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Tous les soirs et pendant tout l’été, CNEWS vous propose un rendez-vous consacré à la politique de 21h à minuit

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00:00:00Bienvenue, bienvenue à vous pour 100% politique été, on est ensemble pendant une heure et demie, jusqu'à 23h30, avec mes invités ce soir, Magali Vissende, bonsoir Magali, je suis très heureux de vous accueillir, communicante politique, Mehdi Reich, bonsoir, analyste politique, Garen Schneucorieu, bonsoir, vous êtes journaliste politique aussi, et Martin Garagnon, peut-être le plus politique des politiques, puisqu'il est porte-parole ensemble pour la République, on a beaucoup de sujets qui ne sont pas très politiques finalement,
00:00:29ou qui le sont, mais qui sont beaucoup des sujets qui concernent le narcotrafic, la violence, la lutte contre le narco, la justice, on va aller de Nîmes à Béziers en passant par Limoges et se demander ce qui se passe en France, pourquoi on en a arrivé là, mais pour l'heure, il est presque 22h, Isabelle Piboulot vous rappelle les titres de l'actu.
00:00:51Bonsoir Olivier, bonsoir à tous, à la une, les violences d'orage de cet après-midi ont fait au moins un mort sur la commune de Saint-Cyr, une personne est décédée en tombant d'une échelle au cours d'une intervention sur son toit,
00:01:06une autre a été grièvement blessée à Devrouze, après être tombée de sa toiture également, la Saône-et-Loire ayant subi de nombreux dégâts, les pompiers ont comptabilisé 280 interventions,
00:01:1613 départements du sud-est sont toujours en vigilance orange pour orages.
00:01:22A Nîmes, un couvre-feu pour les moins de 16 ans sera mis en place dès demain, entre 21h et 6h du matin, dans les quartiers les plus sensibles, comme Béziers, Limoges et de nombreuses villes françaises,
00:01:33Nîmes fait face à une flambée de violence, ce couvre-feu durera 15 jours, renouvelable si nécessaire, une compagnie supplémentaire de CRS sera également déployée demain.
00:01:43Et puis une association environnementale appelle Emmanuel Macron à ne pas promulguer la loi Duplon, selon Génération Futur, le texte va à l'encontre des principes de précaution et de promotion d'un modèle agricole durable,
00:01:57une pétition contre la loi Duplon a réuni plus d'un million de signatures, la présidente de l'Assemblée nationale s'est dite favorable à l'organisation d'un débat, mais qui ne reviendra en aucun cas sur la loi votée.
00:02:09– Merci Isabelle, c'est intéressant cette histoire de pétition qui a recueilli plus d'un million de signatures, parce que, vous l'avez entendu Isabelle vient de le dire,
00:02:20Yael Brunpivé dit « bon on ne va pas revenir sur le texte », mais il y avait quand même un million de personnes qui disent « il faudrait discuter du texte », donc ça sert à quoi ?
00:02:28– Quand on connaît les conditions de signature de la pétition, permettez-moi quand même de douter du niveau d'information, plutôt de désinformation, dont les Français ont fait l'objet pour signer cette pétition.
00:02:39Parce que quand on écoute Marine Tondelier notamment, qui vous instrumentalise de manière honteuse les cancers notamment, je trouve ça parfaitement irresponsable de la part d'une responsable politique,
00:02:50sachant que c'est un texte qui a été voté par les deux assemblées, et donc ceux qui prônent à longueur de temps l'état de droit, qui dénonce le 49.3, etc. sont les premiers maintenant à faire une espèce de boujadisme.
00:03:01– Si on veut rapidement rappeler ce que c'est que ce texte, c'est pour mettre à niveau les agriculteurs français avec le reste de l'Europe.
00:03:09En gros, ils n'avaient pas le droit d'utiliser un certain nombre de pesticides et de produits qui étaient utilisés ailleurs en Europe.
00:03:16C'était terrible notamment pour les producteurs de cerises, les producteurs de noix, etc.
00:03:21Ils n'arrivaient pas à être au niveau de la concurrence de produits qui étaient importés en France pourtant.
00:03:26Donc ils ont dit « on fait cette loi, elle leur permet d'être au même niveau ».
00:03:30Et là, on a quand même un million.
00:03:33Alors le principe, c'est qu'au-dessus de 500 000 signatures, a priori, on peut rediscuter, c'est ça ?
00:03:41– Ce qui est intéressant, c'est que sur les 27 agences sanitaires qui ont discuté de ce sujet, 26 sont pour.
00:03:4926 disent « vous pouvez le faire ».
00:03:50Donc il y a effectivement un niveau d'information, il y a aussi, je pense, l'idéologie qui se fracasse au réel.
00:03:56Et surtout, il y a une demande des agriculteurs.
00:03:58Les agriculteurs eux-mêmes veulent.
00:03:59– C'est surtout les agriculteurs qui veulent.
00:04:01– Ce n'est pas Sandrine Rousseau.
00:04:03– Non, c'est l'idéologie qui se fracasse au réel des agriculteurs.
00:04:06Donc là, qu'est-ce qu'on fait ? Je ne sais pas.
00:04:07– Déjà, on suit le vote des parlementaires.
00:04:11– Oui, oui.
00:04:12– Et c'est la représentation nationale.
00:04:15– Non, mais on est en train de nous dire, grâce à ça, c'est une façon de faire en sorte,
00:04:20une participation des Français, etc.
00:04:22Et au final, rien ne va se passer.
00:04:25Je ne parle même pas du fond du texte, mais rien ne va se passer.
00:04:30– Ce qu'ils veulent, en fait, c'est qu'Emmanuel Macron se positionne par rapport à ça.
00:04:34Puisqu'il a fait les annonces en disant qu'on n'était pas à la hauteur en matière d'écologie.
00:04:38– Ce n'est pas lui qui fait les lois.
00:04:39– Non, mais il peut décider de ne pas la promulguer.
00:04:42C'est ce qu'il demande dans la pétition, c'est la non-promulgation du président de la République.
00:04:45– Mais dans ce cas-là, on se revert à la science.
00:04:46– En plus qu'il y a anticonstitutionnel, je veux dire…
00:04:49– C'est un coup politique, une arme politique, mais je vois…
00:04:54– Mais pour qui ? Pour qui elle est ? À qui elle sert ?
00:04:58– De toute façon, quand vous entendez les déclarations de Sandrine Rousseau notamment,
00:05:01vous voyez bien que les soucis des agriculteurs, c'est du tout leurs intégrations et leurs problématiques.
00:05:06– On se fout qu'on ne croit qu'ils soient rentables.
00:05:07– Si le sujet, c'est mettre à niveau les substances utilisées pour la culture de certains aliments,
00:05:12à ce moment-là, ils devraient demander d'interdire l'importation de tous les aliments
00:05:16qui viennent de pays qui autorisent ces substances-là.
00:05:17Or, ils ne le font pas. Donc, c'est purement d'hypocrisie.
00:05:19– Nous, on aimerait que l'agriculture soit rentable
00:05:23et que les agriculteurs puissent vivre de leur terre dignement.
00:05:27– Ça fait des années que cette histoire dure.
00:05:30Les agriculteurs français sont en concurrence déloyale avec tout le reste de l'Europe et du monde,
00:05:34parce qu'il n'y a pas que l'Europe.
00:05:36Aussi, on reçoit énormément de produits de pays étrangers
00:05:38qui vont à l'encontre de toutes les règles, pesticides et compagnies.
00:05:42Il y a un moment où soit on fait crever l'agriculture française et il n'y aura plus rien.
00:05:45Et c'est l'objectif des écolos.
00:05:47Parce qu'en fait, il faut interdire absolument tous les moyens de production agricole.
00:05:51Donc, on va finir par ne plus avoir d'agriculture en France,
00:05:54qui est l'une des plus propres, les plus saines, de meilleure qualité au monde.
00:05:57On n'aura plus rien et on apportera des produits de très mauvaise qualité,
00:06:00blindés de pesticides qui sont, eux, vraiment dangereux.
00:06:02Parce que là, sur la loi Dupont, c'est vraiment des pesticides.
00:06:06On n'a quasiment aucun doute sur le fait de leur non-nocivité pour l'être humain.
00:06:10Sauf pour les abeilles, il paraît.
00:06:11Et encore, vraiment, ce serait extrêmement minime.
00:06:15Je reprends ce que j'ai lu.
00:06:16Ce serait vraiment extrêmement minime.
00:06:18Mais donc, la finalité, c'est que l'idéologie des écolos va faire qu'on va finir sans agriculture en France.
00:06:23Il n'y aura plus rien.
00:06:24Et on sera obligé de tout importer.
00:06:25Ce qui est dans un pays où, comme la France qui est un pays agricole,
00:06:28historiquement un pays agricole, en fait, on va juste crever.
00:06:30Ce qui est intéressant, c'est qu'on n'entend pas les agriculteurs sur ce sujet.
00:06:34Oui, mais on a beaucoup entendu les partis politiques.
00:06:36Ils n'ont pas arrêté de dire qu'on veut être au même niveau que les autres, on veut jouer.
00:06:40C'est qu'il y a aussi un problème de visibilité à ce niveau.
00:06:42Moi, j'entends beaucoup.
00:06:44Franchement, je n'ai entendu que parler de cette pétition d'un million de signatures.
00:06:47Je n'entends que ça.
00:06:49Par contre, le discours des agriculteurs, il est assez mal relayé.
00:06:51Donc, il y a une question de relais de la parole des agriculteurs, d'une.
00:06:55Et surtout, nous, à Renaissance, justement, je pense que les agriculteurs ne manifestent pas.
00:06:59Parce qu'ils savent que nous, on défend aussi ces intérêts-là.
00:07:02Nous, on a voté à l'Assemblée cette loi.
00:07:05Gabriel Attal, quand il était à Matignon, a pris des engagements extrêmement forts vis-à-vis des agriculteurs.
00:07:09Il s'agit de la tenir.
00:07:10Il ne s'agit pas de revenir dessus.
00:07:12On se souvient de cette magnifique mise en scène.
00:07:16Dans la paille, avec la botte de paille.
00:07:19Tout le monde s'en souvient.
00:07:20Vous auriez pu préférer, effectivement, qu'ils les reçoivent dans ce gros bureau à Matignon avec les dorures de la République ?
00:07:25J'aurais aimé qu'ils les entendent, qu'ils fassent vraiment quelque chose pour eux.
00:07:28Voilà ce que j'aurais aimé.
00:07:29Parce qu'ils sont toujours en souffrance, en réalité.
00:07:32On conclut là-dessus.
00:07:33Juste pour souligner que finalement, ce que ça vient mettre en évidence, c'est quelque part le manque de crédibilité du discours politique face à ce qui est en train de se passer sur les réseaux sociaux.
00:07:42C'est-à-dire la mise en avant de la crédibilité de la parole scientifique.
00:07:46Parce qu'il y a quand même beaucoup de chercheurs à qui on a donné la parole sur les réseaux sociaux.
00:07:49Et qui n'arrêtent pas de dire que c'est un danger pour la population et c'est un danger aussi pour les agriculteurs.
00:07:54Et finalement, la bataille, elle se fait sur les réseaux.
00:07:56Elle se fait sur ces éléments de langage-là.
00:07:58Il y a deux éléments qui sont pris en compte et pas du tout du côté des agriculteurs.
00:08:02C'est la santé des agriculteurs et la santé, notre santé, au regard de la pollution dans l'eau.
00:08:07C'est les deux arguments qui sont pris en compte sur les réseaux sociaux et qui font que cette pétition, en fait, elle tourne et elle reçoit des millions de signatures.
00:08:14Un million. Plus d'un million de signatures.
00:08:17Et aucune de vos signatures, j'ai l'impression, ce soir.
00:08:20Bon, on va partir à Béziers.
00:08:23Béziers qui a été le théâtre de scène de guérilla urbaine.
00:08:26Une cinquantaine d'individus armés de mortiers d'artifices ont interqué des policiers.
00:08:30C'était un véritable guet-apens.
00:08:33Un policier, d'ailleurs, a été blessé.
00:08:34L'appartement d'une famille a été incendié.
00:08:36On va revenir sur les faits, tout d'abord, avec Éric Henry, délégué national police Alliance.
00:08:43Vers une heure du matin, les collègues ont été appelés pour les incendies de poubelles, de véhicules,
00:08:49et pour des individus également qui se battraient au sabre.
00:08:52Mais ça n'était évidemment que le début du guet-apens.
00:08:55Donc mes collègues sont arrivés sur place.
00:08:58Immédiatement, 50 individus se sont rués sur eux.
00:09:02Les ont arrosés, pardonnez-moi l'expression, de mortiers.
00:09:05Un collègue a été brûlé au second degré au niveau du mollet.
00:09:08Ils ont fait face à un déchaînement de violence.
00:09:11Et des renforts, évidemment, sont arrivés rapidement, heureusement, sur les lieux.
00:09:15Ils ont fait œuvre de jets, de grenades, de désencerclements et de LBD
00:09:21pour s'extirper de cette situation extrêmement compliquée et dangereuse.
00:09:25Et en parallèle, un appartement au quatrième étage a commencé à brûler.
00:09:29300 personnes ont été évacuées.
00:09:32Et c'est ce qui a mis fin à cette émeute.
00:09:34Mais vous savez pourquoi aussi ces barbares, ces criminels,
00:09:38ont mis en place ce guet-apens,
00:09:40comme on peut le voir malheureusement un peu partout en France depuis un certain temps ?
00:09:44Parce qu'il y a eu une pression policière,
00:09:46il y a eu des interpellations, il y a eu des saisies
00:09:48en matière de stupéfiants,
00:09:50et ça dérange le trafic dans le quartier de la Dévese à Béziers.
00:09:54Ça, c'est très intéressant.
00:09:56Les raisons pour lesquelles il y a aujourd'hui ces règlements de compte
00:09:59et puis ces violences vis-à-vis des policiers.
00:10:01Je précise donc, un appartement a été totalement détruit,
00:10:04un appartement de 130 mètres carrés dans lequel vivait une dame avec ses trois enfants.
00:10:09Et puis, il y a eu, en réalité, une dizaine d'occupants de tout l'immeuble.
00:10:13On a entendu ce policier d'Alliance dire qu'il y avait 300 personnes qui étaient évacuées.
00:10:17Donc, une dizaine dans l'immeuble.
00:10:18Mais autour, je pense que les policiers et les pompiers, par sécurité,
00:10:22ont fait sortir les habitants.
00:10:25Mais c'est très intéressant ce que disait Eric Henry.
00:10:29Tout ça, c'est le résultat d'une guerre de narcos.
00:10:33Qui veut y aller ?
00:10:34Yaren ?
00:10:35Tout ça, c'est le résultat de 40 ans de laisser-faire aussi.
00:10:38Parce que cette guerre de narcos n'est pas arrivée du jour au lendemain.
00:10:40Il y a un laisser-faire gouvernemental qui, depuis 40 ans,
00:10:43une inaction des gouvernements successifs,
00:10:44qui, depuis 40 ans, obnubilée par le vivre-ensemble,
00:10:47va laisser des zones de non-droit prospérer, des trafics prospérer.
00:10:51Aujourd'hui, il faut une réponse un peu plus stricte que juste, comme d'habitude,
00:10:56envoyer une voiture de police, faire des contrôles pendant trois jours.
00:11:00Parce qu'en fait, pendant trois jours, la zone va être blindée de policiers et de CRS.
00:11:04Donc, ce sera à la paix pendant trois jours.
00:11:05Et dès que les policiers et les gendarmes repartiront,
00:11:08le trafic va revenir et rien ne va changer.
00:11:11On ne dialogue pas avec des mortiers, on répond par des blindés.
00:11:14L'État doit reprendre le contrôle, sinon il n'y aura plus d'État demain.
00:11:18Là, il n'y a pas de blindés.
00:11:19Ah non, je dis qu'il faut envoyer des blindés.
00:11:21Parce qu'en fait, chaque zone, qui sont aujourd'hui des zones de non-droit,
00:11:25c'est des zones de droit, mais ce n'est pas le droit français.
00:11:27C'est un autre droit qui est appliqué, c'est le droit des narcotrafiquants.
00:11:29Il faut que l'État reprenne le contrôle sur ces zones de non-droit de la République.
00:11:34Parce que sinon, en fait, aujourd'hui, petit à petit,
00:11:36c'est des villes qui tombent, c'est des quartiers, puis des villes.
00:11:39Et demain, ce sera toute la France qui va tomber dans les mains du narcotrafique.
00:11:42Parce qu'il n'y a aucune réponse ni pénale, ni gouvernementale, ni législative.
00:11:48On reviendra sur la réponse pénale et législative.
00:11:51Mais quelle est votre analyse ?
00:11:52Parce que Martin Garneau n'est pas du tout d'accord.
00:11:54Ce qui vient d'être dit, c'est que vous avez quand même du mal un peu à sortir de votre logiciel idéologique.
00:11:58Parce que ce que vous venez de dire, c'est exactement l'inverse de ce qu'a décrit ce policier.
00:12:03Il a dit très exactement que c'est parce qu'il y avait justement un activisme politique,
00:12:07qu'il y avait des saisies, qu'il y avait des contrôles sur ces points de deal,
00:12:11qu'il y avait ces émeutes-là.
00:12:12Donc, vous êtes en train de dire que ces émeutes sont le résultat de 40 ans d'inactivité politique,
00:12:17de laisser faire, de laisser aller, de laxisme.
00:12:19Le policier qui est sur le terrain, qui a priori, je pense, est plutôt bien informé,
00:12:22dit exactement le contraire.
00:12:23Il dit que ces émeutes-là, ces guet-tapens-là,
00:12:25sont des réactions, justement, au fait que la police et que la justice
00:12:28commencent à taper fort, dur, et notamment là où ça les fait les plus mal, au portefeuille.
00:12:32Parce qu'ils ne comprennent que ça.
00:12:34Vous les saisissez les biens, et c'est là que vous leur faites du mal.
00:12:36Martin, l'État a tellement laissé faire pendant 40 ans
00:12:39qu'aujourd'hui, la moindre saisie d'une barrette de shit
00:12:41a l'air insupportable pour ces criminels.
00:12:43Donc, la réaction de l'État est tellement faible.
00:12:46Il faut bien y aller, il faut bien y aller.
00:12:47Il y a la faiblesse de la réaction de l'État.
