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  • 16/03/2023

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Transcription
00:00 Les oppositions préparent la riposte.
00:02 -Je suis en compagnie d'Alexis Corbière.
00:08 Il est député de la France Insoumise,
00:10 Nouvelle Union Populaire, Ecologique et Sociale.
00:13 Il faisait partie de ces députés qui ont brandi ces panneaux
00:16 avec 64 CNO, toutes ces UE et la Marseillaise
00:19 qu'ils ont entendu pendant l'intégralité
00:22 du discours d'Elisabeth Borne.
00:23 Quelle est votre réaction quant au choix du 49-3 ?
00:26 -C'est pas encore une victoire pour le mouvement social,
00:30 mais c'est clairement une défaite pour le gouvernement,
00:33 pour Emmanuel Macron, pour Mme Borne.
00:35 Imaginez qu'ils soient obligés d'utiliser
00:37 ce qu'il y a de plus autoritaire dans nos institutions
00:40 pour imposer un texte que le pays ne veut pas.
00:43 M. Macron et Mme Borne sont minoritaires dans le pays,
00:46 minoritaires à l'Assemblée nationale.
00:48 La conséquence logique serait de retirer le texte.
00:51 Je crois que c'est le produit de toutes ces mobilisations.
00:54 Je saluerais tous les salariés, les femmes, les hommes
00:57 qui continuent, doivent continuer à le faire,
01:00 parce que ça produit des choses positives.
01:02 Il n'y a pas de majorité, le gouvernement est à nu.
01:05 Il faut rester mobilisés jusqu'au retrait.
01:07 -C'est encore du sens ? -Plus que jamais.
01:09 C'est la démonstration que ce texte n'est pas adopté,
01:12 il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
01:15 Quand on a le goût de la démocratie,
01:17 minoritaire dans l'opinion publique,
01:19 minoritaire dans les études d'opinion,
01:22 minoritaire au sein même de l'Assemblée nationale,
01:25 le président Macron doit comprendre
01:27 qu'on ne peut pas brutaliser un pays comme ça.
01:29 La France est un grand pays démocratique,
01:32 avec des traditions. Il n'a pas convaincu.
01:34 Aucun des arguments qui ont été avancés
01:37 pour cette réforme n'ont convaincu les Français.
01:39 La mobilisation reste, elle doit continuer.
01:42 Nous, comme parlementaires, membres de la NUPES,
01:45 allons utiliser tous les outils à disposition.
01:47 -C'est-à-dire ? -Motion de censure,
01:50 essayer d'imposer une consultation
01:52 par un... on se rappelle un RIP,
01:54 un référendum, pour faire en sorte
01:55 que ce qui vient de se passer aujourd'hui
01:58 ait une traduction positive,
01:59 c'est-à-dire une consultation populaire
02:02 pour obtenir le retrait.
02:03 Mais la mobilisation doit continuer.
02:05 Je crois que si des gens venaient à douter,
02:08 je sais qu'il y a une forte confiance,
02:10 mais ceux qui sont mobilisés, les ébouets de Paris,
02:12 ceux qui bloquent les centres de raffinerie,
02:15 ont raison, ils ont produit quelque chose,
02:17 ils doivent continuer.
02:19 -Et là, on voit qu'étape après étape,
02:21 marche forcée, certes, mais le gouvernement
02:23 est en 49-3, la majorité des Français
02:25 pense que c'est plié.
02:27 -Non, je crois que c'est l'inverse.
02:29 Je crois que c'est l'inverse.
02:30 Quand les gens voient qu'ils sont à nu,
02:33 minoritaires, faibles,
02:34 ils ont besoin d'utiliser ce qu'il y a de plus brutal.
02:37 Imaginez un pays où on impose
02:39 à la représentation nationale
02:40 quelque chose qu'elle ne veut pas.
02:42 Ici, il y a marqué "Assemblée nationale",
02:45 c'est la représentation nationale.
02:46 Il n'y a pas de majorité sur ce que fait M. Macron.
