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  • 15/07/2025
Ce mardi 15 juillet, Mathilde Chaminade, journaliste BFM Business, Alexandre Malafaye, président-fondateur de Synopia, Véronique Jérôme, polito-économiste et co-fondatrice d'ElectionScope, Antoine Foucher, président du cabinet Quintet, et Cyril Chabanier, président de la CFTC, étaient les invités de Guillaume Paul sur BFM Business. Ils sont revenus sur les premières pistes du budget 2026 annoncées par François Bayrou aujourd'hui, notamment l'effort d'économies budgétaires pour l'année prochaine estimé à 43,8 milliards d'euros, le gel des dépenses de l'Etat en 2026, la confirmation d'"une année blanche", ainsi que la proposition d'une nouvelle négociation aux partenaires sociaux sur l'assurance chômage.

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Transcription
00:00BFM Business, édition spéciale.
00:30Merci pour présenter les premières mesures.
00:32Les premières mesures qu'entend prendre François Béroud dans le cadre du budget 2026.
00:36On nous avait parlé d'un effort à 40 milliards.
00:39Finalement, ce sera un petit peu plus, quasiment 44 milliards d'euros.
00:42François Béroud en a détaillé les grandes lignes.
00:45Il a présenté deux plans en fait aujourd'hui le Premier ministre.
00:47Un plan pour dire stop à la dette et un plan pour dire en avant la production,
00:51pour produire plus dans les prochaines années.
00:53On va détailler tout ça avec nos invités que je vous présente.
00:56Antoine Fouché qui est avec nous.
00:57Bonsoir Antoine, bienvenue, président du cabinet Quintet.
01:00Merci d'être avec nous.
01:02Alexandre Malafait est avec nous.
01:03Bonsoir Alexandre, président fondateur de Sinopia.
01:06Véronique Jérôme est avec nous.
01:07Bonsoir Véronique, polito économiste et cofondatrice d'Electionscope.
01:11Et puis Mathilde Chaminade qui est avec nous.
01:12Bonsoir Mathilde, vous avez écouté comme nous bien sûr les annonces de François Béroud.
01:17Quelles sont les principales annonces qu'on retient ce soir après la présentation de ce plan, Mathilde ?
01:21François Béroud annonce un plan à 43,8 milliards d'euros d'économie,
01:25de quoi ramener le déficit à 4,6% l'an prochain et financer les 3 milliards de dépenses supplémentaires pour la défense.
01:32Le premier volet de ce plan stop à la dette selon ses termes passera essentiellement par une baisse des dépenses.
01:38Les dépenses de l'État seront gelées à l'euro près l'an prochain.
01:41Aucun ministère ne sera épargné excepté la défense.
01:44Des postes de fonctionnaires vont être supprimés, 3000 postes dès l'an prochain.
01:48Ensuite, une règle de non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite sera instaurée pour les années à venir.
01:55Autre mesure, une société foncière va être créée pour mieux gérer le patrimoine improductif de l'État.
02:00Certaines participations de l'État dans des entreprises vont être cédées.
02:04L'ensemble des opérateurs de l'État, les agences et comités gouvernementaux seront également réorganisés
02:09avec à la clé 1000 à 1500 postes emplois supprimés.
02:14Pour les collectivités territoriales, leurs dépenses ne pourront pas dépasser la progression des ressources de la nation.
02:19Un effort de 5 milliards d'euros sera aussi prévu sur la santé.
02:23Le plafond de 50 euros par an de reste à charge pour les médicaments passera à 100 euros.
02:28Un dossier de santé partagé sera obligatoire.
02:31Il compte aussi mieux lutter contre la fraude aux arrêts maladie, surtout sur les arrêts de longue durée.
02:35Alors voilà déjà pour les économistes sur le train de vie de l'État.
02:39Avec toutes ces mesures, on est à 21 milliards d'ores et déjà.
02:43Alors François Bayrou a annoncé 43-44 milliards, Mathilde.
02:46Oui, donc François Bayrou a aussi acté, sans surprise, une année blanche.
02:50Toutes les prestations sociales, sans exception, vont être gelées.
02:53Même chose pour les pensions de retraite qui ne seront pas indexées sur l'inflation.
02:58Enfin, le barème de l'impôt sur le revenu, lui aussi, va être gelé.
03:02Cette année blanche équivaut à 7 milliards d'euros d'économie.
03:05Enfin, pour les entreprises et les ménages les plus aisés,
03:07François Bayrou prévoit de s'attaquer aux niches fiscales.
03:10Il propose enfin la suppression de deux jours fériés par an,
03:14l'instauration d'une contribution de solidarité pour les Français les plus fortunés.
03:18Voilà donc pour les principales mesures annoncées par le Premier ministre.
03:22Et je vous rappelle que les parlementaires vont reprendre le chemin de l'hémicycle en septembre
03:25et que les discussions budgétaires commenceront à la fin du mois d'octobre.
03:28Petit tour de table déjà pour vous demander.
03:30Alors, est-ce que pour vous le comptier, est-ce qu'on est là à 44, 43, 44 milliards d'euros d'efforts pour l'an prochain ?
03:37Et puis, est-ce que vous avez trouvé finalement le plan de François Bayrou à la hauteur des enjeux ?
03:42Après, il faut rappeler, il a commencé par faire 25 minutes de pédagogie sur les questions d'endettement.
03:48Alexandre, comment vous l'avez trouvé fondamentalement ?
03:51Je l'ai trouvé égal à lui-même.
03:52C'est-à-dire qu'il est plutôt très à l'aise dans ce type de discours, très long, il fait des belles phrases.
03:57Cela dit, il avait un prompteur et il a suivi son texte à la lettre.
04:00Il ne faut pas croire que cela, il s'est permis d'improviser.
04:03Après, écoutez, moi je suis, comme je pense beaucoup d'entre nous, un peu sur ma faim.
04:07Parce que d'abord, un, même si les phrases sont bien posées,
04:11elles décrivent une situation, un contexte, une réalité qu'on connaît.
04:14On évoquait juste avant la prise d'antenne le fameux discours de François Fillon,
04:18en 2007, qui a déjà tiré un signal d'alarme qui était à peu près de la même ampleur que celui-là.
04:23Et on voit où on en est 18 ans plus tard.
04:25Et ensuite, après, on a une espèce de festival de propositions,
04:29avec bien sûr des choses qui sont intéressantes.
04:32Mais il y a ce qui va être dans le domaine du facile, dans le domaine du difficile,
04:36dans le domaine de l'impossible et de ce qui relève de l'incantatoire.
04:39Avec en plus un renvoi pour une partie aux partenaires sociaux, pour une partie aux parlementaires.
04:43Quelle part vous donnez à l'incantatoire ? Voilà, possible, c'est ça.
04:46Oui, mais l'incantatoire, c'est pratiquement tout ce qu'il exprime en termes d'état d'esprit,
04:50autour de tout ce que ça doit générer, on va se retrouver, se resserrer, projet commun, etc.
04:55Enfin, je ne vois pas de dessin commun autour de tout ce qui a été tracé là.
04:58Donc c'est difficile.
04:58Après, le vrai problème qu'il a, il l'a très bien exposé à la fin de son discours,
05:01c'est qu'en effet, il n'a pas de majorité.
05:02Donc il va falloir trouver sujet par sujet, etc.
05:04Qu'est-ce qui va en rester ?
05:05On peut imaginer qu'on a une grande curée qui va commencer.
05:07Malheureusement, le travail, il faut le faire.
05:09Donc il essaye, c'est bien, mais il est très possible que l'Himalaya se transforme en gravissement de Montmartre.
05:1443,8 milliards d'euros d'efforts pour l'an prochain, il avait annoncé 40,
05:18mais le surplus de dépenses dû à l'armement est passé par là, les annonces d'Emmanuel Macron.
05:22Est-ce que vous aussi, vous vous satisfaisez de ce chiffre, de cette présentation, Véronique ?
05:27On peut dire 40, 50, 45, parce qu'on avait dit aussi 40 ou 45.
05:32Oui, 45 circulait.
05:33C'est un aveu de faiblesse, parce que c'est une façon de dire, déjà, on ne tient pas,
05:36ou alors on n'est pas sûr. On va essayer de poser les limites à 45, on négociera,
05:41et puis on retrouvera peut-être bien 40 au final.
05:43Moi, ce qui nous gêne, c'est qu'on ne décrète pas.
05:45On ne décrète pas un taux de croissance, on ne décrète pas des éléments.
05:48On peut poser des objectifs, mais il faut qu'il y ait...
05:50Alors, on se donne les moyens, il y a un plan compétitivité dont on parlera,
05:52on se donne les moyens d'aller la chercher, cette croissance.
05:54Oui, mais là, il y a encore l'intervention de l'État.
05:56Donc, on veut jouer contre la dépense.
05:58Il cite le rapport du Sénat des 211 millions d'aides publiques...
06:02Milliards, bien.
06:03Milliards d'aides publiques aux entreprises, dont on sait qu'on ne peut pas dire
06:07qu'elles sont toutes néfastes, mais il y a du bon et du moins utile, pourrait-on dire.
06:12Donc, il y a ces aspects-là.
06:13On a l'impression qu'il fait à chaque fois un pas en avant, un pas en arrière,
06:16un peu une politique, la palinodie des politiques, une politique tango.
06:20On a l'impression qu'il assume une responsabilité.
06:22Et là-dessus, je crois.
06:23Moi, je veux louer son engagement.
06:26Je crois, la vérité, il l'a dit, il se prend pour Mendes France,
06:29mais moi, je le verrais plutôt Pinay.
06:30Mais on est sur le fil entre l'abîme et le chemin du redressement, Pinay 52 quand même.
06:34Donc, ce n'est pas nouveau.
06:35C'est vrai que la France a l'habitude de ses grands discours.
06:38Mais parfois, certains politiques...
06:40Et Mendes a eu la popularité.
06:43François Bérou n'a pas la popularité.
06:44Il est impopulaire, mais il nous dit, peu importe.
06:47Moi, je vois l'estime.
06:48Il veut un succès d'estime.
06:49Il aura peut-être un succès d'estime.
06:51C'est un peu méchant ce que je dis.
06:53Mais voilà.
06:54Il aura une minorité qui va le suivre.
06:55Là où il doit trouver la majorité pour le suivre, il faut qu'il soit crédible.
