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Ce mardi 12 août, Florian Ielpo, chargé de la macroéconomie chez Lombard Odier IM, et Adrien Henry, responsable de la recherche pour les banques privées chez Kepler Cheuvreux, se sont penchés sur la réaction des marchés après la sortie du chiffre de l'inflation américaine, ainsi que les valeurs à suivre cette semaine, dans l'émission BFM Bourse présentée par Étienne Bracq. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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00:00BFM Business, vos placements, nos conseils, BFM Bourse. Etienne Braque.
00:0917h30 de retour en direct. Bonjour à toutes et tous, c'est parti pour BFM Bourse.
00:12Vous savez, nous sommes en édition de 17h30 à 17h50 tout au long de l'été pour ce BFM Bourse.
00:18Et puis ensuite à 18h, le 18h éco avec un journal très complet.
00:22Nous abordons bien sûr la situation en Ukraine, le tout à trois jours de ce sommet très important
00:27qui va se tenir en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
00:32À quelques minutes de la clôture de la Bourse de Paris, vous avez une hausse de 0,7%.
00:36Figurez-vous que le CAC 40 retrouve les 7700 points.
00:407757 points, le marché obligataire aux Etats-Unis, on en parlera dans un instant,
00:43qui se stabilise avec des données d'inflation qui ont été publiées tout à l'heure à 14h30.
00:484,3% pour le 10 ans américain quand le 2 ans américain de son côté
00:53est très légèrement sous la barre des 3,75% à 3,72% précisément.
01:00Du côté des matières premières, vous avez le baril de Brent qui se stabilise à 66 dollars
01:04quand l'once d'or redescend sous les 3 400 dollars car finalement,
01:08non, les Etats-Unis ne vont pas mettre en place des taxes douanières,
01:11notamment sur l'or qui vient de la Suisse.
01:15Et donc par rapport à cela, il y a quelques dégagements sur cette once d'or
01:18qui est donc à 3 396 dollars.
01:20Pour refaire cette séance qui va se clôturer dans 3 minutes,
01:23Florian Yelpo est avec nous en plateau.
01:25Bonsoir Florian.
01:25Bonsoir Massé.
01:26Vous êtes en charge de la macroéconomie chez Lombard-Rodier IM
01:29et à l'instant, Adrien Henry également qui vient de nous rejoindre en plateau.
01:33Bonsoir Adrien, responsable de la recherche pour les banques privées chez Kepler Chevreux.
01:38Bon, les marchés actions encaissent plutôt bien ce chiffre d'inflation.
01:42Florian Yelpo, je le disais, le CAC 40 est en hausse à quelques minutes du fixing.
01:45Du côté de Wall Street, vous avez trois indices américains qui gagnent entre 0,7 et 1%,
01:50avec un chiffre d'inflation qui est ressorti conforme aux attentes,
01:54avec une inflation qui est toujours quand même très proche des 3% au mois de juillet aux Etats-Unis.
01:59Et que je qualifierais même de visqueuse, un peu plus visqueuse que ce qu'on aurait pu anticiper
02:05si on voulait avoir le blanc-seing pour avoir une baisse de taux
02:11au prochain meeting de la Réserve fédérale américaine en septembre.
02:15Moi, ce qui me marque, c'est qu'aujourd'hui, on a encore une fois une interprétation différente
02:19côté actions et côté obligations.
02:21Côté actions, vous le disiez, ça progresse bien.
02:24Ça progresse bien, pourquoi ?
02:25Probablement, essentiellement parce qu'on anticipe justement
02:28que septembre sera le meeting clé pour avoir une baisse de taux.
02:31On aura suffisamment d'augmentum au sein du Conseil et de la FED pour avoir une baisse de taux.
02:35En tout cas, c'est ce qui est pricé à ce soir.
02:37On est quasiment à 100% dans le marché des fonds de court terme.
02:45Par contre, côté obligataire, l'histoire est un petit peu différente.
02:47C'est-à-dire que la première réaction des taux, c'est une baisse des taux sur l'annonce du chiffre
02:53qui est un tout petit peu en deçà des attentes du chiffre d'inflation.
02:56Initialement, une bonne nouvelle obligataire.
02:59Finalement, on regarde les détails.
03:00On en parlera plus tard, mais les détails du rapport.
03:01Et on se rend compte qu'il y a encore des zones rouges au sein de ce rapport
03:07et qui fait remonter d'un côté les taux réels de 3 à 4 points de base.
