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Laurence Pottier Caudron (Temporis) : L'Hebdo de l'Éco (Émission du 15/03/2025)
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15/03/2025
Éric de Riedmatten reçoit un invité dans #LHebdoDeLEco pour approfondir un sujet économique…
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00:00
Le plan d'emploi voulu par Emmanuel Macron s'éloigne, il espérait 5% de chômeurs à la fin de son mandat.
00:06
On risque d'être à 8%. On va en parler avec Laurence Potier-Coderon.
00:10
Merci d'être avec nous, vous êtes fondatrice de Temporis, le réseau d'agences de travail temporaire.
00:15
Alors d'abord, est-ce que vous ressentez justement le fait que les entreprises se tournent moins vers vous actuellement ?
00:20
Alors on va dire, je ne vais pas dire qu'elles se tournent moins vers nous,
00:23
mais on va dire aussi qu'on considère effectivement que l'activité actuellement n'est pas très bonne,
00:28
dans la mesure où on est à moins 8,5% sur le marché de l'intérim, ce qui n'est pas du tout le cas de Temporis.
00:35
Mais on s'aperçoit que les CDI sont moins nombreux, puisqu'il y a effectivement des entreprises qui périclitent,
00:42
et on a plus 18% en 2024 d'entreprises qui ont eu une défaillance,
00:48
et c'est quelque chose qui est en train de s'accélérer, donc ça veut dire moins d'emploi.
00:51
C'est ça, oui, parce que l'intérim c'est un bon indicateur, un bon baromètre en général de la santé et de l'économie.
00:55
Exactement, c'est un bon baromètre, c'est un indicateur avancé de l'économie,
00:59
et en fait ce qu'on s'aperçoit c'est qu'il y a eu beaucoup de pertes d'emplois en CDI,
01:03
plus nombreux finalement que les contrats plus courts, qui justement commencent à tirer leur épingle du jeu,
01:09
parce que l'intérim, les contrats plus flexibles entrent petit à petit dans les mœurs.
01:14
C'est vraiment l'inverse de ce que voulait le gouvernement,
01:16
parce qu'il voulait justement créer ce CDI et même la prime CDI si je me souviens bien.
01:20
Oui, tout à fait, mais en fait il y a ce que veut le gouvernement et il y a ce qui se passe dans la vraie vie,
01:25
et en fait on s'aperçoit qu'au niveau de l'intérim, le contrat fonctionne bien,
01:30
parce qu'il convient notamment aux nouvelles générations,
01:33
qui apprécient de pouvoir passer d'une entreprise à une autre,
01:36
de travailler à des moments plus choisis, et ça correspond aux mœurs.
01:40
Le fait que les bénéficiaires du RSA aujourd'hui doivent s'inscrire à France Travail, l'ancien pôle emploi, ça change quelque chose ?
01:47
Ça a monté de manière automatique, il y a deux choses qui ont monté de manière automatique le chômage,
01:52
c'est le fait que les personnes bénéficiantes du RSA sont maintenant inscrites au chômage,
01:56
plus tous les jeunes qui sont en cours d'intégration dans le monde de l'emploi,
02:00
ils font partie aussi du chômage, et ça fait à peu près 1,5 de plus de manière automatique.
02:06
Donc ça, ça fait partie de ce qui augmente, mais ça augmente quand même par rapport à l'environnement économique,
02:12
qui est incertain, et les entreprises fonctionnent en fonction de l'économie,
02:16
c'est-à-dire qu'un chef d'entreprise a besoin de visibilité, et quand il a de la visibilité, il embauche.
02:21
Là, nous, on est effectivement, comme vous le disiez, un amortisseur,
02:25
c'est-à-dire que quand ça va bien, les entreprises utilisent plus l'intérim pour ensuite recruter en CDI,
02:32
et quand ça va moins bien, pour répondre aux commandes, ils prennent de l'intérim,
02:37
mais en fait, ils n'ont pas de perspective long terme.
02:40
C'est ça, mais alors bon, on parlait du RSA, donc c'est les personnes qui s'inscrivent à Pôle emploi, à France Travail,
02:45
il n'empêche, il y a un nombre d'emplois vacants incroyable,
02:48
je ne comprends pas pourquoi, quand on regarde le site France Travail, il y a un million, plus d'un million d'emplois disponibles,
02:52
et vous, j'imagine, vous êtes aussi en connexion avec France Travail, pour essayer de fournir des emplois.
02:58
Tout à fait, mais il y a une dichotomie, en fait, entre les emplois qui sont disponibles,
03:02
et ce que les gens veulent comme emplois.
03:04
Voilà, c'est ça que les Français ne comprennent pas.
03:06
On dit toujours, il faut travailler plus, etc., et à côté de ça, il y a des emplois vacants.
03:10
Oui, parce qu'en fait, vous voyez bien que dans l'hôtellerie-restauration,
03:13
ils recherchent en permanence, et ils ne trouvent pas.
03:16
Quand il y a eu le Covid, il y a beaucoup de gens qui étaient dans ce secteur,
03:19
qui sont passés finalement dans la partie logistique,
03:22
et qui ne sont pas forcément revenus dans l'hôtellerie-restauration,
03:25
malgré les changements qui ont été faits, et il y a des secteurs qui sont moins recherchés.