06:59Pour être crédible, il faut faire des annonces qui vont engager.
07:02Et entendre dire, il n'y a qu'un, il faut qu'un, il faut de la croissance, il faut de la production,
07:07ça ne me suffit pas.
07:09Et j'aurais préféré, pour terminer, sur ces milliards, qu'on me donne des études d'impact préalable.
07:14C'est ce qu'il y a dans toutes les études.
07:16On doit faire de l'impact préalable pour dire, voilà, avec telle et telle mesure, on peut s'attendre à...
07:21Ici, on a une grande volonté, personne n'est contre.
07:24Là, vous êtes sous la pression des marchés financiers aussi, quelque part.
07:27Vous regardez vos taux à 10 ans, vous êtes un peu sous pression pour agir, je ne dirais pas l'aveugle,
07:32mais enfin, rapidement, pour envoyer un signal à Bruxelles.
07:35Vous devez envoyer un signal très vite.
07:36Oui, mais il paraîtrait, le député Brun a dit tout à l'heure que Bruxelles nous demandait 25 milliards, pas 40.
07:42Donc, si on fait un effort au-delà, peut-être que c'est un peu peine perdue.
07:45Il y aura peut-être un coup d'opportunité.
07:47On va peut-être faire trop d'efforts et on va perdre des occasions, finalement, de conserver un peu de valeur.
07:53Écoutez, je donne la parole à Antoine Fouché dans La Foulée.
07:56Écoutez, François Bayrou, déjà sur la première partie de cet effort,
07:59les 21 milliards d'euros d'économie sur la sphère de l'État.
08:01Écoutez ce que disait François Bayrou tout à l'heure.
08:04L'État se fixe comme première règle de ne pas dépenser davantage à l'euro près en 2026 qu'en 2025.
08:14À l'exception de l'augmentation de la charge de la dette et des dépenses supplémentaires pour le budget des armées.
08:20Aucun département ministériel ne sera exempté.
08:23Tous les ministères seront solidaires de cet effort collectif.
08:27Il pourra arriver que certains projets de loi de programmation soient décalés de quelques mois.
08:32Pas davantage.
08:34Et que le lancement de grands projets coûteux programmés soit reporté, par exemple, de six mois.
08:40Voilà, François Bayrou, sur cette première partie de l'effort, 21 milliards d'euros sur le périmètre de l'État.
08:45Antoine Fouché, président du cabinet qu'un tête ancien conseiller de Moëlle Pénicaud, ministère du Travail entre 2017 et 2020.
08:52Comment est-ce que vous...
08:52Est-ce que vous considérez que c'est un effort, voilà, un effort à 21 milliards sur la dépense publique, Antoine, véritablement ?
08:58Il dit la vérité à peu près sur l'importance de la dette, avec des images frappantes comme le 5 000 euros d'endettement supplémentaire par seconde.
09:05C'était bien qu'il rappelle ce chiffre, peut-être.
09:06C'est bien qu'il rappelle ce chiffre.
09:07Il dit la vérité aussi sur le fait que même si on trouve que ça fait beaucoup, 40 milliards, il faudra faire 40 milliards en plus l'année prochaine.
09:15En fait, l'effort de stabilisation, il est de 120 milliards.
09:18C'est un préambule, c'est ce qu'il y a.
09:19Il y en a pour 4 ans.
09:20Mais en dehors de ça, tout le reste, c'est pas à la hauteur.
09:24Parce qu'une fois qu'il a posé le diagnostic de façon, encore une fois, claire, là-dessus, il y a 120 milliards à faire en 4 ans, c'est tout.
09:33Ensuite, il se trompe sur le diagnostic, c'est-à-dire en disant on travaille pas assez, c'est vrai, mais il n'y a aucune mesure pour qu'on travaille davantage là où il y a le problème,
09:42c'est-à-dire sur les jeunes, parce qu'ils réduisent les crédits à l'apprentissage, donc il va y avoir encore moins de jeunes qui vont travailler.
09:46Et il ne dit rien non plus sur les seniors, alors que c'est là-dessus qu'on a un sujet.
09:52On n'a pas de problème de travail sur les 25-60 ans.
09:56Il nous a remis le sujet de l'assurance chômage quand même sur la table.
10:00Oui, mais c'est parce qu'à défaut de dire la vérité, là pour le coup, l'intitulé du pupitre est mensonger.
10:06Le moment de vérité, sur la dette et l'importance de la dette, oui, sur tout le reste, c'est pas vrai.
10:11Il dit pas ce qu'il fâche justement, donc il dit pas la vérité, sur le fait qu'on travaille 3 ans de moins
10:16que les autres pays européens, et même avec les 64 ans.
10:19Et c'est sans travailler davantage, c'est-à-dire plus longtemps, rentrer sur le marché du travail plus jeune,
10:25sortir du marché du travail plus vieux, sans ça, on n'y arrivera pas.
10:30Et c'est là où il continue dans le mensonge, c'est un peu violent, mais je vois pas d'autres termes,
10:35dans le mensonge au pays, en évitant la vérité, qui est cette vérité que collectivement, nous ne travaillons pas assez.
10:40Je vous donne juste un ordre de grandeur, un jour férié et travaillé en plus, c'est 10 fois moins puissant qu'une année de travail en plus.
10:49Donc là, on va faire deux jours, admettons que ça passe, on fait deux jours fériés et travaillés en moins.
10:55Très bien, c'est comme si on avait augmenté la durée de travail de trois mois.
11:00Voilà. Donc ça va être un effort quand même de travailler deux jours fériés en plus,
11:05les salariés ne vont pas être contents, et ça suppose que ça passe.
11:08En ordre de grandeur, pour l'intérêt général de la France, ça aurait été la même chose que de demander à tout le monde de travailler trois mois de plus.
11:14Mais comme on sort de la réforme des retraites et que c'est compliqué, il n'ose pas.
11:18Et donc c'est là où je pense qu'on peut lui faire...
11:19Vous auriez voulu qu'il vous reparle des retraites aujourd'hui, c'était absolument impossible dans la configuration actuelle, on est d'accord.
11:25On est d'accord, mais à ce moment-là, on ne dit pas qu'on dit la vérité.
11:27Si on dit vraiment la vérité, peu importe le contexte politique, on dit la vérité.
11:31Mais si on prend une posture assez pompeuse, assez grandiloquante, assez historique, alors on dit vraiment la vérité.
11:42Et la comparaison avec Mendès France, pardon, mais tout le monde pensait qu'on n'arriverait pas à la faire, la paix en Indochine.
11:47Qu'on ne pourrait pas, après la défaite de 1940, partir en plus de l'Indochine.
11:50Et Mendès France est partie.
11:52C'est pour ça que la comparaison, me semble-t-il, si on veut être à la hauteur de l'histoire,
11:57il faut prendre les risques en disant la vérité au pays, y compris celle qui est très difficile à entendre, encore une fois.
12:03La critique facile, l'art est très difficile, mais c'est le décalage entre la posture et l'ambition historique
12:10et la réalité de la petitesse du plan et de l'erreur de diagnostic, en tout cas sur tout ce qui est sur le travail,
12:17qui peut, plus que laisser sur sa faim, se dire qu'en fait on va continuer à s'enfoncer dans la vase.
12:22En même temps, c'est une équation absolument insoluble.
12:25Quel ton adopter pour faire parler, passer quel texte à l'automne prochain, devant quelle majorité ?
12:30C'est quand même la quadrature du cercle, Alexandre, ce n'était pas possible.
12:33En fait, la difficulté, c'est que...
12:34Vous êtes d'accord pour considérer qu'il aurait fallu parler retraite, effectivement, aujourd'hui ?
12:38On est de toute façon dans une situation politique qui est bloquée, donc avoir un plan particulièrement ambitieux
12:42et puis risquer de se retrouver en début d'année prochaine à supposer qu'on arrive à quelque chose
12:47qui soit de toute façon parfaitement étriqué par rapport à l'ambition fixée initiale, c'est complètement idiot.
12:53Vous évoquiez tout à l'heure le fait que Bruxelles réclamait plutôt 25 milliards, il est à 45 milliards.
12:57On voit bien de toute façon que le réglage du curseur va plutôt tendre vers 25 milliards, vers ce qui est à la portée d'État.
13:02Et puis après, là aussi, moi je suis très content qu'il parle un peu de simplification,
13:07mais pardon, l'une des grandes clés pour moi, c'est quand même la relance de la croissance.
13:12Enfin, il faut aller bien plus que ça.
13:13On aurait dû avoir une ligne d'action, on dit bon, d'accord, en avant la production,
13:18mais en avant la production, c'est encore une formule.
13:21La plus importante, c'est de libérer tout le potentiel économique de ce pays.
13:25Libérer l'initiative en baissant les normes.
13:27Évidemment, il faudrait en même temps simplifier, en même temps il faudrait revoir la réforme des retards,
13:32en fait, il y a tous les sujets qui sont sur la table, mais en attendant, il faut créer un contexte économique.
13:35Alors, il a parlé un peu des marchés publics, il a parlé un peu de l'organisation de la commande publique,
13:39il a parlé un peu des délais de paiement.
13:40Bon, il met quelques idées comme ça sur la table.
13:42Tout ça n'est pas mal, mais il va falloir le réaliser.
13:44Et puis la question qu'on peut se poser, c'est pourquoi ça n'a pas été fait avant ?
13:47Je veux dire, le truc le plus criant qui manque dans ce pays, c'est la croissance.
13:50Pourquoi ça serait fait maintenant à un an et demi ?
13:51Si vous avez une dynamique de relance de croissance, en revient-ençant, ça draine de l'emploi.
13:54Qu'est-ce qui est-ce qui est ? C'est l'œuf ou la poule ?
13:56Est-ce que c'est parce qu'on va créer les conditions de remettre des gens au travail,
13:59qu'on va réussir à relancer de la croissance ?
14:01Moi, je crois que quand on voit le différentiel, il l'a très bien dit dans son discours,
14:03d'exportation et d'importation entre la France et l'Allemagne,
14:06on voit bien qu'on a un gisement de production pour rattraper notre retard.
14:10On est à moins de 100 milliards, ils sont plus de 240 milliards.
14:12Et en plus, on a une production de notre énergie en partie de notre territoire.
14:15Véronique Jérôme.
14:15Oui, je voulais juste signaler que Madès France était populaire,
14:18ce qui n'est pas le cas.