03:13Mine de rien, un mouvement significatif.
03:15Et ensuite, qui fait baisser les anticipations d'inflation.
03:18Ça, c'est un peu le paradoxe de ce marché.
03:20Mais au final, net, net, les taux sont à la hausse et les actions également à la hausse
03:24pour des raisons, pour une interprétation potentiellement un petit peu différente de ce rapport.
03:28Et les marchés actions qui, en effet, continuent d'être sur des sommets.
03:30C'était le cas ce matin pour la Bourse de Tokyo qui a touché un plus haut historique du côté des États-Unis.
03:35Les 7 magnifiques continuent de porter la tendance.
03:37Comment vous regardez cette situation du côté de Kepler chevreux ce soir, Adrien Henry ?
03:43Les marchés actions qui n'ont qu'une idée en tête, c'est que la Fed baisse ses taux.
03:47Et ça tombe bien puisque Donald Trump est là pour le rappeler très régulièrement au président américain.
03:52Oui, au président de la Fed.
03:53Au président de la Fed, l'absus.
03:55Jérôme Powell qui est un petit peu embêté.
03:57Mais on voit finalement, c'est le scénario que le principal personnage qui est poussé par Trump,
04:03M. Waller, qui mettait en garde contre un ralentissement du marché de l'emploi.
04:08Parce qu'effectivement, c'était les chiffres de l'inflation qui sont tombés aujourd'hui.
04:11Mais je pense que l'effet aussi est décuplé par rapport aux chiffres de l'emploi qui ont été nettement revus en baisse.
04:17D'ailleurs, la directrice a été limogée par Donald Trump dans la suite de ces chiffres.
04:22Un petit peu de l'emploi est décevant.
04:24Et surtout, des nettes réductions en baisse au niveau de mai, juin.
04:28On a eu les créations d'emplois nettement en dessous de ce qui a été prévu.
04:31Donc là-dessus, certainement plutôt des éléments, pas liés aux tarifs douaniers,
04:36mais plutôt liés à la politique de Donald Trump de réduire l'immigration.
04:40Donc on a vu, c'est certainement des éléments qui touchent les offres d'emploi,
04:45donc plutôt les demandeurs qui sont moins importants au niveau du travail.
04:50Donc le travail est toujours là, le taux de chômage reste stable.
04:53Mais on a moins de personnes qui peuvent effectivement se présenter sur ce travail.
04:58Et donc effectivement, des chiffres qui ont été assez décevants.
05:01Et donc à nouveau, maintenant, cette fois-ci, des chiffres de l'inflation un petit peu au-dessus des attentes.
05:04Donc là, on est à 95% effectivement de personnes qui s'attendent effectivement à une baisse de taux
05:08de 25 points de base sur la prochaine réunion de septembre.
05:12C'est un scénario finalement qui va de ce qu'attendait nos économistes.
05:15On attendait trois baisses de taux pour la fin d'année,
05:19donc septembre-octobre et puis la dernière réunion de décembre.
05:22Donc Trump, c'est un peu imprévisible effectivement.
05:25Mais en tout cas, c'est son scénario pour l'instant.
05:26Les Planets Selling pour lui, il devrait voir prochainement sa première baisse de taux,
05:30même si ce n'est pas les éléments qu'il avait vus au départ ou qu'il voulait au départ.
05:32Les Planets Selling également pour les marchés actions avec Wall Street
05:36qui est proche d'un record historique ce soir.
05:39Le CAC 40, lui, en est toujours assez loin de son plus haut touché en début d'année.
05:427753 points à l'instant, on est d'entendre.
05:45Le fixing à la Bourse de Paris, c'est une hausse de 0,7%.
05:48A noter des volumes d'échanges comme hier qui manquent à l'appel
05:51puisque vous avez 2,6 milliards d'euros négociés ce soir dans l'indice parisien.
05:54STM, Stellantis et Airbus signent les 3 plus fortes hausses,
05:58des hausses assez conséquentes de plus de 3%.
06:00Alors qu'à l'inverse, Publicis, Dassault Systèmes et Capgemini ferment la marge.
06:04Publicis, moins 3% à 75,14€.
06:06Nous en reparlerons dans un instant.
06:08Dassault Systèmes perd toujours plus de 2% sur des plus bas de 2020 à 26,51€
06:13quand Capgemini perd 1,6% à 121,30€.
