
01:05En fait, j'avais pas d'amis, parce que le temps de se faire des amis, on s'en allait.
01:09D'ailleurs aujourd'hui, j'en ai pas tellement.
01:10J'ai pris l'habitude de pas avoir beaucoup d'amis.
01:12Il y a un truc qui est arrivé là-dessus, en plus de tout, c'est la naissance de mon frère.
01:21Quand je suis arrivé, il était peut-être un peu jaloux.
01:24Parce que ma mère s'occupait de moi.
01:26Lui, il était déjà grand, il avait déjà cinq ans, il pouvait déjà marcher, aller venir.
01:30Moi, j'étais bébé, donc ça devait l'embêter un peu.
01:33Ce qui fait que de temps en temps, il me poussait un peu sur le côté.
01:37Qu'est-ce que je foutais là ?
01:38J'avais pas à y être, c'était lui.
01:40C'est tout à fait juste.
01:42Le fait que ma mère s'occupe de lui m'embêtait énormément.
01:45Et c'est vrai que je le ménageais pas.
01:47Je le considérais un peu comme déjà style cadet, bon.
01:50Et en plus de ça, c'est vrai que j'avais pas vraiment envie de l'aimer, en fait.

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