14:21Le soutien, c'est un peu aussi un élément à prendre en compte.
14:26Moi, je fais partie de ce courant du public choice, donc des choix publics.
14:29James Buchanan, pour citer un seul auteur.
14:33Et l'idée, c'est quand même de dire, on ne peut pas penser à l'économie
14:36sans penser aux élections, quand on est en période préélectorale,
14:39comme c'est le cas ici, mais bon, c'est peut-être un peu prématuré,
14:41mais au moins penser au soutien politique,
14:43parce que le soutien politique permet de trouver une crédibilité.
14:46Donc, on ne peut pas penser à l'économie sans penser aux élections,
14:49ni penser aux élections sans penser à l'économie.
14:51Cette idée, elle est pour moi, elle est fondamentale.
14:54Et là, le problème, c'est qu'il n'y a pas le soutien politique,
14:57il n'y a pas la crédibilité, il n'y a pas un horizon de tracé.
15:00On a l'impression qu'on nous propose un plan alors qu'on est en fin de mandat,
15:03alors que normalement, quand on fait de grandes réformes,
15:05c'est en début de mandat, quand on est en ce qu'on appelle
15:07en situation de honeymoon, de l'une de miel, merci,
15:13et qu'on a donc une popularité qui vient du soutien qu'on ait aux élections,
15:16on est majoritaire, donc on peut prendre les réformes qui font mal.
15:19Là, on est en fin de mandat, mais ce qui peut le sauver,
15:22c'est que personne ne veut prendre sa place.
15:23Je persiste, personne ne veut prendre sa place,
15:26personne ne veut hériter d'un bilan qui va être a priori quand même,
15:30il n'y a pas trop de risque à dire qu'il ne doit pas être formidable ce bilan,
15:33donc personne ne veut assumer un bilan qui ne sera pas bon.
15:36pour la présidentielle, bien sûr, j'entends,
15:37parce que c'est l'élection pivot, phare, dans le pays.
15:41Et donc, François Barraud nous dit,
15:44je suis responsable, mais je ne serai pas coupable de ce bilan,
15:46je vais vous rendre tous solidaires de cette...
15:49Coupable d'un éventuel échec.
15:51Mais voilà, parce qu'en même temps, il ne sera pas coupable,
15:54parce qu'il va dire, responsable, si vous voulez faire mieux, il met au défi.
15:57Si vous avez mieux, allez-y, et il relance encore des chantiers
16:00où il va demander, bien évidemment aux partenaires sociaux,
16:03parfois il est obligé de converse,
16:04mais j'ai entendu parler de parties prenantes,
16:09donc on veut associer tout le monde.
16:10Donc là, c'est assez habile de sa part,
16:12parce qu'il ne supportera pas seul le bilan dont il a hérité,
16:15et il pense peut-être à 2027 aussi fortement que ses concurrents,
16:19et ça j'en suis persuadé, il n'a pas dit son dernier mot,
16:23et je suis persuadé qu'il va essayer de sortir,
16:26peut-être par une porte, sinon la grande porte,
16:29en essayant de dire, voilà, moi j'ai au moins le courage politique,
16:31ce qui a manqué à tous ceux qui m'ont précédé dans sa vision.
16:34Dans l'immédiat, on a bien compris que l'urgence,
16:36je parlais des marchés financiers,
16:37c'est d'éviter une nouvelle dégradation par S&P à la tonne prochaine,
16:40qui nous ferait passer, je le rappelle, de double à moins,
16:43à simple à plus, là où la ferme se referme
16:46du côté de beaucoup d'investisseurs et de prêteurs internationaux, finalement.
16:49C'est ça l'urgence du moment,
16:50c'est d'éviter une nouvelle dégradation, Antoine Fouché.
16:53C'est vrai, mais à ce moment-là, il faut le dire comme ça.
16:55Oui.
16:55C'est-à-dire qu'il n'y aura rien de structurel, de fait,
16:59d'ailleurs il esquisse un peu ça,
17:00encore une fois, le mantra qui est de dire la vérité au pays,
17:04je pense qu'il a raison,
17:05mais il n'est pas à la hauteur de l'exigence qu'il pose lui-même.
17:08Parce que ce que vous venez de dire,
17:09il faut faire attention au marché financier,
17:11jusqu'à 2027,
17:12parce qu'il n'y aura rien de structurel avant 2027,
17:14c'est vrai.
17:15À ce moment-là, disons ça au pays,
17:17disons la vérité au pays en disant,
17:18de toute façon, jusqu'à 2020,
17:20la vraie échéance pour les choix d'avenir du pays,
17:24il se fera d'ici un an maintenant,
17:27un an, un an et demi,
17:28dans une campagne qui sera difficile, tendue, etc.
17:31Autant dire qu'il n'y aura pas de choix.
17:32Et d'ici là, on fait comme on peut.
17:36Ça, à la limite, c'était assez entendable,
17:38et d'ailleurs c'est la vérité,
17:39et c'est ce que ressentent la plupart des gens.
17:42Mais je trouve ce qui est dommage,
17:45et là où il crame une cartouche de vérité,
17:47encore une fois,
17:48c'est de prétendre à un discours de vérité
17:51sans dire vraiment la vérité.
17:53C'est là où il y a quelque chose même de toxique
17:56pour l'intérêt général,
17:57parce qu'il en avait fait son identité politique,
18:00et au moment où il est en situation d'assumer ça,
18:03en fait, il n'assume pas.
18:05En fait, il n'assume pas.
18:05Alors que ça fait 20 ans,
18:06lui-même le rappelait,
18:0720 ans, plusieurs campagnes présidentielles
18:09qu'il incarne ce sujet véritablement.
18:11– Et par ailleurs, la question de la majorité,
18:14excusez-moi, il y a un dispositif dans la Constitution
18:16qui est prévu exactement pour ce genre de situation historique,
18:19c'est le référendum.
18:20Il peut tout à fait en appeler en français,
18:22et il en appelle aux Français dans son discours,
18:24mais il ne va pas jusqu'au bout de la logique,
18:25il est en appelé de la responsabilité des Français.
18:27– Quelle question vous posez dans ce cas-là ?
18:29– Ça dépend du choix que vous faites,
18:31mais si sur la dette,
18:32vous mettez un plan de désendettement de 4 ans,
18:35ça dépend de la priorité que vous posez.
18:38Vous pouvez poser la priorité comme le service public,
18:39ou le travail, ou la dette.
18:41Mais là, si on reprend l'idée de la dette,
18:43vous mettez un plan de désendettement de la France
18:45sur 4 ans au référendum,
18:47et pas simplement un budget avec des petites mesures.
18:50– Alors, on continue de zoomer un petit peu sur ces annonces,
18:53donc 43,8 milliards d'euros d'économie in chiné
18:56prévue pour l'an prochain,
18:57on disait 21 milliards sur le train de vie de l'État.
19:00L'année blanche, ça se confirme,
19:01elle aura bien lieu l'an prochain,
19:02elle devrait permettre d'économiser 7 milliards d'euros.
19:06C'est le chiffrage qu'a fait François Béraud.
19:07Écoutez-le à ce sujet d'ailleurs.
19:08– C'est un effort très important,
19:12temporaire, demandé à tous,
19:15mais qui n'aura de sens que s'il est juste,
19:17et si chacun contribue à hauteur de ses moyens.
19:21Donc l'ensemble des prestations sociales
19:22seront maintenues en 2026 à leur niveau de 2025,
19:27et il n'y aura pas d'exception.
19:29Les Français concernés,
19:30c'est-à-dire un grand nombre d'entre nous,
19:32seront aidés dans cet effort
19:33par la presque disparition de l'inflation,
19:36ce qui veut dire que les retraites,
19:40dans leur montant, ne baisseront pas
19:42et qu'elles seront l'année prochaine maintenues
19:43au même montant que cette année.
19:45Cela concernera aussi la masse salariale publique.
19:49– Voilà, l'année blanche est confirmée pour 2026,
19:52ce n'est pas la première fois qu'on fait l'année blanche,
19:54qu'on a déjà connu ça par le passé,
19:56Véronique Jérôme.
19:57– Oui, mais en fait, on a connu ça régulièrement,
20:00les gouvernements choisissent de ne pas choisir.
20:02Il y avait ce livre en 2017,
20:05ça tiendra bien jusqu'en 2017,
20:07qu'on a attribué à François Hollande,
20:09cette phrase.
20:10– C'est sur le chômage qui disait ça.
20:12– Voilà, et on a l'impression aussi
20:14que les gouvernements cherchent plus leur survie
20:16que finalement de produire un résultat.
20:19Mais là aussi, le problème,
20:20c'est que les discours,
20:22moi je sens du storytelling et de la manipulation.
20:25Je ne pense pas que ce soit...
20:26Je crois qu'il y a un peu de volonté quand même
20:28d'essayer de manipuler la population.
20:32Le problème, c'est que parfois,
20:33dans le discours politique,
20:34on ne peut pas tout contrôler
20:36et il ne pourra pas éviter
20:38qu'à force d'avoir,
20:40avec force de conviction,
20:43prévenu que ça allait être compliqué
20:44et qu'il allait demander des efforts.
20:46Pas du sang et des larmes.
20:47Alors là, je n'ai pas compris
20:48parce qu'on n'est pas Churchill,
20:49mais on demande des efforts.
20:51Si on ne demande pas des efforts importants,
20:53on ne peut pas s'attendre
20:53à avoir des résultats extraordinaires.
20:55On ne peut pas avoir de bons résultats
20:56que par des efforts conséquents.
20:59Donc en même temps,
21:00on ne veut pas demander du sang et des larmes.
21:01– Oui, mais si les efforts sont récessifs à l'arrivée...
21:03– Mais le problème,
21:04c'est qu'ils risquent d'être récessifs.
21:05Dans ces cas-là,
21:05il ne fallait pas alerter en disant
21:07que la dette est un danger mortel
21:09parce que ce n'était pas cohérent.
21:10Et en même temps,
21:11il y a cette difficulté
21:13qui va être de faire passer le message
21:14à sa juste valeur
21:16parce que les retraités vont entendre
21:18qu'on va perdre.
21:20Ils ne vont pas se dire,
21:21effectivement,
21:21on ne va pas calculer,
21:22se dire,
21:22oui, mais je suis dans quelle case ?
21:23Les favoriser,
21:24les pas favoriser ?
