Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Bonsoir à tous, ravis de vous retrouver pour l'heure des pros 2. On est avec Charlotte Dornelas,
00:06avec Olivier Vial, avec Amine Elbailly et Jules Torres. Bonsoir à tous les quatre. Le point sur
00:11l'information avec Isabelle Piboulot et ensuite on se retrouve dans un instant.
00:14Bonjour Iluette, bonjour à tous. À Nîmes, un couvre-feu pour les moins de 16 ans va être mis
00:21en place demain entre 21h et 6h du matin dans les quartiers les plus sensibles comme Béziers,
00:27Limoges et de nombreuses villes françaises. Nîmes fait face à une flambée de violence. Ce couvre-feu
00:32durera 15 jours, renouvelable si nécessaire. Une compagnie supplémentaire de CRS sera également
00:38déployée demain. Une association environnementale appelle Emmanuel Macron à ne pas promulguer la
00:43loi Duplomb. Selon Génération Futur, le texte va à l'encontre des principes de précaution et
00:49de promotion d'un modèle agricole durable. Une pétition contre la loi Duplomb a réuni plus
00:55d'un million de signatures. La présidente de l'Assemblée nationale s'est dite favorable à
01:00l'organisation d'un débat mais qui ne reviendra en aucun cas sur la loi votée. Et puis nous les
01:06avions découvertes lors de la cérémonie d'ouverture des JO 2024. Les imposantes statues dorées de dix
01:12femmes qui ont marqué l'histoire de France seront bientôt installées dans le nord de Paris. Parmi elles,
01:17Louise Michel ou encore Simone Veil, la statue de Gisèle Halimi, elle, a déjà pris place sur l'avenue de la
01:24Porte de la Chapelle. L'inauguration est prévue le 26 juillet, un an après le coup d'envoi des JO de Paris.
01:31Merci beaucoup Isabelle Piboulot pour le point sur l'information. On reviendra bien sûr sur la question
01:37sécuritaire dans quelques instants parce que l'état du pays est profondément inquiétant quand on voit ce qui se passe
01:43à Nîmes, à Béziers, à Limoges, à Compiègne. Voilà des villes, souvent on dit une ville sans histoire,
01:52calme, etc. qui est aujourd'hui bouleversée par la délinquance, bouleversée par le trafic de stupéfiants.
02:00Et rien qu'en vous disant ça d'ailleurs, c'est la première fois que ça m'arrive, rien qu'en vous disant ça,
02:04je le dis à la régie, plutôt que de faire la polémique de la gauche caviar qui est en panique totale
02:11parce qu'il y a une supérette. La moindre des choses, par respect pour les Français et les téléspectateurs,
02:16c'est de commencer évidemment par ce qui se passe du côté du sud de la France.
02:20On va commencer avec Béziers, puisqu'un guet-tapens a été tendu aux pompiers, aux forces de l'ordre,
02:25qui a dégénéré samedi soir dans un quartier sensible à Béziers, dans le sud-est du pays, pardonnez-moi.
02:32Faisant un blessé parmi les policiers provoque l'incendie d'un appartement touché par un mortier d'artifice.
02:37Il y a neuf personnes qui ont dû être évacuées. Voyez les explications de Marie-Victoire Dieudonné.
02:43Les violences et les tirs de mortier auront donc blessé un policier de la BAC
02:47et déclenché un incendie grave d'appartement.
02:50Depuis, une enquête a été ouverte. Plusieurs hypothèses sont envisagées,
02:53mais notamment celles des représailles face à la lutte contre le trafic de stupéfiants,
02:58puisque ces derniers jours, dans le quartier de la Devese, ont eu lieu des interpellations de revendeurs,
03:04mais aussi des saisies de stupéfiants. Quelques jours plus tard, donc, la police,
03:08qui intervenait à l'origine pour un feu de poubelle, s'est donc retrouvée piégée
03:13par une cinquantaine d'individus en noir, cagoulés, qui tirent des mortiers d'artifice
03:17en direction des policiers. Finalement, un appartement sera touché par l'un des mortiers d'artifice.
03:24Il s'embrase. Neuf personnes doivent être évacuées.
03:28Les faits de violences avec armes dans le cadre d'un guet-tapant
03:31et sur personnes dépositaires de l'autorité publique,
03:34mais aussi les faits de destruction volontaire par incendie
03:37font encourir jusqu'à dix ans d'emprisonnement.
03:41Sur notre antenne, le procureur de Béziers a appelé à s'attaquer
03:44plus largement au marché de la drogue et aux causes de ce marché.
03:49Justement, je vous propose qu'on écoute le procureur.
03:54Force est de constater que c'est souvent en lien avec les trafics de stupéfiants,
03:57et donc le sujet, c'est celui des trafics de stupéfiants.
04:00Pour lutter contre les trafics de stupéfiants, il faut marcher sur deux jambes.
04:03La première jambe, c'est lutter contre les trafiquants.
04:05Mais les trafiquants, à chaque fois qu'on les interpelle et qu'on les fait juger
04:09à des peines de plus en plus lourdes, dans l'heure, il est remplacé.
04:12Ou alors il continue son trafic depuis la prison, comme vous le savez.
04:16La question, c'est de savoir comment on assèche le marché.
04:19Je persiste et signe que tant qu'on ne s'attaquera pas à ce marché, c'est un marché.
04:23Et donc s'il y a un marché, il y aura toujours des gens pour se faire de l'argent dessus.
04:26Si on ne s'attaque pas au marché, au cours de ce marché, rendez-vous encore dans les mêmes situations dans les années qui viennent.
04:32Charlotte Dornelas, cette semaine, on parlait de la mexicanisation de la France à travers ce meurtre terrifiant.
