- 19/07/2025
Tous les soirs et pendant tout l’été, CNEWS vous propose un rendez-vous consacré à la politique de 21h à minuit
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00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour 100% Politique été.
00:00:04On est ensemble jusqu'à 23h30 pour analyser l'actualité qui est riche encore une fois ce week-end.
00:00:10Je vous présente mes invités dans un instant, juste après le rappel des titres d'Isabelle Piboulot.
00:00:14Rebonsoir Isabelle.
00:00:18Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
00:00:20A la une, la pétition de tous les records dépasse les 650 000 signatures pour dire non à la loi Duplon.
00:00:27Du jamais vu sur le site de l'Assemblée nationale, les signataires demandent l'abrogation de cette loi
00:00:32et sa mesure contestée de réintroduction d'un pesticide.
00:00:35La voie est donc ouverte à une discussion sur le bien fondé du texte, mais pas à son réexamen.
00:00:40La pétition a été lancée par une étudiante le 10 juillet, deux jours après l'adoption de la loi Duplon.
00:00:47Ce nouveau drama, Clermont-Ferrand, un homme a été tué par arme blanche la nuit dernière.
00:00:51La victime, née à Mayotte et âgée de 31 ans, a été touchée au cœur et au poumon avant de décéder à l'hôpital.
00:00:58Un deuxième homme a été blessé.
00:01:00Les suspects, eux, ont pris la fuite.
00:01:02Une rixe a éclaté, place du 1er mai, dans un contexte alcoolisé selon la police.
00:01:07La semaine dernière déjà, deux militaires avaient été agressés au couteau, dont l'un mortellement.
00:01:13Et puis le conducteur d'une voiture placée en garde à vue à Los Angeles.
00:01:16L'homme a foncé sur une foule devant une boîte de nuit pour une raison encore inconnue.
00:01:22Au moins 30 personnes ont été blessées.
00:01:24Le chauffeur, dans un état stable, a été opéré après avoir été blessé par balle au moment des faits.
00:01:30Il avait été extrait par la foule de sa voiture avant qu'un individu ouvre le feu.
00:01:35Ce dernier est activement recherché.
00:01:37Merci Isabelle.
00:01:39A tout à l'heure.
00:01:41Autour de la table ce soir, Anthony Bem, bonsoir.
00:01:44Vous êtes avocat.
00:01:45Il y a Brice Socol, avocat, politique, politologue.
00:01:48Bonsoir.
00:01:48Joseph Toumenel, bonsoir, qui revient de vacances.
00:01:52Éditorialiste politique, vous avez bien profité ?
00:01:54Quelques jours ?
00:01:54Absolument.
00:01:55Dans la Vienne, qui est une région française magnifique, avec plein de petits châteaux que les gens réhabilitent.
00:02:00Ça c'est la France, la France rurale, la belle France.
00:02:02Vous avez acheté ?
00:02:03Non.
00:02:03Non, parce que comme on m'invite, j'en ai pas les frais.
00:02:06Colonel Bruno Cézac, bonsoir, ancien colonel de gendarmerie.
00:02:10Et Lauriane Rossi, bonsoir, vous êtes présidente Renaissance Haute-Seine, ancienne députée.
00:02:15On a beaucoup de sujets qui concernent des violences.
00:02:19Ce soir, on va commencer par parler de Limoges.
00:02:23Quand je dis violences, on est carrément dans la guerrière urbaine.
00:02:26À Limoges, une dizaine de policiers ont été blessés la nuit dernière.
00:02:29Il y a des craintes, à nouveau, que comme depuis cinq jours, des affrontements éclatent à Limoges.
00:02:35À nouveau, toujours dans le même quartier, entre des petits voyous et les CRS.
00:02:40D'ailleurs, la CRS-8 a été envoyée hier soir.
00:02:43Trois heures durant des affrontements, des émeutes quasiment, qui vous sont racontées par Marie-Victoire Dieudonné.
00:02:50On a évidemment une enquête qui a été ouverte pour participation à un attroupement armé, pour violences sur policiers,
00:02:58pour extorctions aggravées, mais aussi pour dégradations en bandes organisées.
00:03:03Et pourquoi ? Justement parce que cette nuit, entre 1h et 4h du matin, donc pendant 3h,
00:03:09et pour la deuxième fois de la semaine, plusieurs dizaines d'individus s'en sont donc pris aux forces de l'ordre.
00:03:14À coups de cocktails Molotov, de tirs de mortier, de pierres sur les forces de l'ordre,
00:03:18très souvent en direction de la tête, à hauteur de tête.
00:03:22Alors, des policiers sont visés, mais aussi des civils, des automobilistes, plus précisément,
00:03:27qui ont été ciblés à la fois par des filtrages, mais aussi par des tirs de mortier.
00:03:31Et nous avons notamment eu connaissance de ce qui est arrivé à ce père de famille,
00:03:36un policier hors service, qui a néanmoins été reconnu comme agent.
00:03:40Il se retrouve coincé dans sa voiture avec ses enfants, ses enfants de 7 et 11 ans.
00:03:45Ils sont attaqués par des individus munis de battes de basse-bol.
00:03:49Le pare-brise sera fissuré, dit en étoile.
00:03:52On imagine évidemment toute la violence de la scène.
00:03:55Et puis, dans un deuxième temps, en effet, le procureur, la procureure de Limoges,
00:03:59va faire état d'un véhicule dérobé auquel les individus vont donc mettre le feu.
00:04:06Les investigations se poursuivent, mais évidemment, le parquet nous explique
00:04:10que la chronologie laisse vraiment à penser que les policiers ont été attirés à ce moment-là dans la ZUP.
00:04:18Et donc, dans ce cas-là, on est vraiment face à un deuxième guet-apens.
00:04:21Un guet-apens et guérilla urbaine.
00:04:25C'est les mots qu'emploie d'ailleurs ce soir le maire de Limoges.
00:04:29Je suis favorable, si l'État me met 40 policiers de plus, me finance 40 policiers de plus,
00:04:36de financer 40 policiers municipaux supplémentaires.
00:04:39De telle manière qu'on ait une présence régulière dans les quartiers la journée.
00:04:44On risque de glisser tout doucement vers la guerre civile.
00:04:47Parce qu'hier soir, c'était une organisation de guérillas.
00:04:51Vraiment organisée.
00:04:52Les mots sont faits.
00:04:53Guerrières urbaines, on glisse vers une guerre civile.
00:04:57Dans un quartier, vous me le disiez, il y a quelques minutes avant de rentrer en plateau,
00:05:01Joseph Foudenel, on a mis des millions.
00:05:03On a mis plusieurs centaines de millions.
00:05:0673,4 millions d'euros juste pour la rénovation de ce quartier, Val-de-Laurence,
00:05:10depuis plusieurs années.
00:05:11Où on nous dit d'ailleurs que c'était fait en concertation avec les habitants
00:05:14pour redonner de l'attractivité, mais que c'est un quartier qui a déjà des atouts
00:05:18puisque les transports en commun sont nombreux,
00:05:20qu'il y a plusieurs équipements à fort rayonnement.
00:05:23Et on a mobilisé l'Agence nationale pour la rénovation,
00:05:26la ville de Limoges, la métropole de Limoges, Limoges Habitat, Noëlis, etc.
00:05:30Ça veut dire quoi ?
00:05:31Ça veut dire qu'il faut enfin comprendre
00:05:33que le droit numéro un, c'est la sécurité.
00:05:38Et que rénover, s'il n'y a pas la sécurité, ne sert strictement à rien.
00:05:42Il faut rétablir d'abord la sécurité,
00:05:44parce qu'on peut plaindre les habitants au quotidien.
00:05:46Ça veut dire qu'il y a des bandes qui contrôlent un territoire.
00:05:50Et bien donc, il faut se donner les moyens de contrôler le territoire,
00:05:53pas pendant trois jours.
00:05:54Mais ça va demander des gros moyens.
00:05:56Mais plus on attendra, plus il faudra des gros moyens.
00:05:59Quand je dis contrôler, c'est-à-dire contrôler les habitants,
00:06:03avoir des chiens détecteurs d'armes,
00:06:05avoir des chiens détecteurs de drogue,
00:06:07avoir une législation qui permette de rentrer,
00:06:11de quelque chose, puisque c'est...
00:06:14Il faut prendre les moyens de la guerre.
00:06:15Guerre civile, guerrière urbaine,
00:06:17qu'est-ce que c'est exactement, colonel ?
00:06:22Je ne suis pas certain qu'on puisse parler à ce stade
00:06:25d'un phénomène de guerre civile.
00:06:27Dix policiers blessés.
00:06:28Dix policiers blessés.
00:06:30Oui.
00:06:31Une guerre civile, c'est plutôt une situation dans laquelle vous avez deux catégories de population
00:06:36qui s'affrontent pour des raisons X ou Y.
00:06:39Guerrière urbaine et plus juste.
00:06:40Là, on est face à un phénomène malheureusement connu depuis une vingtaine d'années maintenant,
00:06:45où il y a un affrontement direct de jeunes gens qui sont en conflit avec l'autorité de l'État
00:06:50et tout ce qui l'incarne.
00:06:52Les policiers, les gendarmes, mais aussi les pompiers, les médecins.
00:06:57En l'espèce, c'est la police à Limoges qui paye le plus lourd tribut.
00:07:02Elle n'a pas été la seule d'ailleurs à être engagée à Limoges.
00:07:04La police municipale a été engagée aussi.
00:07:07Ce n'est pas forcément la vocation initiale de la police municipale de faire du maintien de l'ordre.
00:07:11Et la gendarmerie a aussi été engagée par le biais de ces pelotons de surveillance et d'intervention.
00:07:19Donc il y a des moyens assez importants.
00:07:20Quand on n'envoie pas les centaures par exemple ?
00:07:22Quand on n'envoie pas ce qu'il y a de plus lourd dans la gendarmerie ?
00:07:24Engager les centaures, engager les demandes de la gendarmerie.
00:07:27D'abord, ça répond à une préparation tactique qu'il est difficile de mettre en œuvre
00:07:33quand on est confronté au caractère abrupt de ce type de mouvement insurrectionnel.
00:07:39Le premier jour, je veux bien que ce soit abrupt.
00:07:40Le deuxième jour aussi.
00:07:42Là, ça a commencé le soir du 14 juillet.
00:07:44Oui.
00:07:45Et on en voit seulement ce soir la CRS.
00:07:47Après, sous faire erreur de ma part, il y a eu une opération de police.
00:07:50Et puis derrière, il y a une nouvelle nuit d'émeutes après cette intervention.
00:07:56Donc la difficulté, c'est de bien comprendre dans quel contexte surviennent ces émeutes
00:08:02et qui sont les personnes qui sont derrière.
00:08:06Parce qu'on voit bien qu'il y a une préparation énorme en sous-vain.
00:08:11Il y a des moyens engagés, il y a des cocktails Molotov, il y a des pétards.
00:08:14Donc tout ça a été préparé.
00:08:15Ce n'est pas une opération qui s'est construite par une messagerie WhatsApp.
00:08:20Vous avez raison.
00:08:21Tout à l'heure, à votre place, il y avait Axel Ronde du syndicat CFDT Police qui dit
00:08:25que chaque soir, les policiers affrontent 300-400 tirs de mortiers d'artifice.
00:08:32Donc il y a quelque chose de...
00:08:33On rappelle que ce sont des armes par destination, les mortiers d'artifice.
00:08:37L'engagement des centaures, ça se fait dans le cadre d'une décision politique au plus haut niveau.
00:08:44C'est une composante blindée qui ne s'engage pas comme ça à la disposition d'un directeur départemental de la police
00:08:51ou d'un commandant de groupement de gendarmerie.
00:08:53Donc prendre la décision d'engager les centaures dans ce type de mouvement, c'est un signal politique fort.
00:08:58Mais est-ce qu'il ne faut pas, de temps en temps, et là on pourrait le faire, des signaux politiques forts ?
00:09:10Est-ce qu'il y a un moment où on ne dit pas ça suffit et on envoie les moyens ?
00:09:15Évidemment, mais c'est ce que nous faisons.
00:09:18Nous avons renforcé activement les effectifs de police nationale.
00:09:21Et d'ailleurs, toutes mes pensées ce soir pour les forces de l'ordre qui sont sur le terrain,
00:09:24et vous l'avez très justement dit, emprise à des phénomènes de violence et des attaques
00:09:29qui sont totalement inacceptables dans notre état de droit.
00:09:32Et une pensée aussi pour les habitants du quartier qui, pour la plupart, sont otages finalement de cette situation,
00:09:36à toutes ces familles qui ne peuvent plus sortir et qui subissent ces violences.
00:09:39Quand on a des otages, on essaye de les libérer.
00:09:42Donc de temps en temps, il faut y aller.
00:09:44Bien sûr, évidemment. Il faut plus que jamais être aux côtés de nos forces de l'ordre
00:09:46et continuer à renforcer leurs effectifs.
00:09:48Et c'est ce qui est fait depuis 2017.
00:09:51Je rappelle que nous avons créé plus de 10 000 postes supplémentaires
00:09:53là où, 5 ans auparavant, 10 ans auparavant, ils avaient été supprimés.
00:09:57Il faut continuer. Mais ça ne suffit pas.
00:10:00Moi, je le dis régulièrement sur votre plateau,
00:10:02tant que la peur ne changera pas de camp et que la réponse pénale ne sera pas à la hauteur,
00:10:07évidemment que le sentiment d'impunité de la part de ces jeunes demeurera
00:10:10et nous continuerons à assister à ces phénomènes-là,
00:10:13qui sont plus que des émeutes, vous l'avez dit, c'est des phénomènes de guérilla urbaine.
00:10:17Donc, face à la guérilla...
00:10:19Réponse policière, réponse pénale.
00:10:21Attendez, attendez. Quand on fait le diagnostic que vous faites,
00:10:26vous parlez de guérilla. Très bien.
00:10:28Vous parlez jusqu'à la guerre civile.
00:10:29Le maire dit qu'on peut glisser vers la guerre civile.
00:10:32Très bien. Contre la guérilla, on fait quoi ?
00:10:34On attend ?
00:10:35J'y viens.
00:10:36D'une part, la réponse immédiate, c'est la réponse policière
00:10:40et elle devrait être immédiate aussi.
00:10:42La réponse pénale, c'est d'ailleurs pour cela que les députés,
00:10:45c'est Gabriel Attal, de ma formation politique qui l'avait proposée,
00:10:48proposaient la comparution immédiate et la suppression de l'excuse de minorité.
00:10:52Excusez-moi, mais la réponse pénale, hier, ils n'ont arrêté personne.
00:10:55Alors, de toute façon, la réponse pénale, quand on n'arrête personne, c'est zéro.
00:10:57Parce que c'est très difficile, j'imagine, pour nos forces de l'homme.
00:10:59C'est pour ça que je pense qu'il faut occuper le terrain en permanence.
00:11:03Bien sûr.
00:11:03Et par ailleurs, le Conseil constitutionnel a balayé tout ça.
00:11:06Évidemment, il faut une présence policière quotidienne dans ces quartiers.
00:11:10Ça s'appelait autrefois la police de proximité.
00:11:12Il faut y revenir.
00:11:12Je pense que c'est indispensable.
00:11:14Et vous parliez tout à l'heure de rénovation.
00:11:15Attendez, attendez.
00:11:17Si vous mettez la police de...
00:11:19On va faire circuler aussi la parole.
00:11:20Mais si vous mettez la police de proximité à côté,
00:11:23aujourd'hui, ça ne sert plus à rien.
00:11:24Ils sont balayés.
00:11:26Ils ne sont pas armés.
00:11:27Ils ne sont pas armés.
00:11:29Qu'est-ce que vous voulez qu'ils fassent, là, aujourd'hui ?
00:11:30La police de proximité, c'est du long terme.
00:11:33Ils sont armés.
00:11:33C'est un travail.
00:11:34Il faut 350 personnes cagoulées.
00:11:36C'est un travail sur le terrain qui doit, évidemment,
00:11:38et qui fonctionne dans certains quartiers,
00:11:40mais qui ne suffit pas tout seul.
00:11:41J'y viens.
00:11:42Vous parliez à l'instant de rénovation urbaine.
00:11:43Je l'ai vécu moi-même dans mon département.
00:11:45Rénover un quartier, c'est pas,
00:11:47et c'est malheureusement trop souvent le cas,
00:11:48refaire la peinture de l'immeuble,
00:11:50rénover les ascenseurs, ça ne suffit pas.
00:11:52Vous avez dit 73 millions ?
00:11:54Oui.
00:11:54Je suis intervenue à de nombreuses reprises.
00:11:57C'est pas qu'un coup de peinture à ce fait-là.
00:11:58Il fait un très bon travail,
00:11:59mais ça ne fait pas une politique de la ville.
00:12:01Ça n'est pas...
00:12:02Il faut véritablement...
00:12:04Et je le vis aussi, moi,
00:12:05dans le département duquel je suis élue,
00:12:07dans les Hauts-de-Seine,
00:12:07on a beaucoup de quartiers.
00:12:08Les gens me le disent.
00:12:09OK, l'immeuble a été rénové.
00:12:10Et alors, qu'est-ce que ça change ?
00:12:12Nous avons toujours une concentration
00:12:14de problématiques de délinquance,
00:12:16de problématiques de pauvreté.
00:12:17Nous n'avons toujours pas accès
00:12:19à certains services publics.
00:12:21Les associations désertent ces quartiers-là.
00:12:23Souvent, les transports en commun n'y vont pas.
00:12:25Donc, il faut agir...
00:12:26Sur ce quartier, c'est exactement le contraire.
00:12:28Mais là, on a mis les moyens.
00:12:30Il est assez significatif
00:12:31parce que c'est le contraire.
00:12:32Ils nous disent.
00:12:32Il y a beaucoup de transports en commun.
00:12:34Il y a des installations.
00:12:36Ils nous disent.
00:12:36La problématique,
00:12:38on l'a prise en compte avec les habitants.
