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  • 19/07/2025
Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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News
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans l'heure des pros, on est ensemble jusqu'à 10h30 sur l'antenne de CNews.
00:00:08C'est une image qui vaut mille mots, une image de paix dans un océan de haine.
00:00:14Le chanteur Amir était hier sur la scène du festival des francopholies de Spa en Belgique
00:00:19et il a été acclamé par la foule dans un moment d'intenses émotions.
00:00:30...de haine à ceux qui ont voulu faire d'Amir un symbole de leur pseudo-combat militant.
00:00:38Ciblés parce que franco-israéliens, jetés en pâture par ceux qui ne vivent que dans l'obsession maladive de tout ce qui touche à Israël.
00:00:45Des artistes ont décommandé, des élus d'extrême-gauche ont attisé les braises,
00:00:49mais le public, lui, était au rendez-vous pour montrer son soutien à l'artiste.
00:00:53Une acclamation comme une réponse, un pied de nez au haineux.
00:00:57Amir est un chanteur populaire, apprécié et engagé pour la paix.
00:01:01La vraie vie, ce n'est pas les réseaux sociaux, a-t-il déclaré hier soir sur scène.
00:01:05Alors à ceux qui veulent diviser, ceux qui jouent la fracturation du pays,
00:01:09voilà la réponse du public en chanson et dans la joie qui le caractérise.
00:01:14Amir a chanté la fête et c'est une image qui fait du bien ce matin.
00:01:21Le point sur l'information à 9h avec vous Adrien Spiteri, bonjour.
00:01:25Bonjour Thomas, bonjour à tous.
00:01:27L'incendie de Martigues est désormais fixé, mais 300 pompiers restent mobilisés sur place.
00:01:32Depuis jeudi, le feu a brûlé près de 250 hectares autour de Marseille.
00:01:37Les conditions météo sont désormais jugées favorables.
00:01:40Les moyens aériens ont été désengagés.
00:01:43Donald Trump demande au moins 10 milliards de dollars au Wall Street Journal pour diffamation
00:01:48en cause de la publication d'un article lui attribuant une lettre à caractère sexuel
00:01:52adressée au financier et délinquant sexuel Jeffrey Epstein.
00:01:57Le média a affirmé hier qu'il se défendrait contre toute attaque en justice.
00:02:02Et puis la Syrie et Israël s'accordent sur un cessez-le-feu sous l'autorité des Etats-Unis.
00:02:06Justement, des affrontements ont toujours lieu entre les combattants tribaux et les druzes
00:02:10à l'entrée de Souhaïda dans la ville depuis près d'une semaine.
00:02:13Les violences sont déjà faites, des centaines de morts et des dizaines de milliers de déplacés.
00:02:19Merci beaucoup Adrien.
00:02:20Et on se retrouve tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:02:22Je salue les invités qui m'accompagnent ce matin.
00:02:24Céline Pina, bonjour.
00:02:25Bonjour.
00:02:26Raphaël Steinville, Mathieu Hock et Jules Torres m'accompagnent ce matin.
00:02:29Bonjour à tous les quatre.
00:02:31Alors on a vu ces images assez bouleversantes, je dois le dire, d'Amir sur scène
00:02:35qui, vous le savez, a été la cible d'une campagne de haine,
00:02:38notamment sur les réseaux sociaux, notamment par des élus de la France Insoumise
00:02:42qui a appelé au boycott du festival.
00:02:44Il y a même des artistes qui ont décommandé, qui n'ont pas souhaité partager la scène
00:02:48avec Amir pour la simple raison qu'il est franco-israélien.
00:02:52Et donc la meilleure des réponses, c'est celle du public qui a manifesté son soutien,
00:02:56son attachement, son amour aux chanteurs qui ne véhiculent que des messages de paix
00:03:00dans ses chansons d'ailleurs.
00:03:02Et il a pris la parole sur scène, il était vraiment bouleversé.
00:03:04Il dit qu'il a beaucoup appréhendé cette performance sur scène.
00:03:07C'est même la première fois, dit-il, qu'il a autant redouté une prestation.
00:03:13On va écouter ce qu'il a dit sur scène, quelques mots d'Amir, le chanteur.
00:03:16C'était donc au festival Les Francopholies de Spa en Belgique.
00:03:21C'est la première fois que je venais à la désappréhension,
00:03:24je ne suis pas serein en me posant 36 000 questions.
00:03:28Et ce soir, de vivre 7 heures entières avec vous.
00:03:31Il m'a prouvé que les réseaux sociaux, ce n'est pas la réalité.
00:03:37Et c'est entre humains, entre vrais humains, on a une connexion forte
00:03:51d'amour, de présence, de chaleur, d'humanisme.
00:03:55On peut vivre de vrais moments d'espoir et d'encouragement pour l'avenir.
00:04:02Parce que vous êtes beaucoup, beaucoup d'espoir ce soir.
00:04:05Vous êtes des milliers de sources d'espoir.
00:04:08Et j'ai passé un très, très grand moment avec vous.
00:04:10Je trouve que c'est une image qui fait du bien ce matin.
00:04:12Parce qu'on a vraiment beaucoup vu de messages sur les réseaux sociaux.
00:04:17Et la vraie vie, ce n'est pas les réseaux sociaux.
00:04:19Il a raison de le rappeler.
00:04:20La vraie vie, c'est ce public qui vient soutenir Amir.
00:04:21Parce que c'est un chanteur qui les aime, tout simplement.
00:04:23Il a raison de le rappeler.
00:04:25Et oui, ça fait du bien.
00:04:27Parce qu'en fait, la montée de cet antisémitisme,
00:04:30elle est absolument terrorisante.
00:04:32Tant on voit derrière que ça ne s'arrêtera pas aux Juifs.
00:04:35C'est vraiment le canari au fond de la mine.
00:04:37C'est-à-dire ne pas comprendre qu'en fait, on est dans le même bateau.
00:04:41Tous, autant qu'on est.
00:04:42C'est faire une erreur politique magistrale.
00:04:45Mais ce qui fait vraiment énormément de bien,
00:04:48c'est que ça illustre encore le...
00:04:49Vous savez, il y a un proverbe qui dit
00:04:51« Le poisson pourri par la tête ».
00:04:52Là, ce qu'on voit, c'est que le corps social,
00:04:55autrement dit, ceux qui n'appartiennent ni aux élites,
00:04:58ni, j'allais dire, aux banlieues de relégation sociale et ethnique,
00:05:03le corps social, dans son ensemble, lui, n'est pas antisémite.
00:05:06Lui a peur de la montée de cet antisémitisme.
00:05:09Et lui, manifeste de façon très claire son rejet.
00:05:11Et sa manière de manifester son rejet, c'est de le faire par un acte d'amour.
00:05:15Ce qui est très beau, finalement, ces acclamations.
00:05:18Mais ces acclamations, elles mettent encore plus en relief la lâcheté de nos élites,
00:05:24la lâcheté de nos politiques.
00:05:26Si, aujourd'hui, l'antisémitisme a pris de telles proportions,
00:05:30c'est parce que ceux qui sont légitimes,
00:05:32le président de la République, une partie du gouvernement,
00:05:35est incapable de combattre l'antisémitisme de façon claire,
00:05:38est incapable de dire « il n'y a pas de génocide »,
00:05:41est incapable de dénoncer la violence
00:05:43et les appels au meurtre et le soutien au terrorisme
00:05:47qui commencent à caractériser de plus en plus
00:05:50de députés et de militants LFI.
00:05:53Là, il y a une rupture de protection.
00:05:55Les gens dont c'est le devoir ne sont pas là
00:05:57et la population, elle, fait rempart.
00:06:00C'est quand même pas normal.
00:06:03Et là-dessus, je pense qu'on devrait être beaucoup plus violent
00:06:06vis-à-vis de nos élites artistiques et politiques.
00:06:08Violent de manière verbale et dans les arguments, évidemment.
00:06:11Demandez des comptes, en fait.
00:06:12Parce que tous ces artistes...
00:06:13Je précise, parce que ce ne soit pas mal interprété.
00:06:15Vous êtes tout à fait raison.
00:06:16Mais tous ces artistes qui ont toujours la morale à la boue,
00:06:20ils sont où quand il s'agit de défendre Amir ?
00:06:23Et pour terminer, ce n'est pas parce qu'il est franco-israélien
00:06:26qu'il est attaqué.
00:06:27C'est parce qu'il est juif.
00:06:29Et la dernière chose, c'est que je crois que c'est
00:06:31Raphaël Enthoven ou quelqu'un qui a fait ça.
00:06:34Ils ont sorti à l'époque les certificats
00:06:37de non-appartenance à la race juive
00:06:39qu'il fallait pour travailler en France dans les années 40.
00:06:43Et là, aujourd'hui, tous les gens de gauche
00:06:44qui nous donnent des leçons,
00:06:46j'aimerais bien qu'ils regardent en face ce certificat.
00:06:48C'est exactement ce qu'ils sont en train de remettre en place
00:06:51en France, aujourd'hui, sous prétexte d'antiracisme.
00:06:54C'est juste scandaleux.
00:06:56Vous avez soulevé un point qui, à mon avis, est intéressant.
00:06:57C'est le silence aussi des artistes.
00:06:59Alors, il y en a quelques-uns qui ont pris la parole.
00:07:01J'ai vu notamment Richard Berry.
00:07:02J'ai vu Arthur encore il y a quelques heures.
00:07:05Oui, mais eux, c'est les courageux.
00:07:06Mais eux, c'est les courageux.
00:07:07Mais où sont les artistes ?
00:07:08Où sont les enfoirés ?
00:07:09Par exemple, il a écrit une chanson pour les enfoirés.
00:07:11Il pouvait au moins afficher un soutien.
00:07:12Il y a une discrétion que je trouve particulièrement notable.
00:07:15Dans ce genre de polémique, ils ne sont jamais d'un courage absolument fantastique, les chanteurs.
00:07:20Ils ne veulent pas aller sur des sujets, entre guillemets, polémiques.
00:07:24Pourquoi ? Parce que déjà, ils ne veulent pas être la cible de, aussi, ces réseaux sociaux,
00:07:29de ces élus qui pourraient les accuser d'être des collabos, finalement, du régime génocidaire.
00:07:34C'est ce qu'ils disent en parlant d'Amir.
00:07:36Parce qu'en effet, ils lui reprochent d'être franco-israélien, d'être juif,
00:07:39et de ne pas être assez critique du gouvernement de Benjamin Netanyahou.
00:07:43Moi, ce que je trouve assez sidérant dans cette séquence, c'est qu'elle intervient au moment
00:07:47où, finalement, ce sont des élus de la France insoumise qui ont lancé la cabane.
00:07:50C'est Rima Hassan, en l'occurrence, qui a demandé à ce qu'on déprogramme Amir
00:07:54parce qu'elle considère qu'il n'est pas assez critique du gouvernement israélien.
00:08:00Le même jour, c'est ce qui exultait de la libération de Georges Ibrahim Abdallah.
00:08:05Choisissez vos héros.
00:08:06Un terroriste qui a tué, qui a été complice de...
00:08:11Qui a été reconnu coupable, de complécuté, de tentative d'assassinat.
00:08:13Dans l'assassinat de deux diplomates, un israélien et un américain.
00:08:18Donc, le même jour, on a quand même ces deux informations assez sidérantes
00:08:22et qui contribuent aussi à une sorte d'antisémitisme d'atmosphère.
00:08:26Parce qu'en réalité, Amir n'a jamais rien écrit de potentiellement douteux.
00:08:30Il n'a jamais pris position, même en réalité, sur cela.
00:08:34Et c'est ça qu'on lui reproche.
00:08:36Il avait son service militaire, comme tous les israéliens.
00:08:38C'est vrai, c'est intéressant.
00:08:40LFI choisit aujourd'hui ses héros, ses causes, ses icônes.
00:08:44C'est-à-dire qu'on préfère Georges Ibrahim Abdallah à Amir.
00:08:47On porte au nu Georges Ibrahim Abdallah.
00:08:49Et Amir, on veut l'interdire partout.
00:08:51C'est Amir aujourd'hui.
00:08:52C'est des gens qui ont collaboré avec Médine,
00:08:56un rappeur au texte islamiste,
00:08:59avec, par exemple, des élus qui défendent le rappeur Frisk Orléans.
00:09:03Il a évidemment le droit à la liberté d'expression,
00:09:05mais il a des textes profondément antisémites
00:09:07avec des sortes d'éloges à Hitler parfois.
00:09:10Donc voilà, c'est une fois de plus ce de poids de mesure qu'on peut constater.
00:09:13Mais c'est Jean-Luc Mélenchon qui disait quasiment à demi-mot
00:09:15que Rima Hassan pourrait être la nouvelle Jeanne d'Arc des temps modernes,
00:09:19ou du moins une icône.
00:09:20Il avait Victor Hugo.
00:09:21Il avait une icône de la scène politique française
00:09:26et considérant qu'une partie du peuple est en train d'être remplacée
00:09:29par une autre partie venue d'ailleurs.
00:09:32Et donc que cette nouvelle partie du peuple pourrait avoir des symboles
00:09:35comme Rima Hassan érigé en tant qu'égérie des combats qu'il représente.
00:09:40Moi, ce que je trouve qui est toujours frappant sur ce type de sujet,
00:09:43c'est qu'on est en plein dans ce qu'on appelle la tyrannie des minorités.
00:09:45C'est-à-dire qu'on a une minorité politique avec justement une complicité
00:09:50du milieu bobo culturel ou bobo artistique qui justement prennent en otage
00:09:54des festivités qui sont des festivités d'ordre national
00:09:58ou à minima d'ordre général en fait d'une certaine façon
00:10:04et qui prennent en otage ce type de célébration pour proposer un discours
00:10:07qui est un discours complètement et un agenda militant.
00:10:09Et je pense que c'est ça le sujet dont les Français ne veulent plus.
00:10:12Et c'est pour cela qu'ils disqualifient une partie de ces élites bobo culturelles
00:10:15et artistiques parce qu'ils considèrent aujourd'hui
00:10:18qu'un, ils ne parlent plus des Français
00:10:20et deux, ils sont en permanence sur des revendications à l'international, etc.
00:10:25qui ne touchent pas finalement le quotidien des Français
00:10:26et ensuite qui prennent en otage à travers justement une partie
00:10:29de l'industrie culturelle subventionnée par l'État
00:10:31qui prennent en otage des fonds publics pour proposer un agenda militant.
00:10:34Je trouve que c'est scandaleux d'un point de vue des Français.
00:10:36En tout cas, voilà, c'était la meilleure réponse, ces images d'amour
00:10:40qui ont été exprimés pour le chanteur Amir.
00:10:44On est loin évidemment là du discours qu'on entend matin, midi et soir.
00:10:47Je me suis imaginé comment les députés de la France Insoumise
00:10:49ont vu ces images en se disant mince, ça s'est bien passé.
00:10:52Parce que c'est vrai qu'on avait par exemple en mémoire l'Eurovision
00:10:54avec la chanteuse israélienne qui avait été ciblée.
00:10:57Il y avait eu des manifestations haineuses autour de la ville en Suède
00:11:00puis en Suisse où ça s'est passé.
00:11:01Là, on est complètement à l'inverse de ça.
00:11:03Donc leur discours, il ne fonctionne pas.
00:11:04Alors je précise, c'est en Belgique, mais l'idéologie, on la connaît,
00:11:07elle peut évidemment dépasser les frontières à ce niveau-là.
00:11:09On a raison de se réjouir.
00:11:10Pour autant, il ne faut pas se tromper.
00:11:12C'est-à-dire que les spectateurs qui sont venus écouter Amir
00:11:17l'ont fait à dessein pour le soutenir, parce qu'il l'aime, parce qu'il l'apprécie.
