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Ce vendredi 8 août, Maxime Le Juez, gérant chez GSD Gestion, et Patrice Gautry, chef économiste de l'Union Bancaire Privée, se sont penchés sur les dossiers à retenir sur la saison des résultats, la nomination d’un nouveau membre à la Fed par Donald Trump, l’éventuelle taxe sur l’or aux États-Unis, et la fin de l’ultimatum lancé à la Russie, dans l'émission BFM Bourse présentée par Étienne Bracq. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.
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00:00BFM Business, vos placements, nos conseils, BFM Bourse, Etienne Braque.
00:1017h30, de retour en direct, c'est BFM Bourse, vous savez votre dose de bourse estivale tous les jours sur BFM Business de 17h30 à 17h55.
00:17Dans 5 minutes, ce sera la clôture à la Bourse de Paris, un CAC 40 qui devrait clôturer une nouvelle fois dans le vert avec une semaine positive pour l'indice parisien
00:26qui gagne près de 2,5% sur l'ensemble de la semaine, 7 750 points.
00:31Les valeurs cycliques qui mènent la danse ce soir, Arcelor, Crédit Agricole ou encore Stellantis et BNP sont les plus fortes hausses de l'indice
00:38alors qu'à l'inverse, les valeurs liées à la défense et les valeurs défensives sous-performent en ce vendredi.
00:44Un nouveau record de plus, pas sur le marché actions mais sur l'once d'or qui, figurez-vous, a rebattu aujourd'hui la barre symbolique des 3 500 dollars
00:52alors que des informations de presse, que ce soit du côté du FT mais également du côté de Bloomberg,
00:57révoque que l'administration Trump réfléchit à mettre en place des droits de douane sur les barres d'or,
01:03que ce soit sur l'once mais également sur certaines pièces d'or.
01:06Donc l'or ne serait pas exempté de ces fameux droits de douane.
01:09Et donc par ricochet, vous avez l'once qui gagne un peu plus d'un pour cent.
01:13L'euro-dollar, toujours légèrement de ça, des 1,17 à 1,1666.
01:18Quand du côté des taux, vous avez un 10 ans américain qui, comme depuis la semaine dernière, reste sous les 4,3%.
01:24Mais bon, c'est un petit peu moins le cas là, à l'instant, 4,28.
01:27Nous en reparlerons dans quelques minutes avec Patrice Gautry, chef économiste à l'Union bancaire privée.
01:32Mais juste avant, j'ai le plaisir d'accueillir par téléphone Maxime Lejuez, gérant Action chez GSD Gestion.
01:38Bonjour Maxime Lejuez.
01:39Merci d'être avec nous sur BFM Business dans BFM Bourse.
01:43Bon, dans une poignée de secondes, le CAC 40 va clôturer.
01:45Je le disais en préambule, bon, le CAC 40 reprend 2,6% sur l'ensemble de la semaine.
01:50Mais il n'arrive pas à rattraper les points perdus la semaine dernière, puisque le CAC 40 avait perdu 3,6% la semaine précédente.
01:58Oui, c'est vrai.
01:58Alors, c'est vrai que le CAC 40 va clôturer en hausse cette semaine.
02:02On a une saison des résultats qui est quasiment finie.
02:06On avait Bloomberg qui nous disait ce matin que les bénéfices au deuxième trimestre ont progressé de 1,6% moyenne pour les entreprises européennes.
02:15et qui ont par conséquent dépassé les attentes des analystes qui prévoyaient une baisse de 4,8%.
02:21Donc c'est vrai que c'est plutôt le point positif, c'est que les résultats sont meilleurs qu'attendus pour les sociétés européennes.
02:26Mais les investisseurs se sont montrés assez éligents finalement pendant cette saison de résultats.
02:31On a des valeurs dont les résultats du deuxième trimestre ont déçu les marchés et qui ont été fortement sanctionnés.
02:40Mais bon, les marqués ont plutôt bien résisté quand même à cette saison de résultats.
02:45Il faut quand même le souligner.
02:46On a un CAC 40 qui est quand même à 7 750 points.
02:50On a des plaisants d'Yves européens qui vont finir en hausse cette semaine.
02:53Mais c'est vrai qu'il faut le rappeler, après un début d'année un peu en fanfare,
02:57les actions européennes marquent un petit peu le pas par rapport notamment aux actions américaines.