03:30
Il y a des métiers manuels où on a une pénurie permanente d'emplois.
03:34
Dans le bâtiment, notamment.
03:35
Voilà, et on n'a aussi pas eu, comme en Allemagne,
03:40
on a maintenant de plus en plus de contrats en alternance,
03:44
mais c'est un peu nouveau.
03:45
L'apprentissage, ce n'était pas dans nos gènes en France.
03:48
Donc, plus on va aller vers l'apprentissage, plus on va accompagner les personnes,
03:52
plus on va les former, plus on va arriver à faire le lien entre les emplois vacants
03:56
et les personnes qui vont pouvoir chercher du travail et les trouver.
03:59
Est-ce que vous avez suivi le sommet de l'intelligence artificielle ?
04:02
Alors oui.
04:03
On en a beaucoup parlé.
04:04
Est-ce que ça peut être au service de l'emploi ?
04:06
Finalement, dire voilà, j'ai un emploi disponible, j'ai le profil en face, et il le prend.
04:10
Alors, tout à fait.
04:11
Alors, en fait, si vous voulez, les révolutions technologiques,
04:13
en général, elles créent plus d'emplois qu'elles n'en suppriment.
04:16
Mais en fait, tout dépend comment…
04:18
Ah oui, elles créent plus d'emplois, je pensais que c'était l'inverse.
04:20
Ah oui, les évolutions technologiques, oui.
04:21
Alors, par contre, il y a des emplois qui disparaissent et d'autres qui arrivent.
04:24
Et c'est là où la formation a un impact,
04:26
parce qu'en fait, il faut qu'on transforme des emplois vers d'autres.
04:29
Par exemple, des tâches robotisées quotidiennes vont disparaître.
04:33
Par contre, tout ce qui est supervision, maintenance, va s'accélérer.
04:37
Et ça, l'intelligence artificielle est à votre service ?
04:39
Alors, nous, sur la partie intérime, on l'utilise au quotidien aujourd'hui.
04:44
On a des IA faibles qu'on a déjà dans nos outils depuis des années.
04:48
Mon premier web-développeur, il était là il y a 15 ans dans notre franchise.
04:52
Et en fait, aujourd'hui, on est en train de travailler sur le matching parfait
04:57
qui va nous faire gagner du temps,
04:59
qui va nous permettre de placer plus de personnes en moins de temps
05:01
et d'avoir aussi moins de travail récurrence en plus-value pour être plus efficient.
05:07
Mais on les rencontrera toujours.
05:09
C'est la même chose pour l'intelligence artificielle.
05:11
Je comprends bien, mais est-ce qu'on est capable, aujourd'hui ou bientôt,
05:14
de dire, voilà, j'ai un poste comme ça, avec tel salaire, tel lieu, tel endroit,
05:18
telle personne qui correspond, que vous êtes obligé de prendre ce boulot ?
05:21
Est-ce que c'est envisageable, ça ?
05:22
Ce serait ça, utile pour l'intelligence artificielle ?
05:24
Non, mais ce serait...
05:26
Si vraiment on veut résoudre le chômage...
05:28
Oui, oui, ce serait à la fois très simple...
05:30
Parce que vous avez des personnes qui cherchent un emploi
05:32
et vous avez des offres d'emploi, et ça colle jamais.
05:34
Oui, justement, parce qu'en fait, il y a une dichotomie entre les deux.
05:36
Et en fait, ce n'est pas parce qu'on a des outils qui vont nous permettre de dire
05:39
que ça matche, que ça va matcher, si ça ne matche pas au fond,
05:42
parce qu'on n'a pas les formations qui ont été faites
05:45
par rapport aux emplois dont on a besoin en France.
05:47
Et on ne pourra pas obliger.
05:48
Alors là, je dirais, dans l'immédiat, ce n'est pas le cas.
05:52
Il y a eu une réforme du chômage qui avait été proposée,
05:56
bon, elle a été retoquée, donc du coup, effectivement,
05:59
tant que c'est comme ça, effectivement, les gens choisissent.
06:02
Alors vous êtes un réseau de franchises, c'est-à-dire qu'il y a des personnes
06:04
qui vont chez vous, qui peuvent même créer leur emploi en devenant agence d'intérim.
06:08
Ça, c'est assez nouveau comme système.
06:10
Ça n'existait pas avant qu'on le crée, en 2000.
06:14
Donc aujourd'hui, c'est un réseau temporis, c'est un réseau de 200 agences
06:17
où à la tête de chaque entité, vous avez un patron à son compte
06:20
qui est souvent très ancré localement, donc il connaît parfaitement son tissu économique.
06:24
Et par contre, s'il veut devenir entrepreneur et en fait,
06:28
être un acteur de l'emploi local, il peut aussi venir nous voir.
06:31
Et en plus, le salon de la franchise est une bonne opportunité, c'est tout à fait actuel.
06:36
Très bien, écoutez, merci beaucoup, Laurence Potier-Codron,
06:39
d'être venue pour nous parler de votre agence temporis.
06:42
Donc c'est en fait la franchise au service du travail temporaire.
06:45
Alors oui, on peut dire ça comme ça, tout à fait.
06:48
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