00:12:49Ils se sentent tellement chez eux, et ils se sentent tellement intouchables,
00:12:52parce qu'ils savent qu'en réalité, derrière, même s'il y a quelques arrestations,
00:12:56au final, je crois qu'il y a eu très peu d'arrestations à Bézive, voire aucune.
00:12:59Non, pour l'histoire, il n'y a pas.
00:13:00Mais c'est pour ça qu'il faut des caméras de surveillance,
00:13:02et Robert Ménard l'a encore dit.
00:13:03Non, mais là, on parle d'une ville qui est bien identifiée,
00:13:08qui est celle de Robert Ménard, dont la députée était Emmanuel Ménard,
00:13:10qui s'est exprimée en disant justement que,
00:13:12grâce aussi aux dispositifs de caméras,
00:13:14c'est un débat aussi à un an des municipales,
00:13:16il faut aussi qu'on en parle de l'armement de la police municipale,
00:13:18des caméras de surveillance.
00:13:21C'est vrai que Béziers est la deuxième ville
00:13:24qui dépense le plus en matière de sécurité.
00:13:27C'est 13 ou 14% du budget,
00:13:30c'est à peu près 180 euros par habitant.
00:13:32Je connais même le directeur de la sécurité de la mairie de Béziers.
00:13:34Le problème, c'est que c'est un problème national.
00:13:35Aujourd'hui, le trafic de drogue, ce n'est pas qu'à Béziers,
00:13:37c'est dans toutes les villes de plus de 10 000 habitants.
00:13:40D'où vient la drogue ?
00:13:41La drogue vient de l'étranger en général,
00:13:42elle n'est pas poussée à Paris ni à Marseille.
00:13:45Donc il y a des trafics internationaux de drogue
00:13:47qui viennent du Maroc, qui viennent aussi des pays de l'Est.
00:13:49Aujourd'hui, si on ne coupe pas tout à la source,
00:13:52c'est-à-dire qu'il faut des frontières,
00:13:54désolé, je sais que c'est un gros mot chez les macronistes,
00:13:55mais il faut des frontières,
00:13:56parce que si on ne contrôle pas les frontières,
00:13:57on ne contrôle pas les marchandises qui y rentrent.
00:13:59Et ça fait 40 ans qu'il y a une décision
00:14:03qui a été qu'on n'aura plus de frontières dans notre pays.
00:14:05D'accord.
00:14:06Bon, qui a décidé ?
00:14:07Des gens, ce ne sont pas les électeurs
00:14:08parce qu'en 2005, les Français avaient voté contre.
00:14:10Mais vous avez une religion aujourd'hui du sans-frontieriste
00:14:13qui fait qu'aujourd'hui, il y a un trafic de drogue en France.
00:14:14Ce qui est factuellement faux,
00:14:15puisqu'on a fait du rétablissement,
00:14:17notamment en Allemagne, de Schengen.
00:14:18Arrêtez, c'est ridicule.
00:14:20Aujourd'hui, la drogue rentrait par où ?
00:14:22Comment fait la drogue arriver en France ?
00:14:22La drogue a été produit aussi,
00:14:23et notamment les drogues de synthèse se produisent aussi
00:14:26sur l'éternational, aux Pays-Bas, en France.
00:14:28Cannabis, qui est le plus gros,
00:14:30qui est le plus gros,
00:14:31cocaïne et cannabis,
00:14:32et viennent tous de l'étranger.
00:14:33Il n'y a pas de plantation en France aujourd'hui de cannabis.
00:14:35Mais demain, si on parmenait,
00:14:36et je le souhaite à stopper les flux d'importation de toutes les drogues,
00:14:41malheureusement, tant qu'il y aura du consommateur,
00:14:44il y aura de la production.
00:14:46Moi, je veux bien qu'on arrête les produits.
00:14:47Si il y a un produit, on ne peut pas consommer.
00:14:48Oui, mais à part que les produits,
00:14:50vous trouvez toujours des substituts pour les fabriquer autrement,
00:14:52notamment avec les drogues de synthèse.
00:14:53Il faut aussi taper le consommateur.
00:14:55La plus grosse consommation, c'est le cannabis,
00:14:56et le cannabis vient de pays étrangers,
00:14:58si on n'a pas de frontières.
00:14:59Raphaël Ballon,
00:15:00qui est le procureur de la République de Bézi,
00:15:02était en direct sur CNews tout à l'heure,
00:15:03et il fait le lien, évidemment,
00:15:05comme vous,
00:15:07entre le trafic de stupéfiants et les consommateurs.
00:15:10C'est un procureur qui réclame
00:15:11qu'on assèche le marché
00:15:13en s'en prenant davantage
00:15:15et directement et plus directement aux consommateurs.
00:15:18On l'écoute.
00:15:19Force est de constater que c'est souvent en lien
00:15:21avec les trafics de stupéfiants.
00:15:23Et donc, le sujet, c'est celui des trafics de stupéfiants.
00:15:25Pour lutter contre les trafics de stupéfiants,
00:15:27il faut marcher sur deux jambes.
00:15:28La première jambe, c'est lutter contre les trafiquants.
00:15:31Mais les trafiquants, à chaque fois qu'on les interpelle
00:15:33et qu'on les fait juger à des peines de plus en plus lourdes,
00:15:36dans l'heure, il est remplacé.
00:15:38Ou alors, il continue son trafic depuis la prison,
00:15:40comme vous le savez.
00:15:41La question, c'est de savoir comment on assèche le marché.
00:15:44Je persiste et signe que tant qu'on ne s'attaquera pas
00:15:47à ce marché, c'est un marché.
00:15:49Et donc, s'il y a un marché,
00:15:50il y aura toujours des gens pour se faire de l'argent dessus.
00:15:52Si on ne s'attaque pas au marché,
00:15:53au cause de ce marché,
00:15:54rendez-vous encore dans les mêmes situations
00:15:56dans les années qui viennent.
00:15:57Voilà, il faut s'en prendre aux trafiquants
00:15:59et aux consommateurs.
00:16:01Si vous voulez, on revient là-dessus dans un instant.
00:16:04Le point de départ de tout ça, quand même,
00:16:05c'était les guet-tapens.
00:16:07C'est un vrai guet-tapens
00:16:09qui a été tendu
00:16:10d'abord à des pompiers,
00:16:14puis après, pour faire venir
00:16:15des policiers.
00:16:17Et là, ils ont reçu
00:16:17un nombre de mortiers d'artifices
00:16:21terribles, abominables.
00:16:22Donc, il faut voir la manière aussi
00:16:24dont tout ça s'est passé,
00:16:25a été orchestrée, a été pensée.
00:16:27Oui.
00:16:28Le guet-tapens,
00:16:29c'est un message en lui-même.
00:16:30Quand on organise un guet-tapens,
00:16:32notamment au travers des forces de l'ordre,
00:16:34c'est qu'on a une volonté,
00:16:35notamment d'occupation du territoire
00:16:37et de dire,
00:16:38vous ne rentrerez pas sur notre territoire.
00:16:40Et si vous rentrez,
00:16:42voyez ce qu'on est en capacité de faire.
00:16:43Il est là, le message.
00:16:44Mais les guet-tapens,
00:16:45ils ont toujours existé.
00:16:46Et moi, je l'ai redit
00:16:49et je l'ai vécu d'expérience.
00:16:51Certains ne le savent pas,
00:16:52mais Magali Vicente a été policière.
00:16:54Et vous aviez raison,
00:16:56il y a 25 ans,
00:16:56j'étais à la brigade des stupéfiants de Grenoble,
00:16:59et il y a 25 ans,
00:17:00mes collègues,
00:17:01quand ils allaient dans les cités,
00:17:03j'ai un collègue
00:17:04qui a pris un frigo sur la tête
00:17:06lors d'un guet-tapens
00:17:07et qui est resté des années à l'hôpital.
00:17:09Les guet-tapens,
00:17:10ils existaient déjà,
00:17:11il y a 25 ans.
00:17:12C'est-à-dire que depuis 25 ans,
00:17:13rien n'a été fait
00:17:14et c'est ce qui fait qu'aujourd'hui,
00:17:15la police est dans cet état.
00:17:17Il y en a de plus en plus, surtout.
00:17:18Il y en a de plus en plus.
00:17:19C'est l'augmentation du nombre.
00:17:20Les armes, elles ont changé.
00:17:21C'est-à-dire qu'avant,
00:17:22on prenait ce qu'on avait sous la main,
00:17:24on balançait sur les flics.
00:17:26Aujourd'hui,
00:17:27on a la capacité
00:17:28de s'approvisionner en armes
00:17:31et en mortiers.
00:17:32Là, maintenant,
00:17:32c'est les mortiers
00:17:33depuis l'année dernière.
00:17:35Il y a un approvisionnement
00:17:36avec les mortiers
00:17:37qui est de plus en plus facile,
00:17:39notamment sur Internet.
00:17:40Mais le sujet de l'usager,
00:17:42il est capital.
00:17:43Moi, quand j'étais
00:17:44à la brigade des stupéfiants,
00:17:46et c'est une des raisons
00:17:46pour lesquelles je ne suis pas restée,
00:17:48parce que quand on s'engage
00:17:49au sein de la police,
00:17:49on s'engage avec un vrai sens
00:17:51de la justice.
00:17:52Et ce sens,
00:17:52ces convictions,
00:17:53elles sont très profondes.
00:17:54Et c'est la raison
00:17:54pour laquelle, aujourd'hui,
00:17:55il y a une baisse de recrus,
00:17:58puisque ces convictions-là,
00:17:59elles ne sont plus réalistes.
00:18:01Et la notion de justice
00:18:02est très présente.
00:18:03Et quand vous passez vos journées,
00:18:04vous voyez que vous œuvrez
00:18:06avec énergie
00:18:07pour faire la justice,
00:18:09et que tous ces gens,
00:18:10utilisateurs,
00:18:11consommateurs et trafiquants,
00:18:13sont relâchés immédiatement
00:18:14et que vous avez passé votre temps
00:18:16dans les bureaux
00:18:17à faire votre déclaration,
00:18:18ça ne peut plus fonctionner.
00:18:20Donc, oui,
00:18:21ça fait 25 ans,
00:18:22et même plus,
00:18:23parce que j'imagine
00:18:23que ça arrivait avant,
00:18:25ça fait 25 ans
00:18:25qu'on attend des réponses politiques
00:18:27claires.
00:18:28Comment on fait,
00:18:29aujourd'hui,
00:18:29pour donner les moyens
00:18:30à la police,
00:18:31les moyens en termes d'armes,
00:18:33pour lutter,
00:18:33je le disais hier,
00:18:34lutter sur le terrain
00:18:35à armes égales,
00:18:36mais juridiquement aussi ?
00:18:38Bon,
00:18:38avant d'attaquer
00:18:39le volet juridique,
00:18:41encore une fois,
00:18:41ce soir,
00:18:42la CRS 82
00:18:44va être déployée,
00:18:46envoyée,
00:18:46mais enfin,
00:18:47c'est quand même...
00:18:47Ça va durer trois jours.
00:18:48Ça va durer trois jours.
00:18:48Mais les policiers,
00:18:49je ne suis pas sûr
00:18:50qu'ils puissent rentrer
00:18:51facilement tous les soirs
00:18:52à l'intérieur de ces cités,
00:18:54Mehdi.
00:18:55Non, non.
00:18:55Mais en fait,
00:18:56c'est le sujet,
00:18:57je suis d'accord
00:18:58avec ce qui vient de dire,
00:18:58c'est que cette violence-là,
00:19:00en fait,
00:19:00on passe d'une violence
00:19:01qui est délibérément insurrectionnelle
00:19:03à une violence quasiment aveugle.
00:19:05On a parlé de le cas
00:19:06de cette jeune femme,
00:19:06enfin de cette dame
00:19:07avec ses trois enfants
00:19:08qui s'est fait incendier
00:19:08son appartement.
00:19:09Il me semble
00:19:10qu'elle a perdu son chat,
00:19:11c'est-à-dire qu'aujourd'hui...
00:19:12C'est ça.
00:19:12C'est à cause d'un mortier d'article.
00:19:13Un mortier.
00:19:14Donc les mortiers,
00:19:14déjà, il faut le financer.
00:19:15Quand on utilise des mortiers
00:19:16de ce type-là,
00:19:16c'est pas des...
00:19:17Enfin, quand on a 15...
00:19:18En vrai, ça ne coûte pas très cher.
00:19:19Oui, mais quand on a 14-15 ans,
00:19:20il faut trouver l'argent.
00:19:21Donc il y a forcément
00:19:21quelqu'un qui finance...
00:19:22Ils sont en généralisés, bien sûr.
00:19:23Oui, il y a forcément
00:19:24le trafiquant.
00:19:25Et derrière,
00:19:25c'est le financement
00:19:26via la drogue,
00:19:26via des réseaux de drogue.
00:19:28Donc la nature de la violence
00:19:30a profondément changé.
00:19:31Et surtout,
00:19:32c'est que c'est un défi
00:19:34envers l'État.
00:19:35C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:19:36le message qui est passé,
00:19:37c'est qu'on n'a pas peur de l'État,
00:19:38on n'a pas peur de la justice
00:19:40et on n'a pas peur de la police.
00:19:41Alors, pas de la police.
00:19:42Effectivement,
00:19:43on n'a pas peur de la justice,
00:19:44on n'a pas peur de la police.
00:19:46Mais c'est aussi, semble-t-il,
00:19:47un message envoyé
00:19:49aux autres concurrents,
00:19:51à ceux qui voudraient
00:19:51prendre des parts de marché
00:19:52et conquérir des territoires.
00:19:54Mais c'est un peu tout.
00:19:57C'est ce que disait également
00:19:58Frédéric Henry,
00:19:59qu'on va écouter.
00:20:03C'est un message
00:20:04à destination, évidemment,
00:20:05des concurrents
00:20:06de ces trafiquants de stupes.
00:20:08À destination du réseau interne,
00:20:09pour leur rappeler quand même
00:20:11que s'ils ne font pas
00:20:11ce qu'ils disent,
00:20:13et s'ils ne respectent pas
00:20:14les instructions,
00:20:14voilà ce qui peut aussi
00:20:15leur arriver.
00:20:16À destination des clients,
00:20:17en leur disant,
00:20:18voilà, attention à ce que vous faites,
00:20:20évidemment,
00:20:21des habitants,
00:20:22aussi les pauvres,
00:20:22les premières victimes,
00:20:23les premiers pris en otage,
00:20:24et de l'État.
00:20:25Et en premier lieu,
00:20:26qui représente l'État ?
00:20:29Eh bien, les policiers.
00:20:30Voilà, donc multiples messages,
00:20:32j'ai l'air de dire,
00:20:33Éric Henry,
00:20:35principalement à l'autorité,
00:20:37évidemment,
00:20:38mais je pense que le message
00:20:39aux habitants
00:20:40qui signifie
00:20:41vous la fermez,
00:20:42vous ne dites rien,
00:20:43vous nous laissez faire
00:20:43nos trafics,
00:20:44compte aussi dans ces
00:20:46démonstrations de force.
00:20:47Mais aujourd'hui,
00:20:48la Macronie a une très grande
00:20:49part de responsabilité
00:20:50dans cette situation,
00:20:51parce que je vous rappelle
00:20:51que c'est la Macronie
00:20:52qui a fait voter une loi
00:20:53il y a quelques années,
00:20:54faisant en sorte
00:20:55qu'aujourd'hui,
00:20:56les consommateurs de cannabis
00:20:57ne reçoivent plus qu'une amende.
00:20:59Aujourd'hui,
00:21:00ils ne passent plus devant le juge,
00:21:02c'est juste une amende.
00:21:03Et aujourd'hui,
00:21:04on voit bien qu'à gauche,
00:21:04il y a une volonté même
00:21:06de dépénalisation totale des drogues.
00:21:08Mais parfois,
00:21:09ils allaient au tribunal,
00:21:10ils sortaient sans même
00:21:12avoir une amende.
00:21:12Bien sûr,
00:21:12mais le problème,
00:21:14ce n'est pas plus de sévérité,
00:21:17il aurait fallu mettre
00:21:17par l'inverse.
00:21:18La Macronie a choisi
00:21:19la solution de facilité
00:21:20qui est de rendre ça
00:21:21en contraventionnel
00:21:22plutôt que de durcir
00:21:24chez les consommateurs
00:21:25de drogue.
00:21:25Et donc,
00:21:26aujourd'hui,
00:21:26les consommateurs de drogue,
00:21:27ils se disent,
00:21:28ce n'est pas grave,
00:21:29au pire,
00:21:29si je me fais arrêter,
00:21:30c'est une fois sur cent.
00:21:31Un million de consommateurs
00:21:32de drogue,
00:21:32un million de consommateurs
00:21:33qui vont devant les tribunaux.
00:21:35Vous savez que ce n'est pas possible.
00:21:36On ne fait pas de politique
00:21:39et on n'abandonne tout
00:21:40et on ne fait plus rien.
00:21:41Parce que dans ce cas-là,
00:21:42légalisons totalement la drogue.
00:21:43Étant donné que le combat
00:21:44est perdu d'avance,
00:21:45on n'arrive pas à contrôler
00:21:45les frontières
00:21:46parce qu'on n'en veut pas déjà.
00:21:47Après,
00:21:48on n'arrive pas à contrôler
00:21:48les trafiquants
00:21:49parce qu'il y en a trop.
00:21:50Vous imaginez si on envoyait
00:21:50tous les trafiquants de drogue
00:21:51devant la justice,
00:21:52il n'y aurait plus de place non plus.
00:21:53En fait,
00:21:54on arrête tout,
00:21:54on ne fait plus rien
00:21:55et on laisse faire.
00:21:56Non,
00:21:56mais ce n'est pas ça.
00:21:57En fait,
00:21:57si à partir du moment
00:21:58vous laissez faire
00:22:00une petite chose,
00:22:01ça entraîne
00:22:01qui vole l'œuf,
00:22:03vole le bœuf.
00:22:04Ça je veux dire.
00:22:05En fait,
00:22:05à partir du moment
00:22:06où la Macronie a autorisé
00:22:07explicitement en disant
00:22:09en fait,
00:22:10ce n'est pas grave,
00:22:10si vous vous faites attraper
00:22:11avec du cannabis,
00:22:12vous aurez juste une contravention.
00:22:13Non,
00:22:13ce n'est pas juste une contravention.
00:22:15Ce n'est pas juste une contravention.
00:22:16C'est juste une contravention.