21:25Ça va être un peu compliqué
21:26que chacun n'ait pas l'impression
21:28de faire plus d'efforts que le voisin.
21:29– Là, il a insisté sur le fait
21:31que l'inflation étant attendue
21:32à seulement 1% pour l'an prochain,
21:34les faits ne seraient pas…
21:36Oui, par contre,
21:36pour ceux qui vont rentrer,
21:37qui vont changer de tranche
21:38du fait du gel du barème
21:39de l'impôt sur le revenu,
21:40là, j'ai peur que ça soit
21:41beaucoup plus douloureux
21:41pour l'impôt.
21:42– Mais là, le problème,
21:42c'est que ce ne sera rien.
21:43C'est à la marge.
21:44Donc, on passe à une tranche supérieure.
21:46Ça n'affecte pas
21:46la totalité de l'impôt.
21:47L'impôt moyen
21:48va être très peu affecté
21:49si vous ne franchissez
21:51qu'une tranche
21:51pour une partie,
21:53la partie de la tranche.
21:53Alors, bien sûr,
21:54l'impôt sur le revenu
21:55est un impôt
21:56à taux progressif.
21:59Les taux montent
22:00et les tranches s'élargissent.
22:02Donc, à la marge,
22:03on passe d'une tranche
22:04à une autre,
22:05ça va y avoir une conséquence.
22:06Mais l'impôt moyen
22:07sera un peu augmenté.
22:09Le problème,
22:09c'est que les individus
22:10vont l'interpréter en disant
22:11« je vais payer plus d'impôts ».
22:12Et c'est ça
22:13qui va être retenu.
22:14– Alexandre,
22:15en fait,
22:16ce n'est pas tellement les individus,
22:17c'est finalement le rôle
22:18des partis politiques
22:19à un ordre présidentiel.
22:21Comment est-ce que ces partis
22:22vont assumer collectivement
22:24pour que ça passe ?
22:25Parce que là, pour le coup,
22:26ce ne sera pas une ordonnance,
22:27ce sera une obligation
22:28de passer ça dans le budget
22:29de 2026.
22:30Comment est-ce que les partis
22:31vont assumer en responsabilité,
22:33pour prendre une expression
22:33chère au pouvoir actuel en place,
22:35de dire « ok, l'année prochaine,
22:37une partie,
22:38certes négligeable de la population,
22:39va payer un peu plus d'impôts.
22:40Et puis l'année blanche
22:41aura d'autres types de conséquences.
22:42Il faut juste l'assumer.
22:44Si on est capable de l'assumer,
22:45d'expliquer aux Français
22:45que c'est comme ça,
22:46je pense qu'une bonne partie
22:47de nos compatriotes
22:47sont capables de le penser
22:49parce que l'impulsion
22:50du message politique
22:51à décision de nos compatriotes
22:52est très importante.
22:53Si tout le monde se met à râler
22:54sur les deux jours fériés,
22:55si tout le monde se met à râler
22:56à faire des débats polémiques
22:57sur l'année blanche, etc.,
22:58on va passer son temps
22:59de polémique en polémique.
23:00Chacun va s'enfermer
23:01dans une posture,
23:02comme on le voit à chaque fois.
23:02Une fois que vous êtes
23:03dans une posture,
23:03vous ne pouvez pas revenir en arrière.
23:04Regardez ce qui s'est passé
23:05avec le Parti Socialiste
23:06et les Insoumis
23:07quand ils se sont compromis ensemble,
23:09si je puis dire,
23:09dans cette espèce
23:09de coalition programmatique
23:11après les élections européennes
23:12il y a un an.
23:12Ils n'ont pas pu en sortir.
23:13Ils se sont englués
23:14dans un espèce
23:15de truc infernal.
23:16Là, ça va être la même chose.
23:17Chacun va afficher quelque chose
23:18et on va rester sur ces logiques-là.
23:19Je crains que ce soit
23:20effectivement difficile,
23:21même si en responsabilité,
23:23en effet,
23:23c'est une voie
23:24qui est une voie économique
23:26responsable.
23:27Et ça, pour le coup,
23:27je reviens à mon démarrage
23:28d'émission,
23:29c'est ce qui est facile.
23:30C'est ce qui est facile.
23:31C'est la belle affaire
23:32à 7 milliards d'euros
23:33quand même l'année blanche,
23:34évaluée comme telle
23:35par François Béroux
23:36avec, dit-il,
23:36l'inflation qui est en train
23:37de s'affaisser
23:39attendue à 1% quand même.
23:40Et puis surtout là aussi
23:42où il y a une incohérence.
23:44Encore une fois,
23:44la critique facile,
23:45l'art est difficile,
23:46mais comme il a posé
23:47cette exigence de vérité,
23:49on est en droit de lui
23:50retourner,
23:51d'exiger de lui
23:52qu'il soit vrai.
23:54On doit travailler plus
23:56et il faut épargner le travail,
23:58a-t-il dit en préambule.
23:59Mais l'année blanche,
24:00ça n'épargne pas le travail.
24:02C'est-à-dire,
24:02pour le même travail,
24:03les gens vont payer plus d'impôts.
24:05Donc le travail va payer moins.
24:07Comment on peut...
24:08On doit travailler plus collectivement.
24:09Ça, c'est sûr.
24:10Ça, c'est sûr.
24:11Mais comment on va encourager
24:12inciter la majorité d'entre nous
24:15à travailler davantage
24:16si le travail ne paye pas plus
24:17et, a fortiori,
24:18s'il paye moins ?
24:19C'est impossible.
24:20C'est vraiment impossible.
24:21Donc là,
24:21il y a une forme d'incohérence
24:22qui me fait dire
24:24qu'il pose mal le diagnostic.
24:27Il l'est bien posé sur la dette,
24:28mais ensuite,
24:29sur d'où vient la dette.
24:30Il ne dit pas la vérité
24:31sur le fait que ça vient
24:32exclusivement ou quasi exclusivement
24:33des dépenses sociales
24:34depuis 40 ans.
24:35Les services publics se dégradent.
24:37Mais c'est normal.
24:38Les prélèvements supplémentaires
24:39depuis 40 ans
24:40ne vont pas aux services publics.
24:41On dépense la même chose
24:43en pourcentage du PIB
24:44pour l'éducation aujourd'hui
24:45que sous Valéry Giscard d'Estaing.
24:46Et il y a trois fois plus d'étudiants.
24:47Donc, on a fait des choix
24:49depuis 40 ans
24:49en négligeant le régalien,
24:51l'éducation
24:52et en surdottant le social,
24:55c'est-à-dire les retraites
24:55et l'assurance maladie.
24:56Ça, il ne dit pas la vérité là-dessus.
24:59Et sur le travail,
25:00le fait que le travail paye moins
25:02au sens où les gens,
25:03pour la première fois...
25:04Il nous a quand même ressorti
25:05l'allocation sociale unifiée
25:06pour faire en sorte
25:07que le travail soit toujours...
25:09Il paye plus à chaque fois.
25:10Oui, mais là aussi,
25:13me semble-t-il une erreur diagnostique.
25:14C'est que pour que le travail
25:16paye davantage,
25:17il y a la productivité à long terme,
25:19les meilleures compétences, etc.
25:20Mais à court terme,
25:21c'est diminuer l'écart
25:22entre le brut et le net.
25:23Comme c'est très difficile à faire,
25:25du coup, il fait que le chômage
25:26ou les minima sociaux payent moins.
25:28Mais les minima sociaux payent moins
25:30ou le chômage payent moins
25:31avec la réforme de l'assurance chômage,
25:32ça ne fait pas que le travail paye plus.
25:34Ça ne fait pas que les 28 millions
25:35de gens qui bossent
25:36vivent mieux grâce à leur travail.
25:38Ça fait que les chômeurs et les gens au RSA
25:40vivent moins bien du chômage et du RSA.
25:42Mais ça, ça creuse l'écart.
25:44Mais ça relance pas la dynamique de production.
25:47Alexandre ?
25:48Je suis d'accord.
25:49Il a utilisé effectivement
25:51cette formule essentielle,
25:52qui est de dire le taux d'emploi.
25:53Il faut améliorer le taux d'emploi.
25:55Le taux d'emploi en froid,
25:56qui est au plus haut,
25:57jamais mesuré.
25:57Au plus haut depuis 50 ans.
25:58Oui, mais à 10 points en dessous
26:00de celui de l'Allemagne, je crois.
26:02On est à 75%.
26:03On peut effectivement faire clairement mieux.
26:05Il y a des pays qui sont moins bons que nous
26:06sur la zone euro, c'est clair.
26:07Mais en effet, on a des concurrents
26:09qui sont meilleurs.
26:10Mais là aussi,
26:10on ne peut pas décréter
26:12le retour du taux d'emploi
26:12ou l'amélioration du taux d'emploi comme ça.
26:14Il faut une politique qui soit cohérente.
26:16Moi, je suis franchement déçu
26:17sur le contenu programmatique
26:19pour tout ce qui consiste
26:20à permettre à l'économie de repartir.
26:22Il a annoncé à un moment donné
26:23un fonds de capital risque
26:24d'environ 900 millions d'euros.
26:26Pourquoi pas ?
26:27Pour faciliter le financement des entreprises.
26:28Voilà, mais très bien.
26:29Mais déjà, il va falloir le mettre en place.
26:31Les effets, le temps que ça produise,
26:33vont être assez longs.
26:35Si c'est pour reproduire
26:36le même type de politique
26:37que France 2030,
26:38moi, je veux bien qu'on fasse du saupoudrage
26:39sans mesurer les conséquences
26:41du saupoudrage
26:41et ce que ça rapporte in fine
26:42à France 2030.
26:43Il n'y a pas que du bon quand même.
26:44C'est pareil au niveau
26:45des subventions européennes.
26:46Il y a, comme dit l'autre,
26:47un pognon de dingue
26:47qui est investi de par l'Union européenne
26:50sur une multitude de projets.
26:51On parle de dizaines de milliers de projets.
26:53Au bout du compte,
26:53on ne sait pas si finalement
26:54tout ça fonctionne bien.
26:55On pourrait citer de nombreux exemples.
26:57Là, je trouve qu'en effet,
26:58on est sur des annonces
26:59mais dont le temps d'effet sera long
27:01alors qu'on a besoin d'aller vite.