03:02Au début de l'année, on parlait beaucoup de la surperformance des actions européennes.
03:06On avait des catalyseurs, on avait la hausse des budgets militaires, on avait le plan de relance allemand.
03:13Et c'est vrai que même au premier trimestre, on avait des actions européennes qui surperformaient les actions américaines d'une dizaine de points.
03:20Et aujourd'hui, on constate que les indices américains ont rattrapé leur retard.
03:24Alors, même si on a des actions européennes qui sont peu chères par rapport aux actions américaines,
03:33on a un PE moyen de 15,5 en Europe contre un peu plus de 22 pour les actions américaines.
03:40Mais bon, l'Europe, c'est moins cher, mais c'est aussi moins de croissance.
03:43Et finalement, c'est un peu toujours pareil.
03:45À la fin, ce sont toujours les États-Unis qui gagnent.
03:49Donc, bon, voilà, c'est comme ça.
03:53Mais il faut quand même souligner que le dollar baisse d'une dizaine de % depuis le début de l'année.
03:57Et ce n'est pas neutre pour un investisseur qu'on aurait acheté, notamment, je pense, un ETF S&P 500 non couvert du risque de change.
04:05Et c'est vrai qu'en prenant en compte cette composante, les indices européens battent encore les indices américains.
04:11Ce n'est pas neutre également pour les résultats d'entreprise.
04:14On fera un point dans un instant sur les résultats trimestriels.
04:17Mais bon nombre de sociétés européennes ont été pénalisées par cet euro fort depuis le début de l'année.
04:24Vous restez avec nous.
04:24Juste avant, on va faire un petit point sur la séance à Wall Street,
04:27avec Apple qui, figurez-vous, domine encore la séance,
04:31puisque ce titre Apple est en hausse de plus de 2 % au-delà des 224 dollars.
04:34Apple qui gagne désormais plus de 11 % en données hebdomadaires,
04:39avec, souvenez-vous, en milieu de semaine, Ticcoup qui avait annoncé
04:41investir 100 milliards de plus aux États-Unis sur les 4 prochaines années.
04:46Donc, ce ne sera pas 500, mais 600 milliards de dollars qui seront déployés par Apple
04:50en termes de R&D aux États-Unis.
04:52Ça porte à nouveau ce titre au-delà des 3 300 milliards de capitalisation boursière.
04:57Nvidia également est en hausse de plus d'un pour cent.
04:59Et donc, ça permet à l'indice Nasdaq de surperformer encore le Dow Jones,
05:03puisque vous avez une hausse de 0,7 % pour le Nasdaq contre plus 0,2 % pour le Dow Jones.
05:09Vous n'êtes d'entendre, c'est la clôture à la Bourse de Paris.
05:12Plus 0,5 % donc ce soir au fixing.
05:14Un 440 qui retrouve les 7 700 points, qui est sur des plus hauts d'une semaine à 7 747 points.
05:20À noter les volumes d'échange qui étaient à nouveau maigres.
05:22Nous étions très largement sous les 2 milliards avant le fixing.
05:26Arcelor, Crédit Agricole et Stedentis gagnent donc plus de 2 %.
05:29À l'inverse, Bureau Veritas Publicis et Thales perdent entre 1 et 1,2 %.
05:35Du côté de Francfort, à noter que Rheinmetall a à nouveau perdu du terrain.
05:39Souvenez-vous, après sa publication d'hier qui avait été sanctionnée,
05:42le titre Rheinmetall perd 1,8 % ce soir à la clôture du côté de Francfort.
05:47Néanmoins, le titre gagne toujours plus de 150 % depuis le début de l'année.
05:50Est-ce qu'il faut s'inquiéter par rapport aux prises de commande dans le secteur de la défense ?
05:54Nous en parlerons d'ailleurs dans un instant avec Patrice Gautry,
05:57avec, on le verra, un plan de réarmement, un plan de défense en Allemagne
06:01qui prend du temps, qui en tout cas a du mal à se concrétiser ces derniers jours.
06:06Et donc le CAC 40 qui prend 0,4 % à la clôture,
06:09le tout avec 2,7 milliards d'euros négociés dans l'indice parisien.
06:1317h38, tout de suite, on refait la séance.
06:15On refait la séance donc avec Maxime Lejuez qui est avec nous depuis GSD Gestion.
