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Décennie noire, Un peuple sans voix,
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00:32:09Jahedت من أجل هذا الدين
00:32:12وقدمت
00:32:13في ذات أكبادها من أجل هذا الدين
00:32:15فكيف يأتي الآن اليوم
00:32:17ونأتي بقوانين
00:32:19صنعت من وراء البحار
00:32:21لتطبق في بلادنا
00:32:22أليس في الدستور المادة الثانية
00:32:24دين الدولة الإسلام
00:32:25هل الإسلام يبيع لك
00:32:29أن تطعن في الدين وأن تطعن في العقيدة
00:32:31وأن تطعن في المبادئ
00:32:32الدين الدولة الإسلام
00:32:35معناه أن هذه الدولة
00:32:37ينبغي أن تكون أحكامها
00:32:39لكن سрет خلفت من الإسلام
00:32:40وأن تطعن في الدين
00:32:42عندما أن ألي Belage
00:32:44سيئت تقول في بعض الأقل
00:32:46أن تتحقًا بإسلام
00:32:47كيف تتحقب أن تتحق؟
00:32:48هذا هو آخر دهب
00:32:52هذا هو آخر دهب
00:32:54الإسلام لا يراقلا
00:32:56كما دهب لديه أن يساعد
00:32:57وأنها تحتاج إدلس reparations
00:32:59أي أنه
00:33:01لذلك
00:33:02أن يكون الآباني
00:33:04تقريبا
00:33:05لبيعا
00:33:06إنه سحقظ
00:33:07Pour nos musulmans, la souveraineté n'appartient qu'à Allah, qu'à Dieu et à lui seul. La souveraineté n'appartient pas au peuple.
00:33:15Pourquoi il l'a reconnu ? Qu'est-ce que ça veut dire ça ? La reconnaissance du fils. Alors il y avait deux thèses. Il y a la thèse qui disait que si on ne le reconnaît pas, il va se développer sans nous et il va se développer dans une sorte de clandestinité souterraine qui est plus dangereuse. Tandis que si on le reconnaît, il va être au grand jour et là on pourra le combattre. Ce n'est pas vrai.
00:33:40Négociateur des accords déviants qui ont mis fin à la guerre d'Algérie, cet ancien diplomate deviendra premier ministre en 1993.
00:33:52Nous avions gardé les réflexes de la clandestinité avant l'avènement du multipartisme. Nous étions entre la clandestinité et la transparence car nous avions des doutes quant à la sincérité du pouvoir.
00:34:07Kamel Gemmazi, qui sera élu maire d'Alger, est l'un des fondateurs du fils.
00:34:15L'islam politique est un courant qui a toujours existé à l'intérieur même du FLN.
00:34:20Mais les islamistes ont développé aussi clandestinement de multiples réseaux.
00:34:23Au début des années 80, un premier maquis islamiste a même défié les autorités.
00:34:35Son chef, Moustapha Bouyali, était un ancien combattant du FLN.
00:34:39Avant même la création du fils, les islamistes organisaient des camps d'entraînement l'été sur les plages, au vu et au sud des autorités.
00:34:47Les gens se sont préparés bien avant, que ce soit sur le plan de l'entraînement, que ce soit sur le plan de la préparation militaire,
00:34:59la préparation pour faire face au service de sécurité, puisqu'on leur a indiqué dans ces manuels,
00:35:04quand vous êtes arrêté, voilà ce qu'il faut répondre, il faut tenir tant de jours avant de dire la vérité, si vous êtes torturé, et ainsi de suite.
00:35:10Ils reprenaient un peu les mêmes, les mêmes, si vous voulez, les habitués ou les mêmes manières du FLN à l'époque.
00:35:19À l'époque.
00:35:21Et en même temps, des gens étaient envoyés en Afghanistan.
00:35:28Discardement, ils étaient envoyés en Afghanistan, ils savaient par où ils passaient.
00:35:33Ce sont des centaines d'Algériens qui sont partis en Afghanistan.
00:35:37À Peshawar, au Pakistan, une maison de l'Algérie accueille même les volontaires pour entrer dans les réseaux de Ben Laden.
00:35:44De retour à Alger, ils prendront les armes et participeront plus tard à la création du GIA, groupe islamique armé.
00:35:52Tous les mouvements islamistes, c'est la plupart, ont été créés sous l'instigation des États-Unis d'Amérique.
00:35:57Et tous les, par exemple, pour l'Afghanistan, des volontaires qui allaient en Afghanistan, c'est la base logistique, c'est l'Arabie Saoudite.
00:36:04Et donc, pendant longtemps, les Américains ont vécu avec cette idée-là que l'islamisme, après tout, ça les convient très bien jusqu'au moment où ils ont compris la réalité de l'islamisme,
00:36:16qui est une internationale qui non seulement n'est pas l'allée des États-Unis, mais qui est consubstantiellement l'ennemi juré des États-Unis.
00:36:25Pourquoi ? Parce que le fonds de commerce des islamistes, c'est l'anti-occidentalisme.
00:36:29Les mouvements fondamentalistes dans le monde musulman ont été anti-marxistes, anti-communistes, anti-nassériens, donc il y a une sorte d'erreur de vision.
00:36:43C'est pour ça que les Américains, à une époque, soutenaient les frères musulmans, qui ont été un peu la matrice de beaucoup d'autres mouvements après,
00:36:49parce qu'au moins, ils étaient anti-nationalisme arabe.
00:36:52Le nationalisme arabe était dangereux pour Israël ou était dangereux pour les intérêts pétroliers.
