Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Retrouvez l’émission le 18h Eco présentée par Antoine Larigaudrie du lundi au jeudi et réécoutez-la en podcast.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00BFM Business présente
00:02Le 18h éco
00:07Bonsoir et bienvenue dans cette nouvelle édition du 18h éco de BFM Business.
00:13Toute l'actualité économique du jour au sommaire ce soir.
00:17Alors un nouveau patron exécutif pour Renault.
00:19Enfin, c'est François Provo, bras droit de l'ancien directeur général Oucademeo
00:23qui devrait être intronisé à l'issue d'un conseil d'administration demain.
00:26Rien d'officiel encore, mais les choses sont accélérées.
00:30De sources concordantes, ça devrait être annoncé jeudi en même temps que les résultats trimestriels.
00:34Alors, victoire pour un outsider parmi les différents prétendants au poste.
00:37C'est ce que nous expliquera dans quelques minutes Julien Bonnet, notre spécialiste auto pour BFM Business.com.
00:44Évidemment, commentera le déluge de résultats trimestriels qui continuent de tomber.
00:48De bonnes et de mauvaises pioches.
00:49Mais alors, grosse alerte rouge du côté de chez Novo Nordisk.
00:52Deuxième profit warning de l'année du côté du géant danois de la santé
00:55qui revoit à la baisse ses prévisions pour l'année une deuxième fois de suite
00:59et qui change de patron.
01:00La machine anti-obésité est-elle durablement cassée ?
01:03On commentera aussi les autres publications du jour.
01:05Alors, il y a du mieux chez Boeing.
01:07Et puis alors, à nouveau, des chiffres calamiteux chez Kering
01:10avec une baisse de 16% du chiffre d'affaires sur le trimestre écoulé,
01:13baisse de 46% du bénéfice net sur l'ensemble du premier semestre.
01:17Est-ce qu'on ne solde pas les mauvaises nouvelles
01:20pour laisser la place au nouveau patron, Luca Demeo,
01:23qui devrait arriver début septembre ?
01:26On verra tout ça avec Mathieu Pechberti.
01:28Enfin, incroyable au milieu du contexte commercial très volatile du moment,
01:32il y a le dollar qui remonte.
01:33Après une baisse continue depuis le début de l'année, quasiment 9%,
01:36la devise américaine est en train de signer en juillet son premier mois de hausse.
01:41Alors, tendance de court terme, inversion dynamique durable.
01:44On va poser la question fin de journal à notre grand invité du jour,
01:47Florent Hielpau, il est chef de la recherche macro chez Lombard-Rodier IM.
01:51Allez, le 18h éco, c'est parti.
01:54On commence donc avec ce changement d'air qui se précise chez Renault.
01:58De source concordante depuis le début de l'après-midi,
02:00c'est François Provo qui devrait succéder à Duncan Minto,
02:04qui avait été nommé par intérimé.
02:05Alors, il y a seulement une quinzaine de jours.
02:06Ça aurait été une période de transition express
02:08après le départ attendu de Luca Demeo.
02:11Pour ouvrir une nouvelle ère,
02:12Julien Bonnet est avec nous.
02:15Bonjour Julien.
02:16Bonjour Antoine.
02:16François Provo, personnage un petit peu loin des projecteurs,
02:20mais aide de camp fidèle de Luca Demeo.
02:22Le signal est donc intéressant en matière de continuité stratégique.
02:27Oui, continuité stratégique, certainement,
02:29avec François Provo qu'on présente comme le bras droit assez discret
02:33justement de Luca Demeo,
02:34mais un changement de style assez profond
02:36avec celui aussi qu'on peut présenter comme un travailleur de l'ombre
02:39qui affiche aussi une longue carrière chez Renault.
02:42Il est arrivé en 2002 chez le constructeur français.
02:46Il est passé par X-Mines.
02:48Il est actuellement âgé de 57 ans.
02:51Et au début, comme directeur d'une succursale,
02:53puis simple directeur régional,
02:54avant de fortement s'internationaliser.
02:56On peut citer son passage directeur général de Renault-Nissan
02:58en 2002 au Portugal,
03:01ou encore une longue carrière en Asie,
03:03après être passé par la Russie.
03:06Donc vraiment, on va dire un globe-trotter qui connaît bien les dossiers assez chauds
03:10puisqu'en fait, il était revenu en France à partir de 2020,
03:13l'année où Luca Demeo a pris le volant du groupe français.