04:38Anime, ligoté, trois balles dans la tête, la scène qui est filmée.
04:43Anime, ce soir, c'est le couvre-feu.
04:45Le confinement sécuritaire, on y vient.
04:47On y vient tout droit.
04:49Donc la question, c'est qu'est-ce qu'on peut faire aujourd'hui ?
04:51Et dans quel état est le pays ?
04:54Vaste question.
04:55Vous avez 30 secondes.
04:58Non, mais c'est très compliqué parce que le procureur a raison.
05:01Il y a une prise de conscience à la fois.
05:03La police, ce n'est pas une prise de conscience.
05:05Ça fait malheureusement de très longues années qu'ils préviennent.
05:08Notamment les policiers spécialisés dans le stup qui disent depuis des années qu'on est en train de perdre la main
05:14et que surtout, ils n'ont pas les outils pour ne pas perdre la main.
05:18Maintenant, beaucoup de gens s'en rendent compte.
05:20On a aussi une prise de conscience à l'échelle de la justice.
05:23On a vu que beaucoup de magistrats avaient pris conscience de ça avant les hommes politiques.
05:28On l'avait vu notamment avec les témoignages des magistrats de Marseille qui avaient été très mal accueillis par le politique.
05:33On se souvient du garde des Sceaux à l'époque, Éric Dupond-Moretti, qui avait très mal accueilli la chose.
05:37Et on voit aujourd'hui, en effet, un trafic qui nous fait basculer à plusieurs niveaux.
05:42Au niveau, évidemment, sécuritaire.
05:45Ce n'est pas nouveau, mais on s'en rend compte parce que ça se développe énormément.
05:48C'est-à-dire qu'avant, c'était l'apanage de plus grandes villes.
05:51Et comme vous l'avez dit, maintenant qu'énormément de communes en France sont touchées par ce trafic de drogue qui s'installe jusqu'en ruralité,
05:58évidemment, les mêmes causes produisant les mêmes effets.
06:01Il y a le même genre de violence.
06:02Mais le procureur a raison de dire qu'il faut s'attaquer au marché.
06:06Mais alors là, quand je vous disais, c'est compliqué de répondre à cette question.
06:09C'est que pourquoi est-ce que les gens ont de plus en plus recours à la drogue ?
06:12C'est une question qui devrait mobiliser des philosophes, des psychologues, des enseignants, des parents.
06:18Évidemment, toute la société, en effet.
06:20Quelle est la raison pour laquelle...
06:22Et ça, ça demande du temps long.
06:24Vous pouvez avoir aussi des mesures d'urgence qui pourraient être prises.
06:28Oui, c'est ça.
06:28Mais déjà, d'accepter que si, dans les médias, vous avez des ministres qui disent qu'on est en guerre contre le trafic de stupéfiants,
06:35à ce moment-là, vous mettez tous les moyens.
06:37Il y a une majorité de Français.
06:38Alors, je sais que ça fait polémique, c'est plutôt un tabou.
06:42Mais vous avez des Français qui, majoritairement, espèrent qu'un jour, dans les quartiers sensibles,
06:47ce sera l'armée qui interviendra.
06:49Jules Torres.
06:49Vous voyez, vous tiquez.
06:50Vous avez fait la mue.
06:52Un militaire, il est là pour tuer sur ordre.
06:54Ah bah, j'entends, mais sauf que là, vous avez des...
06:56C'est pas le cas d'un gendarme ou d'un policier.
06:58Bien sûr, mais...
06:59On basculerait véritablement dans la guerre contre la drogue.
07:03Oui, vous le voyez.
07:03De toute manière, la réponse viendra de l'État.
07:05Parce qu'on a souvent, dans nos débats, on accuse des mairies socialistes d'être laxistes.
07:10Là, Limoges est dirigée par M. Lombardi.
07:13C'était un maire de droite.
07:14Béziers, Robert Ménard, je ne suis pas sûr qu'on puisse l'accuser de quelque laxisme qu'il soit.
07:19La ville de Nîmes est dirigée par M. Fournier.
07:21C'est un homme de droite.
07:22Donc, on voit très bien que le sujet, il n'est pas du ressort des municipalités.
07:26Les municipalités, elles font ce qu'elles peuvent avec les prorogatives qu'ont les maires.
07:30Donc, on a la police municipale.
07:31On a des caméras de vidéosurveillance.
07:33La question des couvre-feux de temps à autre.
07:36Mais en réalité, ça ne règle rien.
07:38C'est la raison pour laquelle, en effet, vous avez raison.
07:40Ça passera par l'État.
07:42Mais on a un gouvernement, et par l'entremise de Bruno Roteau et de Gérald Darmanin,
07:45qui ont voulu déclarer la guerre au narcotrafic et à la criminalité organisée.
07:49Bon, le projet de loi narcotrafic, voilà, il y avait quelques mesures dedans.
07:54Il n'y a pas de révolution.
07:55Il n'y a aucune révolution.
07:56Gérald Darmanin veut un projet de loi judiciaire pour réformer la justice à la rentrée.
08:01Est-ce qu'il l'obtiendra vu l'État de notre Assemblée ?
08:03Ce n'est pas sûr.
08:04Donc, la question, en fait, qu'on doit poser, c'est,
08:06il nous reste 620 jours jusqu'à la prochaine élection présidentielle.
08:09Est-ce qu'on va pouvoir faire voter des lois et des réformes structurelles ?
08:12Je précise que 76% des Français estiment qu'il faut faire appel à l'armée
08:15pour lutter contre le trafic de drogue dans les quartiers difficiles.
08:17Vous imaginez 76% ?