27:03Et la seule chose qu'il faut faire
27:04dans ce pays aujourd'hui
27:05pour aller vite,
27:06c'est, à un moment donné,
27:07moi, j'ai fait une tribune
27:07il y a quelques mois,
27:08on en parlait,
27:08c'est une loi d'exception
27:09pour l'industrie,
27:10pour l'industrie de défense.
27:11Il faut prendre des mesures rapides.
27:13Et si vous ne créez pas
27:14des signaux de confiance
27:14alors qu'il y a du capital,
27:16il y a de la...
27:16Annoncer des mesures assez rapides
27:17dès l'automne
27:18sur la simplification.
27:20On est d'accord,
27:21on verra,
27:21il faut donner la chance au produit.
27:23Mais j'aimais de vivre réserve
27:25parce que même s'il voulait
27:26passer par ordonnance,
27:27une fois qu'il va rentrer
27:27dans la boîte de Pandore
27:28des textes
27:29et de leurs imprications,
27:31il risque de se retrouver
27:31à des difficultés.
27:33Il ne sera pas le premier.
27:34Voilà François Béroux
27:34qui vient de présenter
27:36pendant une heure,
27:37un quart,
27:37ce discours,
27:38ce moment de vérité
27:39qui n'en est pas vraiment un
27:40à vous entendre ce soir.
27:41On marque une petite pause
27:4217h57.
27:43En remercie Antoine Fouché
27:44qui nous a accompagné
27:44par une demi-heure.
27:45Merci beaucoup Antoine Fouché,
27:46président du cabinet Quintet.
27:48Merci de passer nous voir.
27:49BFM Business,
27:51édition spéciale.
27:53Allez, 18h sur BFM Business,
27:55édition spéciale.
27:56On continue de décrypter
27:57bien sûr le discours
27:57de François Béroux.
27:581h15 de discours
27:59pour poser le diagnostic
28:00de la dette.
28:02Ça fait partie
28:02du corpus idéologique
28:04de François Béroux
28:05puis décliner
28:05les premières mesures
28:06en vue de la discussion
28:08budgétaire
28:09de l'automne prochain.
28:10Les premières pistes
28:11du budget 2026.
28:13Alors on nous avait parlé
28:14d'un effort à un peu plus
28:15de 40 milliards d'euros.
28:16Finalement,
28:17ça sera quasiment
28:1844 milliards d'euros.
28:20Bonsoir Mathilde Chaminade.
28:21On va refaire un point
28:22avec vous
28:22sur les principales annonces.
28:24Qu'est-ce qu'on retient
28:24ce soir Mathilde ?
28:25Oui, alors François Béroux
28:26a dévoilé un plan
28:27à 43,8 milliards d'euros
28:29de quoi ramener
28:30le déficit
28:30à 4,6%
28:32l'année prochaine
28:33et financer
28:34les 3 milliards
28:35de dépenses supplémentaires
28:36pour la défense.
28:37Le premier volet
28:37de ce plan
28:38stop à la dette
28:39selon ses termes
28:40passera essentiellement
28:41par une baisse des dépenses.
28:42Les dépenses de l'État
28:43seront gelées
28:44à l'euro près
28:45l'an prochain.
28:46Aucun ministère
28:46ne sera épargné
28:47excepté la défense.
28:49Des postes de fonctionnaires
28:50vont être supprimés.
28:513 000 postes
28:52dès l'an prochain.
28:53Ensuite,
28:53une règle de non-remplacement
28:54d'un fonctionnaire sur trois
28:55partant à la retraite
28:56sera aussi instaurée
28:57pour les années à venir.
28:59Autre mesure,
28:59une société foncière
29:00va être créée
29:01pour mieux gérer
29:02le patrimoine improductif
29:03de l'État.
29:04Certaines participations
29:05de l'État
29:05dans des entreprises
29:06vont être cédées.
29:07L'ensemble des opérateurs
29:09de l'État,
29:09les agences
29:10et comités gouvernementaux
29:11seront également réorganisés
29:13avec à la clé
29:14entre 1 000 et 1 500 postes
29:15supprimés.
29:17Pour les collectivités
29:17territoriales,
29:18leurs dépenses
29:18ne pourront pas dépasser
29:19la progression
29:20des ressources de la nation.
29:22Un effort de 5 milliards d'euros
29:23sera aussi demandé
29:24sur la santé.
29:25Le plafond de 50 euros par an
29:27pour le reste à charge
29:28sur les médicaments
29:29passera à 100 euros.
29:31Un dossier de santé
29:32partagé sera obligatoire.
29:34Il compte aussi
29:34mieux lutter
29:35contre la fraude
29:36aux arrêts maladies,
29:37surtout les arrêts
29:38de longue durée.
29:39Voilà,
29:39donc tout ça
29:39c'est pour les économies
29:40sur le train de vie
29:41de l'État.
29:42On est à 21 milliards
29:43d'euros d'économies,
29:44c'est-à-dire la moitié
29:45de l'effort
29:45dont a parlé François Bayrou.
29:47Oui,
29:47donc François Bayrou
29:48a aussi acté
29:48sans surprise
29:49une année blanche.
29:50Toutes les prestations sociales
29:51sans exception
29:52vont être gelées.
29:54Même chose
29:54pour les pensions de retraite
29:55qui ne seront pas indexées
29:56sur l'inflation.
29:57Enfin,
29:58le barème de l'impôt
29:59sur le revenu
29:59lui aussi sera gelé.
30:01Cette année blanche
30:02équivaut à 7 milliards
30:03d'euros d'économie.
30:04Enfin,
30:04pour les entreprises
30:05et les ménages
30:06les plus aisés,
30:07François Bayrou
30:07prévoit de s'attaquer
30:08aux niches fiscales.
30:10Il propose enfin
30:10la suppression
30:11de deux jours fériés
30:12et l'instauration
30:13d'une contribution
30:14de solidarité
30:14pour les Français
30:15les plus fortunés.
30:16Merci beaucoup Mathilde.
30:17Mathilde Chamina,
30:18nos invités,
30:18Véronique Giraud
30:19est toujours avec nous,
30:20polito-économiste,
30:20co-fondatrice
30:21d'Elections Scope,
30:22Alexandre Malafa
30:22est toujours avec nous aussi,
30:23président fondateur
30:24de Sinopia.
30:25Puis le président
30:26de la CFTC,
30:27Cyril Chabagné
30:27qui vient de nous rejoindre.
30:28Bonsoir M. Chabagné,
30:29merci d'être avec nous
30:30sur ce plateau.
30:31Alors,
30:32autour de la table,
30:33il y avait une espèce
30:33de consensus
30:33autour du fait
30:34que l'effort
30:35n'était pas à la hauteur
30:36des enjeux.
30:36Comment est-ce que vous avez
30:37regardé ces annonces
30:38de François Bayrou ce soir ?
30:39Sachant qu'apparemment
30:40vous êtes de nouveau sollicité
30:41l'automne prochain
30:42pour discuter entre
30:43partenaires sociaux
30:43de certains sujets,
30:44l'assurance chômage notamment.
30:46Comment vous abordez
30:47cette période de rentrée ?
30:49Tout d'abord,
30:51à la CFTC,
30:52on a toujours eu conscience
30:53qu'il y avait
30:53un problème budgétaire,
30:54un problème de la dette
30:55et qu'il y avait
30:55des efforts à faire.
30:56Le sujet clé,
30:57c'était de savoir
30:58si les efforts seraient
30:59réellement partagés
31:00et équitables.
31:02C'est ça le sujet principal
31:03et on voit aujourd'hui
31:04dans les annonces
31:04du Premier ministre
31:05que les efforts
31:06ne sont pas partagés
31:08et équitables.
31:09Il y a beaucoup d'efforts
31:10qui sont demandés
31:11aux salariés
31:11et aux retraités,
31:12rien qui est demandé
31:13au niveau des entreprises.
31:15Vous aurez une contribution
31:15sur les grandes entreprises
31:16encore cette année ?
31:17Contribution
31:18sur les grandes entreprises
31:19mais vous avez vu
31:20que le Premier ministre
31:21a rapidement évoqué
31:23les 211 milliards d'aides
31:25aux entreprises
31:25suite au rapport
31:26du Sénat
31:27en nous disant
31:29simplement une phrase
31:30il y aura
31:30plus de simplification
31:32pour moins d'aides.
31:33Moins de normes
31:34et en parallèle
31:35moins d'aides
31:37et de suivants.
31:37Oui, oui,
31:38c'est moins de normes
31:39tout ça sera tranché
31:40lors de la discussion budgétaire.
31:41Moins de normes,
31:41mais en fait
31:42il n'y a aucune annonce
31:43sur des réductions d'aides
31:44et d'ailleurs
31:45le rapport nous montre
31:45qu'on n'est même pas capable
31:46d'évaluer
31:47l'efficacité
31:48de ces aides-là
31:49donc c'est une phrase
31:50d'ailleurs
31:51on nous avait prévenu
31:51en nous disant
31:52qu'il y aurait quelques mots
31:53sur les aides aux entreprises
31:54il y a eu quelques mots
31:55mais aucune mesure annoncée.
31:56Par contre
31:57de l'autre côté
31:57côté salarié
31:58et côté retraité
31:59il y a des mesures fortes
32:00suppression de deux jours fériés
32:02année blanche
32:03moi j'aurais aimé
32:04que s'il y avait une année blanche
32:05il y ait aussi une année blanche
32:06pour les entreprises
32:06on n'a pas entendu parler
32:07d'année blanche
32:08pour les entreprises
32:09donc ce n'est pas
32:10un effort qui est équitable
32:11et partagé
32:12et même sur les réductions
32:13des dépenses de l'État
32:15on voit que les principales économies
32:17sont faites
32:18sur le non-remplacement
32:19des fonctionnaires
32:19donc encore sur les salariés
32:22et sur les fonctionnaires
32:23non pas deux
32:24mais sur trois
32:25un sur trois
32:26qui est fait
32:26donc c'est encore
32:27sur les salariés
32:28sur les fonctionnaires
32:29et sur les retraités
32:30que l'effort est porté
32:31mais ce n'est pas
32:31un effort qui est justement
32:33réparti
32:33juste et équitable.