00:36:55Donc c'est une des sources de cette sympathie étrange, sinon, cette complaisance étrange pour beaucoup de mouvements de ce type.
00:37:03On a vu ce phénomène émerger après l'expulsion des soviétiques d'Afghanistan.
00:37:13Certains islamistes ou groupes d'islamistes qui avaient participé à la guerre contre les Russes sont retournés chez eux,
00:37:21qui ont mené une lutte armée contre leurs propres régimes.
00:37:27Mais ce n'était certainement pas l'intention des États-Unis.
00:37:33Rétrospectivement, je pense que les États-Unis auraient dû être plus conscients de cela
00:37:37et plus impliqués pour empêcher l'apparition de ceux que l'on appelle les Afghans d'Afrique du Nord.
00:37:44Mais, pardon, là-dessus, ça veut dire que le pouvoir algérien de l'époque savait que des Algériens...
00:37:56...sabait, mais ne faisaient absolument rien du tout. Voilà le problème.
00:38:00Alors que, normalement, un Algérien ne peut pas, comme ça, de lui-même, partir guerroyer dans un autre pays.
00:38:09Il le savait plus ou moins, mais rien n'était fait à l'époque.
00:38:12Pourquoi est-ce qu'on l'a laissé faire ?
00:38:14Je vais venir par la suite, en fait, pourquoi on a laissé faire.
00:38:17On a laissé faire aussi le fils, donc ce n'est pas uniquement l'affaire de l'Afghanistan, puisqu'on a laissé faire le fils.
00:38:23Chadli reçoit maintenant le chef du fils comme un invité obligé du pouvoir.
00:38:28Pourtant, les chefs d'État du Maghreb s'étaient promis de ne légaliser aucun parti islamiste.
00:38:34Lors de cette réunion, le président Chadli a présenté des garanties.
00:38:42Des garanties qui concernaient les réformes, le multipartisme, les droits de l'homme, ainsi que le calendrier des élections communales.
00:38:52On a essayé de calmer le jeu en entrant dans le jeu de cette mouvance.
00:39:06En pensant qu'il y en a qui disaient, oui, il faut démocratiser les islamistes et islamiser les démocrates.
00:39:14Il y avait quelqu'un qui est venu me réciter ça chez moi, de la part d'un premier ministre.
00:39:22Je l'ai presque mis à la porte.
00:39:24Je dis, on ne joue pas avec des choses comme ça.
00:39:26Moi, j'ai une déclaration de M. Hamouch qui disait clairement ceci, j'ai besoin du fils.
00:39:31Alors, dans sa tête, évidemment, le fils lui permettrait de balayer ce qu'il considérait être des adversaires de son programme dans le FLN.
00:39:42Et encore une fois, une fois que ces éléments seraient éliminés, on se débarrasserait du fils.
00:39:48Les choses se sont passées un peu différemment.
00:39:52Le fils n'a pas de programme politique très élaboré.
00:39:56C'est son discours contestataire qui séduit.
00:39:59Les prêches à l'intérieur des mosquées et même sur les places publiques résonnent chaque jour comme des meetings.
00:40:08Les premières élections libres depuis l'indépendance sont pour juin 90.
00:40:12Il ne s'agit encore que d'élections municipales, mais le test va être décisif.
00:40:20Certains leaders s'inquiètent déjà de la poussée islamiste.
00:40:24Alors, nous disons que nous refoulons le choix dans la casquette et le turbo.
00:40:29Les partis laïcs comme le RCD et la gauche tiennent meeting devant des fouilles clair-sommées.
00:40:34Et c'est un coup de tonnerre au soir des résultats.
00:40:39Plus d'un électeur sur deux a voté pour le fils.
00:40:42Les islamistes remportent plus de 800 communes et même de grandes villes comme Alger, Oran et Constantin.
00:40:49Des partis d'opposition autres que le fils sont laminés.
00:40:52L'ouverture démocratique laisse finalement deux adversaires face à face, les islamistes et le pouvoir.
00:40:59Jouah Estouin kan vous croyez toujours tout de suite?
00:41:10Nous expliquions ces différents éléments,
00:41:32les différents éléments du projet de société musulman.
00:41:35Donc la liberté, la dignité, l'équité, la justice, absolument,
00:41:41et puis le contrôle du peuple.
00:41:44Cette possibilité que n'avait pas eu le peuple jusqu'à présent
00:41:49de sanctionner le pouvoir mis en place.
00:41:58Dans les communes gagnées par les islamistes,
00:42:00le nouvel ordre moral se met en place.
00:42:03A Borge, une ville de l'Est algérien,
00:42:06le fils a fermé d'autorité la salle de la cinémathèque.
00:42:10Des artistes, furieux, sont descendus d'Alger
00:42:13pour faire ouvrir le cinéma.
00:42:16Les nouveaux élus n'en démordent pas.
00:42:19Plus question de proposer à l'écran des films occidentaux
00:42:23contraires à la morale islamique.
00:42:25Et leur dit, qu'il dise, qu'on dangere peut également
00:42:27le cinéma.
00:42:29À nous, tout ça,...
00:42:30La bombelle est une classe classe, une classe classe cinématique, une classe classe classe, une classe classe classe.
00:42:38C'est une classe classe classe classique.
00:42:40Les frères font également des paroles marines.
00:42:42Le film n'a pas trouvé de l' Ojibre.
00:42:44La classe classe classe classe, c'est la que l'on appelle ça, les Hm!
00:42:50C'est la classe classe classe classe.
00:42:53Le film n'a pas trouvé de l'þtdeur.
00:42:55C'est pas un film n'est pas un film.
00:42:57C'est pas le renouveau du pays, mais le renouveau du cinéma.