08:19Parce que ce qui est vrai, c'est que nous, autour du plateau, on est plutôt tranquille.
08:23On ne vit pas dans ces quartiers qui sont tenus par les trafiquants de drogue,
08:27avec des gens qui sortent en Kalachnikov,
08:30avec son voisin qui, malheureusement, a vu son enfant alors qu'il était tranquillement en train d'étudier,
08:37qui prend une balle perdue et qui décède.
08:39C'est une situation qui est réelle dans beaucoup, beaucoup, beaucoup de quartiers de France.
08:44Vous avez eu Limoges, Béziers, Compiègne, notamment cette semaine.
08:47Oui, mais effectivement, où Jules a raison, mais finalement, il y a aussi des mairies de droite,
08:53mais on peut dire que c'est même très souvent le cas,
08:55parce qu'en réalité, la montée de violence dans le trafic de drogue,
08:59elle est souvent une réponse à un début de fermeté.
09:03Dans les villes où les élus ne font rien,
09:05finalement, le trafic se passe, comme d'habitude, extrêmement bien.
09:09Parce que ce qu'il faut avoir en tête, c'est qu'on vient de changer.
09:13Où on a changé de niveau, ce n'est pas sur le degré de violence.
09:16Le degré de violence, il augmente.
09:17Mais où on change réellement de niveau, c'est que là, maintenant, on a deux lois qui s'affrontent.
09:22On a la loi de l'État, de la République, qui est extrêmement laxiste et souvent très empêchée.
09:28Et on a la loi des cartels et on a la loi du clan.
09:31Et malheureusement, ces jeunes, dans ces quartiers-là, aujourd'hui, ils sont obligés de choisir.
09:36Est-ce qu'ils sont du côté de la République, qui malheureusement n'est pas en capacité de les sanctionner sévèrement,
09:42s'ils ne sont pas de son côté-là ?
09:44Ou est-ce qu'ils sont du côté du clan, qui lui, par contre, s'ils ne font pas ce qu'ils veulent,
09:48ont la capacité de les sanctionner extrêmement durement ?
09:50J'entends, pardonnez-moi, mais certains pourraient considérer que vous essayez de trouver des circonstances atténuantes
09:56à des gens qui, aujourd'hui, s'en prennent aux forces de l'ordre.
09:59Moi, ce que je vois, c'est que, par exemple, Nîmes, Béziers ou Limoges,
10:03dans ces cas-là, les individus risquent 10 ans de prison.
10:06Moi, je rêve qu'un jour, le type qui se fait arrêter dans ces conditions-là, c'est 10 ans de prison.
10:11Peut-être que ça en calmera certains, pas tous.
10:13Vous avez remarqué que personne ne s'est fait arrêter.
10:14Pas tous.
10:15C'est très compliqué, quand vous avez des gamins cagoulés qui s'habillent tous de la même manière.
10:20Bien sûr.
10:20Et qui le font pour cette raison.
10:21Non, mais c'est un des problèmes.
10:23Vous avez raison, il faut une réponse forte.
10:25Et d'ailleurs, le procureur le disait, notamment sur le stup, les peines sont de plus en plus fortes.
10:29Donc, il y a une prise de conscience dans les tribunaux depuis le bas de l'échelle jusqu'en haut de l'échelle.
10:34Il y a des peines qui sont de plus en plus conséquentes.
10:36Mais le véritable problème de ces rassemblements et de ces guet-apens qui sont organisés depuis, là encore une fois,
10:41de nombreuses années maintenant, c'est que c'est justement de réussir à les attraper et à les juger individuellement.
10:48Mais la prison est souvent l'endroit où ils continuent le trafic.
10:51D'accord.
10:51Mais ça, c'est l'argument.
10:53La prison, c'est l'école du crime.
10:54Vous jouez aussi avec beaucoup de vents contraires et notamment des vents idéologiques.
11:01Parce qu'aujourd'hui, quand on veut lutter contre, faire la guerre contre les trafiquants,
11:06faire la guerre contre les délinquants, vous ne marchez pas et vous ne chantez pas à l'unisson en France, loin de là.
11:11D'abord parce qu'Eliott, nos policiers sont désarmés.
11:15S'il y a bien une chose qui a pu désarmer la police nationale dans ces quartiers en matière de lutte contre les trafics de stupéfiants,
11:23c'est bien la réforme de la police judiciaire sous Gérald Darmanin.
11:27Et notamment parce que la filière investigation des OFAS,
11:31les OFAS, ce sont les offices anti-stupéfiants,
11:34et bien cette filière investigation, elle a été totalement abandonnée.
11:37Vous avez des rapports sénatoriaux qui sont clairs là-dessus.
11:40Vous avez même des pôles OFAS, vous avez des OPJ qui ont dû quitter certains OFAS,
11:47des officiers de police judiciaire qui ont dû quitter certains offices anti-stupéfiants et aller dans d'autres services.
11:53Les services enquêteurs sont totalement dépassés,
11:55donc ils doivent eux-mêmes prioriser et créer une urgence dans l'urgence.
11:59Alors qu'on voit que ces situations d'urgence, elles explosent partout, à Limoges, à Béziers, à Nîmes.
12:04Aujourd'hui, les trafiquants de drogue, qu'est-ce qu'ils font ?
12:06Ils ne font que narguer la police.
12:08Ils disent, regardez, nous, on est en train de fêter l'impunité.
12:10Vous pouvez faire ce que vous voulez, la loi ne joue pas en votre faveur.
12:14Et quand bien même à la fin, vous vous retrouvez avec plein d'OPJ,
12:18et bien qu'est-ce qu'il se passe ?
12:19Il se passe que le législateur, les députés et sénateurs, ne simplifient pas la tâche aux policiers.