32:34Je voudrais vous poser la question
32:35de l'assurance chômage
32:36parce que vous allez
32:37vraisemblablement être appelé
32:40à rediscuter
32:40à peine six mois je crois
32:42après avoir adopté
32:43la dernière convention
32:43qui court jusqu'en 2028
32:45si ma mémoire est bonne
32:47Oui
32:47Vous allez devoir vous remettre
32:49autour de la table
32:49pour renégocier peut-être
32:50certains paramètres
32:51de l'indemnisation chômage
32:52comment est-ce que vous accueillez
32:53cette nouvelle ?
32:54Ça fuitait depuis quelques jours
32:55déjà
32:55Non mais c'est la
32:56c'est la quatrième réforme
32:57en quatre ans
32:58il y a d'ailleurs des réformes
32:59qui n'ont pas été mises en place
33:00puisque la dernière réforme
33:01de l'assurance chômage
33:02n'a pas été retranscrite dans la loi
33:04appelez-vous que
33:04le Premier ministre Attal
33:06juste avant de partir
33:07avait mis cette réforme en suspens
33:09donc lui-même
33:10avait mis cette réforme en suspens
33:11ensuite il a demandé
33:13à Michel Barnier
33:14de la mettre en oeuvre
33:15alors que c'était sa réforme à lui
33:16qu'il avait mis lui-même en suspens
33:17ça n'a pas été fait
33:18puisque le gouvernement Barnier
33:19est tombé
33:20et là ça revient sur le tapis
33:21avec le gouvernement Bayrou
33:24Visiblement il faut remettre
33:26une promesse
33:27Oui mais écoutez
33:27on n'arrête pas de discuter
33:29de l'assurance chômage
33:30à chaque fois qu'on
33:30prend des décisions
33:32et qu'on fait une réforme
33:32elles ne sont pas mises en oeuvre
33:34en tout cas
33:34lorsqu'elles sont mises en oeuvre
33:36on n'a même pas le temps
33:36de les évaluer
33:37pour voir ce qui marche
33:39ce qui ne marche pas
33:39qu'on en refait une autre
33:41ça devient juste
33:44un peu utopique
33:44cette question
33:45de l'assurance chômage
33:46laissons pour une fois
33:48une réforme
33:48se mettre en place
33:49l'évaluer
33:50voir ce qui marche
33:52et ce qui ne marche pas
33:52et après on se remet
33:53autour de la table
33:54et on corrige
33:54là en fait
33:55à chaque fois on revient
33:56sans avoir évalué
33:57les précédentes
33:58j'ai une question
34:00à vous poser
34:00par rapport à ça
34:01parce que j'entends
34:01ce que vous dites
34:02et avec raison
34:03mais est-ce que finalement
34:04on n'est pas
34:05à chaque fois
34:05avec une réforme
34:06qui est par construction
34:07tellement insuffisante
34:09face à la montagne
34:10des problèmes
34:10à l'Himalaya
34:11des problèmes
34:11pour reprendre l'expression
34:12de François Bayrou
34:12qu'en fait
34:13le temps qu'on la sorte
34:14qu'on la mette en oeuvre
34:15ou même pas
34:15qu'on la mette en oeuvre
34:16on est déjà rattrapé
34:17par la vague du passé
34:17et du poids du reste
34:19donc est-ce qu'à un moment donné
34:19il n'y a pas
34:20une remise à pas
34:21plus importante à opérer
34:22sur ce sujet
34:23comme d'autres
34:23pour essayer vraiment
34:24de faire une bonne fois
34:25pour toutes
34:26le nombre de réformes
34:26qui tiennent dans la durée
34:27parce que sur les retraites
34:28on voit bien qu'on y est à nouveau
34:29sur l'assurance chômage
34:30on y est à nouveau
34:31enfin globalement
34:31tous les sujets
34:32sont toujours en chantier
34:33parce que ça va jamais assez loin
34:34et qu'il en manque toujours
34:35Je peux être d'accord
34:37sur un certain point
34:38il faudrait remettre
34:39ces questions
34:40dans un véritable chantier
34:42vous parliez des retraites
34:43à la CFTC
34:44ça fait très longtemps
34:44qu'on demande d'avoir
34:45une vraie réforme systémique
34:47on était pour
34:48le régime universel par points
34:49et ne pas avoir
34:50des réformes
34:52systémiques
34:52qui en fait
34:53montrent une efficacité
34:55très réduite
34:55et on revient sur des réformes
34:56tous les 5 ans
34:57donc oui
34:58il faudrait une vraie réforme
34:59systémique
34:59où on change carrément
35:01les paramètres
35:01sur l'assurance chômage
35:03les comptes sont quand même
35:05très différents
35:06par rapport à nos retraites
35:08les comptes sont pas
35:09si catastrophiques que ça
35:10à l'assurance chômage
35:11et c'est plutôt bien géré
35:12on a eu ces dernières années
35:13des courbes
35:14qui allaient plutôt
35:15dans le bon sens
35:16avec des réductions
35:16très importantes des déficits
35:18donc je crois pas
35:19qu'on soit dans le même
35:20cas de figure
35:20il y a simplement
35:21qu'on ne laisse pas
35:22le temps à ces réformes
35:24de s'appliquer
35:25qu'il y a des idéologies
35:26qui font qu'on fait
35:27tout et son contraire
35:28donc ça c'est très problématique
35:30et surtout
35:30je vais vous dire
35:31ça peut-être vous surprendre
35:32mais on s'attaque pas
35:33aux vrais problèmes
35:34sur l'assurance chômage
35:34c'est-à-dire qu'à chaque fois
35:35on fait des réformes
35:37qui diminuent le nombre
35:38de mois
35:39dans lequel on bénéficie
35:41du chômage
35:42et donc
35:42on s'attaque
35:43aux plus précaires
35:44aux gens les plus éloignés
35:45de l'emploi
35:46et non pas à ceux
35:47qui optimisent
35:48le système
35:48qui parfois
35:49n'est plus une assurance
35:50mais qui est une façon
35:52de gérer sa vie professionnelle
35:53plus largement
35:54je vous fais écouter
35:54Catherine Vautrin
35:55qui vient de prendre la parole
35:56dans la foulée
35:57de François Béroux
35:58et d'Éric Lombard
35:59qui insiste justement
36:00sur la nécessité
36:02de tout faire
36:02pour sauvegarder
36:03le système de sécurité sociale
36:05à la française
36:05écoutez la ministre
36:06il y a quelques instants
36:07Les réponses proposées
36:10aux français
36:10nécessitent
36:11un effort de chacun
36:12dans quatre domaines
36:14responsabiliser
36:15et prévenir
36:16pour sauver
36:17ce système de santé
36:18adapter la politique familiale
36:21au parcours de vie
36:22aujourd'hui
36:23simplifier
36:24les minima sociaux
36:25et faire primer le travail
36:26et anticiper
36:27le défi du vieillissement
36:28Voilà
36:29on est effectivement
36:30peut-être sur des rustines
36:31on n'est pas dans
36:31de la réforme pure et simple
36:32effectivement
36:33qui serait souhaitable
36:34mais comment voulez-vous
36:35vous lancer dans une réforme
36:36une énigme réforme
36:36de la sécurité sociale
36:38à un an et demi
36:39d'une élection présidentielle
36:40c'est mission impossible
36:41C'est du structurel
36:42et le structurel
36:43ça prend du temps
36:43pour former des gens
36:45on a besoin de temps
36:46pour réformer
36:47mais moi je voudrais dire aussi
36:49qu'on devrait faire
36:50des études d'impact préalables
36:52parce qu'on regarde
36:53sur un petit coup
36:54en disant
36:54ça n'a pas marché
36:55mais on aurait pu le savoir
36:56peut-être avant
36:57on aurait économisé du temps
36:58et des capitaux
36:59sur le chômage
37:01il y a aussi
37:02une autre interprétation
37:03qu'on pourrait avoir
37:03qui consiste à dire
37:04si le système
37:05est protecteur
37:06alors c'est peut-être
37:06violent ce que je vais dire
37:07mais le macroéconomiste
37:09le prend de cette façon
37:10si le système
37:11est trop protecteur
37:12il devient
37:12je dirais
37:13contre-productif
37:14et pénalisant
37:14pour celui
37:15qu'il protège
37:15puisqu'on peut avoir
37:16ce qu'on appelle
37:17des trappes à chômage
37:17et des trappes à pauvreté
37:18donc quand on donne
37:19trop de protection
37:20on induit
37:22de la part de l'individu
37:23un arbitrage
37:24en disant
37:24voilà ce que j'ai
37:25en étant au chômage
37:26voilà ce que
37:27je pourrais obtenir
37:28en retournant
37:29sur le marché du travail
37:29et tout ce qu'il perd
37:31tous les bénéfices
37:31qu'il perd
37:32direct et indirect
37:32parce qu'il a ce qu'on voit
37:33et ce qu'on ne voit pas
37:34comme dirait Bastia
37:35c'est-à-dire qu'il a
37:36des avantages
37:36même pour les transports
37:37etc
37:37donc si l'individu
37:40est économiquement rationnel
37:41il fait ce calcul
37:42et il se piège
37:43lui-même
37:43dans cette trappe à pauvreté
37:45parce que c'est même
37:45pire qu'une trappe à chômage
37:46c'est une trappe à pauvreté
37:47donc dire
37:48expliquer
37:50de façon concrète
37:51rationnelle
37:51aux individus
37:52on ne fait pas ça
37:53pour vous punir
37:54et pour vous rendre
37:56encore plus pauvre
37:56on fait ça au contraire
37:57pour vous accompagner
37:58vous donner une chance
37:59de sortir de la pauvreté
38:00mais ça je peux partager
38:01et d'ailleurs tout à l'heure
38:02je parlais qu'on pouvait
38:03discuter de la problématique
38:05alors moi j'ai appelé ça
38:06l'optimisation
38:07mais on était à peu près
38:08dans la même considération
38:10quand on disait
38:11de faire un calcul rationnel
38:12c'est de l'optimisation
38:14donc ça c'est une discussion
38:16qui peut être intéressante
38:17sauf qu'on n'a jamais évoqué
38:19dans les négociations
38:20je n'ai parlé à
38:21quatre premiers ministres différents
38:23on n'est jamais allé
38:24sur ces discussions-là
38:25on va toujours sur
38:26pénaliser en fait
38:28ceux qui sont très éloignés
38:30de l'emploi
38:31qui ont de véritables difficultés
38:32les personnes les plus précaires
38:34qui vont elles