00:43:03Je pense que c'est le président de la peau et le président du pays.
00:43:06Mon ami, c'est ce que j'ai vu, aujourd'hui, il s'estime à la cinéma.
00:43:11J'ai eu l'abrivé son des films qui sont disponibles dans la pièce de cinéma.
00:43:16Nous sommes, comme le cinéma, dans tous les films, je sais qu'on n'a pas de plus de cinéma.
00:43:22C'était l'administration d'un des secours et les directeurs
00:43:27et je pense qu'il y a achi des histoires qui décide qu'il soit venu de venir.
00:43:31Ils n'ont pas de réveiller !
00:43:33Ils ne renforcent pas les affaires !
00:43:35Maintenant, ils n'ont rien de voir les choses !
00:43:36Mais je ne dis pas, j'ai dit qu'il y a un réveil qui est un réveil qui est un réveil qui est un réveil qui est un réveil qui est un réveil qui est un réveil !
00:43:47Nous sommes le genre de film qui l'aident à notre fils de les Français du pays
00:43:50On se déconne. On se déconne.
00:43:52On se déconne.
00:43:54Nous sommes démocratiques.
00:43:56Nous sommes démocratiques.
00:43:58Nous sommes démocratiques.
00:43:59Et nous ne suis démocratique.
00:44:01Nous n'allons pas démocratique.
00:44:02Nous n'allons pas cette démocratie.
00:44:03Nous n'allons pas cette démocratie.
00:44:05C'est ce que je n'ai pas demandé ?
00:44:07La majorité des peuples qui veut que l'église
00:44:11de la vie.
00:44:13Le secteur.
00:44:15Vous m'avez dit de venir ici pour tenir une discussion franche et honnête sur la culture.
00:44:32Vous m'avez embrigadé, vous m'avez fait un discours politique.
00:44:35Je trouve que vous n'avez pas été honnête avec moi, personnellement.
00:44:38Point à la ligne.
00:44:45Pour le Fils, la marche vers le pouvoir est ouverte.
00:45:04Nous sommes au printemps 91.
00:45:07Quelques mois auparavant, la guerre du Golfe a galvanisé les militants dans d'énormes manifestations.
00:45:16Le prochain rendez-vous capital, ce sont les élections législatives à venir.
00:45:21Là où le pouvoir peut basculer du côté des islamistes.
00:45:25Le gouvernement, sentant le danger, a découpé la carte électorale de façon grossière.
00:45:31Abbasim Adani répond par une grève insurrectionnelle.
00:45:35Il ordonne au Fils de paralyser tout le pays.
00:45:40Les premiers jours, les islamistes déferlent dans les grandes villes.
00:45:45Madani exige maintenant des élections présidentielles.
00:45:59Il a sans doute en tête le scénario iranien.
00:46:02Comme en Iran, le pouvoir est uni par le peuple.
00:46:06Comme en Iran, il devrait tomber comme un fruit mûr.
00:46:09Pendant les 15 jours de grève, nous avons travaillé avec le gouvernement jusqu'à la dernière minute.
00:46:30C'est-à-dire que, vous savez à quel moment j'ai eu à agir pour l'état de siège.
00:46:40Parce que le président a pris la décision d'état de siège.
00:46:43J'ai d'abord reçu un coup de fil de M. Hamarouche, chef du gouvernement, me disant textuellement, c'est Khaled à toi de jouer.
00:46:51En coulisses, un bras de fer se joue entre l'armée et le gouvernement réformateur.
00:46:57Le premier ministre Hamarouche joue la montre, voyant que la grève du Fils s'essouffle.
00:47:01Mais le général Nazar ne l'entend pas de cette oreille.
00:47:05La répression s'abat par surprise, faisant des dizaines de morts.
00:47:10Les places sont reprises une à une.
00:47:13Pour le Fils, c'est un échec cuisant.
00:47:19L'armée accusait Chedli et le gouvernement de complaisance à l'égard du Fils.
00:47:24Le premier ministre Hamarouche se justifie quelques années plus tard sur la chaîne Al Jazeera.
00:47:28J'ai dit, c'est un échec cuisant.
00:47:58J'ai demandé de l'é revisit de l'alicite des d'es
00:48:16Et il a été déroulé sur l'éducation des gens à l'éducation et l'éducation de l'éducation pour aider à l'éducation de l'éducation.
00:48:46J'avais dit à l'époque à Abdassi Madani, j'ai été nommé pour organiser des élections législatives avant la fin de l'année.
00:48:59Et je m'engage à changer la loi scélérate qui avait été faite, la loi de découpage, de circuitage, et je m'engage à faire des élections propres et honnêtes à l'époque.
00:49:11D'une part. Il m'avait posé la question, il m'a dit, et les élections présidentielles ? Je lui avais dit, les élections présidentielles, ce n'est pas de mes prérogatives.
00:49:20Allez voir le président de la République. J'ai dit que ma mission n'était pas de détruire le fils, et c'était vrai.
00:49:27Mais qu'à titre fraternel, je lui ai indiqué, à lui et à Abdelhaj, que le meilleur moyen de conduire à la destruction du fils, c'est de continuer la pratique de la violence dans la rue Royer.
00:49:49C'était l'échec personnel pour les dirigeants du fils, filmé ici dans leur dernier face-à-face avec la presse.
00:49:55Je lui ai dit, c'est un état d'éhauté du fils, c'est un état d'éhauté des questions.
00:50:04Et c'est un état d'éhauté à l'éducir.
00:50:06En tout cas, l'échen de nous on a répondu à l'éopathé.