00:11:22Un certain nombre d'autres spectateurs ont probablement fui les francophonies,
00:11:27fui ces concerts.
00:11:30Tout à l'heure, Mathieu parlait de la tyrannie des minorités.
00:11:33Moi, je pense que malheureusement, cette minorité agissante qui dispose de relais médiatiques,
00:11:40elle est en passe malgré tout.
00:11:42Malgré ces petites victoires, d'une certaine manière telle qu'on a pu l'assister hier soir,
00:11:47sont en train de gagner progressivement plus que le pouvoir.
00:11:52Mais vraiment, en tout cas, ça a tellement diffusé dans les esprits, tellement diffusé dans la jeunesse.
00:11:56Alors, je sais bien que, comme le disait Amir, les réseaux sociaux ne sont pas la réalité.
00:12:01Mais c'est un miroir déformant, c'est un miroir parfois amplificateur de la réalité.
00:12:07Mais c'est une réalité qui prend une place de plus importante dans la vraie vie,
00:12:13qui nous dit quelque chose de ce qui est en train de se passer,
00:12:19de ce qui est en train d'advenir.
00:12:20Amir et le nombre faisant, les années aussi passant et l'inaction de nos politiques
00:12:26me font craindre malheureusement que ces scènes se répètent
00:12:32et que le boycott d'Amir ne soit que le début de quelque chose de beaucoup plus important.
00:12:38On va se rattacher aux bonnes nouvelles ce matin, mais vous avez raison,
00:12:40il y a un phénomène de fond et voilà, en tout cas, c'était important, je pense,
00:12:44de montrer ces images, de montrer qu'il y a encore effectivement des images
00:12:48qui donnent le sourire dans cet océan de haine qui se déverse quotidiennement.
00:12:51On peut avoir des réactions quand même de prise de conscience,
00:12:54il suffit de regarder les gens droit dans les yeux et de leur dire
00:12:56à un moment donné, vous voulez qui comme voisin ?
00:12:58Le Hamas ou un juif qui vient d'Israël ?
00:13:03Et franchement, en général, la réponse, elle ne met pas 10 secondes à être faite.
00:13:07Et c'est aussi en face de ça que l'on est.
00:13:09Il faut arrêter de travestir la réalité et leur dire de façon très très stricte,
00:13:15à un moment donné, quand vous êtes antisémite, voilà la société que vous êtes en train de construire.
00:13:20Il faut arrêter d'être indulgent avec des gens qui envoient tous les signes de l'antisémitisme.
00:13:24Et on l'est trop aujourd'hui.
00:13:25Bon, le sujet suivant, c'est le sujet de l'Algérie.
00:13:28J'ai vu que vous en avez parlé ce matin.
00:13:30Alors, Bruno Retailleau donne une longue interview dans les colonnes du Figaro.
00:13:33Il remet une pièce dans la machine.
00:13:35Il réaffirme sa position à lui, qui est totalement opposée à celle d'Emmanuel Macron
00:13:40et en tout cas du Quai d'Orsay, ça c'est sûr.
00:13:42On va regarder le sujet pour voir les principales déclarations de Bruno Retailleau
00:13:46qui parlent notamment de nos deux compatriotes français
00:13:49qui sont aujourd'hui encore emprisonnés en Algérie,
00:13:52Boalem Sansal, Christophe Gleize.
00:13:54Et Bruno Retailleau dit qu'il faut changer de méthode radicalement.
00:13:57Le sujet de Mathilde Ibanez.
00:14:00Concernant Alger, Bruno Retailleau tape du point sur la table
00:14:03et compte tout mettre en œuvre pour libérer Boalem Sansal
00:14:06et Christophe Gleize, incarcéré en Algérie.
00:14:09Il faut revenir à la fermeté.
00:14:11Une fois de plus, l'Algérie prend un nouvel otage
00:14:14et essaie de faire pression sur la France en incarcérant des innocents.
00:14:18La diplomatie des bons sentiments a échoué.
00:14:21Il faut changer de ton, assumer un rapport de force
00:14:23que le pouvoir algérien a lui-même choisi.
00:14:26Une tension diplomatique entre Paris et Alger, loin d'être apaisée.
00:14:30Selon le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
00:14:32le consulat algérien de Toulouse délivre des centaines de passeports à des clandestins.
00:14:37Il compte donc donner de nouvelles instructions au préfet
00:14:40pour ne pas approuver ces documents,
00:14:42car selon lui, ils ont été attribués dans des conditions discutables.
00:14:47Comme ministre de l'Intérieur, je constate que 42% de la population d'étrangers
00:14:51en situation irrégulière dans les centres de rétention administrative
00:14:54sont algériens.
00:14:56C'est la première nationalité.
00:14:58Bruno Retailleau accuse également Alger de ne pas respecter
00:15:00les termes de l'accord bilatéral de 1994,
00:15:04censé faciliter la reprise par l'Algérie
00:15:06de ses ressortissants en situation irrégulière, expulsés de France.
00:15:10L'Algérie refuse de reconnaître ses ressortissants
00:15:12et s'agissant d'individus souvent dangereux,
00:15:14c'est une menace pour nos concitoyens.
00:15:17Je ne peux pas rester muet,
00:15:18parce que c'est d'abord une question de sécurité des Français.
00:15:21Un ton plus ferme,
00:15:22il compte aussi cibler les élites algériens
00:15:24qui l'accusent de dénigrement de la France.
00:15:27Bruno Retailleau qui nous dit donc
00:15:29que la diplomatie des bons sentiments a échoué.
00:15:32Il y a eu une réponse sur les réseaux sociaux de Jean-Noël Barraud,
00:15:36le ministre des Affaires étrangères,
00:15:37qui a répondu très directement à Bruno Retailleau.
00:15:40On vous a mis les deux déclarations en parallèle.
00:15:42Bruno Retailleau qui dit
00:15:43que la diplomatie des bons sentiments a échoué,
00:15:45il faut assumer un rapport de force
00:15:46que le pouvoir algérien a lui-même choisi.
00:15:48J'y suis prêt depuis le début de cette crise.
00:15:51Son collègue au gouvernement, Jean-Noël Barraud,
00:15:53dit qu'il n'y a ni diplomatie des bons sentiments,
00:15:55ni diplomatie du ressentiment.
00:15:56Il y a juste la diplomatie.
00:15:58Là, on est vraiment au cœur des deux lignes
00:16:00qui s'affrontent au sein du gouvernement.
00:16:01Semaine prochaine, Bruno Retailleau va à l'Elysée
00:16:03pour parler du sujet normalement.
00:16:05Oui, parce qu'on voit bien que ça se crispe,
00:16:08ça se refroidit au sommet de l'État
00:16:10entre eux et au gouvernement.
00:16:12Le problème, c'est que ça masque aussi
00:16:14cette sortie de Bruno Retailleau.
00:16:16Ça montre aussi son impuissance
00:16:18par rapport au régime algérien.
00:16:19C'est bien de hausser le ton,
00:16:20c'est bien de vouloir affirmer une fermeté,
00:16:23mais ça montre aussi que Bruno Retailleau,
00:16:24il n'arrive pas à imposer sa ligne.
00:16:26Et puis la réponse de Jean-Noël Barraud,
00:16:28je la trouve très simpliste,
00:16:29parce qu'il n'y a pas de quoi se bomber le torse.
00:16:31Honnêtement, depuis 245 jours,
00:16:33Boilem Sansal est enfermé dans les geôles algériennes.
00:16:35On n'a pas un signe de réchauffement
00:16:37des relations avec l'Algérie.
00:16:38Au contraire, M. Téboune ricane.
00:16:40Il veut obtenir la tête du ministre
00:16:42de l'Intérieur français.
00:16:43Et en réalité, il utilise M. Sansal
00:16:46comme une sorte de monnaie d'échange.
00:16:47Il utilise M. Glez comme une sorte
00:16:49de monnaie d'échange également.
00:16:50Donc, je n'ai pas l'impression que la stratégie
00:16:53ni d'Emmanuel Macron, ni de François Bayrou,
00:16:55ni de Jean-Noël Barraud,
00:16:57qui sont tous les trois dans une sorte de trio
00:16:59de l'impuissance diplomatique,
00:17:01aujourd'hui est fonctionnée.
00:17:03Raison pour laquelle je crois que les Français
00:17:04voudraient un petit peu plus de fermeté
00:17:07à l'égard du régime algérien.
00:17:10La réponse graduée, on ne l'a toujours pas vue.
00:17:12Souvenez-vous.
00:17:13François Bayrou avait dit dans six semaines,
00:17:14j'ai l'impression que ça fait déjà six mois.
00:17:16Quelques heures après qu'il a dit ça,
00:17:18on n'a rien fait à dire.
00:17:19À part s'en prendre un petit peu au hiérarque algérien
00:17:21sur la question des visas,
00:17:24on n'a même pas rompu les accords de 1994.
00:17:26Moi, je peux vous dire que c'est quasiment criminel
00:17:28aujourd'hui la position française.
00:17:30Imaginez si demain, il y a un attentat
00:17:32qui est commis par un OQTF.
00:17:33Dans l'actualité, ça arrive quand même de temps en temps.
00:17:35C'est ce qui est arrivé à Mulhouse, notamment.
00:17:36C'est ce qui est arrivé à Mulhouse.
00:17:38L'histoire de Philippines, c'était pour le coup un Marocain.
00:17:41Mais si demain, il y a un crime commis par un OQTF algérien
00:17:45qu'on aurait pu expulser en ayant une politique de fermeté,
00:17:50je peux vous dire que oui, on en parlera.
00:17:53On portera la responsabilité sur Jean-Noël Barraud,
00:17:55sur Emmanuel Macron et sur François Bayrou.
00:17:57On voit que Bruno Rotaillot met en scène son désaccord
00:17:59sur cette question du dossier algérien.
00:18:02Mais comme le disait Jules Thorez,
00:18:04ça montre aussi une forme d'impuissance.
00:18:05C'est-à-dire que moi, je me mets à la place des Français.
00:18:06Ils disent, bon, OK, on a deux lignes.
00:18:08Il y a des gens, visiblement, qui ne sont pas d'accord.
00:18:09Alors, concrètement, qu'est-ce que ça change ?
00:18:11Pas grand-chose pour l'instant.
00:18:12On n'a pas de libération de nos prisonniers.
00:18:14Il n'y a pas plus d'OQTF qui sont exécutés.
00:18:16Donc, il y a aussi une question politique
00:18:17de comment concrètement on change la direction
00:18:20et on change la ligne.
00:18:21Oui, cette impuissance, elle est liée au président de la République.
00:18:24Puisqu'en fait, c'est le président de la République
00:18:25qui est le leader de la diplomatie.
00:18:26C'est lui qui peut activer tous les leviers
00:18:28dont on a beaucoup parlé sur ces plateaux,
00:18:31sur les questions de la relation franco-algérienne.
00:18:34Et c'est lui qui a la main, finalement.
00:18:36Le gouvernement et Jean-Noël Barraud.
00:18:38Finalement, Jean-Noël Barraud, c'est un peu
00:18:39« Monsieur, je condamne ».
00:18:40C'est-à-dire qu'en fait, il fait des positions de principe.
00:18:42Il condamne à chaque fois.
00:18:43On le voit tout le temps condamner de manière très virulente
00:18:45Donald Trump, Vladimir Putin, etc.
00:18:48Le seul problème, c'est qu'on ne le voit jamais condamner
00:18:50le régime algérien et M. Tebouni.
00:18:52Il fait des communiqués de presse co-signés avec Alger.
00:18:54Oui, voilà, exactement.
00:18:55C'est ça le problème, en fait.
00:18:56Il fait des communiqués de presse.
00:18:57Après, il fait des vidéos TikTok pour s'en féliciter.
00:19:00Ce n'est absolument pas sérieux en termes de diplomatie.
00:19:02Non, par exemple, et c'est là où je pense
00:19:04que la balle est dans le camp d'Emmanuel Macron,
00:19:06c'est que les Français, ensuite, doivent se saisir de cette question-là.
00:19:08On a vu l'ensemble des sondages qui montrent
00:19:09que les Français sont plutôt d'accord avec Bruno Retailleau
00:19:11qu'avec la ligne de Jean-Noël Barraud.
00:19:13Mais ensuite, après, pour apposer des thèmes,
00:19:14il faut imposer au président de la République
00:19:15une nouvelle relation avec l'Algérie.
00:19:18Moi, je ne vais pas mettre, par exemple, un sujet sur la table.
00:19:19On doit faire des économies.
00:19:21Dans nos prisons, 5% des prisonniers sont algériens,
00:19:23alors qu'ils représentent 1% de la population.
00:19:26Donc, c'est-à-dire qu'il y a une surreprésentation
00:19:27des Algériens dans la délinquance, ça, on le sait,
00:19:34même 700 millions d'euros par an de frais d'incarcération.
00:19:37Pourquoi le président de la République
00:19:38n'envoie pas la facture à l'Algérie ?
00:19:40Et pourquoi, par exemple, il ne fait pas comme Donald Trump
00:19:42avec le Mexique ?
00:19:43Et ensuite, après, il met en œuvre des leviers.
00:19:45Parce qu'en fait, on considère aujourd'hui
00:19:47que les prisonniers algériens sont néfastes pour la France
00:19:50et pour les Algériens aussi, puisqu'ils ne veulent pas les récupérer.
00:19:52Les personnes sous OQTF, les Algériens, ne les récupèrent pas
00:19:55parce qu'ils considèrent aussi qu'ils vont causer des problèmes
00:19:57dans leur société.
00:19:58Très bien, on peut comprendre cela.
00:19:59Mais pour autant, si vous ne voulez pas reprendre
00:20:00vos clandestins ou nos prisonniers,
00:20:02enfin, vos prisonniers qui sont dans nos prisons,
00:20:04eh bien, dans ces cas-là, vous payez les frais d'incarcération,
00:20:06vous payez les frais de rétention en centre de rétention administratif
00:20:09parce que ce ne sont pas aux Français,
00:20:11et ce n'est pas à Nicolas,
00:20:12de payer à la fois le prix de la criminalité
00:20:13et le prix économique et financier des prisonniers.
00:20:15C'est de l'inverse, c'est la France qui verse encore de l'aide
00:20:17au développement à l'Algérie.
00:20:20Ce qui est intéressant, c'est que dans la même interview,
00:20:22Bruno Rotaillot reprend la formule d'Emmanuel Macron.
00:20:24Il dit, comme le dit le président de la République,
00:20:26pour être libre, il faut être craint.
00:20:28C'est ce qu'avait dit Emmanuel Macron en parlant,
00:20:29évidemment, des menaces extérieures, notamment la Russie.
00:20:32Ça doit être aussi le cas dans notre relation avec l'Algérie
00:20:34qui multiplie les provocations.
00:20:35Donc là, il prend un peu le président à son propre jeu.
00:20:37Mais c'est très clair, c'est de l'ironie.
00:20:39En fait, ce qui est très clair,
00:20:40c'est que personne ne fera jamais le procès
00:20:42à Bruno Rotaillot de l'impuissance
00:20:44parce que pour les gens, le verrou actuel du système,
00:20:47c'est le président de la République.
00:20:48C'est lui qui bloque tout.
00:20:50Quant à Jean-Noël Barraud, il n'existe pas.
00:20:52C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui n'est que de passage.
00:20:54Il n'a aucun talent politique,
00:20:56très peu de talent diplomatique.
00:20:57Ce n'est pas non plus un haut fonctionnaire
00:20:59impressionnant par sa compétence.
00:21:02Donc tout le monde l'a déjà passé.
00:21:03En fait, il est là,
00:21:05mais il a déjà été évacué des esprits.
