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Michel Onfray passe en revue l’actualité de la semaine dans #FaceAMichelOnfray. Présenté par Laurence Ferrari.

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Transcription
00:00Bonjour à tous et bonjour à toutes. Bienvenue dans Face à Michel Lomfray sur CNews et sur Europe 1.
00:05Bonjour Michel. Très heureuse de vous retrouver pour analyser l'actualité de la semaine, l'actualité avec ses mots clés, ses mots tabous.
00:12Le premier mot tabou Michel que l'on va étudier aujourd'hui, c'est le mot submersion employé par François Bayrou à l'Assemblée Nationale
00:18pour qualifier la situation migratoire sur le territoire français et en particulier à Mayotte.
00:23C'est un mot qui a fait sortir de ses gonds la gauche et notamment les socialistes qui enragent mais que maintient néanmoins le premier ministre
00:30salué au passage par les deux tiers des français qui partagent son constat.
00:34On va parler de ces mots tabous Michel, ces mots qu'il ne faut pas employer si vous ne voulez pas être ostracisé par une partie de la classe politique et intellectuelle
00:42qui pense détenir le magistère moral depuis 40 ans en France, une sorte de police de la pensée que nous allons évoquer ensemble.
00:50On va commencer par le mot submersion qui a donc été brandi par François Bayrou cette semaine à l'Assemblée Nationale
00:56pour qualifier la situation migratoire sur le plan général dans notre pays, notamment à Mayotte.
01:01Ça continue à faire des vagues sans jeu de mots Michel. On écoute tout de suite François Bayrou.
01:05Puis vous allez nous décortiquer ce qui s'est passé ensuite.
01:10Quiconque s'est confronté à la situation à Mayotte et ce n'est pas le seul endroit de France
01:16mesure que le mot de submersion est celui qui est le plus adapté.
01:26Ce ne sont pas les mots, M. le Président Vallaud, qui sont choquants, c'est les réalités.
01:31Les préjugés sont nourris par le réel.
01:34Et ceux qui ici considèrent qu'on doit faire de ces sujets des sujets d'affrontement,
01:41à mon avis, trahissent notre mission.
01:46Je n'ai aucune connivence avec personne, ni avec ceux qui exagèrent les réalités,
01:52ni avec ceux qui nient les réalités.
01:54Très intéressant ce qu'a dit François Bayrou.
01:55On va peut-être écouter ce qu'a dit juste avant Boris Vallaud, qui est député socialiste.
01:59Comme ça, on comprendra bien la réponse de François Bayrou.
02:01Boris Vallaud.
02:02Submersion.
02:04Ce mot est celui de l'extrême droite partout en Europe et dans le monde.
02:07Un mot qui blesse autant qu'il ment.
02:10Choisissez-vous vos mots par hasard, ou les avez-vous sciemment empruntés à l'extrême droite
02:16dont vous prétendez ne plus jamais vouloir dépendre ?
02:20M. le Premier ministre, je vous demande d'être clair, maintenez-vous ce mot de submersion.
02:26Moi je trouve qu'il y a tout dans ces postures, Michel Onfray.
02:28Qu'est-ce que vous en pensez, des uns et des autres ?
02:31On est dans des logiques sémantiques, c'est-à-dire le sens des mots.
02:34C'est quand même incroyable qu'on n'ait plus que ça à faire aujourd'hui.
02:35Il n'y a pas de misère, il n'y a pas de chômage, il n'y a pas de pauvreté, il n'y a pas de criminalité,
02:39il n'y a aucun problème, c'est juste qu'il a utilisé un mot.
02:42Ah, ça c'est terrible quoi.
02:44Il y a un linguiste qui s'appelle Ferdinand Saussure qui a fait un cours de linguistique
02:47dans le sens des mots et qui oppose en les liant le signifiant et le signifié.
02:52Le signifiant c'est le mot, le signifié c'est la chose que dit le mot.
02:55C'est-à-dire le micro, c'est le mot micro, le micro, la réalité du micro, c'est ça.
02:59Et en philosophie, il y a toujours une articulation.
03:01Vous avez des philosophes qui estiment que l'idée est plus importante que la réalité.
03:06A gauche, il pense ça.
03:07Il pense que l'idée est plus intéressante que la réalité.
03:10Il y a un texte de Rousseau qui est formidable et assez terrible en même temps.
03:13Quand je dis formidable, c'est formidable dans la nullité, ce qu'on appelle épistémologique,
03:17c'est-à-dire de philosophie.
03:19Il dit commençons par écarter les faits.
03:21Commençons par écarter les faits.
03:22Postulat de base.
03:23Il écrit postulat de base, commençons par écarter les faits.
03:25Puis il ajoute, je pose l'idée que l'homme est naturellement bon.
03:28Cette hypothèse se vérifie, etc.
03:30Il y a trois pages plus loin, c'est une réalité.
03:31Puis après, on nous dit, l'homme est naturellement bon.
03:33On dit, mais c'était une hypothèse au départ, c'est devenu une réalité, c'est devenu une vérité.
03:37Rabelais dit, si les signes vous fâchent, ô quand vous fâcheront les choses signifiées.
03:42C'est ça qui est intéressant.
03:43C'est-à-dire que là, on a un débat sémantique.
03:44Ah, mais monsieur, ce mot est d'extrême droite.
03:46Il n'y a pas des mots d'extrême droite.
03:47Le mot valise, par excellence.
03:48Ça n'existe pas.
03:50Le lutte des classes, ce n'est pas un mot de gauche.
03:52C'est une réalité décrite.
03:54Il y a des choses qui sont décrites et qui relèvent de la vérité et de la réalité.
03:58Il y a cette idée que certains, effectivement, imaginent que l'idée est plus intéressante que la réalité.
04:01Donc, il ne faut pas voir la réalité.
04:03Et d'autres qui pensent, la plupart du temps à gauche, d'autres qui pensent à droite que le réel importe,
04:07et seul importe le réel, et qu'on n'a pas besoin d'idée,
04:10et avec une espèce de souci un peu anti-intellectualiste.
04:13Il faut les deux.
04:14Il faut l'idée, il faut la réalité, et il faut l'articulation, les deux.
04:18C'est-à-dire qu'on te dit submersion.
04:19On dit, ah, mais monsieur Bayot, vous êtes passé à l'extrême droite.
04:21On comprend bien que vous êtes en train de faire de la politique politicienne.
04:24C'est-à-dire qu'en gros, vous essayez d'avoir Marine Le Pen pour qu'il n'y ait pas une censure prochainement
04:27quand le budget va arriver.
04:28– Attirer les voix du Front National.
04:29– C'est du billard à des bandes.
04:30– Oui, c'est ça.
04:31On fait de la sémantique, simplement parce qu'on dit, mais attention, on peut vous virer, vous savez,
04:34on peut voter contre, on peut voter pour aussi, mais il va falloir utiliser le bon vocabulaire.
04:39Simplement, le problème, c'est, y a-t-il ou n'y a-t-il pas de problème de submersion ?
04:42C'est ça, le problème.
04:43C'est pas le mot.
04:44Il n'y a pas de mot interdit.
04:51Et quand on fait de l'idéologie, on l'utilise n'importe comment.
04:53Mais il y a un moment donné où il va falloir quand même arrêter tous ces gens qui veulent que le réel n'ait pas eu lieu.
04:59– Exactement.
04:59– Et qu'on leur fasse savoir que s'ils veulent vraiment savoir ce qu'est le réel, qu'ils demandent à la démographie.
05:04Et la démographie parlera.
05:06– Et les chiffres, tout simplement.
05:07– La démographie, ce sont les chiffres.
05:09Et vous interdisez les chiffres.
05:10Alors là, vous dites, ah non, un démographe, c'est un type d'extrême droite.
05:12– Écartons les faits, de principe.
05:13– C'est ça, commençons par écarter les faits.
05:15Et les gens qui font de la démographie, Pierre Chonu, jadis, qui était un très grand démographe, très grand historien,
05:22qui n'était pas de gauche, mais dont on a dit qu'il était d'extrême droite, c'était totalement faux.
05:26Il a fait un livre qui s'appelle « Histoire et décadence », Pierre Chonu, où il raconte très bien ce qui se passe.
05:30La démographie, c'est exactement la même chose.
05:32Si vous dites, le taux de fécondité, c'est ça.
05:34S'il n'y a pas de taux de fécondité, il n'y a pas de renouvellement des populations.
05:36S'il n'y a pas de renouvellement de la population, il y a une fin de population.
05:39Si vous dites, d'autres composantes de la société française ont un taux de natalité qui n'est pas le même,
05:44il y aura mécaniquement ce que d'aucuns appellent un grand remplacement.
05:47Et je rappelle que le grand remplacement est validé par Mélenchon.
05:50Mélenchon nous a dit il y a quelque temps qu'il détestait les Blancs,
05:53il est arrivé en Normandie, qu'il n'y avait que des alcooliques.
05:55Et quand il est arrivé de son Maghreb natal, il avait le visage haineux en expliquant ces choses-là.
06:01Il a dit, mais moi j'en ai marre, des Blonds, des gens à la peau blanche, et nous sommes métissés.
06:05Et jadis, il y avait tant de parents étrangers, c'est ça ?
06:07Mais créolisés, métissés, il y avait tant d'individus, aujourd'hui il y en a tant,
06:11et j'espère qu'il y en aura beaucoup plus encore.
06:12Il appelle à la submersion, il faut arrêter de ne pas vouloir utiliser le mot,
06:16sauf quand c'est la gauche qui l'utilise en estimant que c'est une bonne chose.