00:50:12En tout cas, nous nous sommes les hommes d'éhauté des émissions, les hommes, les gens qui ont réfléctent, nous nous avons la pensée.
00:50:20l'âle que nous voyons
00:50:24comme nous voyons
00:50:26et nous rem minutes
00:50:28l'âle
00:50:31j' ليais
00:50:32moi-même
00:50:32Dieu Conseil
00:50:34согласie les
00:50:35qué
00:50:38겠�es
00:50:38empêpin
00:50:39allemand
00:50:40pas
00:50:42qu'il
00:50:44e
00:50:45l'âle
00:50:47la sécurité des seuls
00:50:49la sécurité des seuls
00:50:51pas d'écrire
00:50:53mais je m'élois à la sécurité
00:50:55mais ils arrêtent
00:50:57pour s'éterfait
00:51:03leur vie
00:51:05mais quand ils t' contagious
00:51:07on s'éterrient
00:51:09s'éterrient
00:51:11s'éterrient
00:51:13ou se les seuls
00:51:15tu n'a intersocial ou la hérk Nassar ou la
00:51:16EULH detail qui se dit est n'a as suppression
00:51:19peers à part l'înthaïa
00:51:20et vousΣ meعتâdé
00:51:21oui effectivement de l'intaffe et m'en SPEAKER
00:51:22la puissance隊
00:51:23je suis dans un missile
00:51:23dans l'arlements
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00:51:26mais n' individu moi n' comics
00:51:36si on m'a le policier
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00:51:40on a dire une alliance
00:51:41on a dire...
00:51:42sur la l'енные
00:51:45Hi, ils m'a dit
00:51:47A Rabbi girnav masters qu'à l'a refier
00:51:49Nous vous gardons pas de rapports à la vérité
00:51:51de la vérité d'éarbres et d'érab Wisquè
00:51:53Vous allez meureître à maïla
00:51:56Je vous vous dis de dire
00:51:57A Rabbi joinnav choisi de la vérité
00:51:58Et vous verrez
00:52:00Je ne laisse pas que l'âle
00:52:01Ou vous faites du boire
00:52:02Quelle est-ce que l'âle
00:52:07Je n'ai pas que l'âle
00:52:11Les hélas de l'âle
00:52:13Quand l'âle se tronent
00:52:13Quand l'âle se t'en inconnu
00:52:15Il y a le fait de la membre du discours.
00:52:17Nous nous remercions de l'aise qu'on ne bombarde les yeux.
00:52:20Nous sommes donc écrivains au Bhai.
00:52:22Se l'aise d'un tout, nous n' Millons donc l'aise.
00:52:27J'ne banger une femme sur le ordinateur,
00:52:29on a lui envolveur des propriétaires
00:52:31qui l'a pris en France.
00:52:35Ils ont été miselet, ils ne leur ont envoyé,
00:52:36qui avait eu, et qui n'ont envoyé celle-ci.
00:52:40Et qui ne l'avait pas WEA, qui naissait leur qui n'avait pas eu.
00:52:42Ils ont envoyé son épreuve par Israël.
00:52:43En menaçant d'en appeler à la guerre sainte, Belhadi et Madani commettent une erreur politique.
00:52:59L'armée les jette en prison tous les deux peu de temps après cette conférence.
00:53:03Ils vont y rester toute la durée du conflit.
00:53:07Le maire d'Alger, Kamel Gemmazi, est arrêté en même temps.
00:53:10Le fils vient de perdre ses principaux dirigeants.
00:53:18On nous a introduit chez le procureur général où on a adressé 7 chefs d'accusation, chacun pouvant être passible de la peine de mort.
00:53:27Atteinte à la sûreté de l'état, destruction de l'économie nationale.
00:53:31Bref, des accusations connues dans l'histoire.
00:53:35Ensuite, nous avons été conduits à la prison de Blida où j'ai purgé une peine de 3 ans et 3 mois.
00:53:40Quel était à ce moment-là leur état d'esprit et leur ligne de défense à Madani et Belhadi ?
00:53:47Je crois qu'à ce moment-là, ils pensaient qu'ils auraient présenté le peuple.
00:53:52C'est eux le peuple.
00:53:54Donc, ils prennent des décisions au nom du peuple.
00:53:58Ils pensaient que le peuple était avec eux et qu'il y avait des élections.
00:54:03Ce n'était pas la peine de prendre le pouvoir par la force, mais qu'ils le prenaient par la voie de la démocratie et des élections.
00:54:10Vous savez, le front islamiste, c'est un front.
00:54:14Et donc, il y a des expressions diverses.
00:54:16La lutte armée était l'une des expressions.
00:54:21Elle était très minoritaire, mais elle existait.
00:54:24Elle existait comme elle existe toujours partout, dans tous les mouvements.
00:54:28A l'époque, c'est-à-dire qu'à l'époque, chacun...
00:54:34Moi, j'étais à l'étranger.
00:54:38D'ailleurs, je suis sorti d'Algérie sur recommandation de Cheikh Abbas et Madani et Belhadi,
00:54:43à qui j'ai demandé est-ce que je dois rester ou sortir.
00:54:46On m'a demandé de sortir, de faire le tour du monde, d'expliquer ce qui s'est passé,
00:54:53de dire au monde de mettre en nul l'identité véritable des tenants du régime,
00:55:01de la sécurité militaire algérienne, des souffrances du peuple algérien et tout,
00:55:04pour faire un tour d'information à travers le monde.
00:55:07À cette époque, le fils a décidé à la majorité de continuer à jouer la carte des élections.
00:55:12Mais ce dirigeant pousse déjà à la lutte armée.