06:25Maxime Lejuez, c'est vrai, on parlait il y a un instant du dollar
06:28qui perd plus de 10 % depuis le début de l'année.
06:30Ça a joué sur les publications d'entreprises pour les résultats,
06:34notamment en Europe.
06:35Comment vous retenez aujourd'hui cette saison de résultats trimestriels en Europe ?
06:41Alors c'est vrai qu'au niveau global, c'est meilleur qu'attendu,
06:43mais il y a quand même eu des distorsions très importantes d'un secteur à l'autre.
06:46Est-ce qu'il y a un secteur ou des valeurs qui vous ont marqué particulièrement ces derniers jours ?
06:52Oui, c'est vrai qu'on a eu des résultats finalement très disparates
06:55et des réactions très variées aussi.
06:59Qui sait qui a retenu notre attention positivement ?
07:05J'ai envie de vous dire, c'est la Société Générale.
07:07C'est vrai que les banques européennes, en général, ont publié des résultats plutôt très satisfaisants.
07:16Et la Société Générale, ces résultats ont été plutôt bien accueillis par le marché.
07:21Le titre avait bon 17 % le jour de la publication.
07:25C'est vrai qu'on avait des bénéfices, c'était largement aussi des attentes.
07:28On avait un redressement de la banque de détails en France,
07:31une bonne tenue des activités de marché.
07:34On a eu l'annonce d'un lancement d'un programme de rachat d'action d'un milliard d'euros supplémentaires.
07:42Alors, c'est vrai que les titres gagnent quand même 109 % depuis le début de l'année.
07:48Donc, on pense qu'une bonne partie de la hausse est derrière nous
07:52et que les bonnes nouvelles sont déjà dans les cours.
07:55Donc, on reste plutôt neuf par rapport à ce titre.
08:00Mais les banques européennes restent très solides de notre point de vue.
08:06Dans des publications peut-être un peu plus mitigées,
08:10même si elle a été très fortement sanctionnée, je pense à Novo Nordisk,
08:14il a dévoilé des bénéfices en hausse avec une très bonne dynamique
08:18pour ses traitements contre l'obésité, son traitement de Ouigovi.
08:21Mais c'est vrai que le jour de la publication, le titre s'est donné un peu plus de 20 %.
08:25Le groupe avait annoncé qu'il abaissait ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice.
08:30Il y a eu aussi un... ça a provoqué le changement du CIMI-O.
08:33Et c'est vrai que le titre souffre beaucoup depuis le début de l'année.
08:36On perd 48 %.
08:38Mais depuis hier, il s'est repris de 10 %,
08:40parce qu'Elaï Lili a publié des résultats pas très convaincants.
08:44Exactement.
08:45Et vous avez raison de le souligner, Etienne,
08:46elle a très bien rebondi depuis hier, justement.
08:48Elle a repris un peu plus de 6 %,
08:49et là, elle reprend un peu plus de 4 % aujourd'hui.
08:53Et c'est vrai qu'Elaï Lili a dévoilé des résultats d'essais cliniques
08:57assez décevants pour son traitement.
08:59Ça a permis un rebond technique un peu sur Novo Nordisk.
09:03Alors c'est vrai qu'on était acheteur déjà avant ce rebond,
09:05mais là, on estime que les résultats étaient très corrects
09:08et le titre s'est fortement replié,
09:11de plus c'est plus haut,
09:12donc on a profité pour renforcer un petit peu les portefeuilles.
09:14323 couronnes pour ce titre Novo Nordisk ce soir à la clôture.
09:18Il nous reste une ou deux minutes.
09:19Allez, pour peut-être donner des idées de conviction.
09:21Quelles sont les grandes convictions actuellement chez GSD ?
09:24Oui, alors c'est vrai que nous,
09:25on continue de regarder un petit peu une valeur comme LVMH.
09:29C'est vrai qu'elle a été remontée au-dessus des 500 euros,
09:32mais le coût a diminué.
09:34On est aux alentours de 460 euros aujourd'hui.
09:36C'est un groupe qui se paye 21 fois les profits,
09:38qui se fait 27% depuis le début de l'année.
09:41Les résultats étaient en baisse,
09:43mais finalement, ils ont été plutôt bien accueillis par le marché.
09:46Il faut quand même le rappeler.
09:47Il y avait quelques motifs d'espoir.
09:49Le maintien des marges,
09:51malgré un contexte peu favorable au secteur du luxe,
09:53une amélioration de la demande chinoise.