00:21:07Ce qui est en train de se jouer...
00:21:08C'est le patron du Quai d'Orsay, quand même.
00:21:10Oui, mais il n'existe pas pour de vrai.
00:21:11Ce qui a été évacué dans l'histoire,
00:21:14c'est qu'on est déjà sur 2027.
00:21:17C'est-à-dire que ce qu'est en train de faire Bruno Rotaillot,
00:21:19c'est d'indiquer les lignes de fracture
00:21:21qui seront les lignes sur lesquelles il y aura,
00:21:23ou pas, un nouvel accord avec les Français.
00:21:25Et aujourd'hui, ce qui devient compliqué,
00:21:28c'est que celui qui empêche cela,
00:21:30celui qui réduit la France à l'impuissance,
00:21:32c'est le président de la République
00:21:34qui n'a pas de majorité,
00:21:35qui refuse de se servir de ses outils
00:21:37pour que nous en sortions,
00:21:39et qui reste, en fait,
00:21:40qui a le seul outil qui peut permettre un changement,
00:21:43c'est sa propre démission.
00:21:44Et en fait, c'est tout ce chaudron
00:21:46qui est en train de bouillonner.
00:21:48Et dans cette histoire,
00:21:49Bruno Rotaillot,
00:21:50en prenant les positions qu'il prend,
00:21:52est en train de marquer des points
00:21:54et il n'a pas besoin
00:21:56d'une efficacité réelle
00:21:59parce que, de toute façon,
00:22:00tout le monde pense
00:22:00que c'est le président,
00:22:02que c'est la gauche,
00:22:03que c'est le gouvernement
00:22:04qui l'empêche d'y arriver.
00:22:05Moi, je pense quand même
00:22:05que les Français se disent,
00:22:06Bruno Rotaillot parle beaucoup,
00:22:07et souvent, les Français sont d'accord
00:22:09avec ce qu'il dit,
00:22:09mais ça n'a pas de concrétisation.
00:22:11Donc, à un moment aussi,
00:22:12le procès en impuissance,
00:22:12je pense qu'il va quand même arriver.
00:22:14On va lui demander des résultats
00:22:15au ministre de l'Intérieur.
00:22:16Oui, mais il n'est pas comptable
00:22:17de la diplomatie française
00:22:20et malgré les cartes
00:22:22qu'il a entre les mains,
00:22:25il n'est pas comptable
00:22:25de l'impuissance du Quai d'Orsay.
00:22:27D'ailleurs, s'il fallait trancher
00:22:28la question entre Bruno Rotaillot
00:22:30et Jean-Noël Barraud,
00:22:33je pense qu'il faudrait s'adresser
00:22:34et se tourner vers le comité de soutien
00:22:35de Boulême Sansal
00:22:36qui explique très justement
00:22:37les injonctions au silence,
00:22:42l'applaventrisme du Quai d'Orsay
00:22:45face à Alger.
00:22:47Toutes ces raisons
00:22:48qui expliquent qu'aujourd'hui,
00:22:50le dossier de Boulême Sansal
00:22:51n'avance pas
00:22:51et que la diplomatie discrétionnaire
00:22:54n'a apporté aucun fruit
00:22:56et donc, eux-mêmes,
00:22:57réclament une politique musclée
00:23:01vis-à-vis du Quai d'Orsay.
00:23:02Oui, parce qu'on a vu
00:23:03que ça ne fonctionne pas,
00:23:04il est temps de changer de braquet,
00:23:05c'est ce que dit Bruno Rotaillot,
00:23:06vous avez entendu la petite musique,
00:23:10on va marquer une pause
00:23:11et on va revenir sur un autre sujet
00:23:12là aussi,
00:23:13front encore entre les membres
00:23:15du gouvernement,
00:23:16sur l'AME cette fois,
00:23:17c'est encore Bruno Rotaillot,
00:23:18mais cette fois contre
00:23:18Agnès Pannier-Runacher,
00:23:20elle dit qu'il a fait la course
00:23:22à l'échalote au Rassemblement National.
00:23:23Je croyais qu'il ne fallait
00:23:24parler que de ces sujets.
00:23:25Visiblement, la consigne
00:23:26n'est pas arrivée
00:23:27jusqu'aux oreilles
00:23:27de Mme Pannier-Runacher.
00:23:29On en parle dans quelques instants
00:23:30dans l'heure des pros.
00:23:35De retour dans l'heure des pros,
00:23:37on va parler de la question
00:23:38de l'aide médicale d'État.
00:23:39Vous savez que lorsque le Premier ministre
00:23:41a présenté ses orientations budgétaires,
00:23:43il n'y avait rien sur l'immigration.
00:23:45Le mot n'a même pas été prononcé
00:23:46par François Bayrou.
00:23:48Alors aujourd'hui,
00:23:49des voix s'élèvent pour dire
00:23:50qu'il faut aussi réduire nos dépenses
00:23:52en matière d'immigration,
00:23:54notamment sur la question
00:23:55de l'aide médicale d'État
00:23:56qui coûte un peu plus
00:23:57d'un milliard d'euros par an,
00:23:581,4 milliard je crois.
00:23:59Qui a doublé en 10 ans.
00:24:00Qui a doublé en 10 ans.
00:24:01Donc certains appellent
00:24:02à la supprimer,
00:24:03voire à la réformer,
00:24:04la transformer en aide médicale d'urgence.
00:24:06C'est le cas de Bruno Rotaillot,
00:24:07ce qui a ouvert un front politique
00:24:08à nouveau avec sa collègue
00:24:09au gouvernement Agnès Pannier-Runacher.
00:24:11On va en parler dans un instant.
00:24:12Mais ce qui nous intéresse surtout,
00:24:14c'est de savoir
00:24:14quel est le coût réel de l'immigration.
00:24:16Parce qu'il y a un débat
00:24:17depuis des jours sur cette question.
00:24:19On a eu Éric Woerth,
00:24:20qui est député macroniste,
00:24:21anciennement de droite,
00:24:22mais maintenant qui a rallié
00:24:23le camp macroniste.
00:24:25Et qui a dit sur l'antenne d'Europe 1
00:24:26cette semaine,
00:24:27l'immigration ça ne coûte rien.
00:24:29Je propose de l'écouter.
00:24:30Zéro.
00:24:32L'immigration a un coût zéro.
00:24:34Zéro.
00:24:34Un coût zéro.
00:24:35C'est mesuré par l'OCDE
00:24:37assez régulièrement.
00:24:39Un coût zéro.
00:24:40Et quand vous regardez
00:24:41un euro de coût
00:24:43pour un immigré,
00:24:44donc on a quelqu'un
00:24:45qui n'est pas français,
00:24:45un euro de coût,
00:24:47un euro dépensé
00:24:48pour l'immigration,
00:24:49et en face,
00:24:51il y a une recette de 0,88.
00:24:53Je ne suis pas un expert en économie,
00:24:55mais pour moi,
00:24:56entre 1 et 0,88,
00:24:57déjà il y a une différence.
00:24:58Je ne veux pas faire une petite.
00:24:59Rien que sur ce principe-là,
00:25:01l'istomac des dépenses
00:25:02liées à l'immigration,
00:25:03donc vous l'avez dit,
00:25:03l'aide médicale.
00:25:04Je précise qu'on aura Nicolas
00:25:05pour vous mentir dans un instant,
00:25:06donc ne le spoilez pas tout.
00:25:08Je prenne ça maintenant.
00:25:09Allez-y, c'est très simple.
00:25:10L'aide médicale d'État,
00:25:11environ 1,3 milliard d'euros par an.
00:25:14Les prestations sociales,
00:25:14donc les allocations familiales,
00:25:16RSA,
00:25:17APL versées à des étrangers,
00:25:19entre 15 et 20 milliards d'euros.
00:25:21L'éducation des enfants
00:25:22immigrés,
00:25:23environ 5 milliards d'euros par an.
00:25:24Le coût de l'asile,
00:25:25c'est-à-dire, vous savez,
00:25:25l'hébergement dans les hôtels,
00:25:27les procédures,
00:25:28les aides,
00:25:28entre 2,5 à 3 milliards d'euros.
00:25:31La politique migratoire
00:25:32est d'intégration avec l'OFI,
00:25:34toutes ces instances,
00:25:352 milliards d'euros.
00:25:36On pourrait parler de ces associations.
00:25:37Vous savez,
00:25:38celles qui s'abordent généralement
00:25:39la politique de l'État,
00:25:40mais qui sont subventionnées
00:25:41par l'État,
00:25:42c'est environ 1 milliard d'euros.
00:25:44Par exemple,
00:25:44la CIMAD,
00:25:45Raphaël a raison,
00:25:46pour en quelques milliers,
00:25:48quelques centaines d'associations.
00:25:50Voilà,
00:25:51on pourrait,
00:25:51et puis,
00:25:52il y a le coût
00:25:53qu'on ne peut pas
00:25:54que la délinquance est donnée,
00:25:56la délinquance,
00:25:57la sécurité,
00:25:57la justice.
00:25:5725% des détenus sont étrangers.
00:25:5925% des détenus sont étrangers.
00:26:01Et ce n'est pas mi-nationaux,
00:26:02c'est bien étrangers.
00:26:03Donc déjà,
00:26:03on se dit qu'un quart des détenus,
00:26:04le coût que ça représente
00:26:05pour les finances de l'État
00:26:06sont liés à l'immigration
00:26:07très directement.
00:26:08Mais en fait,
00:26:08moi,
00:26:08ce que je crois,
00:26:10et Éric Voort
00:26:11en est le représentant du jour,
00:26:14c'est que pour la droite
00:26:15digicode
00:26:15ou la gauche digicode,
00:26:17l'immigration n'existe pas,
00:26:19n'a pas de préconce.
00:26:19Vous pouvez préciser
00:26:20ce qu'est la droite digicode
00:26:21ou la gauche digicode ?
00:26:22C'est ceux qui vivent
00:26:22dans les beaux quartiers
00:26:23qui sont à la fois
00:26:25pour l'ouverture des frontières
00:26:28mais se réfugient
00:26:29derrière des portails
00:26:32avec des doubles serrures
00:26:34et donc qui ne subissent pas
00:26:36le coût de cette immigration,
00:26:40le coût sécuritaire,
00:26:41le coût culturel.
00:26:41Par exemple,
00:26:41des élus qui sont élus
00:26:42dans le 18ème
00:26:43et qui vivent à Versailles,
00:26:44par exemple.
00:26:44Par exemple.
00:26:45Voilà,
00:26:45ça fait partie
00:26:46de cette gauche digicode.
00:26:47On est en direct
00:26:48avec Nicolas Pouvromonti,
00:26:49le directeur de l'Observatoire
00:26:50de l'immigration et de la démographie.
00:26:51Merci beaucoup
00:26:52d'être en direct avec nous.
00:26:53Nicolas Pouvromonti,
00:26:55vous êtes évidemment
00:26:55un expert des questions
00:26:56d'immigration,
00:26:57notamment du coût
00:26:58de cette immigration.
00:26:59Alors,
00:26:59il y avait un débat,
00:27:00il y a un débat
00:27:00qui existe en ce moment.
00:27:02Certains nous disent
00:27:03l'immigration,
00:27:04c'est un coût zéro
00:27:04et vous,
00:27:05vous avez chiffré ce coût
00:27:06à 41 milliards d'euros.
00:27:07Arrêtez-moi si je me trompe.
00:27:08Comment vous expliquez
00:27:09cette différence d'appréciation
00:27:10entre Eric Wirt et vous ?
00:27:14Ce qui est assez intéressant,
00:27:15c'est qu'Eric Wirt lui-même
00:27:16se prend un peu les pieds
00:27:17dans son explication.
00:27:18Il nous explique
00:27:19qu'un euro investi
00:27:20pour l'immigration
00:27:21suscite 0,88 euros de recette.
00:27:24Donc,
00:27:24c'est un déficit de 12 points.
00:27:25S'il appelle ça
00:27:26un résultat équilibré,
00:27:27c'est un petit peu surprenant
00:27:28pour un ancien ministre du budget.
00:27:30Mais enfin,
00:27:30je pense qu'Eric Wirt
00:27:31fait abstraction d'une réalité
00:27:32qui est très spécifique
00:27:34à l'immigration en France
00:27:35et qui est que nous avons
00:27:36une immigration
00:27:36qui est parmi les moins
00:27:38au travail
00:27:38de toute l'Union européenne.
00:27:40Le taux d'emploi
00:27:40des immigrés en France
00:27:41est le deuxième plus faible d'Europe
00:27:42juste après la Belgique.
00:27:44Et effectivement,
00:27:44ça génère chaque année
00:27:45un manque à gagner
00:27:46pour l'économie française
00:27:47dans son ensemble
00:27:48de l'ordre de 100 milliards d'euros.
00:27:50C'est 3,4 points de PIB.
00:27:51Et pour les recettes publiques,
00:27:52pour les recettes fiscales et sociales,
00:27:54ce manque à gagner
00:27:55génère effectivement un coût
00:27:56qui est compris
00:27:57entre 40 et 45 milliards d'euros.
00:27:59Alors,
00:27:59il s'agit là d'un coût structurel.
00:28:01On parle du taux d'emploi
00:28:02des immigrés
00:28:02de la deuxième génération.
00:28:04Donc,
00:28:04ça ne se résout pas
00:28:05par un claquement de noix.
00:28:06Ça ne se résout pas
00:28:07par une poignée
00:28:08de mesures d'économie ponctuelles
00:28:09dans un budget.
00:28:10Mais d'abord,
00:28:10ces mesures d'économie ponctuelles
00:28:12sont tout de même bienvenues
00:28:12parce qu'il y a des choses
00:28:13qui peuvent être gagnées
00:28:14assez rapidement
00:28:14en termes d'économie.
00:28:16Et puis par ailleurs,
00:28:17rien n'empêche
00:28:17de commencer
00:28:18à traiter cette question structurelle.
00:28:20On a beaucoup parlé aussi
00:28:21de la question
00:28:22de l'aide médicale d'État.
00:28:23Donc,
00:28:23c'est un peu plus
00:28:24d'un milliard d'euros,
00:28:241,3 milliard selon
00:28:26les derniers chiffres.
00:28:27Est-ce que là aussi,
00:28:28il y a,
00:28:29selon vous,
00:28:29des économies
00:28:30à réaliser
00:28:31sur cette question précisément ?
00:28:34Écoutez,
00:28:35ça me semble évident
00:28:35et ça l'est d'autant plus.
00:28:37J'y reviens
00:28:37quand on place
00:28:38cette situation française,
00:28:39cette spécificité française
00:28:40de l'AME
00:28:41dans le contexte européen.
00:28:43La France est le seul pays d'Europe
00:28:44à prévoir
00:28:45pour les étrangers
00:28:46en situation irrégulière
00:28:47une prise en charge
00:28:48aussi large
00:28:49et aussi inconditionnelle
00:28:50des soins.
00:28:51C'est-à-dire que la prise en charge
00:28:51des soins par l'AME,
00:28:53c'est l'ensemble des soins
00:28:54à l'exception des PMA
00:28:56et des cures thermales.
00:28:57Donc,
00:28:57à ce stade,
00:28:57je pense qu'on peut parler
00:28:58de prise en charge intégrale.
00:29:00Le nombre de bénéficiaires
00:29:01de l'aide médicale d'État
00:29:02a triplé en 20 ans,
00:29:04ce qui atteste d'ailleurs
00:29:05de la dynamique plus globale
00:29:06de l'immigration clandestine.