00:55:15Il est très proche des réseaux afghans.
00:55:18Il fallait se préparer.
00:55:20Il fallait...
00:55:20Certes, j'étais contre toute tentative de vouloir provoquer,
00:55:25mais j'étais pour une préparation au cas où il se passerait ce qui s'est passé après.
00:55:32Nous avions le sentiment que le fils avait adopté une logique de l'escalade,
00:55:42non à l'affrontement armé.
00:55:45Mahfoud Nahna représente une autre tendance islamiste, dite modérée.
00:55:50Avec son parti, il a choisi d'islamiser petit à petit la société,
00:55:55quitte à faire des compromis avec le pouvoir.
00:55:57Nous avons créé un parti pour éviter à la société d'aller à l'affrontement,
00:56:05pour préserver l'islam,
00:56:07afin qu'il ne soit pas assimilé au terrorisme
00:56:10et éviter à l'État de disparaître.
00:56:14C'est une idéologie fascisante.
00:56:21Ce n'est pas de simple parti musulman comme certains qui veulent comparer au MRP en France,
00:56:27par exemple, ou à la démocratie chrétienne.
00:56:29Ça n'a rien à voir.
00:56:31Absolument.
00:56:31Moi, j'aurais bien...
00:56:32Moi, je peux me considérer comme un démocrate chrétien,
00:56:35ou un démocrate musulman.
00:56:36Oui, je peux.
00:56:37Après tout, je suis attaché à ma religion, à ma culture.
00:56:40Je peux être démocrate chrétien.
00:56:42Mais ces gens-là sont autres choses.
00:56:46Les élections législatives approchent,
00:56:48et le fils repart au combat.
00:56:51Au grand stade d'Alger,
00:56:52le jeune fils d'Ali Balhaj
00:56:54prend la relève de son père emprisonné.
00:56:56Allâthumne, l'Ali Balhaj
00:57:08Allâthumne, l'Ali Balhaj
00:57:08Allâthumne, l'Ali Balhaj
00:57:10Allâthumne, l'Ali Balhaj
00:57:25c'est la Chine.
00:57:28C'est la Chine.
00:57:32On est à le vers le rois.
00:57:36On n'a pas l'éliminie de Dieu.
00:57:40Je l'ai même..!
00:57:44On est à la Allah.
00:57:48On est à la Loi.
00:57:55Le 26 décembre 1991, c'est le premier tour.
00:58:02Près d'un électeur sur deux ne va pas voter.
00:58:05Le fils a pour lui des militants très mobilisés.
00:58:09C'est le nombre de participations tous les deux heures.
00:58:12Alors chaque bureau de vote, on a le nombre de participants.
00:58:15Et comme ça, on est passé sur le micro pour savoir le pourcentage de participation aux votants.
00:58:26Voilà, à 12 heures, vous avez 160 votants.
00:58:31C'est un pourcentage de 20,49%.
00:58:33Par rapport à 781 inscrits.
00:58:45Le ministre de l'Intérieur était désespéré parce qu'il ne s'attendait pas à cela.
00:59:00Et d'ailleurs, il a fallu le forcer pour aller annoncer à la salle Ibn Khaldun les résultats.
00:59:06Il a dit que mon directeur de cabinet y aille parce qu'il a dit
00:59:11« Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour avoir la charge d'annoncer une catastrophe pareille ? »
00:59:31Profitant de l'absention massive, le fils sort grand vainqueur du premier tour.
00:59:37Le pouvoir est à portée de main des islamistes.
00:59:40Dans 20 jours, pour le deuxième tour, ils sont assurés d'avoir une majorité au Parlement.
00:59:48Au FLN, personne n'a vu venir ce raz-de-marée.
00:59:52Tandis que dans la rue, les militants fêtent déjà la future république islamique d'Algérie.
01:00:02Dans quel état psychologique était M. Chadli ?
01:00:05Il était effondré. Il était vraiment effondré parce qu'il ne s'attendait pas, encore une fois, à ce résultat-là.
01:00:14On lui avait fait croire que le FLN allait avoir la majorité des sièges.
01:00:19Nous, on savait que le fils allait gagner. Nous, militaires, on savait que le fils allait gagner.
01:00:25Ceux qui ont peut-être dégocié avec lui la chose pensaient qu'il n'allait pas avoir la majorité.
01:00:36Mais nous, on savait qu'il partait avec un raz-de-marée. On le savait. Nous, on le savait.
01:00:40Attendez, vous dites, on le savait. Pourquoi vous ne le dites pas au président Chadli qui croit que 60% des sièges vont aller au FLN ?
01:00:46Mais je vous ai dit, on a envoyé un rapport.
01:00:48Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse, nous, les militaires ?
01:00:51On ne va pas faire un coup d'État. Moi, je suis un légaliste.
01:00:54Vous ne voulez pas que je fasse un coup d'État ?
01:00:56J'ai rencontré Khaled Nezhar après la victoire du fils, entre les retours.
01:01:03Il a demandé à me voir, à me voir seul.
01:01:07Il m'a dit, comment vous voyez ?
01:01:09J'ai dit, écoute, dans un premier temps, on va au deuxième tour.
01:01:14D'ailleurs, le deuxième tour va se dérouler, vous allez voir, dans la ferveur.
01:01:18Les Algériens, dès qu'ils voient d'une manière concrète le danger, ils vont s'engager.
01:01:24Je vous garantis qu'ayant entendu, dès le lendemain du premier tour, les propos du fils qui disait ceci,
01:01:31nous préparons des tribunaux populaires, ceux qui refusent de se soumettre à la loi de Dieu,
01:01:36entendant à la loi du fils, doivent ou quitter le pays, ou bien se taire.