03:17Il avait gagné d'ailleurs la confiance de l'italien
03:19qu'il avait nommé en 2023 directeur des achats,
03:22un poste ô combien stratégique
03:23et qui s'ajoutait à ses autres fonctions.
03:26Il était alors directeur des partenariats et des affaires publiques du groupe.
03:30Et il s'était ainsi proposé parmi les candidats à la succession de Luca Demeo,
03:34mais il restait quand même moins bien placé sur le papier
03:37que certains de ses concurrents.
03:38Mais oui, parce qu'on allait dire
03:39Maxime Picat qui est parti de chez Stellantis
03:41et on se disait, bon, c'est du tout cuit, voilà.
03:44Bah, pas du tout, c'est assez étonnant.
03:46Voilà, c'est un peu une surprise
03:47parce que c'est vrai que Maxime Picat, lui aussi directeur des achats,
03:50mais côté Stellantis,
03:52il était présenté comme un des favoris pour diriger Renault.
03:54Et en interne, il circulait plutôt les noms de Denis Levotte,
03:57qui est directeur général de Dacia,
03:59donc avec de nombreux succès ces dernières années,
04:01ou encore Fabrice Cambolive qui, lui, est directeur général de la marque Renault.
04:05Mais ce serait finalement cette personnalité plus discrète
04:07qui aurait séduit le conseil d'administration,
04:09notamment Jean-Dominique Senard, le président de Renault.
04:12Un changement de style, donc encore une fois,
04:14après la période Luca Demeo,
04:16mais qui a tiré peut-être un peu trop la lumière sur lui.
04:18Là, finalement, la volonté serait de remettre en avant
04:20un certain travail d'équipe
04:21et cette nomination de François Provo,
04:23elle pourrait être confirmée demain
04:24et donc la veille de la présentation des résultats financiers de Renault
04:28du premier semestre.
04:29La priorité à l'homme du métier, peut-être,
04:31par rapport à la superstar.
04:33Merci Julien Bonnet.
04:34On passe naturellement de Renault à Stellantis.
04:37Alors là aussi, changement d'air, bien sûr,
04:39en termes de direction,
04:40mais surtout des difficultés persistantes.
04:42Un bilan financier très lourd,
04:44perte nette de 2,3 milliards au premier semestre,
04:47contre 5,6 milliards de bénéfices un an plus tôt.
04:50Et la maison mère de Peugeot, Fiat, Chrysler ou encore Jeep
04:53affine ses prévisions pour cette année.
04:55Etienne Braque, la reprise va être très longue.
04:58Après une marge opérationnelle de 0,7% au premier semestre,
05:04Stellantis voit une légère amélioration
05:06dans la deuxième partie de l'année,
05:08entre 1 et 3% pour le second semestre.
05:11L'année 2025 sera donc une année de perte importante
05:14pour le groupe qui subit beaucoup de déboires au même moment.
05:18La concurrence des véhicules chinois,
05:20la fin de l'ère Tavares,
05:21les problèmes de fiabilité sur certains modèles,
05:23que ce soit sur les moteurs et les airbags,
05:26en Europe mais aussi aux Etats-Unis,
05:28et puis donc les droits de douane,
05:30avec le groupe qui estime que les taxes douanières aux Etats-Unis
05:33vont coûter 1,5 milliard d'euros sur l'ensemble de l'année.
05:37Dans ce contexte, le nouveau patron Antonio Filosa
05:40estime qu'il y aura des décisions difficiles à prendre ce matin,
05:44ce qui laisse très clairement sous-entendre
05:46que de rudes restructurations sont à prévoir dans le groupe.
05:49Alors, on a l'impression de jouer au ping-pong avec la même balle,
05:53mais dans différents secteurs.
05:54On va parler de Luca De Meo,
05:55le charismatique ancien directeur général de Renault.
05:57Il est attendu désormais chez Kering.
06:00Et Kering, on vient d'avoir les résultats sur le deuxième trimestre,
06:03le premier semestre.
06:04On ne s'attendait pas à des miracles.
06:07Mais alors là, c'est encore pire que prévu.
06:08Mathieu Pechberti, un recul de quasiment 50% du bénéfice net
06:12sur le premier semestre.