38:35quasiment jusqu'au bout
38:36de leur mois d'indemnisation
38:38parce que malheureusement
38:39elles sont tellement éloignées
38:40qu'elles ne trouvent pas un travail
38:41au lieu de travailler
38:43sur une véritable réflexion
38:45d'optimisation
38:46ou cette trappe
38:47à la pauvreté
38:49comme vous avez pu dire
38:50en restant sur l'assurance chômage
38:51donc ça ça peut être intéressant
38:52et sur les déclarations
38:53de madame Vautrin
38:55il y a des choses
38:57qui ne sont pas intéressantes
38:58alors d'abord
38:58on pourrait avoir
38:59une réforme structurelle
39:01et le sujet est intéressant
39:02de dire comment
39:03on finance notre modèle social
39:04qu'est-ce qui doit être
39:05financé par le travail
39:06qu'est-ce qui doit être
39:07financé par la fiscalité
39:08c'est un vrai sujet intéressant
39:10moi j'attends
39:10qu'on nous mette
39:11autour de la table
39:12sur ce sujet-là
39:13il n'a fait que poser la question
39:14mais il n'a pas apporté
39:15d'éléments de réponse
39:15je crois que c'est aux partenaires sociaux
39:17d'apporter
39:17donc moi j'attends
39:18alors vous votre réponse
39:19sur quoi vous faites
39:21comment financez-vous demain
39:22le système de protection sociale
39:23s'il doit l'être moins
39:25par le travail
39:25et plus par d'autres sources
39:26non mais c'est une discussion
39:27à avoir
39:28oui vous avez votre avis
39:29sur le sujet
39:30oui mais
39:31ça sera une discussion à avoir
39:33mais sur l'assurance maladie
39:34par exemple
39:34je pense que ça doit
39:35être moins sur le travail
39:36et plus sur de la fiscalité
39:38ça peut passer par de la CG
39:39ou par autre chose
39:40sur la branche famille
39:41je suis moins d'accord
39:42avec les déclarations
39:43parce que je pense
39:44que la problématique
39:45de financement
39:45de la branche famille
39:46c'est qu'aujourd'hui
39:48la branche famille
39:48n'est plus une politique familiale
39:49c'est devenu une politique sociale
39:51et donc si c'est une politique sociale
39:52ça doit être financé
39:53par la fiscalité
39:54mais je trouve ça dramatique
39:55parce que je trouve
39:56qu'on devrait avoir
39:56une véritable politique familiale
39:58ça nous arrangerait d'ailleurs
39:59aussi pour les retraites
40:00et donc si on a
40:01une véritable politique familiale
40:03qui a des conséquences
40:04sur le marché du travail
40:05à ce moment-là
40:06c'est anormal
40:07que le travail participe
40:08donc c'est une réflexion
40:09qui est un peu plus complexe
40:10que parfois
40:10ce qu'on veut entendre
40:11et qui mérite
40:12d'avoir une véritable négociation
40:14mais par contre
40:15il y a quelques annonces
40:16que je peux partager
40:17sur l'assurance maladie
40:18le non-remboursement
40:20par exemple
40:20des médicaments
40:21à faible rendu médical
40:22au bout d'un moment
40:23quand on décide
40:24qu'un médicament
40:24est un placebo
40:25je ne comprends pas
40:26que les médecins
40:26le prescrivent encore
40:27et qu'on le rembourse encore
40:28il y a des choses intéressantes
40:30sur indirectement
40:31on a parlé
40:32des cures thermales
40:33aujourd'hui
40:33alors je sais que ça va faire
40:34un tollé au prix des mères
40:35mais enfin on sait
40:36que plus de la moitié
40:36des cures thermales
40:37sont plus de confort
40:38que médical
40:39donc il y a des choses
40:40sur lesquelles
40:42on peut entendre
40:43donc ça c'est pour
40:44du conjoncturel
40:45et le structurel
40:46c'est de remettre
40:47le sujet complet
40:48sur la table
40:48allez 18h30
40:49on revient dans 2 minutes
40:50sur BFM Business
40:51on est ensemble
40:51jusqu'à 18h30
40:52pour continuer
40:53à décrypter le discours
40:54les annonces
40:55si vous considérez
40:55que c'en sont
40:56de François Béraud
40:57bien sûr
40:57à tout de suite
40:58BFM Business
41:00édition spéciale
41:01allez 18h17
41:04sur BFM Business
41:04encore une petite dizaine
41:05de minutes
41:06avec nos invités
41:06pour décrypter
41:07le discours de François Béraud
41:08et toujours avec
41:09Cyril Chabagné
41:09le président de la CFTC
41:11Alexandre Malafa
41:11le président fondateur
41:12de Sinopia
41:13puis Véronique Jérôme
41:14polito-économiste
41:15cofondatrice
41:16d'Elections Scope
41:16avec nous également
41:18je vous fais écouter
41:18une petite réaction politique
41:19après coup
41:20député socialiste
41:21Philippe Brun
41:21qui dit
41:22en l'état actuel des choses
41:23pour les socialistes
41:23ce budget ne passe pas
41:24tout simplement
41:25écoutez
41:25et jusqu'à preuve du contraire
41:28c'est au Parlement
41:29que se fait la loi
41:30au Parlement
41:30que se vote le budget
41:31et la copie
41:33qui nous est présentée
41:34ne nous convient pas
41:35nous nous parlons
41:36nous avons 3 principes
41:371. on ne veut pas toucher
41:38aux classes populaires
41:39et aux classes moyennes
41:40et donc s'il y a
41:41des indexations
41:42ça doit seulement être
41:42pour les retraités aisés
41:44pas de désindexation
41:45des prestations sociales
41:46c'est une ligne rouge
41:47deuxièmement
41:48nous souhaitons
41:49qu'il y ait une mise
41:49à contribution réelle
41:50aujourd'hui
41:51de ceux
41:51qui ont profité
41:52de la crise
41:53et qui ont été exonérés
41:54d'efforts depuis 2017
41:56avec notamment
41:57la taxe Zuckman
41:58sur les hauts patrimoines
41:59troisièmement
42:00nous disons
42:01qu'il faut une trajectoire
42:02de réduction des déficits
42:03qui soit plus crédible
42:04personne ne pense
42:05qu'on peut réussir
42:06à faire 43 milliards
42:07en une année
42:07on va casser la croissance
42:09on va casser l'activité
42:10il faut qu'aujourd'hui
42:11on arrive à faire
42:13une trajectoire pluriannuelle
42:15pour réduire les déficits
42:16voilà
42:16le PS qui dit
42:17en état actuel des choses
42:18évidemment ça ne passe pas
42:19le RN qui vient
42:21de menacer
42:22de censure
42:22mais les uns et les autres
42:23n'ont pas les mêmes lignes rouges
42:24évidemment dans cette histoire
42:26bon on a l'impression
42:26que François Béroux
42:27oui plus ça va
42:28plus j'achète votre discours
42:29Véronique
42:30il a prévu de sortir
42:31par le haut
42:31à l'automne prochain
42:32et puis de se positionner
42:33pour 2027
42:33parce que ça ne peut pas passer
42:34on ne voit pas
42:35quel texte peut passer
42:36finalement
42:36c'est clair
42:38il y a des conflits d'intérêts
42:40de tous les côtés
42:41donc de toute façon
42:42le PS avait déjà prévenu
42:44il ferait payer très cher
42:45le prix d'un non-censure
42:46mais là je pense
42:47qu'il n'y a même plus de prix
42:48on est passé
42:49de l'autre côté
42:50il y a un sujet aussi
42:51qui est souligné ici
42:52il est vrai qu'on n'a pas entendu
42:53parler des classes moyennes
42:54ces classes moyennes
42:56qui sont quand même
42:57les oubliés
42:58cette masse silencieuse
42:59au même titre presque
43:00que les retraités
43:01donc là je pense
43:02qu'il aurait dû peut-être
43:03envoyer un message
43:04aux classes moyennes
43:05parce que parfois
43:06auprès d'elles
43:06qu'il aurait dû marquer
43:07des points aujourd'hui
43:07très clairement
43:08c'est là qu'il pouvait
43:09marquer des points
43:10auprès des classes moyennes
43:11qui ont l'impression
43:11d'être trop riches
43:12pour être pauvres
43:12enfin trop riches
43:13pour être considérés
43:14comme pauvres
43:14trop riches pour être pauvres
43:15et trop pauvres pour être riches
43:16trop pauvres pour être riches
43:17donc elles ont besoin d'aide
43:18mais d'aide je dirais
43:19différenciée
43:20enfin d'aide précise
43:21elles sont aussi
43:23dans des situations
43:24où elles vont avoir
43:25je pense encore
43:26l'impression d'être
43:27les oubliés de la situation
43:28et d'être peut-être
43:29les plus impactés
43:30Alexandre
43:31une chose est certaine
43:32la censure ne changera rien
43:34c'est juste
43:35repousser de quelques semaines
43:36et Véronique disait
43:37personne n'a envie
43:38de prendre la place
43:38de Béroud en l'absolu
43:39il y aura toujours quelqu'un
43:40parce que forcément
43:41mettre son nom
43:42dans le livre d'histoire
43:42c'est toujours bien
43:43pour la retraite aussi
43:45quand on est ministre
43:47ça ne rapporte pas
43:48fondamentalement grand chose
43:49c'est pas fondamental
43:50en tout cas
43:50mais bon
43:51je pense que c'est bien
43:52sans doute pour l'orgueil
43:53pour l'ego
43:54et puis c'est bien
43:55de tenter la chance
43:56mais une fois qu'on a dit ça
43:58c'est pour ça
43:59que je m'interroge
44:00sur la possibilité
44:01effectivement pour finalement
44:02ce gouvernement
44:03et cette Assemblée nationale
44:04à peut-être parvenir
44:05à une espèce d'accord hybride
44:06parce que dans tout ça
44:08il y a des choses
44:08qui passeront peut-être
44:09avec le soutien de certains
44:11sur une partie
44:12le soutien des autres
44:13sur une autre partie
44:13on verra comment les choses
44:14peuvent se mettre en oeuvre
44:15il y a effectivement
44:16le RN ou la droite
44:18qui peut supporter
44:18certains textes
44:19la gauche qui peut
44:20ne pas en supporter
44:21certains autres
44:21il y a peut-être
44:22une marge de manœuvre