00:12:39Logement, cohésion sociale,
00:12:40écologie et économie.
00:12:42Oui, mais si on ne met pas d'abord la sécurité...
00:12:44On dit la même chose.
00:12:46Mais la sécurité seule ne suffit.
00:12:47Antoine Yvaine.
00:12:48En effet, il y a déjà eu un rapport
00:12:51de l'Institut du ministère de l'Intérieur
00:12:53sur, justement, les violences urbaines
00:12:55s'agissant des policiers
00:12:58et des forces de l'ordre.
00:12:59Il y a quelques années,
00:13:00en 2016-2017,
00:13:01lorsque ce rapport est sorti,
00:13:03il y avait en réalité
00:13:04une population délinquante
00:13:06qui était en moyenne 25 ans.
00:13:07C'était des jeunes de 25 ans.
00:13:09Aujourd'hui, on sait
00:13:10que c'est souvent des mineurs
00:13:11qui sont concernés.
00:13:13Il y avait 80% de personnes
00:13:15qui étaient d'origine,
00:13:17ou en tout cas,
00:13:17selon les statistiques,
00:13:18c'est dans le rapport,
00:13:19c'est public.
00:13:20En deux clics,
00:13:21vous pouvez y accéder.
00:13:22Plus de 86%
00:13:23étaient des personnes françaises.
00:13:26Quand on lit le maire,
00:13:28car le maire s'est exprimé,
00:13:29il nous dit,
00:13:30et il faut l'entendre,
00:13:31on ne l'a pas vu dans le son,
00:13:34il nous dit,
00:13:34ça fait 4-5 ans déjà,
00:13:36que ça explose dans ce quartier.
00:13:40Il continue et il dit,
00:13:42pour moi,
00:13:43il y a danger.
00:13:45Et M. Émile Roger Louberti,
00:13:47le maire de Limoges,
00:13:48va plus loin.
00:13:50Et il dit qu'aujourd'hui,
00:13:51ce sont des jeunes issus
00:13:52de l'immigration.
00:13:54Je ne reprends que ces termes,
00:13:55il connaît sa ville,
00:13:57et c'est lui qui nous dit cela.
00:13:58En tout cas,
00:14:00il fait le lien
00:14:01entre l'immigration et la violence.
00:14:02Nous avons un problème
00:14:03de maintien de l'ordre,
00:14:04où aujourd'hui,
00:14:05l'ordre n'est plus respecté.
00:14:07De la justice,
00:14:08je vous ai entendu dire,
00:14:09à un moment donné,
00:14:10il faut une réponse pénale.
00:14:12Malheureusement,
00:14:12les juges,
00:14:13trop souvent dans ce type
00:14:14de situation,
00:14:16ont tendance à relaxer,
00:14:17parce que dans le dossier,
00:14:18il n'y a pas d'éléments
00:14:19de procédure
00:14:20qui permettent d'entrer
00:14:21en voie de condamnation
00:14:22à des faux de procédure.
00:14:23Mais attendez,
00:14:23Joseph l'a dit,
00:14:24c'est-à-dire,
00:14:24avant de relaxer ou de juger,
00:14:26il faut encore attraper.
00:14:27Et là, rien.
00:14:28Personne n'a été...
00:14:29Personne n'a été interpellé aussi.
00:14:30C'est un grave problème.
00:14:32On sait qu'il y a,
00:14:33en réalité,
00:14:33par an,
00:14:34environ 50 000 personnes victimes,
00:14:37forces de l'ordre,
00:14:39par an aujourd'hui,
00:14:40avec une évolution constante
00:14:42et exponentielle chaque année.
00:14:44Et vous avez parfaitement raison.
00:14:45Il faut une réponse politique,
00:14:48parce que la réponse de la justice,
00:14:50c'est un problème de système.
00:14:52Où on va les mettre ?
00:14:53Et à quel prix ?
00:14:54Mais pour l'instant,
00:14:55il faut le genre.
00:14:56Pour l'instant,
00:14:57c'est l'urgence.
00:14:57L'urgence et l'urgence.
00:14:58Une surpopulation carcérale.
00:14:59Brice,
00:14:59il y a une...
00:15:01On l'aimait où,
00:15:01après ?
00:15:01Il faut souligner,
00:15:02quand même,
00:15:02sur ce territoire,
00:15:03les gens ne connaissent pas,
00:15:04c'est le département de la Haute-Vienne.
00:15:07La capitale,
00:15:08c'est Limoges.
00:15:08Vous savez qu'il y a
00:15:09neuf quartiers prioritaires
00:15:10de la ville en Haute-Vienne
00:15:11et les neuf sont à Limoges.
00:15:13C'est-à-dire,
00:15:13c'est une ville moyenne,
00:15:14c'est vraiment un cas d'école,
00:15:16c'est une ville moyenne,
00:15:17130 000 habitants
00:15:18et vous avez 18 à 20%
00:15:20des gens qui vivent
00:15:21dans cette ville,
00:15:22ce sont des gens issus
00:15:23des QPV.
00:15:24Ok,
00:15:25mais il y a 10 ans,
00:15:26ça posait problème
00:15:26à Limoges ou pas ?
00:15:27Depuis 2000...
00:15:29Le maire me disait ce matin
00:15:30que j'ai eu rapidement
00:15:30au téléphone,
00:15:31M. Lamberti,
00:15:31il me dit
00:15:32dans ces quartiers-là,
00:15:33on les connaît,
00:15:34ça a déjà explosé en 2022,
00:15:35ça a explosé en 2023.
00:15:37Il a mis en place,
00:15:38lui,
00:15:38il est maire,
00:15:39donc il a une police municipale,
00:15:40il a 40 policiers municipaux,
00:15:4280 policiers municipaux
00:15:43qui sont armés,
00:15:45qui ont tout ce qu'il faut.
00:15:47Il me dit aujourd'hui,
00:15:48le sujet,
00:15:49ce n'est pas la police municipale.
00:15:51Il me dit aujourd'hui,
00:15:52le sujet,
00:15:52c'est la police nationale.
00:15:53On a besoin
00:15:54de ce continuum de sécurité
00:15:55en permanence,
00:15:56comme vous le disiez justement,
00:15:58dans ces quartiers sensibles
00:15:59entre police municipale
00:16:01et police nationale.
00:16:03Mais la police municipale
00:16:04ne peut pas se substituer
00:16:05à la police nationale.
00:16:06Hier soir,
00:16:07il y avait la police nationale,
00:16:09la police municipale
00:16:10et la gendarmerie
00:16:11qui sont intervenues.
00:16:13C'est rare,
00:16:14sur une même opération.
00:16:15Mais ça montre la violence
00:16:17à laquelle ils ont dû faire face.
00:16:18Alors, simplement une seconde.
00:16:20Parce qu'hier,
00:16:20en plus,
00:16:21il y a eu des barrages.
00:16:22Il y a une nationale
00:16:22qui passe juste à côté
00:16:23de la Cité.
00:16:23En fait,
00:16:23ce qui s'est passé hier,
00:16:24je vais vous raconter,
00:16:25parce qu'on me l'a dit,
00:16:26c'est qu'il y a deux quartiers.
00:16:27Il y a le quartier de Beaubreuil
00:16:28et il y a le quartier
00:16:29du Val-de-Laurence.
00:16:32Il y a deux personnes
00:16:33qui ont été arrêtées
00:16:34avant le 14 juillet
00:16:35dans le quartier de Beaubreuil.
00:16:37Parce qu'évidemment,
00:16:38le sujet numéro un,
00:16:40c'est le trafic de stupéfiants
00:16:41dans ces quartiers-là.
00:16:42Et donc hier,
00:16:43ça a été un vrai guet-apens.
00:16:44C'est-à-dire qu'ils ont arrêté
00:16:45des automobilistes
00:16:46pour les dépouiller,
00:16:48pour casser leur voiture
00:16:49et pour que les forces
00:16:51de l'ordre puissent intervenir.
00:16:52Et une fois que les forces
00:16:52de l'ordre sont arrivées
00:16:53sur place,
00:16:54elles ont été complètement
00:16:55agressées et violentées.
00:16:57Donc c'était un guet-apens.
00:16:58Exactement.
00:16:59C'est ce que disait également
00:17:00Axel Ronde
00:17:00qu'on va écouter,
00:17:01porte-parole du syndicat
00:17:02CFTC Police.
00:17:04Ils attaquent
00:17:05les automobilistes
00:17:06sur les routes maintenant.
00:17:09Il y a eu un collègue
00:17:10et son fils
00:17:11et ses deux enfants
00:17:12qui ont été pris à partie.
00:17:14On est vraiment
00:17:15dans une lutte de territoire
00:17:18avec un marquage très fort
00:17:20sur le fait
00:17:21qu'on est chez nous,
00:17:22on est là
00:17:23et on montre
00:17:24qu'on est là présent.
00:17:25Pourtant,
00:17:26la mairie,
00:17:27elle n'est pas laxiste
00:17:28parce qu'elle a mis
00:17:2980 policiers municipaux
00:17:31sur la ville.
00:17:33Elle met des actions
00:17:35de prévention
00:17:35en place
00:17:36extrêmement fortes.
00:17:37Il y a 220 caméras
00:17:38de protection
00:17:39sur la ville
00:17:40mais ça ne fonctionne pas.
00:17:42On voit bien
00:17:42qu'il faut une autorité
00:17:43judiciaire puissante
00:17:45qui n'a plus les moyens
00:17:47de rendre la justice.
00:17:48Voilà,
00:17:48il manque d'autorité
00:17:50parce que c'est le constat
00:17:51qu'on a fait,
00:17:51manque d'autorité.
00:17:52Il manque d'autorité
00:17:52et puis vous savez
00:17:52qu'il n'y a qu'un commissariat
00:17:54central à Limoges.
00:17:55Il n'y a pas de commissariat
00:17:56dans ces quartiers-là.
00:17:57Il y a des correspondants,
00:17:59des petites agences
00:18:00mais il n'y a pas vraiment
00:18:01de commissariat
00:18:01donc il n'y a pas
00:18:01de présence policière
00:18:02comme vous le disiez justement
00:18:04au quotidien
00:18:05dans ces quartiers.
00:18:05Et le premier sujet
00:18:08que veulent la majorité
00:18:09de ces populations
00:18:09c'est la sécurité.
00:18:11Les familles
00:18:11qui vivent dans ces quartiers
00:18:12veulent de la sécurité
00:18:14qui sera un des principaux sujets
00:18:15d'ailleurs
00:18:16des prochaines élections municipales.
00:18:17Bien sûr,
00:18:17c'est un problème
00:18:18de la sécurité
00:18:18et ça passera également
00:18:20je pense par une politique
00:18:21de mixité sociale.
00:18:23Le représentant syndical
00:18:24s'exprime
00:18:25il parle de reconquête
00:18:26de territoire.
00:18:26A partir du moment
00:18:27où vous avez un ghetto
00:18:28il faut appeler les choses
00:18:29telles qu'elles sont
00:18:29il faut casser ce ghetto
00:18:31très clairement.
00:18:32C'est plus qu'un ghetto.
00:18:33C'est une contre-France
00:18:34à laquelle on...
00:18:36Non, ce n'est pas une contre-France.
00:18:37Ces personnes sont
00:18:38très majoritairement françaises
00:18:39et monsieur
00:18:39vous avez cité
00:18:40les statistiques encore tout à l'heure.
00:18:41Je ne dis pas
00:18:41qu'elles ne sont pas françaises.
00:18:42Je dis qu'il y a
00:18:43d'autres règles culturelles
00:18:44d'autres règles
00:18:45et c'est un fonctionnement
00:18:47de dériard.
00:18:47On est dans un phénomène
00:18:47de ségrégation urbaine
00:18:49et sociale
00:18:49qui concentre
00:18:51justement des poches
00:18:52de délinquance
00:18:52dans lesquelles
00:18:53nos policiers
00:18:53ne peuvent plus accéder.
00:18:55C'est donc bien aussi
00:18:56il y a la réponse policiale
00:18:58la réponse pénale
00:18:59mais il y a également
00:18:59la réponse je dirais
00:19:01politique
00:19:02dans ces quartiers-là
00:19:03et il y a des maires
00:19:05qui ont pris les devants
00:19:06et qui ont véritablement...
00:19:08Vous refaites l'erreur
00:19:08qui est faite
00:19:08depuis des décennies.
00:19:10Exactement.
00:19:10Quand vous dites ségrégation
00:19:11on a l'impression
00:19:12qu'on a pris des gens
00:19:14qu'on les a forcés
00:19:15à être des endroits
00:19:16qui étaient les endroits
00:19:16les plus indemnités du monde
00:19:17Non, je ne dis pas cela
00:19:17je dis qu'à l'époque
00:19:18vous le savez très bien
00:19:19dans les années 70
00:19:20vous aviez dans ces quartiers-là
00:19:21des classes moyennes
00:19:22qui sont parties
00:19:23parce qu'elles n'en pouvaient plus
00:19:24et qu'elles ont accédé aussi
00:19:25parce qu'elles ont acheté
00:19:27un appartement etc.
00:19:28et qu'aujourd'hui
00:19:29dans ces quartiers-là
00:19:30vous avez une concentration
00:19:31de familles
00:19:32et d'individus
00:19:33qui...
00:19:34Vous savez qu'un QPV
00:19:37c'est pas une ségrégation
00:19:39La ségrégation
00:19:40c'est qu'il y a une volonté
00:19:41de se séparer
00:19:42Pas du tout
00:19:42Il n'y a pas de volonté séparer
00:19:44C'est vous qui avez
00:19:45en train de faire
00:19:45C'est vous qui considérez
00:19:46que la ségrégation est volontaire
00:19:47Elle n'est pas forcément
00:19:48Il n'y a pas de volonté
00:19:49de se séparer
00:19:50mais un QPV
00:19:51un quartier prioritaire
00:19:52de la ville
00:19:52à quel moment
00:19:53on décide qu'un quartier
00:19:54est un QPV ?