06:15On a l'impression finalement que le groupe est en train
06:17de sortir toutes les poubelles finalement
06:19pour essayer enfin de relancer la machine.
06:23En tout cas, ça va mal et même ça va très mal.
06:25Et en fait, ça continue puisque vous saviez que Kering
06:28avait déjà eu des résultats mauvais l'année dernière en 2024.
06:30Et donc là, sur le premier semestre 2025,
06:33un chiffre d'affaires qui baisse de 15%.
06:35Et évidemment, on regarde à la loupe Gucci,
06:37la marque phare du groupe qui représente la moitié
06:39du chiffre d'affaires de Kering, les deux tiers des marges.
06:42Donc quand Gucci va mal, Kering va effectivement aussi très mal.
06:45Et quand on regarde Gucci, le chiffre d'affaires baisse de 25%.
06:48C'est exactement la même tendance que l'année dernière.
06:50Donc ça ne se redresse pas du tout.
06:53Et les marges, elles, très importantes évidemment,
06:56continuent de baisser de 50%.
06:58Donc divisées par deux.
06:59En 2023, Gucci générait un peu plus de 3 milliards de marges.
07:03Elles avaient été divisées par deux à 1,5 milliard l'année dernière en 2024.
07:06Et donc là, on se dirigerait.
07:09Une estimation autour de 1 milliard de marge.
07:12Ça va vraiment très mal pour Kering.
07:14Le groupe avait dit que le redressement de Gucci prendrait du temps.
07:18Et là, le problème, c'est qu'on ne voit même pas le début du redressement.
07:22Donc effectivement, comme vous le disiez,
07:24tout le monde attend les investisseurs en premier la nomination de Luca Demeo,
07:27ancien patron de Renault,
07:28qui arrive mi-septembre chez Kering.
07:31Alors évidemment, la relance de Gucci.
07:32On a du mal à voir comment Gucci va pouvoir être lancé.
07:35En plus, dans un contexte extrêmement défavorable pour le luxe.
07:37Ça en voit notamment, on l'a vu il y a quelques jours,
07:39avec les résultats de l'LVMH.
07:40Et puis, il y aura un aspect purement financier,
07:43équilibre de bilan.
07:44Kering supporte quand même près de 10 milliards d'euros de dettes.
07:47Et donc évidemment, avec des marges qui sont divisées par deux,
07:49d'années en années,
07:51il y a un moment donné où il va falloir ou se désendetter fortement,
07:54ou penser à des restructurations massives.
07:57Merci Mathieu Pechberti.
07:58Alors, Kering qui a terminé sur une baisse,
08:00mais une baisse plutôt modérée,
08:02un petit peu plus d'un pour cent à la Bourse de Paris.
08:05Là, si on regarde l'ADR coté à Wall Street,
08:07après la publication de ses résultats,
08:08les marchés semblent vouloir racheter la valeur,
08:11avec quand même des commentaires plutôt confiants
08:14de la part de François-Henri Pinault,
08:15qui mise vraiment à fond sur cette nouvelle ère qui commence.
08:18Le marché en profite pour racheter la valeur,
08:20qui gagne 0,5% en ce moment.
08:23L'ADR Kering coté à Wall Street,
08:24mais évidemment, c'est l'ouverture à Paris demain
08:26qui sera le vrai diapason pour ces résultats,
08:30encore une fois, en forte baisse de Kering.
08:32Alors, des résultats, des perspectives complexes,
08:33des changements d'air au sein des grandes entreprises,
08:37on n'y échappe dans aucun secteur.
08:39Et c'est le cas chez Novo Nordisk,
08:40le géant danois de la santé,
08:42qui revoit à la baisse ses perspectives
08:44pour la deuxième fois de l'année.
08:48C'est vraiment une calamité pour le titre
08:50qui perd en ce moment 21,5%,
08:52le titre coté à Wall Street.
08:55Changement de patron à Maziar Mike Dostar
08:57remplacera Lars Fourgard Jorgensen
08:59à la tête du fabricant de médicaments obésité.
09:01Un changement qui fait précisément suite
09:03à ces mauvais résultats, Mathilde Chaminade.
09:05Novo Nordisk abaisse pour la deuxième fois cette année
09:10ses prévisions de vente et de bénéfice d'exploitation pour 2025.