06:19Je rappelle quand même que quand il s'agit de la Nouvelle-Calédonie,
06:21quand il s'agit de la Martinique, tous ces décolonialistes nous expliquent
06:24qu'il y a une submersion des Blancs qui empêche la culture canaque,
06:28qui existe la culture canaque, ou qui empêche la culture indigène, par exemple dans les Antilles,
06:33les Thaïnos, etc.
06:35Donc c'est assez singulier que de dire, vous n'avez pas le droit d'utiliser ce mot-là,
06:39nous on a le droit, quand c'est dans notre idéologie,
06:41il y a un problème effectivement de ce côté-là, bien sûr.
06:45Mais justement Michel, après quand on reprend, et les archives sont parfois assez parlantes,
06:50on a retrouvé une archive de François Mitterrand en 1989,
06:53qui lui estime qu'il est nécessaire de renvoyer chez eux les clandestins.
06:56On va l'écouter parce qu'elles sont assez différemment, je pense, aux oreilles des socialistes de 2025.
07:00Moi je défendrais le droit et la dignité de la France.
07:05Un clandestin, il doit être renvoyé chez lui, mais il doit être renvoyé dans les conditions du droit.
07:12Il se plaint, il dit c'est injuste, je ne suis pas un clandestin,
07:15il n'a pas la raison qu'il veut, naturellement.
07:17Et le tribunal, il a 24 heures pour ça, ce n'est pas très long,
07:21surtout un immigré n'est pas toujours très informé du droit français.
07:24Et ensuite le tribunal, il a lui 48 heures.
07:28La décision du journal n'est pas suspensive,
07:30il appartient à ce moment-là au ministre de l'Intérieur
07:32d'appliquer l'arrêté préfectoral contre lequel on s'est prévalu.
07:36Voilà, c'est simple.
07:38Mais moi je préfère trois jours plutôt que l'injustice.
07:42– On voit la passion avec laquelle vous traitez le problème de l'immigration.
07:45– Parce que pour moi les droits ça compte.
07:47Mais les clandestins, que ce soit simple, que les Français me comprennent,
07:50doivent être ramenés chez eux.
07:53– Et on en a les moyens.
07:54– Le mot n'est pas plaisant, ils doivent être expulsés.
07:56– Et on en a les moyens, le gouvernement, on n'a pas entendu.
07:58– Les moyens c'est la police, il faut qu'elle soit renforcée,
08:04la police aux frontières, il faut qu'elle soit renforcée.
08:06Et puis c'est autre chose qui nous mène déjà sur un autre terrain,
08:10il faut que les organismes qui sont chargés d'admettre les immigrés,
08:14je ne dis pas « Sois plus sérieux, sois plus rapide ».
08:17– François Mitterrand en 1989, interrogé par Jean-Pierre Elkabache,
08:21Alain Duhamel, aujourd'hui c'est un discours de droite.
08:23– Ah, mais je vous bénis d'avoir sorti cet archive.
08:25Parce que quand des amis de 30 ans se fâchent avec moi
08:28en me disant que je suis passé du côté obscur de la force,
08:30je dis « Mais moi je suis resté fidèle à ces discours-là ».
08:32Et ce discours-là, décembre 1989,
08:36c'est-à-dire cinq mois après le bicentenaire de la Révolution française,
08:39je le rappelle, mais quelques années, c'est-à-dire 1992,
08:43avant le traité de Maastricht.
08:45C'est-à-dire que Mitterrand, il cesse d'être de gauche avec Maastricht.
08:47Et puis il cesse d'être de gauche quand il nous dit
08:49« Regardez Bernard Tapie, c'est un héros de la gauche »
08:51et ça cesse avec Terra Nova qui vient nous expliquer
08:54qu'il faut laisser le peuple à Marine Le Pen.
08:56Moi, je suis toujours fidèle à ces idées-là.
08:59Je pense que la gauche peut dire ça, doit dire ça,
09:01justement pour protéger le peuple,
09:04pour protéger les petits, pour protéger les sans-grades.
09:06Michel Rocard disait qu'on ne pouvait pas accueillir
09:09toute la misère du monde.
09:10Je le rappelle, homme de gauche s'il en est.
09:13Jean-Pierre Chevènement.
09:14Jean-Range Marchais aussi.
09:15J'allais y arriver justement pour vous faire la panoplie complète.
09:20On se rappelle dans les années 90,
09:21moi j'étais jeune auteur chez Grasset,
09:23que Jean-Pierre Chevènement parlait des sauvageons.
09:27Jean-Pierre est très cultivé
09:28et il m'a appris d'ailleurs à cette occasion
09:30qu'un sauvageon c'était un arbre non greffé.
09:33Ce n'était pas un petit sauvage, c'était un arbre non greffé.
09:35Un arbre qui n'est pas greffé, pour ceux qui aiment l'horticulture,
09:37c'est un arbre qui n'aura ni bourgeons, ni fleurs, ni fruits,
09:40donc qui ne produira rien.
09:41Et qu'est-ce qui n'a pas été dit à cette époque-là
09:43sur Jean-Pierre Chevènement ?
09:44Fasciste, etc.
09:45Moi je me souviens des éditos de Bernard-Henri Lévy à l'époque,
09:49mais c'était vraiment, ce type était d'extrême droite
09:51parce qu'il parlait des sauvageons.
09:53Alors même pour les gens qui ignoraient la métaphore,
09:55un petit sauvage, ça peut fonctionner
09:57pour caractériser quelqu'un qui égorge un individu.
10:00Et puis Georges Marchais, vous avez raison,
10:01quand il expliquait, à une époque,
10:03que c'était le prolétariat, c'était les pauvres
10:05qui payaient le prix de l'immigration.
10:07Pourquoi est-ce que le MEDEF veut de l'immigration ?
10:10Parce que ça fait une manœuvre à bas coût,
10:12c'est-à-dire un prolétariat sous-payé.
10:13Pourquoi Melenchon ne le comprend pas ça ?
10:15Je fais semblant de ne pas comprendre.
10:16Oui, vous faites semblant de l'ordre du ciel.
10:18Oui, mais je sais bien que...
10:19Alors qu'on a similé en chômeur dans notre pays.
10:21Oui, oui.
10:21Non mais lui, il a intérêt à ce qu'on détruise l'Occident,
10:24qu'on détruise la France,
10:25et tout ce qui permet le nettoyage.
10:26Et bon, il utilisera tout,
10:28y compris l'antisémitisme,
10:29s'il devait pouvoir le revendiquer encore plus clairement,
10:31encore plus fièrement qu'avec son antisionisme.
10:34Oui, cette gauche a renoncé à être de gauche,
10:36et elle a souscrit au projet maastrichtien de 1992,
10:41qui est effectivement une Europe ouverte à tous les vents,
10:44parce qu'il faut fabriquer des consommateurs planétaires.
10:46C'est tout.
10:46Le cas Melenchon.
10:47On va s'arrêter un peu sur le cas Melenchon.
10:49Parce que cette semaine, il a assumé, Michel,
10:51le grand remplacement en France,
10:52au profit de la créolisation de notre pays.
10:54On va l'écouter, et je suis très intéressée
10:56de savoir ce que vous allez répondre.
10:58Oui, M. Zemmour, il y a un grand remplacement.
11:01Oui, M. Bayrou, il y a un grand remplacement.
11:05Quel est ce remplacement ?
11:08Ce remplacement, c'est celui d'une génération
11:12qui vient après l'autre,
11:13et qui ne ressemblera jamais à la précédente.
11:16Voilà pour Jean-Luc Mélenchon.
11:17Le grand remplacement.
11:19Ça vous surprend dans la bouche de Jean-Luc Mélenchon ?
11:21Non, pas du tout.
11:21Je pense avoir été un des premiers à avoir dit
11:24que le grand remplacement, c'était la version de gauche,
11:26la créolisation, pardon, du grand remplacement.
11:29Donc, je l'ai dit dans l'art d'être français,
11:31je l'ai dit précédemment, ça va bien,
11:32maintenant tout le monde le dit,
11:33mais je dis, c'est quand même étonnant.
11:35Maintenant, la chose est clairement dite,
11:37donc tout le monde a compris,
11:38que la créolisation, c'est le grand remplacement de la gauche.
11:40Donc, le grand remplacement, c'est la droite,
11:42donc c'est pas bien,
11:42mais quand le grand remplacement, ça s'appelle la créolisation,
11:44c'est la gauche, et c'est formidable.
11:46J'avais même d'ailleurs, à l'époque,
11:47dans l'art d'être français,
11:48raconté d'où venait ce concept.
11:49Il vient d'Édouard Glissant,
11:51qui est dans un livre qui s'appelle Le Tout le Monde,
11:52mais dans d'autres ouvrages,
11:53a théorisé cette créolisation.
11:55Il dit très précisément, Édouard Glissant,
11:57la créolisation, elle devrait pouvoir se faire sans violence,
11:59mais il se fait que, dans l'histoire,
12:01elle ne s'est jamais faite qu'avec de la violence.
12:03C'est lui qui le dit.
12:04Il théorise la créolisation,
12:05et il dit, ça devrait se faire sans violence,
12:07mais pourtant, ça se fait avec de la violence.
12:09Pour l'instant, dans l'histoire,
12:10il n'y a pas eu autre chose.
12:11On a envie de lui dire,
12:11tu pourrais peut-être modifier ta théorie.
12:13Si tu dis que ça pourrait être sans violence,
12:15mais que pour l'instant, il n'y a eu que de la violence,
12:17c'est qu'assez probablement,
12:18la créolisation emportera la violence.