00:22:17Ce n'est pas juste une contravention.
00:22:18C'est une contravention
00:22:19là où il n'y avait rien.
00:22:20Je vais juste quand même
00:22:20me répondre
00:22:21parce que vous nous incriminez
00:22:22de tous les mots
00:22:23et c'est le jeu.
00:22:23Non,
00:22:23C'est vous qui êtes au pouvoir
00:22:28depuis 9 ans.
00:22:29J'ai eu l'occasion de le dire.
00:22:30Sur ce point-là,
00:22:31je vous rejoins.
00:22:32Quand on est au pouvoir,
00:22:33on assume tout,
00:22:34y compris ceux
00:22:34dont on n'est pas nécessairement
00:22:35responsables.
00:22:36Mais je vais juste
00:22:36quand même vous apporter
00:22:37quelques éléments
00:22:38de réponse factuelle.
00:22:39C'est aussi la Macronie
00:22:40qui a permis
00:22:41à ce que la justice
00:22:42ait un budget
00:22:43qui n'avait jamais été
00:22:43aussi élevé.
00:22:44C'est la Macronie,
00:22:45comme vous dites,
00:22:45qui a fait voter
00:22:46la LOPMI,
00:22:47la loi d'orientation
00:22:48et de programmation
00:22:49du mystère de l'intérieur
00:22:50à un niveau inespéré
00:22:51à 15 milliards
00:22:52qui donne des moyens
00:22:53très concrets
00:22:54à la police nationale.
00:22:56Je peux vous citer
00:22:57C'est Gabriel Attal
00:22:58qui a fait passer
00:22:59une loi à l'Assemblée
00:23:00sur la délinquance
00:23:01des mineurs
00:23:02pour que justement
00:23:03dès le plus jeune âge
00:23:04on puisse se taper.
00:23:04Qui a été retompé
00:23:05par le Conseil d'Etat.
00:23:06Oui,
00:23:06non mais d'accord.
00:23:07Conseil d'Etat
00:23:08qui n'est pas président
00:23:08de la République.
00:23:09Il se trouve que
00:23:09dans nos institutions
00:23:10il y a des contre-pouvoirs.
00:23:11Il n'est pas président
00:23:12de la République.
00:23:13Oui,
00:23:13mais ce n'est pas le président.
00:23:15Je suis navré,
00:23:15ça ne fonctionne pas comme ça.
00:23:17C'est-à-dire
00:23:17ce n'est pas le président
00:23:18qui donne des instructions
00:23:19de la Macronie
00:23:19et du PS d'avant
00:23:21qui sont aujourd'hui
00:23:21à la tête du Conseil d'Etat
00:23:22qui décortiquent
00:23:25chaque loi.
00:23:26Détricote, pardon.
00:23:27On est dimanche soir.
00:23:28Qui détricote
00:23:29une par une
00:23:30toutes les lois
00:23:31à peu près bonnes
00:23:31parce qu'il y avait
00:23:31des bonnes choses
00:23:32dans la loi de Gabriel Attal.
00:23:33Le Conseil d'Etat
00:23:34est indépendant,
00:23:35le Conseil consacré
00:23:36est indépendant.
00:23:37À vous entendre,
00:23:38on a le sentiment
00:23:38qu'on fait voter des lois
00:23:40et qu'on demande
00:23:40en sous-main
00:23:41aux mêmes
00:23:42de les détricoter.
00:23:42On va continuer
00:23:46cette discussion
00:23:47où vous n'êtes pas d'accord.
00:23:48Tout le monde l'a remarqué.
00:23:49On ne s'est pas seulement d'accord.
00:23:51Dans un instant.
00:23:52On ira évidemment
00:23:53à Limoges
00:23:54et puis vous découvrez
00:23:55quand même
00:23:55une enquête
00:23:56absolument édifiante
00:23:57sur comment est perçu
00:23:58en France
00:23:59le cannabis,
00:24:01le tabac,
00:24:02l'alcool,
00:24:03la cocaïne
00:24:03et vous allez vous apercevoir
00:24:04chiffre à la pluie
00:24:06en tout cas
00:24:06que les Français
00:24:08pensent que
00:24:08le tabac
00:24:10et l'alcool
00:24:10c'est moins grave
00:24:11que le cannabis.
00:24:12À tout de suite.
00:24:12La suite de 100% politique
00:24:18était toujours
00:24:19avec Magali Vicinthe,
00:24:20Mehdi Reis,
00:24:21Martin Garagnon,
00:24:22Garenne,
00:24:23Schneur-Corian.
00:24:23Je le dis bien ou pas ?
00:24:24Schneur-Ronquian.
00:24:25Schneur-Ronquian.
00:24:26Mais Garenne ce sera très bien.
00:24:26Bon, Garenne, très bien.
00:24:28On va partir
00:24:29tout de suite
00:24:29à Limoges.
00:24:31Vous savez que ce soir
00:24:32la CRS 82
00:24:33a été déployée
00:24:35et on va le constater
00:24:36sur place.
00:24:36Limoges où des affrontements
00:24:37violents, je le rappelle,
00:24:38se sont déroulés
00:24:39ces derniers jours.
00:24:39Dix policiers
00:24:40ont été blessés
00:24:41depuis le début
00:24:42de la semaine.
00:24:43Hier soir,
00:24:44nuit calme,
00:24:44gros dispositif
00:24:45de force de l'ordre
00:24:46ce soir,
00:24:48mais malo,
00:24:49des riverains
00:24:50qui ont la trouille,
00:24:51qui ont peur.
00:24:53Vous m'avez dit
00:24:53tout à l'heure,
00:24:54tout simplement,
00:24:55on a essayé
00:24:56de les rencontrer,
00:24:56de leur parler
00:24:57toute la journée,
00:24:58de leur dire
00:24:58mais voilà,
00:24:59vous devriez être rassurés
00:25:00avec ces CRS
00:25:02qui sont là.
00:25:03Qu'est-ce que vous pensez
00:25:03de la situation ?
00:25:05Et personne,
00:25:06personne n'ose parler
00:25:07face caméra
00:25:08ou en étant filmé
00:25:10de dos
00:25:10ou les pieds
00:25:11quand on a l'habitude
00:25:11de faire
00:25:12ou en modifiant
00:25:13les voix
00:25:14parce que les gens
00:25:15ont la trouille
00:25:16en réalité,
00:25:17probablement à juste raison.
00:25:18Vous allez nous dire
00:25:19pourquoi, Malo ?
00:25:21Je crois qu'on ne vous entend pas.
00:25:29Il y a un petit problème
00:25:30de micro.
00:25:31En tout cas,
00:25:32moi,
00:25:32je ne vous entends pas.
00:25:34On peut regarder
00:25:35si le micro fonctionne.
00:25:37S'il vous plaît.
00:25:39Est-ce que ça marche ?
00:25:40Malo ?
00:25:43Bon,
00:25:44on va revenir.
00:25:44On va rétablir
00:25:46tout de suite
00:25:47la liaison.
00:25:50Simplement,
00:25:50on va écouter
00:25:51si vous voulez bien
00:25:52le maire de Limoges
00:25:54qui lui
00:25:55est très heureux
00:25:57que la CRS 82
00:25:58soit déployée
00:25:59une nuit de plus
00:25:59mais qui dit
00:26:00bon,
00:26:01demain soir,
00:26:02je fais comment ?
00:26:04Les policiers
00:26:05d'abord
00:26:06qui ont tenu tête
00:26:07aux émeutiers
00:26:08puis les CRS
00:26:09ont fait du très bon travail.
00:26:11Le problème,
00:26:11c'est qu'il nous faudrait
00:26:1240 à 50 policiers
00:26:14supplémentaires
00:26:15pour pouvoir être présents
00:26:16chaque jour
00:26:17dans les quartiers
00:26:18de telle manière
00:26:19qu'il n'y ait pas
00:26:20d'explosions
00:26:20systématiques
00:26:22et ultérieures.
00:26:23La population
00:26:24est rassurée
00:26:25pour qu'il n'y ait pas
00:26:26une montée
00:26:27en puissance
00:26:28de la délinquance
00:26:29et des agressions.
00:26:30Ça,
00:26:30ça les a rassurés
00:26:31mais le fait
00:26:32que les CRS
00:26:34repartent,
00:26:35ça va à nouveau
00:26:36mettre une inquiétude
00:26:38dans la population.
00:26:38c'est le même maire
00:26:40qui hier soir
00:26:41disait
00:26:42qu'on peut glisser
00:26:44il y a un risque
00:26:44de glisser
00:26:45vers une guerrière
00:26:46urbaine.
00:26:48Limoges,
00:26:48c'est la France
00:26:49qui tombe
00:26:50une nuit calme
00:26:50c'est juste le calme
00:26:51avant la prochaine
00:26:51tempête en fait
00:26:52et les couvre-feu
00:26:54en fait c'est l'État
00:26:54qui admet tout simplement
00:26:55son échec
00:26:56quand on y arrive
00:26:57en fait on confine
00:26:58des honnêtes citoyens
00:26:59pour protéger
00:27:00les villes de voyous
00:27:01c'est l'ordre
00:27:02qui a capitulé
00:27:03la France devient
00:27:04un pays
00:27:04où la liberté
00:27:05circulait
00:27:05et sacrifiée
00:27:06pour masquer
00:27:07l'incapacité
00:27:07de l'État
00:27:08à faire respecter
00:27:09la loi.
00:27:10C'est plus un débat
00:27:11c'est un édito
00:27:12que vous l'avez
00:27:12sur le sujet
00:27:14après sujet
00:27:15c'est plus un débat
00:27:16c'est un édito
00:27:17mais sur le fond
00:27:19effectivement
00:27:20on ne peut que constater
00:27:21cette montée
00:27:22année après année
00:27:23décennie après décennie
00:27:24parce que vous l'avez dit
00:27:25Magali
00:27:25c'est un phénomène
00:27:27qui malheureusement
00:27:27n'est pas nouveau
00:27:28mais qui s'amplifie
00:27:29avec des moyens
00:27:30qui sont conséquents
00:27:31on sait très très bien
00:27:32que la criminalité
00:27:32a toujours eu
00:27:33un temps d'avance
00:27:34sur les moyens du droit
00:27:35et de la répression
00:27:36en termes d'usage
00:27:37en termes de moyens
00:27:38ils s'adaptent
00:27:39eux n'ont pas de contraintes
00:27:40de cadre
00:27:41enfin légal
00:27:42d'État de droit
00:27:43ils ne le connaissent pas
00:27:43donc eux
00:27:44leur adaptation
00:27:44elle se fait
00:27:45à l'instant T
00:27:46donc nous on a toujours
00:27:48un temps de retard
00:27:49par rapport à ça
00:27:49l'objectif évidemment
00:27:50pour pouvoir lutter efficacement
00:27:51c'est pas de renoncer
00:27:52à notre État de droit
00:27:53c'est d'accélérer
00:27:54le temps
00:27:55auquel nous on est capable
00:27:56de s'adapter
00:27:56en termes de moyens
00:27:57je pense notamment
00:27:58à l'utilisation des drones
00:27:59je pense notamment
00:28:00à la création
00:28:00d'un parquet national
00:28:01à l'image de ce qui se fait
00:28:03pour le terrorisme
00:28:04sur les stupéfiants
00:28:04qui permettrait
00:28:05d'avoir un droit
00:28:06dérogatoire
00:28:06sur les gardes à vue
00:28:07sur des saisies de biens
00:28:08parce qu'on sait très très bien
00:28:10qu'évidemment
00:28:10on assèchera ce marché
00:28:12avec la lutte
00:28:13contre les consommateurs
00:28:14mais c'est aussi
00:28:15en tapant au portefeuille
00:28:16parce que les petits jeunes
00:28:18qui se mobilisent
00:28:18à Béziers
00:28:19etc
00:28:19c'est pas spontané
00:28:20c'est instrumentalisé
00:28:22ils sont payés
00:28:23ils sont sollicités
00:28:24on leur dit
00:28:24va faire tes preuves
00:28:25sur le terrain
00:28:25on va te donner un billet
00:28:26on va te donner
00:28:27les mortiers d'artifice
00:28:28d'ailleurs
00:28:30ils font partie
00:28:31de cartels
00:28:32et ils font absolument
00:28:33allégeance
00:28:33au cartel
00:28:34et quand on fait allégeance
00:28:35ça veut dire
00:28:36qu'on a des épreuves
00:28:37à passer
00:28:38vraiment la première épreuve
00:28:40le rite d'initiation
00:28:41c'est s'en prendre
00:28:42au coliciel
00:28:43et la dernière épreuve
00:28:44le dernier échelon
00:28:45c'est de tuer
00:28:46mais vous enlevez
00:28:47les moyens
00:28:47à la tête du réseau
00:28:49il n'aura plus les moyens
00:28:49justement de mobiliser
00:28:51cette jeunesse là
00:28:51c'est qu'un réseau
00:28:52en fait
00:28:53à mal nommer les choses
00:28:54j'adore cette phrase
00:28:55mais à mal nommer les choses
00:28:56on a joué du malheur au monde
00:28:57on est quand même
00:28:58dans une autre logique
00:28:59que celle des gangs
00:28:59pour moi c'est plus
00:29:00une logique mafieuse
00:29:01on est dans une logique mafieuse
00:29:03mais on ne le dit pas assez
00:29:04on ne le dit pas assez
00:29:06c'est à dire qu'on est toujours
00:29:07dans des oui regardez
00:29:08ce sont des jeunes
00:29:09des gangs
00:29:09qui s'affrontent entre eux
00:29:10pour des questions
00:29:10de territoire
00:29:12on peut même dire
00:29:13presque une question
00:29:13de tribalisme
00:29:14mais c'est complètement
00:29:15autre chose
00:29:15là on est face
00:29:16à quasiment
00:29:17des industries de pointe
00:29:17mais le moteur
00:29:18c'est l'argent
00:29:18mais c'est toujours l'argent
00:29:20mais si vous ne posez pas
00:29:22ce sujet de c'est un réseau mafieux
00:29:24comme il y a eu en Italie
00:29:25à l'époque
00:29:26on n'avancera pas
00:29:27sur ce sujet
00:29:28il faut bien nommer les choses
00:29:29pour moi c'est le sujet
00:29:30de la mafia
00:29:31si vous voulez bien
00:29:31on va retourner voir Malo
00:29:33à Limoges
00:29:35je crois qu'on a retrouvé
00:29:35le son
00:29:36donc on le disait
00:29:39tout à l'heure
00:29:40la CRS 82
00:29:42est déployée
00:29:43encore ce soir
00:29:44mais vous avez senti
00:29:46la peur quand même
00:29:48toute cette journée
00:29:48des habitants
00:29:49qui ne sont pas du tout rassurés
00:29:50qui sont en réalité
00:29:52sous pression
00:29:53des trafiquants
00:29:54exactement
00:29:58en fait ce que je voulais
00:29:59vous dire Olivier
00:30:00c'est que ce soir
00:30:01c'est le dernier soir
00:30:02tout simplement
00:30:02de présence
00:30:03de la CRS 82
00:30:06à Limoges
00:30:07alors les habitants
00:30:08ils se sont
00:30:09ils se sentaient
00:30:10apaisés
00:30:11un peu plus en sécurité
00:30:12même si les CRS
00:30:14étaient repliés
00:30:15toute la journée
00:30:16mais ils ont peur
00:30:16de représailles
00:30:17dans les prochains jours
00:30:18ici nous sommes
00:30:20dans la zone sud
00:30:21du quartier
00:30:22de Val-de-Laurence
00:30:23la présence CRS
00:30:25est déployée
00:30:27la police
00:30:28également
00:30:28est présente
00:30:29et on sent
00:30:31quand même
00:30:31malgré tout
00:30:32une tension légère
00:30:33ce soir
00:30:33on vient de me le dire
00:30:35que voilà
00:30:36déjà nous
00:30:37on ne veut pas
00:30:38de journalistes
00:30:39dans cette zone là
00:30:40on a les CRS
00:30:41qui sont venus
00:30:41nous
00:30:42sécuriser
00:30:44mais voilà
00:30:46ça devrait rester calme
00:30:48mais c'est malgré tout
00:30:49un petit peu
00:30:50il y a ce goût amer
00:30:52de tension
00:30:53et ça on l'a ressenti
00:30:54toute la journée
00:30:54parce que quand
00:30:55on voulait interroger
00:30:56des gens
00:30:56effectivement
00:30:57vous le disiez tout à l'heure
00:30:58impossible d'avoir
00:30:59des témoignages
00:31:00que ça soit en anonyme
00:31:01ou pas
00:31:01et puis les commerçants
00:31:02aussi nous l'ont dit
00:31:03ça que Limoges
00:31:04avait changé
00:31:05Limoges n'est plus
00:31:06une petite ville
00:31:07tranquille
00:31:08c'est leur mot
00:31:09donc voilà
00:31:10on voit que Limoges
00:31:11a bien évolué
00:31:12que le quartier
00:31:13de Val-de-Lawrence
00:31:15est tout simplement
00:31:16un quartier
00:31:16qui inquiète
00:31:18les gens
00:31:18qui habitent un peu plus
00:31:19dans le centre-ville
00:31:20de Limoges
00:31:21alors ce soir
00:31:21la CRS 82
00:31:23passe une dernière nuit
00:31:25ici
00:31:26dans le but
00:31:27de retrouver
00:31:27un calme
00:31:28quasi total
00:31:29pour les prochains jours
00:31:30maintenant
00:31:31est-ce que ce sera le cas
00:31:32on verra ça
00:31:32déjà d'ici demain soir
00:31:33Merci beaucoup
00:31:34Malos Ténère
00:31:35avec Manon Varaldo
00:31:37on va rester
00:31:38si vous voulez le bien
00:31:38sur vos images
00:31:39en direct
00:31:40pendant qu'on continue
00:31:41à parler de Limoges
00:31:43on parlait des cartels
00:31:45vous dites
00:31:46c'est pas tout à fait
00:31:47la mexicanisation
00:31:48c'est plus de la mafia
00:31:50on a bien compris
00:31:51l'idée en tout cas
00:31:53qu'il y avait des chefs
00:31:54et qu'on était en relais
00:31:55et qu'on pouvait être en relais
00:31:56mais tellement jeunes
00:31:57en réalité
00:31:58parce que c'est simple
00:31:58il y a de l'argent à se faire
00:32:00quand on est jeune
00:32:00en plus il y a une question
00:32:01de culture
00:32:02c'est que
00:32:02alors là pour vous
00:32:03c'est plus une expérience personnelle
00:32:04mais c'est très difficile
00:32:05de quitter le quartier
00:32:06il y a toujours un accrochage
00:32:08soit territorial
00:32:08soit affectif
00:32:09soit familial
00:32:10on a toujours nos relations
00:32:11avec les grands frères
00:32:12des quartiers
00:32:13tout à l'heure
00:32:13je citais en off
00:32:14le rapport Bonne Maison
00:32:15en 83
00:32:16sous le gouvernement Mitterrand
00:32:17qui pontait déjà
00:32:18des systèmes d'insécurité
00:32:19ou du moins de l'insécurité
00:32:20qui étaient chroniques
00:32:21dans ces quartiers-là
00:32:22à la place
00:32:23on a commencé à investir
00:32:24on a investi des tonnes
00:32:25et des tonnes d'argent
00:32:25peut-être à juste titre
00:32:26à l'époque
00:32:27dans ces quartiers-là
00:32:28pour au final
00:32:28quoi ?