09:13Le laboratoire prévoit désormais une croissance de ses ventes
09:16de 8 à 14%, plutôt que 13 à 21%,
09:19et un bénéfice d'exploitation de 10 à 16%,
09:22contre des prévisions précédentes de 13 à 24%.
09:25En cause des prévisions de croissance plus faibles
09:28pour Ouigovi et Osempic,
09:29ces traitements pour le diabète et la perte de poids
09:31sur le marché américain.
09:33Les ventes ont pourtant progressé de 18%
09:35sur un an, mais son activité est de plus en plus
09:38concurrencée, notamment par le laboratoire américain
09:41Hilaï Lili, mais aussi par des contrefaçons.
09:44A cela s'ajoutent des résultats décevants
09:46en essais cliniques de Cagry-Sema,
09:48le traitement contre l'obésité et le diabète
09:49nouvelle génération de Novo Nordisk.
09:52La tâche sera donc rude pour le nouveau PDG
09:54Mike Dostar, vétéran de Novo Nordisk.
09:57Il a rejoint l'entreprise en 1992
09:59et notamment dirigé les branches
10:01proche orientale et malaisienne du laboratoire.
10:03Il annonce vouloir se concentrer comme un laser,
10:06dit-il, sur la performance de l'entreprise.
10:09Alors, des résultats, des perspectives complexes,
10:11des changements d'air, c'est le maître mot,
10:14dans l'aéronautique aussi, chez Boeing.
10:17Mais alors cette fois, pour le mieux,
10:18les comptes s'améliorent plus vite que prévu.
10:22Le constructeur qui a publié ce mardi
10:24ses résultats pour le deuxième trimestre,
10:26bon, ça reste dans le rouge,
10:27mais les comptes sont moins dégradés que prévus,
10:30en tout cas, Julien Thibault.
10:33Boeing sort la tête de l'eau.
10:34L'avionneur américain a réduit de moitié
10:36sa perte nette au deuxième trimestre
10:38par rapport à l'année dernière,
10:40à près de 700 millions de dollars.
10:42Un résultat bien meilleur que prévu,
10:44porté par un rebond de l'activité.
10:47Le chiffre d'affaires grimpe de 35%
10:49à près de 23 milliards de dollars.
10:51Une amélioration due à la reprise progressive
10:54des livraisons.
10:54206 avions livrés au premier semestre,
10:57dont une majorité de 737 MAX.
11:00L'entreprise a aussi enregistré
11:01625 commandes nettes sur cette période,
11:04preuve d'un certain retour de confiance.
11:06La production reste néanmoins plafonnée
11:08à 38 appareils par mois.
11:10Une mesure imposée par la FAA
11:12après l'incident sur un vol d'Alaska Airlines
11:15où une porte s'était détachée
11:16en plein vol début 2024.
11:19Les tensions sur la chaîne d'approvisionnement
11:20sont le principal frein à la croissance
11:22pour Boeing entre pénurie persistante
11:25et hausse des coûts.
11:26Mais l'avionneur doit aussi composer
11:27avec les droits de douane,
11:29susceptibles d'alourdir le coût
11:30des pièces détachées importées.
11:32Boeing, qui est plutôt bien orienté
11:34du côté de Wall Street,
11:37le titre qui actuellement est en...
11:40Ah ben non, il a décroché.
11:41Il a décroché de 3,4%.
11:43Il y a sans doute des prises de profit
11:45alors que le titre allait quand même
11:47sensiblement mieux ce mois-ci.
11:49On avait gagné Palin de 8%.
11:51Donc il y a peut-être des prises de profit là-dedans.
11:53Allez, on reste dans les publications du jour.
11:55Mais cette fois, du côté parisien,
11:56Orange améliore sa rentabilité
11:58au premier semestre.
11:59Et pas que d'un peu, un résultat brut
12:01en hausse de 3% à 5,7 milliards.
12:03Le chiffre d'affaires est quasi stable
12:05à 19,8 milliards d'euros.
12:07Prévision de résultats revus en légère hausse.
12:10Donc plutôt pas mal.
12:11Puis toujours des performances impeccables
12:12pour Air Liquide, le chouchou de la bourse.
12:15Résultat opérationnel courant de la société
12:17qui a progressé de 7,2% en données comparables
12:20à 2,7 milliards au premier semestre.
12:22La marge opérationnelle s'établit à 19,9
12:25en hausse de 50 points de base sur un an.