09:54Et on est quand même sur un cours
09:56qui est divisé par plus de deux par rapport à ses plus hauts.
09:58Donc nous, on est acheteurs sur ce titre.
10:00Et puis, une autre idée, je pense à Sanofi,
10:03qui cède 15% depuis le début de l'année.
10:05On a un cours aux alentours de 80 euros.
10:09C'est vrai que le cours avait chuté d'un peu plus de 8%
10:11quand il a publié ses résultats.
10:13Mais les chiffres étaient en hausse.
10:17Le groupe avait seulement déçu sur le bénéfice par action.
10:20Et à ses niveaux, aux alentours de 80 euros,
10:23quand on sait que l'action avait touché quasiment 110 euros en mars,
10:26nous, on est plutôt acheteurs.
10:28On a profité pour renforcer les portefeuilles.
10:31Et d'ailleurs, il y a JP Morgan qui a publié une note d'analyse aujourd'hui
10:35qui parle de deux essais cliniques justement plutôt prometteurs
10:39dans les stocks de Sanofi sur la sclérose en plaques et l'eczéma.
10:42Donc on pense que ça peut être porteur pour les prochains mois pour Sanofi.
10:48Et plutôt sur le secteur de la défense,
10:51puisque je vous entendais en parler,
10:52on reste plutôt à l'écart sur ce secteur-là
10:54puisqu'on estime que toutes les bonnes nouvelles sont déjà dans les cours.
11:00Donc voilà, c'est plutôt un secteur qu'on ne regarde pas trop en ce moment.
11:05Et bien justement, ce secteur de la défense,
11:06on va en parler dans un instant.
11:08Merci beaucoup Maxime Lejuez de nous avoir accompagné ce soir.
11:11Je rappelle que vous êtes Girand Action chez GSD Gestion.
11:14Merci d'avoir refait cette séance avec nous ce soir
11:16et de nous avoir apporté quelques idées de conviction.
11:20Comme premier, tout de suite, on retrouve Patrice Gautry depuis Genève.
11:24BFM Bourse, vos placements, nos conseils sur BFM Business.
11:30Patrice Gautry, chef économiste de l'Union bancaire privée
11:33depuis Genève en duplex.
11:34Bonsoir Patrice Gautry.
11:35Merci beaucoup d'avoir accepté l'invitation de BFM Bourse ce soir.
11:39Beaucoup d'actualités.
11:40Donald Trump n'est pas en vacances, loin de là.
11:43Chaque nouvelle avec son flux de nouvelles.
11:45Son flux, oui, parce qu'il y en a énormément des nouvelles.
11:48Entre d'un côté la nomination d'un nouveau gouverneur
11:51aux membres du board de la Fed.
11:53De l'autre côté, Donald Trump qui continue d'être très offensif
11:58envers l'Inde et envers la Suisse.
12:00D'ailleurs, ça sera intéressant d'en parler avec vous
12:02puisque vous êtes sur place, notamment en Suisse,
12:05par rapport à cet accord douanier qui n'arrive pas à aboutir
12:07entre la Suisse et les États-Unis.
12:10Mais avant, quand même un mot sur Stéphane Miran,
12:13qui va succéder à Adriana Keugler.
12:16Stéphane Miran, Stéphane, qui est quand même un très proche
12:19de Donald Trump, c'est l'un de ses conseillers politiques,
12:22qui n'a pas de grande expérience monétaire, économique,
12:25loin de là.
12:26Mais en tout cas, j'imagine que ce n'est pas une nomination
12:29qui va plaire à Jerome Paul, loin de là,
12:31puisqu'il ne va pas aller dans son sens.
12:33Oui, en quelque sorte, si on veut prendre une image,
12:36c'est un peu le loup dans la bergerie.
12:38En ce sens où, là, il va pouvoir effectivement se rencontre
12:40du fonctionnement d'une politique monétaire,
12:44d'une banque centrale, sachant que ses positions,
12:47effectivement, ils représentent plus la classe politique
12:49et un petit côté dogmatique, effectivement,
12:52par rapport à M. Trump et ses thèses sur,
12:54non seulement il faut baisser les taux d'intérêt rapidement,
12:57mais ici des thèses en faveur d'un dollar qui serait faible.