00:32:29quel résultat ?
00:32:30c'est pire
00:32:31c'est pire
00:32:31mais j'ai pas terminé mon propos
00:32:32on reviendra après
00:32:33mais c'est pas
00:32:34mais je suis d'accord
00:32:35le constat sera bon
00:32:37mais je termine mon propos quand même
00:32:38mais on a investi
00:32:39je disais avec la NRE
00:32:40on a investi 9,6 milliards
00:32:42en 10 ans
00:32:42entre 2014 et 2022
00:32:44le résultat
00:32:44il est effectivement
00:32:45une montée de l'insécurité
00:32:46là on parle du cas de Limoges
00:32:49mais je suis sûr que les gens
00:32:50on a parlé de Béziers tout à l'heure
00:32:51on a parlé de Béziers
00:32:52on a parlé de Nîmes
00:32:53on a parlé de Nîmes
00:32:54c'était absolument horrible
00:32:55ce qui s'est passé là-bas
00:32:56mais en fait
00:32:57on a l'impression que ça ne progresse pas
00:32:58on a beau investir dans les associations
00:33:00on a beau investir dans les jeunesses des quartiers
00:33:02ça ne fonctionne pas
00:33:03donc quelle est la solution ?
00:33:05la solution c'est quoi ?
00:33:06c'est plus de fermeté
00:33:06mais dans ce cas on retombe sur la problématique du
00:33:08la justice a toujours un temps de retard
00:33:10la police n'est peut-être pas assez soutenue
00:33:12parce qu'effectivement
00:33:13ils font un arsenal législatif
00:33:14mais ces réseaux-là ont tellement d'argent
00:33:16qu'ils avancent tellement vite
00:33:17qu'ils ont toujours un temps d'avance
00:33:19donc j'ai l'impression que des fois
00:33:20la solution
00:33:21je ne sais même pas si on est en capacité
00:33:23de la produire aujourd'hui
00:33:24tant à la fois les partis politiques
00:33:26ne sont pas forcément très honnêtes
00:33:27sur ce sujet
00:33:27et ont du mal à parler sur ce sujet
00:33:29y compris les politiques à être honnêtes
00:33:31il y a certains politiques
00:33:32qui n'aiment pas ce sujet
00:33:33on en connait un
00:33:34qui est à la tête
00:33:35ils n'aiment pas
00:33:36ils n'aiment pas les questions de sécurité
00:33:38c'est pas son truc
00:33:39d'immigration
00:33:41le lien qu'on pourrait faire
00:33:42avec l'immigration et la sécurité
00:33:44encore moins
00:33:46parce que ça c'est un mot
00:33:47qu'on n'a pas dit
00:33:48qu'on n'a pas prononcé
00:33:50encore une fois
00:33:51c'est immigration
00:33:52en offre
00:33:56les gens vous disent
00:33:57soit à Béziers
00:33:58mais surtout à Limoges
00:33:59le maire dit
00:34:00bon moi j'ai pas de problème
00:34:01avec la première
00:34:02ou la deuxième génération d'immigrés
00:34:03mais les enfants français
00:34:05qui sont nés en France
00:34:07qui sont de la troisième génération
00:34:08à la quatrième génération
00:34:09là aujourd'hui c'est le cas
00:34:10mais c'est pire que ça
00:34:11parce qu'il y a le stock
00:34:12et il y a le flux aussi
00:34:13aujourd'hui la ville de Limoges
00:34:14c'est 11,2% d'étrangers
00:34:16on a un chiffre quand même
00:34:17qu'on connait très bien
00:34:18c'est grâce au ministère
00:34:19de la justice
00:34:20qu'on a
00:34:20en France il y a 7% d'étrangers
00:34:22et ça représente 25%
00:34:23de la population carcérale
00:34:25chiffre du ministère de la justice
00:34:26donc il y a une surreprésentation
00:34:27des populations étrangères
00:34:29étrangères c'est-à-dire
00:34:30ni binationaux
00:34:32c'est juste des gens
00:34:33qui n'ont pas la nationalité française
00:34:34donc aujourd'hui à Limoges
00:34:36on est à 11,2% d'étrangers
00:34:37sachant
00:34:38tout le monde sait
00:34:39que les étrangers
00:34:40ont une surreprésentation
00:34:41dans la criminalité
00:34:42ben oui
00:34:43donc Limoges a
00:34:44de plus en plus de criminalité
00:34:45le stock
00:34:46c'est ce qu'on a déjà reçu
00:34:47depuis plus de 40 ans
00:34:48plus l'immigration de première
00:34:49deuxième
00:34:50troisième
00:34:50on arrive sur la quatrième génération
00:34:52non mais en fait
00:34:53ça c'est les termes
00:34:54scientifiques et statistiques
00:34:56ça s'appelle des stocks
00:34:57et des flux
00:34:58aujourd'hui on arrive
00:35:00sur la quatrième génération
00:35:01d'immigrés
00:35:01où il n'y a pas eu
00:35:02d'assimilation
00:35:03je vous rappelle juste
00:35:04que le préfet de Paris
00:35:05lundi expliquait
00:35:06qu'il y avait un problème
00:35:07avec des gens
00:35:08qui étaient français
00:35:09depuis quatre générations
00:35:10et qui n'arrivaient pas
00:35:11à s'assimiler
00:35:11le fait de ne pas s'assimiler
00:35:13fait que quand on est dans un pays
00:35:14on peut se permettre
00:35:15d'autres choses
00:35:15parce qu'on ne se sent pas
00:35:16de ce pays
00:35:17quand on ne se sent pas
00:35:18de ce pays
00:35:18on peut se permettre
00:35:19de faire n'importe quoi
00:35:19parce qu'on n'est pas chez nous
00:35:20moi je n'oserais pas
00:35:22renverser une poubelle dans la rue
00:35:23parce que c'est mon pays
00:35:24la France
00:35:24et je n'ai pas envie
00:35:24de dégrader ce pays
00:35:25quand on n'est pas chez soi
00:35:26c'est beaucoup plus facile
00:35:27de le faire
00:35:27surtout maintenant
00:35:28à l'école
00:35:29à l'école on instigue
00:35:30une haine de la France
00:35:31chez ces jeunes immigrés
00:35:32chez ces enfants d'immigrés
00:35:34on leur instigue
00:35:35une haine de la France
00:35:35je ne sais pas si on leur
00:35:36non mais c'est pas l'école
00:35:38vous ne pouvez pas dire
00:35:40que c'est l'école
00:35:41qui instigue la haine
00:35:42de la France
00:35:43dans les programmes
00:35:44de l'éducation nationale
00:35:45on apprend que la France
00:35:46a toujours été méchante
00:35:47mauvaise
00:35:48colonisatrice
00:35:49raciste
00:35:50ben oui
00:35:50à l'école française
00:35:51de la république
00:35:51j'étais à l'école française
00:35:52alors je suis désolé
00:35:55c'est dans les programmes
00:35:56de 4ème
00:35:57de 5ème
00:35:59vous êtes dans un logiciel
00:36:01ouvrez
00:36:03ouvrez
00:36:04ouvrez
00:36:04ouvrez
00:36:04les livres
00:36:04de l'école
00:36:05de la république
00:36:06et ouvrez
00:36:06enseigne la haine de la France
00:36:07bien sûr
00:36:08elle enseigne
00:36:09la haine de la France
00:36:10en expliquant que la France
00:36:10a toujours été mauvaise
00:36:12et méchante
00:36:12avec les étrangers
00:36:13avec les autres pays
00:36:14c'est dans le programme
00:36:15vous n'ouvrez pas
00:36:16les programmes
00:36:16de l'éducation nationale
00:36:17on ouvre un programme
00:36:18là ce soir
00:36:18aujourd'hui
00:36:19c'est pour ça que le ministère
00:36:20de l'éducation nationale
00:36:21la repentance
00:36:22la colonisation
00:36:24la France n'a été plus mauvaise
00:36:26dans toute l'histoire
00:36:27sur 1500 cent d'histoire
00:36:28donc comment est-ce que
00:36:29vous voulez intégrer
00:36:30je parle même pas
00:36:31d'assimiler
00:36:31moi j'ai un enfant
00:36:32j'ouvre des livres d'histoire
00:36:33pour l'instant
00:36:34il n'y a pas ça
00:36:35mais
00:36:36trop jeune
00:36:37c'est à partir du collège
00:36:41c'est à partir du collège
00:36:42regardez bien les livres
00:36:45de l'éducation nationale
00:36:47une fois de plus
00:36:48excusez-moi
00:36:48mais vous êtes quand même
00:36:49un tout petit peu
00:36:49dans la caricature
00:36:50de votre propos
00:36:51parce que
00:36:51bon je reviens pas
00:36:52sur le sujet de l'école
00:36:53parce que chacun sera libre
00:36:54d'apprécier la réalité
00:36:55de votre propos
00:36:56mais sur votre discours
00:36:57sur l'immigration
00:36:58vous faites un lien
00:36:58systématique
00:36:59et inconditionnel
00:37:00entre insécurité
00:37:01et immigration
00:37:02or dans votre propos
00:37:04vous venez de dire
00:37:04en fait il n'y a pas eu
00:37:05de problème de délinquance
00:37:06dans les premières générations
00:37:08d'immigrés
00:37:08qui n'étaient pas français
00:37:09naturellement
00:37:10non non
00:37:10si si
00:37:11il y en avait une
00:37:11c'est juste
00:37:11c'est à propos
00:37:12avec le nombre d'immigrés
00:37:13ça fait augmenter
00:37:14vous dites à l'heure actuelle
00:37:15c'est que ce sont
00:37:16les troisième
00:37:16voire les quatrième génération
00:37:17descendants d'immigrés
00:37:19donc qui sont français
00:37:20comme vous et moi
00:37:21qui ont des taux de criminalité
00:37:22pire que leurs parents
00:37:23et leurs grands-parents
00:37:23pire
00:37:24et donc là
00:37:25on ne parle plus d'immigrés
00:37:26on ne parle plus d'immigrés
00:37:27on parle de français
00:37:28ah oui
00:37:29donc
00:37:29bien sûr
00:37:30et c'est le terme du préfet
00:37:32de Paris
00:37:33le préfet de Paris
00:37:34a utilisé exactement
00:37:35le même terme
00:37:35vous venez de faire un lien
00:37:36systématique
00:37:39et inconditionnel
00:37:40entre immigration
00:37:40et insécurité
00:37:42c'est ce que vous venez de
00:37:42ah oui
00:37:43entre l'immigration
00:37:44et maintenant
00:37:44vous me dites
00:37:45oui mais en fait
00:37:45ces jeunes dont vous nous parlez
00:37:47sont des français
00:37:48donc vous voyez bien
00:37:49ils ont la nature des français
00:37:49et la question que j'ai envie
00:37:51de vous poser
00:37:52c'est qu'est-ce que vous en faites
00:37:53en fait
00:37:53c'est quoi si on va
00:37:54au bout du raisonnement
00:37:55que vous avez
00:37:56on les dénaturalise
00:37:57et on les renvoie où
00:37:58il y en a quelques-uns
00:37:59qui ont la haine de la France
00:38:00évidemment
00:38:00mais je vais même
00:38:03vous dire
00:38:05allez voir
00:38:06dans l'électorat
00:38:06de la LFI
00:38:07vous n'avez pas besoin
00:38:08d'être un descendant
00:38:08d'immigrés
00:38:09pour avoir la haine de la France
00:38:10vous avez des gens
00:38:11qui sont parfaitement français
00:38:12de souche
00:38:13comme on dit
00:38:13depuis des générations
00:38:14qui vous sortent
00:38:15des propos inqualifiables
00:38:16sur notre pays
00:38:17sur notre culture
00:38:18sur la marseillaise
00:38:18c'est intolérable
00:38:20donc il n'y a pas besoin
00:38:21d'aller chercher forcément
00:38:22uniquement de ce côté-là
00:38:23mais il y en a plus
00:38:23d'un côté qu'un autre
00:38:24il faut regarder les échelles
00:38:26il faut regarder les échelles
00:38:27en fait
00:38:28c'est les échelles
00:38:29c'est quel est le taux
00:38:30aujourd'hui
00:38:31de personnes
00:38:32de troisième
00:38:32ou quatrième génération
00:38:33qui n'aiment pas la France
00:38:34il faudrait faire des études
00:38:35là-dessus
00:38:35sauf qu'on n'arrive pas
00:38:36à le faire
00:38:36parce qu'aujourd'hui
00:38:37tous les instituts
00:38:38statistiques
00:38:39refusent
00:38:39mais en fait
00:38:42on peut le faire
00:38:42très simplement
00:38:43en suffisant
00:38:44d'ouvrir internet
00:38:44TikTok
00:38:45Twitter
00:38:46Instagram
00:38:46et en regardant
00:38:47des gens
00:38:47qui ont la nationalité française
00:38:49qui insultent la France
00:38:52toute la journée
00:38:53et on peut voir
00:38:54surtout la réaction
00:38:55dans les commentaires
00:38:56le nombre de likes
00:38:56les millions
00:38:57de likes
00:38:58de gens
00:38:59qui ont la nationalité française
00:39:00c'est pas représentatif
00:39:01rien n'est représentatif
00:39:02Twitter c'est 1%
00:39:03des français
00:39:04qui s'en sert au quotidien
00:39:05TikTok
00:39:05Instagram
00:39:05partout
00:39:06écoutez
00:39:07les enfants d'immigrés
00:39:08au lieu d'écouter
00:39:09je vous donne
00:39:09une vraie étude
00:39:10par contre
00:39:11une majorité français
00:39:12estime que la consommation
00:39:14de cannabis
00:39:15et de cocaïne
00:39:16c'est moins dangereux
00:39:17que le tabac
00:39:18et l'alcool
00:39:18on est en plein
00:39:19dans le sujet
00:39:20en réalité
00:39:21on est en plein
00:39:21dans le sujet
00:39:21parce qu'on a l'impression
00:39:22par ailleurs
00:39:23que quand on consomme
00:39:24un joint
00:39:25etc
00:39:26on fait de mal à personne
00:39:27on est tranquille
00:39:28on n'a jamais le sentiment
00:39:30et on vous dit jamais
00:39:32peut-être que
00:39:32vous alimentez
00:39:34lorsque vous consommez
00:39:35des trafics de drogue
00:39:36des narcos
00:39:37et des règlements de compte
00:39:38voyez le sujet
00:39:39d'Isabelle Pibolo
00:39:40un fossé de 25 ans
00:39:43et une évolution
00:39:43des mentalités
00:39:44sur un échantillon
00:39:45de près de 3000 français
00:39:47de tout âge
00:39:4827% jugent le tabac
00:39:50dangereux
00:39:50dès la première cigarette
00:39:51contre 22%
00:39:53auparavant
00:39:53par ailleurs
00:39:5471% des sondés
00:39:56estiment que l'alcool
00:39:58ne devient nocif
00:39:58qu'en cas de consommation
00:40:00quotidienne
00:40:00contre 84%
00:40:02en 1999
00:40:03Le tabac et l'alcool
00:40:05peuvent être dangereux
00:40:06à partir du moment
00:40:06on est dépendant
00:40:07c'est une réalité
00:40:08puisque ça fait quand même
00:40:09130 000 morts par an
00:40:10au-delà que les gens
00:40:11n'aient plus peur
00:40:12c'est peut-être aussi
00:40:13surtout que les gens
00:40:13sont plus anxieux
00:40:14et que finalement
00:40:15les gens ont quand même
00:40:15plus recours à ces substances
00:40:17qu'ils utilisent
00:40:18comme un médicament
00:40:19Le cannabis et la cocaïne
00:40:20sont au fil du temps
00:40:21perçus comme moins dangereux
00:40:2338% des français
00:40:24craignent une première
00:40:25expérimentation du cannabis
00:40:27ils étaient 54%
00:40:29à la fin du siècle dernier
00:40:30Autre chiffre
00:40:31concernant la cocaïne
00:40:3374% des consommateurs
00:40:35considèrent
00:40:36qu'elle aide
00:40:36à faire la fête
00:40:37Malheureusement
00:40:38elle est devenue banale
00:40:38on en trouve de partout
00:40:39Il y a une vingtaine d'années
00:40:41la cocaïne
00:40:41elle était environ
00:40:42à 200 euros le gramme
00:40:44aujourd'hui
00:40:44elle est à 50-60 euros le gramme
00:40:46donc le coût
00:40:47a été divisé par 4
00:40:48et paradoxalement
00:40:49ce qu'on analyse
00:40:50sur les dix dernières années
00:40:51elle est beaucoup plus concentrée
00:40:52qu'avant
00:40:52donc potentiellement
00:40:53plus dangereuse
00:40:53Ces consommations
00:40:54peuvent pourtant entraîner
00:40:55une dépendance
00:40:56une maladie reconnaissable
00:40:58selon ces critères
00:40:59la perte de contrôle
00:41:00un usage compulsif
00:41:01voire continu
00:41:02ayant des conséquences
00:41:04plus ou moins lourdes
00:41:05A noter que 20% des français
00:41:06voient les drogues
00:41:07comme une préoccupation majeure
00:41:09mais pas autant
00:41:09que la pollution
00:41:10en forte progression
00:41:11Quand vous commencez
00:41:13par penser que la pollution
00:41:14c'est plus grave
00:41:15que le cannabis
00:41:16et la cocaïne
00:41:17il y a un problème
00:41:17Il y a déjà une erreur