06:17Du côté de Wall Street, ça se passe donc très bien.
06:20Meta permet au Nasdaq de surperformer les autres indices américains
06:23puisque Meta gagne un peu plus de 3%, plus 1% de gain également pour Apple au-delà des 230$
06:28quand Nvidia est désormais au-delà des 182$ par action,
06:32ce qui fait une capitalisation boursière de 4 450 milliards de dollars.
06:3717h36, tout de suite, on refait la séance.
06:39BFM Bourse, on refait la séance.
06:43On refait la séance donc avec Florian Hielpau pour Lombard-Rodier IM
06:47et Adrien Henry pour Kepler-Chevreux
06:49avec aujourd'hui des chiffres d'inflation qui ont été publiés.
06:54Il y a quelques jours, Florian Hielpau, c'était des chiffres de l'emploi,
06:57des chiffres qui n'avaient pas plu du tout à Donald Trump
06:59qui avait donc limogé, Adrien Henry vient de le rappeler, la responsable des statistiques.
07:04Figurez-vous qu'aujourd'hui, c'est un fidèle partisan du président américain
07:08donc U.J. Anthony, je ne sais pas comment on dit, Florian Hielpau,
07:12N.J. Anthony, un fidèle partisan du président américain
07:15qui prend la direction du bureau des statistiques aux États-Unis,
07:18économiste conservateur.
07:20Est-ce que ça change la donne ?
07:21Est-ce qu'il faut toujours avoir confiance dans ces statistiques après cette nomination ?
07:25C'est un des sujets du moment et c'est un sujet qui est plus profond qu'il n'y paraît.
07:31Ça fait maintenant 33 mois consécutifs qu'un certain nombre d'indicateurs américains,
07:37calculés notamment par le BLS, pointent vers un ralentissement économique que nous n'avons jamais vu.
07:43C'est-à-dire qu'on a ce paradoxe de données, ce qu'on appelle les hard data,
07:47qui ne sont pas des données basées sur des sondages tout simplement,
07:51qui continuent de montrer une croissance forte, une inflation qui reste encore un petit peu élevée
07:57par rapport à la cible de la Fed.
07:59Et quand on regarde ces données d'enquête, on voit une économie américaine assez différente.
08:05On voit justement une économie américaine qui est en train de ralentir,
08:08qui commence à créer du chômage, une économie qui nécessiterait justement des baisses de taux.
08:13Et disons que ce limogé, cette nomination, l'introduction de Miran,
08:20au sein du Conseil de la Fed, la Beauty Contest,
08:24donc le concours de beauté que le président est en train d'introduire
08:27au sein du Governing Council de la Fed,
08:30tout ça vient rebattre un petit peu les cartes de ce qu'on peut dire
08:34avec certitude de ces données-là et accroît l'incertitude économique
08:38à laquelle on est confronté.
08:40C'est assez marquant.
08:41On l'a vu justement lors de la publication de ce rapport sur l'emploi.
08:45On regarde les données d'enquête basées sur une enquête menée auprès des ménages,
08:52qui est le taux de chômage américain.
08:53C'est comme ça qu'on le calcule aux États-Unis.
08:55Et on voit que le chômage progresse clairement.
08:57Le nombre de chômeurs progresse aux États-Unis.
08:59Et quand on regarde l'autre enquête, celle qui est menée auprès des entreprises,
09:03des 130 000 entreprises qui font partie d'un pool d'entreprises,
09:06là on voit le contraire, on voit plutôt l'économie qui crée des emplois.
09:09Et récemment, un petit recul en arrière,
09:12où on retire 200 et quelques mille des créations d'emplois des deux derniers mois.
09:16Donc c'est bien, c'est une problématique en fait qui est plus profonde,
09:19qui parcourt toute la donnée américaine
09:21et qui demande justement un petit peu de prudence lorsqu'on est économiste,
09:25lorsqu'on est CIO, lorsqu'on est en responsable des investissements,
09:28justement de bien traiter cette information-là.
09:30Aujourd'hui, nous, on est relativement inquiets vis-à-vis de ce grand écart-là.
09:34Oui, sachant que les chiffres de l'emploi,
09:36c'est quand même une boussole très importante aux États-Unis,
09:39notamment pour la Fed, par rapport à sa politique monétaire.