00:19:55À partir du moment
00:19:56où la moitié
00:19:58de ce quartier
00:19:59touche annuellement
00:20:0111 530 euros
00:20:03par an
00:20:04par an
00:20:04Donc ça veut dire
00:20:05que ce sont
00:20:06des territoires
00:20:07de pauvreté
00:20:08Ce sont les principaux
00:20:09territoires de pauvreté
00:20:10Alors qu'il faut faire ça
00:20:11dans toutes nos campagnes
00:20:11parce que
00:20:12dans combien de villages
00:20:13dans combien de villages
00:20:15les paysans
00:20:16ne gagnent pas sa part
00:20:17Mais bien sûr
00:20:17Moi j'ai fait une étude
00:20:18récemment
00:20:18sur les campagnes
00:20:20et les banlieues
00:20:21et les thématiques
00:20:22sont souvent les mêmes
00:20:23et les besoins
00:20:24sont souvent les mêmes
00:20:25Dans les banlieues
00:20:26on a besoin de sécurité
00:20:27et d'emploi
00:20:27dans les campagnes
00:20:28on a besoin
00:20:29d'un service public
00:20:30Admettez même
00:20:32Il y a des besoins
00:20:32et ce sont les besoins
00:20:33de mort de la politique
00:20:34d'Emmanuel Macron
00:20:36et de ses prédécesseurs
00:20:38les banlieues populaires
00:20:40et la ruralité
00:20:41Il y a un paradoxe
00:20:43c'est-à-dire qu'on a des gens
00:20:44d'une très grande pauvreté
00:20:46et on a au milieu
00:20:47des dealers
00:20:48des narcotrafiquants
00:20:49qui touchent
00:20:50des milliers d'euros
00:20:51voire des millions
00:20:52avec des points de deal
00:20:54et ces gens-là
00:20:54cohabitent
00:20:56vivent là
00:20:57grandissent là
00:20:58grâce à l'extrême pauvreté
00:20:59donc qu'est-ce qu'on fait
00:21:00parce que c'est la seule question
00:21:01qu'est-ce qu'on fait
00:21:02l'urgence
00:21:03qu'est-ce qu'on fait
00:21:04pour les déloger
00:21:05et pour mettre fin
00:21:06au règne des dealers
00:21:08dans ces quartiers
00:21:08C'est une question
00:21:09à poser à M. Gérald Darmanin
00:21:10quand il montre du doigt
00:21:12le narcotrafic
00:21:13il a raison
00:21:13c'est le vrai sujet
00:21:14en fait Limoges
00:21:15est la base arrière de Toulouse
00:21:17voilà
00:21:17en matière de narcotrafic
00:21:18Parce que qui pensait
00:21:19qu'à Limoges
00:21:20vous avez vu le maire
00:21:21qui pensait qu'à Limoges
00:21:22on aurait pu vivre
00:21:23ce genre de situation
00:21:24de violence là
00:21:25Bien sûr que l'insécurité
00:21:26est partout aujourd'hui
00:21:27sur l'ensemble du territoire
00:21:29et notamment dans les villes moyennes
00:21:30et en ruralité
00:21:31C'est pas arrivé du jour au lendemain
00:21:33Bien sûr
00:21:33Cette situation
00:21:34le maire lui-même
00:21:35nous dit que ce quartier
00:21:36est devenu une zone de non-droit
00:21:38On comprend que ça a mis des années
00:21:39à s'installer
00:21:40C'est la communauté mahoraise ici
00:21:42qui est à l'origine
00:21:43de ce guet-apens
00:21:45et de ces violences
00:21:46Je sais pas
00:21:47C'est maorais
00:21:48C'est ce qu'il dit
00:21:49En tout cas
00:21:51le discours qui est de dire
00:21:52parce qu'il y a de la pauvreté
00:21:53il y a de la délinquance
00:21:55c'est insultant
00:21:56pour un certain nombre de gens
00:21:57qui tirent le diable par la queue
00:21:59ce n'est pas systématique
00:22:01Vous savez qu'il y a beaucoup de gens
00:22:03qui gagnent peu leur vie
00:22:04il y a beaucoup de gens
00:22:05qui sont cosmiques
00:22:06pendant toute leur vie
00:22:07et qui sont d'honnêtes gens
00:22:08et donc dire
00:22:09pauvreté égale
00:22:10la pauvreté peut aider
00:22:12à la délinquance
00:22:13mais la pauvreté
00:22:14n'est pas un déclencheur
00:22:15de délinquance
00:22:15et tant qu'on tiendra
00:22:17ce discours
00:22:17on leur dit
00:22:18mais c'est normal
00:22:19vous êtes malheureux
00:22:20alors allez-y
00:22:20vous pouvez tout cramer
00:22:21mais il y a des tas de gens
00:22:22qui ne gagnent pas
00:22:23ce qu'ils ont par mois
00:22:24et qui ne crament rien
00:22:25On va marquer une pause
00:22:27j'espère que vers 23 ans
00:22:28on réussira à être
00:22:29en direct
00:22:30à Limoges
00:22:31pour voir les forces en présence
00:22:33notamment la CRS8
00:22:34qui doit être sur place
00:22:35dès qu'il y a un problème
00:22:36on envoie la CRS8
00:22:37le NEL
00:22:39Oui on est dans la réaction
00:22:42il manque
00:22:43il manque l'élément
00:22:45de l'anticipation
00:22:47de la prévention
00:22:48on travaille en permanence
00:22:49sur le constat
00:22:51d'une situation dégradée
00:22:52on évoque donc l'insécurité
00:22:54on évoque le comportement
00:22:55des gens
00:22:56les violences
00:22:57et puis l'absence
00:22:58de sanctions pénales
00:22:59mais derrière
00:23:00tout ce qui manque
00:23:01c'est ce qui devrait être fait
00:23:03en amont
00:23:03dans les cellules familiales
00:23:05quand elles existent encore
00:23:06à l'éducation nationale
00:23:07dans les associations
00:23:08qui peuvent accompagner
00:23:10les jeunes
00:23:10tant qu'on n'aura pas
00:23:12véritablement
00:23:12fait une étude précise
00:23:14des gens
00:23:15qui se livrent
00:23:16à ce type de comportement
00:23:17pour quelle raison
00:23:19ils se comportent
00:23:19aujourd'hui comme ça
00:23:20à Limoges
00:23:20est-ce que c'est simplement
00:23:21une logique d'occupation
00:23:23du territoire
00:23:23ou alors parce qu'il y a
00:23:24des intérêts
00:23:24trafés derrière
00:23:25c'est déjà une différence
00:23:26substantielle
00:23:27qui amène une réponse
00:23:28différente
00:23:29en amont
00:23:30Allez on marque une pause
00:23:33on revient
00:23:33on va vous parler
00:23:34de cette affaire
00:23:35qui concerne
00:23:35un couple de restaurateurs
00:23:38qui a été pris pour cible
00:23:38qui est tombé
00:23:39d'ailleurs dans un véritable
00:23:40guet-apens
00:23:41ça s'est passé dans la manche
00:23:41à tout de suite
00:23:42Je voulais que l'on revienne
00:23:47sur ce guet-apens
00:23:49contre un restaurateur
00:23:51restaurateur attaqué
00:23:52et poignardé
00:23:53par une bande de sauvages
00:23:54de barbares
00:23:55et fort heureusement
00:23:57il n'a pas été
00:23:58grièvement blessé
00:23:59mais ça se passe
00:24:00à Julouville
00:24:01c'est vraiment
00:24:02une toute petite station
00:24:03balnéaire de la manche
00:24:04et sur le bord de mer
00:24:06il y a un restaurant
00:24:06qui s'appelle
00:24:06La Promenade
00:24:07il y a 8 jours
00:24:08une bande de jeunes
00:24:08ont saccagé la terrasse
00:24:10le restaurateur
00:24:11a expulsé ces jeunes
00:24:12et ils sont revenus
00:24:14se venger
00:24:15et ils sont arrivés
00:24:16à une trentaine
00:24:17le récit d'Anaïs Boucher
00:24:18C'est une nuit d'horreur
00:24:23endurée par un couple
00:24:24de commerçants
00:24:25dans la nuit
00:24:26du 16 au 17 juillet
00:24:27vers 1h du matin
00:24:28une trentaine
00:24:29d'individus munis
00:24:29de couteaux
00:24:30et de bombes lacrymogènes
00:24:31arrivent pour saccager
00:24:32la terrasse d'un restaurant
00:24:33situé au coeur
00:24:34de Julouville
00:24:35porte, table, fenêtre
00:24:37l'ensemble du mobilier
00:24:38est brisé
00:24:38le gérant et son épouse
00:24:40tentent de protéger
00:24:41leur établissement
00:24:42en vain
00:24:43ils sont violemment frappés
00:24:44le restaurateur
00:24:45est blessé
00:24:46par un coup de couteau
00:24:46au niveau du fessier
00:24:47sur les réseaux sociaux
00:24:49il témoigne
00:24:49d'une plaie de 10 cm
00:24:51qui lui vaut
00:24:51une brève hospitalisation
00:24:52mais son état
00:24:54est aujourd'hui rassurant
00:24:55il va bien
00:24:55il continue son travail
00:24:58c'est une force
00:24:59de la nature
00:25:00mais le lendemain
00:25:02il était en cuisine
00:25:04le midi
00:25:04il était en cuisine
00:25:05en train de travailler
00:25:07pour le maire
00:25:08cet épisode de violence
00:25:09au sein de la station
00:25:10balnière
00:25:10est une première
00:25:11mais ne doit en aucun cas
00:25:12être traité à la légère
00:25:14moi j'ai donné
00:25:15comme consigne
00:25:16à tous les propriétaires
00:25:18d'estaminés
00:25:19de bars
00:25:20de dire
00:25:20attention
00:25:21pas de fourniture
00:25:22d'alcool
00:25:23à des jeunes
00:25:23inférieurs à 18 ans
00:25:24parce que ça
00:25:25au niveau de l'alcool
00:25:26c'est mortel
00:25:27ça va bien
00:25:29il faut
00:25:30moi je suis
00:25:31pour le laxiste
00:25:32j'en veux pas
00:25:32on est là
00:25:34c'est une village familial
00:25:35les gens sont contents
00:25:36d'être ici
00:25:36une enquête a été ouverte
00:25:38par la gendarmerie
00:25:38pour déterminer
00:25:39les circonstances précises
00:25:40de l'agression
00:25:41bon encore une fois
00:25:43guet tapant
00:25:43alors je suis pas sûr
00:25:44que l'histoire de l'alcool
00:25:45ça soit uniquement
00:25:46uniquement ça
00:25:47il y a de la haine
00:25:48il y a de la revanche
00:25:49il y a de la violence
00:25:49le maire en a parlé
00:25:50parce qu'il était chéqué
00:25:51comme tout le monde
00:25:52mais il n'avait pas
00:25:52tous les éléments
00:25:53le premier élément
00:25:54c'est le restaurant
00:25:55est fermé
00:25:55nous sommes la nuit
00:25:56il y a une trentaine
00:25:58de jeunes
00:25:58qui viennent s'installer
00:25:59sur la terrasse
00:25:59qui font du bruit
00:26:00le restaurateur sort
00:26:02parce qu'il dort au dessus
00:26:03ça le réveille un peu
00:26:04et leur dit
00:26:04vous avez rien à faire là
00:26:05vous partez
00:26:06déjà ils sont pas contents
00:26:07ils sont obligés
00:26:07d'appeler la gendarmerie
00:26:08qui arrive
00:26:09et c'est à ce moment là
00:26:10qu'ils partent
00:26:11et ils sont revenus
00:26:12donc c'est pas une question
00:26:13de jeunes qui ont trop bu
00:26:14ou qui n'ont pas assez bu
00:26:15ou qui ont pris deux bières
00:26:16ou pas
00:26:20c'est ça le problème
00:26:22c'est comme le sujet précédent
00:26:23la meute
00:26:25le territoire
00:26:26la violence
00:26:27alors là c'est pas dirigé
00:26:28contre les policiers
00:26:28mais contre un couple
00:26:29de restaurateurs
00:26:31rien demandé
00:26:32qui ne demandent qu'à travailler
00:26:32d'ailleurs ils ont repris
00:26:33le travail immédiatement
00:26:35mais qu'est-ce que vous voulez faire
00:26:36contre eux
00:26:37enfin c'est un état d'esprit là
00:26:38là c'est pas autre chose
00:26:41qu'une contre-culture
00:26:42et je le redis
00:26:43et je le répète
00:26:43qu'une contre-France
00:26:44des gens qui n'ont pas
00:26:46la même vision
00:26:47qui n'ont pas
00:26:48ni la même culture
00:26:49ni la même façon
00:26:50de penser
00:26:51l'union
00:26:53le vivre ensemble
00:26:54exactement
00:26:55oui c'est en tout cas
00:26:57le même phénomène de bande
00:26:58vous avez raison
00:26:59le même phénomène
00:26:59de conquête
00:27:01d'un territoire
00:27:02ou d'un lieu
00:27:03j'intervenais encore
00:27:04la semaine dernière
00:27:04aussi sur votre plateau
00:27:05nous avions le cas
00:27:06de cette personne
00:27:07au Mans
00:27:07qui avait monté
00:27:09un parc d'attractions
00:27:09et qui a dû fermer
00:27:10au bout de deux semaines
00:27:11après avoir investi
00:27:11200 000 euros
00:27:12parce qu'il a été envahi
00:27:13lui aussi par des bandes
00:27:14qui ont tout saccagé
00:27:15il a été lui-même molesté
00:27:16donc on voit bien
00:27:17et on touche encore du doigt
00:27:18ce que j'indiquais tout à l'heure
00:27:19ce sentiment d'impunité
00:27:21et évidemment
00:27:23ce sentiment
00:27:26d'impunité
00:27:28et de pouvoir sombrer
00:27:29dans l'ultra-violence
00:27:30sans que la réponse pénale
00:27:31soit à la hauteur
00:27:33ce n'est pas simplement
00:27:34la réponse pénale
00:27:35là on a encore une fois
00:27:37je le répète
00:27:38il me semble que c'est
00:27:38une histoire de culture
00:27:40alors il faut une fermeté
00:27:41absolue
00:27:42bien sûr
00:27:42contre ces gens-là
00:27:43colonel
00:27:45là on a
00:27:46on a une vision
00:27:47de
00:27:48de ces jeunes gens
00:27:50qui est abominable
00:27:51ils ne pensent pas comme nous
00:27:51on n'a jamais
00:27:52on n'a rien de commun
00:27:54avec ces
00:27:54avec ces jeunes gens
00:27:56aujourd'hui
00:27:56oui alors
00:27:57pour des gens de ma génération
00:27:58j'avoue qu'on a parfois
00:27:59un peu un sentiment
00:28:00d'impuissance
00:28:01face à ces phénomènes
00:28:01qu'on n'a pas forcément connues
00:28:03ou alors
00:28:03si on les a connues
00:28:04parce qu'on a toujours
00:28:05connu les phénomènes de bande
00:28:06mais on ne les a pas connues
00:28:07avec cette forme
00:28:09paroxystique de violence
00:28:10il faut prendre en considération
00:28:12le fait qu'aujourd'hui
00:28:13avec les moyens de communication
00:28:14modernes et les réseaux sociaux
00:28:15la capacité de mobilisation
00:28:17des délinquants
00:28:18est tout à fait différente
00:28:19de celle qu'on avait
00:28:20jusque dans les années 90
00:28:22donc c'est un phénomène
00:28:24qu'on n'a peut-être
00:28:24pas forcément réussi
00:28:25à prendre complètement
00:28:27en considération
00:28:28notamment
00:28:28dans les moyens d'intervention
00:28:30pour faire face
00:28:31à des phénomènes
00:28:31qui sont souvent
00:28:32aussi violents
00:28:33que rapides
00:28:35et pour faire face
00:28:37aussi
00:28:37à cette mobilisation
00:28:40eux ont une capacité
00:28:41de mobilisation
00:28:42qu'aujourd'hui
00:28:42les forces de sécurité
00:28:44n'ont pas forcément
00:28:45parce qu'elles doivent tenir
00:28:46tout le territoire
00:28:46alors on doit réussir
00:28:49à trouver des solutions
00:28:50pour faire face
00:28:51à ces phénomènes
00:28:52pour ce qui concerne
00:28:53la gendarmerie notamment
00:28:54puisque là on est
00:28:55en pleine zone de gendarmerie
00:28:56je crois que la commune
00:28:57c'est 2500 habitants
00:28:58en basse saison
00:29:01et 10 fois plus
00:29:02en haute saison
00:29:03donc comme énormément
00:29:04de cités balnéaires
00:29:05en France
00:29:06on met en place
00:29:07la gendarmerie met en place
00:29:08des détachements
00:29:08estibaux de protection
00:29:09des populations
00:29:10qui sont des forces
00:29:12qui regroupent à la fois
00:29:13des gendarmes mobiles
00:29:14des gendarmes départementaux
00:29:15et des réservistes
00:29:16de la gendarmerie
00:29:17qui sont très bien préparés
00:29:18pour ce type de situation
00:29:19mais on ne peut pas être
00:29:21partout à la fois
00:29:22donc quand on est confronté
00:29:24à la brutalité
00:29:25et à la montée en puissance
00:29:26de ces phénomènes violents
00:29:27il y a des délais
00:29:28qui sont malheureusement
00:29:29incompressibles
00:29:30et là je comprends parfaitement
00:29:31que pour les victimes
00:29:32le temps est très long
00:29:33on envoie les centaures
00:29:34on ne peut pas envoyer
00:29:36les centaures
00:29:37sur des situations
00:29:38comme ça
00:29:38en revanche derrière
00:29:40il ne faut pas oublier
00:29:40qu'il y a quand même
00:29:41une enquête pénale
00:29:42qui est en cours
00:29:42la gendarmerie travaille
00:29:44à l'identification
00:29:45des auteurs
00:29:46de ces actions
00:29:47pour l'instant
00:29:48personne
00:29:49pour l'instant
00:29:50personne
00:29:50je crois qu'il faut quand même
00:29:52rappeler un certain nombre
00:29:53de principes de base
00:29:54quand on a un désordre
00:29:56le premier objectif
00:29:58c'est de ramener l'ordre
00:29:59si on peut interpeller
00:30:01dans le même temps
00:30:02parce qu'on a la ressource
00:30:03parce que l'opportunité
00:30:05se présente
00:30:05les policiers
00:30:06et les gendarmes
00:30:07le font
00:30:07le désordre
00:30:09en quelques minutes
00:30:10c'était terminé
00:30:10quelques heures plus tard
00:30:11le restaurateur
00:30:12il revenait à son travail
00:30:14à ses fourneaux
00:30:14etc
00:30:14je voulais qu'on écoute
00:30:15le maire
00:30:16qui dit
00:30:17l'enquête est en cours
00:30:18et on va s'appuyer
00:30:19évidemment sur la vidéo surveillance
00:30:21les gendarmes
00:30:22sont en train d'enquêter
00:30:23je dirais
00:30:24fouillent nos vidéos
00:30:26nos 14 vidéos
00:30:28qui existent
00:30:28ils travaillent correctement
00:30:30j'espère qu'on aura
00:30:31rapidement une solution
00:30:33enfin une réponse
00:30:34surtout
00:30:34à ces interrogations
00:30:36c'est ça qui est important
00:30:37et puis en même temps
00:30:38évidemment
00:30:39on est tous
00:30:40je dirais
00:30:41étonnés
00:30:42par cette violence
00:30:43je dirais
00:30:44qu'il y ait
00:30:45des énervements
00:30:47très bien
00:30:48mais des coups de couteau
00:30:50on sort des coups de couteau
00:30:51alors est-ce que ce sont des jeunes
00:30:53ou des moins jeunes
00:30:53je n'en sais rien
00:30:54mais tout le monde
00:30:55est un peu traumatisé
00:30:56on parle d'individus
00:30:57qui ont entre 15 et 18 ans
00:30:59le restaurateur
00:31:01a témoigné
00:31:02dans le point
00:31:03il dit
00:31:03jeter des barrières métalliques
00:31:04dans les baies vitrées
00:31:05il y a eu des pierres
00:31:07également
00:31:07d'un kilo
00:31:07d'un kilo 5
00:31:08et j'ai entendu
00:31:08des noms d'oiseaux
00:31:09on va te tuer
00:31:10t'es raciste
00:31:11c'était leur réplique favorite
00:31:13voilà ce qu'il dit
00:31:13le restaurateur
00:31:15tu es raciste
00:31:16tu ne nous aimes pas
00:31:17tu ne veux pas qu'on reste
00:31:17sur ta terrasse
00:31:18tu es raciste
00:31:19donc comment vous voulez répondre
00:31:21à ça
00:31:22à cette violence
00:31:22et à cette haine absolue
00:31:23parce que c'est de la haine
00:31:24il y a deux problèmes
00:31:26sur le terrain
00:31:27les effectifs de police
00:31:28ou de gendarmerie
00:31:28ne sont pas équipés
00:31:29pour répondre comme ça
00:31:30instantanément
00:31:31à une vingtaine de gens
00:31:32qui sont auteurs
00:31:34d'actes de violence
00:31:35ensuite la justice pénale
00:31:36il faut savoir que
00:31:37pour les mineurs
00:31:38la priorité est mise
00:31:39sur l'éducation
00:31:40et non pas sur la sanction
00:31:41donc évidemment
00:31:43ils ne se retrouveront jamais
00:31:44derrière les barreaux
00:31:45d'une prison
00:31:46tout en sachant
00:31:46que nos prisons
00:31:47surpeuplées à 200%
00:31:49pour certaines d'entre elles
00:31:51ne permettront pas
00:31:52leur incarcération
00:31:53donc on comprend
00:31:54que si on doit attendre
00:31:55de la justice pénale
00:31:56qu'elle réponde
00:31:57avec des solutions
00:31:58on se met le doigt
00:31:59dans l'oeil
00:31:59jusqu'au fond
00:32:00donc on comprendra
00:32:02que malheureusement
00:32:03la justice pénale
00:32:03ne fera pas la solution
00:32:05ils font comment
00:32:05les restaurateurs
00:32:06quand ils sont confrontés
00:32:08à ça
00:32:08les restaurateurs
00:32:08alors je voudrais dire
00:32:09un mot sur les restaurateurs
00:32:10ils font quoi ?