01:01:42Et je crois qu'ils l'auraient fait. Ils ont montré leur détermination auparavant.
01:01:47Se taire devant ce genre de péril, ça revenait, quelque part, à en cautionner tous les crimes.
01:01:54Le compte à rebours est lancé. Il reste deux semaines avant le second tour.
01:02:01A l'appel d'Aït Ahmed, des centaines de milliers de personnes descendent dans la rue.
01:02:05Certains manifestants pensent que l'Algérie est en danger de mort,
01:02:09et qu'il faut stopper le fils par tous les moyens.
01:02:11D'autres pensent qu'il faut aller quand même au second tour.
01:02:15Après la victoire du fils au premier tour des élections législatives,
01:02:19ils font 47,26% des suffrages exprimés.
01:02:23Qu'est-ce qu'on fait ?
01:02:24On est évidemment préoccupés de la façon dont ils vont gérer ça.
01:02:29Du point du français, on est obligés d'attendre de savoir comment ils vont le gérer
01:02:32pour savoir comment on va se positionner.
01:02:34On ne peut pas intervenir plus.
01:02:38Le peuple algérien avait exprimé sa préférence et sa voix.
01:02:47Je pense qu'à ce stade, les États-Unis s'attendaient à ce que le processus électoral se poursuive jusqu'au deuxième tour.
01:02:54Ils s'attendaient aussi à ce qu'il y ait une représentation islamiste considérable au sein du gouvernement.
01:03:11Nous avons parlé aux dirigeants du fils après leur victoire,
01:03:15et nous leur avons dit que les décideurs en Algérie,
01:03:20l'Europe et l'Occident ne voulaient pas de la victoire des islamistes.
01:03:24Nous leur avons dit
01:03:26accepter un pourcentage de siège
01:03:30et refuser les autres.
01:03:34Les responsables du fils nous auraient perdu
01:03:36qu'ils ne se conformeraient qu'aux résultats sortis des urnes.
01:03:46La démocratie ne se réduit pas à l'électoralisme.
01:03:51On croit, en particulier au-delà d'Héber, vers le nord, dans les pays occidentaux,
01:04:00on croit que l'élection, c'est la pierre de tous, de toute démocratie.
01:04:08Oui, dans certaines conditions qui seraient presque idéales,
01:04:13mais dans un pays qui est soumis à une crise,
01:04:17qui est soumis à une sorte de vent de sable permanent,
01:04:21qu'est-ce que vous allez faire comme élection ?
01:04:23Aller au deuxième tour, c'est l'instauration d'abord de l'État islamique,
01:04:29et ensuite c'est là où la guerre civile réelle, une guerre civile, interviendra.
01:04:34Donc, d'une façon ou d'une autre, il faut trouver une autre solution.
01:04:37Mais c'est un dilemme, comment trouver une autre solution pour arrêter le processus électoral
01:04:44et dire qu'il n'y aura pas de deuxième tour, sans violer les dispositions constitutionnelles.
01:04:50Le 4 janvier, l'Assemblée nationale termine son mandat.
01:04:55Bon, alors, des gens vont voir le président, on lui dit, voilà, la solution, la seule solution,
01:05:03c'est que si vous démissionnez, on applique à ce moment-là ces dispositions constitutionnelles.
01:05:09Qui va le voir ?
01:05:11Eh bien, c'est Khaled Anzar qui a été désigné par ses collègues pour aller le voir.
01:05:17Isolé à la présidence, Shadley hésite.
01:05:22Il irait bien au second tour.
01:05:24Khaled Anzar, qui a l'appui de l'armée, l'oblige à démissionner.
01:05:29Les généraux sont les maîtres d'oeuvre de ce coup de force, mais ils veulent garder les formes.
01:05:34Le président Shadley, mal à l'aise devant les caméras, est obligé de sauver les apparences.
01:05:40Ma démission des fonctions de président de la République à partir d'aujourd'hui,
01:05:49et j'espère que l'opinion publique algérienne saura apprécier cette responsabilité, cette décision.
01:06:00Je ne cherche pas à fuir mes responsabilités, et bien au contraire, mais cette décision me semble indispensable,
01:06:06vu la difficulté, la gravité de cette étape particulière.
01:06:11C'est pour cela que j'ai préféré prendre cette décision, pour le bien, pour l'unité, pour la cohésion,
01:06:18et la stabilité, la sécurité du pays.
01:06:21Le Parlement est dissous.
01:06:23Le deuxième tour prévu pour le 16 janvier n'aura jamais lieu.
01:06:26Une partie de la société convaincue d'avoir échappé au pire, ferme les yeux sur la méthode.
01:06:35A l'étranger, François Mitterrand, proche de Shadley, dénonce ce coup de force.
01:06:42Ce qui n'a pas été accompli en cette circonstance jusqu'au terme prévu, devra l'être.
01:06:49Et que les dirigeants algériens s'honoreront en retrouvant le fil de la démocratisation nécessaire,
01:07:00qui passe forcément par des élections libres.
01:07:03François Mitterrand, juste au lendemain de l'annulation du deuxième tour,
01:07:10avait dit qu'il faut que l'Algérie revienne au processus démocratique.
01:07:17À l'époque, j'avais l'Asie, j'ai dit non, on ne dit pas vis-à-vis d'un état étranger, il faut.
01:07:24L'Asie n'a d'ordre à recevoir de personne.
01:07:27Le Parlement français, en 1940, dit stop.
01:07:34Nous donnons les pleins pouvoirs à M. Pétain, au maréchal Pétain.