00:41:19qui est très factuelle
00:41:20dans le sujet
00:41:21c'est que l'addictologue
00:41:22qui pourtant devrait être
00:41:23un spécialiste
00:41:23vous dit que le gramme
00:41:24de cocaïne il y a 20 ans
00:41:25était à 200 euros
00:41:26ça n'a jamais été le cas
00:41:27il y a 20 ans
00:41:28le gramme de cocaïne
00:41:28était à 80 ou 90 euros
00:41:29moi c'est une époque
00:41:30où je sortais
00:41:31ça circulait déjà beaucoup
00:41:32donc maintenant
00:41:33il est à 50 ou 60
00:41:34donc il y a eu
00:41:35effectivement une baisse
00:41:35du coup
00:41:36et sûrement une augmentation
00:41:37de la concentration
00:41:38du produit
00:41:39ça on est tous d'accord
00:41:41mais effectivement
00:41:42le problème
00:41:43c'est que pour le cannabis
00:41:44on parle souvent
00:41:44de cannabis thérapeutique
00:41:45donc il y a ce côté finalement
00:41:47que le cannabis
00:41:48c'est forcément nocif
00:41:50parce que dans certains
00:41:51traitements médicaux
00:41:52ça peut être utile
00:41:54et c'est prouvé
00:41:54scientifiquement
00:41:55c'est factuel
00:41:55or la cigarette
00:41:56on sait que
00:41:57en aucun cas
00:41:58il n'y a un médecin
00:41:58qui vous fera
00:41:58une prescription de cigarette
00:42:00on sait que c'est nocif
00:42:01quoi qu'il arrive
00:42:01pour la cocaïne
00:42:02il y a une campagne de pub
00:42:03qui est lancée
00:42:04depuis quelques temps
00:42:05pour effectivement
00:42:06le rappeler aux consommateurs
00:42:07et là c'est aux consommateurs
00:42:07qu'il faut qu'on s'adresse
00:42:08le rail de coke
00:42:10que vous mettez dans le nez
00:42:11le samedi soir
00:42:12pour faire la fête
00:42:13il a l'odeur du sang
00:42:14il a l'odeur de toutes ces victimes
00:42:15dont on parle au quotidien
00:42:16sur les plateaux télé
00:42:17de Nîmes
00:42:18de Béziers
00:42:18de Limoges
00:42:19etc
00:42:19c'est très simple
00:42:21et qui consomme de la cocaïne
00:42:23alors maintenant
00:42:23ça s'est popularisé
00:42:25mais c'est souvent des gens
00:42:26qui ont quand même
00:42:27les moyens
00:42:27parce qu'à 60 euros le gramme
00:42:28excusez-moi
00:42:29vous n'avez pas non plus
00:42:29non non
00:42:30ne trompez-vous
00:42:31ça s'est vachement popularisé
00:42:33on est d'accord
00:42:33dans la restauration
00:42:36c'est incroyable
00:42:37parce qu'on en consomme
00:42:38parce qu'il faut être
00:42:39à fond, à fond, à fond
00:42:39tout le temps
00:42:40tout le temps
00:42:41dans le bâtiment
00:42:43je crois que
00:42:45c'est vraiment
00:42:45par jour
00:42:46alors la dictologue
00:42:47qui n'était peut-être pas
00:42:48consommateur de drogue
00:42:49et n'était peut-être pas
00:42:50au courant de tous les prix
00:42:51il n'a peut-être jamais acheté
00:42:52même un gramme de coke
00:42:53mais je vois qu'il y a 20 ans
00:42:55en zone rurale
00:42:55elle pouvait
00:42:57le gramme était entre
00:42:59120 et 150 euros
00:43:00et c'était un peu moins cher
00:43:01dans les villes
00:43:01mais c'était un peu moins cher
00:43:02dans les villes
00:43:03et vous êtes de la ville
00:43:04moi j'étais à Paris
00:43:06il y a 20 ans
00:43:07c'était entre 70 et 80 euros
00:43:09c'était entre 70 et 80 euros
00:43:11mais il dit
00:43:12aujourd'hui
00:43:13c'est à peu près le même prix
00:43:15mais c'est surtout
00:43:15beaucoup plus concentré
00:43:17pour la bataille
00:43:19des chiffres
00:43:20et du prix de la cocaïne
00:43:21ce qui n'est pas
00:43:22le plus important
00:43:22je pense qu'il y a une question
00:43:25quand même à se poser
00:43:25au-delà de la réalité
00:43:28des chiffres
00:43:28à la fois sur le
00:43:29nombre de consommation
00:43:31et le tarif
00:43:32auquel sont vendues
00:43:34ces drogues
00:43:35c'est le pourquoi
00:43:36c'est la raison
00:43:37pour laquelle aujourd'hui
00:43:38on a de plus en plus
00:43:38de personnes
00:43:39qui se tournent
00:43:39vers ces formes d'addiction
00:43:41et ça c'est un sujet
00:43:42et c'est pour ça
00:43:43qu'on peut être confronté
00:43:44à la réalité
00:43:45et je pense que cette réalité
00:43:46des narcotrafiques
00:43:46il faut la regarder en face
00:43:48et dans la lutte
00:43:49on sait qu'on va mettre
00:43:50des rustines pour l'instant
00:43:51mais si on veut vraiment
00:43:52regarder la réalité en face
00:43:53il faut se poser
00:43:54toutes les questions
00:43:54et toutes les questions
00:43:55c'est tous les politiques
00:43:56mais quand on commence
00:43:58en pensant
00:43:59en pensant
00:44:00que non mais c'est moins
00:44:01de l'alcool
00:44:02tout ça
00:44:02c'est plus grave
00:44:03que le cannabis
00:44:04c'est plus grave
00:44:05il y a un problème
00:44:06de logiciel
00:44:06il y a un problème
00:44:07d'information
00:44:08actuellement ça fait plus de morts
00:44:09c'est une réalité
00:44:10parce qu'il y a beaucoup plus
00:44:10de consommateurs
00:44:11ça n'a rien à voir
00:44:11mais les dangers
00:44:12de l'alcool
00:44:14je dis juste qu'en France
00:44:16chaque année
00:44:16vous avez bien plus de morts
00:44:18c'est incommensurable
00:44:18lié à l'alcool
00:44:19et tabagisme
00:44:20à l'usage du cannabis
00:44:21mais c'est normal
00:44:22parce qu'il y a beaucoup
00:44:23beaucoup plus de consommateurs
00:44:24donc je peux juste
00:44:24un fait sur le débat
00:44:26le problème
00:44:26aujourd'hui pourquoi
00:44:26est-ce que les gens
00:44:27pensent que le cannabis
00:44:27est moins dangereux
00:44:28déjà parce qu'il y a
00:44:28des campagnes pro-cannabis
00:44:30aujourd'hui
00:44:30il y a des élus de gauche
00:44:31et des grands députés
00:44:32de gauche très connus
00:44:33qui expliquent qu'il faut
00:44:34dépénaliser le cannabis
00:44:35que c'est pas grave
00:44:36que c'est bien
00:44:37moi je voudrais juste
00:44:38faire une petite recension
00:44:39c'est Marc Van Goer
00:44:40le compte Twitter
00:44:41qui a fait une recension
00:44:42des dangers du cannabis
00:44:44le mode d'action
00:44:45n'est pas le même
00:44:45que l'alcool
00:44:45l'alcool est filtré
00:44:46par le foie
00:44:47le cannabis
00:44:47c'est un principe actif
00:44:48qui se fixe directement
00:44:49sur le cerveau
00:44:50on perd 8 points
00:44:51de cuit en moyenne
00:44:52quand on commence
00:44:52à fumer avant 18 ans
00:44:545 points en moyenne
00:44:56quand on est consommateur
00:44:57d'indépendants
00:44:57on multiplie par 5
00:44:58le risque de troubles mentaux
00:44:59quand on consomme
00:45:00quotidiennement du cannabis
00:45:01allez dans les écoles
00:45:02allez dans les quartiers
00:45:03allez le dire
00:45:03mais on ne le dit pas
00:45:04les gens ne savent pas
00:45:05que le cannabis
00:45:05est aussi dangereux
00:45:06parce qu'aujourd'hui
00:45:07on explique que c'est
00:45:08une drogue cool
00:45:08que même des politiques
00:45:10quand des politiques
00:45:10expliquent qu'il faut
00:45:11légaliser le cannabis
00:45:12donc c'est pas si grave
00:45:13si on veut légaliser
00:45:14le cannabis
00:45:15il n'y a pas de campagne
00:45:16de sensibilisation
00:45:16très claire
00:45:17et très courageuse
00:45:18et les gens ne savent pas
00:45:19quels sont les risques
00:45:20aujourd'hui en fait
00:45:20quand on consomme du cannabis
00:45:21on a 5 fois plus de chances
00:45:23d'avoir des troubles mentaux
00:45:24quand même
00:45:24vous voulez rajouter quelque chose
00:45:26sur le cannabis
00:45:26c'est le plus aujourd'hui
00:45:28vous voulez dire quoi
00:45:30parce qu'il y a le problème
00:45:31cardio-vasculaire
00:45:32c'est le gras qui tue le plus
00:45:34en France
00:45:34le sucre
00:45:35le sucre c'est le premier
00:45:36tueur dans le monde
00:45:36donc si on fait
00:45:37une analogie en disant
00:45:39il faut qu'on oppose des chiffres
00:45:40dans le tabac
00:45:41ça tue tant de personnes
00:45:42le cannabis
00:45:43ça tue tant de personnes
00:45:44l'alcool
00:45:45ça tue tant de personnes
00:45:46dans ce cas là
00:45:46on interdit tous les produits sucrés
00:45:47si on va jusqu'au bout
00:45:48de la logique
00:45:49si on veut avoir le
00:45:51mais c'est pas sur ce plan là
00:45:52en réalité
00:45:52le débat il est de dire
00:45:55vous consommez
00:45:56de la cocaïne
00:45:59du cannabis
00:45:59vous alimentez
00:46:01des réseaux
00:46:01des réseaux
00:46:02qui tuent
00:46:03il y a des gamins
00:46:03qui peuvent en mourir
00:46:05dans des fusils
00:46:06c'est ça le vrai débat
00:46:08ce n'est pas avec le tabac
00:46:09ou avec l'alcool
00:46:10sur les mortiers d'artifices
00:46:12dont vous parliez tout à l'heure
00:46:13on va voir à quel point
00:46:14ce sont des armes
00:46:15par destination
00:46:17il y en aurait des milliers
00:46:19alors qui les fournit
00:46:20ça c'est une autre question
00:46:21je ne suis pas sûr
00:46:21qu'on ait la réponse ce soir
00:46:23mais les policiers
00:46:24racontent que
00:46:25lorsqu'ils sont attaqués
00:46:26les nuits qu'ils ont vécues
00:46:27notamment à Bézy
00:46:28il y a eu des attaques
00:46:29de 300 à 400 fusées
00:46:31qui arrivaient en rafale
00:46:32et ils ne peuvent absolument
00:46:33rien faire
00:46:34et c'est Axel Ronde
00:46:36qui le racontait
00:46:37pour le syndicat CFTC Police
00:46:39et que
00:46:40les mortiers
00:46:41d'artifices
00:46:43on l'a vu tout à l'heure
00:46:44étaient à l'origine du feu
00:46:45de l'incendie
00:46:46qui avait mis
00:46:46le feu
00:46:48dans cet appartement
00:46:48de Bézy
00:46:49c'est quasiment impossible
00:46:51d'aller au contact
00:46:52sur ces jeunes individus
00:46:54parce qu'on sait très bien
00:46:55qu'ils sont souvent
00:46:56extrêmement jeunes
00:46:57en tous les cas
00:46:58quand on procède
00:46:59à des interpellations
00:47:00et on en fera
00:47:01bien évidemment
00:47:02pas tous
00:47:03parce que sur les 50
00:47:04on n'en arrêtera
00:47:05que quelques-uns
00:47:06mais en tous les cas
00:47:07c'est cette difficulté
00:47:08que nous avons
00:47:09c'est pouvoir
00:47:10aller au contact
00:47:12et aller sur les interpellations
00:47:13donc nous ce qu'on réclame
00:47:14c'est que
00:47:15l'adurcissement de cette loi
00:47:16sur le fait
00:47:18qu'on puisse tirer
00:47:19des mortiers d'artifices
00:47:20sur les policiers
00:47:21que ce soit considéré
00:47:22comme une arme de guerre
00:47:22au final
00:47:23comme même titre
00:47:23que le cocktail Molotov
00:47:25qui l'est déjà
00:47:25donc qu'on puisse avoir
00:47:26une réponse adaptée
00:47:28à cela
00:47:28parce que ça devient
00:47:29quasiment impossible
00:47:30de continuer
00:47:31dans ces conditions-là
00:47:32d'ailleurs vous avez vu
00:47:33un appartement a pris feu
00:47:34à cause de ce mortier d'artifice
00:47:36il aurait pu finir en drame
00:47:38si les personnes
00:47:38ne s'étaient pas réveillées
00:47:40donc il aurait pu y avoir
00:47:41de nombreux morts
00:47:42donc il va falloir
00:47:43prendre des mesures
00:47:44concrètes
00:47:45sur ces mortiers d'artifice
00:47:46parce que ça
00:47:47c'est vraiment
00:47:48un réel souci
00:47:49que nous avons
00:47:49et nous ne pouvons pas
00:47:51intervenir
00:47:51parce qu'il nous faut
00:47:53une masse
00:47:54de fonctionnaires de police
00:47:55présentes
00:47:56donc c'est pour ça
00:47:57que sur Limoges
00:47:58on a déployé
00:47:59la CRS 82
00:48:00qui a pu donner
00:48:01finalement des résultats
00:48:02puisque hier soir
00:48:03il n'y a rien eu
00:48:04mais en tous les cas
00:48:05quand ça explose
00:48:06sur les zones
00:48:07on manque de réponses
00:48:09au niveau
00:48:09de nos effectifs locaux
00:48:11voilà alors ça
00:48:12c'est intéressant
00:48:12parce qu'on ne considère
00:48:14pas que ce sont
00:48:14des armes de guerre
00:48:15donc en fait
00:48:16ils n'ont pas la réplique
00:48:17ils n'ont pas le moyen
00:48:18de répliquer
00:48:18mais ça
00:48:19on l'a déjà dit
00:48:20il a parlé de ripostes adaptées
00:48:22une des problématiques
00:48:23qui nous confrontent
00:48:25à la réalité
00:48:25elle est là
00:48:26c'est qu'aujourd'hui
00:48:27la police
00:48:27quand elle rentre
00:48:28dans les quartiers
00:48:28elle n'a pas les moyens
00:48:30en termes d'armes
00:48:31pour riposter
00:48:31et derrière
00:48:32si jamais
00:48:33elle en avait
00:48:34juridiquement
00:48:35elle n'est pas protégée
00:48:36pour les utiliser
00:48:37donc tant qu'on n'a pas
00:48:38le courage politique
00:48:39de se poser
00:48:40sur aujourd'hui
00:48:41comment les narcotrafiques
00:48:42ont changé
00:48:43la vie dans notre société
00:48:44et comment elle change
00:48:45notre rapport
00:48:46aux moyens qu'on donne
00:48:47à notre police
00:48:48et à notre gendarmerie
00:48:49et bien on n'arrivera pas
00:48:50à lutter
00:48:51on mettra sans arrêt
00:48:52des rustines temporaires
00:48:53la seule analyse
00:48:54qu'on ait faite jusque là
00:48:56et c'était lors
00:48:57des précédentes émeutes
00:48:59on a dit
00:48:59ils sont oisifs
00:49:01c'est pour ça
00:49:01ils s'ennuient
00:49:02ils sont oisifs
00:49:02mais c'est vrai
00:49:04est-ce qu'on a eu
00:49:05une analyse sérieuse
00:49:06de ce qui s'était passé
00:49:07du comportement
00:49:08des jeunes voyous
00:49:10qui avaient mis le feu
00:49:12à la France
00:49:13parce que
00:49:14c'est ce qu'on retrouve
00:49:15aujourd'hui en réalité
00:49:15on a vu
00:49:16qu'au lendemain
00:49:17des émeutes
00:49:18suite à la mort
00:49:19de Naël à Nanterre
00:49:21on l'a vu
00:49:21notamment à Marseille
00:49:22quand les caïds
00:49:23des quartiers nord
00:49:24ont ciblé la fin
00:49:25de la récréation
00:49:26tout le monde est rentré
00:49:27à la maison
00:49:28les émeutes ont cessé
00:49:29du jour au lendemain
00:49:30donc évidemment
00:49:30heureusement qu'ils sont là
00:49:31il y a une instrumentalisation
00:49:34il y a une guerre
00:49:35qui nous est livrée
00:49:36je parle de guerre
00:49:37justement parce que
00:49:38tout à l'heure
00:49:38on m'a dit
00:49:39vous aviez raison
00:49:39il faut bien nommer les choses
00:49:41il y a une guerre
00:49:42qui est menée
00:49:42par ces gangs
00:49:43ces réseaux
00:49:44cette mafia nouvelle
00:49:45ils s'appellent même eux-mêmes
00:49:46la mafia des aides à Marseille
00:49:48mais si on est
00:49:49Martin
00:49:49si on est en guerre
00:49:50qu'est-ce qu'on fait ?
00:49:51c'est pour ça que tout à l'heure
00:49:52on envoie l'armée
00:49:53ce parquet national
00:49:54et qu'est-ce qu'on nous répond ?
00:49:56l'armée n'est pas faite
00:49:57pour cette guerre
00:49:58ce sont interrogés
00:49:59tous les généraux
00:50:00qui sont sérieux
00:50:01ils nous disent tous
00:50:02ça ne sont pas du tout
00:50:03les missions
00:50:03alors c'est une guerre
00:50:04ou c'est pas une guerre ?
00:50:05c'est une guerre
00:50:05ou c'est pas une guerre ?