12:19Il ajoute par la suite que,
12:21sur une des plages de la Méditerranée,
12:25Édouard Glissant a vu des méduses,
12:26et que ce qui l'intéressait,
12:27c'était une société de méduses.
12:29Je rappelle que...
12:30Ce n'est pas exactement ce que dit Mélenchon.
12:32C'est ce que dit Glissant.
12:33Si, il le dit, parce que finalement,
12:34il ne parle pas de méduses.
12:35Il n'a peut-être pas lu toutes les thèses de Glissant
12:38sur la créolisation et sur la fameuse théorie des méduses,
12:41mais l'idée qu'on puisse faire de la méduse,
12:45c'est quand même un animal au moins urtiquant.
12:47Je ne parle même pas de la méduse cube.
12:49À défaut d'être cortiquée ?
12:50Oui, la méduse cube qui, elle, est mortelle.
12:53Je me rappelle, avec des filaments qui font jusqu'à 8 mètres.
12:55C'est-à-dire, imaginez que des bestioles
12:58qui sont des bestioles dangereuses,
12:59qui sont des bestioles urtiquantes,
13:01et qui sont des bestioles qui n'ont pas l'air d'avoir
13:02grand vie sociale,
13:04qui sont réduites à pas grand-chose.
13:05L'idée que ça puisse servir de modèle de société,
13:08on se dit, mais où va-t-on ?
13:09Que par la suite, il s'en vient de nous expliquer
13:12que, de fait, une génération, ça suffit.
13:16Mais voilà quelqu'un qui ne pense pas au-delà de 30 ans.
13:17Évidemment, il ne pense pas au-delà de lui-même.
13:19Mais si on pense en termes de civilisation,
13:21il faut penser à mille ans.
13:23Le général de Gaulle disait,
13:24mais moi, ça fait mille ans que je vous le dis.
13:25Donc lui, il est juste en train de dire,
13:27une génération arrive, elle a une trentaine d'années,
13:29et puis une autre la remplace.
13:31Mais qu'est-ce qu'il imagine ?
13:32Que les relations entre la génération qui arrive,
13:34la génération qui est, la génération qui vient...
13:36Ça n'existe pas.
13:36Ça n'existe pas.
13:37Que lui, il n'a été éduqué par personne,
13:40qu'on ne lui a pas appris à lire, à écrire, à compter, à penser peut-être.
13:43Qu'il a eu des instituteurs, il a eu des parents qui l'ont nourri,
13:45et qu'il n'est rien sans ce qu'on lui a donné,
13:48sans la transmission, personne.
13:50Les reptiles sont des animaux qui, quand ils arrivent au monde,
13:53sont tout de suite efficaces.
13:54Si vous avez un serpent qui sort de son œuf,
13:57et de la coquille,
13:58immédiatement, il a du venin,
13:59il peut vous tuer, il peut manger,
14:01il peut se reproduire, etc.
14:03Les sauriens, donc les serpents, sont prêts à ça.
14:05Nous, il nous faut du temps.
14:06Dès qu'on sort du ventre de la mer,
14:08on a besoin d'être aidé des années.
14:11Donc, on a besoin de la transmission,
14:13on a besoin des anciens, des anciens, des anciens, des anciens,
14:15qui n'ont pas réinventé à chaque fois le langage.
14:18On a transmis le langage parce qu'on l'avait appris.
14:20Donc, ce n'est pas vrai qu'une nouvelle génération chasse l'autre,
14:23et que toute génération invente tout.
14:25Non, c'est faux.
14:25Non, mais ce qu'il veut dire, c'est une nouvelle France,
14:27une nouvelle France avec une population remplacée par une autre.
14:30Écoutons-le, vous avez trouvé une archive
14:32qui date de 2013,
14:34dans laquelle il assume aussi, selon vous,
14:36le fait de ne pas aimer les Français.
14:37On l'écoute.
14:39Je ne supporte plus de vivre,
14:41autrement que dans un endroit où les gens sont mélangés.
14:43Donc, j'habite à Paris, dans le dixième arrondissement.
14:46Je ne pourrais pas habiter dans le sixième ou dans le septième.
14:49Je ne peux pas survivre quand il n'y a que des blonds aux yeux bleus.
14:53C'est au-delà de mes forces.
14:54Donc, quand on est arrivé en France,
14:56c'était l'horreur pour nous,
14:58parce qu'on avait idéalisé la France.
15:00Et on a découvert un coin perdu de la Normandie,
15:03le pays de Caux,
15:03où les gens n'avaient jamais vu personne,
15:06où hélas pour eux,
15:06les malheureux souffraient d'un alcoolisme épouvantable.
15:09Moi, de ma vie,
15:10je n'avais vu quelqu'un ivre dans la rue.
15:11Imaginez, au Maroc, ça n'existe pas, ça.
15:13Donc, nous étions consternés.
15:16Et donc,
15:17personne ne parlait
15:18aucune espèce de langue étrangère.
15:20Imaginez-vous,
15:21la France des campagnes était extraordinairement arriérée
15:24par rapport au Maroc des villes.
15:26Casablanca était une ville plus moderne que Clermont-Ferrand.
15:29Voilà, alors ça, ça doit vous faire bondir, Michel.
15:31Tout est dit.
15:32La haine du blanc,
15:34la haine du français,
15:34la haine de la province,
15:36du normand,
15:36mais aussi des gens de Clermont-Ferrand.
15:38Et puis,
15:38cette espèce de célébration des villes,
15:40des villes toujours,
15:41parce qu'il imagine qu'il faut comparer ce qui est incomparable,
15:44il faut comparer des villes marocaines
15:45avec les campagnes normandes,
15:47mais qu'il compare les campagnes normandes
15:48avec les campagnes marocaines.
15:50Et on verra la différence.
15:51Donc, il faut arrêter,
15:52en plus de ça,
15:52de mépriser systématiquement les gens.
15:54On ne peut pas faire de la politique
15:55si on méprise les gens,
15:56une partie de l'humanité,
15:57en traitant de fascistes,
15:59de nazis,
15:59les gens.
16:00Si le général de Gaulle voulait réunir tout le monde,
16:02quand il arrive au pouvoir après la guerre,
16:05il dit,
16:05sauf les collaborateurs,
16:06parce que ça paraît évident,
16:07ils sont, eux,
16:08à l'époque,
16:08le pouvoir de l'étranger,
16:10la main de l'étranger,
16:11et on compose avec tout le monde,
16:12y compris avec Thorez,
16:13le pacte germano-soviétique,
16:15y compris avec Mitterrand,
16:16la Francisque, etc.
16:17Donc, si on veut arriver au pouvoir,
16:18on dit,
16:18allez, je ne vous aime pas forcément tous,
16:20mais au moins,
16:20il faut qu'on fasse un groupe commun.
16:22Puis après,
16:23il y a des gens qu'on n'aime pas
16:24parce qu'ils sont partis de l'étranger,
16:25jadis ceux qui ont collaboré avec l'Allemagne.
16:27Il y a aujourd'hui un parti de l'étranger
16:28qui nous fait savoir
16:29que le Maroc,
16:30c'était de toute façon
16:31beaucoup mieux que le pays de Côte,
16:32ou qui nous font savoir aujourd'hui,
16:34Rima Hassan,
16:35que l'Algérie,
16:37une pensée pour notre cher Boilem Sansan,
16:39c'est la Mecque de la liberté.
16:42On se dit,
16:42mais on rêve ou quoi ?
16:43Donc oui,
16:44évidemment,
16:44si les gens qui n'ont pas de mémoire,
16:46il y a pour le coup une méduse là,
16:47c'est la mémoire de la méduse,
16:49effectivement,
16:50c'est un peu ça.
16:50On a une génération,
16:51puis une autre génération arrive,
16:53puis la nouvelle génération,
16:54elle n'a pas besoin de savoir lire,
16:55écrire,
16:55compter, penser,
16:55puisque de toute façon,
16:56elle va tout réinventer.
16:57Elle n'a pas besoin de transmission,
16:59puisque de toute façon,
17:00elle inventera tout elle-même.
17:01C'est le principe de la révolution,
17:03en réalité.
17:03Mais c'est le principe de la table rase.
17:04Du passé faisant table rase,
17:05on y est complètement.
17:06Ce qui est drôle,
17:07c'est que ce vieux monsieur,
17:08il va vers 80 ans,
17:09qui est blanc,
17:10qui a fait de la politique politicienne
17:11pendant toute son existence,
17:13qui que je sache n'est pas musulman,
17:15s'en vient nous donner des leçons
17:16de détestation de tout ce qu'il est lui-même,
17:18qu'il commence par se détester lui-même,
17:20si vraiment tous les blancs,
17:21etc.
17:23Donc cette détestation,
17:24elle rencontre aujourd'hui des gens
17:25qui disent,
17:26mais ça nous va très bien,
17:27cette détestation.
17:28Et cette haine,
17:28c'est une force révolutionnaire.
17:30Et il entretient cette force révolutionnaire,
17:31parce qu'il sait bien
17:32qu'il n'arrivera pas au pouvoir
17:33par les urnes.
17:34Il sait bien.
17:35La meilleure des hypothèses pour lui,
17:36c'est d'être au second tour
17:37avec une Marine Le Pen en face d'elle
17:38et en disant,
17:39maintenant vous aurez le choix
17:40entre le fascisme et moi-même.
17:41Et les gens diront,
17:42eh bien on va choisir
17:43non pas le fascisme,
17:44mais l'antifascisme,
17:45et ce ne sera pas toi.
