La France va reconnaître l'État de Palestine en septembre à l'ONU, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron, espérant créer une dynamique collective en ce sens, une décision aussitôt décriée par Israël comme une «récompense de la terreur» et «fermement» rejetée par les Etats-Unis. Pour le journaliste Jules Torres, «sur le plan symbolique, c’est très fort, sur le plan politique, c’est très faible».
00:00Ce qui est intéressant, c'est qu'en effet, lors de ce discours-là, Emmanuel Macron avait édicté cinq conditions pour la reconnaissance d'un État palestinien.
00:07D'abord, c'était le cessez-le-feu à Gaza. J'ai pas l'impression qu'il y ait aujourd'hui un cessez-le-feu.
00:10La guerre continue avec toutes les horreurs qu'il y a ensuite.
00:14La libération immédiate des otages israéliens, ce n'est absolument pas le cas.
00:18La démilitarisation du Hamas, on n'en a jamais été aussi loin.
00:20Et il y a deux conditions parmi ces cinq qui ont été plutôt réunies.
00:23D'abord, cette conférence, elle n'a pas eu lieu aux États-Unis, mais elle aura lieu en septembre.
00:27Donc, on peut considérer qu'elle a été activée, cette condition.
00:31Et également, sur l'aide humanitaire, là, pour le coup, on a du mal à l'acheminer vers la bande de Gaza.
00:38Mais en tout cas, il n'y en a que deux sur cinq qui ont été établies.
00:41Et surtout, la chose qui peut heurter, c'est que ça n'a aucune réalité, en réalité, cette décision.
00:47Sur le plan symbolique, c'est extrêmement fort.
00:48Sur le plan politique et diplomatique, c'est très faible.