12:28À noter donc Orange, plus 2,07.
12:30On clôture à 13,32.
12:31La bourse de Paris, puis Air Liquide,
12:33plus 1,7% à 175,32.
12:36Et la bourse, on y est, on y reste.
12:38On y va tout de suite.
12:39Et un CAC 40 qui est en hausse de 0,72%
12:47à 7,857 points en clôture.
12:50Les volumes d'échange, 3,5 milliards.
12:52Donc une journée vraiment active
12:53avec tous les arbitrages autour des résultats d'entreprise.
12:57On fait un tout petit peu moins bien
12:58que l'Eurostox 50 qui perd 0,75%.
13:00Tiens, mais à noter que le DAX à Francfort,
13:02lui, gagne 1%.
13:03Mais les performances des entreprises,
13:05encore une fois, ont monopolisé les débats.
13:07On a la plus forte hausse du jour.
13:09C'est Essilor Lusotica qui gagne 6,9% à 263,20.
13:14Très bonne performance pour TF1 aussi
13:16qui gagne 6,2% à 8,61 après la publication de ses résultats.
13:21Derrière, à noter sur le CAC 40,
13:23les belles performances de Thales
13:24qui gagne 2,7% à 235,90.
13:27On a Safran qui gagne 2,14% à 281,70.
13:33En revanche, à la baisse, c'est Eden Red
13:34qui signe la plus forte baisse de l'indice vedette
13:36de la Bourse de Paris à moins 3,5%.
13:3925,77 €.
13:42On a LVMH qui signe une baisse de quasiment 3%.
13:46Donc le CAC 40 qui termine sur cette belle hausse de 0,7%.
13:53On dira aussi franchement que la situation s'est un petit peu dégradée
13:59en fin de séance alors qu'on était en bien plus franche hausse
14:04en début de journée.
14:05Un mot de Wall Street.
14:07Wall Street qui est en baisse,
14:08moins 0,2% pour le Nasdaq qui est à 21,131 points.
14:12Le Dow Jones, moins 0,48,44622.
14:15Moins 0,21% pour le S&P 500, 6,376 points.
14:20Alors on a beaucoup parlé de Novo Nordisk
14:22qui signe une baisse spectaculaire en clôture.
14:24Le titre perd 21% sur le titre coté à Wall Street en ce moment.
14:28C'est Guermieux pour Merck qui a annoncé une légère révision à la baisse
14:33de ses résultats, de ses perspectives,
14:35qui a annoncé un plan de restructuration,
14:38un plan de compétitivité avec des suppressions de postes qui sont prévues.
14:41Le titre perd 3,2% en ce moment du côté de Wall Street.
14:46Restez avec nous dans la deuxième partie de ce 18h éco.
14:48Gros plan sur les suites du deal commercial Etats-Unis-Union Européenne.
14:53Toujours loin de faire des heureux.
14:54On entendra Patrick Martin du MEDEF ainsi que des sons de cloche très dissonants
14:57du côté des filières auto et champagne.
14:59Et puis ce dollar qui remonte.
15:01Un scénario un peu contre-intuitif du moment.
15:03On l'analysera avec Florent Yelpo de Lombard-Rodier IM.
15:06Il sera notre grand invité en fin de journal.
15:08A tout de suite.
15:10BFM Business présente.
15:15Le 18h éco.
15:17Suite de ce 18h éco, il est 18h17 sur BFM Business.
15:22Tiens, petite nouvelle qui nous sort un petit peu de la cascade des résultats d'entreprise.
15:28C'est Petit Fils.
15:30Petit Fils qui est propriété de Clariane.
15:34Qui vient d'être racheté par le Crédit Agricole Santé et Territoire.
15:38Pour une valorisation de 243 millions d'euros.
15:41Petit Fils a un grand nombre du service à la personne en France.
15:45Allez, suite du feuilleton des droits de douane dans ce journal.
15:49On continue à avoir des échos quand même très très négatifs en France après un accord entre Union Européenne et Etats-Unis.
15:54Que le Premier ministre de François Bayrou a quand même qualifié de soumission à l'Amérique.
16:00De jours sombres.
16:01Patrick Martin, le président du MEDEF qui était interrogé par nos confrères de BFM TV ce matin.
16:06N'y va pas par quatre chemins non plus.
16:07On l'écoute.