17:46Et là il dira,
17:47chaos total,
17:47organisons le chaos,
17:48et je serai l'homme providentiel.
17:50C'est ainsi que ces gens pensent,
17:51c'est-à-dire Léo Gouchavez,
17:53les Fidel Castro
17:54ne sont pas arrivés à la régulière
17:56avec les règles démocratiques au pouvoir.
17:58Ils sont arrivés avec les armes
17:59des gens armés,
18:00des gens décidés et volontaires.
18:02Donc c'est tout ça qui se dit
18:03et tout ça qui se dessine.
18:05Donc moi je veux bien
18:05qu'on soit soucieux
18:06de la démocratie et de la République,
18:07simplement si on veut chercher
18:08le danger qu'il y a aujourd'hui,
18:10un danger antidémocratique
18:11et un danger antirépublicain,
18:14il n'est pas là où on dit qu'il est.
18:15Un tout petit thème avant notre pause,
18:17cette polémique autour du port du voile
18:19dans le sport
18:19qui a semé la zizanie
18:21au sein du gouvernement
18:22de François Bayrou,
18:23des ministres traités pour,
18:23d'autres comptes,
18:24certains ont même menacé
18:25de démissionner.
18:27Si on cédait sur cette partie-là,
18:29on va écouter Aurore Berger
18:31rappeler la position du gouvernement,
18:33ministre de l'égalité
18:35entre les femmes et les hommes
18:36et la lutte contre les discriminations.
18:38Il y a une ligne
18:40et il y a une seule ligne
18:41au sein du gouvernement,
18:42soutenir la proposition de loi
18:44telle qu'amendée
18:44et telle qu'adoptée
18:46le 18 février dernier au Sénat.
18:49Cela veut dire quoi
18:49sur la ligne du gouvernement ?
18:50Que tout simplement,
18:52un terrain de sport
18:52n'a pas à être un lieu d'antrisme,
18:55d'antrisme religieux,
18:56tantrisme islamiste
18:57et que sur un terrain de sport,
18:58il n'y a qu'un seul maillot,
18:59celui de l'équipe
19:00et en aucun cas
19:01des maillots politiques
19:02ou des maillots religieux.
19:04Voilà pour Aurore Berger.
19:05Au-delà de ce cas précis,
19:07qu'est-ce que ça dit,
19:08Michel,
19:08en fait,
19:08l'état du débat
19:09sur les sports
19:11de signes religieux
19:12dans le sport ?
19:14Et est-ce qu'on a progressé,
19:15est-ce qu'on a régressé
19:16sur ce sujet-là ?
19:17Alors,
19:17on en est toujours là.
19:19On en est toujours là
19:20depuis 1995
19:21et l'affaire du voile de Creil.
19:21– Oui,
19:22c'est un joli concert de violon,
19:24Mme Berger,
19:25parce que tous ces gens-là
19:25qui nous disent
19:26qu'il faut effectivement
19:28la laïcité,
19:29les femmes,
19:29le féminisme,
19:29etc.,
19:30quand il s'agit de voter
19:31au deuxième tour des législatives,
19:33ils seront votés
19:33pour des gens
19:34qui sont en train
19:35de défendre le port du voile
19:37partout en France.
19:38C'est-à-dire qu'on ne peut pas dire ça
19:39et puis le jour
19:40où on voit le fascisme
19:41chez Marine Le Pen
19:42ou le nazisme
19:43chez Jordan Bardella
19:44ou les camps de la mort
19:45dans le Rassemblement National
19:47dit « attention,
19:48il faut éviter ce genre de choses
19:49donc on va voter
19:49pour les candidats LFI ».
19:50Je rappelle M. Darmanin,
19:52je rappelle Édouard Philippe,
19:53je rappelle M. Attal
19:54et un certain nombre d'autres
19:56qui ont voté pour le voile,
19:57ça veut dire ça,
19:58qui ont voté pour le Hamas
19:59en disant
20:00« oui mais non,
20:00pas moi,
20:00oui, vous avez voté pour quelqu'un de défendre ».
20:01– De façon symbolique
20:02en appelant
20:02à faire un point républicain
20:04contre les Rennes.
20:04– Je vous assure
20:04que quand vous dites
20:06que vous êtes un démocrate
20:09et un républicain
20:10et que la République
20:10elle n'est pas en danger
20:11que je sache
20:12avec Bardella et Marine Le Pen
20:14c'est quoi ?
20:14C'est du Chirac des années 70
20:15et encore
20:16il n'y a même pas
20:16le bruit et l'odeur
20:17donc il faut arrêter
20:18de voir le loup
20:19là où il n'est pas.
20:20– Ce qu'on ne regrette pas d'ailleurs
20:21le bruit et l'odeur
20:22c'est cette expression-là
20:23qu'on ne regrette pas
20:24qu'il est vraiment terrible.
20:26– Vous savez
20:26la misère du monde
20:27et tous ces gens-là
20:28qui ont dit
20:29y compris Mitterrand
20:30enfin je veux dire
20:30qu'ils sont tous
20:31dans des logiques électoralistes
20:32et là c'est exactement
20:33la même chose
20:33on ne peut pas dire
20:34il ne faut pas de voile
20:36et puis en même temps
20:37voter pour des gens
20:38qui nous disent
20:38il faut voiler la France entière
20:39je rappelle que
20:40Jean-Luc Mélenchon
20:41a dit récemment
20:41qu'il fallait filer les clés
20:42aux Maghrébins
20:43aux Africains
20:44aux Afrique subsaharienne
20:45alors si on donne
20:46les clés aux Africains
20:48ça veut dire que
20:48le voile ça devient
20:49effectivement généralisé
20:51dans la France entière
20:52on ne peut pas dire
20:52d'un côté on s'allie
20:53avec des gens
20:53qui nous disent comme ça
20:54qui nous disent ce genre de choses
20:55puis après c'est pas bien
20:56le voile la laïcité
20:57la féminité
20:57le féminisme
20:58moi je dis toujours
21:00que le problème
21:00c'est pas le voile
21:01j'ai utilisé une formule
21:02un jour en disant
21:03c'est pas ce qu'il y a
21:03sur la tête
21:04c'est ce qu'il y a
21:04dans la tête
21:05moi je vois des gamines
21:06qui ont 16-17 ans
21:08pimpantes, fringantes
21:09jolies, mignonnes
21:10etc.
21:10elles ont le voile
21:10elles ne sont pas intégristes
21:12elles n'ont pas envie
21:12de la charia
21:13d'installer la charia en France
21:14je vois des vieilles dames
21:15parfois ridées
21:17fatiguées
21:17des jolies vieilles dames
21:18maghrébines
21:19qui portent aussi le voile
21:20c'est la même chose
21:20elles ne veulent pas la charia
21:21en France
21:22s'appuient sur une canne
21:23ou sur leur chariote de course
21:24et puis etc.
21:25c'est pas un danger
21:25pour la république
21:26ces jeunes filles
21:27en quête d'identité
21:28ces vieilles dames
21:28etc.
21:29et puis d'autres
21:29qui ont la nostalgie
21:30du Maroc
21:31de l'Algérie
21:32parce qu'ils viennent
21:32de ce pays
21:33ou leurs parents
21:33ou je ne sais quoi
21:34etc.
21:34mais c'est ce qui se passe
21:35dans la tête des gens
21:36qui est problématique
21:37vous pouvez être un républicain
21:39avec un voile
21:40mais vous pouvez aussi
21:41avoir des gens
21:41qui disent
21:42moi je ne suis pas républicain
21:43et je veux le dire
21:43avec un voile
21:44donc il ne faut pas non plus
21:45essentialiser le voile
21:46en disant
21:46il est systématiquement
21:47l'instrument
21:48des frères musulmans
21:49il l'est
21:50il peut l'être
21:50et il l'est véritablement
21:51et c'est contre ça
21:52qu'il faut lutter
21:53donc c'est pas
21:53cette histoire
21:54de sages qui montrent la lune
21:55et d'imbécile qui regardent le doigt
21:57il y a beaucoup de gens
21:57qui regardent le doigt
21:58en regardant le voile
21:59l'idée qu'on puisse par exemple
22:00interdire à des mamans
22:01à des mères de famille
22:02portant des voiles
22:04d'accompagner les enfants
22:05dans des sorties scolaires
22:06mais au nom de quoi ?