09:42Et puis alors, à côté de ces chiffres officiels,
09:45donc du Bureau des statistiques,
09:47il y a des chiffres qui sont publiés par l'enquête ADP.
09:49Donc là, ce n'est pas le vendredi, mais c'est le mercredi.
09:51Mais à chaque fois, on voit bien que ce ne sont pas les mêmes calculs,
09:55ni la même méthodologie.
09:57Il y a du tumulte derrière tout ça.
09:58Et ce tumulte s'ajoute à un certain nombre de facteurs d'incertitude économique
10:03auxquels on est confrontés, notamment depuis le début de l'année.
10:06Aujourd'hui, on peine, disons, à garder pied dans la vitesse
10:11à laquelle ces chiffres évoluent.
10:13Et rappelons-le, l'introduction de ces loyalistes
10:16au sein du Conseil des gouverneurs,
10:19à la tête du BLS, n'est pas nécessairement une bonne chose,
10:23en tout cas du point de vue de la robustesse des données.
10:27Il y a une question grandissante de la part des investisseurs.
10:29Des questions grandissantes, beaucoup d'incertitudes
10:32par rapport à la politique de Donald Trump,
10:34par rapport au conflit géopolitique.
10:36Et malgré tout cela, ça tient.
10:38Adrien Henry sur les marchés actions.
10:40On sort de résultats trimestriels aux États-Unis,
10:43mais aussi en Europe.
10:45Des entreprises qui ne publient plus des résultats records,
10:47mais qui néanmoins arrivent à rassurer.
10:50Alors aux États-Unis, effectivement,
10:51les publications en règle générale étaient plutôt bonnes.
10:54Ça, c'est une évidence.
10:55On est sur des moyennes globales assez stables.
10:59En Europe, la photo est un peu différente.
11:02On a certains secteurs qui souffrent,
11:05d'autres qui sont assez résilients.
11:06La banque a encore triomphé parmi les secteurs en vogue.
11:09On voit, ça tire.
11:12On est sur une bipolarité claire au niveau des indices.
11:14Si vous n'aviez pas de la banque et de la défense en début d'année,
11:18c'est très difficile de battre le marché aujourd'hui.
11:19C'est deux, trois secteurs qui tirent l'ensemble.
11:21Je crois que l'Eurostock 50, les quatre premières performances top,
11:24sont des banques.
11:26Donc c'est une nouvelle fois intéressant à ce niveau-là de regarder.
11:30Nous, on reste pour l'instant assez neutre sur les banques.
11:32On pense que ce qui a été joué au niveau revalorisation,
11:36au niveau de la mise en place des nouvelles politiques,
11:38je pense que Société Générale en France est le parfait exemple
11:40pour dire qu'il y a eu un changement qui est clair.
11:43Il a été vu par le marché.
11:44Bon, maintenant, on est arrivé sur des niveaux hauts,
11:48assez élevés en termes de valorisation.
11:50Et on pense qu'il est temps à ce niveau-là de marquer une pause sur ces secteurs-là.
11:54Et plutôt, aujourd'hui, les déceptions sont plutôt du côté des matériaux,
11:59notamment la chimie, qui a vu un certain nombre d'acteurs réduire leurs objectifs pour 2025.
12:05Plusieurs éléments.
12:06Bien sûr, le redémarrage de l'économie européenne n'est pas là encore.
12:10Ça, c'est assez évident. Est-ce qu'il le sera pour le deuxième semestre ?
12:13Cette recherche de points bas au niveau des activités,
12:16vraiment de moments où on va taper le centre à ce niveau-là.
12:20Voilà, c'est des secteurs qui sont encore assez difficiles,
12:22mais on a des valorisations qui sont assez intéressantes.
12:25Donc, on reste à ce niveau-là assez positif encore sur le secteur de la chimie.
12:29Et puis, des valeurs, entre guillemets, des groupes se distinguent,
12:33justement, dans cette recherche de points bas.
12:34Alors, bon, STM, malheureusement, a fait une nette baisse sur sa publication.
12:40Ça a perdu près de 10%.
12:41Mais on trouve que, voilà, on arrive sur ce trimestre un petit peu.
12:46Alors, son concurrent allemand, Affinion, l'a déjà passé, selon nous.
12:49Mais on est sur un groupe qui arrive, une activité qui se repose.
12:53On pense que c'est à peu près la même chose chez Kering,
12:55même si la tendance est très diverse selon les valeurs au sein du secteur du luxe.