13:02Et on l'a vu, les déclarations liminaires, en fait,
13:05de M. Miran, avant qu'il ne soit nommé, d'ailleurs,
13:07au poste de gouverneur temporaire jusqu'au mois de janvier,
13:11eh bien, déclarait, cette personne déclarait
13:14qu'il n'y avait pas de problème sur l'inflation
13:17en raison des tarifs et que la politique de Trump
13:19était plutôt déflationniste.
13:21Donc, ce sont des propos qui choquent un peu
13:23dans l'environnement actuel et qui contredisent, d'ailleurs,
13:26les données récentes que l'on a.
13:28Donc, on voit bien que, là, je dirais,
13:30il y a un positionnement politique par rapport
13:32à une réalité économique qui est différente.
13:34Néanmoins, il y a un point où lequel, effectivement,
13:37en dehors de la conduite de la politique monétaire,
13:39c'est tout le volet des régulations qui est déjà en œuvre
13:42puisque la Fed a collaboré avec le Trésor américain.
13:45Et je pense que, aussi, M. Miran risque d'accélérer,
13:49ce qui sera plutôt une bonne chose, effectivement,
13:51pour le côté, je dirais, papier à remplir
13:54dans les dossiers de crédit, l'accès au crédit,
13:56la flexibilité pour les banques d'obtenir
14:00et de délivrer, donc, des crédits.
14:02Par contre, c'est moins bien sous un angle de régulation
14:04parce que ça veut dire que la régulation sera moins importante
14:07et ne sera peut-être plus chapotée par la Fed
14:10qui en était jusqu'alors responsable.
14:12Donc, ce sont des évolutions de long terme
14:14que M. Miran peut, effectivement, mettre en place,
14:17même s'il ne reste pas à ce poste de gouverneur de la Fed
14:22après le mois de janvier,
14:23puisqu'il remplace simplement Mme Kugler jusqu'à fin janvier.
14:26– Oui, et ensuite, ça sera important de voir
14:29s'il y aura un successeur ou pas
14:31qui sera nommé à cette période
14:33concernant la nomination du président de la Fed
14:37de la Banque centrale américaine.
14:39Bon, en tout cas, les marchés actions,
14:40les marchés de devises,
14:41bon, le marché obligataire monte un petit peu aujourd'hui,
14:44mais il n'y a pas eu de grande réaction par rapport à cela.
14:46Quelle résilience, quand même, aujourd'hui à Wall Street
14:49quand on regarde la réaction Patrice Gautry.
14:51– Oui, les marchés absorbent les bonnes et les mauvaises nouvelles
14:55et se concentrent effectivement sur les résultats d'entreprises
14:58qui laissent un petit peu de côté, je dirais,
15:00les craintes à la fois sur l'environnement
15:03et l'évolution de la croissance américaine,
15:05même au deuxième semestre,
15:06puisque c'est quand même un scénario de ralentissement graduel
15:10qui se met en place quand on regarde la demande domestique privée.
15:13On l'a vu au travers de la volatilité,
15:16de la confiance dans les entreprises,
15:18dans le secteur manufacturier et dans le secteur des services,
15:21où effectivement, il y a des secteurs qui tirent
15:23et des secteurs qui freinent.
15:25Et puis, effectivement, la rapidité a délivré des baisses de taux.
15:29Le marché de l'emploi a montré des signes de craquement.
15:32Donc la probabilité d'ailleurs sur les marchés
15:34est maintenant de l'ordre de 85% d'une baisse des taux de la Fed
15:37donc au mois de septembre.
15:38Il peut être encore une autre baisse de taux.
15:40Mais là, la baisse de taux,
15:41ce n'est pas parce que l'inflation baisse,
15:43mais c'est parce qu'il y a une dégradation en fait
15:46de l'environnement économique en premier lieu,
15:48le marché de l'emploi.
15:49Et donc, le risque pour le second semestre,
15:51c'est que la consommation soit nettement moins performante
15:54que ce qu'elle a été en début d'année
15:56et quand on compare aussi à l'année dernière.
15:59Alors, il y a un actif refuge aujourd'hui
16:00qui est sur un plus historique,
16:02c'est l'or, l'once d'or,
16:03qui a battu la barre symbolique des 3 500 dollars
16:06pour une once d'or,
16:07avec donc des informations de presse,
16:09le FT, mais également Bloomberg,
16:11qui évoquent que l'administration Trump
16:12réfléchit à mettre en place des droits de douane
16:14sur l'or qui arrive aux États-Unis.