00:32:10ils se plantent
00:32:11et comment ils évitent
00:32:12les coups de couteau
00:32:13les restaurateurs
00:32:14aujourd'hui
00:32:15avant de prendre
00:32:15des coups de couteau
00:32:16ils souffrent chaque jour
00:32:17parce qu'ils ont des charges
00:32:18des frais
00:32:19incompressibles
00:32:20et des impôts
00:32:21qui font que
00:32:22dans une grande proportion
00:32:24d'entre eux
00:32:24ils ne gagnent
00:32:25quasiment rien
00:32:26donc aujourd'hui
00:32:27le restaurateur
00:32:28c'est un sacerdoce
00:32:29on l'a vu
00:32:30pour ce restaurateur
00:32:33normand
00:32:34à 6h du matin
00:32:35le lendemain
00:32:35il était à nouveau
00:32:36dans les fourneaux
00:32:37il a des charges
00:32:38des frais
00:32:38il ne peut pas faire
00:32:39autrement
00:32:39et quand il est cassé
00:32:41comme ça
00:32:41c'est des frais
00:32:42l'assurance ne prend pas
00:32:43tout forcément en charge
00:32:44et on comprend que
00:32:46les restaurateurs
00:32:47aujourd'hui souffrent
00:32:48et il n'est pas normal
00:32:49alors c'est les médecins
00:32:50c'est les policiers
00:32:51et on va où comme ça ?
00:32:53Brice Ocolcan
00:32:53vous entendez
00:32:55un restaurateur
00:32:55qui dit
00:32:56j'ai moi-même
00:32:57été traité de raciste
00:32:59on m'a dit
00:32:59t'es raciste
00:33:00c'est pour ça
00:33:01que tu ne veux pas
00:33:01nous avoir sur ta terre
00:33:02et il prend un coup de couteau
00:33:03et on le plante comme ça
00:33:04mais vous voyez bien
00:33:05qu'on est en train
00:33:06d'instaurer dans ce pays
00:33:07un peu deux imaginaires
00:33:08voilà il y a l'imaginaire
00:33:09je ne sais pas si c'est un imaginaire
00:33:10il y a l'imaginaire
00:33:11je parle des imaginaires
00:33:12en sociologie
00:33:13des gens
00:33:13j'allais dire ordinaires
00:33:14et puis il y a l'imaginaire
00:33:16qu'on veut nous imposer
00:33:17de gens qui sont
00:33:19qui sont un peu
00:33:20dans une contre-culture
00:33:21qui sont hors du cadre
00:33:22familial
00:33:24éducatif
00:33:25qui vivent sur d'autres identités
00:33:26d'autres valeurs
00:33:27et ces mondes-là
00:33:29se confrontent
00:33:30et ne s'entendent plus
00:33:31et avant on pensait
00:33:32que c'était territorialisé
00:33:33ça se passait
00:33:34dans les métropoles
00:33:35dans les centres urbains
00:33:36dans les quartiers populaires
00:33:37aujourd'hui
00:33:37ça se passe partout
00:33:39en France
00:33:39et la symbolique de ça
00:33:41ça a été Crépole
00:33:42Crépole pour une majorité
00:33:43de français
00:33:43dans les études
00:33:44que nous avons faites
00:33:44montre vraiment
00:33:45que pour une majorité
00:33:46de français
00:33:46ce qui s'est passé
00:33:47le petit Thomas Crépole
00:33:48c'est vraiment l'entrée
00:33:50de l'insécurité
00:33:51dans la ruralité
00:33:52et là c'est une station
00:33:53balnéaire
00:33:54tranquille
00:33:55du département
00:33:56de la Manche
00:33:57et je comprends
00:33:58le maire lui dit lui-même
00:33:59nous sommes interloqués
00:34:00nous sommes surpris
00:34:00parce qu'on n'aurait jamais imaginé
00:34:02que chez nous
00:34:03ce genre d'événement
00:34:04puisse arriver
00:34:04je ne sais même pas
00:34:05d'où ils viennent
00:34:06ces jeunes gens
00:34:07est-ce qu'ils viennent de Paris
00:34:08est-ce qu'ils ont pris le travail
00:34:08est-ce qu'ils viennent d'un quartier
00:34:10certainement
00:34:10ils ont l'habitude
00:34:12là où ils habitent
00:34:13tous les jours
00:34:13d'imposer leurs lois
00:34:15on a laissé faire
00:34:16et donc pour eux
00:34:17c'est la normalité
00:34:17donc ils peuvent débarquer
00:34:19sur une terrasse
00:34:20d'un restaurant
00:34:20qui est fermé
00:34:21au milieu de la nuit
00:34:22s'installer
00:34:23et faire ce qu'ils veulent
00:34:24pour eux
00:34:24c'est la normalité
00:34:25nous payons
00:34:26notre laxisme
00:34:27depuis
00:34:28pas 5 mois
00:34:29pas 6 mois
00:34:30mais depuis
00:34:30des dizaines d'années
00:34:31on a une grosse responsabilité
00:34:34politique
00:34:34il faut aujourd'hui
00:34:35de la fermeté
00:34:36d'ailleurs la fermeté
00:34:36ça fera partie
00:34:38de la campagne
00:34:39des municipales
00:34:40mais ces gens-là
00:34:41pour que
00:34:42ces restaurateurs
00:34:43pour qu'ils continuent
00:34:44à faire confiance
00:34:44aux hommes et aux femmes politiques
00:34:46il leur faut
00:34:47il leur faut des gages
00:34:48il faut vraiment
00:34:49qu'on leur prouve
00:34:50qu'on les aime
00:34:51et qu'on les défend
00:34:52et c'est pas le cas aujourd'hui
00:34:53bien sûr
00:34:54non mais la sécurité
00:34:55c'est la première des libertés
00:34:56donc bien sûr
00:34:56que la responsabilité politique
00:34:58elle est énorme
00:34:58d'une part
00:34:59assurer la sécurité
00:35:00de chacun de nos concitoyens
00:35:01et notamment
00:35:01ceux qui sont en première ligne
00:35:04sur des métiers difficiles
00:35:05et confrontés au public
00:35:07chaque jour
00:35:07les restaurateurs
00:35:08mais beaucoup d'autres métiers
00:35:10et de services publics
00:35:11et puis c'est le vivre ensemble
00:35:13qui est menacé
00:35:13finalement c'est la nation
00:35:15la république
00:35:15et donc c'est là
00:35:16où évidemment
00:35:17l'action politique
00:35:18est essentielle
00:35:20c'est ramener l'ordre partout
00:35:21et permettre
00:35:21qu'en chaque point du territoire
00:35:23et bien chacun puisse vivre
00:35:25en sécurité
00:35:26donc en liberté
00:35:27et qu'il n'y ait aucune zone
00:35:27de non-droit dans ce pays
00:35:29ça c'est des souhaits
00:35:31vous êtes politique
00:35:31vous avez été député
00:35:32et ce qu'attendent les français
00:35:35mais naturellement
00:35:36ce sont les actes
00:35:37et ça fait des années
00:35:38que la parole des politiques
00:35:39est bonne
00:35:40quand vous dites
00:35:41il faut assurer la sécurité
00:35:42en même temps
00:35:42il faut donner de l'emploi
00:35:43etc
00:35:44je ne peux pas dire
00:35:44que rien n'a été fait
00:35:45je l'ai dit tout à l'heure
00:35:46il y a eu des recrutements
00:35:48massifs
00:35:49chez nos forces de l'ordre
00:35:50nous avons lancé
00:35:51à l'époque c'était Gérard Collomb
00:35:52qui avait déployé
00:35:53les quartiers de reconquête
00:35:54républicaine
00:35:55donc ce n'est pas suffisant
00:35:55mais il y a un problème
00:35:56quelque part
00:35:57bien sûr parce que je pense
00:35:57que les phénomènes de bande
00:35:59et tous les phénomènes
00:36:02que vous avez décrits
00:36:03tout à l'heure
00:36:03si bien l'utilisation
00:36:04des réseaux sociaux
00:36:05les capacités de se déployer
00:36:06très rapidement
00:36:06etc
00:36:07évoluent
00:36:07et sans doute plus vite
00:36:08que la réponse politique
00:36:09et la réponse politique
00:36:11ils font quoi ces commerçants
00:36:13ils font quoi ces gens-là
00:36:14ils se défendent tout seuls
00:36:16ils prennent de la sécurité privée
00:36:17ils font quoi ?
00:36:17la sécurité privée
00:36:18c'est ce que font aujourd'hui
00:36:19les enseignes
00:36:20les grandes enseignes
00:36:21qui ont les moyens
00:36:22de pouvoir mettre
00:36:22la sécurité privée
00:36:24ce n'est pas possible
00:36:25pour tous les commerçants
00:36:26tous les petits restaurateurs
00:36:26comme je vous l'ai dit
00:36:27ils n'arrivent même pas
00:36:28je vais vous donner
00:36:30un autre exemple
00:36:31ça se passe à Nice
00:36:31il y a un couple de commerçants
00:36:33la supérette
00:36:33elle a été cambriolée
00:36:34X fois
00:36:35ils ont décidé
00:36:36eux-mêmes
00:36:37de mettre la main
00:36:37sur les cambrioleurs
00:36:39ici Charlotte Diry
00:36:40Franck Trivio
00:36:40la scène
00:36:42a été filmée
00:36:43par une caméra
00:36:44de vidéosurveillance
00:36:45même sans son
00:36:47les images
00:36:48sont sans appel
00:36:48un homme
00:36:49qui n'en est pas
00:36:50à son coup d'essai
00:36:51est en train
00:36:52de dérober
00:36:52plusieurs articles
00:36:53de ce magasin
00:36:55Marine et Vladimir
00:36:56les gérants
00:36:57ainsi qu'une employée
00:36:58décident alors
00:36:59de lui tendre
00:37:00un véritable guet-apens
00:37:01il nous a cambriolé
00:37:03trois fois
00:37:03il nous a appris
00:37:04pour plus bête
00:37:05que ce qu'on en est
00:37:06et on a décidé
00:37:07de l'attendre
00:37:08pour lui tendre
00:37:09un piège
00:37:09déterminés
00:37:10les trois commerçants
00:37:12se cachent
00:37:12dans la réserve
00:37:13du magasin
00:37:13bien décidés
00:37:14à interpeller
00:37:15eux-mêmes
00:37:16le cambrioleur
00:37:16on a fermé le magasin
00:37:17à 22h
00:37:18on a attendu
00:37:19une bonne heure 30
00:37:20et il est venu
00:37:21très tôt
00:37:22il était très sûr
00:37:23de lui
00:37:23une initiative risquée
00:37:25qui aurait pu tourner
00:37:26au drame
00:37:27c'est jeté sur moi
00:37:27tout simplement
00:37:28il m'a mis à terre
00:37:29il m'a mis une patate
00:37:30de là mon conjoint
00:37:32est arrivé
00:37:32à tenter de le maîtriser
00:37:33mais ça on s'est suivi
00:37:34une vraie bagarre
00:37:35sachant que bon
00:37:37en même temps
00:37:37qu'il se frappait
00:37:38il essayait de glisser
00:37:39en dessous de la grille
00:37:39ou de le tirer
00:37:40une scène violente
00:37:41qui finalement
00:37:42n'étonne pas vraiment
00:37:44ce policier
00:37:44les gens ont envie
00:37:45de protéger
00:37:46leur bien
00:37:47et encore une fois
00:37:47on arrive à les comprendre
00:37:48par contre
00:37:49le flic de la république
00:37:50que je suis
00:37:51ne peut pas les inciter
00:37:52à utiliser l'autodéfense
00:37:53par contre je peux inciter
00:37:55le ministre de l'intérieur
00:37:56à faire de telle sorte
00:37:57qu'on recrute
00:37:58des effectifs de police
00:37:59fier d'avoir permis
00:38:00l'arrestation du cambrioleur
00:38:01les trois commerçants
00:38:03réalisent tout de même
00:38:03qu'ils s'en sortent bien
00:38:05chapeau
00:38:06chapeau à ces gens
00:38:07parce qu'ils ont
00:38:08un sacré courage
00:38:09en réalité
00:38:10ils se sont mis en danger
00:38:11aussi par rapport à la loi
00:38:12imaginons qu'il y ait
00:38:13un acte de violence
00:38:14vis-à-vis du cambrioleur
00:38:17rappelez-vous à Nice
00:38:18c'était un martabak
00:38:21je ne sais plus combien de fois
00:38:23le pauvre homme
00:38:24il a craqué
00:38:25et la première
00:38:25il a tiré
00:38:26c'est pas bien
00:38:27mais on le comprend
00:38:28il y a Marseille aussi
00:38:29il y a eu un cas
00:38:29où une personne
00:38:30a interpellé son voleur
00:38:31pendant la nuit
00:38:32il a été condamné pénalement
00:38:33pour violence
00:38:34et je vous rappelle
00:38:35que certains commerçants
00:38:36diffusent les photos
00:38:37les vidéos
00:38:38les images
00:38:38et ça c'est absolument
00:38:40c'est absolument interdit
00:38:42on va en arriver là
00:38:45en réalité
00:38:46on va en arriver là
00:38:46parce que les gens
00:38:47en ont assez
00:38:48parce qu'ils ne se sentent pas épaulés
00:38:49parce qu'ils disent
00:38:50mais qui fait quelque chose
00:38:51pour nous
00:38:52et c'est là
00:38:52vous parliez de guerre civile
00:38:53tout à l'heure
00:38:54les gens se retrouveront armés
00:38:55finalement
00:38:56pour se faire justice eux-mêmes
00:38:57puisqu'ils n'auront plus confiance
00:38:58en la police
00:39:00dans les forces de l'ordre
00:39:01qui ne pourront plus intervenir
00:39:02et dans la justice
00:39:03qui malheureusement
00:39:04ne répondra pas toujours
00:39:05vous avez le mot de la fin
00:39:06colonel
00:39:07sur ce sujet
00:39:08oui
00:39:08moi j'avoue
00:39:10que je suis un peu désemparé
00:39:11face à cette extrémité
00:39:13ça ne devrait pas
00:39:14dans un pays comme le nôtre
00:39:16on ne devrait pas
00:39:17en arriver à ce type
00:39:17d'extrémité
00:39:19fort heureusement
00:39:20là ça s'est bien passé
00:39:21effectivement
00:39:21il y a des cas où
00:39:23c'est quand même
00:39:23un peu plus dommageable
00:39:24pour les gens
00:39:26qui s'opposent
00:39:27au vol de leur bien
00:39:28ou de leur outil de travail
00:39:29donc
00:39:30c'est une forme
00:39:31de constat d'échec
00:39:32en quelque sorte
00:39:33absolument
00:39:34il faut avoir conscience
00:39:35qu'une supérette
00:39:36d'abord c'est peu d'argent
00:39:37ils gagnent mal leur vie
00:39:38quand ils ont une petite supérette
00:39:39ils se lèvent très tôt
00:39:41et ils se couchent très tard
00:39:42les mêmes
00:39:43parce qu'ils ne sont pas salariés
00:39:44avec la protection du salariat
00:39:46donc il faut avoir conscience
00:39:46que socialement
00:39:47ce sont des gens
00:39:48qui travaillent énormément
00:39:49la France qui se lève tôt
00:39:50et qui prennent beaucoup de risques
00:39:52de risques financiers
00:39:53pour avoir leur supérette
00:39:55on va parler un peu d'économie
00:39:56François Bayrou était à Pau
00:39:57sur le tour de France
00:39:58le Premier ministre
00:39:59se donne
00:40:00aujourd'hui
00:40:01a-t-il dit
00:40:02il était
00:40:02pour mettre au point
00:40:04un point final
00:40:05à son plan de rigueur budgétaire
00:40:07budget qui prévoit
00:40:08je vous le rappelle
00:40:0844 milliards d'euros d'économie
00:40:10qui est une critique
00:40:11qui de toute part
00:40:11voilà
00:40:11François Bayrou
00:40:12tout près du maillot jaune
00:40:14alors il a dit
00:40:15sur le tour de France
00:40:17je ne fais pas de politique
00:40:18il a dit quand même aussi
00:40:19j'ai une règle
00:40:21je ne mélange pas
00:40:22le tour de France
00:40:22et la politique nationale
00:40:23et puis il a ajouté
00:40:25on a quand même deux mois
00:40:25devant nous
00:40:26pour que ce plan
00:40:27trouve son achèvement
00:40:28alors
00:40:28on a l'impression
00:40:30que c'est le plan
00:40:30dont personne ne veut
00:40:31le tour de France
00:40:34c'est pas l'Himalaya
00:40:34et là aussi
00:40:35c'est pire
00:40:36que c'est pas l'Himalaya
00:40:37qui doit gravir
00:40:40et le budget
00:40:40c'est l'Himalaya
00:40:41semble-t-il
00:40:41ce qui passe mal
00:40:44je le rappelle
00:40:44c'est la monétisation
00:40:45de la cinquième semaine
00:40:46de congé
00:40:47le durcissement
00:40:47des règles
00:40:48de l'assurance chômage
00:40:49et surtout
00:40:49la suppression
00:40:50de deux jours fériés
00:40:51notamment le lundi de Pâques
00:40:53Joseph
00:40:53supprimer deux jours fériés
00:40:55d'abord en France
00:40:56il faut savoir
00:40:56qu'on est en dessous
00:40:57de la moyenne européenne
00:40:58pour le nombre
00:40:59de jours fériés
00:40:59on en a 11
00:41:00et on est vraiment
00:41:01en bas
00:41:02alors certains nous disent
00:41:03oui mais en Allemagne
00:41:04ils n'en ont que 9 par exemple
00:41:05oui mais en Allemagne
00:41:05ils ont les landers
00:41:06et en fait ils en ont 13
00:41:07donc quand on regarde
00:41:08on n'a rien d'exceptionnel
00:41:10on n'est pas comme les british
00:41:11qui quand on leur sucre
00:41:12un jour férié
00:41:13parce que c'est un dimanche
00:41:13le récupère le lundi
00:41:14nous non
00:41:15est-ce que en plus
00:41:16c'est ça qui va faire repartir
00:41:18l'économie
00:41:18est-ce que vous avez vu
00:41:18comment ça fonctionnait
00:41:19sur ce qu'on appelle
00:41:20le lundi de Pentecôte
00:41:21il y a un jour
00:41:22pour les personnes âgées
00:41:24d'accord
00:41:24qui est pris
00:41:25comment c'est
00:41:26d'où vient le financement
00:41:27c'est pris
00:41:28sur la masse salariale
00:41:30c'est 0,3%
00:41:32qui sont pris mensuellement
00:41:33chacun peut le voir
00:41:34sur sa fiche de paye
00:41:35c'est à dire que
00:41:36quand je paye
00:41:37quelqu'un 100 euros
00:41:38il y a 0,3%
00:41:39d'accord
00:41:40ça veut dire que
00:41:41si on oblige les gens
00:41:42à travailler 2 jours
00:41:43sans être payé
00:41:44ce qui est le projet
00:41:45si je touche 0
00:41:470,3% de 0
00:41:49ça fait toujours 0
00:41:50il faut être énarque
00:41:52pour ne pas avoir remarqué
00:41:53que le seul jour
00:41:54où ça ne rapporterait rien
00:41:55c'est le jour
00:41:56où on ne paye pas les gens
00:41:57les obligeants à travailler
00:41:58et moi je suis de ceux
00:41:59qui pensent que
00:42:00tout travail mérite salaire
00:42:02et j'ai un peu de mémoire
00:42:03je me rappelle que
00:42:04en Europe
00:42:04le pays où il y avait
00:42:05une journée
00:42:06où on obligeait les gens
00:42:07à travailler sans être payés
00:42:08c'était en URSS
00:42:09ça s'appelait
00:42:10la journée du parti
00:42:11c'est pas très moderne
00:42:12Lauriane Rossi
00:42:12comment il peut éviter
00:42:14la censure
00:42:15parce que
00:42:15de toute part
00:42:16c'est la critique
00:42:17absolue
00:42:18je lisais même
00:42:19les associations d'aide
00:42:20au plus pauvre
00:42:20se plaignent
00:42:20se plaignent en disant
00:42:21qu'une année blanche
00:42:22c'est pas possible
00:42:23il n'y aura pas d'argent
00:42:24à nouveau
00:42:24pour les associations
00:42:25les syndicats
00:42:27qui devaient avoir rendez-vous
00:42:29la semaine prochaine
00:42:29avec François Béroux
00:42:30disent
00:42:30on ne va pas y aller
00:42:31on n'a aucune envie
00:42:33d'y aller
00:42:33je crois qu'il y a déjà
00:42:34la CFE
00:42:35qui a dit
00:42:36j'y vais pas
00:42:37bon
00:42:37comment
00:42:39cet homme là
00:42:40peut rester en place
00:42:41va faire passer son budget
00:42:42et peut éviter la censure
00:42:45le débat parlementaire
00:42:47aura lieu
00:42:47à la rentrée
00:42:48je ne suis plus députée
00:42:49mais je fais confiance
00:42:50à la représentation nationale
00:42:51pour examiner
00:42:52ce budget
00:42:54qui d'ailleurs évoluera
00:42:55sans doute
00:42:55dans l'intervalle
00:42:56François Béroux l'a dit
00:42:57il est prêt
00:42:58à revoir
00:42:59certains points
00:43:00maintenant
00:43:02ce qu'on peut reconnaître
00:43:03au Premier ministre
00:43:04et à la présentation
00:43:06du budget
00:43:06qu'il a faite
00:43:07c'est une forme de courage
00:43:08moi je le dis
00:43:08je ne souscris pas
00:43:09à toutes les mesures
00:43:11qui ont été annoncées
00:43:12lesquelles par exemple
00:43:13vous ne souscrivez pas
00:43:14à quoi ?