00:29:07Et effectivement,
00:29:08si demain,
00:29:09on souhaite par exemple
00:29:09restreindre le panier de soins
00:29:11pour ce qui relève
00:29:12des soins de confort
00:29:12ou des soins non urgents,
00:29:13si on souhaite prévoir
00:29:15un timbre,
00:29:16une participation,
00:29:16une franchise
00:29:17des étrangers
00:29:18en situation irrégulière
00:29:19à la prise en charge
00:29:20de leurs soins,
00:29:21sans pour l'instant
00:29:22même remettre en cause
00:29:23le principe de l'AME
00:29:24qui pourra mériter
00:29:24d'être discuté ultérieurement,
00:29:26il est possible
00:29:26de faire des économies
00:29:27de l'ordre
00:29:28de plusieurs centaines
00:29:28de millions d'euros.
00:29:29Et puis,
00:29:30il y a ce qui est
00:29:30un peu moins palpable
00:29:31dans ce que peut coûter
00:29:32l'immigration,
00:29:33c'est ce dont on parlait,
00:29:34c'est-à-dire,
00:29:34ce sont les chiffres
00:29:35de la délinquance,
00:29:36les statistiques
00:29:37du ministère de l'Intérieur
00:29:38à cet égard
00:29:39étaient très éclairantes
00:29:39la semaine dernière
00:29:40puisqu'on voit
00:29:40qu'il y a une surreprésentation
00:29:41des étrangers
00:29:42dans les crimes et délits
00:29:43et puis il y a le nombre
00:29:44de détenus,
00:29:44un quart des détenus
00:29:45en France sont étrangers.
00:29:46Donc ça,
00:29:46est-ce qu'on arrive
00:29:47à le chiffrer ?
00:29:48Est-ce que ça rentre
00:29:49dans les statistiques,
00:29:50dans le bilan,
00:29:51dans ce que ont
00:29:52en leur possession
00:29:53nos dirigeants ?
00:29:56Écoutez,
00:29:57ça doit nécessairement
00:29:58y rentrer
00:29:58et de ce point de vue-là
00:29:59la commission d'enquête
00:30:00qui va s'ouvrir
00:30:00à l'Assemblée nationale
00:30:01à compter du mois de septembre
00:30:03spécifiquement pour évaluer
00:30:05le coût de l'immigration
00:30:05sera l'occasion
00:30:06d'aller chercher
00:30:07notamment auprès
00:30:08de l'administration pénitentiaire
00:30:09mais aussi auprès
00:30:10des services statistiques
00:30:11du ministère de l'Intérieur
00:30:12des éléments de quantification
00:30:14qui permettent d'attester
00:30:14du coût spécifique
00:30:16qui est lié
00:30:17dans notre politique pénale
00:30:18et dans notre politique
00:30:19de lutte contre la délinquance
00:30:20au phénomène migratoire.
00:30:22Ça a été dit tout à l'heure
00:30:22à juste titre,
00:30:23la part des étrangers
00:30:24dans la population pénale
00:30:25est trois fois supérieure
00:30:26à la part des étrangers
00:30:27dans la population générale.
00:30:29Si on regarde
00:30:29les mises en cause
00:30:30on se rend compte
00:30:30que sur toutes les catégories
00:30:31d'infractions
00:30:32les étrangers sont surreprésentés
00:30:34alors de l'ordre
00:30:35de 1,5 à 5 fois plus représentés
00:30:37selon les catégories d'infractions
00:30:38mais évidemment
00:30:39ça n'a pas un coût nul
00:30:40pour les politiques publiques
00:30:41et ça n'a pas non plus
00:30:42un coût nul
00:30:43si je puis dire
00:30:43pour la confiance sociale
00:30:44parce que le sentiment de sécurité
00:30:46c'est un facteur
00:30:47de confiance sociale
00:30:48et la confiance sociale
00:30:49c'est un élément déterminant
00:30:50dans la capacité
00:30:51d'investissement
00:30:52et de croissance.
00:30:53Merci beaucoup Nicolas Pouvromonti
00:30:55c'est toujours très éclairant
00:30:56de vous entendre
00:30:57et quand on entend
00:30:57que l'immigration
00:30:58ne coûte rien
00:30:59aujourd'hui à la France
00:31:00on se rend compte quand même
00:31:01qu'il y a un vrai déni
00:31:03de la part de certains
00:31:04je rappelle que vous êtes
00:31:05le directeur de l'observatoire
00:31:06de l'immigration et de la démographie
00:31:07merci d'avoir été en direct
00:31:09avec nous ce matin
00:31:10c'est limpide
00:31:11quand on voit cette démonstration
00:31:13il y a effectivement un coût
00:31:14et puis on n'a pas parlé
00:31:15mais il y a le coût
00:31:16sur les services publics
00:31:17etc.
00:31:17donc tout ça qui est
00:31:18difficilement mesurable
00:31:19mais qui existe.
00:31:19Et puis au-delà de ça
00:31:20quand vous demandez des efforts
00:31:21aussi symboliques
00:31:22que les jours fériés
00:31:23aux français
00:31:24vous êtes aussi normalement
00:31:25en capacité
00:31:26de faire des efforts
00:31:27sur un sujet aussi symbolique
00:31:28qu'est l'immigration
00:31:30aujourd'hui il y a
00:31:30entre 70 et 80%
00:31:32d'années françaises
00:31:33selon les sondages
00:31:34qu'on fait avec l'institut CSA
00:31:35qui sont en faveur
00:31:36d'une répression
00:31:37beaucoup plus forte
00:31:38sur notre politique migratoire
00:31:39et ça passe par l'AME
00:31:40le dernier sondage
00:31:41qu'on avait fait
00:31:42c'était 71%
00:31:43parce que les français
00:31:44ne comprennent pas
00:31:45que des étrangers
00:31:46en situation irrégulière
00:31:47ont le droit parfois
00:31:48à des palettes de soins
00:31:50qui ne relèvent pas
00:31:51de l'urgence
00:31:52j'ai quelques exemples
00:31:55des soins psychologiques
00:31:55ou psychiatriques
00:31:56des interventions
00:31:57chirurgicales programmées
00:31:58on a beaucoup souvent parlé
00:31:59vous savez
00:32:00des oreilles
00:32:01qu'on pouvait recoller
00:32:01alors c'est une poignée
00:32:03d'opérations
00:32:05qui ont eu lieu
00:32:06sur ce sujet là
00:32:07mais c'est extrêmement symbolique
00:32:09et il y a
00:32:09des milliers de français
00:32:10qui ne peuvent pas
00:32:11accéder
00:32:12à ce genre de soins
00:32:13donc là aussi
00:32:14il faut hausser le ton
00:32:16il faut montrer
00:32:17que ce n'est plus possible
00:32:18de faire cela
00:32:19et encore une fois
00:32:20je pense que le chiffre
00:32:20le plus intéressant
00:32:21c'est celui du nombre
00:32:22de bénéficiaires
00:32:23400 000
00:32:23le budget a augmenté
00:32:25Nicolas Pouremontil a dit
00:32:26il a triplé
00:32:27en 20 ans
00:32:28et doublé
00:32:29en 10 ans
00:32:30c'est juste plus possible
00:32:31oui parce qu'effectivement
00:32:33il ne s'agit pas de dire
00:32:33que la lutte contre
00:32:34l'immigration irrégulière
00:32:35sera la seule réponse
00:32:36à la crise budgétaire
00:32:37qu'on connaît évidemment
00:32:38simplement il y a une symbolique
00:32:39quand vous avez demandé
00:32:40aux français de faire des efforts
00:32:41et on va commencer
00:32:42à réduire les dépenses
00:32:43de santé
00:32:44on va aller chercher
00:32:44un peu les maladies
00:32:45les infections de longue durée
00:32:46etc
00:32:46simplement demander
00:32:49au moins la même chose
00:32:49aux personnes
00:32:50en situation irrégulière
00:32:51je le rappelle
00:32:52l'AME c'est pour les étrangers
00:32:53en situation irrégulière
00:32:54et vous avez en fait
00:32:55une double inégalité
00:32:56une inégalité
00:32:57comme vous venez de le dire
00:32:58sur l'effort
00:32:58qui paye l'effort aujourd'hui
00:33:00de 40 années
00:33:01et surtout de 3 dernières années
00:33:02de mauvais choix budgétaires
00:33:03notamment depuis
00:33:04le quoi qu'il en coûte
00:33:05puisque Emmanuel Macron
00:33:05quand même a
00:33:06si je reprends l'expression
00:33:07de Valérie Pécresse
00:33:08un peu cramé la caisse
00:33:09lors de la crise sanitaire
00:33:11notamment
00:33:12mais pas que
00:33:13puisqu'il y a aussi
00:33:13d'autres dépenses
00:33:14qui sont une augmentation
00:33:15des dépenses publiques
00:33:15qui continue depuis
00:33:16au moins 3 ans
00:33:17mais surtout
00:33:18l'autre inégalité
00:33:19il faut quand même le dire
00:33:20l'AME pose
00:33:21crée une inégalité
00:33:22entre les français
00:33:23et ceux qui travaillent
00:33:25et qui cotisent
00:33:26au système de santé
00:33:27et les migrants
00:33:28qui justement
00:33:29ne cotisent pas
00:33:29et qui sont remboursés
00:33:30à 100%
00:33:31c'est simple en fait
00:33:32d'un côté
00:33:33vous avez des français
00:33:33qui travaillent
00:33:34qui cotisent
00:33:35et qui sont remboursés
00:33:36au mieux à 70%
00:33:38par l'assurance maladie
00:33:39et ensuite
00:33:39par leur complémentaire santé
00:33:40or
00:33:41tous les français
00:33:42n'ont pas de complémentaire
00:33:43santé parce que justement
00:33:44l'augmentation des tarifs
00:33:45des mutuelles etc
00:33:46fait que de plus en plus
00:33:47de français
00:33:47ne peuvent pas se payer
00:33:48une mutuelle
00:33:49d'un autre côté
00:33:50vous avez les migrants
00:33:51qui sous le régime
00:33:52de l'AME
00:33:52sont remboursés
00:33:53à 100%
00:33:5470%
00:33:55100%
00:33:55donc là déjà
00:33:56il y a une première inégalité
00:33:57et ensuite
00:33:57la deuxième inégalité
00:33:58enfin la troisième
00:33:58d'une certaine façon
00:33:59c'est sur l'accès aux soins
00:34:01comme les migrants
00:34:02sont en général
00:34:03dans les métropoles
00:34:04à Paris
00:34:05à Marseille etc
00:34:06ils ont accès
00:34:08on va dire
00:34:08au système de santé
00:34:09beaucoup plus facilement
00:34:10qu'un certain nombre
00:34:11de français
00:34:11qui sont dans les territoires
00:34:12ruraux
00:34:12il faut quand même rappeler
00:34:13un chiffre qui est éloquent
00:34:14au moment où justement
00:34:15certains comme madame
00:34:16Pannier-Runacher
00:34:16refusent de réformer
00:34:18l'AME à minima
00:34:19il y a 25%
00:34:21des français
00:34:22qui renoncent
00:34:23à se soigner
00:34:2425% des français
00:34:25qui renoncent
00:34:26à se soigner
00:34:26vous parliez
00:34:28d'Agnès Pannier-Runacher
00:34:29alors évidemment
00:34:29ça ouvre le volet politique
00:34:31de cette affaire
00:34:31c'est à dire que
00:34:32madame Pannier-Runacher
00:34:33était invitée hier
00:34:34d'une matinale
00:34:34sur le service public
00:34:36en l'occurrence
00:34:36et elle dit
00:34:37alors on sait
00:34:38Bruno Retailleau
00:34:38lui veut réformer
00:34:39l'aide médicale d'état
00:34:40il en fait l'état
00:34:41il l'a dit encore avant-hier
00:34:42alors madame Pannier-Runacher
00:34:44lui a répondu
00:34:45on va découvrir
00:34:46ce qu'elle dit
00:34:47mais donc
00:34:48elle a été interrogée
00:34:50sur cette question
00:34:51voilà ce qu'elle dit
00:34:52la course à l'échalote
00:34:53alors elle répond
00:34:53précisément à Bruno Retailleau
00:34:55je le précise
00:34:55pour nos téléspectateurs
00:34:57la course à l'échalote
00:34:58avec le RN
00:34:58ça suffit
00:34:59le fait de toujours
00:35:00taper sur les étrangers
00:35:01ça suffit
00:35:01on sait tous
00:35:02que l'aide médicale d'état
00:35:03est nécessaire
00:35:04laisser crever les étrangers
00:35:05devant la porte de nos hôpitaux
00:35:06c'est inacceptable
00:35:07bon
00:35:08personne ne propose
00:35:09de laisser crever
00:35:10alors voilà
00:35:10d'abord ça c'est vraiment
00:35:12ce qu'il faut dire en premier
00:35:12personne ne veut faire crever
00:35:14laisser crever les étrangers
00:35:15devant les hôpitaux
00:35:15cette phrase là
00:35:16est inacceptable
00:35:17à ce niveau de responsabilité
00:35:19parce que ce qu'elle dit
00:35:21en fait c'est un procès
00:35:22en inhumanité
00:35:23qui est fait à Bruno Retailleau
00:35:24je suis désolée
00:35:26à part LFI
00:35:27qui déshumanise ses adversaires
00:35:29qui ose dire une chose pareille
00:35:31en plus c'est faux
00:35:33c'est à dire que même
00:35:34Bruno Retailleau
00:35:35a jamais proposé
00:35:36de supprimer
00:35:37l'aide médicale d'urgence
00:35:39l'aide médicale d'urgence
00:35:40c'est justement ce qu'on met en place
00:35:41quand c'est une question
00:35:42de vie et de mort
00:35:43donc non seulement
00:35:45Mme Pannier-Runacher
00:35:46ment
00:35:46mais elle est d'une violence
00:35:48incroyable
00:35:49vis-à-vis de son collègue
00:35:50et déshumaniser quelqu'un
00:35:52dans le champ du politique
00:35:54c'est ça la radicalité
00:35:55vous savez
00:35:56comment est-ce qu'on définit
00:35:58un état démocratique
00:35:59si on a une toute petite
00:36:01c'est simplement
00:36:02que le transfert de pouvoir
00:36:03se fait sans violence
00:36:04et sans misère
00:36:06en accusation
00:36:06de l'humanité
00:36:07d'autrui
00:36:08on considère
00:36:08que finalement
00:36:09ces transitions
00:36:10elles sont normales
00:36:11quand vous avez des gens
00:36:13à ce niveau
00:36:14de responsabilité
00:36:15qui oublient
00:36:16ces lignes rouges
00:36:17c'est grave
00:36:18et le pire
00:36:19c'est que Mme Pannier-Runacher
00:36:20ne s'est jamais illustrée
00:36:21par des capacités
00:36:23ou une intervention