13:00On voit, Kering, ça doit être moins 10 depuis le début de l'année.
13:04Hermès et puis LVMH, on est près de moins 20, moins 25.
13:07Donc, on a vraiment une dichotomie à ce niveau-là.
13:09Mais on pense que Kering, c'est pas mal.
13:11Ça, ça atterrit, ça atterrit tout doucement.
13:14Et puis, voilà, vraiment cette recherche de points bas.
13:19Éventuellement, c'était le secteur des boissons aussi, notamment.
13:24Des Pernod Ricard, des Rémi Cointreau.
13:26On voit, c'est pareil, ça fait plusieurs trimestres, voire années,
13:29qu'on attend effectivement cet atterrissage de la demande,
13:32notamment sur des marchés comme la Chine ou les États-Unis.
13:35On voit qu'on est dans une situation où ça peut commencer à devenir intéressant
13:39de revenir sur ce genre de secteur et de valeur.
13:41En tout cas, ça démontre bien que ce soit en Europe et aussi aux États-Unis
13:44que dans un seul et même secteur,
13:46les entreprises ne sont pas du tout logées à la même enseigne
13:48et que les GAFAM sont de plus en plus forts aux États-Unis,
13:52continuent de tirer la danse avec le S&P 493
13:56et donc les sept magnifiques de l'autre.
13:58Florian Yelpo, je le disais en préambule,
14:01les sept magnifiques qui sont quasiment toutes sur des records historiques
14:04une nouvelle fois aujourd'hui.
14:06Comment aujourd'hui vous vous y retrouvez chez Lombard-Rodier-IM
14:08par rapport à tant de chemins différents ?
14:12Parce que c'est-à-dire que depuis le début de l'année,
14:14c'est très compliqué quand même pour les allocataires
14:15avec les effets devises, avec les effets sectoriels,
14:17les effets géographiques.
14:19Là, on est au milieu de l'année et on a des performances
14:21qui sont quand même très disparates.
14:22Oui, tout à fait.
14:23Pour rebondir sur ce qui vient d'être dit par Adrien,
14:26sur la partie saison des résultats,
14:28oui, il y a des différences de réaction du marché,
14:35oui, il y a de la charge de points bas, c'est clair.
14:37Mais si on compare l'impact sur une journée
14:42lorsque les chiffres sont publiés
14:44contre l'impact sur 30 jours qui suivent,
14:47on voit assez bien que sur une journée,
14:50on a plutôt des gens qui vont aller chercher
14:51à prendre leur profit.
14:53Donc, quelque part, les bonnes air news,
14:55les bonnes surprises vont plutôt être punies
14:57et on va voir un mécanisme de take profit
15:00se mettre en place.
15:01Et ensuite, juste derrière,
15:02il y a un autre type d'investisseur qui surgit,
15:05qui est justement l'un de nos problèmes
15:06à nous, allocataires,
15:08et qui vient racheter cette baisse,
15:10cette mentalité de buy on the deep.
15:13Donc, on rachète sur les baisses
15:15qui empêchent de voir ces fameux points bas
15:17et qu'on ne voit jamais en tant qu'allocataires.
15:19On aime bien voir le marché se purger
15:21et puis voir un grand mouvement de take profit
15:24pour pouvoir rentrer sur des positionnements
15:27qui sont plus nets.
15:29Ça, c'est quelque chose qu'on ne voit pas cette année,
15:31qu'on ne voit quasiment pas depuis deux ans et demi,
15:34quelque chose comme ça,
15:35et qui rend notre travail relativement difficile.
15:38Par contre, maintenant, depuis le début de l'année,
15:39la baisse du dollar, elle a clairement rebattu les cartes.
15:42On est confronté aujourd'hui à des performances
15:44en monnaie locale qui sont très fortes
15:47du côté des actions asiatiques,
15:49qui sont relativement bonnes du côté de l'Europe.
15:51Alors, sur des indices passifs,
15:53parce que lorsqu'on s'en écarte
15:54et qu'on n'est pas dans les bons secteurs,
15:55ça devient tout d'un coup beaucoup plus difficile.
15:57Mais pour une fois,
15:59c'est peut-être la première année
16:00sur les trois dernières années
16:01où, justement, la diversification n'est pas punie.
16:05Maintenant, quand on regarde les valorisations elles-mêmes,
16:08lorsqu'on est un investisseur professionnel,
16:11là, on peut difficilement s'empêcher
16:13d'être inquiet.