44:22mais qui sera par contre
44:23si elle arrive à son terme
44:24évidemment bien moindre
44:26que les 21 milliards
44:28au niveau de l'Etat
44:29que les 44 milliards annoncés
44:30et après est-ce que François Bayrou
44:31a envie de partir
44:32est-ce qu'il ne sera pas content
44:33malgré tout
44:34de tenter l'aventure jusqu'en 2027
44:35voilà il y a des signes politiques
44:36qui peuvent se dessiner
44:37de différentes manières
44:37j'attends vraiment
44:39de voir venir
44:40il peut être le premier ministre
44:40utile pour franchir le cap
44:41parce que malgré tout
44:42prendre la responsabilité
44:43de faire tomber le gouvernement
44:44dans le contexte d'instabilité
44:46d'incertitude
44:47et à quelques mois
44:48des municipales
44:49exactement
44:50et de défense aussi
44:51parce qu'il n'est pas
44:52obligé de la défense aussi
44:53c'est pas non plus
44:53une décision politique
44:54si facile que ça
44:54à endosser pour les partis politiques
44:56donc ça va être
44:56un 44 milliards d'effort
44:58qui va se transformer
44:59qui va fondre un petit peu
45:00comme neige au soleil
45:01et on va ratterrir
45:01sur un consensus
45:02aux alentours
45:03allez savoir
45:0320, 25, 30
45:05oui peut-être
45:06in fine
45:07Cyril Chabagné
45:08je vous pose la question
45:09parce qu'apparemment
45:09il vous a interpellé aujourd'hui
45:11pour recommencer à négocier
45:12sur des sujets importants
45:13comme l'assurance chômage
45:14est-ce que vous êtes prêt
45:14à vous remettre autour de la table
45:15avec le patronat
45:16vous à partir de l'automne prochain
45:17finalement
45:18vous étiez averti du fait
45:19que vous alliez devoir
45:20vous remettre autour de la table
45:21pour parler assurance chômage
45:22est-ce que vous en avez parlé
45:23ces dernières heures
45:24ou pas du tout
45:24oui oui
45:24on a été averti
45:25un peu tardivement
45:27à la fois sur l'assurance chômage
45:28et à la fois sur
45:29le code du travail
45:31ou la flexibilité du travail
45:33on vous a averti ce week-end
45:34ou il y a combien de temps
45:34oui tout à fait
45:35c'est exactement ça
45:35les infos ont commencé
45:36à sortir dans la presse
45:37il y a 4-5 jours
45:37concernant la récession
45:38moi j'étais au ministère
45:39mercredi dernier
45:39on n'en a pas parlé
45:40puis on m'a averti ce week-end
45:42de ces discussions-là
45:43encore une fois
45:45on a deux négociations
45:46qui sont mises sur la table
45:47dans lesquelles le gouvernement
45:48a demandé
45:49ni l'avis
45:50des organisations syndicales
45:52ni patronales
45:53puisque j'étais tout à l'heure
45:53assis à côté de Patrick Martin
45:55le patron du MEDEF
45:56oui mais vous savez
45:57ce qu'il en pense
45:57mais de l'assurance chômage
45:58mais oui
45:59mais en fait
46:00c'est dans quelles conditions
46:01on va négocier
46:02et puis on a deux négociations
46:03parallèles
46:04ça veut dire quoi
46:05la flexibilité du travail
46:06alors on nous parle
46:06des ruptures conventionnelles
46:08collectives
46:08qu'il faut revoir
46:09on nous parle
46:09des temps partiels subis
46:11on nous parle
46:12des CDD
46:12y compris étudiants
46:13à côté de ça
46:14on nous dit
46:15mais on va aussi parler
46:15de la santé au travail
46:16donc on essaie
46:17de mettre un peu de sucré
46:18sur du salé
46:19est-ce qu'on va encore
46:20revoir une énième fois
46:21est-ce que ça va être
46:22du droit social
46:23encore diminué
46:24est-ce qu'on va être encore
46:25sur une réforme type
46:262017
46:27avec les ordonnances Macron
46:28on n'en sait rien
46:29quand on discute
46:30avec le gouvernement
46:31aujourd'hui
46:32grosso modo
46:32on nous dit
46:33il y a ce sujet
46:35sur la table
46:35mais avec quelle ligne
46:37avec quelle discussion
46:38avec quel budget
46:39qu'est-ce qu'on veut faire
46:40on n'a pas vraiment
46:40d'informations
46:41donc là encore
46:42on a l'impression
46:43qu'on est plus sur des annonces
46:44que sur une véritable volonté
46:45de négociation
46:46ça revient un peu
46:47ce que vous venez de dire
46:48avec un départ
46:49un peu
46:49un peu fort
46:51et voilà
46:52et faire un coup de com
46:53ou faire un coup de buzz
46:54mais encore une fois
46:56nous c'est pas possible
46:58qu'on nous mette autour
46:58de la table
46:59sur l'assurance chômage
46:59tous les 6 mois
47:00enfin je veux dire
47:01ça n'a pas de sens
47:01donc si on vous demande
47:02si on vous demande
47:04le problème c'est
47:05que si vous n'y allez pas
47:05ils vont reprendre
47:06la chose à leur compte
47:07en disant
47:07bon on récupère le bébé
47:08si vous n'y allez pas
47:09c'est ça
47:09oui mais là
47:10on va avoir
47:10deux réunions bilatérales
47:12avant la fin du mois
47:13pour discuter
47:15de la lettre de cadrage
47:16qu'on doit avoir
47:16enfin lettre de cadrage
47:17pour l'assurance chômage
47:18et lettre d'orientation
47:19pour le côté
47:20flexibilité du travail
47:22donc on va aller
47:23à ces réunions là
47:24pour voir ce qu'il y aurait
47:24dans les lettres
47:25mais si c'est pour nous faire
47:26comme il y a un an et demi
47:27ou deux ans
47:27une lettre de cadrage
47:28qui est tellement cadrée
47:30qu'on n'a plus rien à négocier
47:31parce qu'on sait
47:32où on commence
47:32où on va au milieu
47:33et on termine
47:34et il y a de très fortes chances
47:36que ça fasse ça
47:37je pense qu'au mois de septembre
47:38on ne sera pas autour de la table
47:39et au bout d'un moment
47:40je vais vous dire
47:40s'ils veulent reprendre
47:42qu'ils reprennent
47:42qu'ils prennent leur responsabilité
47:44enfin moi je ne vais pas
47:45à des simulacres de négociation
47:46mais là vous enterrez
47:48le paritarisme
47:49dans ces cas là
47:49écoutez
47:50j'enterre le paritarisme
47:51sur l'assurance chômage
47:52je le regrette
47:53mais je ne suis pas un pontin
47:54je vais négocier
47:55quand on me donne
47:56quelques capacités à négocier
47:57si dès le départ
47:58on me dit
47:59vous êtes sur la photo
48:00mais vous n'avez rien à négocier
48:01qu'ils en prennent leur responsabilité
48:03voilà
48:03et puis ensuite
48:05on verra
48:06mais moi
48:06je n'assumerai pas
48:08une fausse responsabilité
48:10quand je vais
48:10dans une table de négociation
48:12j'ai quelque chose
48:13à négocier quand même
48:14voilà
48:14je ne perds pas mon temps
48:15pour rien
48:15donc rendez-vous
48:17à la rentrée
48:17cette rentrée
48:18sera désignement
48:18très très agitée
48:20Alexandre
48:21pour le coup
48:21discussion budgétaire
48:23qui nous mènera
48:23on ne sait où
48:24et puis des négociations
48:25peut-être
48:25la France est un pays politique
48:26donc c'est toujours
48:27un pays agité
48:28sur ces questions
48:28tout ramène à la politique
48:29mais le vrai sujet
48:31c'est que de toute façon
48:31jusqu'à ce qu'il y ait
48:33une nouvelle élection présidentielle
48:34et peut-être
48:35à un moment donné
48:35une vraie majorité
48:36on sera dans un schéma politique
48:38infernal
48:39et on voit bien
48:40que vous l'évoquiez
48:41on l'évoquait tout à l'heure
48:42la plupart des sujets
48:43aujourd'hui
48:43qui sont sur la table
48:44mériteraient d'être posés
48:45dans une approche plus globale
48:47à la fois parce que
48:48les sujets sont complètement
48:49impliqués
48:49impliqués les uns les autres
48:50donc il faut avoir
48:51une vision un peu plus structurelle
48:52que conjoncturelle
48:54que voilà
48:54on va dire
48:55destinée à régler une problématique
48:56à très court terme
48:58et ensuite
48:58il faut avoir un cadre politique
48:59qui permet d'avancer
49:00alors certes
49:01il faut faire une partie du travail
49:02avec les partenaires sociaux
49:03c'est mieux
49:04ce qui n'a pas été très bien fait
49:05ces dernières années
49:05mais à un moment donné
49:06il faut prendre des décisions
49:07et de l'autre côté
49:08il faut être capable
49:08de passer des lignes
49:09et puis de tenir un cas
49:10parce qu'on n'a pas fait
49:10parce que même depuis 8 ans
49:11tout le monde dit
49:12Macron, Macron, Macron
49:12sur l'économique
49:13ouais
49:13n'empêche que sur l'économique
49:14il a fait beaucoup de bonnes choses
49:15mais en même temps
49:16il a fait 3 pas en avant
49:17et 4 pas en arrière
49:18pour contre-travail
49:20il ne faut pas qu'il y ait de censure
49:20il ne faut pas qu'on censure
49:22évidemment
49:22sinon ça sera vite fini
49:24en tout cas on s'est projeté
49:25jusqu'à 2029
49:26pour amener le déficit
49:27sous les 3% du PIB
49:28voilà déjà pour l'effort
49:30à quelques 44 milliards d'euros
49:31on verra ce qu'il en restera
49:32à la fin de cette année
49:33évidemment
49:33merci à tous les trois
49:34d'être venus ce soir
49:35sur le plateau de BFM Business
49:36Véronique Jérôme
49:37polito-économiste
49:37co-fondatrice
49:38d'Elections Scope
49:40Alexandre Malafaille
49:41président fondateur de Sinopia
49:42et puis Cyril Chabagné
49:44le président de la CFTC
49:46merci à tous
49:47voilà pour l'actualité ce soir
49:48l'info revient demain à 7h
49:50Good Morning Business
49:51sur BFM Business
49:52très bonne soirée à demain
49:53édition spéciale sur BFM Business

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