00:50:07les missions de maintien de l'ordre
00:50:08ça n'est absolument pas
00:50:09les militaires
00:50:10ne sont pas formés
00:50:11pour mener
00:50:11il y a le maintien de l'ordre
00:50:12mais il y a derrière
00:50:13je ne sais pas si vous vous souvenez
00:50:14mais post-attentat
00:50:16l'état d'urgence
00:50:18avait été décrété
00:50:19et on avait envoyé
00:50:19les forces armées
00:50:21dans les cités
00:50:22et bien moi je peux vous dire
00:50:23que ça avait fait le ménage
00:50:24dans les sous-sols
00:50:24parce qu'on a le droit de rentrer
00:50:26sans autorisation
00:50:28il n'y a pas de l'air
00:50:29parce que c'était des qualifications
00:50:29de terrorisme
00:50:30donc c'est pour ça
00:50:31qu'il faut qu'on requalifie
00:50:32la lutte contre les stupéfiants
00:50:33au même niveau
00:50:34que la lutte anti-terrorisme
00:50:35ça donnera
00:50:36un droit dérogatoire
00:50:37justement
00:50:38en vrai
00:50:38en termes de garde à vie
00:50:39en termes de moyens
00:50:40en termes de terrorisme
00:50:40et il n'y a pas de
00:50:42on attend 6h du matin
00:50:42pour pénétrer
00:50:43on y va
00:50:44en réalité la police
00:50:45aurait largement
00:50:46les moyens de faire
00:50:48cesser ces trafics
00:50:49le problème c'est qu'il a
00:50:50une justice qui est contre elle
00:50:51il y a une justice qui est contre elle
00:50:53il y a des lois
00:50:54qui sont contre les policiers
00:50:55qui font qu'à chaque fois
00:50:56qu'un policier utilise son arme
00:50:57même quand il a sa vie en danger
00:50:58il sait qu'il va
00:50:59passer devant le juge
00:51:01et que ça va être
00:51:02deux ans de procédure
00:51:03pour ça que les policiers
00:51:04n'osent même plus sortir leurs armes
00:51:05dans des pays
00:51:06j'ai un ami
00:51:06il est dubaïote
00:51:07il s'appelle Kavan
00:51:07il voit ce qui se passe en France
00:51:09et il me dit
00:51:10mais c'est incroyable
00:51:10à Dubaï
00:51:11il ferait ça
00:51:11mais il se ferait tirer dessus
00:51:12à l'arme réelle
00:51:16aux Etats-Unis
00:51:18qui n'est pas une dictature
00:51:19du tir
00:51:19ils ont peut-être
00:51:21la possibilité de le faire
00:51:24ils ne peuvent pas le faire
00:51:24ils ne sont pas assez nombreux
00:51:25ils sont attirés dans des embuscades
00:51:27il y a des guets tapants
00:51:28ils n'ont absolument pas
00:51:29les moyens
00:51:29la justice va les massacrer
00:51:30que leur chef dans la police
00:51:32va les saquer
00:51:33que leur carrière est terminée
00:51:35aujourd'hui
00:51:36on empêche les policiers
00:51:37d'utiliser leurs armes
00:51:38alors qu'il y a des lois
00:51:38en France
00:51:39il y avait une réforme
00:51:41en 2018 je crois
00:51:43qui permettait
00:51:43aux policiers
00:51:44d'utiliser leurs armes
00:51:45un peu plus souvent
00:51:46dans les cas où ils sont en danger
00:51:47aujourd'hui quand on se fait tirer dessus
00:51:48aux mortiers par 50 jeunes
00:51:49on est en danger
00:51:49on devrait avoir le droit
00:51:51de les possèdre son armes
00:51:51juste un mot
00:51:52pour les mortiers
00:51:53parce qu'il y en a des milliers
00:51:54en réalité
00:51:54vous disiez tout à l'heure
00:51:55ils n'arrivent pas comme ça
00:51:57ce n'est pas les gamins
00:51:58qui les livrent tout seuls
00:52:00en tout cas
00:52:01il y a des stocks
00:52:01il y a des réserves immenses
00:52:02qui circulent
00:52:03c'est parce qu'il y a de l'argent
00:52:04qui circule
00:52:05et puis c'est surtout
00:52:06je pense que c'est surtout une culture
00:52:07on l'a vu le soir
00:52:08la victoire du PSG
00:52:10ils n'ont pas juste
00:52:11ça n'a pas été juste
00:52:12une victoire festive
00:52:13super
00:52:14on va sur les Champs-Elysées
00:52:15il peut y avoir
00:52:15quelques petits débordements
00:52:16suivant les comportements
00:52:17là ça allait beaucoup plus loin
00:52:18et il y a eu l'utilisation
00:52:19de mortiers
00:52:20dans la rue où j'étais
00:52:21dans le 18ème arrondissement
00:52:22j'étais chez une amie
00:52:23et on a vu un mortier
00:52:24qui a été utilisé
00:52:25pour viser un appartement
00:52:27ça c'est une culture
00:52:27moi ça ne me viendrait même pas
00:52:29c'est comme ça
00:52:30c'est comme ça que ça a pris le feu
00:52:31c'est comme ça que ça a pris le feu
00:52:32alors vous vous souvenez
00:52:34que le 13 juillet
00:52:35la veille du 14 juillet
00:52:36il y avait eu quand même
00:52:37des interventions
00:52:38pour justement mettre la main
00:52:40sur ces mortiers
00:52:40plus de 10 000 mortiers
00:52:42qui avaient été saisis
00:52:43par Bruno Rotaillot
00:52:45que j'avais rencontré
00:52:46et que j'ai interviewé
00:52:49en bas des Champs-Elysées
00:52:51il m'a dit
00:52:52mais on n'a pas toutes
00:52:53la même législation
00:52:54c'est toujours pareil
00:52:54c'est comme les agriculteurs
00:52:55on n'a pas les mêmes législations
00:52:56il y a des gens
00:52:57autour de nous
00:52:58dans d'autres pays d'Europe
00:52:59qui ont une autre législation
00:53:00beaucoup plus laxiste
00:53:01il faut que ça change
00:53:02vu qu'il n'y a pas de frontières
00:53:03on peut tout faire traverser
00:53:05ça c'est une vraie préoccupation
00:53:07c'est une préoccupation
00:53:08que j'ai portée aussi
00:53:09avec mes collègues
00:53:10ministres de l'Intérieur Européen
00:53:12parce qu'on sait parfaitement
00:53:13qu'un certain nombre
00:53:14de ces mortiers
00:53:15viennent de Chine
00:53:16et transident
00:53:17par des pays européens
00:53:17et j'ai demandé
00:53:19à ce qu'au niveau européen
00:53:21on durcisse
00:53:21la législation
00:53:22parce que ce qui se passe
00:53:23dans d'autres pays européens
00:53:25nous arrive
00:53:25très très directement
00:53:27et ça c'est vrai
00:53:28c'est vraiment une guerre
00:53:29il n'y a même pas besoin
00:53:30d'aller sur le dark web
00:53:31ou je ne sais quoi
00:53:32sur les banques libres
00:53:33dans les pays voisins
00:53:34et ce sont encore une fois
00:53:35des armes par destination
00:53:37je vais me permettre
00:53:38une anecdote personnelle
00:53:40il y a quelques jours
00:53:40j'étais dans les Hautes-Alpes
00:53:42dans ma famille
00:53:42j'étais avec mon
00:53:43mon fiole qui a 12 ans
00:53:44c'est avant le 14 juillet
00:53:46qui voulait qu'on lui achète
00:53:46des petits pétards
00:53:47quand je dis des petits pétards
00:53:48c'est tout petit pétard
00:53:50et on va dans un magasin
00:53:54dans le village d'à côté
00:53:55le commerçant très sympa
00:53:56nous explique
00:53:57explique à mon fiole de 12 ans
00:53:58qu'il ne peut pas les lui vendre
00:53:59parce qu'il n'a le droit
00:54:00de vendre des pétards
00:54:01à des enfants
00:54:02que deux jours dans l'année
00:54:03la veille du 14 juillet
00:54:04la veille du 31 décembre
00:54:06donc ça rejoint les propos
00:54:07du ministre de l'Intérieur
00:54:08on a en France
00:54:08une législation
00:54:09qui est extrêmement stricte
00:54:10sur ces usages
00:54:11et là on ne parle pas
00:54:12de mortier d'articles
00:54:12on parle de tout petit pétard
00:54:14pour les enfants
00:54:14qui s'amusent dans les rues
00:54:15enfin bon
00:54:16on a compris
00:54:16les petits pétards
00:54:17mais vous vous rendez compte
00:54:18un petit peu effectivement
00:54:19du décage
00:54:19donc c'est pas là-dessus
00:54:20que les délinquants
00:54:21ils s'approvisionnent
00:54:22ils s'approvisionnent
00:54:22parce qu'il y a du marché noir
00:54:23ils s'approvisionnent
00:54:24parce qu'ils se font livrer
00:54:25des colis puis l'étranger
00:54:26évidemment
00:54:27ils s'approvisionnent
00:54:28en tapant dans des stocks
00:54:29qui existent
00:54:29en volant des stocks existants
00:54:32donc on a vraiment
00:54:33mais vraiment
00:54:34c'est pas un problème
00:54:35de législation en France
00:54:36on a une législation
00:54:36extrêmement stricte
00:54:37c'est un problème
00:54:38d'harmonisation
00:54:39et de toute façon
00:54:40de détournement aussi
00:54:41c'est même pas un problème
00:54:42de pétard
00:54:42c'est même pas un problème
00:54:43de mortier
00:54:44c'est juste qu'il y a des gens
00:54:45qui utilisent ces mortiers
00:54:46pour tirer sur des civils
00:54:47ou sur des policiers
00:54:48le problème
00:54:49c'est pas le mortier
00:54:50aujourd'hui
00:54:50en Angleterre
00:54:51ils sont en train
00:54:52d'avoir exactement
00:54:52la même discussion
00:54:53sur les couteaux de cuisine
00:54:54c'est quand même
00:54:54un sujet le mortier
00:54:56le problème
00:54:56c'est pas le mortier
00:54:57le couteau aussi
00:54:58mais aujourd'hui en Angleterre
00:55:00ils veulent interdire
00:55:00les couteaux de cuisine
00:55:01c'est l'initiative derrière
00:55:02le problème
00:55:02c'est les gens
00:55:03qui utilisent les mortiers
00:55:04pour tirer sur des policiers
00:55:05c'est pas le mortier le problème
00:55:06aujourd'hui
00:55:07si je prends une voiture
00:55:07et que je roule sur des gens
00:55:08le problème c'est pas les voitures
00:55:09donc on va faire quoi ?
00:55:12on va interdire les voitures
00:55:13il faut aller régler le problème à la source
00:55:16personne ne veut s'occuper du problème à la source
00:55:18parce qu'on rentrerait dans des sujets tellement complexes
00:55:20de criminalité, de justice, d'immigration
00:55:22de frontières, personne ne veut y toucher
00:55:24donc on va interdire les mortiers
00:55:25ça ne sert à rien, le problème c'est qu'il y a des gens
00:55:28qui veulent tirer sur les policiers, si c'est pas avec des mortiers
00:55:30ce sera avec autre chose, ce sera avec des frigos
00:55:32ce sera avec des cailloux, ce sera avec n'importe quoi
00:55:34il faut régler le problème de la délinquance
00:55:35et le problème de la criminalité, c'est pas le mortier le problème
00:55:38il y a aussi les kalachnikovs, on va en parler
00:55:40pour Nîmes
00:55:42évidemment on va en parler pour Nîmes
00:55:44dans un instant, 23h
00:55:46Isabelle Piboulot nous a rejoint
00:55:48pour le rappel des titres
00:55:50L'avocat de Mohamed Amra interpelle
00:55:54le ministre de la justice
00:55:55il regrette de ne pas pouvoir défendre
00:55:58correctement son client
00:55:59la confidentialité de leurs échanges ne serait pas garantie
00:56:03Mohamed Amra peine
00:56:04selon lui à accéder à la cabine téléphonique
00:56:06pour parler avec ses avocats
00:56:08le narcotrafiquant, en détention provisoire à Condé-sur-Sarthe
00:56:11sera prochainement transféré dans la prison de haute sécurité
00:56:15de Vendin-le-Vieil
00:56:16l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne
00:56:18prévoient de tenir de nouvelles discussions avec l'Iran
00:56:21sur son programme nucléaire cette semaine
00:56:23la date et le lieu restent à déterminer
00:56:26il est pour parler après des menaces des puissances européennes
00:56:29de rétablir les sanctions de l'ONU contre Téhéran
00:56:32dans le même temps, Vladimir Poutine a reçu au Kremlin
00:56:35un proche conseiller du guide suprême iranien
00:56:38pour évoquer le dossier nucléaire
00:56:40enfin ces images impressionnantes dans la métropole lilloise
00:56:43les habitants de Loss ont fait leurs adieux à la tour Kennedy
00:56:47le bâtiment en haut de 28 étages a été détruit par foudroyage ce matin
00:56:51mal isolé, cet immeuble d'HLM n'était pas aux normes actuelles
00:56:55ni adapté aux personnes à mobilité réduites ou âgées
00:56:58le coût global pour remodeler ce quartier enclavé
00:57:01s'élève à 170 millions d'euros
00:57:04dont près de 9 millions pour la démolition de la tour
00:57:07Merci Isabelle, on vous retrouve tout à l'heure pour l'édition de la nuit
00:57:10faites sauter les tours, débarrassez-nous des tours
00:57:14ce sont des verrues
00:57:17et en fait elles se sont transformées au cours des années en ghetto
00:57:22en enclaves
00:57:23il faut désenclaver, comment on désenclave des quartiers ?
00:57:28c'est l'urbanisme
00:57:29je sais que quelqu'un ne sera pas d'accord avec ça
00:57:32mais il y a une énorme question pour moi qui est sous-jacente et qui est structurelle
00:57:35c'est que la politique de l'urbanisme a été ratée dans ces quartiers-là
00:57:38à tel point que ça aussi c'est l'histoire de la famille
00:57:42c'est un peu l'histoire à l'envers
00:57:43parce qu'en fait on a commencé en faisant de l'urbanisme
00:57:46en disant, bon voilà, c'est des cités qui seront formidables
00:57:49de toute façon il fallait bien accueillir les gens
00:57:51on est dans les années 50-60 effectivement
00:57:54je rappelle que le périph n'existait à peine
00:57:58et avant c'était un bidonville
00:58:01il y avait des bidonvilles, il fallait quand même accueillir les gens
00:58:03les banlieues c'était le paradis
00:58:04c'était l'électricité, l'eau courante
00:58:06alors que les gens vivaient dans les bidons après la seconde guerre
00:58:08exactement, donc c'était des cités joyeuses et heureuses
00:58:10après les années 70 il y a eu les chocs et les contre-chocs pétroliers
00:58:13il y a eu d'énormes difficultés économiques
00:58:15et ce sont devenus des ghettos
00:58:16par définition, en fait ils sont devenus enclavés
00:58:18après il y a les défaillances structurelles de l'Etat
00:58:21il y a eu la politique qui s'est rajoutée à ça
00:58:22on n'a plus effectivement, il n'a plus accès à l'emploi
00:58:25il n'a plus difficilement accès à la santé
00:58:26là on voit un retour du communautarisme à ces moments-là
00:58:29puisque effectivement quand vous êtes exclu de la société
00:58:31du moins que vous vous sentez exclu de la société
00:58:33que vous n'avez plus accès au centre-ville
00:58:34que vous n'avez plus accès finalement
00:58:36au centre démocratique de la ville
00:58:38vous vivez en communauté, vous vivez en autarcie
00:58:41tous ceux qui ont pu partir l'ont fait
00:58:43en plus on a perdu toute la mixité sociale
00:58:45toutes les personnes qui ont connu cette époque-là
00:58:48les gens se sont enfuis
00:58:48mais pourquoi ils se sont enfuis ?
00:58:51dans les années 70
00:58:51pourquoi est-ce que des gens ont quitté les banlieues
00:58:55même pas pour aller en ville
00:58:56c'était des gens qui n'étaient pas riches qui se sont enfuis
00:58:58c'est juste que c'était devenu invivable à cause de l'immigration massive
00:59:00et les gens sont allés vivre dans le périurbain
00:59:03ils sont allés s'installer
00:59:04tous les gens qui ont quitté la banlieue
00:59:06dans les années 70, 80 et 90
00:59:08c'était pour fuir l'immigration de masse
00:59:10qui avait apporté ses mœurs, sa culture, sa civilisation
00:59:12dans ces banlieues
00:59:13et aujourd'hui quand vous dites
00:59:14les banlieues c'est horrible
00:59:15ils n'ont pas d'emploi, ils n'ont pas de santé
00:59:17ils ont les meilleurs bassins d'emploi du monde
00:59:19c'est les grandes villes à côté desquelles ils sont
00:59:21ils ont les meilleurs transports pour aller dans ces grandes villes
00:59:23ils ont la santé la plus proche
00:59:25aller dans le périurbain, aller dans la ruralité
00:59:27il n'y a pas d'emploi
00:59:28il n'y a pas d'hôpital à moins de deux heures
00:59:30vous avez dit
00:59:32les emplois, la santé dans ces enclaves
00:59:34qu'est-ce qui s'est passé dans les années 70 ?
00:59:35vous avez dit
00:59:38emploi, santé, les banlieues
00:59:39sont mis au banc de la société
00:59:40ils n'ont pas accès
00:59:41ils n'ont plus accès
00:59:42ils n'ont plus accès
00:59:43que toute la ruralité
00:59:44et toutes les campagnes
00:59:45à la campagne
00:59:46parfois c'est deux heures de route
00:59:47pour aller à l'hôpital
00:59:48quand on est à Saint-Denis
00:59:50on est à 25 minutes de l'hôpital
00:59:51je sais, je viens de la campagne
00:59:52je la connais
00:59:53donc vous n'avez pas compris
00:59:54ce que c'est que la campagne
00:59:55ces banlieues ont accès à tout
00:59:56toujours aujourd'hui
00:59:57on a mis des dizaines de milliards d'euros
00:59:59pendant plus de 40 ans
01:00:00sur les plans banlieue
01:00:01en pure perte
01:00:02le problème
01:00:03ce n'est pas l'urbanisme
01:00:04le problème
01:00:05c'est...
01:00:06il y a une question d'urbanisme
01:00:07qui est fondamental
01:00:07c'est la réponse de Médic
01:00:08dans les pays de l'Est
01:00:10il y a un problème
01:00:10on va prendre un cas très précis
01:00:13ce qui s'est passé
01:00:13ce qui s'est passé à Nîmes
01:00:15ou dans les banlieues parisiennes
01:00:16vous avez vu comment c'est enclavé ?