12:23Je vais vous prendre un exemple.
12:25J'étais hier soir en comparution immédiate à Paris.
12:28Vous avez eu une relaxe.
12:29Pourquoi ? Parce qu'à la fin, à la fin des fins de l'OPJ, qui a oublié de peser le gramme de cocaïne qui a été saisi par la police,
12:37a permis de remettre un individu en liberté.
12:39Parce que la procédure pénale, elle est en place.
12:41Un vice de procédure.
12:42Un vice de procédure.
12:43Vous savez, cette année aussi, on a parlé de ce qui pouvait se passer dans les pays du Sud, Amérique latine.
12:50Salvador.
12:51Pourquoi pas ?
12:51Exactement, le Salvador.
12:52Mais vous le dites avec un petit sourire, Jules.
12:55Certains ont pris Ney Bukele pour un fou.
12:57Non.
12:58En disant, mais évidemment, il ne faut pas aller vers cet extrême-là.
13:03La criminalité au Salvador était XXL.
13:06En quelques mois seulement, il crée 40 000 places de prison.
13:09Il y a des interpellations qui sont massives.
13:11Et désormais, la situation est plus sereine.
13:14Je ne dis pas qu'on est arrivé à ce point-là.
13:16Mais simplement, si on peut se poser des questions sur quelles mesures d'urgence,
13:21quels sont les moyens qu'on peut mettre en œuvre très rapidement
13:24pour sauver encore une fois une population qui est victime de ce trafic de stupéfiants,
13:29ce sont des millions de Français qui le subissent au quotidien.
13:31Vu l'état du pays, il n'y a pas de tabou.
13:33La question de l'armée dans les banlieues n'est pas une question tabou.
13:37La question du modèle salvadorien de M. Bukele n'est pas du tout un tabou.
13:40En revanche, est-ce qu'il est adaptable à la situation française et, j'allais dire, à l'histoire française ?
13:46Vous allez nous répliquer l'état de droit, la déclaration des droits de l'homme et du citoyen
13:52et tous les grands textes qu'on a écrits il y a 300 ans.
13:55Je vous propose de voir aussi les témoignages du maire de Limoges
13:58parce que vous avez eu des guerriers urbains ce week-end.
14:00Il y a encore la CRS 8 qui est mobilisée ce soir et en coulisses.
14:04On s'inquiète beaucoup de la nuit à Limoges ce dimanche soir.
14:08Et je vous propose d'écouter le député Rassemblement National du Gard
14:11parce que quand on parle de confinement sécuritaire,
14:14vous avez aujourd'hui un couvre-feu qui a été mis en place à Nîmes,
14:18dans plusieurs quartiers de Nîmes,
14:20avec un couvre-feu de 21h à 6h du matin pour les adolescents de moins de 15 ans.
14:26Écoutez ces deux témoignages.
14:28Toute notre République est fragilisée sur ses bases
14:33parce que les gens s'éloignent et en risquent de glisser tout doucement vers la guerre civile.
14:40Parce qu'hier soir, c'était une organisation de guerrillas, vraiment organisée.
14:45La situation à Nîmes, elle est désastreuse.
14:47Moi, les habitants du quartier, c'est au cœur de ma circonscription,
14:50me disent ne plus pouvoir sortir de chez eux.
14:53Les petites mamies qui n'osent plus aller faire leurs courses le matin
14:56parce qu'elles ont peur de se prendre une balle,
14:59de se faire agresser, de se faire piquer leur sac à main ou leur collier.
15:02Enfin, on en est là aujourd'hui.
15:04Moi, je dis, il est où M. Bruno Rotaillot ?
15:06Bon, là, on est sur le terrain politique
15:08puisque, évidemment, vous avez une population qui est aussi en attente.
15:14Il y a des mots qui sont extrêmement forts, mais d'actes.
15:16Et ces actes ont...
15:18Et d'actes et de radicalité parce qu'en effet, ils vivent un enfer.
15:23Les narcotrafiquants et la criminalité organisée
15:26pourrissent leur quotidien en permanence.
15:29Et il faut quand même savoir qu'il y a une évolution assez majeure
15:33sur les 20 dernières années.
15:34C'est qu'avant, le narcotrafic se contentait des grandes plaques tournantes
15:38du sud, des quartiers nord de Marseille, de la Seine-Saint-Denis
15:42et de certains quartiers à Paris.
15:43Aujourd'hui, il y a 79% des communes, il faut le répéter assez,
15:4679% des 36 000 communes françaises sont touchées par le narcotrafic.
15:51L'ensauvagement de la société, c'est aussi ce restaurateur,
15:53la semaine dernière, vous avez vu, qui a été lynché par une trentaine de lâches
15:57dans la nuit du 16 au 17 juillet dernier, vers une heure du matin.
16:01Trentaine d'individus munis de couteaux, de bombes lacrymogènes
16:04qui sont venus saccager son restaurant.
16:06Il a, lui aussi, été victime d'un coup de couteau au niveau de la fesse.
16:09C'est un miracle, si cet homme est en vie aujourd'hui.
16:12Anaïs Baucher nous raconte parce qu'il est sorti du silence
16:15et a parlé à nos confrères du point.
16:19Mais lisez cet entretien qui est terrifiant.
16:26C'est une nuit d'horreur endurée par un couple de commerçants.
16:30Alors que la soirée se termine tranquillement dans leur restaurant,
16:32une trentaine d'individus armés de couteaux débarquent, prêts à en découdre.
16:36Le gérant nommé Elie et son épouse tentent de se protéger, en vain.
16:40Dans les colonnes du point, il raconte son calvaire.