16:08Ça relève presque de l'humiliation que la présidente de la Commission Européenne se rende à la convocation du président Trump en Écosse sur un domaine privé appartenant à Donald Trump pour un entretien entre deux parties de golf.
16:23Je trouve que pour la fierté européenne c'est une offense.
16:26Si les choses sont bien ce qui nous a été annoncé, ça n'est pas admissible.
16:29Il n'y a pas de réciprocité.
16:30Il a fallu que Ursula von der Leyen navigue en quelque sorte entre des intérêts par filière, des intérêts par pays.
16:36Mais tout ça n'a pas permis d'afficher une position suffisamment robuste alors que objectivement, intrinsèquement, l'Europe a les moyens de tenir une position robuste.
16:44Et alors parmi les secteurs qui se posent des questions, toujours le secteur automobile.
16:47Bien sûr, d'un côté on salue la désescalade.
16:51De l'autre, on pointe du doigt quand même le coût exorbitant que ces taxes vont avoir pour la filière.
16:57Produire aux États-Unis est l'une des solutions bien évidemment pour limiter la casse.
17:00Il y a beaucoup de constructeurs, notamment allemands, qui produisent déjà très très largement aux États-Unis.
17:05Mais c'est une tendance qui devrait perdurer, s'amplifier.
17:07C'est l'avis d'Arnaud Aimé, directeur général France de SIA Partners.
17:10Ils peuvent toujours vendre facilement là où ils produisent.
17:15Donc si on continue à se focaliser sur les constructeurs allemands, c'est vrai qu'à court terme, ils subissent les droits de douane.
17:21Et ils doivent donc maintenir des prix de vente acceptables pour les consommateurs américains.
17:26Ils doivent réduire leur prix de vente hors douane et ça réduit les bénéfices.
17:30Cela dit, à moyen terme, ce qu'ils peuvent faire, c'est relocaliser leur production.
17:35C'est-à-dire que la production automobile à destination du consommateur américain soit produite, soit assemblée aux États-Unis.
17:42Ça, ça prend du temps parce qu'il faut déplacer non seulement les usines, mais il faut aussi revoir toutes les chaînes d'approvisionnement.
17:48Avoir des fournisseurs locaux, par exemple, pour ne pas subir ces droits de douane.
17:52Non, et complexe pour l'auto.
17:54Certains secteurs qui savent clairement plus sur quel pied danser.
17:57Et c'est le cas de la filière champagne.
17:59Alors, 15% de taxes ou exemption totale sur la production aux États-Unis.
18:05Sur les terrains, on ne comprend pas bien et on attend des éclaircissements.
18:08Reportage chez un exploitant avec François Xavier Roux.
18:13Antoine Chevalier est exploitant en Champagne et exporte un quart de sa production aux États-Unis.
18:18Mais pour l'année à venir, il n'a aucune idée de la taxe qu'il devra payer outre-Atlantique.
18:22Les vins et spiritueux n'ont pas été cités dans le dernier accord entre l'Union européenne et les États-Unis.
18:27Il espère que d'ici septembre et le début des exportations de sa production, un accord sera trouvé et si possible à moins de 15%.
18:36Si on reste sur 15%, ça ne me va pas parce que ça veut dire que le client final, il va payer sa bouteille de champagne beaucoup plus cher.
18:44Donc potentiellement, en consommer un petit peu moins.
18:48Donc pour moi, pour la filière champagne et la filière vin en règle générale, ce n'est pas bon.
18:53Plus largement, c'est l'ensemble des producteurs de vins et spiritueux qui sont dans l'incertitude.
18:58Avec 3,8 milliards d'euros en 2024, les États-Unis représentent le premier marché à l'international de ce secteur
19:04et pèsent un quart des exportations françaises.
19:08Aujourd'hui, les producteurs français espèrent bénéficier d'une taxe nulle pour leurs produits exportés aux États-Unis.
19:13On va tâcher de pêcher de meilleures nouvelles dans cette actualité un peu tourmentée.
19:17Déjà, le FMI qui relève ses prévisions de croissance mondiales pour cette année et l'année prochaine.
19:22Elle devrait atteindre 3% en 2025 et 3,1% en 2026.
19:26Hausse, notamment à l'activité chinoise, au stock fait par les entreprises américaines en prévision des droits de douane.
19:32On a les chiffres du chômage en France.