00:36:24dans le champ
00:36:25du domaine public
00:36:27qui a pu améliorer
00:36:28la vie des français
00:36:29donc quand on a
00:36:30aucun bilan
00:36:31qu'on n'offre
00:36:31aucune perspective
00:36:32et qu'on ne sait pas se tenir
00:36:34peut-être qu'un peu de silence
00:36:35ça ferait du bien
00:36:35à tout le monde
00:36:36et surtout qu'elle désobéit
00:36:37à la consigne
00:36:38du président de la république
00:36:39c'était le 4 juillet dernier
00:36:40à l'époque déjà
00:36:41la polémique
00:36:41voyait s'affronter
00:36:42Agnès Pannier-Runacher
00:36:43et Bruno Rotaillot
00:36:44mais cette fois
00:36:44c'était sur le sujet
00:36:45des éoliennes
00:36:46des énergies renouvelables
00:36:47et le président de la république
00:36:48face à ses dissensions
00:36:50au sein de son gouvernement
00:36:51avait
00:36:51voilà
00:36:52cette cacophonie
00:36:52avait voulu
00:36:53mettre les choses au clair
00:36:55et voilà ce qu'il disait
00:36:56c'était le 4 juillet dernier
00:36:57il y a quelques jours
00:36:58moi
00:36:59j'ai nommé
00:37:01un premier ministre
00:37:02un premier ministre
00:37:04il doit diriger son gouvernement
00:37:05et les ministres du gouvernement
00:37:07doivent s'occuper
00:37:07des politiques
00:37:08qu'ils conduisent
00:37:09chaque ministre
00:37:10parce que si on se met
00:37:11à avoir des ministres
00:37:12qui s'occupent de tout
00:37:13ça ne s'appelle plus
00:37:14un gouvernement
00:37:14et donc
00:37:16il y aura le temps
00:37:17des débats
00:37:18des programmes
00:37:18là il y a le temps
00:37:19du gouvernement de la France
00:37:20et donc je pense
00:37:22que chaque ministre
00:37:22doit s'occuper
00:37:23des affaires
00:37:23pour lesquelles il est nommé
00:37:24après
00:37:26si les gens veulent faire autre chose
00:37:28ils font autre chose
00:37:29mais moi je suis garant de ça
00:37:30donc chaque ministre
00:37:31doit s'occuper des affaires
00:37:33pour lesquelles il a été nommé
00:37:34le lendemain
00:37:34donc là c'était le 3 juillet
00:37:35le lendemain
00:37:36madame Pannier-Runacher
00:37:37évidemment elle est dans le sens
00:37:39du président de la république
00:37:39monsieur Rotaillot
00:37:40il s'occupe de la sécurité
00:37:42bon bah j'espère que ça va bien se passer
00:37:43sur la sécurité
00:37:44voilà ce qu'elle disait
00:37:45madame Pannier-Runacher
00:37:46puis hier elle parle de l'AME
00:37:47qui à mon avis
00:37:49n'est pas
00:37:49ou alors ça m'a échappé
00:37:50mais n'est pas dans son périmètre
00:37:51n'est pas l'impression
00:37:52la transition écologique
00:37:54n'a pas de lien avec l'AME
00:37:54en tout cas à ma connaissance
00:37:55ça c'est surtout le signe
00:37:57le fait que les ministres
00:37:59puissent s'exprimer
00:38:00sur des champs
00:38:02qui ne sont pas
00:38:02ceux de leur ministère
00:38:04c'est d'abord le signe
00:38:05que le pouvoir
00:38:06a fui l'Elysée
00:38:06que la parole présidentielle
00:38:08aujourd'hui
00:38:09est totalement dévaluée
00:38:10parce que
00:38:11dès lors que
00:38:12Emmanuel Macron
00:38:14a débuté
00:38:15son deuxième quinquennat
00:38:16la plupart des politiques
00:38:19et ceux qui ont de l'ambition
00:38:20préparent déjà l'après
00:38:22surtout Bruno Rotaio
00:38:23qui est patron de parti
00:38:24d'ailleurs c'est ce qu'il dit
00:38:24dans le Figaro
00:38:25il dit je suis patron d'un parti
00:38:26parce qu'il est patron d'un parti
00:38:28parce qu'il a quelques ambitions
00:38:30même s'il les exprime
00:38:32de manière prudente
00:38:33s'agissant de l'Elysée
00:38:35en tout cas il veut faire gagner
00:38:36la droite en 2027
00:38:37et donc ça explique
00:38:38que chacun
00:38:39essaye de pouvoir
00:38:41cranter des sujets
00:38:42qui ne sont pas forcément
00:38:43ceux de leur ministère
00:38:44et ça explique
00:38:45cette fracturation
00:38:47finalement
00:38:47très médiatique
00:38:48notamment de ce gouvernement
00:38:50la différence quand même
00:38:51sur l'AME
00:38:51c'est que d'un côté
00:38:52il y a une position
00:38:53qui est largement soutenue
00:38:54par les Français
00:38:55de l'autre
00:38:55il y a un déni
00:38:56et une déconnexion
00:38:57avec le réel
00:38:57comme sur les éoliennes
00:38:59comme sur beaucoup de sujets
00:38:59comme sur les édéfeux
00:39:01comme sur les édéfeux
00:39:02bien sûr vous avez absolument raison
00:39:03et je rappelle au passage
00:39:04que Mme Pannier-Renacher
00:39:05avait refusé de serrer la main
00:39:06du Benjamin de l'Assemblée
00:39:07parce qu'il était
00:39:08du Rassemblement National
00:39:09donc voilà aussi l'idéologie
00:39:11qui est véhiculée
00:39:11surtout c'est extrêmement culotté
00:39:12de la part d'Emmanuel Macron
00:39:14puisqu'on se souvient très bien
00:39:15que de 2015 à 2017
00:39:16il s'est fait recadrer
00:39:17quasiment à tous les conseils
00:39:18des ministres
00:39:19et par François Hollande
00:39:20et par Manuel Valls
00:39:21je vous rappelle quand même
00:39:21parce qu'il parlait d'autres sujets
00:39:22qu'il était déjà
00:39:24dans cette fuite
00:39:25il était ministre de l'économie
00:39:26à l'époque
00:39:26il était ministre de l'économie
00:39:27et on se souvient très bien
00:39:29par exemple
00:39:29d'une interview du 14 juillet
00:39:31du président de la République
00:39:31où la deuxième question
00:39:32elle portait justement
00:39:34sur cette cacophonie
00:39:35au gouvernement
00:39:35et le fait que François Hollande
00:39:37ne contrôlait plus Emmanuel Macron
00:39:38donc qu'il vienne faire des leçons
00:39:39dix ans plus tard
00:39:40c'est quand même très drôle
00:39:42moins que des ministres
00:39:43prennent la parole
00:39:43sur des sujets
00:39:44qui ne sont pas les leurs
00:39:45moi ça ne me dérange pas
00:39:45et d'ailleurs Emmanuel Macron
00:39:47ne serait jamais intervenu
00:39:48Mme Pannier-Renéché
00:39:50dès qu'on parle d'elle
00:39:50c'est quand elle prend position
00:39:51contre Bruno Rotaillot
00:39:52donc c'est évidemment
00:39:53oui elle en a fait un combat
00:39:54sur tous ces sujets
00:39:55mais moi j'ai vu cette semaine
00:39:57Gérald Darmanin
00:39:57parler des 35 heures
00:39:59et du fait qu'il fallait
00:40:00travailler plus
00:40:01j'ai pas été indigné
00:40:02et indisposé
00:40:03parce que le ministre de la Justice
00:40:04parlait d'économie
00:40:05et de travail
00:40:06donc à un moment donné
00:40:06il faut savoir raison garder
00:40:07par ailleurs il a été
00:40:08ministre du budget
00:40:09par ailleurs il a été
00:40:09ministre du budget
00:40:10donc voilà il a le droit
00:40:11Bruno Rotaillot en l'occurrence
00:40:12est président de parti
00:40:13il avait signé une tribune
00:40:14sur la question des éolènes
00:40:15il ouvrait des débats
00:40:16et des lignes de front
00:40:17ce qu'on peut dire politiquement
00:40:18et ce qui est intéressant
00:40:19c'est que Bruno Rotaillot
00:40:21il est quand même
00:40:21dans une sorte d'émancipation
00:40:22il s'écarte un petit peu
00:40:24de plus en plus
00:40:24de manière assez méthodique
00:40:26et assumée du macronisme
00:40:28et c'est en effet
00:40:28jusqu'à la rupture
00:40:29à votre avis
00:40:29il y aura un acte de rupture
00:40:32je ne suis pas d'accord
00:40:33avec Jules Torres
00:40:34parce qu'on présente ça
00:40:35comme une émancipation
00:40:36jamais Bruno Rotaillot
00:40:37n'a jamais fait allégeance
00:40:38à Emmanuel Macron
00:40:40donc il ne fait que marquer
00:40:42davantage encore
00:40:43ces différences
00:40:44mais il ne s'agit pas
00:40:45d'une émancipation
00:40:46à prendre en parler
00:40:47du moins au début
00:40:48quand il est arrivé
00:40:49au gouvernement
00:40:50il ne prenait jamais position
00:40:52contre le président
00:40:53de la république
00:40:54la première fois
00:40:55qu'il l'a fait
00:40:55c'était sur la question
00:40:56de la fin de vie
00:40:57quand le président a parlé
00:40:58d'un texte de fraternité
00:40:59Bruno Rotaillot
00:41:01disait l'inverse
00:41:01ensuite il y a eu
00:41:02la crise algérienne
00:41:03et là sur tous les sujets
00:41:05que porte Emmanuel Macron
00:41:06depuis 2017
00:41:07et c'était le cas
00:41:08sur les énergies renouvelables
00:41:09Bruno Rotaillot
00:41:10se positionne
00:41:11contre le président
00:41:11de la république
00:41:12parce que aussi
00:41:13il ne veut pas être
00:41:14l'argument en ce moment
00:41:16du rassemblement national
00:41:17c'est que Bruno Rotaillot
00:41:17est l'otage du macronisme
00:41:18donc c'est aussi pour ça
00:41:19qu'il essaie de faire
00:41:20une sorte de rupture
00:41:21quand bien même
00:41:22il n'est pas du macronisme
00:41:23alors pendant qu'il y a
00:41:23ces considérations politiques
00:41:25presque politiciennes
00:41:26j'allais dire
00:41:27il y a la réalité
00:41:28de l'insécurité
00:41:28qui elle continue
00:41:29évidemment de manière
00:41:30quotidienne
00:41:31notamment à Charleville-Mézir
00:41:33je ne sais pas si vous avez
00:41:33vu ça
00:41:34mais donc à Charleville-Mézir
00:41:35il y a un point de deal
00:41:35auquel le maire de la ville
00:41:37Boris Ravignon
00:41:38a essayé de s'attaquer
00:41:39il a été victime
00:41:40lui-même
00:41:40de tirs de mortier
00:41:41et donc ça dit là aussi
00:41:43quelque chose quand même
00:41:43sur la violence
00:41:44qui s'exerce aujourd'hui
00:41:45contre les représentants
00:41:46de l'Etat
00:41:46et surtout
00:41:47contre ces territoires
00:41:48presque abandonnés
00:41:50et qu'on essaie
00:41:50de reconquérir
00:41:51c'est ce qu'il dit
00:41:52et vous allez l'entendre
00:41:53dans ce sujet
00:41:53de la rédaction
00:41:55Les stigmates
00:41:57des affrontements
00:41:57sont encore visibles
00:41:58sur la voirie
00:41:59dans la nuit de jeudi
00:42:00à vendredi
00:42:01une trentaine d'individus
00:42:04de mortier pendant plusieurs heures
00:42:05La raison
00:42:09la fermeture
00:42:10d'un point de deal
00:42:11au coeur d'un quartier
00:42:12sensible de Charleville-Mézières
00:42:13bilan
00:42:14près de 200 tirs
00:42:15un policier blessé
00:42:16plusieurs voitures brûlées
00:42:18les habitants
00:42:19sont sous le choc
00:42:20J'ai peur
00:42:20j'ai un garage
00:42:21je suis bien au-dessus
00:42:23mais j'envisage
00:42:24de quitter le quartier
00:42:25Mais ces affrontements
00:42:26ne sont pas nouveaux
00:42:27tout démarre la nuit
00:42:28du 13 au 14 juillet
00:42:29des individus
00:42:30s'en prennent
00:42:31aux forces de l'ordre
00:42:31à coups de mortier
00:42:32le maire décide de répliquer
00:42:34le 7 juillet
00:42:35en fermant un café associatif
00:42:36qu'il considère
00:42:37comme une plaque tournante
00:42:38du narcotrafic
00:42:39un endroit que les habitants
00:42:40craignent pour sa violence
00:42:41Je fais un détour
00:42:42parce que j'ose plus passer à pied
00:42:43si je passe
00:42:44je regarde droit devant moi
00:42:46ou je regarde mes pieds
00:42:46mais je ne les regarde pas
00:42:47à l'époque où on est
00:42:48c'est quand même
00:42:49c'est dur
00:42:50c'est dur
00:42:51des fois en voiture
00:42:52ils s'arrêtent
00:42:53ils se permettent
00:42:53des choses
00:42:54que nous
00:42:54on ne se permettrait pas
00:42:55Alors que le maire
00:42:56fait installer des blocs
00:42:57pour barrer l'accès
00:42:57de l'établissement
00:42:58il est victime
00:42:59d'un tir de mortier
00:43:00s'il n'est pas blessé
00:43:01il reste très choqué
00:43:02Je crois même pas
00:43:04eu le temps
00:43:04d'avoir peur
00:43:05on s'est protégé
00:43:06et finalement
00:43:07cet acte là
00:43:08il démonte
00:43:09la détermination
00:43:10des gens
00:43:10que nous combattons
00:43:11et je crois
00:43:12l'urgence
00:43:13d'unir
00:43:14effectivement
00:43:15nos forces
00:43:16pour obtenir
00:43:17le retour
00:43:18du calme
00:43:19et de la tranquillité
00:43:20pour tous les habitants
00:43:21du quartier
00:43:21Cinq personnes ont été
00:43:23interpellées
00:43:23et une enquête
00:43:24a été ouverte
00:43:24après les derniers affrontements
00:43:25Un dispositif de sécurité
00:43:27a été mis en place
00:43:28hier soir
00:43:28avec plusieurs unités
00:43:29de police
00:43:30Je voulais également
00:43:31vous faire écouter
00:43:32Boris Ravignon
00:43:33qui était notre invité
00:43:34hier sur l'antenne
00:43:35de CNews
00:43:35Il parle de séparatisme
00:43:37Alors on parle beaucoup
00:43:37de séparatisme islamiste
00:43:39Là en l'occurrence
00:43:39il parle d'un séparatisme
00:43:40d'une forme de délinquance
00:43:42d'une délinquance