16:14Effectivement, cet titre qui tire la côte
16:17et le reste qui présente des valorisations plus faibles.
16:20Toute l'Europe, on est encore sur des PE
16:22qui sont de l'ordre de 12, 13, 14 en moyenne,
16:25selon comment on les regarde.
16:26La Chine qui dépasse rarement les 11 ou 12.
16:28Voilà, on est encore dans ce monde post-Covid
16:32où il y a une partie de la côte
16:33qui n'est pas chère et qui reste pas chère
16:35et une partie de la côte qui est très chère
16:36et qui reste très chère,
16:38voire qui devient de plus en plus chère
16:39parce que ce qui tire la côte
16:41est probablement davantage
16:43les investisseurs particuliers,
16:45les investisseurs privés,
16:46outre-Atlantique,
16:47davantage que nous,
16:49les caisses de pension,
16:50les fonds souverains d'investissement
16:51aujourd'hui qui ont de la peine
16:53à rebalancer justement
16:54vers ces perdants du post-Covid.
16:56Alors aux Etats-Unis,
16:57les valeurs sont plus chères
16:58qu'en Europe, historiquement,
17:00et ça se vérifie encore une nouvelle fois
17:01cette année.
17:02Les valeurs plus chères
17:03continuent de toucher des plus hauts,
17:04sauf à Paris.
17:05On en parlait d'ailleurs hier
17:06avec quelques dégagements
17:07qui sont opérés sur Hermès
17:09qui est sur des plus bas de l'année.
17:11Quand vous regardez également
17:12ce qui se passe du côté
17:14de Dassault Systèmes
17:15qui est sur des plus bas de 2020.
17:17Et puis Publicis
17:18qui était l'une des stars
17:19de ce début d'année,
17:20Adrien Henry,
17:21qui ce soir perd à nouveau du terrain,
17:23moins 3%,
17:24sous les 76 euros
17:26pour ce titre Publicis,
17:27alors qu'en début d'année,
17:28c'était une valeur
17:28qu'il fallait acheter
17:29parce qu'elle était
17:29très présente aux Etats-Unis.
17:31Maintenant,
17:31cet argument-là ne tient plus ?
17:33C'est sûr qu'effectivement,
17:35comme vous avez été dit,
17:35les effets de change
17:36impactent quand même
17:37les résultats,
17:38les carnets de commandes,
17:39etc.
17:39mais on pense que la publication
17:42a été mal interprétée
17:43par les investisseurs,
17:44le message du management
17:46ayant été vu comme assez prudent
17:48en indiquant des craintes
17:51au niveau des contrats
17:52ou des réductions
17:53des dépenses de communication
17:54chez les acteurs.
17:55Bien sûr,
17:55on le voit sur des secteurs
17:56comme l'automobile par exemple,
17:58mais clairement,
18:00ça a été surexagéré.
18:01On est quand même sur un groupe
18:02qui a relevé ses objectifs 2025.
18:04Je pense que tout le monde
18:06ne peut pas s'en flatter.
18:10Et puis,
18:11on est surtout aussi
18:12sur un groupe
18:12qui maintient quand même
18:15une bonne dynamique
18:15aux Etats-Unis malgré tout
18:17et puis qui a vu sa valorisation
18:20nettement baissée
18:22et qui n'est pas forcément légitime
18:23par rapport à d'autres acteurs
18:24au sein de son secteur.
18:26Je pense notamment à WPP
18:27qui est vraiment
18:28en très grande difficulté
18:29en Angleterre
18:30avec son agence média GroupM
18:32notamment.
18:32Alors,
18:33il est vrai qu'effectivement
18:33Publicis a perdu
18:34un contrat important
18:35qui était LVMH
18:36contre Avas
18:38et ça,
18:38c'est effectivement
18:39un coup dur
18:40mais on est en train
18:42que c'est un groupe
18:42qui va faire 5%
18:43de croissance organique
18:44très certainement
18:44et donc on ne voit pas
18:45effectivement...
18:46On a vu cette nette baisse
18:48et puis aujourd'hui,
18:49effectivement,
18:49les volumes sont
18:49un peu moins importants
18:50donc dès qu'il y a
18:51un petit peu de faiblesse
18:52sur un titre,
18:53ça se remarque un peu plus
18:54mais on pense qu'effectivement
18:55cette situation
18:55n'est pas légitime
18:56sur Publicis.