00:43:14de jours fériés
00:43:15je pense qu'effectivement
00:43:16il y a d'autres
00:43:16je pense qu'effectivement
00:43:18vous voulez garder votre lundi de Pâques
00:43:21nous aussi
00:43:22je ne raisonne pas
00:43:24dans ces termes
00:43:24mais je pense qu'effectivement
00:43:25il y a d'autres solutions
00:43:26qui à mon avis
00:43:27sont à étudier
00:43:28plutôt que la suppression
00:43:29de ces deux jours fériés
00:43:30de la même manière
00:43:32je pense que
00:43:32sur la réduction
00:43:33du train de vie de l'Etat
00:43:34on aurait pu aller plus loin
00:43:35et avoir des réformes structurelles
00:43:36d'ampleur
00:43:36notamment concernant
00:43:37le système de santé
00:43:38plutôt que s'attaquer d'emblée
00:43:40à la franchise
00:43:41ou à d'autres mesures
00:43:42voilà
00:43:43donc il y a peu
00:43:44de réformes structurelles
00:43:45finalement dans ce budget
00:43:46mais on comprend aussi
00:43:46que la situation politique
00:43:48ne permet pas
00:43:48aujourd'hui
00:43:49au Premier ministre
00:43:51d'aller sans doute
00:43:52au-delà
00:43:52de ce qui a pu être annoncé
00:43:54mais c'est courageux
00:43:55il faut le reconnaître
00:43:56que d'avoir
00:43:58dit la vérité aux français
00:43:59je crois
00:43:59sur la situation budgétaire
00:44:00du pays
00:44:01après oui
00:44:01un effort est demandé
00:44:02à tout le monde
00:44:03je pense que cet effort
00:44:04peut être un peu mieux réparti aussi
00:44:05voilà
00:44:07donc j'espère en tout cas
00:44:08que le débat parlementaire
00:44:09permettra
00:44:10d'enrichir fortement
00:44:11les propositions
00:44:12moi c'est un constat
00:44:13que je partage aussi
00:44:13c'est-à-dire qu'il a été courageux
00:44:15c'est un Premier ministre
00:44:16qui a été courageux
00:44:16il dit la vérité aux français
00:44:17il l'avait dit il y a quelques mois
00:44:19il était même allé jusqu'à parler
00:44:20de référendum
00:44:21mais on est dans un pays
00:44:21qui a plus de 3000 milliards
00:44:22de dettes
00:44:23tu sais le budget
00:44:25juste des intérêts
00:44:26de la dette
00:44:26c'est 67 milliards
00:44:28donc qu'il attire
00:44:29l'attention des français
00:44:29en leur disant
00:44:30écoutez
00:44:30maintenant il va falloir
00:44:31un peu faire des économies
00:44:32il n'a pas tort
00:44:33premier point
00:44:34deuxièmement
00:44:35il a bien rappelé en fait
00:44:36que cette dette
00:44:38elle s'est accumulée
00:44:39ces dernières années
00:44:40c'est-à-dire qu'on a eu
00:44:42certes les crises
00:44:42la crise de la Covid
00:44:43la crise de la réforme de retraite
00:44:45la crise de l'inflation
00:44:46etc
00:44:46mais il y a aussi
00:44:47les politiques publiques
00:44:49menées par Emmanuel Macron
00:44:50voilà il l'a dit
00:44:51moi vous vous souvenez
00:44:52Nicolas Sarkozy
00:44:53lorsqu'il y a eu
00:44:54la crise financière
00:44:55en 2008
00:44:56il a pris des mesures
00:44:58qui étaient draconiennes
00:44:59il a d'abord
00:45:00il a d'abord aidé
00:45:01les entreprises
00:45:01il a aidé les banques
00:45:02il a aidé les partenaires sociaux
00:45:05il a aidé tout le monde
00:45:05puis budget de 2010
00:45:07il est revenu
00:45:08à une vraie rigueur budgétaire
00:45:10il a pris notamment
00:45:11la préparation du budget de 2011
00:45:12a été très dure
00:45:13Emmanuel Macron
00:45:14on a eu de quoi qu'il en coûte
00:45:15nous en avons tous profité
00:45:16il a pris des mesures également
00:45:18lors de l'inflation
00:45:20et nous en avons tous profité
00:45:22nous les français
00:45:22mais il n'y a pas eu de mesures
00:45:24qui sont venues corriger
00:45:25ces excès-là
00:45:26et François Bérou
00:45:28se retrouve dans une situation
00:45:29où lui
00:45:29il doit aujourd'hui le faire
00:45:31il doit le faire
00:45:32dans un cadre parlementaire
00:45:34où il n'a pas de majorité
00:45:35donc oui
00:45:35la situation elle est compliquée
00:45:37le chemin est étroit
00:45:38il sera certainement censuré
00:45:40par LFI
00:45:41et par le Rassemblement National
00:45:42dans le bloc central
00:45:44tout le monde n'est pas d'accord
00:45:45j'écoutais Edouard Philippe
00:45:46qui disait
00:45:46pourquoi il ne fait pas
00:45:47de réforme structurelle
00:45:48il ne fait pas de réforme structurelle
00:45:49parce que le contexte
00:45:50budgétaire et parlementaire
00:45:51n'est pas simple
00:45:51donc oui
00:45:52le chemin est étroit
00:45:54il va tenter
00:45:55comme vous disiez justement
00:45:57il y a encore
00:45:57trois mois de négociation
00:45:58deux mois de négociation
00:46:00avec les partis politiques
00:46:01et les groupes parlementaires
00:46:03nous verrons
00:46:04ce qu'il en ressort
00:46:04mais
00:46:05il y a deux mesures
00:46:07je pense que
00:46:07le Rassemblement National
00:46:08lui va s'arc-bouter
00:46:10sur
00:46:11les retraités
00:46:13et sur l'AME
00:46:13le parti socialiste
00:46:15va s'arc-bouter
00:46:16sur la taxe
00:46:17sur les hauts revenus
00:46:19voilà
00:46:19il y a peut-être
00:46:20une marge de négociation
00:46:21je ne sais pas
00:46:21on va parler de l'AME
00:46:22justement
00:46:23mais c'est vrai
00:46:24que tout le monde a été
00:46:25tenez pas un mot
00:46:26sur l'immigration
00:46:27il n'y a pas un mot
00:46:28sur une économie possible
00:46:29pour l'accueil
00:46:30des immigrés
00:46:32et pourtant
00:46:33le faible taux d'emploi
00:46:35des immigrés
00:46:35nous dit
00:46:36l'Observatoire de l'immigration
00:46:37qui est reconnu
00:46:38comme tout le monde
00:46:38comme quelque chose
00:46:39de sérieux
00:46:40ce sont des milliards
00:46:41par an
00:46:42le faible taux d'emploi
00:46:43des immigrés
00:46:44et d'ailleurs
00:46:44on aurait pu attendre
00:46:45du Premier ministre
00:46:46qui nous dise
00:46:48ben voilà
00:46:48on a des gens
00:46:49qui ne travaillent pas
00:46:50il faut les remettre
00:46:51au boulot
00:46:52ça fera des rentrées
00:46:52pour les caisses
00:46:53et c'est normal
00:46:54qu'ils puissent travailler
00:46:55et là l'AME
00:46:56c'est particulièrement choquant
00:46:57prenez quelqu'un
00:46:59qui travaille
00:46:59avec un SMICAR
00:47:01le SMICAR
00:47:02il va gagner
00:47:031426 euros
00:47:04net par mois
00:47:05d'accord
00:47:06un réfugié
00:47:07qui arrive en France
00:47:08un afghan réfugié
00:47:09par exemple
00:47:10il va avoir
00:47:111034 euros par mois
00:47:12parce qu'il est réfugié
00:47:14différence 400 euros
00:47:15entre celui qui travaille
00:47:16et celui qui est uniquement réfugié
00:47:18et celui qui est réfugié
00:47:19en plus
00:47:20s'il est en situation illégale
00:47:21alors là
00:47:22c'est le bonheur
00:47:22il a l'AME
00:47:23c'est-à-dire qu'il y en a un
00:47:25qui va payer le dentiste
00:47:26qui va lui bouffer
00:47:27les 400 euros de différence
00:47:28avec celui qui ne travaille pas
00:47:30on a un vrai problème
00:47:31c'est un coût
00:47:32pour la société
00:47:32un vrai coût
00:47:33et c'est une injustice
00:47:35pour ceux qui ont des faibles salaires
00:47:36alors on va parler vraiment
00:47:37de l'AME
00:47:38je vous propose de regarder
00:47:38quand même
00:47:39le petit point
00:47:40qu'a fait
00:47:40Sharon Camara
00:47:42sur l'AME
00:47:42combien ça coûte
00:47:43qui en profite
00:47:44on regarde
00:47:45un dispositif
00:47:47qui permet aux personnes
00:47:48en situation irrégulière
00:47:50de bénéficier gratuitement
00:47:52d'une couverture maladie
00:47:53à 100%
00:47:54l'aide médicale d'Etat
00:47:55créée il y a plus de 25 ans
00:47:57divise l'opinion
00:47:58tandis que certains
00:48:00comme le ministre de l'Intérieur
00:48:01appellent à une réforme
00:48:03pour en exclure les étrangers
00:48:04sous OQTF
00:48:05ou alors à une suppression totale
00:48:07du dispositif
00:48:08d'autres
00:48:09comme la ministre
00:48:09de la Transition écologique
00:48:11s'opposent à cette idée
00:48:12l'aide médicale d'Etat
00:48:14s'adresse aux personnes
00:48:15en situation irrégulière
00:48:17résidant en France
00:48:18depuis plus de 3 mois
00:48:19et disposant
00:48:20d'un revenu annuel
00:48:21inférieur à 10 339 euros
00:48:23l'AME
00:48:24donne droit
00:48:25à la prise en charge
00:48:26à 100%
00:48:26des soins médicaux
00:48:27et hospitaliers
00:48:28le bénéficiaire
00:48:29n'avance aucun frais
00:48:30les personnes à sa charge
00:48:32peuvent aussi en bénéficier
00:48:34le dispositif
00:48:35est accordé
00:48:36pour une durée
00:48:36d'un an
00:48:37renouvelable
00:48:38en 2023
00:48:39466 000 personnes
00:48:41en ont bénéficié
00:48:42un chiffre en hausse constante
00:48:43depuis 2015
00:48:44où ils étaient
00:48:45plus de 316 000
00:48:46le budget de l'aide médicale
00:48:49d'Etat
00:48:49est estimé
00:48:50à 1,2 milliard d'euros
00:48:51par an
00:48:52Brice Socol disait
00:48:54que c'est un point
00:48:55de crispation
00:48:56et ça va l'être
00:48:57mais il faut comprendre
00:48:58vous êtes français
00:49:00vous travaillez
00:49:01vous cotisez
00:49:02au mieux
00:49:02vous êtes remboursé
00:49:03à 70%
00:49:04vous êtes étranger
00:49:04vous venez d'arriver
00:49:06et vous avez
00:49:07100% de remboursement
00:49:09il y a une terrible injustice
00:49:10en réalité
00:49:11dans ce système
00:49:12donc la France
00:49:13est le seul pays européen
00:49:14à prévoir une couverture
00:49:15aussi large
00:49:15c'est pas de tout arrêter
00:49:17c'est pas de mettre fin
00:49:18à tout
00:49:18mais c'est d'avoir
00:49:18comme partout ailleurs
00:49:20un panier d'urgence
00:49:21et puis voilà
00:49:23et puis réduire quand même
00:49:24un certain nombre de dépenses
00:49:25parce qu'elles ont triplé
00:49:25en 20 ans
00:49:26Vous avez raison Michael
00:49:27L'AMEE a été conçu
00:49:29dans sa philosophie
00:49:30justement pour l'aide médicale
00:49:32d'urgence
00:49:32pour les personnes
00:49:33qui n'étaient pas
00:49:34en situation régulière
00:49:35sur notre territoire
00:49:36et qu'il fallait bien soigner
00:49:37car évidemment
00:49:39le serment d'Hippocrate
00:49:40fait qu'on ne peut pas
00:49:42ne pas soigner
00:49:43quand on est médecin
00:49:43une personne
00:49:44qui est en situation
00:49:45dans le besoin
00:49:46mais c'était le cas d'urgence
00:49:48aujourd'hui
00:49:49on se retrouve
00:49:49contrairement avec
00:49:51excusez-moi de reprendre
00:49:52la synthèse qui vient d'être faite
00:49:54il y a un rapport du 17 mai 2023
00:49:56qui a été rendu
00:49:57par la commission
00:49:58des finances et de l'économie
00:49:59de l'Assemblée nationale
00:50:00et qui fait état en réalité
00:50:02d'un chiffre de 1,7
00:50:03sur lequel
00:50:04milliard
00:50:05sur lequel
00:50:06on doit ajouter
00:50:070,6
00:50:09de droits
00:50:10qui ont été attribués
00:50:11alors que les droits
00:50:12avaient expiré
00:50:14donc en réalité
00:50:15si vous faites le calcul
00:50:16c'est de 2,3 millions
00:50:17quand on reprend
00:50:18ce même rapport
00:50:19pour informer
00:50:21nos téléspectateurs
00:50:22l'AMEE
00:50:22cela concerne
00:50:23plus de 400 000 personnes
00:50:25qui sont donc
00:50:26sur notre territoire
00:50:27mais sans avoir
00:50:29de papier
00:50:29et en France
00:50:31il faut savoir
00:50:31que ce rapport
00:50:32nous indique
00:50:33que nous sommes
00:50:34en Europe
00:50:35le seul pays
00:50:36à bénéficier
00:50:37d'un tel dispositif
00:50:39par rapport
00:50:40à tous les autres pays
00:50:41il n'y a pas d'aide gratuite
00:50:42comme en France
00:50:43il faut le réformer
00:50:44quand on sait
00:50:45que notre déficit
00:50:46est de plus de
00:50:47167 milliards
00:50:49nous sommes en état
00:50:51de cessation
00:50:52des paiements
00:50:52il y a des choses
00:50:53aussi essentielles
00:50:54que se faire recoller
00:50:55les oreilles
00:50:55ou avoir un anneau gastrique
00:50:57donc on marche
00:50:58sur la tête
00:50:59l'AMEE avait aussi
00:51:00cela de particulier
00:51:01c'est qu'il n'y avait
00:51:01très peu de restrictions
00:51:03seules les cures thermales
00:51:04et l'aide à la procréation
00:51:06étaient exclues
00:51:07tout le reste
00:51:08vous avez raison
00:51:08les oreilles décollées
00:51:10l'anneau gastrique
00:51:11était autorisé
00:51:12et il faut savoir
00:51:13que l'AMEE
00:51:14n'est qu'un des 10 dispositifs
00:51:16qui existent
00:51:16s'agissant des émigrés
00:51:17ils ont la possibilité
00:51:18de faire des demandes
00:51:20et beaucoup long
00:51:21cette carte
00:51:22qui permet
00:51:23carte de résident
00:51:24qui permet d'avoir
00:51:24pour des soins en France
00:51:26la possibilité
00:51:27d'être sur nos territoires
00:51:28donc l'AMEE
00:51:29n'est qu'une partie
00:51:30de l'iceberg
00:51:31Lauriane Rossi
00:51:32simplement
00:51:32cette histoire d'AMEE
00:51:34vraiment c'est un point
00:51:35de crispation terrible
00:51:35à l'intérieur même
00:51:37du gouvernement
00:51:38on a Bruno Retailleau
00:51:39et Agnès Pannier-Renacher
00:51:40par exemple
00:51:40qui sont étriers
00:51:41sur cette question
00:51:43Bruno Retailleau
00:51:44a dit
00:51:45il faut au moins
00:51:46que ce système soit
00:51:47on mette un point
00:51:49de fin finale
00:51:51à ce système
00:51:53je suis ministre
00:51:54des intérêts
00:51:54et président
00:51:55d'un grand parti
00:51:55je dois pouvoir
00:51:56m'exprimer
00:51:56sur d'autres sujets
00:51:57que les miens
00:51:57et je continuerai
00:51:58à le faire
00:51:58bon ça c'est
00:51:58la raison pour laquelle
00:52:00il s'exprime
00:52:00sur tous les sujets
00:52:02mais la citation