16:42J'ai pensé sortir pour attraper le meneur, mais mon épouse m'a dit
16:45« Laisse-moi faire, je suis une femme, je vais pouvoir les calmer. »
16:48Quand j'ai vu que ma femme se faisait tabasser, je suis venu à son secours
16:51et ils m'ont sauté dessus à plusieurs.
16:54J'ai senti un truc qui me brûlait le bas du dos.
16:56Le restaurateur est blessé par un coup de couteau au niveau du fessier.
17:00Sur les réseaux sociaux, il témoigne d'une plaie de 10 cm
17:02qui lui vaut une brève hospitalisation.
17:05Tout le mobilier de l'établissement est détruit.
17:06Si le restaurateur a repris le travail dès le lendemain, il reste très choqué.
17:11Le plus dangereux, ce n'étaient pas les barrières,
17:13mais les pierres de plus d'un kilo qu'ils ont jetées d'une dizaine de mètres.
17:17Si j'en avais pris une, je serais dans le coma ou au cimetière.
17:20Cette agression ultra-violente survient après un incident arrivé quelques jours plus tôt.
17:24Huit jours avant cette agression, la nuit, j'avais viré des oseaux de ma terrasse
17:28qui avaient entrepris de balancer chaises et tables sur la jig.
17:32Je leur ai tiré les oreilles en leur disant que ce n'était pas des manières de faire.
17:35Ils m'ont juré sur le courant de la Mecque qu'ils allaient revenir me tuer.
17:39Une enquête a été ouverte par la gendarmerie pour déterminer les circonstances précises de l'agression.
17:45L'ensauvagement, l'ensauvagement.
17:47Amin Elbaï, quand vous voyez ce témoignage-là, qu'est-ce que vous pensez ?
17:50Écoutez, à Joulonville, on croyait venir pour bronzer, pour se restaurer.
17:55Et en fait, on comprend qu'on vient là-bas pour se défendre.
17:57Moi, ce que je comprends dans tout cela,
17:59dans cet ensauvagement qui est en train de miner la société,
18:02aussi bien pour ce restaurateur.
18:05On parlait tout à l'heure de Nîmes, de Béziers, de Limoges.
18:08Il y a bien un point aujourd'hui qui est totalement écarté des débats politiques.
18:12C'est le phénomène migratoire.
18:13Bien évidemment.
18:15Et quand je prends en compte ce phénomène migratoire,
18:19je ne tiens compte pas seulement du nombre d'accueils
18:21ou de délivrance de titres de séjour
18:22ou d'étrangers en situation irrégulière.
18:24Je tiens compte de gens issus d'immigration comme moi,
18:27de la troisième, de la quatrième vague d'immigration
18:30et qui, pour certains, n'ont pas réussi ce phénomène d'acceptation sociétale,
18:35d'ascension sociale
18:36et qui remettent en cause en permanence leur place dans la société française.
18:41Et qui sont tous français.
18:42Et qui sont pour autant tous français.
18:44Donc vous ne pourrez pas les expulser.
18:45Mais ils ne se sentent absolument pas français.
18:48Donc l'enjeu, il est là.
18:49C'est un enjeu culturel et identitaire.
18:50De la publicité, on revient dans un instant.
18:53On a encore beaucoup de sujets à voir ensemble.
18:56Et je pense que c'était important de commencer par cette situation en France.
19:03On tiendra pas rigueur.
19:03Non mais on est loin de la polémique sur la supérette.
19:06Je sais que maintenant...
19:07Elle est liée.
19:08Évidemment qu'elle est liée.
19:10Mais ce que je veux dire, c'était faire trop d'honneur
19:12à la bourgeoisie du sixième arrondissement,
19:15la gauche caviar du sixième,
19:18qui est tétanisée parce qu'il y a une nouvelle supérette.
19:20En fait, c'est la honte, cette polémique.
19:21La première politique explique le sixième.
19:24Exactement.
19:24Ceux-ci expliquent cela.
19:25Ceux-ci expliquent cela.
19:27Et on vous explique tout dans un instant.
19:33Les amis, on poursuit l'heure des pros 2.
19:35Et on va parler de la polémique de la supérette
19:37dans le sixième arrondissement,
19:38qui prend de l'ampleur.
19:39Et vous aviez entièrement raison,
19:41Charlotte Dornelis,
19:42de dire ce qui se passe du côté de l'insécurité en France
19:48qui explose, etc.,
19:49trouve aussi un écho sur cette polémique à Paris.
19:54Elle n'existe que parce qu'il y a notre discussion précédente.
19:57Bien sûr.
19:58Mais bien évidemment.
19:59C'est-à-dire que la gauche caviar
20:01vit à un moment extrêmement grave
20:04dans le sixième arrondissement
20:05puisqu'il y a une nouvelle supérette
20:07qui vient de s'installer.
20:08Et donc, il faut faire une pétition.
20:10Il faut se mobiliser.
20:12C'est vraiment très, très compliqué.
20:13Vous avez des Français aujourd'hui
20:14qui vivent au rythme des attaques au couteau,
20:20du trafic de drogue,
20:22des guerres de gangs.
20:24Et vous avez...
20:24Et précédemment,
20:25qui ont vu tout leur paysage défiguré
20:27par des immenses zones industrielles
20:30que tout le monde a encouragées.
20:31Mais vous avez...
20:32Ils vont rester sur le terrain de la beauté.
20:33Mais c'est normal parce qu'en fait,
20:35et c'est très bien résumé par Céline Hervieux,
20:37la députée socialiste de cet arrondissement,
20:40Céline Hervieux qui dit
20:41le sixième...
20:42Nous, c'est pas Paris.
20:43On est différents.
20:44Clara Bouvier-Desno.