18:57Ce titre qui perd
18:58donc 3,2% ce soir
18:59à la clôture
19:00à 75,08€
19:01un titre qui perd
19:02désormais 27%
19:03depuis le début de l'année
19:04et puis un autre couteau
19:05qui tombe
19:06mais là d'une façon
19:07bien plus tranchante
19:08c'est Nouveau Nordisk
19:09titre divisé par 2
19:10quand même
19:11en l'espace d'un an
19:12c'était devenu
19:12la plus grande capitalisation
19:14européenne
19:14et désormais
19:15elle n'est même plus
19:15dans le top 5.
19:17Tout à fait.
19:18C'est une trilogie
19:20d'événements
19:21qui vient de se télescoper
19:23alors il y a
19:24les difficultés
19:24effectivement aux Etats-Unis
19:25parce que c'est un groupe
19:26comme le reste
19:27des groupes pharmaceutiques
19:27qui sont très présents
19:28outre-Atlantique
19:30donc là
19:31les débourses avec Trump
19:32effectivement ont pesé
19:33sur le secteur
19:34ça nous on pense
19:35que c'est maintenant
19:36un petit peu intégré
19:36en tout cas déjà
19:37ça explique déjà
19:40en partie la baisse du titre
19:41il y a le fait
19:42que le groupe
19:42avait réalisé
19:43sur son candidat
19:44vaccin
19:45GLP1
19:46donc les médicaments
19:47coupe fin
19:48a eu des résultats
19:49assez décevants
19:50en tout cas en dessous
19:51de ce qu'il projetait
19:52en termes de réduction
19:53de poids
19:53c'est son nouveau
19:54comprimé
19:55justement
19:56enfin c'est son nouveau
19:56médicament
19:57en comprimé
19:58cette fois
19:58parce que le Wegovi
20:00avant était en injection
20:00donc un petit peu décevant
20:03et comme par hasard
20:05Elilili
20:06son principal concurrent
20:07la semaine dernière
20:08vient de publier
20:08ses résultats
20:09ils sont décevants
20:10et encore plus décevants
20:11que Novo Nordic
20:12parce qu'en termes de chiffres
20:15ça place Novo
20:16du coup au-dessus
20:16de ce nouveau candidat
20:17potentiel
20:18chez Elilili
20:19en baisse
20:20moins 15%
20:21quasiment 14 milliards
20:22de baisse
20:23pour Elilili
20:23aux Etats-Unis
20:24donc un bon marasme
20:26donc pour une fois
20:26que l'Europe gagne
20:27sur les US
20:28c'est pas plus mal
20:29et donc
20:30Novo à côté de ça
20:32a pris que 1 milliard
20:33de capitalisation boursière
20:34donc ça
20:35on pense que
20:36le momentum
20:37va certainement revenir
20:38sur la valeur
20:38en tout cas
20:39c'est ce qu'on anticipe
20:40et puis
20:41il y a des catalyseurs
20:42encore
20:42qui peuvent intervenir
20:43sur le titre à court terme
20:44fin septembre
20:45il y aura le résultat
20:46d'une étude
20:47enfin fin septembre
20:48début octobre
20:48il y aura le résultat
20:49d'une étude
20:49sur l'Alzheimer
20:50alors bien sûr
20:51aujourd'hui
20:51les investisseurs
20:52n'anticiperaient
20:53sur ce nouveau médicament
20:54étant donné
20:55le risque potentiel
20:56de
20:57de
20:58de
20:59de
21:00de
21:00de
21:01de
21:01résultats décevant
21:02sur cette
21:02sur cette application
21:03mais en tout cas
21:04voilà
21:04ne serait-ce que
21:05des résultats en ligne
21:06ou peut-être un petit peu
21:07meilleur
21:07pour effectivement
21:07permettre au titre
21:08encore de rebondir
21:09donc on pense que
21:10c'est un point intéressant
21:10un moment intéressant
21:12de se repositionner
21:12sur un titre
21:13qui pourrait peut-être
21:14toucher un point bas
21:14effectivement
21:15sur cette
21:17sur cette période
21:17320 couronnes ce soir
21:19pour ce titre
21:19Novo Nord 10
21:20qui clôture en légère baisse
21:21de 0,6%
21:23en termes d'allocations
21:24comment ça se passe
21:25du côté de
21:26chez Lombard-Rodier
21:26IEM
21:27Florian
21:28Yelpo
21:28est-ce qu'il faut
21:29continuer à
21:30acheter les plus
21:31hauts américains