00:52:03que je voulais
00:52:03ça concernait
00:52:04les OQTF
00:52:05il dit
00:52:05arrêtons
00:52:06les OQTF
00:52:07arrêtons de leur donner
00:52:08l'AMEE
00:52:09et en face de lui
00:52:10Agnès Pannier-Renacher
00:52:12ministre de la transition écologique
00:52:13il dit
00:52:14l'AMEE est nécessaire
00:52:14on ne va pas laisser crever
00:52:15les étrangers
00:52:16devant la porte
00:52:18de nos hôpitaux
00:52:19c'est inacceptable
00:52:20vous êtes plutôt
00:52:22Bono Retailleau
00:52:23ou Agnès Pannier-Renacher
00:52:25comment dirais-je
00:52:25des partis pris différents
00:52:28au sein du gouvernement
00:52:28n'est pas surprenant
00:52:29parce que c'est un gouvernement
00:52:30de coalition
00:52:31de rassemblement
00:52:31de cohabitation
00:52:34qui est composé
00:52:36de forces politiques
00:52:37différentes
00:52:37et chacune
00:52:38en tout cas
00:52:38chacun peut avoir
00:52:39un avis sur ce sujet
00:52:40mais de la même manière
00:52:41au Parlement
00:52:41c'est un sujet récurrent
00:52:42qui a donné lieu
00:52:43à de multiples débats
00:52:43et de multiples rapports
00:52:44vous en avez cité un à l'instant
00:52:45et ce sujet doit revenir
00:52:48moi ce dont je suis convaincue
00:52:50c'est que le sujet
00:52:51de notre politique migratoire
00:52:53ne doit pas être pris
00:52:54par le bout de la lorgnette
00:52:55au détour d'une mesure
00:52:56annoncée dans le cadre
00:52:58de cette présentation budgétaire
00:53:00mais doit faire l'objet
00:53:00d'un vrai débat
00:53:01au sein du Parlement
00:53:03à l'Assemblée
00:53:03et au Sénat
00:53:04et qu'on pose
00:53:06toutes les questions
00:53:06il n'y a pas que l'AME
00:53:08ça va bien plus loin
00:53:09c'est quelle est
00:53:10la politique migratoire
00:53:11que nous voulons
00:53:11pour les 20, 30, 40 années à venir
00:53:13pourquoi François Bayrou
00:53:15n'en a pas dit un mot
00:53:16pourquoi il n'en a pas dit un mot
00:53:18François Bayrou
00:53:19à votre avis
00:53:19pourquoi il l'a écarté
00:53:20c'est une question d'idéologie
00:53:21de philosophie
00:53:22de quoi
00:53:23pourquoi François Bayrou
00:53:24dans ses économies
00:53:24ne dit pas un mot
00:53:25il ne faut pas me poser la question
00:53:27en tout cas moi je pense
00:53:28que ce sujet là
00:53:28en tout cas
00:53:29doit être abordé
00:53:30dans son intégralité
00:53:31la politique migratoire
00:53:33est un sujet à part entière
00:53:34et ce n'est pas une mesurette budgétaire
00:53:35même si elle est coûteuse
00:53:36quand je dis une mesurette
00:53:37évidemment je prends la
00:53:38plus d'un milliard
00:53:39on ne peut pas l'envisager
00:53:41qu'à travers le prisme de l'AM
00:53:42vous savez qu'on ne peut même pas
00:53:43en parler au Parlement
00:53:44on ne peut même pas en parler
00:53:45on ne peut même pas avoir
00:53:46un débat là-dessus au Parlement
00:53:47il faudrait une réforme
00:53:48il faudrait une réforme
00:53:49de la constitution pour ça
00:53:50sur l'immigration
00:53:51sur qui on a envie d'avoir
00:53:54sur des taux
00:53:55sur des quotas
00:53:56etc
00:53:56ça c'est le débat
00:53:57que moi j'appelle de mes vues
00:53:58je pense qu'il faut qu'il ait lieu
00:53:59quelle est la politique migratoire
00:54:01que nous voulons dans ce pays
00:54:02comment la piloter
00:54:03aujourd'hui clairement
00:54:04il y a un problème de pilotage
00:54:05quelle est l'immigration
00:54:07par le travail
00:54:08que nous souhaitons
00:54:09je considère
00:54:10avec renaissance
00:54:11que l'immigration zéro
00:54:12est un leurre
00:54:14on a besoin d'une immigration
00:54:15alors est-ce qu'il faut la choisir
00:54:16est-ce qu'il faut aller vers
00:54:17une politique de quotas
00:54:18c'est l'une des propositions
00:54:19que nous avons mises au pot
00:54:20avec Gabriel Attal
00:54:21parlons-en
00:54:22ayons un débat là-dessus
00:54:23mais encore une fois
00:54:23il faut avoir un
00:54:25en un mot pour ou contre l'AME
00:54:26on n'arrête
00:54:27on n'arrête pas
00:54:27on fait une économie
00:54:28d'un milliard trois ou pas
00:54:29parce que l'AME
00:54:30Agnès Pagny
00:54:32Agnès Pagny
00:54:32le dit très justement
00:54:34a du sens
00:54:34parce que nous avons
00:54:36une tradition quand même
00:54:37en France humaniste
00:54:38qui consiste à accueillir dignement
00:54:39les personnes qui arrivent
00:54:40sur le territoire
00:54:40maintenant est-ce qu'elle doit
00:54:41s'adresser à toutes
00:54:42les personnes qui arrivent
00:54:43sur notre sol
00:54:44de manière illégale
00:54:45là je pense qu'il y a
00:54:46un ressort
00:54:47la dignité
00:54:47c'est pas recoller les oreilles
00:54:48à nos frères
00:54:49non mais attendez
00:54:49dans l'immigration
00:54:50pardon mais quand
00:54:51vous citiez 400 000 personnes
00:54:52dans les 400 000 personnes
00:54:53vous avez des demandeurs d'asile
00:54:54personne ne dit
00:54:55on va laisser crever
00:54:56les gens dans la rue
00:54:57personne
00:54:57et ça c'est un mensonge
00:54:59et on voit comment
00:54:59on tord les esprits
00:55:00quand on dit
00:55:01il faut voir les choses sérieuses
00:55:03il faut que les droits
00:55:04soient les mêmes
00:55:05que les français
00:55:06ont au moins les mêmes droits
00:55:07que les étrangers
00:55:07en situation irrégulière
00:55:09on nous dit
00:55:10on vous laissez crever
00:55:11si visiblement
00:55:13mais vous me laissez pas terminer
00:55:14et vous interprétez
00:55:15ce que je suis en train de dire
00:55:16ça fait 26 ans
00:55:17que vous nous répétez
00:55:18la même chose
00:55:18déjà moi je ne suis pas élue
00:55:20depuis 20 ans
00:55:20pardon
00:55:21et si vous voulez bien
00:55:23je termine
00:55:24je pense qu'en plus
00:55:24nous disons la même chose
00:55:25ne cesse de nous répéter
00:55:27en boucle
00:55:27des choses
00:55:28on est tous d'accord
00:55:29pas d'immigration zéro
00:55:30il faut choisir l'immigration
00:55:31mais arrêtez d'en parler
00:55:33et dites nous
00:55:34faites les actes
00:55:35pour régler le problème
00:55:36moi je suis pour qu'on réinterroge
00:55:38le périmètre de cette AME
00:55:39en revanche
00:55:40ça ne me choque pas
00:55:41que des demandeurs d'asile
00:55:42qui ont obtenu ce statut là
00:55:43qui sont réfugiés dans notre pays
00:55:45parce qu'ils sont persécutés
00:55:46dans le leurre
00:55:46puissent en bénéficier
00:55:47il ne faut pas non plus
00:55:48vous parlez d'immigration
00:55:49c'est ceux qui sont
00:55:50en situation irrégulière
00:55:51madame
00:55:52les autres
00:55:52on a cmu
00:55:53les demandeurs d'asile
00:55:54non
00:55:55référendum
00:55:56un jour ou non
00:55:57sur ces questions
00:55:57est-ce qu'on en aura un
00:55:59vous êtes pour
00:56:01vous êtes contre
00:56:02un référendum
00:56:03sur la question migratoire
00:56:03pourquoi pas
00:56:05le président de la République
00:56:06d'ailleurs
00:56:06n'a jamais caché
00:56:07son intention
00:56:08de consulter plus régulièrement
00:56:09les français
00:56:10il lui appartient
00:56:11totalement
00:56:12d'en choisir le sujet
00:56:13nous attendons le référendum
00:56:14merci beaucoup
00:56:14en tout cas
00:56:15d'être venu nous voir
00:56:16Doriane Rossi
00:56:17il est 23h01
00:56:18le rappel des titres
00:56:20Isabelle Piboulot
00:56:21un appel à témoins
00:56:25lancé
00:56:26dans l'espoir
00:56:26de faire la lumière
00:56:27sur le drame
00:56:28survenu au CHU
00:56:29de Lille
00:56:29la famille de la petite
00:56:31Zeynep
00:56:31décédée mardi
00:56:32veut des réponses
00:56:33le nourrisson
00:56:34prématuré
00:56:35avait été retrouvé
00:56:36blessé au sol
00:56:37dans un service
00:56:38de néonatalogie
00:56:39la procureure
00:56:40pointe le comportement
00:56:41perturbateur
00:56:42du frère
00:56:42d'un autre bébé
00:56:43hospitalisé
00:56:44et indique qu'un enfant
00:56:45de 6 ans a été vu
00:56:46à proximité du berceau
00:56:48de la victime
00:56:49les opérations de sauvetage
00:56:50se poursuivent au Vietnam
00:56:52au moins 34 personnes
00:56:53ont péri dans un naufrage
00:56:558 autres sont portées disparues
00:56:57un bateau touristique
00:56:58transportant plus de 50 passagers
00:57:00dont des enfants
00:57:01à Chaviré
00:57:02dans la baie d'Along
00:57:03les naufragés
00:57:04étaient en pleine visite
00:57:05du site classé
00:57:06au patrimoine mondial
00:57:07de l'UNESCO
00:57:07lorsque des fortes pluies
00:57:09les ont surpris
00:57:10et puis la ville de Nice
00:57:12lance une chasse
00:57:13au chauffard
00:57:14au menu
00:57:14garde à vue systématique
00:57:16pour les grands excès
00:57:17de vitesse
00:57:17la promenade des Anglais
00:57:19notamment
00:57:19est un des lieux
00:57:20les plus accidentogènes
00:57:22un radar
00:57:23y a été installé
00:57:24fin mai
00:57:24depuis
00:57:253000 flashs
00:57:26pour excès de vitesse
00:57:27ont été enregistrés
00:57:28les contrôles routiers
00:57:29vont s'intensifier
00:57:30à Nice
00:57:31et sur l'ensemble
00:57:32des Alpes-Maritimes
00:57:33jusqu'à la fin de l'été
00:57:34Merci beaucoup Isabelle
00:57:38Mathieu Vallée
00:57:39nous a rejoint
00:57:39député européen
00:57:41REN
00:57:41Brice Socoli
00:57:42toujours avec nous
00:57:43Anthony Bell
00:57:43Joseph Toulmnel
00:57:45et le colonel Bruno Cézac
00:57:46vous avez vu la dernière info
00:57:47la garde à vue
00:57:48pour les chauffards
00:57:50à Nice
00:57:51vous roulez
00:57:5250 km au-dessus
00:57:54de la limite
00:57:54garde à vue
00:57:55pensez que la garde à vue
00:57:56c'est ce qu'il faut
00:57:57c'est l'endroit
00:57:58où on met les chauffards
00:57:59ce qui m'inquiète
00:58:00c'est qu'aujourd'hui
00:58:01on a des commissaires
00:58:01qui sont asphyxés
00:58:02par les procédures
00:58:03les officiers de police judiciaire
00:58:04qui n'y arrivent plus
00:58:04donc c'est en prison
00:58:05qu'il faut les mettre
00:58:06c'est pas en garde à vue
00:58:07c'est en prison
00:58:07pour les mettre en prison
00:58:08il faut qu'il y ait
00:58:08une procédure judiciaire
00:58:09et aujourd'hui
00:58:09on a plus de 2,5 millions
00:58:11de procédures
00:58:12qui sont dans les étagères
00:58:14des commissaires
00:58:14de police au niveau national
00:58:16donc je pense à ces OPJ
00:58:18qu'ils ont des difficultés
00:58:19j'avais moi-même du mal à le dire
00:58:21parce qu'ils sont aujourd'hui
00:58:22abandonnés
00:58:22et la réforme de la police
00:58:23nationale n'a rien changé
00:58:24M. Darmanin
00:58:25vous avez vendu
00:58:26moins de procédures
00:58:27et plus d'enquêtes
00:58:27et aujourd'hui
00:58:28c'est plus de procédures
00:58:29et moins d'enquêtes
00:58:29avec une police judiciaire
00:58:30qui est affaiblie
00:58:31donc c'est le préfet
00:58:31et le tribunal
00:58:34le procureur
00:58:35qui disent
00:58:35on va mettre
00:58:37tout le monde
00:58:38en garde à vue
00:58:39parce qu'il y a eu
00:58:39une quinzaine de morts
00:58:40je crois depuis
00:58:41deux ans et demi
00:58:42et vous nous dites
00:58:44c'est pas une bonne idée
00:58:45ce qui est drôle
00:58:45c'est qu'on a fait
00:58:46des défauts de permis
00:58:47c'est-à-dire conduire
00:58:47sans permis
00:58:48sans assurance
00:58:48des contraventions
00:58:49et que des excès de vitesse
00:58:50c'est-à-dire redevenu
00:58:51des délits
00:58:51donc on estime
00:58:52que c'est plus dangereux
00:58:53de conduire au-dessus
00:58:54de 50 millions d'euros
00:58:55plutôt que de conduire
00:58:55sans permis
00:58:56donc moi je trouve
00:58:56que les deux sont dangereux
00:58:57c'est comme pour la consommation
00:58:58de stupéfiants
00:58:5942% des personnes
00:59:00qui sont interrogées
00:59:01qui sont interpellées
00:59:03à qui on retire le permis
00:59:04c'est pour consommation
00:59:06de stupéfiants
00:59:07Olivier
00:59:07c'est pas vrai
00:59:09lorsqu'on conduit
00:59:10sans permis
00:59:10on est mis en garde à vue
00:59:12c'est pas une contravention
00:59:13il y a une avance
00:59:14en fait
00:59:14pardon
00:59:15je suis policier
00:59:16donc je vais peut-être
00:59:16vous contrarier
00:59:17je sais bien
00:59:18je suis avocat
00:59:19et je vois les visants
00:59:20qui s'arrivent
00:59:20oui mais ça c'est normal
00:59:21vous défendez vos clients
00:59:22moi je défends
00:59:22mais tant mieux
00:59:25mais simplement aussi
00:59:27en fait vous avez dû
00:59:28rater un épisode juridique
00:59:29l'amende forfaitaire délectuelle
00:59:30pour un primo délinquant
00:59:31pour un défaut de permis de conduire
00:59:32on peut faire une cellule
00:59:33de fast-checking
00:59:34c'est une contravention
00:59:35de l'AFD
00:59:35comme pour une conscience
00:59:36vous avez dû
00:59:37pas mettre les pieds
00:59:38dans un préteur
00:59:39depuis longtemps
00:59:39parce que ça fait un moment
00:59:41attendez
00:59:42on parle de garde à vue
00:59:43bah oui
00:59:43c'est ce que je vous dis monsieur
00:59:44on parle pas de préteur
00:59:45il y a une garde à vue
00:59:46quand la personne est mineure
00:59:47quand c'est un récidiviste
00:59:48quand on peut pas établir
00:59:49son identité
00:59:49pour un primo délinquant
00:59:50sans permis
00:59:51vous allez m'apprendre mon métier
00:59:53j'ai 20 ans de police d'armement
00:59:54vous allez bientôt m'apprendre mon métier
00:59:55et je pense que dans quelques instants
00:59:57vous m'apprendrez même
00:59:57à tenir un bouclier
00:59:58et à porter un casse
00:59:59j'ai pas de prétention
00:59:59à vous apprendre votre métier
01:00:01ce n'est pas le sujet
01:00:01pourquoi vous vous sentez agressé ?