20:48Dans le très chic sixième arrondissement de Paris,
20:50face au Luxembourg,
20:51l'ouverture d'une supérette
20:53tourne au bras de fer.
20:54D'après Le Monde,
20:55l'arrivée d'une enseigne de grande distribution
20:57au croisement des rues Bréa et Vavin
20:58suscite l'opposition de nombreux riverains.
21:00Je pense que ça n'est pas du tout
21:02la place d'un carrefour.
21:05Je trouve que l'installation d'un carrefour,
21:07c'est une aberration dans le quartier.
21:09Contre ce projet
21:10qui doit voir le jour le 21 août,
21:11une pétition a déjà réuni
21:13près de 3000 signataires
21:14dont des figures de la culture
21:16et des médias.
21:17Parmi eux,
21:18Denis Oliven
21:19qui confesse un certain conservatisme urbain.
21:21Face aux critiques,
21:22le maire LR Jean-Pierre Lecoq
21:23dénonce l'attitude des riverains.
21:25Une grande partie des pétitionnaires
21:27ont bossé ou bossent dans la finance.
21:28Ils ont contribué à financiariser l'économie
21:30et donc à tuer les commerces de proximité
21:32les moins rentables.
21:33C'est un village d'enfants gâtés
21:35qui croient que tout leur appartient.
21:37En toile de fond,
21:38c'est un quartier en mutation,
21:39des lieux historiques transformés,
21:40des boutiques remplacées
21:41par des chaînes
21:42et des beaux commerciaux
21:43qui doublent.
21:44La députée socialiste
21:45Céline Hervieux
21:45s'est rangée du côté des opposants.
21:47On en a ras-le-bol
21:48d'une forme d'uniformisation.
21:50Dans le 6ème,
21:51on est différent.
21:52On a envie de garder
21:53nos spécificités,
21:54l'aspect culturel
21:55de Montparnasse,
21:56l'accès au beau,
21:56une qualité de vie.
21:57Ne pas être dans cette marche forcée.
22:00Pour apaiser les choses,
22:01la mairie a promis
22:02l'installation
22:02d'une caméra de surveillance
22:04tournée vers la place
22:07La caméra surveillance
22:08qui va changer la donnée.
22:09Céline Hervieux,
22:10je redirai cette phrase
22:10mais je pourrais la dire
22:11tous les jours.
22:12Dans le 6ème,
22:13il faut l'encadrer.
22:14Dans le 6ème,
22:16on est différent.
22:17On a envie de garder
22:17nos spécificités,
22:18l'aspect culturel
22:19de Montparnasse,
22:20l'accès au beau,
22:20une qualité de vie.
22:21Ne pas être dans cette marche forcée.
22:23L'accès au beau
22:24et une qualité de vie,
22:25c'est vraiment...
22:25Moi, elle me fait de la peine
22:26cette phrase.
22:27Pourquoi Charlotte Dornela ?
22:27Parce que je me dis
22:28comment elle conçoit
22:29son engagement politique.
22:30Est-ce que l'accès au beau
22:31et une qualité de vie,
22:33c'est une identité particulière
22:34d'habitant du 6ème arrondissement ?
22:36Mais j'ose espérer
22:36que la source de son engagement
22:38c'est d'offrir
22:39et l'accès au beau
22:40et une qualité de vie
22:41à l'ensemble des Français.
22:43Parce qu'elle fait partie
22:43d'une famille...
22:44Je ne l'accuse pas personnellement,
22:45je n'ai pas discuté
22:45de tous ces sujets-là
22:46avec elle,
22:47mais elle appartient
22:48à une famille politique
22:49qui ne sait pas très bien
22:50ce que veut dire être français.
22:51Mais par contre,
22:52elle sait qu'être habitant
22:53du 6ème arrondissement,
22:54c'est une qualité de vie
22:55et l'accès au beau.
22:56Mais j'ai envie de pleurer en fait.
22:57Mais vraiment,
22:57j'ai envie de pleurer
22:58quand j'entends ça.
22:59Et par ailleurs,
23:00moi je les comprends.
23:01En effet,
23:02une supérette,
23:02ce n'est pas joli.
23:03En effet,
23:04une supérette
23:04qui est ouverte jusqu'à 22h,
23:06ça attire potentiellement
23:08une population
23:08qui jusqu'à 22h fait du bruit.
23:10En effet,
23:10une supérette,
23:11c'est des livraisons
23:11à 6h du matin
23:12qui font du bruit.
23:13Je les comprends.
23:14Simplement,
23:14pourquoi cette polémique naît ?
23:16C'est parce que
23:16c'est dans un quartier,
23:17ce n'est pas individuellement
23:18les pétitionnaires.
23:20Il y en a certains
23:21qui ont déjà pris
23:22des engagements
23:22pour la salle de shoot
23:24dans le quartier d'à côté
23:25parce que eux,
23:26les nuisances du matin au soir,
23:27le deal en bas de chez eux,
23:28le bruit et les coups de couteau,
23:31c'est dans leur identité,
23:32j'imagine.
23:33Ils sont différents aussi
23:34dans ces autres quartiers.
23:36Il y en a d'autres
23:36qui prennent position
23:37évidemment pour l'installation
23:38des migrants
23:38dans les villages
23:39qui ont déjà,
23:40non pas des supérettes,
23:42mais des supermarchés immenses
23:43qui ont défiguré,
23:44non seulement
23:45qui ont défiguré
23:46leur paysage,
23:46mais qui ont en effet
23:47fait fermer
23:48tous les commerces
23:48de proximité.