01:07:41À une majorité écrasante.
01:07:43Je ne me rappelle plus des chiffres, mais vous les avez aussi bien que moi.
01:07:46Un colonel devenu général s'en va à Londres et dit je n'accepte pas.
01:07:54Je suis contre.
01:07:55C'est antidémocratique.
01:07:57Puisque la majorité du peuple français représenté au Parlement a dit oui à Pétain.
01:08:03Qu'a dit l'histoire après ?
01:08:05Qui avait raison ?
01:08:07C'était peut-être illégal, mais c'était légitime.
01:08:09Bon, le problème se posait comme cela en Algérie.
01:08:14Fallait-il laisser arriver au pouvoir un parti qui vous disait oui, un homme, une voix, mais une seule fois.
01:08:23On n'ira pas aux élections après parce que la démocratie est coffre, elle est impie.
01:08:29Lorsque nous serons au pouvoir, nous y resterons pour l'éternité.
01:08:33Parce que c'est nous qui sommes les détenteurs de la vérité religieuse et c'est nous qui appliquerons le Coran.
01:08:39Est-ce que vous les laissez au nom de la démocratie, vous les laissez prendre le pouvoir ?
01:08:44Le coût d'État a créé un tel déficit électoral, un tel déficit démocratique que seul un historique pouvait le compenser.
01:09:10D'où le choix entre moi et Boudiaf.
01:09:15Bon, moi j'ai refusé, le lendemain j'ai fait une conférence de presse à l'hôtel Horaci où j'ai dit il faut appeler un chat, un chat.
01:09:26Et il s'agit d'un coup d'État.
01:09:28J'ai parlé de la semaine à faire mal. D'abord j'étais malade.
01:09:30Les signes commençaient à apparaître, je traînais la jambe, la douleur, tout cela.
01:09:35Et il fallait faire face au problème d'organisation de l'armée, pour la mise en place de l'armée, au problème politique.
01:09:42Il fallait toucher, essayer de trouver un président.
01:09:46Et puis on a essayé partout les moyens.
01:09:49Et puis on a pensé, il y a eu une idée qui a germé comme ça.
01:09:52Et puis on l'a débrouillé.
01:09:53Et puis là j'ai sauté dessus, ça s'est passé dans ce salon-là.
01:09:57La décision s'est passée dans ce salon.
01:09:59Qui propose le nom ?
01:10:01C'est Aléa Aron qui a proposé le nom et moi j'ai trouvé que c'était une bonne chose.
01:10:05Parce que je ne le connaissais pas particulièrement, mais je connaissais son histoire.
01:10:10Boudiaf hésite, refuse, puis finalement se jette dans l'arène.
01:10:16Après plus de 30 ans passé au Maroc, il sait que l'armée l'appelle en catastrophe pour sauver le régime.
01:10:23Chef historique du FLN, écarté après 62, il a une réputation d'intégrité.
01:10:28Boudiaf a effectivement l'autorité et le prestige.
01:10:33Mais il revient dans un pays qu'il ne connaît plus.
01:10:37Il se retrouve entouré de chefs de clan, comme le général Belkhir, ministre de l'Intérieur, l'un des piliers du régime,
01:10:44et Mohamed Lamari, ce général qui va mener la guerre contre les islamistes.
01:10:49Boudiaf prend la tête d'un haut comité d'état installé en cas de la guerre contre les islamistes.
01:11:19Catastrophe pour remplacer la présidence.
01:11:22L'Algérie a foulé au pied sa constitution.
01:11:26Elle va vivre plusieurs années hors la loi.
01:11:30Dehors, le pays se referme sur le couvre-feu.
01:11:34L'état d'urgence est proclamé.
01:11:36Il sera reconduit, année après année, jusqu'à aujourd'hui.
01:11:40Chaque vendredi, les mosquées sont devenues des lieux d'affrontement entre les militants du Fils et l'armée.
01:11:46Bientôt, tout rassemblement sera intêpté.
01:11:50L'armée ratisse les quartiers populaires.
01:11:53Des élus du Fils, des militants du parti, mais aussi des jeunes, arrêtés au hasard,
01:11:59sont expédiés directement dans des camps de prisonniers.
01:12:01On nous a emmenés à la base militaire de Bouffaric.
01:12:10C'est une base aérienne.
01:12:11Et de là, on nous a emmenés dans des Hercule, des avions militaires de transport et destination le sud algérien.
01:12:20Notre hantise était que les gens fassent des bêtises.
01:12:23Les bêtises, c'est-à-dire aller soit agresser les militaires, soit vouloir sorcier coûte que coûte.
01:12:28Et les militaires, sachant qu'ils étaient armés, on avait peur donc de tout ça.
01:12:31Et donc, on avait, notre conscience nous interdisait de laisser faire, de laisser un pourrissement,
01:12:37de laisser faire les choses comme ça.
01:12:39Et donc, on s'est organisé.
01:12:40Donc, on a fait plusieurs commissions, plusieurs comités.
01:12:42On a fait un petit collège, un petit lycée, une petite université,
01:12:47où différentes sciences étaient enseignées, les sciences islamiques en premier lieu.
01:12:53Au moins 10 000 militants se retrouvent ainsi prisonniers dans le Sahara.
01:12:58Certains vont rester quelques mois, d'autres plusieurs années, sans aucune décision de justice.
01:13:05Le pouvoir a commis une erreur de stratégie.
01:13:08Ces camps vont devenir les antichambres du terrorisme.
01:13:11Lorsque vous vivez dans un camp, lorsque vous vivez l'oppression,
01:13:15lorsque vous vivez l'ingratitude, lorsque vous vivez tout ça,
01:13:18les gens donc font des idées, se font des idées, ils prennent des décisions.