02:49 C'est le moment de rappeler des évidences.
02:52 Macron ne gouverne pas seul contre un pays.
02:54 M. Macron n'avait pas de majorité
02:56 lors de l'élection présidentielle.
02:58 Il a été élu dans un rejet de Mme Le Pen au second tour.
03:01 Tout le monde le sait.
03:02 L'hubris, comment dirais-je, la mégalomanie du personnage
03:05 doit l'amener à penser que parce qu'il est élu au second tour,
03:09 il a une majorité sur son programme,
03:11 ce qui n'est pas vrai.
03:12 Nous en avons une démonstration.
03:14 La sagesse républicaine devrait amener
03:16 à ce qu'il retire son texte, qu'il calme les esprits.
03:19 Les outils antidémocratiques de la Ve République
03:22 permettent des petites victoires,
03:24 mais qui sont des défaites.
03:25 On ne peut pas imposer 10 fois, déjà le 49-3 sur le budget,
03:29 maintenant une 11e fois pour imposer deux ans de plus.
03:32 Ils sont minoritaires.
03:33 On ne dirige pas un pays en étant minoritaire.
03:36 -Est-ce qu'il existe une possibilité
03:38 de renforcer le gouvernement ?
03:39 -Ca en verra. Le problème, c'est Emmanuel Macron.
03:42 Il est minoritaire. Le gouvernement est affaibli.
03:45 L'Assemblée nationale est plutôt à l'image,
03:47 on peut faire mieux, de ce qu'il y a dans le pays.
03:50 Moi, je serais Mme Borne, je démissionnerais.
03:53 Elle en tira les conséquences qu'elle veut,
03:55 mais M. Dussopt est décrédibilisé, le ministre du Travail.
03:58 Il a menti, on l'a vu, il n'est pas convaincant.
04:01 Mme Borne ne représente plus rien.
04:03 Donc, ils sont très affaiblis.
04:05 Mais au-delà du changement des hommes,
04:07 je ne veux pas manquer de respect aux gens à titre personnel.
04:11 C'est leur politique qui est minoritaire.
04:13 Changer des noms pour mettre à la place la même politique
04:16 produira les mêmes effets.
04:18 Et quelque part, ça doit fouetter, dynamiser,
04:20 renforcer ceux qui sont mobilisés.
04:22 Ils ont raison et ils ont remporté une étape importante.
04:26 -Dans les minutes et les heures qui suivent,
04:28 quel moyen vous disposez pour réagir ?
04:31 -Avec tous mes amis de la NUPES, mais pas seulement.
04:34 Avec les autres groupes, il y a des motions de censure.
04:37 On verra si en début de semaine, il y a un vote sur une motion.
04:40 Et on va voir, notamment,
04:42 il y a d'autres outils institutionnels,
04:44 comme la possibilité d'actionner un référendum initiative partagée.
04:48 Il y a aussi, dans le pays,
04:49 si on a 10 % du corps électoral qui le demande,
04:52 ça fait beaucoup de conditions,
04:54 185 parlementaires, 10 % du corps électoral,
04:57 un possible référendum.
04:58 Mais avant d'en arriver là, il serait sage,
05:00 pour ne pas faire perdre du temps au pays,
05:03 de retirer le texte,
05:04 on a tort de s'acharner, de brutaliser.
05:06 M. Macron devrait le comprendre.
05:08 Il n'est pas majoritaire dans l'opinion.
05:10 Il n'est pas majoritaire à l'Assemblée nationale.
05:13 Pourquoi s'entêter de la sorte ?
05:15 Si une personne commence à poser problème au pays,
05:18 et un grand président, il devrait le comprendre.
05:20 Après, je ne suis pas dans sa tête.
05:23 -Merci beaucoup.
05:24 Les députés possèdent, pour tous,
05:27 cette possibilité de voter cette motion censure.
05:29 Ils ont 24 heures pour le faire.
05:31 -Merci beaucoup, Alexandra Renard, en direct du Palais-Beauvau.
05:35 Alexie Corbière également.

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