23:50Donc c'est évidemment
23:50en raison de tout
23:52le changement profond
23:53du pays
23:54qui a précédé
23:56et qu'une partie
23:57de ces gens,
23:58en tout cas ceux
23:58qu'ils représentent,
23:59a appelé de ses voeux
24:00et a encouragé
24:01qu'en effet la pilule
24:03est un petit peu difficile
24:05à avaler aujourd'hui.
24:05C'est d'une violence,
24:06c'est-à-dire que
24:07c'est l'inervieux,
24:08mais c'est un état d'esprit
24:09de manière générale.
24:10Ces mêmes personnes
24:11qui attaquent les Français
24:14sur le terrain moral
24:15parce que vous avez
24:16des petits coins de France
24:18qui tentent de garder
24:19leurs petits coins de France
24:20qui ne supportent pas,
24:21vous avez parlé
24:21des salles de shoot
24:22qui n'en veulent pas,
24:23qui ne veulent pas
24:24de centres de mineurs
24:25non accompagnés
24:26dans leur village,
24:28qui veulent préserver
24:29leur identité,
24:30leur culture,
24:31leur code
24:31et donc qui sont attaqués
24:33sur le terrain moral
24:34et parfois qui sont accusés
24:36d'être racistes
24:37ou d'extrême droite
24:38sous prétexte
24:39qu'ils veulent respecter
24:41leur code.
24:42Aurore Berger,
24:43ça commence à prendre
24:43de l'ampleur,
24:44il y a quand même
24:45une ministre qui a réagi.
24:46Aurore Berger,
24:47quand la réalité rattrape
24:49les bonnes consciences
24:50ça donne ça,
24:51mépris et condescendance
24:52assumés et affichés
24:53au service du combat
24:54du siècle,
24:54empêcher l'ouverture
24:55d'une supérette.
24:56Parce que c'est bien connu
24:57dans le sixième,
24:58on est différent,
24:59cet aveu ultime
25:00est signé d'une députée
25:02socialiste
25:02de la circonscription.
25:03Le voilà,
25:04le vrai visage
25:05de cette gauche
25:05qui loue le vivre ensemble
25:07sur les bancs de l'hémicycle,
25:08qui caricature toute demande
25:09de sécurité,
25:11qui conteste le besoin
25:12de tranquillité
25:12de nos concitoyens,
25:13sauf quand c'est
25:14en bas de chez elle
25:15à 20 000 euros
25:16de mètres carrés.
25:17Cette affaire
25:18est le reflet
25:19des fractures
25:19de notre société
25:20et de ceux
25:22qui les alimentent aussi.
25:24La condescendance
25:25d'une certaine élite,
25:26la duplicité
25:27d'une certaine gauche,
25:28le mépris de classe
25:29et le mépris de territoire
25:30qui en découlent.
25:31Le problème
25:32n'est pas tant
25:32cette polémique
25:34sur oui ou non
25:35est-ce qu'on installe
25:36un carrefour.
25:37C'est est-ce que
25:39oui ou non
25:39ces gens-là
25:40sont en contradiction.
25:41Je pense que
25:42Madame Hervieux
25:42qui en est fait
25:43pour les salles de shoot
25:44partout en dehors
25:45de sa circonscription,
25:46elle est pour les centres
25:47de rétention administratives
25:48partout en dehors
25:52de sa circonscription.
25:53C'est une contradiction
25:54majeure.
25:54Pour le coup,
25:55je l'ai interviewé
25:55plusieurs fois
25:56et c'est vrai
25:57qu'elle veut
25:57la répartition
25:58des migrants
25:59dans les campagnes,
26:01que les questions
26:02de narcotrafic
26:03et de drogue
26:04méritent un débat
26:04un petit peu meilleur.
26:05Évidemment,
26:05elle n'en a pas
26:06dans sa circonscription
26:06donc elle n'en a rien
26:08à faire.
26:09Mais vous savez,
26:09elle me fait penser
26:10en effet à cette gauche
26:11de caviar
26:11ou à cette gauche
26:12digicode
26:13ou droite de digicode
26:13qui bien souvent
26:15refusent par exemple
26:17que le train arrive
26:17dans leur mairie.
26:18Mais pourquoi ?
26:19Pourquoi ?
26:20Évidemment,
26:20parce que le train
26:21amène des populations
26:22qu'on ne veut pas forcément
26:23voir arriver dans sa ville
26:24sauf qu'en fait,
26:25le reste de l'année
26:25dans l'hémicycle,
26:26vous prenez le vivre ensemble,
26:27la société ouverte
26:28et le fait qu'on doit
26:29tous vivre ensemble
26:29en accueillant des personnes
26:31qui n'ont pas forcément
26:32notre culture.
26:32Mais par contre,
26:33dès que ça arrive chez eux,
26:34ça pose un problème.
26:34Je donne deux précisions
26:35parce que dans l'article,
26:37Mme Rutel-Krieff
26:38est citée
26:39comme pétitionnaire.
26:40Elle a contesté,
26:41et je précise que je n'ai pas
26:42signé la pétition
26:43contre le Carrefour City.
26:45J'ai juste répondu
26:45dans la rue
26:46à l'initiature
26:47que je ne connaissais pas.
26:48Cela n'était en aucun cas
26:49un soutien.
26:50Je regrette
26:50qu'il ait ainsi
26:51utilisé mon nom.
26:53Denis Oliven,
26:54le patron de Libération
26:56qui est obligé
26:58de montrer les échanges
26:59parce qu'il ne faut pas
26:59être dupe.
27:00Le Monde,
27:01cet article-là,
27:03il faut creuser
27:03parce que idéologiquement,
27:05le Monde
27:05n'est pas sur la même ligne
27:06que Libé.
27:08C'est encore plus radical
27:09parfois.