01:13:23Et très souvent, les gens se sont organisés dans les camps pour aller au maquis par la suite.
01:13:27Six policiers algérois sont assassinés dans la Casbah.
01:13:31Les premiers groupes armés commencent à frapper en ville.
01:13:34Ce sont des anciens d'Afghanistan, parfois des jeunes, des cités,
01:13:37ou bien encore des compagnons de Bruehli, l'émir des années 80.
01:13:43Ces noyaux armés ont pris de vitesse les dirigeants du FIS.
01:13:46Finalement, ce ne sont pas eux qui ont pensé à cette lutte armée parce qu'ils étaient en prison.
01:13:53Je pense que ce sont les responsables du FIS qui sont restés dehors
01:13:56et qui ont vu la répression de 92,
01:14:00qui ont finalement pris les armes pour se défendre.
01:14:03Il n'y avait pas d'autre alternative, de toute façon,
01:14:05ou bien se défendre ou bien être tué.
01:14:06Donc, entre les deux, on préfère se défendre.
01:14:09Est-ce qu'on peut dire que l'initiative de la lutte armée a échappé au FIS ?
01:14:14C'est-à-dire, l'initiative de la lutte armée a échappé...
01:14:21Pas échappé complètement, mais on peut dire qu'elle a laissé un gouffre
01:14:27par lequel est rentré le GIA.
01:14:39Vous avez hier, en recevant la presse nationale, parlé du dialogue national.
01:14:44Est-ce que ce dialogue irait jusqu'à discuter avec le FIS
01:14:49ou certains de ses dirigeants actuellement prisonniers ?
01:14:52Il faut dialoguer avec les gens qui posent les problèmes de la démocratie
01:14:56en termes simples, en termes clairs,
01:14:58mais pas avec des gens qui utilisent la mitraillette et le reste.
01:15:01Et deux-deux.
01:15:03Je pense que s'il y a un dialogue avec la société algérienne
01:15:07qui est constitué dans sa grande majorité par la jeunesse algérienne.
01:15:11C'est de pousser cette jeunesse à s'organiser autour de ses difficultés,
01:15:16à présenter des programmes.
01:15:17Et je crois que c'est là le grand dialogue.
01:15:20Monsieur le Président, vous avez eu dans la version écrite de votre discours de 10 janvier
01:15:24des mots extrêmement durs contre la mafia, la corruption, les prévaricateurs
01:15:28qui régnaient jusqu'au vert les plus hautes de l'État.
01:15:31Est-ce que vous pouvez changer les choses sans changer les hommes ?
01:15:34Est-ce que ça veut dire qu'il y aura une épuration en Algérie ?
01:15:36Le pouvoir s'engagera dans la légalité.
01:15:41Parce que ce qu'il faut éviter, ce sont des règlements de compte.
01:15:44Il n'y en aura pas, des règlements de compte, mais dans la voie légale,
01:15:47tous ceux qui ne sont pas capables des choses, nous allons les poursuivre
01:15:50et l'État prendra toutes les mesures nécessaires en vue de ramener ces biens pour l'État.
01:15:56Monsieur, je crois, vous avez encore des questions, s'il vous plaît ?
01:16:00Allez-y, parce que je vais arrêter, parce que je pense que nous avons fait le tour de toutes les questions.
01:16:06Un jour, merci beaucoup.
01:16:08Et je vous fixe rendez-vous pour la prochaine, pour nous expliquer.
01:16:12Merci beaucoup.
01:16:12Boudiaf reprend à son compte la lutte anti-islamistes engagés par l'armée.
01:16:20Le fils est dissous.
01:16:23Quand arrive le procès de ses dirigeants,
01:16:25Ali Yahya, avocat des militants des droits de l'homme, défend Ali Belhajj et Al-Bassi Madan.
01:16:30Mais tout est joué d'avance devant le tribunal militaire de Belhaj.
01:16:35Le pouvoir condamne les accusés à douze années de prison.
01:16:41Les juges en Algérie, pour vous résumer, sont eux qui lisent le jugement ou l'arrêt.
01:16:48Mais derrière les juges, c'est comme l'Algérien,
01:16:53il y a toujours des officiers de la sécurité militaire qui dictent le jugement.
01:16:58Comme vous avez ailleurs, le président de la République, le gouvernement, l'Assemblée,
01:17:02que nous appelons le pouvoir apparent,
01:17:05mais le pouvoir réel, c'est les décideurs de l'armée.
01:17:07Le fils a été hors la loi.
01:17:09Le fils a tué des Algériens.
01:17:13Le fils utilise la politique.
01:17:18Donc, il a été jugé par les tribunaux algériens.
01:17:23Il n'est plus question.
01:17:24Ça, il faut que tout le monde le sache.
01:17:26Il n'est pas question qu'il revienne.
01:17:34Boudiaf ne se contente pas d'être la vitrine du régime.
01:17:37Il veut monter son propre parti.
01:17:39Il dénonce la corruption et prend le peuple à témoin.
01:17:43Dehood, c'est celle qui a amenuit.
01:17:50Ils n'ont fait pratiquer.
01:17:50C'était fait dans les civ segments amounts de de origots du travail.
01:17:51où on peut être à l'islam.
01:18:21Un membre de la garde présidentielle a tiré dans le dos de Boudiaf dans cette salle d'Anaba.
01:18:33C'est en tout cas la version officielle.
01:18:36Quelques minutes après le drame, les Algériens s'interrogent.
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01:19:24Bienvenue à canceller.

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