22:08c'est pas parce que
22:09cette dame porte un voile
22:09qu'on va d'un seul coup
22:11islamiser la totalité de la classe
22:12en sortie découverte
22:14par exemple
22:14donc on devrait
22:15arrêter
22:16de s'exciter
22:18sur des dossiers comme ça
22:19et en revanche
22:19être impitoyable en France
22:21sur la république
22:22sur nos valeurs
22:23sur la question de l'islam
22:24en disant
22:24nous sommes un pays
22:25judéo-chrétien
22:26et sur un certain nombre de choses
22:28nous ne ferons pas de concession
22:28là on fait
22:29on se questionne
22:30fait-on
22:31ne fait-on pas une concession
22:32sur la possibilité du voile
22:33ou etc
22:34alors qu'en fait
22:34on fait de nombre de concessions
22:35sur le pouvoir algérien
22:37sur le fait que Boilem Sansal
22:38soit en prison
22:39sur le fait qu'il y ait
22:40des influenceurs
22:41qui nous invitent
22:42qui invitent à nous
22:43quasiment à nous décapiter
22:44c'est là-dessus
22:45qu'il faut réfléchir
22:46vous avez raison
22:46petite pause
22:47Michel Onfray
22:48en face à Michel Onfray
22:49on se retrouve dans un instant
22:50on va parler maintenant
22:50de l'intelligence artificielle
22:51il y a eu un grand sommet
22:52à Paris cette semaine
22:5361 pays réunis
22:54qui ont signé un texte
22:55pour une intelligence artificielle
22:56ouverte
22:57inclusive et éthique
22:59alors ça a fait bondir
22:59les américains
23:00et les britanniques
23:01qui ont refusé
23:01de signer évidemment
23:02ils dénoncent surtout
23:04les excès de la régulation
23:05que veulent mettre en place
23:07les autres pays
23:08on va écouter
23:08le vice-président américain
23:10G.D. Vance
23:11qui a douché les espoirs
23:12d'Ursula von der Leyen
23:14votre amie favorite
23:15et d'Emmanuel Macron
23:16en refusant de signer le texte
23:18nous sommes fermement convaincus
23:19que l'IA doit rester libre
23:21de tout parti pris idéologique
23:22et que l'IA américaine
23:23ne sera pas détournée
23:24pour servir d'outils
23:25de censure autoritaires
23:27cette administration
23:28veillera à ce que
23:29la technologie américaine
23:30d'intelligence artificielle
23:32continue d'être
23:32la référence mondiale
23:33et à ce que nous soyons
23:34le partenaire de choix
23:35pour les autres pays
23:36et certainement
23:37pour les entreprises
23:38à mesure qu'ils étendent
23:39leur propre utilisation
23:41de l'intelligence artificielle
23:42M.Lompré
23:43c'est très intéressant
23:43ce que dit G.D. Vance
23:44c'est pas sûr
23:45attention à la régulation
23:47parce que ça revient
23:48en fait à la censure
23:49vous êtes d'accord avec ça ?
23:50mais bien sûr
23:50mais en même temps
23:52ils sont tous rigolos là
23:53mais ils sont tous des censeurs
23:55oui bien sûr
23:55c'est pas
23:56ah bah nous
23:57on n'est pas des censeurs
23:58c'est vous qui êtes des censeurs
23:58non ils sont tous des censeurs
23:59parce que là je vois
24:00une espèce de promotion
24:01de l'intelligence artificielle
24:03c'est tellement formidable
24:03c'est tellement fantastique
24:05on a le président de la république
24:06vous m'avez dit
24:06qu'on allait en parler
24:07on va en parler juste après
24:08tout à l'heure
24:08qui nous fait l'éloge
24:10de l'intelligence artificielle
24:11et dans quels termes
24:12hélas
24:12comme si son intelligence naturelle
24:15ne suffisait pas
24:15mais on nous fait
24:17la promotion de tout ça
24:18sur le service public
24:19le soir même
24:19j'ai cru voir vite fait
24:20en zappant
24:21qu'il y avait des gens
24:22qui cuisinaient
24:22faisaient un plat cuisiné
24:24alors un le faisait
24:25avec l'intelligence artificielle
24:26et l'autre le faisait
24:27avec son intelligence naturelle
24:28sous-entendu
24:29la recette de grand-mère
24:30je fais ceci
24:30je fais cela etc
24:31là j'ai cinq produits
24:32qu'est-ce que je peux faire
24:33et l'intelligence artificielle
24:35disait ah tu peux faire
24:36une salade de tomates
24:37bah oui il y avait des tomates
24:38et puis il y avait du sel
24:39il y avait du poivre
24:39il y avait besoin
24:40d'une intelligence pour ça
24:41mais ce qui se joue
24:43et je l'ai dit
24:44je l'ai écrit dans un livre
24:44qui s'appelle
24:45le fétiche et la marchandise
24:46il y a plusieurs années
24:46je disais mais
24:47il y a un cheval de Troie
24:48qui arrive
24:48et on vous dit
24:49mais c'est formidable
24:50l'intelligence artificielle
24:51avec les progrès de la santé
24:52vous nous l'avez dit souvent
24:53le traitement du cancer
24:55oui le truc catholique
24:56c'est à dire
24:56on va faire voir les aveugles
24:57on va faire marcher les paralytiques
24:59on va faire penser les crétins
25:00alors là il y a du boulot
25:01etc etc
25:03et on vous dit
25:03mais vous seriez contre ça
25:04on a vu des exosquelettes
25:06on a vu des gens tétraplégiques
25:07qui marchaient etc
25:08et ça c'est merveilleux
25:09on est d'accord
25:09évidemment
25:09on vous dit voilà
25:10cancer du sein
25:11vous avez la possibilité
25:12de regarder les radios
25:14avec un tout bip
25:14qui va dire
25:15bah ouais moi j'ai 40 ans
25:16d'expérience
25:17je vous dis que etc
25:18et puis l'intelligence artificielle
25:19vous dit moi je fais le tour
25:20de la planète
25:21et toutes les images qui existent
25:22et qui sont en stock
25:23je les compare
25:24et voilà le type de cancer
25:25voilà le type de soins
25:26ça ça n'a pas marché
25:26évidemment tout ça c'est formidable
25:28simplement ce qu'on oublie
25:29c'est que cette intelligence artificielle
25:31c'est pas très bien
25:33ou pas bien
25:33il y a toujours
25:34une façon française
25:35de voir les choses comme ça
25:36très guerre de religion
25:38non c'est comme un couteau
25:40on peut tuer des gens
25:41avec un couteau
25:41on peut peler une pomme
25:42donc avec l'intelligence artificielle
25:43on peut faire des choses
25:44extraordinaires
25:45mais on peut faire des choses
25:45catastrophiques
25:46quand on rentre ça
25:47dans l'école
25:47et que des gamins
25:48nous disent
25:49qu'ils font leur dissertation
25:51avec l'intelligence artificielle
25:52il y a 80% des copiers
25:54aujourd'hui
25:54qui sont issus de l'IA
25:56et les profs
25:57passent leur temps
25:57à essayer de vérifier
25:58si l'élève connait bien
25:59les mots qu'il a écrits
26:00dans sa dissertation
26:01qui a été rédigée
26:02par l'IA
26:03mais mes amis éditeurs
26:04me le disent
26:05qu'ils ont ce genre de problème
26:06avec les auteurs
26:07les bouquins sont faits
26:08exactement de la même manière
26:09donc aujourd'hui
26:10comment est-ce que vous faites
26:10alors vous avez des logiciels
26:11qui permettent de savoir
26:12si ça a été fait
26:13avec de l'intelligence artificielle
26:14mais si ça a été fait
26:16avec de l'intelligence artificielle
26:17on a des gens qui nous disent
26:18oui mais alors
26:18c'est quoi le problème
26:19c'est juste une technique
26:20c'est comme passer au styloby
26:22ou passer à l'ordinateur
26:23non c'est pas juste une technique
26:25c'est un changement de cerveau
26:27on en parlait tout à l'heure
26:28du cerveau
26:29mais c'est-à-dire qu'aujourd'hui
26:30quand vous allez solliciter
26:32l'intelligence artificielle
26:33vous allez solliciter des datas
26:34on n'est pas solliciter
26:35l'intelligence
26:36mais alors qu'est-ce qu'on fait Michel ?
26:38c'est là
26:38elle est là l'intelligence
26:39les gamins y ont accès
26:40qu'est-ce qu'on fait ?
26:41on leur apprend à s'en servir
26:42intelligemment pour le coup ?
26:43non
26:43on ne peut pas leur interdire ?
26:45si
26:45non
26:46ça dépend comment
26:47si c'est à l'école
26:48si on peut
26:49et puis si on est des parents
26:50on peut le faire aussi
26:51quand on a des enfants
26:52je me parlais de mes petits-enfants
26:54mais je veux dire
26:54que les petits-enfants
26:55ils ne vont pas avoir
26:55de téléphone portable
26:56avant un certain âge
26:57il y a autre chose à faire
26:58en revanche le livre
26:59mais c'est là
26:59le livre à l'école
27:00pourquoi est-ce qu'on veut
27:01absolument éduquer ?