00:43:42qui s'émancipe
00:43:44des codes
00:43:45et du respect
00:43:46de l'autorité
00:43:47Écoutez-le
00:43:47C'est la même chose
00:43:48Moi je considère
00:43:49qu'on a effectivement
00:43:50des territoires
00:43:51où il y a une revendication
00:43:52presque séparatiste
00:43:53de gens qui
00:43:54par intérêt généralement
00:43:56purement mercantile
00:43:57c'est eux qui tiennent
00:43:58une partie du deal
00:44:00du trafic local
00:44:00souhaitent devenir
00:44:02un peu les chefs
00:44:03les représentants
00:44:04du quartier
00:44:05s'approprier le quartier
00:44:07l'avoir sous contrôle
00:44:08et cette prétention-là
00:44:09il nous faut effectivement
00:44:10la combattre
00:44:11avec la dernière énergie
00:44:12Moi je pense
00:44:13qu'on peut agir
00:44:14On salue la détermination
00:44:16de ce maire
00:44:16Boris Ravignon
00:44:17qui est en première ligne
00:44:18qui tente de déloger
00:44:19ses délinquants
00:44:19mais quand il parle
00:44:20de séparatisme
00:44:21on parle parfois
00:44:21des territoires perdus
00:44:22de la République
00:44:22bon ça veut dire
00:44:23à peu près la même chose
00:44:24on a des délinquants
00:44:26qui s'émancipent
00:44:27complètement
00:44:27et qui s'organisent aussi
00:44:28parce que là
00:44:29il y avait beaucoup
00:44:29d'organisations
00:44:30beaucoup de mortiers
00:44:31c'est une forme
00:44:31de contre-organisation
00:44:32contre-société
00:44:33Ces contre-sociétés
00:44:34elles ne sont pas
00:44:34purement mafieuses
00:44:35c'est-à-dire que
00:44:36la base de ces contre-sociétés
00:44:38est souvent culturelle
00:44:39et elles sont souvent
00:44:40quand même adossées
00:44:41sur une certaine vision
00:44:42de l'islamisme
00:44:43ou de l'islam
00:44:44on est quand même
00:44:44sur des quartiers
00:44:45qui sont souvent
00:44:46ethniquement aussi
00:44:47extrêmement refermés
00:44:48ce qui se passe aujourd'hui
00:44:49dans les territoires
00:44:50c'est l'importation
00:44:51de ce qu'on a connu
00:44:52dans les banlieues
00:44:53aujourd'hui dans une ville
00:44:54comme Charleville-Mézère
00:44:55de 40 000 habitants
00:44:56vous avez des situations
00:44:58sociologiques
00:44:58qui peuvent ressembler
00:45:01à ce qu'on a connu
00:45:01en petite couronne
00:45:02donc les mêmes causes
00:45:04produisant
00:45:04les mêmes effets
00:45:05tout cela se répand
00:45:07en province
00:45:08la seule question
00:45:09c'est que quand vous avez
00:45:10une bataille territoriale
00:45:11le seul moyen
00:45:12de ne pas être dépassé
00:45:13c'est de la mener
00:45:14et si vous la menez
00:45:15elle va être coûteuse
00:45:16et elle va être coûteuse
00:45:17visuellement
00:45:18il va falloir faire
00:45:19des actes de violence
00:45:20c'est-à-dire qu'aujourd'hui
00:45:21si ce maire
00:45:22veut reprendre le contrôle
00:45:23ça veut dire
00:45:24aller ratisser le terrain
00:45:26ça veut dire
00:45:27virer les familles
00:45:28des dealers
00:45:29ça veut dire
00:45:29oser mettre en place
00:45:31des politiques
00:45:32de peuplement
00:45:32extrêmement dures
00:45:34assumer le fait
00:45:35de virer des gens
00:45:36et de les virer à sec
00:45:37et ça
00:45:38aujourd'hui
00:45:39l'Etat ne soutient pas
00:45:40les maires
00:45:40même qui aimeraient le maire
00:45:41il faut une radicalité
00:45:42c'est vrai
00:45:42qui paraît assez difficilement
00:45:44acceptable peut-être
00:45:45pour l'opinion
00:45:46alors pour l'opinion peut-être
00:45:47mais politiquement
00:45:47c'est risqué en tout cas
00:45:48c'est accepté dans l'opinion
00:45:50je pense
00:45:50d'un point de vue des sondages
00:45:52c'est aussi accepté
00:45:52dans les quartiers populaires
00:45:54parce que ce sont eux
00:45:55qui subissent
00:45:55les désagréments
00:45:56et ce sont les premières victimes
00:45:57de la délinquance
00:45:58et de l'ensauvagement
00:45:59de la société
00:45:59et de ces territoires
00:46:00perdus de la République
00:46:01des quartiers populaires
00:46:02qui n'ont jamais été
00:46:03oui oui effectivement
00:46:04on peut le dire aussi
00:46:05parce qu'un gavé d'argent social
00:46:06etc
00:46:06on est d'accord
00:46:07ensuite après
00:46:08l'autre point
00:46:08qui me semble être à dire
00:46:09c'est qu'aujourd'hui
00:46:10on est dans ce qu'on
00:46:11je pourrais appeler
00:46:11un retour de la féodalité
00:46:13d'une certaine façon
00:46:13avec des seigneurs de guerre
00:46:15locaux
00:46:15qui sont des narcotrafiquants
00:46:17qui se sont émancipés
00:46:18de la charge de l'Etat
00:46:20et de son organisation
00:46:21qui mettent en place
00:46:22aujourd'hui
00:46:23leurs propres
00:46:24services de sécurité
00:46:26parfois même
00:46:27leurs propres tribunaux
00:46:28aussi
00:46:28donc c'est un peu
00:46:29toute cette économie-là
00:46:30qu'il faut casser
00:46:31par la lutte
00:46:33contre le narcotrafic
00:46:34on va marquer une pause
00:46:35et puis dans quelques instants
00:46:36on reviendra sur la polémique
00:46:37Najat Vallaud-Belkacem
00:46:37vous avez vu que
00:46:38si vous remettez en cause
00:46:39la nomination de Mme Vallaud-Belkacem
00:46:41à la Cour des comptes
00:46:41vous êtes d'extrême droite
00:46:42vous êtes raciste
00:46:43vous êtes d'existe
00:46:44misogyne
00:46:45on va s'interroger
00:46:46est-ce qu'on a encore le droit
00:46:47est-ce qu'on a encore le droit
00:46:49de critiquer une nomination
00:46:50sans être taxé de tous ces mots
00:46:52en fait quoi qu'on fasse
00:46:53on finit à l'extrême droite
00:46:54quand on est
00:46:55là c'est intéressant
00:46:57parce que je vous ferai
00:46:57notamment écouter
00:46:58Julien Drey
00:46:58qui était hier soir
00:46:59sur notre antenne
00:46:59qui est quand même
00:47:00ancien député socialiste
00:47:01bon bah vous verrez
00:47:02ce qu'il a à dire
00:47:03je crois que malheureusement
00:47:04ses camarades socialistes
00:47:06vont le taxer
00:47:06d'extrême droite
00:47:08désormais
00:47:08à tout de suite
00:47:09Quasiment 10h sur l'antenne
00:47:14de CNews
00:47:15dans quelques instants
00:47:15on reviendra sur la polémique
00:47:17autour de la nomination
00:47:18de Najat Vallaud-Belkacem
00:47:19à la Cour des comptes
00:47:20alors plus que le fond
00:47:21de cette nomination
00:47:22même si on va y revenir
00:47:23ce sont les réactions
00:47:24des élus socialistes
00:47:25notamment qui vont
00:47:26nous interroger ce matin
00:47:28mais avant d'ouvrir le débat
00:47:29c'est un point sur l'actualité
00:47:31avec Adrien Spiteri
00:47:32qui nous a de nouveau rejoint
00:47:33rebonjour cher Adrien
00:47:34rebonjour Thomas
00:47:35rebonjour à tous
00:47:35un week-end chargé
00:47:36vous attend si vous prenez la route
00:47:38conséquence d'un chassé-croisé estival
00:47:40ce samedi est classé rouge
00:47:42dans le sens des départs
00:47:43par bison futé
00:47:44la circulation risque
00:47:45d'être particulièrement compliquée
00:47:47sur la côte atlantique
00:47:48et dans le quart sud-est
00:47:49un retour au calme
00:47:50sur les routes
00:47:51est attendu demain
00:47:52des dizaines de migrants
00:47:53vénézuéliens
00:47:54ont été libérés
00:47:55d'une prison salvadorienne
00:47:56de haute sécurité
00:47:57libération
00:47:58liée à un échange
00:47:59de prisonniers
00:47:59entre Caracas et Washington
00:48:01ils avaient été envoyés
00:48:03par les Etats-Unis
00:48:04plusieurs passagers
00:48:05sont descendus
00:48:05en levant les bras
00:48:06en signe de victoire
00:48:07l'un d'eux a même
00:48:08embrassé le tarmac
00:48:10et puis au Canada
00:48:11la saison des feux de forêt
00:48:12est l'une des pires
00:48:13jamais enregistrées
00:48:14dans le pays
00:48:14conséquence de la sécheresse
00:48:16et des fortes chaleurs
00:48:17près de 6 millions d'hectares
00:48:18ont été brûlés
00:48:19pour l'instant
00:48:19les flammes ont dévoré
00:48:21les terres
00:48:21à un rythme rarement vu
00:48:22depuis 40 ans
00:48:23Merci beaucoup Adrien Spiteri
00:48:26pour le rappel
00:48:27de l'actualité
00:48:28donc on en vient
00:48:29à cette polémique
00:48:30autour de Najat Vallaud-Belkacem
00:48:31je le disais
00:48:32ce qui nous intéresse
00:48:32ce matin particulièrement
00:48:33c'est d'une part
00:48:34les réactions des élus socialistes
00:48:35que vous allez découvrir
00:48:36dans un instant
00:48:37et le traitement médiatique aussi
00:48:38par exemple
00:48:39Le Monde
00:48:40quand il s'agit de parler
00:48:41de cette nomination
00:48:42il titre
00:48:43en parlant
00:48:44d'extrême droite
00:48:45en disant que
00:48:46voilà
00:48:46la nomination de Najat Vallaud-Belkacem
00:48:48à la Cour des comptes
00:48:49dénoncée par l'extrême droite
00:48:50et bien non
00:48:51simplement
00:48:52il y a des gens
00:48:53qui s'émeuvent
00:48:54du fait qu'on puisse être nommé
00:48:55à la Cour des comptes
00:48:55sans avoir a priori
00:48:57de compétences
00:48:58liées au secteur économique
00:49:00donc il s'agit là encore une fois
00:49:02d'une disqualification
00:49:03et c'est le même
00:49:04le même champ lexical
00:49:06qui est utilisé
00:49:06par la plupart des élus socialistes
00:49:08qui d'une manière
00:49:09assez coordonnée
00:49:09ont tous posté des messages
00:49:10sur les réseaux sociaux
00:49:11alors on vous a fait
00:49:12une petite compilation
00:49:13Sauvez le jour d'Amel Gassem
00:49:14voilà
00:49:14donc on vous a fait
00:49:15une petite compilation
00:49:16des réactions
00:49:17celle de Johanna Roland
00:49:18celle de Jérôme Guège
00:49:19d'Arthur Delaporte
00:49:20et d'Olivier Faure
00:49:20et voilà ce qui ressort
00:49:22nauséabonde
00:49:23toujours ciblée par les mêmes
00:49:24alors je ne vois pas très bien
00:49:25ce que ça veut dire
00:49:25attaque sexiste
00:49:27égout et dégout
00:49:28dit Olivier Faure
00:49:29et puis alors il y a
00:49:29Carole Delga
00:49:30qui elle
00:49:31vraiment a concentré
00:49:32vraiment ses attaques
00:49:34vous allez découvrir son tweet
00:49:35tout mon soutien
00:49:36à Najat Vallaud-Belkacem
00:49:37et à Boris Vallaud
00:49:37victime d'une polémique honteuse
00:49:39qui concentre racisme
00:49:40misogynie
00:49:41et complotisme
00:49:43bon bah voilà
00:49:43une fois qu'on a dit ça
00:49:44vous êtes totalement disqualifié
00:49:45on a émis des doutes
00:49:47j'avoue avoir fait partie
00:49:48de ceux qui ont mis
00:49:48quelques doutes sur cette nomination
00:49:49on est totalement disqualifié
00:49:51on est qualifié
00:49:51de tous les torts
00:49:53Il y a un problème
00:49:54c'est quand les insultes
00:49:56que vous adressez
00:49:56à votre adversaire
00:49:57sont parfaitement réversibles
00:49:59autrement dit
00:50:00quand les accusations
00:50:03les procès en racisme
00:50:05les procès en extrême droite
00:50:06deviennent tellement fréquents
00:50:08qu'en fait ils ne touchent plus
00:50:09ça devient franchement ridicule
00:50:11et même les français
00:50:12aujourd'hui ça ne les impacte plus
00:50:14parce que ça a été trop utilisé
00:50:16et qu'en plus
00:50:17à l'inverse eux-mêmes
00:50:18peuvent avoir des réactions
00:50:20extrêmement caricaturales
00:50:22justement
00:50:22en déshumanisant
00:50:25ou en qualifiant ainsi les gens
00:50:26Mais bien sûr
00:50:27mais là où c'est très intéressant
00:50:28c'est que personne
00:50:29n'est allé sur ce terrain là
00:50:31personne n'a parlé
00:50:32de l'origine
00:50:33du sexe
00:50:34de madame
00:50:34ils n'ont aucun argument
00:50:36sur le fond
00:50:36Mais eux en allant
00:50:37sur ce terrain là
00:50:37par définition
00:50:38tombent justement
00:50:39dans une forme de dérive
00:50:41pourquoi aller sur ce terrain là
00:50:42quand j'entends
00:50:42monsieur Moscovici
00:50:43s'expliquer à la radio
00:50:44dire
00:50:44à l'ébinationale
00:50:46mais ça n'a aucun
00:50:46rapport à ce sujet
00:50:48Le népotisme est évident
00:50:49pour tout le monde
00:50:50donc il faut
00:50:51qu'il crée
00:50:52un scandale
00:50:53un contrefeu
00:50:53important pour faire oublier
00:50:55la réalité
00:50:56de ce scandale
00:50:57Mais surtout
00:50:58moi ce qui me marque beaucoup
00:50:59sur les élus socialistes
00:51:00notamment de cette nouvelle génération
00:51:01c'est qu'ils nous ont tous dit
00:51:02la main sur le coeur
00:51:03on a tourné la page
00:51:04non pas Néjad Loupé
00:51:05mais justement
00:51:05on a tourné la page
00:51:06du hollandisme
00:51:07on n'est plus
00:51:08Olivier Faure par exemple
00:51:09ne se dit plus
00:51:11pour François Hollande
00:51:12etc.