21:32ou à l'inverse
21:33commencer un petit peu
21:34à les écréter
21:35à les vendre
21:35et puis
21:36mettre son argent
21:37ailleurs
21:37alors on est plutôt
21:39du côté de l'écrétage
21:40fondamentalement
21:41vous parlez à des gens
21:42qui investissent
21:43en fonction des risques
21:45associés à chacun
21:46des marchés
21:47donc très naturellement
21:47on cherche la diversification
21:49et normalement
21:51cette diversification
21:52nous coûte de l'argent
21:53c'est-à-dire que le portage
21:54associé aux classes d'actifs
21:55est inversement proportionnel
21:57à leur diversification
21:58c'est-à-dire
21:59plus ça vous diversifie
22:00moins ça vous rapporte
22:01il se trouve que là
22:02on est dans une situation
22:03très différente
22:04le earning yield
22:05sur les actions américaines
22:06est en dessous
22:07de 3,8%
22:08alors que les obligations
22:09sont au-dessus de 4%
22:10et puis le earning yield
22:12sur les européennes
22:13est bien au-dessus de ça
22:15sur la Chine
22:16de la même façon
22:17on aime bien aussi diversifier
22:19nos poches obligataires
22:19avec des obligations chinoises
22:21parce qu'en Chine
22:22il n'y a pas d'inflation
22:24et l'absence d'inflation
22:25rend aux obligations chinoises
22:26toute leur capacité
22:27mais il y a le risque de change
22:28qui n'est pas neutre
22:29il y a le risque de change
22:29effectivement
22:30la volatilité dollar
22:32et minbi
22:33n'a jamais été aussi faible
22:33pour le moment
22:34donc ce n'est pas spécialement
22:35notre source de risque
22:37et on fait ça
22:38au travers du futur
22:38donc on aura moins
22:39d'exposition de change
22:40naturellement
22:41qu'une position
22:42en ligne directe
22:44mais voilà
22:44il y a plein d'opportunités
22:46de aujourd'hui
22:47trouver de la diversification
22:49à bon prix
22:49et rappelez-vous
22:51qu'on n'a pas encore
22:51traversé le mois de septembre
22:52il y a de la saisonnalité négative
22:54il y a l'impact potentiel
22:56des droits de douane
22:56qu'on commence à avoir
22:57un petit peu dans l'inflation
22:58mais pas encore complètement
22:59il y a encore
23:00des facteurs de risque
23:01qui sont devant nous
23:02et le marché
23:03a mortellement tendance
23:04à les mettre de côté
23:05pour le moment
23:06il y a encore
23:08il y a des raisons
23:09aujourd'hui
23:09d'aller chercher
23:10de la diversification
23:10et c'est ce qu'on fait activement
23:11Merci beaucoup messieurs
23:12de nous avoir accompagné ce soir
23:13Florian Yelpo
23:14donc en charge de la macroéconomie
23:15chez Lombard au DIM
23:16vous restez avec nous
23:17on va vous retrouver
23:18dans le journal de 18h
23:19pour revenir notamment
23:20sur le chiffre du jour
23:22le chiffre d'inflation
23:23aux Etats-Unis
23:24qui a été publié tout à l'heure
23:25à 14h30
23:26merci également à Adrien Henry
23:27de nous avoir accompagné
23:28responsable de la recherche
23:29pour les banques privées
23:30chez Kepler Chevreux
23:31je vous rappelle la clôture
23:33à la bourse de Paris
23:33une séance dans le vert
23:35pour le CAC 40
23:36plus 0,7% au fixing
23:38au-delà des 7700 points
23:40à 7753 points
23:42ça se passe bien également
23:43du côté des Etats-Unis
23:44plus 1% pour le Dow Jones
23:45plus 0,9%
23:46pour l'indice Nasdaq
23:48avec encore et toujours
23:50des plus hauts historiques
23:51grâce aux 7 magnifiques
23:52qui continuent
23:53de porter la tendance
23:54très courte pause
23:55on se retrouve dans un instant
23:56il sera 18h
23:57pour le 18h éco
23:57très bonne soirée
23:58BFM Bourse
24:02vos placements
24:02nos conseils
24:03sur BFM Business
24:04BFM Business

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