27:03parce qu'à une époque
27:04c'était Mme Velo Belkacem
27:06qui voulait qu'on enseigne
27:07la programmation dans les écoles
27:08elle n'a pas besoin
27:09d'abord
27:10le codage
27:10oui
27:11le codage voilà
27:13je dis bien
27:13qu'on apprenne déjà
27:14à lire, à écrire, à compter, à penser
27:15mon vieux père
27:16qui n'est plus là
27:17quand il a quitté l'école
27:19à 13 ans
27:19il savait lire, écrire, compter, penser
27:20il ne faisait pas de faute
27:21quand il faisait une lettre
27:23mais ce n'est plus le cas
27:25aujourd'hui Michel
27:25aujourd'hui les gamins
27:26ils font chat GPT
27:27et leur dissertation
27:28sort toute faite
27:29pourquoi il faut interdire ça
27:30en disant
27:31chez vous si les parents veulent
27:32vous-même si vous en avez l'intention
27:34mais pas dans l'école
27:35à l'école vous allez apprendre
27:37à respecter le livre
27:39l'écriture
27:40l'écriture à la main
27:40vous avez aujourd'hui
27:41dans certains états
27:42des Etats-Unis
27:43des endroits
27:44où on n'apprend plus
27:45à écrire
27:46à la main
27:46parce qu'on dit
27:47ça n'est plus nécessaire
27:48donc il faut aujourd'hui
27:49apprendre au clavier
27:50directement
27:50j'entends ce que vous dites
27:51mais aujourd'hui
27:51vous êtes confronté à ça
27:53donc pourquoi ne pas
27:54leur apprendre
27:55à se servir
27:55de cette base de données gigantesques
27:57qu'ils ont à leur disposition
27:58mais en leur permettant
28:00d'écrire
28:00de rédiger
28:01de penser eux-mêmes
28:02par eux-mêmes
28:02parce que ce sont des crétineries
28:03que vous proposez
28:05aux enfants
28:05c'est-à-dire que
28:06quand vous avez une bibliothèque
28:07vous avez la possibilité
28:08d'accéder à un savoir
28:09qui a été contrôlé
28:10jadis par des éditeurs
28:11des éditeurs
28:12qui faisaient un vrai travail
28:13d'éditeur
28:14ils acceptaient un livre
28:15parce qu'ils l'avaient lu
28:15ils disaient
28:16on prend, on prend pas
28:17ils reçoivent ça
28:17et puis ils publient ça
28:19sauf que quand c'est publié
28:20moins maintenant
28:21parce qu'ils publient du papier
28:22je veux dire
28:23moi j'ai connu des grands éditeurs
28:24à une époque
28:25qui eux lisaient
28:25disaient oui
28:26et puis voilà
28:27aujourd'hui c'est plus du tout le cas
28:28donc quand vous allez solliciter
28:31à internet
28:31n'importe quoi sur Wikipédia
28:33mais vraiment n'importe quoi
28:34Wikipédia
28:35et bien oui
28:35mais donc
28:36c'est ça qui va remplacer
28:38l'intelligence
28:38on dit mais allez chercher
28:39sur l'ordinateur
28:40c'est tellement moderne
28:41mais non
28:41allez chercher
28:42dans une encyclopédie
28:43mais qui a accès aujourd'hui
28:44à une encyclopédie
28:45Michel ?
28:45ah bah oui
28:46bien sûr
28:46où sont-elles ?
28:47dans quelques bibliothèques
28:49et encore
28:49oui je sais bien
28:50aujourd'hui ce qui est accessible
28:51au plus grand nombre
28:52c'est internet
28:52oui c'est pour ça
28:53que je pense que les parents
28:54ils peuvent de temps en temps
28:55ou alors acheter des encyclopédies
28:57sur le net
28:58qui ne soit pas Wikipédia
28:59vous pouvez acheter
28:59des encyclopédies
29:00à Universalis par exemple
29:01qui vous permettront
29:02pour le coup
29:03chez vous
29:03de disposer
29:04d'un fond de livres
29:05qui sont sur votre ordinateur
29:07mais pas du tout
29:08cette prétendue
29:08encyclopédie
29:10prétendument participative
29:11où moi
29:12les sottises
29:12qui sont dites
29:13sur mon compte
29:13je ne peux même pas
29:14y accéder
29:14c'est vrai que ça
29:15c'est vraiment
29:16un site à bannir
29:17mais encore une fois
29:18voilà
29:18il y a un fait
29:19il y a une technologie
29:21qui déboule
29:22autant apprendre
29:23à s'en servir
29:23intelligemment
29:24ça c'est ma théorie
29:25mais beaucoup
29:26c'est pas le rôle
29:26de l'école
29:28ah non c'est pas le rôle
29:29de l'école peut-être
29:29ah bah par ailleurs
29:30oui
29:30bien sûr qu'on ne peut pas
29:32dire
29:32tu n'utiliseras jamais
29:34l'ordinateur
29:35mais juste faire
29:36une pédagogie
29:37de l'ordinateur
29:37en expliquant
29:38ce que c'est que le réel
29:39ce que c'est que le virtuel
29:40ce que c'est que
29:40cette espèce de bazar
29:42sur le net
29:43dans lequel on trouve
29:44tout et le contraire
29:44de tout
29:45du vrai et du faux
29:46du vraisemblable
29:46de l'idéologique
29:47où il faut se méfier
29:48des endroits
29:49où prétendument
29:49on fait les séparations
29:50entre le vrai et le faux
29:51parce que la plupart du temps
29:52ce sont des lieux
29:53de propagande
29:54regardez dans Libération
29:55dans Le Monde
29:55des pages consacrées
29:57à la désintox
29:58ou à la désinfo
29:59ou à l'info
30:00c'est vraiment
30:01le lieu de l'idéologie
30:03c'est vraiment
30:03le lieu du mensonge
30:04absolu
30:04sous prétexte
30:05c'est difficile
30:07d'expliquer ça
30:08à des enfants
30:08les parents
30:09moi je vois bien
30:09mes parents
30:10ils n'auraient pas pu
30:10vous avez des parents
30:12modestes
30:13parce qu'ils travaillent
30:13et qu'ils n'ont pas
30:14les moyens de suivre
30:15intellectuellement
30:16la progression d'un enfant
30:17au lycée
30:18au collège
30:18à l'université
30:19ou une grande école
30:20ou je ne sais quoi
30:20et bien qu'est-ce que vous faites
30:22vous êtes entre les mains
30:22des enseignants
30:23dont certains eux
30:24sont entre les mains
30:24des syndicats
30:25et trouvent ça formidable
30:26ces gens là
30:27qui se prétendent de gauche
30:28et qui pensent
30:28comme le MEDEF
30:29sur la possibilité
30:31d'un grand marché libre
30:32ou cette grande modernité
30:33progressiste
30:34Alain Mélenchon
30:36qui suppose effectivement
30:36que la créolisation
30:37ça se fait aussi
30:38sur le net
30:39etc
30:39mais au nom de quoi
30:40ça se fait ?
30:41ça se fait au nom
30:41de la disparition
30:42de la vérité
30:42On est en face à Michel Onfray
30:43sur CNews et sur Europe 1
30:45Michel on vient d'évoquer
30:45la relation entre
30:46Donald Trump
30:47et Emmanuel Macron
30:47deuxième épisode
30:48douche froide
30:49en fin de semaine
30:49puisque Donald Trump
30:50donne une conférence de presse
30:52sur les taxes douanières
30:5325% pour les Européens
30:54et surtout
30:55il prononce cette phrase
30:56et je m'en excuse
30:57auprès des auditeurs
30:58et des spectateurs
30:59l'Union Européenne
31:00a été faite
31:01pour emmerder les Américains
31:02écoutez-le
31:04L'Union Européenne
31:07elle a été créée
31:08pour emmerder les Etats-Unis
31:10écoutez
31:10soyons honnêtes
31:11l'Union Européenne
31:12a été conçue
31:12pour emmerder les Etats-Unis
31:14c'est son but
31:14et ils ont fait du bon travail
31:16mais maintenant
31:16je suis président
31:17Voilà pour Donald Trump
31:21c'est bon
31:21là on a compris
31:22il va falloir qu'on passe
31:23à la caisse
31:24Oui je pense qu'il a tort
31:25elle n'a pas été faite
31:26pour emmerder l'Amérique
31:27elle a été faite
31:27pour être un supplétif
31:30de l'Amérique
31:30en disant
31:31ce que vous n'avez pas réussi
31:32avec la politique de l'AMGOT
31:33qui était la fameuse politique
31:34d'occupation militaire
31:35des Américains
31:36dès qu'ils sont arrivés
31:37le 6 juin 1944
31:38qui envoyait une autre monnaie
31:39comme vous l'avez dit
31:39Absolument
31:40avec une administration
31:41qui aurait été faite
31:42avec des pétinistes
31:43parce qu'eux au moins
31:44étaient anticommunistes
31:45c'était la courroie de transmission
31:47on appelle quand même
31:48que Jean Monnet
31:49qui a voulu
31:50cette Europe 1
31:51était payé par les CIA
31:52qu'il a eu de l'argent
31:53pour que ses mémoires
31:54puissent être écrits
31:54par un autre que lui
31:55et que François Mitterrand
31:56qui souscrivait absolument
31:57à Jean Monnet
31:58a fait rentrer Jean Monnet
31:59au Panthéon
31:59tout est quand même
32:01très clair
32:01donc il y a une espèce de
32:03l'Europe elle a été faite
32:04pour détruire les nations
32:05elle a été faite
32:05pour détruire les peuples
32:06Jean Monnet voulait
32:07pendant la guerre
32:08d'ailleurs que la France
32:09devienne anglaise
32:10et qu'elle disparaisse
32:11en tant qu'entité
32:12donc il s'agissait
32:12de constituer une espèce
32:14d'état américain supplémentaire
32:15je pense qu'il est
32:16assez inculte
32:17sur le terrain
32:19de l'histoire
32:20probablement de l'histoire
32:20d'Europe
32:21non l'Europe n'a pas été faite
32:22pour emmerder les Etats-Unis
32:23elle a été faite pour dire
32:25on est une courroie de transmission
32:26sur le terrain européen