00:51:12Dès qu'il y a un ministre
00:51:13un ancien ministre de François Hollande
00:51:16à aller sauver
00:51:17dans le cadre d'une nomination
00:51:18dans le cadre d'un poste
00:51:19ce sont tous les premiers
00:51:20à y aller
00:51:20donc à un moment donné
00:51:21on peut poser la question
00:51:22et ça sans être
00:51:23d'extrême droite
00:51:24sans être raciste
00:51:24sans être misogyne
00:51:25comment est-ce possible
00:51:26que le parti socialiste
00:51:27vous êtes plusieurs journalistes politiques
00:51:28autour de ce plateau
00:51:30mais comment est-ce possible
00:51:30que le parti socialiste
00:51:31à l'élection présidentielle
00:51:33de 2017
00:51:34ait fait 6%
00:51:35à peu près
00:51:35avec Benoît Hamon
00:51:37ait fait 1,75%
00:51:38avec Anne Hidalgo
00:51:40et se retrouve aujourd'hui
00:51:41à la tête
00:51:41de toutes les administrations
00:51:42de l'État
00:51:43l'ARCOM
00:51:44la HATVP
00:51:45la Cour des Comptes
00:51:46le Conseil d'État
00:51:47à un moment donné
00:51:48c'est insupportable
00:51:49qu'un parti aussi
00:51:50minoritaire
00:51:51dans l'opinion des Français
00:51:52l'opinion publique
00:51:53au niveau des Français
00:51:53puisse s'accaparer
00:51:55autant de postes
00:51:56notamment lorsqu'ils sont
00:51:57en plus importants
00:51:58et facteurs d'impuissance
00:51:59que l'on décrit
00:51:59sur plein de sujets
00:52:00les questions migratoires
00:52:01les questions économiques
00:52:02les questions sécuritaires
00:52:03ou même les questions écologiques
00:52:04Écoutez à ce sujet
00:52:04Julien Drey
00:52:05Julien Drey qui a été
00:52:06évidemment député socialiste
00:52:07pendant de longues années
00:52:08il était invité hier soir
00:52:09d'Eliott Deval
00:52:10dans l'heure des pros
00:52:11il répond justement
00:52:13à ces accusations
00:52:13en sexisme
00:52:15en racisme
00:52:16il dit non
00:52:16on peut avoir des doutes
00:52:17sans tomber
00:52:18dans ces qualificatifs là
00:52:20On a le droit
00:52:21de se poser des questions
00:52:22et quand on se pose des questions
00:52:23c'est pas acceptable
00:52:25que tout de suite
00:52:26on nous traite de raciste
00:52:27de je sais pas quoi
00:52:28etc
00:52:28c'est une nomination
00:52:30qui interpelle
00:52:31qui moi-même a interpellé
00:52:32parce qu'elle a des compétences
00:52:34elle a des qualités
00:52:35elle a été ministre
00:52:35la République n'a pas été méchante
00:52:37à son égard
00:52:37loin de là
00:52:38elle peut très bien
00:52:39se redéployer
00:52:40je suis pas certain
00:52:41que la volonté
00:52:42d'aller aujourd'hui
00:52:43à la Cour des comptes
00:52:44soit véritablement
00:52:46un bon choix pour elle
00:52:47et du point de vue
00:52:47de la symbolique
00:52:48je suis pas certain non plus
00:52:49que ça fonctionne
00:52:49très bien
00:52:50voilà
00:52:50mais dire ça
00:52:51c'est pas
00:52:52ni faire une remarque sexiste
00:52:54à l'égard de Najat Baloubel-Kacem
00:52:55ni faire une remarque
00:52:56anti-immigré
00:52:57etc
00:52:58moi je la considère
00:52:59comme une femme de qualité
00:53:00et je la considère
00:53:01d'autant plus
00:53:01comme une femme de qualité
00:53:02qu'en 2007
00:53:02elle était toute jeune
00:53:03et j'avais conseillé
00:53:04à Ségolène Royal
00:53:05à l'époque
00:53:05de la prendre
00:53:06dans la direction de campagne
00:53:07voilà
00:53:08c'est
00:53:09surtout que c'est une bonne réponse
00:53:10de la part de Julien Dré
00:53:12on n'est pas obligé
00:53:12de tomber dans cette
00:53:13disqualification là
00:53:15ça n'a aucun sens en fait
00:53:15la nuance près
00:53:16que depuis
00:53:17elle a complètement détruit
00:53:18notre système éducatif
00:53:19lors de son passage
00:53:20au ministère de l'éducation nationale
00:53:21et en fait c'est ça
00:53:22qui est très
00:53:23sur ses compétences
00:53:24qui est très agaçant
00:53:25c'est non seulement
00:53:26sur ses compétences
00:53:26sur la république des copains
00:53:27et sur le fait
00:53:28que je n'ai pas l'impression
00:53:29que le pays soit
00:53:30extrêmement socialiste
00:53:31je n'ai pas l'impression
00:53:31que le pays soit très à gauche
00:53:33et Mathieu l'a dit
00:53:34toutes les institutions
00:53:35de la république
00:53:36sont contrôlées
00:53:37par des socialistes
00:53:37ou des anciens socialistes
00:53:38le conseil constitutionnel
00:53:39qui censure en permanence
00:53:41nos lois
00:53:41nos lois un petit peu répressives
00:53:42était contrôlée
00:53:44fut contrôlée
00:53:45par Laurent Fabius
00:53:46socialiste
00:53:46s'allait aujourd'hui
00:53:48par Richard Ferrand
00:53:48macroniste
00:53:49mais ancien socialiste
00:53:50le conseil d'état
00:53:51monsieur Tabuteau
00:53:51est un socialiste
00:53:52monsieur Moscovici
00:53:53est un socialiste
00:53:54il a fait
00:53:55la cour des comptes
00:53:56est venue
00:53:56et a fait venir
00:53:58Valérie Rabault
00:53:59qui je le rappelle
00:53:59était l'ancienne présidente
00:54:01des députés socialistes
00:54:02à l'Assemblée nationale
00:54:03et en janvier 2025
00:54:04il l'a fait venir
00:54:05à la cour des comptes
00:54:06ou même
00:54:07elle était présidente
00:54:08de la commission
00:54:08des affaires économiques
00:54:09si je ne me trompe pas
00:54:10oui oui
00:54:10mais d'accord
00:54:10c'est quelqu'un
00:54:11qui a perdu dans les urnes
00:54:13qui s'est fait dérouter
00:54:14par une députée
00:54:15du Rassemblement national
00:54:16et on lui a dit
00:54:17bon bah c'est bon
00:54:18t'as plus de salaire
00:54:18ne t'inquiète pas
00:54:19on va venir à la cour des comptes
00:54:20madame
00:54:20d'ailleurs il y a des mensonges
00:54:22au sujet de la nomination
00:54:23de madame Valo-Belkacem
00:54:24c'est à dire qu'on lui dit
00:54:25elle a fait un concours
00:54:26elle n'a pas fait aucun
00:54:26justement
00:54:27elle est passée par le tour extérieur
00:54:28et elle a été nommée
00:54:29au plus haut grade
00:54:30de la cour des comptes
00:54:32alors que pour le coup
00:54:32ses compétences sur ce sujet là
00:54:34et sur les politiques publiques
00:54:35j'ai pas l'impression
00:54:35qu'ils soient immenses
00:54:36ça aussi c'est très intéressant
00:54:37parce que c'est vrai
00:54:37qu'il y a eu cette défense
00:54:38de la part de madame Valo-Belkacem
00:54:39de dire j'ai passé un concours
00:54:40etc
00:54:41et alors Paul Sugy
00:54:42qu'on connait ici
00:54:42qui est dans la matinale
00:54:44tous les jours
00:54:45qui est très souvent
00:54:46sur l'antenne de CNews
00:54:46a réalisé une enquête
00:54:47pour le Figaro
00:54:48et c'est très intéressant
00:54:49parce qu'en fait
00:54:50on découvre
00:54:50que là encore
00:54:51on n'est pas totalement
00:54:53dans la vérité
00:54:53dans ce que nous a dit
00:54:54Pierre Moscovici
00:54:55cette semaine
00:54:55alors voilà ce qu'il dit
00:54:56il y avait 5 membres
00:54:57dans la commission
00:54:58dans ce qu'on nous a parlé
00:54:59d'une commission
00:55:00devant laquelle
00:55:00les candidats devaient se présenter
00:55:01parmi les 5 autres membres
00:55:03de cette commission
00:55:04en plus donc de Pierre Moscovici
00:55:05il y a 6 membres
00:55:06mais il y en a 5 en plus
00:55:07de Pierre Moscovici
00:55:072 sont désignés directement
00:55:09par les services
00:55:09du premier président
00:55:10donc Pierre Moscovici
00:55:11parmi les magistrats de la cour
00:55:13et quant aux 3 autres fonctionnaires
00:55:14qui complètent la commission
00:55:15toutes les personnes
00:55:16interrogées rue Cambon
00:55:17nous dit Paul Sugy
00:55:18assurent qu'elles sont choisies
00:55:19également par le premier président
00:55:21ou son entourage proche
00:55:22autrement dit
00:55:22cette commission
00:55:24elle est choisie
00:55:24quasiment intégralement
00:55:25par la main de Pierre Moscovici
00:55:27et ensuite
00:55:28l'examen de la liste
00:55:30des personnalités
00:55:30qui composent cette commission
00:55:31et que le Figaro
00:55:32s'est procuré
00:55:33si Paul Sugy l'a encore
00:55:34atteste de proximité
00:55:35troublante avec la candidate
00:55:37il y a l'ancien directeur
00:55:38de cabinet adjoint
00:55:39de Geneviève Fioraso
00:55:40qui fut ministre
00:55:41en même temps que
00:55:41Najat Vallaud-Belkacem
00:55:42ou encore un ancien inspecteur
00:55:44de l'éducation nationale
00:55:45donc l'administration
00:55:47à la tête de laquelle
00:55:47s'est trouvée la candidate
00:55:48quand elle fut ministre
00:55:49enfin franchement
00:55:50il faut arrêter
00:55:50de se moquer de nous
00:55:50à un moment
00:55:51mais c'est pour ça
00:55:51qu'on avait des raisons
00:55:52de s'interroger
00:55:53et en vérité
00:55:55on a assisté
00:55:56à une fable
00:55:57pour ne pas dire
00:55:58une succession de mensonges
00:56:00de la part de Najat Vallaud-Belkacem
00:56:02qui nous parlait
00:56:02d'un concours
00:56:03qu'elle aurait passé
00:56:04de la part de Pierre Moscovici
00:56:05lui-même
00:56:06qui expliquant
00:56:07s'être déporté
00:56:09s'être retiré
00:56:10sorti de la salle
00:56:11assuré
00:56:12en faisant cela
00:56:14que l'examen
00:56:17soit absolument
00:56:18partiel
00:56:18des qualités
00:56:20de Najat Vallaud-Belkacem
00:56:21alors que
00:56:22l'enquête du Fillaro
00:56:23le montre
00:56:24l'atteste
00:56:25finalement
00:56:25tous les membres
00:56:26qui constituent ce jury
00:56:27sont à sa main
00:56:28la plupart de ses membres
00:56:30avaient des liens
00:56:31avec Najat Vallaud-Belkacem
00:56:33donc ça rend
00:56:34plus que suspicieux
00:56:35cette nomination
00:56:35non pas sur
00:56:37des critères
00:56:38administratifs
00:56:41de compétences
00:56:42mais bien
00:56:43en raison de critères
00:56:44davantage idéologiques
00:56:45ce que je trouve
00:56:46rafond
00:56:46c'est juste
00:56:47qu'on parle
00:56:47de ce fameux marché
00:56:50entre François Bayrou
00:56:51et Boris Vallaud
00:56:52ça a été rapidement évacué
00:56:53je pense que personne ici
00:56:54peut-être certains y croient
00:56:56mais moi je pense
00:56:56qu'il faut mettre ça de côté
00:56:57les liens éventuels
00:56:59voilà
00:56:59ce sort de deal secret
00:57:01non
00:57:01le vrai sujet
00:57:03c'est qu'on a sans doute
00:57:06un premier président
00:57:08de la cour des comptes
00:57:09Pierre Moscovici
00:57:09qui veut avoir
00:57:10une idéologie
00:57:11raccord avec la sienne
00:57:13avec lui
00:57:13ça dit quelque chose
00:57:14de plus profond
00:57:15pourquoi est-ce qu'il y a eu
00:57:16cette espèce de trafic
00:57:18sur
00:57:18en fait elle a passé un concours
00:57:20ce qui était une énorme bêtise
00:57:21parce que de fait
00:57:22quand vous mentez
00:57:22sur des choses pareilles
00:57:23vous vous faites attraper
00:57:24la main dans le sac
00:57:25parce qu'il faut se rappeler
00:57:27ce qu'est la gauche
00:57:28normalement la gauche
00:57:29c'est vous monter
00:57:29socialement
00:57:30au mérite
00:57:31d'où l'idéal du concours
00:57:33parce que l'idéal du concours
00:57:34est censé anonymiser
00:57:36et ne jamais reconnaître
00:57:38soit la sphère d'influence
00:57:39à laquelle on appartient
00:57:40c'est le mérite individuel
00:57:41qui va vous permettre
00:57:43d'accéder à la fonction
00:57:44or là
00:57:44on est chez des socialistes
00:57:46qui se comportent
00:57:47comme des aristocrates
00:57:48avec des logiques
00:57:49claniques et népotiques
00:57:51dans lesquelles
00:57:52tout mérite est évacué
00:57:53et comme ça se voit
00:57:55et que c'est
00:57:56le socle
00:57:57normalement
00:57:58qui les a construits
00:57:58qui est en train de disparaître
00:58:00on crée un écran de fumée
00:58:01avec cette histoire
00:58:02de concours
00:58:03le problème
00:58:04c'est que comme c'est faux
00:58:05ça ne montre encore plus
00:58:07que la capacité
00:58:08à magouiller
00:58:09et l'oubli
00:58:09de tous les devoirs
00:58:11et que ça soit
00:58:12au niveau du président
00:58:13de la Cour des comptes
00:58:14qui est quand même
00:58:14censé garantir
00:58:15une certaine honnêteté budgétaire
00:58:18au niveau de l'État
00:58:19ce type de comportement
00:58:21impacte complètement
00:58:23sa crédibilité
00:58:24et son avenir
00:58:26et je vous invite vraiment
00:58:27à lire l'article du Figaro
00:58:28l'enquête de Paul Sujic
00:58:28qui est sidérante
00:58:29à envoi
00:58:29toutes les manœuvres
00:58:31politiciennes
00:58:32de M. Moscovici
00:58:33pour maintenir
00:58:34une forme d'idéologie
00:58:35je rappelle aussi
00:58:36que c'est lui
00:58:37qui avait refusé
00:58:38de délivrer un rapport
00:58:39de la Cour des comptes
00:58:39sur le sujet de l'immigration
00:58:40parce que nous étions
00:58:41en plein examen
00:58:42de la loi
00:58:42à l'Assemblée nationale
00:58:43alors que c'est le rôle
00:58:44de la Cour des comptes
00:58:45d'éclairer
00:58:46les débats
00:58:48donc c'était vraiment
00:58:49le moment où on avait besoin
00:58:50d'ailleurs le rapport
00:58:50était intéressant
00:58:51il était paru
00:58:51quelques semaines après
00:58:52c'est pour ça qu'il y a
00:58:53le vrai sujet
00:58:54qui avait été porté
00:58:55par certains politiques
00:58:56c'est le rôle
00:58:56des agences de l'État
00:58:57je ne dis pas
00:58:58qu'il faut supprimer
00:58:59la Cour des comptes
00:58:59c'est un organisme
00:59:00qui est essentiel
00:59:01et c'est une institution
00:59:02un pilier de la République
00:59:03mais en revanche
00:59:04pour évaluer la dépense publique
00:59:06et là-dessus
00:59:07il y a beaucoup de rapports
00:59:08qui sont très éclairs
00:59:09notamment sur la politique
00:59:09de la ville etc
00:59:10par contre on peut se poser
00:59:11la question
00:59:12des 80 milliards d'euros
00:59:13que nous coûtent
00:59:14un certain nombre d'agences
00:59:15qui sont effectivement
00:59:16une fabrique à recaser
00:59:17les copains
00:59:18la NALANDRU
00:59:19etc
00:59:19on peut vraiment
00:59:21démultiplier
00:59:22le défenseur des droits
00:59:23etc
00:59:23et vous allez vous retrouver
00:59:25énormément
00:59:25bizarrement
00:59:26toujours les mêmes
00:59:27des socialistes
00:59:27Mathieu si on n'a plus l'ADEME
00:59:28comment on va savoir
00:59:29qu'on ne peut pas
00:59:30il faut laver notre gym
00:59:30par semaine
00:59:31c'est essentiel
00:59:32si je n'ai plus l'ADEME
00:59:33je suis complètement dégoûté