19:34Deuxième trimestre, chiffre en baisse séquentielle catégorie A, 3,212,000 inscrits.
19:40Une baisse de 2,7% sur le trimestre, mais en hausse de 6,6% sur un an.
19:44L'INSEE le dit, assez complexe à lire au milieu d'un grand nombre de changements de comptabilisation.
19:50Donc des chiffres à prendre avec des personnes.
19:52Mais il y a du mieux, il y a du mieux.
19:54Une vraie poursuite de l'amélioration du côté de la construction en France.
19:58Permis de construire qui reparte à la hausse en juin.
20:01Plus 7,2% par rapport au mois de mai.
20:03C'est le quatrième mois de hausse consécutive pour un secteur quand même réputé en crise.
20:07Mathilde Chaminade.
20:09Près de 33 000 logements neufs autorisés à la construction.
20:12Une progression de plus de 8% pour les maisons individuelles et de 6% pour les appartements.
20:18Les mises en chantier aussi connaissent un fort rebond de 26,4% par rapport au mois de mai.
20:23On commence tout doucement à remonter la pente avec plus de 186 000 logements autorisés à la construction ce semestre.
20:3013% de plus qu'au premier semestre l'année dernière.
20:32Un niveau néanmoins 15% en dessous de celui qu'on connaissait avant la crise sanitaire.
20:37La construction neuve est en crise depuis 3 ans en cause l'augmentation des coûts de construction,
20:42la hausse des taux d'intérêt qui a bloqué des projets d'achat immobilier
20:45et la fin des mesures de soutien à l'investissement locatif.
20:49Plusieurs solutions sont à l'étude pour relancer l'investissement locatif
20:52comme l'exonération des donations pour aider les primo-accédants
20:55ainsi que des réformes fiscales et des mesures de soutien aux bailleurs privés.
20:59Mathilde Chaminade, un dernier mot des résultats d'entreprise.
21:02Le dernier qu'on attendait, le gros, c'est L'Oréal
21:05avec une belle hausse de sa marge d'exploitation à 21,1%,
21:10une hausse de 30 points de base.
21:12Mais attention, le groupe nous dit que l'activité en Chine ne rebondit pas vraiment
21:17et que l'accord entre Etats-Unis et Union Européenne n'est vraiment pas bon
21:23pour le marché des cosmétiques L'Oréal
21:26qui sera donc attendu au tournant à l'ouverture de demain à la Bourse de Paris.
21:30Allez, tout de suite le grand invité du jour
21:31et nous recevons Florent Yelpo, chef de la recherche macro chez Lombard au DIAIM.
21:36Bonjour Florent.
21:38Bonjour.
21:39Alors, après des mois de baisse, le dollar semble marquer une remontée vigoureuse.
21:4412 euros sous 1,16, dollar index quasiment en hausse de 2% sur le mois de juillet.
21:49C'est le premier mois de hausse d'ailleurs depuis le début de l'année.
21:52Est-ce que c'est un petit sursaut à court terme à la faveur du deal commercial
21:57ou est-ce que c'est une inflexion à suivre avec un peu plus d'intérêt ?
22:02Alors, c'est toujours difficile à dire.
22:03Notre vue, c'est que globalement, on devrait continuer à avoir le dollar corrigé,
22:08mais c'est une baisse, disons, plus long terme qu'on attend,
22:11essentiellement pour la raison des droits de douane.
22:15Lorsqu'on impose des droits de douane sur une économie, on dégrade sa productivité.
22:18Et lorsque sa productivité, pardon, se dégrade, sa monnaie en général en pâthie.
22:23Comme maintenant, vous le disiez, voilà, on a un petit moment de respiration sur le marché des devises.
22:28Il faut savoir que les trois devises qui ont le plus performé contre le dollar,
22:32c'est l'euro, le franc suisse et la couronne suédoise,
22:34autrement dit le nexus de l'euro, quelque part, le nexus européen en tout cas,
22:38et que les monnaies qui ont le plus corrigé, comme vous le disiez, depuis juillet,
22:43sur le mois de juillet, sont en fait précisément ces monnaies-là.
22:47Donc, c'est vraiment une respiration.
22:48Une respiration.
22:49Bon, cela dit, en termes de dynamique,
22:52on voit que le dollar n'arrête quand même pas de baisser depuis le début de l'année,
22:55malgré ce petit rebond,
22:57que les entreprises commencent à s'en inquiéter.