32:28d'ailleurs toute la complicité
32:29avec les Etats-Unis
32:31avec l'OTAN
32:32toutes les bases
32:32qui ont été construites
32:33sur le territoire européen
32:35cette espèce de façon
32:36d'obtenir une parité
32:37entre le dollar
32:38et l'euro
32:39enfin tout ça
32:39donne tort à Trump
32:41le général de Gaulle
32:42lui voulait une autre Europe
32:43évidemment
32:43et il voulait une Europe
32:44qui ne soit pas américaine
32:46là il se trompe
32:46en pensant que l'Europe
32:48elle a été construite
32:48contre les Etats-Unis
32:49non l'Europe du général de Gaulle
32:50l'aurait été
32:51parce qu'il aurait voulu
32:53il voulait
32:53une Europe des nations souveraines
32:55et là pour le coup
32:56en disant
32:57oui il y aura
32:57deux puissances
32:58à l'époque
32:59il y avait la puissance soviétique
33:00et la puissance américaine
33:01et il faut une tierce puissance
33:02pour le général de Gaulle
33:03et qui était
33:04une Europe conduite
33:05par la France
33:05je le rappelle
33:06c'était le désir
33:07du général de Gaulle
33:07non pas une Europe conduite
33:09par l'Allemagne
33:09comme ça a été le cas
33:10depuis Mitterrand
33:11mais une Europe conduite
33:12par la France
33:13donc une Europe française
33:14ça c'est le général de Gaulle
33:16mais donc
33:17il n'a jamais voulu
33:17mais on en est loin
33:18comment
33:18on en est très loin
33:19oui absolument
33:20Michel Enfray
33:21d'ailleurs je suis surprise
33:22que vous n'ayez pas dit
33:23que l'Union Européenne
33:23au fond elle avait été faite
33:24pour embêter les Européens
33:25pour embêter les nations
33:27plus que les Européens
33:28parce que moi je suis Européen
33:29mais je suis aussi
33:31un défenseur des nations
33:32donc tout est fait
33:33pour détruire les nations
33:34et d'ailleurs pour détruire
33:34les peuples
33:35on le voit bien
33:35à chaque fois qu'un peuple vote mal
33:37on lui dit
33:38vous avez mal voté
33:38on va passer par-dessus votre tête
33:40en permanence
33:41c'est ainsi fait
33:41c'est à dire en 2005
33:42quand le peuple dit
33:43on ne veut pas
33:43de ce traité européen
33:44on a compris
33:45moi j'avais compris en 92
33:46comme beaucoup de gens
33:47comme Philippe de Villiers
33:48comme Jean-Pierre Chevènement
33:49en disant non
33:50nous abandonnons
33:50notre souveraineté nationale
33:51les gens ont eu besoin
33:52d'un certain temps
33:53pour comprendre
33:53c'est pas grave
33:54mais en 2005 ils comprennent
33:55qu'est-ce qu'on leur dit
33:56en 2008 on leur dit
33:57vous l'aurez quand même
33:57quand la dernière fois
33:59les gens se sont exprimés
34:00et qu'ils ont voté
34:02en faveur de Marine Le Pen
34:04pour les législatives
34:05qu'est-ce qu'on a entendu
34:06Mélenchon qui est arrivé
34:07dix minutes après
34:08en disant nous avons gagné
34:09j'ai gagné
34:09et puis après Macron
34:11qui dit non
34:11personne n'a gagné
34:12c'est trois points partout
34:14et puis d'ailleurs
34:15vous aurez de toute façon
34:16le contraire de ce que
34:17vous avez demandé
34:17c'est-à-dire encore plus d'Europe
34:18la preuve
34:19on a eu Barnier
34:20on a eu Bayrou
34:21et on continue avec l'Europe
34:22et les bornes et autres
34:24qui continuent
34:24dans cette logique-là
34:26Michel Lompré
34:26on est sur CNews
34:27et sur Europe
34:27évoquons maintenant
34:28le retour en France
34:30du narcotrafiquant
34:31Mohamed Hamra
34:32qui a été incarcéré
34:33je vous l'ai dit
34:34dans une prison de haute sécurité
34:35à Condé-sur-Sarte
34:36il était en cavale
34:37depuis neuf mois
34:38pour
34:39il a été arrêté
34:40en Roumanie
34:41où il était en train
34:41de quasiment
34:43de subir des opérations
34:44de chirurgie esthétique
34:45pour modifier
34:45l'apparence de son visage
34:47j'ai tenu cette semaine
34:48à rappeler dans Punchline
34:49Michel
34:49le nom des deux victimes
34:51de cette évasion
34:53deux agents de la pénitentiaire
34:54qui ont été abattus
34:55sauvagement
34:56lors de l'évasion
34:57en mai dernier
34:58au péage d'Incarville
34:59Fabrice Mélo
34:59et Arnaud Garcia
35:01l'un père de famille
35:02l'autre qui allait voir un enfant
35:03on va juste écouter
35:04le papa d'Arnaud Garcia
35:05qui s'est dit évidemment
35:06soulagé
35:07après l'arrestation
35:08de ce multirécidiviste
35:10depuis
35:11l'information
35:13qu'il a été interpellé
35:14donc
35:14ça me retire
35:15un gros poids
35:16ça fait du bien
35:17qu'il soit arrêté
35:18même après neuf mois
35:18d'enquête
35:19mais ce qui prouve
35:19que les glottes
35:20pendant neuf mois
35:20ils ont quand même travaillé
35:22la haine
35:23je l'ai depuis
35:23dès le départ
35:24cinq minutes
35:26après
35:26l'assassinat
35:29la haine
35:30est montée en moi
35:30depuis
35:31je l'ai toujours
35:32elle est descendue
35:34un petit peu
35:34mais je l'ai toujours
35:36et je l'aurai jusqu'au tribunal
35:40pour hommage
35:42évidemment
35:42à cet homme
35:43et à sa famille
35:44et aux familles
35:45de Fabrice Moelot
35:46quand vous voyez
35:48le sourire
35:48de Ahmed Amra
35:50lorsqu'il a été
35:50arrêté en Roumanie
35:52qu'est-ce que vous vous dites
35:53Michel ?
35:54que c'est un sourire
35:54qui nous est adressé ?
35:55ah oui
35:56vous avez vu d'ailleurs
35:57la médiatisation
35:57et puis après d'ailleurs
35:59tout le showbiz
36:00va faire
36:01il va y avoir bientôt
36:02un film
36:02avec ce garçon
36:04on le voit
36:05les motos
36:05les hélicoptères
36:07le Falcon
36:07donc évidemment
36:09un aéropositif
36:10pour les nihilistes
36:11et pour les tenants
36:12de la décadence
36:12il est formidable
36:13ce garçon
36:13je suis étonné d'ailleurs
36:15que Mélenchon
36:15n'en ait pas encore dit du bien
36:16ou sa bande
36:17mais c'est une façon
36:19de dire le combat continue
36:20ce garçon
36:21il a commencé à 11 ans
36:22entre 11 et 14 ans
36:24il a un casier judiciaire
36:25qui est incroyable
36:26qu'est-ce qu'on a fait
36:26pour qu'il ne devienne pas
36:28ce qu'il est devenu
36:28au-delà de sa majorité
36:30rien
36:31on n'a rien fait
36:32donc c'est un échec
36:33de l'état français
36:33contrairement à ce qu'on raconte
36:34grand succès
36:35on est allé le retrouver
36:36en Roumanie
36:37formidable
36:37très bien
36:38mais il y en a
36:39des centaines d'individus
36:40qui ont fabriqué
36:41leur vie comme ça
36:42qu'est-ce qui s'est passé
36:43en prison
36:43c'est-à-dire échec
36:44du fait qu'entre 11 et 14 ans
36:47il ait été un délinquant
36:49haut de gamme
36:49échec du fait
36:50que quand il est en prison
36:51ça continue le business
36:5216 téléphones portables
36:54c'est ce que j'allais vous dire
36:54qu'est-ce qui se passe là
36:55qu'est-ce qui se passe
36:56donc je veux bien
36:58je sais qu'il y a
36:59un certain nombre de gens
36:59qui dans l'administration pénitentiaire
37:01ne gagnent pas beaucoup d'argent
37:02et que c'est facile
37:03de laisser passer
37:05mais en même temps
37:05il y a toute une législation
37:06qui permet
37:07de ne plus faire de fouilles
37:08ou de permettre
37:10l'arrivée
37:10d'un certain nombre de téléphones
37:11mais enfin
37:11c'est du business
37:12c'est un bureau
37:13qui est dans sa cellule
37:14c'est du télétravail
37:15absolument
37:16et il continue
37:17donc là avec son sourire
37:18il nous dit quoi
37:19mais ça continue
37:20les affaires continuent
37:21donc il dit
37:22il a quel âge
37:22je ne sais pas
37:22une trentaine d'années
37:23même pas
37:24je ne suis même pas sûr
37:24qu'il ait 30 ans
37:25mais il dit simplement
37:26ça va continuer
37:27donc comptez sur moi
37:28mais il sera dans une prison
37:29de haute sécurité
37:30nous dit Gérald Darmanin
37:31mais une prison
37:32surveillée 24h sur 24
37:34sans contact avec les autres
37:36oui je ne veux pas présumer
37:37mais avec des visites au parloir
37:39et deux heures de communication téléphonique
37:40oui mais je ne veux pas présumer
37:42des gens qui vont le rencontrer
37:43mais il rencontrera des gens
37:45et il va parler à ces gens
37:46et quand vous proposez
37:48des valises de 30 000
37:49ou de 40 000 euros
37:49à des gens qui gagnent
37:5115 000 euros
37:511 800 euros
37:54ou 2 000 euros par mois
37:55c'est facile
37:56de corrompre les gens
37:58donc c'est avec l'humanité
38:00qu'il faut composer
38:01il ne faut pas dire
38:02c'est une prison tellement modèle
38:03qu'il ne pourra pas
38:04avant de partir
38:06il était en train de scier ses barreaux
38:07donc c'est un type
38:08qui a ça dans le sang
38:08il ne va pas passer sa vie
38:09en prison
38:11donc il va rencontrer des gens
