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Alors que les décolonisations étaient en marche, Guadeloupéens et Martiniquais ont été appelés sous les drapeaux pour faire la guerre d'Algérie. Certains d'entre eux y marquèrent leur attachement à la France en payant le prix du sang. D'autres, en revanche, s'éloignèrent de la métropole et rêvèrent d'un autre destin pour leur territoire. Pour eux, au-delà des traumatismes de la guerre elle-même, le conflit a questionné profondément leur identité nationale.

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00:001960, la guerre en Algérie fait rage depuis six ans, et la France consomme la basse à jeunesse.
00:15Des centaines de milliers d'appelés métropolitains ont déjà traversé la Méditerranée.
00:20Mais pour combattre les indépendantistes du FLN, la France a constamment besoin de sang neuf.
00:25Le gouvernement décide alors d'appeler aussi sous les drapeaux les forces vives des vieilles colonies, de Martinique et de Guadeloupe, jusqu'alors épargnées.
00:37Face à face en Algérie, deux jeunesses françaises qui se ressemblent.
00:42Descendants d'esclaves d'un côté, Algériens colonisés de l'autre.
00:49À l'heure du départ, les appelés antillais sont confrontés à un dilemme moral.
00:55Répondre à l'appel de la mère patrie, ou refuser de participer à une guerre coloniale.
01:09Albert, Daniel, Marceau, Cornélien, Étienne, Clémartel, ils avaient 20 ans au moment de leur incorporation.
01:19Beaucoup d'entre eux n'avaient jamais quitté leur île quand la France les a jetées dans le feu de cette guerre sans nom.
01:28Quand ils ont pris le bateau, traversé Atlantique et Méditerranée, pour se rendre à 10 000 kilomètres de chez eux.
01:34Des Antilles au Djebel.
01:38Au sortir de la Seconde Guerre,
02:08Et pendant la Seconde Guerre mondiale, les îles françaises des Caraïbes vivent à contre-courant de l'histoire du monde.
02:15Tandis qu'en Asie et en Afrique, les peuples colonisés se battent pour leur émancipation, Guadeloupe et Martinique revendiquent au contraire leur attachement à la France.
02:23En 1946, les Antilles deviennent des départements français.
02:34Et comme partout en France après-guerre, la démographie explose.
02:37À la fin des années 1950, un Antillais sur deux a moins de 20 ans.
02:43Le drame commence à la sortie de l'école.
02:50Car il n'y a rien à la sortie de l'école.
02:53L'économie n'a pas suivi.
02:56Elle n'est même pas capable d'offrir du travail au père.
02:58Et regarde avec effroi monter cette marée de jeunes qui n'ont d'autres ressources que de passer le temps comme ils le peuvent.
03:06En tentant de gagner au jeu l'argent que l'éducation est incapable de leur fournir.
03:10Ma mère était pauvre puisqu'on avait quatre frères sans peur. Il fallait qu'on se démerde.
03:28Il y avait la coupe de canne.
03:34La coupe de canne, j'ai coupé la canne.
03:37Avec la départementalisation, les agriculteurs antillais accèdent à la propriété.
03:48Mais les quelques hectares qu'ils cultivent ne leur permettent pas de vivre décemment.
03:52Ni les prestations sociales, ni les salaires n'atteignent ce qui se pratique dans l'Hexagone.
03:58Pour la majorité de la population, cette départementalisation n'est plus synonyme d'espoir, mais de misère et de désillusion.
04:05Il y a beaucoup de choses qui m'ont choqué à ma jeunesse.
04:12Tout petit, il y a deux-huit ans, je ne comprends pas.
04:15Pourquoi c'est les Blancs qu'ils ont rendus toutes les terres ?
04:22On avait une seule paire de chaussures.
04:24La paire de chaussures, c'était pour aller à la messe ou mettre à l'école.
04:36Et puisqu'on faisait trois, quatre kilomètres pour aller à l'école, on mettait les chaussures autour du cou.
04:46Pour pas que ça s'use, pour qu'on ait fait chaussures en forme, pour pouvoir aller à la messe.
04:51Mais si vous voulez, vous êtes gamin, vous voyez que ça se passe, c'est après.
04:58Vous vous rendez compte que le système n'était pas parfait.
05:01Désœuvré, la jeunesse antillaise des années 50 est toujours confrontée aux inégalités et aux injustices héritées de la domination coloniale.
05:10Il y avait une espèce de partage non-dit. Les blancs crioles gardent la terre, le commerce, les usines, les distilleries.
05:25Et les mulatres, la médecine, la justice, l'enseignement, les professions libérales.
05:31Le peuple noir, lui, il a le choix entre ce qu'on appelle encore le job, c'est-à-dire la débrouille au quotidien, chercher un petit boulot chaque jour, ou alors émigrer.
05:46Exode rural, surpopulation, chômage, les Antilles sont une poudrière.
05:52Et l'étincelle que tout le monde redoutait va se produire à Fort-de-France, à la veille de Noël 1959.
06:01L'historien martiniquais Louis-Georges Placide en a conservé la bande originale.
06:20Aux Antilles, beaucoup ont encore en tête Couvé d'Iffé, une big-in classée numéro 1 au hit parade 1960.
06:26Sous-titrage Société Radio-Canada
06:29Il y a, sur la savane de Fort-de-France, un banal accident de parking.
06:32Sous-titrage Société Radio-Canada
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