22:59Quelles peuvent être les dynamiques qui naissent là en ce moment
23:03pour les entreprises qui publient en ce moment leurs résultats
23:06et qui font état de tout cela ?
23:08C'est facile.
23:09Toutes les entreprises qui se financent en dollars
23:12ont plutôt des chiffres qui sont meilleurs qu'attendus,
23:15en tout cas qui sont bien meilleurs qu'attendus,
23:17au contraire des entreprises comme l'entreprise européenne,
23:20pour lesquelles l'euro s'est déjà apprécié de plus de 10%.
23:23Il y a déjà, quelque part, un droit de douane implicite de 10%.
23:27Eux, elles, sont face à des difficultés supérieures.
23:31Maintenant, il faut bien se rappeler la période,
23:34il faut bien se souvenir de la période 2005, 2006, 2007,
23:37quand l'euro était très fort.
23:38C'était aussi un moment de prospérité pour les entreprises européennes
23:42qui, à l'époque, ont fait des efforts de productivité
23:45pour rester en forme face à ce facteur, à ce vent contraire.
23:49Oui, effectivement.
23:49Donc, c'est une recherche d'équilibre.
23:51Donald Trump expliquait ce week-end,
23:55après la signature du deal Union européenne et États-Unis,
23:59qu'un dollar plus faible rendait sa politique de tarifs plus efficaces.
24:04Qu'est-ce que ça veut dire ?
24:05Est-ce que c'est une trumperie ou est-ce que c'est une véritable stratégie ?
24:09Comment ça se passe, exactement ?
24:12Non, c'est plutôt un effet catalogue.
24:13C'est-à-dire que lorsque le dollar perd en valeur,
24:15les entreprises américaines payent plus cher leurs intrants.
24:17C'est justement l'une des sources d'angoisse,
24:22en tout cas affichée par la réserve fédérale américaine,
24:25la Banque centrale américaine,
24:26qui, je vous rappelle, se réunit en ce moment
24:28et aura sa conférence de presse demain soir.
24:32Aujourd'hui, on est dans un environnement aux États-Unis
24:34et seulement aux États-Unis
24:36où on pourrait avoir une dynamique d'inflation supérieure.
24:39Et ça, ça va contre les intérêts des États-Unis.
24:41On peut raconter ce qu'on veut dans l'ensemble.
24:44Lorsque votre monnaie baisse, et c'est le cas de l'Europe également,
24:46vous importez de l'inflation.
24:48Un dernier mot, on a quand même un menu macroéconomique chargé
24:51toute la semaine.
24:52On a les chiffres de l'emploi privé américain ADP demain,
24:56le rapport général NFP vendredi.
24:59Qu'est-ce qu'on peut en attendre ?
25:00Et est-ce que, justement, cette respiration,
25:03ce mieux autour du dollar,
25:04pourrait se poursuivre à la faveur de ces chiffres, Florian ?
25:07C'est une possibilité.
25:08La dernière force qui tient le dollar,
25:11c'est le fait que la réserve fédérale américaine
25:13a des taux plus élevés que partout ailleurs dans le G10.
25:16Si on voit des signes de faiblesse en termes de création d'emplois,
25:20le prochain ISM également publié ce vendredi,
25:23l'ADP, comme vous le mentionniez,
25:24alors on pourrait imaginer une baisse potentielle des taux en septembre
25:29et ouvrir la porte à une avalanche de baisse,
25:32entre guillemets, quatre baisses,
25:33qui pourraient nous aider à continuer à faire baisser le dollar.
25:36C'est peut-être le meilleur espoir pour les États-Unis.
25:39Maintenant, pour l'instant, globalement,
25:41on est face à une économie américaine qui va bien, voire très bien.
25:44Et il est en fait, en vrai, difficile de lire l'impact de la politique de Donald Trump,
25:49un impact négatif sur cette économie.
25:51Merci Florent Yelpo, chef de la recherche macro chez Lombard Odier.
25:56Merci d'avoir été avec nous pour commenter cette très, très riche actualité macro et microéconomique.
26:02Je vous retrouve demain pour un nouveau BFM Bourse à 17h30
26:06et un nouveau 18h éco.
26:07A demain.
26:10Le 18h éco sur BFM Business.

Recommandations