16:17Comment vous regardez cette annonce,
16:19enfin en tout cas ces informations de presse plutôt ?
16:21Est-ce que c'est juste du protectionnisme
16:23ou au final c'est une mesure aussi qui, disons-le,
16:26vise la Suisse,
16:26qui est l'un des plus grands pays exportateurs d'or ?
16:30Eh bien les deux.
16:32Effectivement, alors,
16:33c'est à destination de la Suisse
16:34puisque les négociations sont à plat,
16:37n'ont pas débouché.
16:39Et effectivement,
16:40le secteur de la pharmacie
16:41et les exportations d'or
16:43ont représenté des points importants
16:46donc de la constitution
16:47de l'excédent suisse commercial
16:49vis-à-vis des États-Unis,
16:50sachant que les services,
16:52eux, sont déficitaires.
16:53Ce sont les États-Unis
16:54qui ont un avantage.
16:55Donc, dans un premier temps,
16:56oui,
16:57il y a à remettre
16:57les flux physiques d'or
17:00dans le système des tarifs
17:02tels que l'a conçu
17:03l'administration américaine.
17:06Et puis,
17:07le deuxième point,
17:09c'est qu'effectivement,
17:10l'attrait pour l'or,
17:12eh bien,
17:12il reflète la baisse du dollar
17:15et l'arrivée de M. Miran
17:16donc au sein de la Fed
17:18est un facteur d'affaiblissement du dollar.
17:20Il y a eu une petite réaction
17:21au moment de son annonce,
17:22mais c'est vrai que pour l'instant,
17:23les réactions sont relativement mesurées.
17:25Il y a un troisième facteur
17:26sur lequel il faut peut-être réfléchir aussi
17:28dans la conception
17:29de la politique monétaire américaine
17:31et la conception
17:32du modèle de croissance américain.
17:34est-ce que M. Trump
17:36a besoin de l'or ?
17:37Non, M. Trump a envie
17:39d'avoir un dollar faible
17:40mais qui reste au centre
17:41du système financier
17:43et d'avoir,
17:44et on le voit,
17:45la législation est en train d'évoluer
17:47en sa faveur,
17:48d'avoir la montée
17:49des crypto-monnaies
17:50avec le stablecoin.
17:51Donc l'or là-dedans,
17:52il n'a peut-être pas beaucoup sa place.
17:54Et si un jour,
17:54l'or des plaies monte trop vite,
17:56trop fort,
17:56eh bien, M. Trump pourrait ressortir
17:58d'autres taxes
17:59à destination de l'or.
18:00Là, les taxes dont on parle
18:02sont sur les flux physiques
18:04transatlantiques
18:05et ce qui a créé
18:06donc une prime
18:07en faveur du stock d'or
18:09qui est déjà aux États-Unis.
18:11Donc là,
18:11il y a une dislocation,
18:12je dirais,
18:13régionale,
18:14mais il n'y a pas,
18:15je dirais,
18:16de tir contre l'or
18:18en tant qu'actif.
18:19Et l'or va continuer
18:20pour l'instant
18:21à jouer cet actif de réserve.
18:22Mais attention,
18:23il ne faut pas
18:24que ça interfère
18:24avec les schémas
18:25de moyen terme
18:26de la vision
18:27du modèle américain
18:28et financier,
18:29monétaire et financier
18:30de M. Trump
18:31et de son administration.
18:31Vous parliez des cryptos
18:33à l'instant,
18:34c'est vrai que c'était
18:34quand même l'une des nouvelles
18:35importantes de la semaine.
18:36Hier,
18:36Donald Trump a signé
18:37un décret
18:38visant à mettre en place
18:40une poche de cryptos
18:42si nécessaire
18:43dans le 401k
18:44qui est l'un des produits
18:45très populaires
18:46aux États-Unis,
18:47un produit d'épargne-retraite
18:48et c'est vrai que par rapport
18:49à ça,
18:50c'est une vraie révolution.
18:52Vous parliez de la Suisse
18:53il y a un instant,
18:53est-ce que vous êtes optimiste
18:54concernant un éventuel accord
18:56douanier
18:56entre la Suisse
18:57et les États-Unis ?
18:58Le taux a été fixé
18:59à 39% par Donald Trump.