01:00:03bah je me sens pas agressé
01:00:03c'est que vous dites des bêtises
01:00:04et en plus vous persistez
01:00:05vous disiez
01:00:06respectez ce que je dis
01:00:08respectez l'expérience policière
01:00:10mais ce que je dis est une réalité ?
01:00:12non
01:00:12non monsieur
01:00:13pour un primo délinquant
01:00:13c'est une amende forfaitaire délectuelle
01:00:15c'est vous qui avez décidé
01:00:16c'est pas moi
01:00:16c'est pas moi qui le prends mal
01:00:17d'accord
01:00:17bon
01:00:18je vais vous sortir service public
01:00:22je vous laisse fermer
01:00:23si j'ai raison
01:00:24vous m'offrez quoi si j'ai raison ?
01:00:26attendez
01:00:27ce que vous voulez
01:00:27ce que vous voulez
01:00:28on n'est pas là pour parler
01:00:29vous excusez
01:00:29pour parler de droit
01:00:30de sujet
01:00:31d'actualité
01:00:32en tout cas on revient
01:00:33sur le coeur du sujet
01:00:34les chauffards
01:00:35c'est comme les bandes
01:00:36etc
01:00:36ça se multiplie
01:00:38les policiers sont assez démunis
01:00:40par des chauffards
01:00:41qui sont des récidivistes
01:00:42etc
01:00:42et ça montre un vrai problème
01:00:44dans la société
01:00:44d'une partie de la société
01:00:47qui se met avec d'autres règles
01:00:48qui ne sont pas nos règles
01:00:49et qui ne veulent pas
01:00:50respecter nos règles de vie
01:00:51on revient surtout
01:00:52à l'opposition
01:00:53entre la justice
01:00:53et l'intérieur
01:00:54et pour revenir à Nice
01:00:55bon je voulais qu'on parle
01:00:58vous vouliez terminer
01:00:59oui sur Nice
01:01:00après on va à Limoche
01:01:01la promenade des anglais
01:01:01est devenue une véritable zone
01:01:04accidentogène
01:01:05il y a en effet
01:01:06chaque année
01:01:07des dizaines de victimes
01:01:08sur la promenade des anglais
01:01:09ils ont installé un flash
01:01:11il a fonctionné
01:01:113000 fois
01:01:123000 fois
01:01:13il a flashé
01:01:13depuis le mois de mai
01:01:14je crois que
01:01:15je vais leur faire
01:01:15amende honorable
01:01:16sans faire de jeu de mots
01:01:17amende en cas de délit
01:01:19de conduite sans permis
01:01:20donc c'est le service public
01:01:21du gouvernement
01:01:23c'est pas moi
01:01:23donc quelles sont les sanctions
01:01:25en cas de conduite sans permis
01:01:26vous roulez sans permis
01:01:27pour la première fois
01:01:28une procédure d'amende
01:01:28forfaitaire
01:01:29peut être mise en oeuvre
01:01:29c'est les trois décors
01:01:30bah oui mais je vous l'ai dit
01:01:32je vous l'ai dit
01:01:32je vous l'ai dit
01:01:32je vous l'ai dit
01:01:32pour le prémo dénacor
01:01:33c'est quoi les conditions
01:01:35avec vous j'ai l'impression
01:01:37de voir ma mère le dimanche
01:01:38quand elle a tort
01:01:40et que maintenant
01:01:40elle va trouver
01:01:41encore une discussion
01:01:42allez jusqu'au bout
01:01:45non mais détendez-vous
01:01:46un peu
01:01:46c'est 23h
01:01:47vous ne défendez pas un client
01:01:50non mais je parle de droit
01:01:51et quand je parle de droit
01:01:52je sais de quoi je parle
01:01:53oui professeur
01:01:55merci
01:01:55on va passer à Limoges
01:01:56parce que Limoges
01:01:57c'est un sujet sérieux
01:01:58une dizaine de policiers
01:02:00ont été blessés
01:02:01la nuit dernière
01:02:02il y a eu des affrontements
01:02:03très violents
01:02:04entre des policiers
01:02:07des gendarmes aussi
01:02:08des CRS
01:02:09et des jeunes d'un quartier
01:02:11des voyous
01:02:11ou même d'un quartier
01:02:12celui du Val-Laurence
01:02:13pendant 3h
01:02:14ce soir
01:02:15la CRS-8
01:02:16a été déployée
01:02:18Malostener
01:02:19vous êtes sur place
01:02:20et vous avez pu constater
01:02:21enfin vous le constatez
01:02:22en ce moment même
01:02:23qu'il y a un très grand nombre
01:02:24de policiers
01:02:25et de gendarmes
01:02:26qui sont à l'intérieur
01:02:27de ce quartier
01:02:28qui ne sont pas contentés
01:02:29d'être à la lisière
01:02:30tout à fait Olivier
01:02:34ce soir
01:02:35ce sont 65 forces de l'ordre
01:02:37qui sont mobilisées
01:02:38en plein coeur
01:02:39du quartier de Val-Laurence
01:02:40à Limoges
01:02:41parmi ces 65 forces de l'ordre
01:02:4345 sont de la CRS-82
01:02:46une antenne de la CRS-8
01:02:48spécialisée dans les interventions urbaines
01:02:50ils viennent de partout en France
01:02:51de Nantes
01:02:52de Paris
01:02:53de Lyon
01:02:54et les forces de l'ordre
01:02:55sont placées
01:02:56en plein coeur
01:02:57du quartier de Val-Laurence
01:02:58et sont prêtes à intervenir
01:02:59à tout moment
01:03:00d'autant plus
01:03:01que nous sommes tout près
01:03:02de la RN-141
01:03:04là où a eu lieu
01:03:05le kartjacking
01:03:06hier
01:03:07samedi
01:03:07dans la nuit
01:03:08et ce soir
01:03:09l'objectif
01:03:10c'est d'éviter
01:03:10tout cela
01:03:11et de limiter
01:03:12les heures
01:03:13merci beaucoup
01:03:14Malo
01:03:15on va garder vos images
01:03:16en direct
01:03:17pendant qu'on va continuer
01:03:18la discussion
01:03:20parce que ce qui s'est passé
01:03:21mais ce qui se passe
01:03:22depuis le 14 juillet
01:03:23en réalité
01:03:24c'est une véritable guerrière
01:03:25c'est une petite guerre urbaine
01:03:27là
01:03:27qui se déroule
01:03:28à Limoges
01:03:29on a des scènes de guerre
01:03:30sur l'ensemble
01:03:31du territoire national
01:03:32vous avez alors
01:03:33c'est la CRS 82
01:03:34c'est la CRS à Saint-Herblain
01:03:35précisément
01:03:36c'est pas une antenne
01:03:37de la CRS 8
01:03:37c'est 5 nouvelles CRS
01:03:38qui ont été créées
01:03:39par des lois
01:03:39que nous avons votées
01:03:40en 2022
01:03:41et donc cette CRS 82
01:03:43n'a été envoyée que ce soir
01:03:44moi je déplore
01:03:44que par exemple
01:03:45hier à Compiègne
01:03:46on a une cinquantaine
01:03:47d'émotions
01:03:47qui ont pillé un bar
01:03:48qui ont tiré des marchés
01:03:49sur le commissariat de police
01:03:50la CRS 8 de Bièvre
01:03:52n'a pas été envoyée
01:03:52la CRS 82
01:03:54n'a pas été envoyée hier soir
01:03:55alors que les événements
01:03:55ont commencé à 1h du matin
01:03:57pour se terminer
01:03:57à 4h30
01:03:58il y a eu 10 policiers blessés
01:03:59il y a eu une vingtaine
01:04:00de véhicules dégradés
01:04:01il y avait une centaine
01:04:02d'émotiers
01:04:02qui ont jeté des projectiles
01:04:04dans tout genre
01:04:04des coquetels motifs
01:04:05et j'ai écouté votre plateau
01:04:06tout à l'heure
01:04:06moi je suppose
01:04:07qu'on envoie les blindés
01:04:07lors des événements
01:04:08moi j'étais sur le terrain
01:04:09lors de l'affaire Naël
01:04:10et les blindés
01:04:11ça permet de dégager
01:04:12les barricades
01:04:13ça permet de progresser
01:04:14sous les projectiles
01:04:15et les coquetels motifs
01:04:16et ça permet de protéger
01:04:17les forces mobiles
01:04:18et les policiers locaux
01:04:19qui interviennent
01:04:19d'ailleurs je félicite
01:04:20les policiers
01:04:21puisque il y a le plan
01:04:21CORAT
01:04:22le plan de coordination
01:04:23personnelle renforcée
01:04:24des agglomérations
01:04:25et des territoires
01:04:25qui vise à permettre
01:04:26aux gendarmes
01:04:27de renforcer les policiers
01:04:28vice versa
01:04:28lorsque la situation
01:04:30est très dégradée
01:04:31ce qui s'est passé à Compiègne
01:04:32ce qui s'est passé aussi
01:04:33à Limoges
01:04:34et puis à Nîmes
01:04:35pour la cerise sur le gâteau
01:04:37vous avez vu
01:04:37qu'ils se promènent
01:04:37avec des armes de guerre
01:04:38en plein jour
01:04:39et qu'ils viennent
01:04:39pour exécuter des gens
01:04:40on a aussi la CRS 84
01:04:42de Montauban
01:04:43qui est en renfort aussi
01:04:45c'est drôle de voir
01:04:47que le Premier League de France
01:04:47découvre qu'il n'y a pas
01:04:48de congé pour celui
01:04:49qui dirige les policiers
01:04:50et les gendarmes
01:04:50il faut être sur le terrain
01:04:51et il faut envoyer les policiers
01:04:52avant que ça dégénère
01:04:54ou en tout cas
01:04:54quand on s'échaudera
01:04:55parce qu'après la guerre
01:04:56c'était un guet-apens
01:04:58hier soir
01:04:58il y a eu un guet-apens
01:04:59et on s'en est pris
01:05:00et on a meusassé
01:05:01des enfants également
01:05:03il y avait un enfant
01:05:03de 5 ans je crois
01:05:04dans une des voitures
01:05:06qui a été arrêtée
01:05:07un enfant de policier
01:05:08avec un policier
01:05:10qui était avec son véhicule
01:05:10personnel
01:05:11et effectivement
01:05:12c'est des scènes de guérilla
01:05:13organisées
01:05:14vous avez des individus
01:05:15capuchés, cagoulés
01:05:16gantés
01:05:17et qui tentent des pièges
01:05:19aux forces de l'ordre
01:05:20et qui derrière
01:05:21ont volé un véhicule
01:05:22qui était le point de démarche
01:05:23d'intervention de police
01:05:24je parle singulièrement
01:05:25pour Limoges
01:05:26et derrière
01:05:26vous avez eu toutes ces exactions
01:05:27que vous avez évoquées
01:05:28sur votre plateau
01:05:28colonel
01:05:29tout à l'heure
01:05:30il disait
01:05:30non c'est pareil
01:05:31il ne faut pas
01:05:32l'intervention de blindés
01:05:34mais c'est pas tout à fait
01:05:36ce que j'ai dit
01:05:36j'ai dit
01:05:37pas les centaures
01:05:37vous n'avez pas dit
01:05:38pas les centaures
01:05:39l'intervention des blindés
01:05:40se fait dans un cadre
01:05:41dans une préparation tactique
01:05:43préalable
01:05:43parce que les blindés
01:05:44de la gendarmerie
01:05:45n'interviennent pas
01:05:46seuls
01:05:46ils interviennent
01:05:47avec des troupes au sol
01:05:49qui sont des escadons
01:05:50de la gendarmerie mobile
01:05:51qui sont habitués
01:05:51à manœuvrer
01:05:52avec les centaures
01:05:53on n'en voit jamais
01:05:53d'ailleurs c'est pareil
01:05:54pour les fourgons-pompes
01:05:55de la PN
01:05:56on n'en voit jamais
01:05:57des outils
01:05:58des moyens de cette nature
01:05:59sans l'accompagnement
01:06:01de troupes au sol
01:06:02soit les CRS
01:06:03soit les gendarmes mobiles
01:06:04donc ça se prépare
01:06:07en amont
01:06:07et de toute manière
01:06:09la mise en oeuvre
01:06:10des véhicules blindés
01:06:11relève de l'autorité politique
01:06:13elle ne relève pas
01:06:14de la décision
01:06:14de la gendarmerie
01:06:15elle peut la proposer
01:06:16mais c'est l'autorité politique
01:06:18qui décide
01:06:18de l'envoi des blindés
01:06:19c'est d'ailleurs
01:06:20finalement assez normal
01:06:21je voulais qu'on réécoute
01:06:22les mots qui sont très forts
01:06:24du maire de Limoges
01:06:26que vous avez eu
01:06:27vous nous parlerez
01:06:27de votre conversation
01:06:28avec lui
01:06:29je suis favorable
01:06:31si l'état
01:06:32me met 40 policiers
01:06:34de plus
01:06:34me finance
01:06:3540 policiers
01:06:36de plus
01:06:36de financer
01:06:3740 policiers
01:06:38municipaux supplémentaires
01:06:40de telle manière
01:06:41qu'on ait une présence
01:06:42régulière
01:06:43dans les quartiers
01:06:43la journée
01:06:45on risque
01:06:45de glisser
01:06:46tout doucement
01:06:47vers la guerre civile
01:06:48parce qu'hier soir
01:06:49c'était
01:06:49une organisation
01:06:51de guérillas
01:06:51vraiment organisée
01:06:53on risque
01:06:54de glisser
01:06:55vers la guerre civile
01:06:57si vous permettez
01:06:59avec tout le respect
01:07:00que j'ai pour
01:07:00monsieur le maire de Limoges
01:07:02mettre des policiers
01:07:03la journée
01:07:04c'est la nuit
01:07:06que ça se passe
01:07:06donc là encore
01:07:09j'ai l'impression
01:07:09que les points de ville
01:07:10c'est le jour et la nuit
01:07:11parce que tout ça
01:07:11est lié quand même
01:07:12au trafic des droits
01:07:13quel est le schéma tactique
01:07:14derrière
01:07:14quel type de moyens
01:07:16on met en place
01:07:16sur quelle durée
01:07:17sur quelle période
01:07:18face à quel adversaire
01:07:19il y a une dimension
01:07:22de renseignement
01:07:22dans ce type de situation
01:07:24qu'on n'a pas forcément
01:07:26réussi à adapter
01:07:29à cette évolution
01:07:31du maintien de l'ordre
01:07:32qu'on connaît
01:07:32depuis une vingtaine d'années
01:07:33et qui fait
01:07:34qu'on a une réponse
01:07:36comme je vous disais
01:07:36tout à l'heure
01:07:37on est dans une logique
01:07:38de réaction
01:07:39donc on déploie
01:07:40des moyens
01:07:40on déploie des forces
01:07:41avec des effets
01:07:42de courte durée
01:07:43comme vous le disiez
01:07:44c'est dans la durée
01:07:45qu'on tient le terrain
01:07:46et la difficulté
01:07:47pour les forces
01:07:48de sécurité intérieure
01:07:49c'est de tenir
01:07:50dans la durée
01:07:50donc vous avez parlé
01:07:52à ce maire
01:07:54dans la journée
01:07:55et juste un mot
01:07:57sur la composition
01:07:58de ces quartiers
01:08:00qui sont autour
01:08:01de Limoges
01:08:03il y a plusieurs quartiers
01:08:04qui posent problème
01:08:05vous l'écrivez
01:08:06tout à l'heure
01:08:06en fait c'est très particulier
01:08:07vous savez
01:08:08c'est le département
01:08:09de la Haute-Vienne
01:08:10c'est Limoges
01:08:11vous avez 9 QPV
01:08:12dans le département
01:08:13et les 9 QPV
01:08:14sont à Limoges
01:08:15donc ça représente
01:08:16entre 18 et 20%
01:08:17de la population
01:08:18ce qui est énorme
01:08:18pour une ville
01:08:19comme Limoges
01:08:20et c'est vrai
01:08:21que monsieur le maire
01:08:21depuis plusieurs années
01:08:23investit dans sa police
01:08:24municipale
01:08:25et investit honorablement
01:08:27plus peut-être
01:08:28que d'autres maires
01:08:29il y a 80
01:08:29plus de 80 policiers
01:08:30municipaux aujourd'hui
01:08:32mais ce qu'il me disait
01:08:33ce matin
01:08:33c'est que
01:08:34le miracle
01:08:36le mirage
01:08:36de la police municipale
01:08:37c'est une nécessité
01:08:38mais ça ne suffit pas
01:08:39il me dit
01:08:40on a vraiment besoin
01:08:41d'avoir à nos côtés
01:08:43la police nationale
01:08:45c'est-à-dire que la police
01:08:46municipale
01:08:46ne peut pas se substituer
01:08:47bien évidemment
01:08:48à la police nationale
01:08:49et qu'on aurait besoin
01:08:50à l'échelle nationale
01:08:52mais depuis plusieurs années
01:08:53pas qu'aujourd'hui
01:08:54on ne découvre pas
01:08:54ces difficultés-là
01:08:55aujourd'hui
01:08:56vraiment d'avoir
01:08:57une police nationale
01:08:58beaucoup plus présente
01:08:59à nos côtés
01:09:00mais ça c'est une réalité
01:09:01c'est une demande
01:09:02des maires aujourd'hui
01:09:02il y a de toute façon
01:09:05un point juridique
01:09:06qui est clair
01:09:06c'est que la police municipale
01:09:07ne peut pas faire
01:09:07d'ordre public
01:09:08ni du rétablissement de l'ordre
01:09:09ni des violences urbaines
01:09:10ni des missions
01:09:12qui sont du pouvoir
01:09:13de l'état
01:09:14spécifiquement
01:09:15donc de la police
01:09:15et de la gendarmerie
01:09:16maintenant
01:09:17vous avez raison de le dire
01:09:18moi à Lille
01:09:19dans ma ville natale
01:09:20et où j'habite
01:09:21vous avez beaucoup de quartiers
01:09:23Oisem
01:09:24Moulins
01:09:25Lille Sud
01:09:26Faubourg de Béthune
01:09:27qui sont classés
01:09:28en quartiers de reconquête républicaine
01:09:29là c'est pas des quartiers
01:09:30de reconquête républicaine
01:09:32dont on estimait
01:09:33que l'état
01:09:33perdait la main
01:09:34et que la police
01:09:34malgré le travail courageux
01:09:36qu'ils font chaque jour
01:09:37et chaque nuit
01:09:37c'était pas suffisant
01:09:38et je vous ai entendu
01:09:39tout à l'heure
01:09:39je me permets
01:09:40M. Ben Kimou
01:09:41de préciser
01:09:41les commissariats
01:09:43ouverts
01:09:44dans les quartiers
01:09:45c'est une fausse bonne idée
01:09:46pourquoi ?