38:12il va se doyer des individus
38:13la nature humaine est ainsi faite
38:15que vous avez des héros
38:16dans ce métier
38:17mais vous avez des salauds aussi
38:18il y a des gens
38:19qui sont sensibles
38:20à l'argent
38:21à la belle vie
38:23et puis qui vont lui permettre
38:24de continuer son business
38:26il ne va pas faire
38:27des mots fléchés en prison
38:28et il ne va pas se mettre
38:30à apprendre le japonais non plus
38:31il ne faut pas rêver
38:31donc son rire
38:32c'est de toute façon de dire
38:33ça continue
38:34on va peut-être arrêter
38:35mais de toute façon
38:36quand je vais être
38:37là où je serai
38:37je vais continuer le business
38:39le point philo
38:40il faut absolument qu'on le fasse
38:41il est l'heure du point philo
38:42face à Michel Onfray
38:43alors là vous allez nous parler
38:44d'Arthur Schopenhauer
38:45expliquez-nous
38:46de quel ouvrage il s'agit
38:47Schopenhauer a écrit
38:49un très gros livre
38:49quand il avait 19 ans
38:50enfin un livre
38:51puis c'est devenu un très gros livre
38:52qui s'appelle
38:52Le monde comme volonté
38:53comme représentation
38:54et il y a toute sa philosophie
38:56on ne va pas rentrer
38:57dans le détail de sa philosophie
38:58mais il dit en gros
38:58le pire est toujours certain
39:00quand on ne souffre pas
39:02on s'ennuie
39:03la souffrance
39:04c'est l'ennui
39:06c'est le dimanche
39:06et la souffrance
39:07le restant de la semaine
39:08donc une philosophie très tragique
39:10et dans
39:10les aphorismes sur la sagesse
39:12dans la vie
39:12il y a un petit passage
39:13très intéressant
39:14qui est une histoire
39:15et il nous dit
39:16un troupeau de porcs épiques
39:17l'hiver par exemple
39:18a froid
39:19ils se rapprochent
39:19parce qu'ils ont froid
39:20mais comme ils se rapprochent
39:21ils se piquent
39:21donc ils s'éloignent
39:22ils s'éloignent
39:22ils ont froid
39:23ils reviennent
39:23etc
39:23les humains c'est ça
39:24c'est à dire que
39:26si on est tout seul
39:27on s'ennuie
39:27on se rapproche d'autrui
39:28et on se pique à autrui
39:30et c'est jamais très drôle
39:31d'être tout seul
39:32et de ne voir personne
39:33et puis parfois
39:34de voir des gens
39:34des fois vous voyez des amis
39:35ils s'en vont
39:36et vous dites
39:36et donc les gens connaissent
39:38ce genre de choses
39:38et vous dites
39:39mais qu'est-ce qu'il faudrait faire
39:40c'est l'état de guerre
39:41quand il appelait ça
39:42l'insociable sociabilité
39:44on est sociable
39:45mais on est insociable
39:46en même temps
39:46et c'est une insociable sociabilité
39:47il faut compter avec ça
39:48et Schopenhauer il dit
39:49la bonne solution
39:50c'est la bonne distance
39:52ni trop près
39:53on évite de se piquer
39:54ni trop loin
39:54on évite d'avoir froid
39:55et il dit
39:56la bonne distance c'est quoi
39:57c'est la politesse
39:58les bonnes manières
39:59la politesse
39:59et on pourrait imaginer
40:00qu'en matière de guerre
40:01c'est ça
40:02c'est à dire que
40:02les pays qui se rapprochent trop
40:04les pays qui
40:04la Russie qui rentre en Ukraine
40:06vous ne pouvez pas mieux piquer
40:07l'Ukraine là pour le coup
40:08il faut trouver la bonne distance
40:09et ce serait quoi
40:10la politesse des nations
40:11la politique
40:12ce serait la diplomatie
40:13ce serait l'art de
40:14non pas de fabriquer des paix
40:16après qu'il y ait eu des guerres
40:17parce que c'est trop coûteux
40:18mais faire de telle sorte
40:19que les guerres ne surgissent pas
40:21et que nous sachions
40:22qu'il est dans la nature humaine
40:23de se comporter comme ça
40:24mais les guerres sont naturelles
40:25c'est ça ?
40:26oui
40:26elles sont naturelles
40:27en fait c'est ça
40:28le penchant naturel de l'homme
40:29c'est la guerre
40:29oui bien sûr
40:30c'est pas la paix
40:30vous prenez les hommes
40:31ils se battent contre les animaux
40:33après ils se battent entre tribus
40:34et puis ils se battent
40:35pour posséder les femmes
40:37enfin toute la mythologie raconte ça
40:39puis après quand vous êtes puissant
40:40vous vous battez
40:41contre les tribus associées
40:42et puis vous faites des guerres
40:43et puis voilà
40:44et les gens qui nous disent
40:45mais non c'est le capitalisme
40:46qui a généré la guerre
40:48c'est-à-dire quand on était
40:49dans la frugalité
40:49quand on allait pêcher le saumon
40:51dans la rivière
40:52quand on allait prendre
40:53les baies sauvages etc
40:53il n'y avait pas de guerre
40:54c'est à partir du moment
40:55où on a commencé à inventer
40:56l'agriculture
40:57qu'on s'est dit
40:57ici je me fais mon champ
40:59et puis je vais cultiver mes légumes
41:00ici je vais mettre mes poissons
41:02et puis comme ça
41:02quand j'en aurai besoin etc
41:03quand on a commencé à domestiquer
41:05les sangliers par exemple
41:06pour faire des porcs
41:07et les manger
41:07et là les gens nous disaient
41:09le capitalisme a produit la guerre
41:10du temps de Néandertal
41:12c'était super
41:12oui c'est ça
41:13il y a effectivement des philosophes
41:15Raoul Vonneghem dit ça
41:16il y a eu une époque
41:17où c'était formidable
41:18les hommes entre eux
41:18d'ailleurs quand on découvre
41:19des ossements aujourd'hui
41:20des squelettes
41:21il n'y a jamais de traces de guerre
41:22et bien c'est faux
41:23c'est consubstantiel à l'homme
41:25la guerre
41:26il n'y a pas un moment
41:27dans l'existence
41:28où on dira
41:28ça y est les guerres ont disparu
41:30et donc la paix
41:30est une construction
41:31au contraire
41:31nous sommes naturellement belliqueux
41:33Schopenhauer dit
41:34l'homme est un animal frappeur
41:35il n'a pas tort
41:36et nous sommes culturellement
41:37susceptibles de fabriquer de la paix
41:39mais entre vous et moi
41:39entre moi et les autres
41:41entre la famille et moi
41:42etc
41:42naturellement c'est la guerre
41:44et puis après on a la politesse
41:45on a la courtoisie
41:46on a l'intelligence
41:47on a le vocabulaire
41:47on a tout ce qu'il faut
41:48pour tenir à distance la guerre
41:50puis vous avez des gens
41:50qui quand ils n'ont plus le vocabulaire
41:52quand ils n'ont plus la raison
41:53l'intelligence
41:53le discours
41:54le langage
41:54ils commencent par vous donner des coups
41:56et vous voyez d'ailleurs
41:57dans les prisons
41:58on a rarement des bacs plus 10
42:00vous avez des gens
42:01qui sont en délicatesse
42:02avec la langue
42:03alors les gens qui pratiquent
42:04la langue créolisée de Mélenchon
42:06la plupart du temps
42:07des gens qui ont 40 mots
42:09de vocabulaire
42:09et encore
42:11avec lesquels évidemment
42:12vous ne fabriquez pas
42:13la possibilité d'une intersubjectivité
42:15d'un rapport avec autrui
42:16donc la guerre c'est ça
42:18c'est naturellement
42:19la bête qui parle en nous
42:20c'est le cerveau reptilien
42:21et puis après vous avez le cortex
42:22qui est là
42:23et qui de temps en temps
42:23dit retiens-toi
42:24parle
42:26explique
42:26négocie
42:27dialogue
42:28etc
42:28on n'arrêtera pas les guerres
42:31simplement le problème
42:31c'est qu'on n'a pas aujourd'hui
42:32de gens qui soient capables
42:33de produire la politique des nations
42:36le général de Gaulle
42:37fabriquait une politique des nations
42:38la politique que le général de Gaulle
42:39fabriquait
42:39était une politesse des nations
42:41et les politesses
42:42c'était
42:43je sais que tu peux m'agresser
42:44si je m'approche un peu trop de toi
42:45tu vas me piquer
42:46je ne veux pas non plus
42:47être tout seul
42:48et être enfermé
42:49dans ma tour d'ivoire souverainiste
42:50fabriquons des relations
42:51qui sont des relations
42:52de politesse
42:53de courtoisie
42:53et de bonne manière
42:54passionnant en tout cas
42:55cette lecture
42:56d'Arthur Chopin
42:57avoir que vous nous recommandez
42:58la sagesse dans la vie
43:00c'est bien ça
43:00alors aphorisme
43:01sur la sagesse dans la vie
43:02et ça vraiment ça peut se lire
43:03par tout le monde
43:03même cet été
43:04surtout cet été
43:06parce qu'il parle des coups de fouet
43:07des cochers
43:07il parle des tables qui tournent
43:09enfin c'est un philosophe
43:10qui parle de choses
43:10extrêmement correctes
43:11des femmes très misogynes
43:13on le dira quand même
43:15oui
43:15merci beaucoup Michel Onprès
43:17c'était passionnant
43:18cette heure à passer
43:18en votre compagnie
43:19on se retrouve la semaine prochaine
43:21sur CNews et sur Europa
43:22on se retrouve la semaine prochaine
43:23on se retrouve la semaine prochaine

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