19:01C'est bien sûr
19:02un taux très important
19:03qui va pénaliser grandement
19:05notamment
19:05l'industrie pharmaceutique suisse.
19:07Oui,
19:08alors si on applique
19:08aujourd'hui 39%
19:10à l'ensemble des exportations,
19:11effectivement,
19:12on fait basculer
19:12la croissance suisse
19:14proche de zéro
19:15voire en récession
19:16et on impacte
19:17un certain nombre
19:17de secteurs.
19:18Il y a bien entendu
19:19les éléments
19:20de l'excédent commercial
19:21sont constitués
19:22par le secteur
19:23de la pharmacie
19:24mais on a aussi
19:25d'autres secteurs.
19:26Bien entendu,
19:26on pense au secteur
19:27des montres
19:28mais il y a aussi
19:28toute la mécanique
19:30de précision
19:30qui est concernée
19:33et bien entendu
19:34chimie,
19:35pharma
19:35qui sont des secteurs
19:37relativement importants.
19:38Le problème
19:38avec les négociations
19:39commerciales
19:40d'État à État
19:41pour la Suisse,
19:42c'est que
19:43cet excédent commercial
19:45est constitué
19:46par les sociétés
19:47pharmaceutiques
19:48qui sont des grandes
19:49sociétés internationales
19:50localisées
19:51en Suisse,
19:53on pense à Novartis
19:54qui elles-mêmes
19:55ont reçu
19:56des lettres directes
19:57de la part
19:58de l'administration
19:59américaine.
20:00Donc je pense
20:01malheureusement
20:01que l'agenda
20:02se complique un petit peu.
20:04Il faudrait d'abord
20:04que les négociations
20:05bilatérales
20:06entre ces opérateurs
20:08privés,
20:09ces grandes compagnies
20:10internationales
20:10avec l'administration
20:11américaine
20:12arrivent sur un compromis
20:13pour que peut-être
20:14l'État suisse
20:16et ses représentants
20:16aient une marge
20:18de manœuvre
20:18et un environnement
20:19de négociation
20:20qui soit plus favorable
20:21que celui
20:22qu'on colonne actuellement.
20:23Donc ça veut dire
20:24que l'agenda
20:24peut traîner
20:25in fine.
20:26Je ne pense pas
20:27et je ne retiendrai pas
20:28dans le scénario central
20:29qu'on est à vivre
20:30avec des tarifs
20:31à 39%
20:32mais de toute façon
20:33comme les autres pays
20:34nous aurons certainement
20:35à avoir
20:36faire face
20:36à des tarifs
20:37au moins de 15 à 20%.
20:39Ça c'est tout à fait probable.
20:41Mais les marchés actions
20:41font fi de cette nouvelle
20:43puisqu'ils espèrent
20:45que Donald Trump
20:46va rencontrer
20:46Vladimir Poutine
20:47dans les prochaines heures.
20:48En tout cas hier
20:49le Kremlin
20:49a donné un signal
20:51plutôt positif
20:52pour la tenue
20:53d'un sommet
20:54entre les deux présidents.
20:56Quels sont les espoirs
20:57par rapport à cela ?
20:58Comment vous regardez
20:58cette situation
20:59Patrice Gautry
21:00puisque c'est vrai
21:01que c'est l'un des dossiers
21:03brûlants
21:04des marchés
21:04de ces derniers mois
21:06et bien sûr
21:06l'espoir
21:07d'un cessez-le-feu
21:08en Ukraine
21:08serait une véritable
21:09bonne nouvelle
21:10bien sûr
21:10pour l'Ukraine
21:11mais également
21:12pour les marchés européens
21:13qui sont un petit peu
21:15sous-valorisés
21:16par rapport à cela.
21:17Oui alors
21:18c'est un test
21:19de grandeur nature
21:20de la volonté
21:21de M. Trump
21:21d'être un faiseur de paix
21:22parce que pour l'instant
21:24ce n'est pas tout à fait évident
21:25et effectivement
21:27ce dossier traîne
21:28malheureusement
21:28ce dossier
21:29cette guerre
21:30traîne
21:31malheureusement
21:32depuis très très longtemps.