01:00:17vous avez vu
01:00:17à chaque fois les policiers
01:00:18ils veulent y aller
01:00:19ils disent
01:00:19mais si on y va
01:00:20on sait que c'est un dédale
01:00:20ça ne sert à rien
01:00:21c'est pourri de l'intérieur
01:00:22c'est bien qu'il y a un problème
01:00:24d'urbanisme
01:00:24c'est que les personnes
01:00:25qui sont dedans
01:00:26ils savent très bien
01:00:27les narcotrafiquants
01:00:27ou les dealers
01:00:28ils savent très bien
01:00:29que si la policière arrive
01:00:30pour eux c'est un jeu d'enfant
01:00:31de se les faire
01:00:32dans des guet-apens
01:00:32donc oui
01:00:33il y a une question
01:00:34il y a bien une question
01:00:36de la manière
01:00:36dont on a pensé
01:00:37ce bâti
01:00:39qui est maintenant
01:00:40et hors d'usage
01:00:41il a été pensé
01:00:41pour 10 ans
01:00:42pour 15 ans
01:00:42pour 20 ans
01:00:43dans les années 50
01:00:44et dans les années 70
01:00:45il a déjà périclité
01:00:46au lieu de...
01:00:47en fait on a vraiment
01:00:47un problème à ce niveau-là
01:00:48on a construit quasiment tout
01:00:49tout a été construit
01:00:50on a détruit la cité
01:00:51vous êtes à l'âge
01:00:51moi je vais en banlieue
01:00:53assez souvent
01:00:54il est très bien en retage
01:00:55et c'est comment le bâti
01:00:56justement
01:00:57aujourd'hui
01:00:57on a détruit
01:00:58toutes les grandes taux
01:00:59on a fait des maisons
01:01:00de 5-6 étages
01:01:01et ça n'empêche rien
01:01:03le travail de drogue
01:01:03est toujours là
01:01:04la police ne peut toujours
01:01:05pas rentrer
01:01:05non non
01:01:07l'enclave oui
01:01:07en fait c'est une enclave
01:01:08donc la tour à l'île
01:01:10donc la tour à l'île
01:01:10elle n'existe pas
01:01:11donc la tour à l'île
01:01:12elle n'existe pas
01:01:13comme on a détruit
01:01:14la cité des 4 000
01:01:15on est en train
01:01:16de détruire depuis des années
01:01:17on est en train
01:01:17de détruire tout ça
01:01:18et on se rend compte
01:01:21le problème c'est pas l'immeuble
01:01:22non le bâti aussi
01:01:24il y a un bâti
01:01:25c'est structuré
01:01:26d'abord c'est un bâti
01:01:26qui ne coûte plus rien
01:01:27je veux dire
01:01:27si vous habitez là-bas
01:01:29dans ces quartiers-là
01:01:30ça ne coûte plus rien
01:01:32vous avez investi
01:01:33vous avez acheté
01:01:33dans les années 70-80
01:01:35vous êtes devenu propriétaire
01:01:36votre appartement
01:01:38vous évole
01:01:38monsieur Dalle
01:01:39c'est ce que disait
01:01:40tout à l'heure
01:01:40notamment Yoann Gile
01:01:41qui est député
01:01:42qui est député du Gard
01:01:44on parlait de Nîmes
01:01:45on va revenir sur
01:01:46la mise en place
01:01:47d'un couvre-feu
01:01:48est-ce que ça sert
01:01:48à quelque chose
01:01:49de mettre des couvre-feu
01:01:50mais voilà
01:01:51lui-même
01:01:52commençait par dire
01:01:54plus personne
01:01:55ne veut y habiter
01:01:55dans ces quartiers
01:01:56à Pise 20
01:01:57où il y a eu
01:01:58une série de fusillettes
01:01:59plus personne
01:02:00ne veut venir
01:02:01et si vous n'arrivez pas
01:02:02à sortir de ce quartier
01:02:03c'est parce que
01:02:03vous n'en avez pas
01:02:04les moyens
01:02:04Yoann Gile
01:02:05peut-être le prix
01:02:07de Carré
01:02:08mais c'est dérisoire
01:02:08aujourd'hui
01:02:09plus personne ne veut
01:02:10aller dans ces quartiers
01:02:10les gens veulent quitter
01:02:11ces quartiers
01:02:12parce que la situation
01:02:13est hyper tendue
01:02:15et les forces de l'ordre
01:02:16elles-mêmes
01:02:17ont bien du mal
01:02:18à y aller au quotidien
01:02:20les employés de la poste
01:02:22également
01:02:22les médecins
01:02:23n'y vont plus
01:02:24les policiers
01:02:25à plusieurs reprises
01:02:26se sont fait caillasser
01:02:27régulièrement
01:02:27les réseaux de bus
01:02:28d'ailleurs
01:02:29transport en commun
01:02:30sont déviés
01:02:30ou arrêtés
01:02:31parce que les bus
01:02:32se font caillasser
01:02:33on en est là
01:02:34c'est une zone
01:02:34de non-droit
01:02:35alors quand je parle
01:02:36de zone de non-droit
01:02:37à chaque fois
01:02:37j'ai le droit
01:02:38au ministre de l'intérieur
01:02:40qui dit que j'exagère
01:02:41moi j'y vais
01:02:42je vais partout
01:02:42moi j'ai peur de rien
01:02:43mais effectivement
01:02:44il faut faire très attention
01:02:46et il vaut mieux
01:02:47prévenir les forces de l'ordre
01:02:48avant d'y aller
01:02:48le préfet va sous escorte
01:02:50mais vous ne verrez pas
01:02:51le préfet
01:02:52y aller seul
01:02:53sans protection
01:02:54évidemment
01:02:54la situation
01:02:55elle est très tendue
01:02:56ou alors à des heures
01:02:56ils sont plutôt calmes
01:02:58on sait que le matin
01:02:59c'est plutôt calme
01:03:00parce que les trafiquants
01:03:01se repoussent
01:03:02de leurs activités nocturnes
01:03:03vous avez en fait
01:03:05des zones
01:03:05que vous pouvez
01:03:06vous pouvez bloquer
01:03:07vous pouvez bloquer
01:03:08les entrées
01:03:08les sorties
01:03:09vous avez des caves
01:03:10vous avez des endroits
01:03:11pour vous planquer
01:03:12vous avez des doubles entrées
01:03:14dans les halls d'immeubles
01:03:15etc
01:03:15vous connaissez par coeur
01:03:16parce que vous avez déjà vu ça
01:03:17à Grenoble
01:03:18lorsque vous étiez au Stup
01:03:19voilà
01:03:19je l'ai vu à Grenoble
01:03:20quand j'étais au Stup
01:03:21mais je l'ai vu aussi
01:03:22puisque j'ai été élue
01:03:23dans une ville
01:03:24donc je l'ai vu
01:03:25dans le cadre
01:03:26de la politique de la ville
01:03:26aussi
01:03:27et donc bien sûr
01:03:28que l'urbanisme
01:03:29joue son rôle
01:03:30et qu'aujourd'hui
01:03:31c'est pour ça que je disais tout à l'heure
01:03:32il faut vraiment que ça touche
01:03:33toutes les politiques
01:03:34il faut repenser
01:03:34toutes les politiques
01:03:36au regard de cette lutte
01:03:37contre les narcotrafiques
01:03:38et notamment aussi
01:03:39la politique de la ville
01:03:40parce que pardon
01:03:41mais il faut quand même dire
01:03:42que dans certaines villes aussi
01:03:43il y a une politique spécifique
01:03:45qui entretient ce climat
01:03:47volontairement
01:03:48politiquement parlant
01:03:48et ça aussi ça existe
01:03:50et ça existe aussi
01:03:51avec des polices municipales
01:03:52qui sont à la botte
01:03:54des maires
01:03:55et qui sont corrompues
01:03:57avec des centres
01:03:59de supervision urbaine
01:04:00qui sont détenus
01:04:01par des personnes
01:04:02des quartiers
01:04:03ça existe aussi
01:04:03donc ça aussi
01:04:04c'est une vérité
01:04:05qu'il faut regarder en face
01:04:06du clientélisme
01:04:06bien sûr
01:04:07c'est une réalité
01:04:08qu'il faut regarder en face
01:04:09donc ça concerne
01:04:11toutes les politiques
01:04:12on ne peut pas juste dire
01:04:13aujourd'hui c'est dû à ça
01:04:14c'est dû à ça
01:04:14non
01:04:14aujourd'hui il faut avoir
01:04:15le courage politique
01:04:16de se dire
01:04:16comment on revoit
01:04:18toutes nos politiques publiques
01:04:19au regard de cette lutte
01:04:20contre l'archotrafique
01:04:21il y a des nouveaux plans
01:04:22d'urbanisme
01:04:23de nouveaux immeubles
01:04:24etc
01:04:25les policiers n'ont pas été consultés
01:04:27donc on fait les architectes
01:04:28à nouveau
01:04:28ils ont fait des coins
01:04:30des recoins etc
01:04:30qui vont être
01:04:32ils le savent
01:04:33une difficulté
01:04:34pour intervenir
01:04:35vous ne pourrez pas
01:04:36parce que ça redeviendra
01:04:37des dédales
01:04:37c'est la même erreur
01:04:39qui est répétée
01:04:40les architectes
01:04:41ont eu la main lourde
01:04:43parfois
01:04:43excusez-moi
01:04:44les architectes
01:04:45ils ne font pas ce qu'ils veulent
01:04:46c'est-à-dire que les architectes
01:04:47ils proposent des solutions
01:04:48mais qui délivre
01:04:49les permis de construire
01:04:50c'est les mairies
01:04:50donc je veux dire
01:04:51les architectes
01:04:52ils peuvent nous proposer
01:04:53ce qu'ils veulent
01:04:53c'est aussi aux maires
01:04:54il y a aussi une responsabilité
01:04:55et vous l'avez dit très bien
01:04:56il y a des charges des maires
01:04:57et d'ailleurs il faudra qu'on s'en parle
01:04:58parce que moi je viens d'Echirol
01:04:59donc je crois que c'est là
01:05:00c'est la ville
01:05:00je ne savais pas
01:05:01moi je suis né à Echirol
01:05:03la cité viscose
01:05:05je connais bien
01:05:05mais c'est les maires
01:05:07qui délivrent les permis
01:05:08de construire
01:05:08tant qu'on est sur du mono-causal
01:05:11on ne va pas
01:05:12sur le fond du sujet
01:05:13on est dans l'idéologie
01:05:14alors si vous voulez
01:05:15parler uniquement
01:05:16du bâti
01:05:17vous faites une erreur
01:05:18parce que vous ne traitez pas
01:05:19de l'intégralité
01:05:20du problème
01:05:20si vous ne parlez que
01:05:21de la mixité sociale
01:05:22vous faites une erreur
01:05:23vous l'avez dit
01:05:23et c'est beaucoup plus dur
01:05:25évidemment à appréhender
01:05:26quand on part du principe
01:05:27que c'est multi-causal
01:05:28mais ce n'est pas parce que
01:05:29c'est dur qu'il faut renoncer
01:05:30au sujet
01:05:30donc on ne traitera pas le problème
01:05:33en ne parlant que
01:05:33de politique de la ville
01:05:34c'est un des aspects du sujet
01:05:36mais ça ne sera pas suffisant
01:05:37pour traiter le problème
01:05:38dans le fond
01:05:39mais c'est évidemment
01:05:40un des aspects
01:05:40à l'heure actuelle
01:05:41de la difficulté
01:05:43notamment des forces de l'ordre
01:05:44d'intervenir
01:05:44et demain vous en verrez
01:05:45l'armée
01:05:46ça ne réglera rien
01:05:46parce que le bâti
01:05:47sera le même
01:05:48donc vous ne réglerez pas plus
01:05:49on sera dans des zones
01:05:50de guérilla urbaines
01:05:51et une fois de plus
01:05:51je vous répète
01:05:51ce ne sont pas les missions
01:05:52de l'armée
01:05:53et je finis juste
01:05:54sur la question
01:05:55de la mixité sociale
01:05:55parce que
01:05:56j'ai eu des échanges
01:05:57avec des élus de gauche
01:05:58dont je tairais le nom
01:05:59qui m'expliquaient
01:06:00très simplement
01:06:01vous avez le droit
01:06:01d'avoir des échanges
01:06:02avec des élus de gauche
01:06:02mais moi je vous parle
01:06:03avec tout le monde
01:06:03j'ai aucun problème
01:06:04avec ça
01:06:05je n'ai pas obligé
01:06:06et je pense que c'est
01:06:06le rôle du politique aussi
01:06:07de parler avec tout le monde
01:06:08quand on reste dans son camp
01:06:09c'est qu'on vit
01:06:10il ne faut pas faire de politique
01:06:11mais ces élus de gauche
01:06:12me parlaient un peu
01:06:13de comment étaient attribués
01:06:14les logements sociaux
01:06:15dans des grandes barres
01:06:16et il m'expliquait
01:06:17que la mixité sociale
01:06:19c'était un vœu pieux
01:06:19des politiques
01:06:20parce que dans la réalité
01:06:21ça n'existe pas
01:06:22vous aviez des cages
01:06:23d'escalier
01:06:24qui étaient par nationalité
01:06:25parce que les turcs
01:06:26voulaient être avec les turcs
01:06:27les maliens
01:06:27voulaient être avec les maliens
01:06:28donc on a su imposer
01:06:30la parité en politique
01:06:31on est incapable
01:06:32d'imposer à l'heure actuelle
01:06:33la mixité sociale
01:06:34on est incapable
01:06:35de rien imposer
01:06:37on a su le faire
01:06:38en politique
01:06:38sur la parité
01:06:39on ne peut rien imposer
01:06:41on reprend sur le sujet
01:06:41du clientélisme
01:06:42moi je me souviens
01:06:43alors je ne veux pas
01:06:43c'est le nom de la vigne
01:06:44mais quand j'étais enfant
01:06:46du coup une partie de ma famille
01:06:47vient d'immigration
01:06:48quand j'étais enfant
01:06:49je les voyais bien
01:06:50les personnels politiques
01:06:52notamment de gauche
01:06:52qui aient les dealés
01:06:53soit avec des imams
01:06:54pour dire
01:06:54vous voulez une mosquée
01:06:55vous êtes très bien
01:06:56alors j'obtiens les votes
01:06:57et puis en échange
01:06:58je vous offre un bâti
01:06:59voilà comment ça s'est passé
01:07:00et ça s'est fait des deals
01:07:00comme ça pendant des années
01:07:02et des années
01:07:02ça s'est fait des deals
01:07:03aujourd'hui vous retrouvez
01:07:04les conséquences du clientélisme
01:07:05c'est très dur au niveau local
01:07:06et comment vous allez faire
01:07:08pour les différencier
01:07:08parce que ces turcs
01:07:10et ces maliens
01:07:10sont tous autant français
01:07:11depuis 4 générations aussi
01:07:12vous me posiez la question
01:07:14tout à l'heure
01:07:14c'est malien
01:07:16des français de 4ème génération
01:07:18et c'est turc
01:07:19mais oui
01:07:19ils veulent rester dans leur culture
01:07:21c'était des nouveaux arrivants
01:07:22mais c'est en soi
01:07:23c'est un problème
01:07:23c'est pas le modèle
01:07:24de la république en France
01:07:24parce qu'en fait
01:07:24quand il dit des turcs
01:07:25c'est des maliens
01:07:26il parle de gens d'origine turc
01:07:27et d'origine malienne
01:07:28mais oui
01:07:29mais sauf qu'il va le vivre
01:07:30entre gens d'origine turc
01:07:31et entre gens d'origine malienne
01:07:33et donc là vous pouvez rien faire
01:07:34parce que statistiquement
01:07:35vous n'avez pas le droit
01:07:36de dire
01:07:36vous proposez un logement
01:07:38nîme
01:07:39vous ne pouvez rien faire
01:07:40vous vous dites
01:07:41vous êtes vous même
01:07:42nîme
01:07:43vous même coincé
01:07:44couvre-feu
01:07:44donc à partir de demain
01:07:46je ne sais pas si ça sert à quelque chose
01:07:49couvre-feu contre les plus jeunes
01:07:50mais ce que je sais
01:07:51c'est qu'à Nîmes
01:07:52quand même
01:07:52il y a eu une dizaine de fusillades
01:07:54depuis ces derniers mois
01:07:55depuis le mois de juin
01:07:56il y a eu une chose terrible
01:07:58et ça vous montre
01:07:58la violence de ces
01:08:00de ces narcotrafiquants
01:08:02qui sont parfois encore
01:08:03et on le dit
01:08:04on le répète très jeunes
01:08:05mardi
01:08:05le corps d'un jeune homme
01:08:08de 19 ans
01:08:08tué par balle
01:08:10partiennement calciné
01:08:11a été retrouvé
01:08:12dans un village
01:08:13juste à côté
01:08:15avec des vidéos
01:08:16qui ont été tournées
01:08:18et qui ont circulé
01:08:18sur les réseaux sociaux
01:08:20sans doute
01:08:21en lien avec les règlements
01:08:22de compte
01:08:23qui se sont déroulés
01:08:24dans les quartiers
01:08:24de Pisevain
01:08:25de Val-de-Gour
01:08:25et de masse de main
01:08:26a dit la procureure
01:08:28je voulais qu'on revoie
01:08:29les faits qui sont abominables
01:08:31et qui vous sont racontés
01:08:32par Augustin Donadieu
01:08:33c'est une scène
01:08:35d'une violence inouïe
01:08:36un jeune homme de 19 ans
01:08:37entièrement ligoté
01:08:39tiré dessus à plusieurs reprises
01:08:41et à bout portant
01:08:42avant d'être calciné
01:08:44par son meurtrier
01:08:45le tout
01:08:46filmé et diffusé
01:08:47sur les réseaux sociaux
01:08:48des méthodes
01:08:49dignes des cartels
01:08:51latino-américains
01:08:52on filme
01:08:52on brûle
01:08:53on tue
01:08:54et on montre
01:08:56pour l'exemple
01:08:56on montre
01:08:57qui est vraiment
01:08:58maître de la situation
01:08:59à travers les réseaux sociaux
01:09:00c'est exactement
01:09:00ce qui se passe
01:09:01en Amérique latine
01:09:02et on doit
01:09:03faire cette comparaison
01:09:04on doit la faire
01:09:05ça ne doit pas être
01:09:06un sujet tabou
01:09:06même s'il y a
01:09:07peut-être 50 fois moins
01:09:09de fusillades
01:09:10et de règlements de compte
01:09:11il y a une vingtaine d'années
01:09:12on ne pouvait pas imaginer
01:09:13aujourd'hui
01:09:13qu'on vivrait ça
01:09:14dans notre pays
01:09:14des règlements de compte
01:09:15sur fond de narcotrafic
01:09:16qui se font de plus en plus
01:09:18nombreux dans les quartiers
01:09:19Nîmois et ses environs
01:09:20avec des protagonistes
01:09:22dont l'âge ne cesse de baisser
01:09:24le narcotrafic
01:09:25finalement
01:09:25gangrène
01:09:26un milieu
01:09:27de plus en plus jeune
01:09:28et l'espérance de vie
01:09:29chez ses voyous
01:09:30chez ses dealers
01:09:31c'est 25 ans maximum
01:09:33je parle de moyenne d'âge
01:09:34une enquête a été ouverte
01:09:36pour meurtre en bande organisée
01:09:37et participation
01:09:38à une association
01:09:39de malfaiteurs
01:09:40en vue de la préparation
01:09:42d'un crime
01:09:42voilà
01:09:43c'est absolument
01:09:44abominable
01:09:45terrible
01:09:46il y a un couvre-feu
01:09:47je le disais
01:09:48il est
01:09:48mis en place
01:09:50à partir de demain
01:09:52pour protéger
01:09:53disent les autorités
01:09:54animes
01:09:54les plus jeunes
01:09:55mais
01:09:56je veux dire
01:09:57c'est
01:09:57il va respecter
01:10:00le couvre-feu
01:10:01sur une jambe
01:10:02très malade
01:10:02le couvre-feu
01:10:03ceux qui respectent
01:10:03le couvre-feu
01:10:04qui respecteront
01:10:05le couvre-feu
01:10:06sont à priori
01:10:06ceux qui respectent
01:10:07déjà la loi
01:10:08en revanche
01:10:09ceux qui ne respectent
01:10:09pas la loi
01:10:10à l'heure actuelle
01:10:10vous pensez bien
01:10:11que le couvre-feu
01:10:12ça ne va pas les effrayer
01:10:13plus que ça
01:10:13quand vous avez des gamins
01:10:14de 14 ans
01:10:15qui vont au contact
01:10:15des forces de l'ordre
01:10:16qui leur tendent des guet-apens
01:10:17dans les dalles
01:10:18de leur cité
01:10:19leur interdire
01:10:20de sortir après 22 heures
01:10:22a priori
01:10:22ce n'est pas ça
01:10:23qui va plus les déranger
01:10:24donc c'est une mesure
01:10:25qui est symbolique
01:10:25qui vise aussi
01:10:26à rassurer la population
01:10:27à montrer
01:10:28que le politique
01:10:29s'implique dans le sujet
01:10:31mais ça
01:10:32ça permettra quand même
01:10:34le bon grain
01:10:36il n'a pas beaucoup
01:10:37de moyens le politique
01:10:38il a quoi comme moyens
01:10:39le politique
01:10:40si parce que
01:10:40vous voyez
01:10:40on peut
01:10:41enfin moi je veux bien
01:10:42qu'on reporte tout
01:10:42sur le dos
01:10:43soit de la justice
01:10:44soit de l'état
01:10:44etc
01:10:45mais on a tous
01:10:46des moyens
01:10:47à notre petite échelle
01:10:47déjà au niveau éducatif
01:10:49le maire
01:10:49très franchement
01:10:50le maire
01:10:51il fait quoi là
01:10:52il constate
01:10:52qu'il y a des fusillades
01:10:55à répétition
01:10:56que le quartier
01:10:57est invivable
01:10:57et il fait quoi
01:10:58les maires
01:10:58ils ont un levier déjà
01:11:00je veux dire
01:11:00quand j'entends
01:11:00ces maires idéologiques
01:11:02de gauche
01:11:02qui vous expliquent
01:11:03qu'ils ne vont pas
01:11:03armer leur police municipale
01:11:04qu'ils ne vont pas
01:11:05mettre de caméras
01:11:05dans leur ville
01:11:06etc
01:11:06ils ont une responsabilité
01:11:07concrète
01:11:07dans la sécurité
01:11:08de leurs concitoyens
01:11:09et une fois qu'ils ont armé
01:11:10leur police municipale
01:11:12qu'est-ce qu'ils font ?