00:59:34je vous avais un peu loin
00:59:37non seulement
00:59:37on a des agences
00:59:38qui ne produisent pas grand chose
00:59:40mais en plus
00:59:41comme elles ne produisent pas grand chose
00:59:42on a recours
00:59:44à des cabinets d'audit
00:59:45et qu'on met deux fois
00:59:46c'est vrai
00:59:46on marche sur la tête
00:59:48il nous reste un peu moins de 10 minutes
00:59:49je voulais quand même revenir
00:59:49sur cette image sidérante
00:59:50de cette attaque
00:59:51ça s'est passé à la Verrière
00:59:53dans les Yvelines
00:59:54vous avez vu ces images
00:59:55de policiers municipaux
00:59:56qui ont été agressés
00:59:57par une femme
00:59:57qui portait un couteau
00:59:59un couteau avec une lame
01:00:00d'une vingtaine de centimètres
01:00:01qui a essayé de s'en prendre
01:00:02aux forces de l'ordre
01:00:04aux policiers municipaux en l'occurrence
01:00:06et puis il y a donc cette femme
01:00:06qui était simplement équipée
01:00:08d'une bombe lacrymogène
01:00:09et qui a réussi
01:00:10à repousser l'assaillante
01:00:11elle a fait preuve
01:00:12d'un courage évidemment
01:00:13très impressionnant
01:00:14un sang-froid
01:00:15à toute épreuve
01:00:16et elle était hier
01:00:17l'invité de Thierry Cabane
01:00:18sur l'antenne de CNews
01:00:20et elle est revenue justement
01:00:21sur cette scène
01:00:22et comment elle l'a vécu
01:00:23comment elle a vu
01:00:24les événements
01:00:24au début
01:00:26c'est juste
01:00:27son aspect physique
01:00:29qui m'interpelle
01:00:30ses vêtements déchirés
01:00:31donc moi
01:00:33quand je fais demi-tour
01:00:34en véhicule
01:00:34pour prendre contact
01:00:35avec elle
01:00:36c'est dans un but d'assistance
01:00:37parce que je me dis
01:00:38que forcément
01:00:38il y a quelque chose
01:00:39qui ne va pas
01:00:40mais je ne vois pas
01:00:41tout de suite
01:00:42le couteau
01:00:42qu'elle a en main
01:00:43forcément après
01:00:45quand je le vois
01:00:45je me dis que la tournure
01:00:46elle va être complètement différente
01:00:48sur l'intervention
01:00:48et
01:00:49et ben
01:00:51on a géré
01:00:52comme on a pu gérer
01:00:53et
01:00:54et aujourd'hui
01:00:56ouais
01:00:56on est
01:00:56on est satisfaits
01:00:57parce qu'il n'y a
01:00:58ni blessés
01:00:59parmi les administrés
01:01:00de la ville
01:01:00ni dans les forces
01:01:02de police
01:01:02et ni
01:01:03cette mise en cause
01:01:04qui ne méritait pas
01:01:06qu'il lui arrive
01:01:07quoi que ce soit
01:01:07non plus
01:01:07on salue évidemment
01:01:09le sang-froid de Christelle
01:01:10cette policière
01:01:11municipale
01:01:11qui donc a fait face
01:01:13qui sera probablement
01:01:14en tout cas
01:01:14on l'espère décorée
01:01:15c'est ce qu'a souhaité
01:01:16en tout cas
01:01:16le maire de la ville
01:01:17de la Verrière
01:01:19donc dans les Yvelines
01:01:20et ça nous conduit
01:01:21donc à l'autre sujet
01:01:22que je voulais aborder avec vous
01:01:22ça se passe cette fois
01:01:23à Champigny-sur-Marne
01:01:24c'est aussi
01:01:24en région parisienne
01:01:26alors là vous allez voir
01:01:27des habitants
01:01:28dans leur immeuble
01:01:29dans leur appartement
01:01:30ont découvert
01:01:30des impacts de balles
01:01:32par chance
01:01:32ils étaient absents
01:01:33au moment où les balles
01:01:34ont visiblement été tirées
01:01:35mais ils sont évidemment
01:01:36très inquiets désormais
01:01:37ils veulent déménager
01:01:38regarder ce reportage
01:01:39signé Fabrice Elsner
01:01:40Émilie Dubois
01:01:41et Noémie Hardy
01:01:41Ici on est dans la chambre
01:01:43de mon fils de 2 ans
01:01:44et du coup
01:01:45le deuxième impact
01:01:46qu'on a reçu sur le bâtiment
01:01:47se trouve juste ici
01:01:49au milieu du carton
01:01:50donc là on a protégé
01:01:51et donc l'impact
01:01:52il est au milieu
01:01:53et ça a traversé la fenêtre
01:01:55pour que la balle
01:01:57atterrisse ici
01:01:58sur notre parquet
01:01:59Le pire a été évité
01:02:01pour se coupler
01:02:01leur enfant
01:02:02Dimanche dernier
01:02:03une balle a traversé
01:02:05leur appartement
01:02:06Fort heureusement
01:02:07la famille n'était pas
01:02:09sur place au moment des faits
01:02:10elle qui avait choisi
01:02:11de vivre dans ce quartier
01:02:13pour sa tranquillité
01:02:14Le petit dort
01:02:15là où ça s'est passé
01:02:16et forcément
01:02:17on se demande
01:02:19est-ce qu'il est bien
01:02:20en sécurité
01:02:21est-ce que ça va pas
01:02:21se reproduire
01:02:22et voilà
01:02:24c'est vrai que
01:02:25moi je suis un peu
01:02:25plus alerte
01:02:26je regarde toujours
01:02:27aux fenêtres
01:02:28Un autre impact de balle
01:02:29a été découvert
01:02:30dans la cage d'escalier
01:02:31de l'immeuble
01:02:32où la colère
01:02:33et l'inquiétude
01:02:34prime pour cette voisine
01:02:35qui envisage
01:02:36de déménager
01:02:37Clairement
01:02:38on envisage
01:02:40de regarder
01:02:42en tout cas
01:02:43comment ça regarde
01:02:44ailleurs
01:02:44Même constat
01:02:46pour cette autre habitante
01:02:47Nous vivions toujours
01:02:48dans la sécurité
01:02:50mais ça a commencé
01:02:51depuis quelques mois déjà
01:02:53les coups de mortier
01:02:54et les pétards
01:02:55qui se jettent
01:02:56sur la résidence
01:02:57Dans la résidence
01:02:58les parents
01:02:59nous ont fait part
01:02:59de leurs craintes
01:03:01en témoigne
01:03:01ce parc pour enfants
01:03:03en plein coeur du quartier
01:03:04quasiment vide
01:03:05cette semaine
01:03:06C'est ce qu'on disait
01:03:08tout à l'heure
01:03:08quand on parlait
01:03:09de Charleville-Mézières
01:03:10les premières personnes
01:03:11qui subissent
01:03:11l'insécurité
01:03:12ce sont les habitants
01:03:13les plus modestes
01:03:14qui habitent
01:03:14dans des quartiers
01:03:15modestes
01:03:16et qui subissent
01:03:17là il y a quand même
01:03:17une balle
01:03:18qui a traversé
01:03:19l'appartement
01:03:19alors par chance
01:03:20ils n'étaient pas là
01:03:20et vous imaginez
01:03:22s'ils avaient été présents
01:03:23au moment des faits
01:03:24et le nombre de gens
01:03:25qui vivent
01:03:26avec les balles
01:03:27qui sont autour d'eux
01:03:28le bruit des balles
01:03:30et tout ça
01:03:30c'est vraiment
01:03:30une situation
01:03:31qui est désastreuse
01:03:32quand on avait travaillé
01:03:33sur cette question-là
01:03:34on avait identifié
01:03:34beaucoup de sujets
01:03:35on avait dit
01:03:3620 ans après
01:03:37les propos de Nicolas Sarkozy
01:03:39il y a un mois
01:03:39pourquoi on n'a jamais réussi
01:03:40à passer le quartier
01:03:41on a identifié
01:03:42tous les facteurs
01:03:43d'impuissance publique
01:03:44mais là-dessus
01:03:45il y a un point
01:03:45qui est essentiel
01:03:46et je veux vraiment
01:03:48insister dessus
01:03:49ça rejoint un peu
01:03:49le débat
01:03:49qu'on avait tout à l'heure
01:03:50c'est que les socialistes
01:03:51portent je pense
01:03:52une immense responsabilité
01:03:54dans la question
01:03:55de l'étalement
01:03:56de la délinquance
01:03:56sur tout le territoire national
01:03:58parce qu'en fait
01:03:58avec la loi
01:03:59sur la solidarité
01:04:00sur le renouvellement urbain
01:04:01la loi SRU
01:04:02faite par le gouvernement
01:04:03Jospin en l'an 2000
01:04:04qui impose
01:04:0520% de logements sociaux
01:04:07dans toutes les villes de France
01:04:08portés à 25%
01:04:09sous France et Hollande
01:04:10on a étalé
01:04:11les problématiques
01:04:12de Paris, Lyon et Marseille
01:04:13des années 80-90
01:04:15à tout le territoire national
01:04:16et c'est pour ça
01:04:17qu'aujourd'hui
01:04:17vous avez ce type d'événement
01:04:19à la verrière
01:04:19qui n'existait pas
01:04:20il y a 40 ans
01:04:21c'est pour ça
01:04:21que des villes
01:04:22comme Châteauroux
01:04:23comme Nîmes
01:04:24comme Angers
01:04:24comme Nantes
01:04:26comme Saint-Ompe-de-Sue
01:04:27Besançon
01:04:28on peut citer
01:04:28toutes les villes de France
01:04:29on va dire aujourd'hui
01:04:30qui sont concernées
01:04:31par les problématiques
01:04:32de narcotrafic
01:04:33de délinquance
01:04:34et de racaïsation
01:04:35d'une certaine façon
01:04:36des ghettos
01:04:37et c'est ça je pense
01:04:38le sujet
01:04:38c'est que les socialistes
01:04:39qui justement
01:04:39sont les premiers
01:04:40à dire
01:04:41il faut plus d'immigration
01:04:42il faut mettre
01:04:44sous perfusion financière
01:04:45un certain nombre
01:04:45de territoires perdus
01:04:46de la République
01:04:46de ces quartiers prioritaires
01:04:49mis dans cette situation-là
01:04:51en tout cas
01:04:51dans son expression
01:04:53de l'étalement
01:04:53sur le territoire national
01:04:54et puis là
01:04:55on est vraiment
01:04:56au coeur de l'insécurité
01:04:57telle qu'elle est vécue
01:04:58de plein fouet
01:04:59par les français
01:05:00on n'est pas là
01:05:00en train de brainwasher
01:05:01sur des faits divers
01:05:01il y a 79%
01:05:03des communes françaises
01:05:04des communes françaises
01:05:05donc sur les 36 000
01:05:06qui sont touchées
01:05:07par le narcotrafic
01:05:08et vous posiez la question
01:05:08de là ça va
01:05:09il y a de la chance
01:05:10il n'y a personne
01:05:10je vous rappelle
01:05:11qu'à Marseille
01:05:12la jeune Sokaina
01:05:1424 ans
01:05:14était en train de travailler
01:05:15dans sa chambre d'appartement
01:05:16balle perdue
01:05:17elle est décédée
01:05:19Fayed anime
01:05:20un petit garçon de 10 ans
01:05:22qui était dans une voiture
01:05:22qui a pris une balle perdue
01:05:24après des échanges
01:05:25de tirs
01:05:26entre plusieurs gangs
01:05:27donc oui
01:05:27aujourd'hui
01:05:28le narcotrafic
01:05:29est un fléau
01:05:30en effet
01:05:31il pourrit
01:05:32la vie des riverains
01:05:33il pourrit
01:05:33la vie des commerçants
01:05:34il pourrit
01:05:35toutes nos communes françaises
01:05:37et je ne suis pas sûr
01:05:38malheureusement
01:05:39que l'état
01:05:40mène
01:05:41comment dire
01:05:42le combat
01:05:44de manière pérenne
01:05:45parce qu'on est face
01:05:46à une entreprise
01:05:46il y a la loi
01:05:47contre le narcotrafic
01:05:48quand même
01:05:48qui va dans le bon sens
01:05:49moi ce qui me marque
01:05:50c'est que par exemple
01:05:51les élus de gauche
01:05:51ils sont quand même
01:05:52censés être attachés
01:05:53au fait que les gens
01:05:55puissent vivre sereinement
01:05:56c'est quand même
01:05:57ça fait partie des valeurs de gauche
01:05:58qu'est-ce qu'ils ont fait
01:05:59ils sont allés saisir
01:06:00le conseil
01:06:00dans leur ville
01:06:01non mais surtout
01:06:02ils sont allés saisir
01:06:02le conseil constitutionnel
01:06:03pour faire censurer
01:06:04la loi contre le narcotrafic
01:06:05donc là on se dit
01:06:06mais on marche sur la tête
01:06:07c'est pas possible
01:06:07malheureusement
01:06:08vous avez aussi des réalités
01:06:10c'est-à-dire
01:06:10quand vous prenez
01:06:11un maire
01:06:12qui essaie de se battre
01:06:12sur les questions
01:06:13de narcotrafic
01:06:14ou de radicalisation
01:06:15qui n'est aidé par personne
01:06:17au bout d'un moment
01:06:18il jette l'éponge
01:06:18et il est probable
01:06:19que celui qui prend
01:06:20la suite ensuite
01:06:20lui passe un deal
01:06:21avec ses dealers
01:06:23parce qu'à la fin
01:06:24pour gérer sa ville
01:06:25ça peut tout à fait marcher
01:06:26donc vous avez
01:06:27d'un côté
01:06:28le clientélisme
01:06:29qui monte
01:06:30comme un mode de gestion
01:06:31mais un mode de gestion
01:06:32extrêmement malsain
01:06:33et de l'autre
01:06:34parfois les maires
01:06:34qui essaient de se battre
01:06:35qui ne sont supportés
01:06:36aidés par personne
01:06:37et qui se retrouvent seuls
01:06:38menacés par des gens
01:06:40dont on sait maintenant
01:06:41les capacités de violence
01:06:42qu'ils ont
01:06:42je rappelle
01:06:43les dernières vidéos
01:06:44montrant des exécutions
01:06:46qui nous rappelait
01:06:47le Mexique
01:06:48les cartels
01:06:48américains
01:06:49il nous reste
01:06:50un peu moins d'une minute
01:06:52je voulais vous montrer
01:06:52une dernière image
01:06:53un peu plus légère
01:06:53pour finir
01:06:54vous avez vu cette banane
01:06:55exposée au musée
01:06:56à Metz
01:06:57entre Pompidou et Metz
01:06:58elle a été mangée
01:07:00par un visiteur
01:07:01un visiteur est venu
01:07:02et elle l'a croquée
01:07:03c'est une oeuvre
01:07:05qui présente
01:07:05une banane scotchée
01:07:06à un mur
01:07:07qui a été réinstallée
01:07:08dans les minutes
01:07:08qui ont suivi
01:07:09une autre banane
01:07:10on imagine
01:07:10ils doivent la changer
01:07:13souvent sinon
01:07:14alors pas de plainte
01:07:15a été déposée
01:07:16l'oeuvre existe
01:07:17en trois exemplaires
01:07:18il y en a une
01:07:18notamment à Miami
01:07:19un autre artiste
01:07:20l'avait aussi mangée
01:07:21pour dénoncer son prix
01:07:22à l'époque
01:07:22c'était 120 000 dollars
01:07:23donc voilà
01:07:24on a mangé
01:07:25cette oeuvre
01:07:26du centre Pompidou
01:07:27bravo
01:07:28bravo
01:07:28ça fait cher la banane
01:07:29ça fait cher la banane
01:07:30je voulais finir
01:07:31avec cette image
01:07:32un peu plus légère
01:07:33merci à tous les quatre
01:07:34dans un instant
01:07:35vous avez rendez-vous
01:07:35avec le docteur Mio
01:07:36bonjour docteur Mio
01:07:37alors aujourd'hui
01:07:39de quoi va nous parler
01:07:40docteur Mio
01:07:40écoutez bien
01:07:41écoutez bien
01:07:41les pieds
01:07:42elle va donner des conseils
01:07:43pour bien prendre soin
01:07:44de nos pieds
01:07:45qui sont dit-elle
01:07:46si importants
01:07:47pour notre santé
01:07:47et pourtant trop souvent négligés
01:07:49que nous dit docteur Mio
01:07:51en résumé
01:07:52comment prendre nos pieds
01:07:54en main
01:07:54voilà le thème
01:07:56le thème de bonjour
01:07:57docteur Mio
01:07:57c'est bon
01:07:59merci à tous les quatre
01:08:02de m'avoir accompagné ce matin
01:08:03je remercie également
01:08:04Sabrina Slimani
01:08:05qui m'a aidé à préparer
01:08:06cette émission
01:08:07qui a été d'une efficacité
01:08:08redoutable ce matin
01:08:09donc dans un instant
01:08:10rendez-vous avec
01:08:11bonjour docteur Mio
01:08:12moi je vous retrouve ce soir
01:08:13merci à tous

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