21:34J'arrête plusieurs points
21:35de réflexion
21:35le premier point
21:36c'est que
21:37est-ce que
21:38M. Zelensky
21:39et l'Europe
21:40vont participer
21:40à ces négociations
21:41ou c'est juste
21:42une rencontre
21:43entre deux personnes
21:44M. Trump
21:44et M. Poutine
21:45qui pourraient
21:46je dirais
21:47déboucher sur un dialogue
21:48bilatéral
21:49mais est-ce que
21:50cela peut aller plus loin
21:51est-ce qu'on peut retrouver
21:52l'ambiance
21:53en fait des accords
21:54ou des négociations
21:55dites de Normandie
21:56où il y avait effectivement
21:57là du multilatéralisme
21:58où c'est simplement
21:59en fait deux personnes
22:00qui se rencontrent.
22:01Là il y a un point
22:01d'interrogation
22:02et la situation
22:03n'est pas claire
22:04et on ne sait même pas
22:04si M. Zelensky
22:05va participer à cela.
22:07Le deuxième point
22:07qui est important
22:08c'est
22:09un cessez-le-feu
22:09n'est pas un accord de paix.
22:11Un cessez-le-feu
22:11c'est très bien
22:12effectivement dans l'état
22:13actuel des choses
22:13où les bombardements
22:14sont toujours actifs
22:15mais le cessez-le-feu
22:17n'est qu'une action
22:18temporaire
22:18dans laquelle les partis
22:19vont négocier
22:20et continuer à négocier.
22:22Les positions de négociation
22:23russes
22:24et en provenance
22:27de l'Ukraine
22:27et aussi de la part
22:28de M. Trump
22:30sont très très indifférentes.
22:32Donc pour l'instant
22:32il y a relativement
22:33peu de points communs
22:34en dehors de la volonté
22:36je dirais
22:36de dialoguer
22:37et après l'échange
22:38de prisonniers
22:39il y a déjà eu lieu
22:39mais la négociation
22:41va être difficile
22:42car les postes
22:43se sont éloignés.
22:44Et le troisième point
22:45c'est
22:46un cessez-le-feu
22:47c'est bien
22:47mais un accord de paix
22:48c'est encore mieux.
22:49L'accord de paix
22:49c'est quelque chose
22:50de moyen terme
22:51une construction de moyen terme
22:52qui permettrait
22:53à l'Ukraine
22:54bien entendu
22:54de se rebâtir
22:55qui permettrait
22:56de réentamer
22:57des dialogues
22:58avec la Russie
23:00et notamment
23:01c'est ce que M. Trump
23:02a aussi peut-être
23:03en ligne de mire
23:04je dirais
23:05des négociations commerciales
23:06directement
23:06avec la Russie.
23:07Donc là
23:08les enjeux commerciaux
23:09les enjeux économiques
23:10ne peuvent intervenir
23:11que lors d'un traité
23:13de paix
23:13après un traité de paix
23:14et malheureusement
23:15je dirais
23:16laissent encore
23:17pas mal de doutes
23:18si on est
23:18simplement
23:19mais c'est une étape positive
23:20si on n'a que
23:21simplement
23:22à cesser le feu.
23:22Donc les marchés
23:23ont déjà réagi
23:24ont déjà un petit peu réagi
23:25notamment en Europe
23:26à cette bonne nouvelle
23:28mais je veux dire
23:28pour aller plus loin
23:29dans cette bonne nouvelle
23:30d'abord il faut
23:31qu'il y ait un accord
23:32et que cet accord
23:33devienne véritablement
23:34un traité de paix.
23:35Merci beaucoup Patrice Gautry
23:36de nous avoir accompagné
23:37ce soir
23:37je rappelle que vous êtes
23:38chef économiste
23:39à l'Union Bancaire Privée
23:40vous étiez avec nous
23:41en direct depuis Genève
23:43je vous rappelle
23:43la clôture à la Bourse de Paris
23:44plus 0,4% au fixing
23:46au-delà des 7700 points
23:48à 7744 points
23:50plus 2,6%
23:51sur l'ensemble de la semaine
23:52mais ça ne permet pas
23:53de compenser
23:54les 3,6%
23:55de baisse
23:56de la semaine passée
23:57très courte pause
23:58on se retrouve dans un instant
23:59pour le 18h éco
24:00avec donc le journal de 18h
24:01à tout de suite.
24:05BFM Bourse
24:05vos placements
24:06nos conseils
24:07sur BFM Business
24:08BFM Business
24:10BFM Business
24:11BFM ?
24:14Sous-titrage Société Radio-Canada
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