01:11:14ils vont se mettre
01:11:15à quadriller
01:11:17les rues de Pisevin
01:11:18et tirer dans le tas
01:11:19quand il y aura des fusillades
01:11:20à partir du moment
01:11:21où vous êtes armé
01:11:22vous avez déjà
01:11:22un moyen de réponse
01:11:23ils n'ont pas peur
01:11:24des policiers
01:11:25mais s'ils sont armés
01:11:26ils se tirent déjà de feu
01:11:27à Calach
01:11:27qui est agressée
01:11:28à coups de couteau
01:11:28qui s'est défendu
01:11:29avec une bonbonne de gaz
01:11:30elle a mis sa vie
01:11:32en danger
01:11:32parce qu'elle avait été armée
01:11:33elle aurait pu aussi
01:11:34se défendre autrement
01:11:35et une fois de plus
01:11:36moi je salue toujours
01:11:36le professionnalisme
01:11:37de nos forces de l'ordre
01:11:38mais c'est pas au policier
01:11:39mais est-ce que c'est
01:11:40le policier municipaux
01:11:41c'est étonnant
01:11:41qu'il n'y ait pas un mort
01:11:42quand même
01:11:42est-ce que c'est au policier
01:11:43municipaux de régler
01:11:44ça on le sait tous
01:11:45non pas du tout
01:11:46non non mais
01:11:46je vous donnais
01:11:47quelques exemples
01:11:48je ne sais même pas
01:11:49si c'est à la police
01:11:50dans toutes les strates
01:11:51des collectivités territoriales
01:11:58on a besoin de renforcer
01:11:59la politique pénale
01:11:59de la durcir
01:12:00dès le plus jeune âge
01:12:02la justice des mineurs
01:12:03le conseil d'état
01:12:05l'a rejeté
01:12:06on a voulu renforcer
01:12:07un petit peu
01:12:08la justice des mineurs
01:12:08ça a été rejeté
01:12:09par le conseil d'état
01:12:10vous allez après me dire
01:12:11oui l'état de droit
01:12:11l'état de droit
01:12:12l'état de droit
01:12:12je vous rappelle juste
01:12:13mais moi je suis respectueux
01:12:14de notre constitution
01:12:15de notre démocratie
01:12:16je rappelle juste
01:12:17que le conseil d'état
01:12:20n'est pas un législateur
01:12:21le conseil d'état
01:12:22fait appliquer le droit
01:12:23si on veut modifier
01:12:25le droit
01:12:26le législateur
01:12:27est en charge
01:12:27de modifier le droit
01:12:28demain si à l'assemblée
01:12:29vous avez une majorité
01:12:30qui vote une réforme
01:12:31de la politique pénale
01:12:32des mineurs
01:12:32le conseil d'état
01:12:33devra
01:12:34c'est faux
01:12:35elle dira
01:12:35c'est pas possible
01:12:37ça va à l'encontre
01:12:37de l'état de droit
01:12:38et le conseil constitutionnel
01:12:39dira
01:12:39ah non c'est interdit
01:12:41ça va à l'encontre
01:12:41de la constitution
01:12:42chaque loi
01:12:43qu'on a fait depuis
01:12:455-6 ans
01:12:46a été
01:12:46toutes les parties dures
01:12:47des lois
01:12:48ont été retoquées
01:12:48la loi immigration
01:12:49a été retoquée
01:12:50par le conseil constitutionnel
01:12:50la loi sur la réforme
01:12:52de la justice des mineurs
01:12:53a été retoquée
01:12:54par le conseil d'état
01:12:57et vous les avez donné
01:12:58à des gens non élus
01:13:00non élus
01:13:00qui jugent au-delà du droit
01:13:01qui sont extrêmement idéologisés
01:13:03vous vous êtes vous-même
01:13:05coupez les mains
01:13:05et après vous allez pleurer
01:13:06que vous pouvez rien faire
01:13:07il y a quand même
01:13:09quelques éléments positifs
01:13:11qu'il faut regarder
01:13:11et il y a un élément
01:13:13dont on n'a pas parlé encore
01:13:14c'est
01:13:14l'intervention du politique
01:13:16notamment
01:13:17au travers de la posture
01:13:18et du positionnement
01:13:19des préfets
01:13:19on voit bien
01:13:20que la posture
01:13:22et le leadership
01:13:23de Bruno Retailleau
01:13:24a été donné
01:13:27les éléments de langage
01:13:28les consignes
01:13:29et les postures
01:13:31sur le terrain
01:13:31ont été données
01:13:32et on le voit bien
01:13:33et ça compte
01:13:33le positionnement du préfet
01:13:35était aussi un élément déterminant
01:13:37dans la politique
01:13:38de sécurité
01:13:38sur les territoires
01:13:39et c'est très bon
01:13:39pour le moral des policiers
01:13:40par exemple
01:13:40et on en parle très peu
01:13:42mais c'est beaucoup
01:13:43c'est un levier nécessaire
01:13:44et moi je voudrais juste
01:13:46saluer
01:13:47toutes les forces de l'ordre
01:13:49justement
01:13:49parce qu'il y a
01:13:51Olivier Marchal
01:13:52qui en parle très bien
01:13:53Olivier Marchal
01:13:55au travers de ses films
01:13:56qui ne sont plus des films
01:13:57et qui d'ailleurs
01:13:57ne sont plus des séries
01:13:58et des fictions
01:13:58mais sont totalement la réalité
01:14:00démontrent parfaitement
01:14:01et donnent un certain nombre
01:14:02de leviers
01:14:02sur le positionnement
01:14:05administratif
01:14:07et les changements
01:14:08que doivent opérer
01:14:09la France
01:14:10justement à ce niveau-là
01:14:11pour pouvoir soutenir
01:14:12les forces de l'ordre
01:14:12dans l'exercice
01:14:13La question du Conseil constitutionnel
01:14:14néanmoins
01:14:15c'est une vraie question
01:14:16parce que quand vous prenez
01:14:17des décisions
01:14:18qu'elles sont retoquées
01:14:18des décisions politiques
01:14:20des assemblées
01:14:21des parlements
01:14:21qui travaillent jour et nuit
01:14:22qui font des textes
01:14:23etc.
01:14:24et qu'à la fin
01:14:24c'est retoqué
01:14:25Pardon
01:14:26Je ne peux pas vous laisser dire
01:14:28que c'est lié les mains
01:14:29simplement
01:14:30le Conseil
01:14:31Je vais rappeler juste
01:14:32les règles de deux
01:14:33enfin nos droits
01:14:33extrêmement basiques
01:14:34qui devraient tous
01:14:35nous concerner
01:14:35le Conseil constitutionnel
01:14:37valide l'adéquation
01:14:39entre une loi
01:14:39et le texte suprême
01:14:40qui est en France
01:14:41c'est la Constitution
01:14:41Et bien vous avez tort
01:14:42c'est faux
01:14:43Donc on peut
01:14:44en revanche
01:14:44on peut parfaitement
01:14:45changer la Constitution
01:14:46on a été capable
01:14:47de le faire
01:14:47ça nécessite un vote
01:14:49des deux assemblées
01:14:50C'est faux
01:14:50Aujourd'hui le Conseil constitutionnel
01:14:51juge non seulement
01:14:52sur la Constitution française
01:14:53mais aussi sur l'emploi
01:14:53de 48 et aussi sur les droits
01:14:55de l'homme
01:14:55et aussi sur tout un tas
01:14:56de choses qui n'ont rien à voir
01:14:57avec la Constitution française
01:14:58parce qu'on se sont donnés
01:15:00des droits
01:15:00et que les politiques
01:15:01les ont laissées faire
01:15:02et aujourd'hui
01:15:02le Conseil constitutionnel
01:15:03ne juge plus sur la Constitution
01:15:04Vous réécrivez tous les textes
01:15:06qui n'ont rien à voir
01:15:07avec la sortie
01:15:07de votre logiciel idéologique
01:15:09et allez voir la réalité
01:15:09On s'arrête là
01:15:10s'il vous plaît
01:15:11on s'arrête là
01:15:12parce que j'ai une image
01:15:13on est dimanche soir
01:15:14quand même on a le droit
01:15:14d'avoir un souffle
01:15:16un moment de détente
01:15:17juste
01:15:17et l'image de la semaine
01:15:21absolue
01:15:21vous savez ce que c'est
01:15:21à votre avis
01:15:22l'image de la semaine
01:15:23c'est du sport
01:15:23non pas du tout
01:15:24pas du tout
01:15:25alors c'est du sport
01:15:26non c'est un concert
01:15:27c'est un concert
01:15:27c'est évidemment
01:15:29la kiss cam fatale
01:15:31enfin fatale
01:15:32au patron
01:15:33au président
01:15:34d'astronomeurs
01:15:35qui a dû
01:15:35démissionner
01:15:37en réalité
01:15:37ce qu'on a pris aujourd'hui
01:15:38donc lors du concert
01:15:40de Colplay
01:15:41lors de la traditionnelle
01:15:42kiss cam
01:15:42c'est une habitude
01:15:43qu'il y a dans
01:15:43les stades de foot
01:15:45américains
01:15:46à la mi-temps
01:15:47hop tout est filmé
01:15:48on met les gens
01:15:49on met les coupes
01:15:50dans l'écran géant
01:15:51et puis ils se voient
01:15:52ils font un petit signe
01:15:53ils s'embrassent etc
01:15:54sauf qu'eux
01:15:55vous n'avez pas envie
01:15:56qu'on les voit
01:15:56ils sont évidemment
01:15:58hop dès qu'ils ont vu
01:15:59tac
01:15:59ils sont partis
01:16:01mais surtout
01:16:02cette boîte là
01:16:04alors ça a mis la lumière
01:16:05sur Astronomeur
01:16:05vous savez ce que c'est
01:16:06Astronomeur
01:16:06c'est une grosse boîte
01:16:07c'est valorisé
01:16:10à plus de 20 milliards
01:16:11il y a une place de DRH
01:16:12qui vient de se libérer
01:16:13alors aussi
01:16:13parce qu'elle est DRH
01:16:15et lui
01:16:16et lui a dû partir
01:16:17parce que la boîte
01:16:18a perdu énormément
01:16:19a perdu des millions
01:16:20mais la question
01:16:22qui se pose
01:16:23évidemment
01:16:24c'est
01:16:24la liberté
01:16:26la liberté d'adultère
01:16:28ou non
01:16:28je pose comme ça
01:16:31la liberté
01:16:32c'est une boîte américaine
01:16:33attendez
01:16:34vous avez vu le communiqué
01:16:35il est passé vite
01:16:36Astronomeur est engagé
01:16:37envers les valeurs
01:16:38et la culture
01:16:39qui nous guide
01:16:39depuis notre création
01:16:40nos dirigeants
01:16:41sont censés établir
01:16:42la norme
01:16:42en matière de conduite
01:16:43et de responsabilité
01:16:44évidemment
01:16:45l'adultère
01:16:46ne fait pas partie
01:16:47des valeurs
01:16:48c'est avec sa secrétaire
01:16:50de ce que j'ai compris
01:16:51avec la DRH
01:16:53ça peut poser problème
01:16:55c'est juste que les Etats-Unis
01:16:56sont un pays protestant
01:16:57et que là-bas
01:16:57l'adultère est très très mal vue
01:16:59à la différence de la France
01:17:00en France
01:17:01il aurait eu un succès incroyable
01:17:03si ça n'était pas en France
01:17:05c'est Jacques Chirac
01:17:06c'est tous les présidents
01:17:07de la République
01:17:07qui étaient bien connus
01:17:09bien connus
01:17:10pour l'Ordécar
01:17:12il n'a pas eu besoin
01:17:14d'une kiss-cap
01:17:14cela dit plus sérieusement
01:17:16il ne faut pas être
01:17:16quand même très très malin
01:17:17pour se dire
01:17:18que vous allez vous afficher
01:17:18dans un événement public
01:17:19avec votre maîtresse
01:17:20quand vous êtes dans une position
01:17:21aussi en vue
01:17:22dans un pays
01:17:23dont vous connaissez
01:17:24les conséquences
01:17:24de l'Afrique
01:17:25on a eu le précédent
01:17:26qu'on a bien connu en France
01:17:28de Bill Clinton
01:17:29l'affaire des Kiski
01:17:30ils étaient combien ?
01:17:3280 000 ?
01:17:32100 000 dans le stade ?
01:17:33ils avaient une chance
01:17:34sur 100 000
01:17:35de se faire goler
01:17:36vous devriez
01:17:39des conseillers en communication
01:17:40parce que leur réflexe
01:17:41de se cacher
01:17:42je trouve que c'est tellement
01:17:42contreprisant
01:17:43ils auraient dû rester
01:17:44ils auraient dû être reconnus
01:17:45c'est des faits très intents
01:17:47ils seraient restés
01:17:48tes bras tu bras de soupe
01:17:48personne ne les aurait reconnus
01:17:49et ce serait passé
01:17:51comme une laisse à la fin
01:17:51c'est là qu'on voit
01:17:52la culpabilité portée
01:17:53et inconsciente
01:17:54imaginez la sensation
01:17:55qu'ils ont éprouvée
01:17:56lorsqu'ils se sont vus
01:17:57imaginez la sensation
01:17:58qu'il a dû rentrer chez lui
01:17:59et dire à sa femme
01:18:00c'est surtout ça
01:18:02imaginez la sensation
01:18:03quand il a dû faire son petit carton
01:18:05il y a quelques heures
01:18:06de ça
01:18:07bon je vous remercie
01:18:08en tout cas
01:18:09d'avoir été là
01:18:10c'est le mot de la fin
01:18:13et vous avez bien sûr
01:18:14attendez
01:18:16il y a deux heures
01:18:17on parlait de la démission
01:18:19de la DRH
01:18:19moi je suis quand même
01:18:20contente de savoir
01:18:21que
01:18:21lui a démissionné
01:18:22mais on n'est que dimanche soir
01:18:24on lui a forcé
01:18:25lundi arrive
01:18:25après le dimanche
01:18:26le lundi
01:18:27comme chacun sait
01:18:28merci beaucoup
01:18:29dans un instant
01:18:29Isabelle Piboulot
01:18:30pour l'édition de la nuit
01:18:31et bye bye
01:18:31quand tu fais un coup
01:18:33je vous remercie

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