01:09:46parce qu'à Pisevin
01:09:47il y a un commissariat
01:09:48à Nîmes
01:09:48qui a été ouvert
01:09:50ça nécessite d'avoir
01:09:51des policiers
01:09:52ça nécessite d'avoir
01:09:53de la ressource
01:09:53des financements
01:09:54des budgets
01:09:55qu'ils n'ont plus aujourd'hui
01:09:56je préfère qu'on mette
01:09:5710 policiers dans la cité
01:09:58dans les horaires criminogènes
01:10:00en soirée
01:10:00jusqu'au milieu de la nuit
01:10:01plutôt que de mettre
01:10:02des policiers dans un commissariat
01:10:03qui seront enfermés
01:10:04qui vont devoir garder
01:10:06le poste de police
01:10:06et qui ne seront pas
01:10:07à disposition des gens
01:10:07sur le public
01:10:08à interpeller du voyou
01:10:09parce que les policiers
01:10:10ils ont un niaque
01:10:10et ils veulent interpeller des voyous
01:10:11ils ne veulent pas garder des locaux
01:10:12donc ça
01:10:13ça paraît séduisant
01:10:14et alléchant
01:10:14si j'ose dire sur le papier
01:10:15mais moi j'ai des flics dehors
01:10:17et la police municipale
01:10:18à Perpignan
01:10:18avec Louis Alliot
01:10:19c'est ce qu'elle fait
01:10:20au côté de la police nationale
01:10:20elle démantèle les points d'île
01:10:21elle fait des consommateurs
01:10:23et ils travaillent main dans la main
01:10:24parce que c'est important
01:10:25que le maire et l'état
01:10:27travaillent main dans la main
01:10:27Justement
01:10:28qui sont ceux
01:10:30qui aujourd'hui
01:10:30défient les CRS
01:10:32les gendarmes
01:10:33les policiers
01:10:33sur le terrain à Limoges ?
01:10:36C'est toujours les mêmes
01:10:37écoutez
01:10:38c'est les voyous
01:10:39qu'on ne connait que trop bien
01:10:40et vous voyez bien
01:10:41que quand les parquets communiquent
01:10:42vous avez des profils
01:10:44qui sont souvent
01:10:45des multiréitérants
01:10:46c'est-à-dire
01:10:46qui commettent des infractions
01:10:47différentes plusieurs fois
01:10:48ou des multirécivistes
01:10:49qui commettent
01:10:49la même infraction
01:10:50plusieurs fois
01:10:50voilà
01:10:51et on a aujourd'hui
01:10:53une réponse pénale
01:10:55laxiste
01:10:55sur ces voyous
01:10:57sur ces délinquants
01:10:57c'est la réalité
01:10:58des policiers
01:10:59et des gendarmes du quotidien
01:11:00à Saint-Ouen
01:11:01si vous voulez un exemple
01:11:02et j'en finis là
01:11:03moi j'ai des policiers
01:11:04qui sont intervenus
01:11:05sur une femme
01:11:05qui était en train
01:11:06de se faire agresser
01:11:07par son conjoint
01:11:08il y a eu un policier
01:11:08de la BAC
01:11:09de Saint-Ouen-étranglé
01:11:10il y a eu un policier
01:11:10de la brigade de terrain
01:11:15elles sont convoquées
01:11:16devant le tribunal judiciaire
01:11:17de Bobigny
01:11:17en février 2026
01:11:19il n'y a pas de réponse pénale
01:11:20immédiate
01:11:21donc les personnes
01:11:22elles ressortent
01:11:22au nez à la barre
01:11:23de ces policiers blessés
01:11:24à qui on dit
01:11:25il a voulu vous tue
01:11:25en vous étranglant
01:11:26il a voulu vous mordre à sang
01:11:27avec les conséquences sanitaires
01:11:29que ça peut engendrer
01:11:30mais derrière
01:11:30ils ressortent gratis
01:11:31donc comment voulez-vous
01:11:32que les policiers
01:11:33soient se respectés dehors
01:11:33moi je ne suis pas contre les juges
01:11:34je suis contre l'injustice
01:11:35et aujourd'hui
01:11:36la justice
01:11:37et je peux vous faire
01:11:38un tripadvisor
01:11:38des tribunaux laxistes
01:11:39elle n'est pas à la hauteur
01:11:40de ce que les policiers
01:11:41et les gendarmes
01:11:41et notamment nos concitoyens
01:11:42sont victimes
01:11:43on sait tous
01:11:43ce qui s'est passé le 14 juillet
01:11:44on a tous vu les images
01:11:45du 14 juillet
01:11:47et on a vu les peines
01:11:49et on a vu les peines
01:11:50c'est des volaxes
01:11:51rien
01:11:51où il y a eu des tiges
01:11:52c'est-à-dire qu'ils vont faire
01:11:53quelques peintures
01:11:54on est d'accord
01:11:54et encore
01:11:55on est d'accord sur ça
01:11:56on va mettre
01:11:57mais comment expliquer
01:12:00ce laxisme là
01:12:01parce que là
01:12:02c'est pas possible
01:12:03d'avoir des gens
01:12:06des voyous
01:12:07qui ont eu des prix
01:12:08en train
01:12:08la plupart du temps
01:12:10c'était de s'en prendre
01:12:11à les policiers
01:12:11de viser des policiers
01:12:12avec des mortiers d'artifices
01:12:14de tirer
01:12:15donc les utiliser
01:12:16comme une arme
01:12:17par destination
01:12:18et tu ressors
01:12:19et rien
01:12:20en effet
01:12:21il y a une contradiction
01:12:22le code pénal
01:12:24est composé
01:12:25de textes
01:12:25de lois
01:12:25d'articles
01:12:26mais dans la sanction
01:12:28le législateur
01:12:29a prévu une gradation
01:12:30une hiérarchie
01:12:31des peines
01:12:31en fonction de la gravité
01:12:32du moins de ce que
01:12:33le législateur pensait
01:12:34de la gravité
01:12:35de la hiérarchie
01:12:36de la faute pénale commise
01:12:37et en fonction
01:12:38de la gravité
01:12:39de cette faute
01:12:40il y a une sanction
01:12:40proportionnelle
01:12:41lourde
01:12:42aujourd'hui
01:12:43les forces de l'ordre
01:12:43lorsqu'elles sont victimes
01:12:45ou lorsqu'elles sont menacées
01:12:47bénéficient déjà
01:12:48dans la loi
01:12:49d'un régime
01:12:50selon lequel
01:12:51la sanction
01:12:51est alourdie
01:12:53c'est une circonstance
01:12:54aggravante
01:12:55d'être auteur de violences
01:12:56ou de menaces
01:12:57envers les forces de l'ordre
01:12:58absolument
01:12:58le problème c'est quoi
01:13:00c'est qu'on a des juges
01:13:01d'application des peines
01:13:02c'est un problème
01:13:03tout dépend
01:13:03du côté de qui
01:13:04on se place
01:13:05pour les prévenus condamnés
01:13:07les personnes condamnées
01:13:08lorsqu'on est condamné
01:13:09à une peine
01:13:09d'emprison ferme
01:13:10sur ci
01:13:11il n'y a pas de peine
01:13:12de prison
01:13:12lorsqu'on est condamné
01:13:13à une peine
01:13:13d'emprison ferme
01:13:14on passe devant
01:13:16le juge d'application
01:13:16des peines
01:13:17on ne montre pas de blanche
01:13:18c'est-à-dire qu'on a suivi
01:13:20une formation
01:13:20on a un métier
01:13:22on a un domicile
01:13:23et là le juge d'application
01:13:24des peines
01:13:24trop content
01:13:24parce que la surpopulation
01:13:26carcérale
01:13:26de 200%
01:13:27fait qu'il n'y a pas
01:13:28de place pour nous
01:13:29et du coup
01:13:30on ne va pas en prison
01:13:31on a un bracelet électronique
01:13:33et ce sentiment
01:13:34d'impunité
01:13:34chez les voyous
01:13:35est tel que
01:13:36de toutes les façons
01:13:37quoi qu'il arrive
01:13:38il n'y a pas de place
01:13:39et chez certains voyous
01:13:40passer en prison
01:13:41c'est gagner des galons
01:13:42en plus
01:13:43comme on a affaire
01:13:44des mineurs
01:13:44on est sûr
01:13:46de sortir
01:13:46avec un zéro pointé
01:13:48c'est-à-dire rien
01:13:48il nous reste 3 minutes 30
01:13:50simplement
01:13:50à partir de lundi
01:13:51il y aura
01:13:52à Nîmes
01:13:53un couvre-feu
01:13:53pour les mineurs
01:13:54il y a des tas
01:13:54de couvre-feu
01:13:55qui ont été mis en place
01:13:56certains d'ailleurs
01:13:57qui ont été annulés
01:13:59par des tribunaux
01:14:01en tout cas
01:14:01il y en a beaucoup
01:14:02est-ce que ça a un intérêt
01:14:03quelconque
01:14:04ces couvre-feu
01:14:05puisque la plupart du temps
01:14:06ils sont justifiés
01:14:08en expliquant
01:14:08qu'on a affaire
01:14:10à des parents
01:14:11qui ne sont pas responsables
01:14:12donc c'est pour protéger
01:14:14les enfants
01:14:14et responsabiliser
01:14:15les parents
01:14:16si les parents
01:14:17sont incapables
01:14:17de retenir leurs enfants
01:14:19dans la soirée
01:14:20il n'y a pas de raison
01:14:21qu'on puisse suivre
01:14:22et respecter
01:14:24ce couvre-feu
01:14:24moi je pense
01:14:25que toutes les mesures
01:14:26restrictives de liberté
01:14:27lorsqu'il y a des situations
01:14:28de guerrilla urbaine
01:14:29et de violences urbaines
01:14:30elles sont les bienvenues
01:14:31lors des émeutes
01:14:32après Naël
01:14:33il y avait les transports
01:14:34en commun
01:14:34qui étaient fermés
01:14:35à 23h
01:14:35il y avait des couvre-feu
01:14:36il y avait des mesures
01:14:37restrictives
01:14:38qui étaient prises
01:14:38par les autorités
01:14:39administratives et judiciaires
01:14:40mais sur les mineurs
01:14:42moi j'en veux au juge
01:14:43du conseil constitutionnel
01:14:44on a une loi
01:14:45qui a été votée
01:14:46par notamment
01:14:47notre parti
01:14:47de l'Assemblée nationale
01:14:48à l'Assemblée nationale
01:14:49qui a été détricotée
01:14:50par le juge constitutionnel
01:14:51on ne doit avoir plus
01:14:53qu'une audience
01:14:53vous savez que quand le mineur
01:14:54il est interpellé
01:14:55en juin 2025
01:14:57souvent il est jugé
01:14:58en février-mars 2026
01:15:00là on avait
01:15:00parce qu'il y a deux audiences
01:15:01l'instruction et le jugement
01:15:02là il y avait une seule audience
01:15:03le conseil constitutionnel
01:15:04censurait
01:15:04il y avait l'excuse de minorité
01:15:06qui devenait l'exception
01:15:07et la règle
01:15:08ça devait être jugé
01:15:08comme des majeurs
01:15:09à partir de 16 ans
01:15:10censurait
01:15:10vous aviez aussi
01:15:12toutes ces mesures
01:15:12qui permettaient enfin
01:15:14d'arrêter
01:15:14que se laxisse
01:15:15vis-à-vis des mineurs
01:15:15et vous avez un juge constitutionnel
01:15:17aujourd'hui
01:15:17qui dit
01:15:17vaut mieux des mineurs
01:15:21des mineurs
01:15:22qui soient sanctionnés
01:15:22dès le premier acte
01:15:23pour éviter qu'ils rentrent
01:15:24dans le spérale de la délinquance
01:15:25et nous on va plus loin
01:15:25on propose des centres éducatifs
01:15:26fermés un par département
01:15:28pour que dès qu'on constate
01:15:29qu'un gamin ne va plus à l'école
01:15:30qui traîne tard le soir dans la rue
01:15:31que les parents ne s'en occupent plus
01:15:32au lieu qu'on le sanctionne
01:15:34pénalement tout de suite
01:15:34dès qu'on sent qu'il décroche
01:15:35on met dans un centre éducatif fermé
01:15:37où il y aura un suivi
01:15:38un encadrement
01:15:39une surveillance
01:15:40et un espace restreint
01:15:41plutôt que de le laisser de l'ordre
01:15:43d'être livré aux voyous
01:15:43et à la voyoucrasse
01:15:44Il nous reste une minute trente
01:15:45Colonel Bruno Cézac
01:15:46toutes les mesures de couvre-feu
01:15:50ça a l'intérêt ?
01:15:53À l'instant T peut-être
01:15:54ça permet
01:15:55l'avantage
01:15:56ça permet certainement
01:15:57aux forces locales
01:15:58d'identifier
01:15:59et de canaliser
01:16:00ceux qui n'ont pas forcément
01:16:02été pris en
01:16:04j'allais dire
01:16:06en mauvaise posture
01:16:06donc ça permet
01:16:08encore une fois
01:16:08de faire du renseignement
01:16:09en amont
01:16:10sur la population
01:16:11qu'on peut retrouver
01:16:12à des heures inavouables
01:16:13pour des jeunes mineurs
01:16:14là où je vous rejoins
01:16:16c'est que
01:16:17ça suppose que derrière
01:16:19il y ait un esprit
01:16:20de responsabilité
01:16:21des parents
01:16:22à qui s'adresse
01:16:23inévitablement
01:16:24ce type de mesure
01:16:24Et les parents
01:16:25comme on sait
01:16:26qu'ils sont incapables
01:16:26de retenir leurs enfants
01:16:28c'est rien
01:16:28ou des parents défaillants
01:16:29pas forcément d'ailleurs
01:16:31des gens malveillants
01:16:32il y a des gens
01:16:33qui malheureusement
01:16:34n'ont pas l'autorité
01:16:35sur leurs enfants
01:16:36pour des raisons
01:16:36X ou Y
01:16:37c'est une mesure
01:16:39qui risque
01:16:39de ne pas répondre
01:16:41aux attentes
01:16:42pleines et entières
01:16:42de ceux qui les prennent
01:16:43Joseph en 30 secondes
01:16:44Être dans la rue
01:16:44à 23h
01:16:45quand on a 8 ans
01:16:46ou 14 ans
01:16:46et qu'on est seul
01:16:47c'est pas normal
01:16:47quand on a 16 ou 17 ans
01:16:49ça peut être normal
01:16:49c'est pour ça
01:16:50que ça pose un problème
01:16:51ce genre de mesure
01:16:52enfin en tout cas
01:16:53si vous avez eu déjà
01:16:5416 et 17 ans
01:16:54sur cette table
01:16:55rappelez-vous
01:16:56on n'a jamais eu 16
01:16:57Brice Socol
01:16:58je ne sais pas
01:16:58je ne sais pas
01:16:58s'il a déjà eu
01:16:5916 ou 17 ans
01:17:00il y a très longtemps
01:17:01il y a très longtemps
01:17:01mais je ne pourrais pas
01:17:04être sorti beaucoup
01:17:05après 23h
01:17:07je ne plaisante
01:17:07mais je pense qu'on ne peut pas
01:17:08reprocher au maire
01:17:09de prendre ce genre
01:17:10d'arrêté
01:17:11tout simplement
01:17:12et puis il faut
01:17:13essayer de responsabiliser
01:17:15c'est aussi le rôle
01:17:15du maire
01:17:16d'essayer de responsabiliser
01:17:18ceux qui ne veulent pas
01:17:19suivre la règle
01:17:20naturelle
01:17:22ou la règle de droit
01:17:23Bon on va s'arrêter là
01:17:24pour ce soir
01:17:24c'est l'été
01:17:25donc c'est un peu plus court
01:17:27les 100% politiques
01:17:30le week-end
01:17:30on s'arrête à 23h30
01:17:32merci beaucoup
01:17:32d'avoir été avec moi
01:17:33ce soir en direct
01:17:34je vous retrouve demain
01:17:35pour Punchline
01:17:36et dans un instant
01:17:37c'est l'édition de la nuit
01:17:38Isabelle Piboulot
01:17:38Bye bye
Recommandations
1:35
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À suivre
1:18:34
1:58:53
2:06:08
1:34:22
1:59:49
45:35
1:42:12
49:10
1:53:56
58:08
1:42:48
2:09:03
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