27:09Voici mes échanges
27:11par SMS
27:11avec la journaliste.
27:12Moi,
27:12j'habite le 14e
27:13à 20h20.
27:14Mais oui,
27:14je suis pour protéger
27:15autant que faire se peut
27:17l'esthétique des villes
27:18et l'équilibre
27:19entre petits commerces
27:19et grandes surfaces.
27:20Ce qui m'intéresse
27:21dans ses déclarations
27:22et dans son message,
27:24c'est qu'il dit
27:25qu'il confesse
27:27un très grand
27:27conservatisme urbain.
27:29Donc,
27:30il y a des conservatismes
27:31qui sont respectables.
27:33Vous voyez ?
27:33Oui,
27:33mais c'est là
27:34où je suis d'accord
27:36un peu avec ce qui a été dit
27:37jusqu'à maintenant.
27:37C'est qu'effectivement,
27:39le fait de défendre
27:40le commerce de quartier,
27:42de le défendre le beau,
27:43c'est une bonne chose.
27:44Ce qui est choquant,
27:45c'est le fait
27:45d'en faire
27:47une sorte de spécificité
27:48et de défendre
27:49un enclos
27:50et de défendre
27:50le contraire
27:51partout ailleurs.
27:52Mais cette duplicité
27:53de la gauche,
27:54elle n'est pas nouvelle.
27:56Ce qu'on voit
27:57dans cette polémique,
27:58ça me fait penser
27:59au magnifique film
28:01La crise
28:01avec le dialogue
28:02entre Tim Seed
28:03et un prétendu
28:05député socialiste
28:06qui lui explique
28:07qu'alors que Tim Seed
28:08joue quelqu'un
28:09qui est en difficulté
28:10et qui vit en banlieue,
28:11qu'il faut qu'il fasse
28:11un peu de place
28:12en banlieue
28:13pour accueillir
28:13plus d'immigrés
28:14et que dans le quartier,
28:15par contre,
28:16il faut éviter
28:16toute contestation.
28:18Ce film,
28:19il a plus de 20 ans.
28:20Le dialogue là,
28:20c'est exactement ce qu'on voit.
28:21Vous avez des artistes,
28:23vous avez des acteurs,
28:24vous avez des chanteurs
28:25qui ont signé
28:26cette fameuse pétition
28:27qui se mobilisent
28:28contre cette supérette
28:29et qui sont les premiers
28:31à ensuite marcher
28:32contre la dite
28:33extrême droite
28:34parce qu'aujourd'hui,
28:36vous voulez rétablir
28:36des frontières
28:37sur notre sol.
28:39C'est hallucinant.
28:41Mais en même temps,
28:41dans ce sujet,
28:42je le dis,
28:43il y a tous
28:43nos échecs idéologiques
28:46et là,
28:47les masques tombent
28:48pour une supérette
28:48ce qui rend l'histoire
28:50grotteste.
28:50Vous avez raison,
28:51moi j'ai cru que c'était
28:52une blague.
28:52Moi aussi.
28:53Mais merci le monde
28:55parce que je peux vous dire
28:56que le monde,
28:57ce qu'il ne supporte pas,
28:58c'est de voir
28:59des gens de gauche
29:00qui contesteraient
29:02à avoir une supérette.
29:03Donc là,
29:04c'est pour ça
29:04qu'il y a aussi
29:06dans les...
29:07Il y a 50 nuances
29:08de gauche.
29:08Bien sûr.
29:09Oui,
29:10totalement.
29:1150 nuances de gauche,
29:12vous avez raison,
29:13Elliot.
29:13Mais je crois,
29:14pour ma part,
29:15que la gauche bobo
29:16est à l'origine
29:18de l'un des plus grands
29:19séparatismes sociaux.
29:21Oui,
29:21mais là,
29:21ce n'est pas la gauche bobo.
29:22Pardonnez-moi.
29:2320 à 30 000 euros
29:24du mètre carré,
29:24ce n'est pas la gauche bobo.
29:25La gauche bobo,
29:26c'est bourgeois bohème,
29:27vous êtes dans le 10e arrondissement,
29:28etc.
29:30Là,
29:30c'est la gauche bourgeoise
29:31qui est ultra majoritaire
29:33dans le monde culturel,
29:35ultra majoritaire
29:37dans le monde médiatique.
29:39C'est la gauche
29:40donneuse de leçons,
29:41c'est la gauche
29:42qui a beaucoup de moyens,
29:43c'est la gauche
29:44qui a beaucoup de poids
29:45et qui se retrouve aujourd'hui
29:46le masque tombe
29:48et il se retrouve ridicule
29:49à travers ce pseudo-combat
29:51pour une supérette.
29:52Mais la gauche bourgeoise
29:53à l'œuvre
29:54de l'un des plus grands
29:55séparatismes sociaux
29:56de notre histoire contemporaine
29:57à travers cette supérette,
29:58est en train de montrer
29:59aux Français,
30:00y compris aux Français
30:01issus de l'immigration,
30:02ce qu'est le vrai visage
30:03de la gauche.
30:04Parce que,
30:05pour une personne comme moi,
30:06issue de l'immigration,
30:07qui a grandi dans un quartier populaire,
30:09à qui la gauche
30:10a toujours dit
30:11nous allons nous battre
30:13pour la mixité sociale,
30:16pour les échanges interculturels,
30:18pour présenter l'immigration
30:19comme le fruit d'une richesse
30:21et non pas comme le fruit d'une...
30:22Mais ils le font !
30:23Mais sauf que c'est pas chez eux !
30:24Eh bien, justement,
30:25cette gauche-là
30:26est en train de dire
30:26oui à la mixité sociale,
30:28mais pas chez nous.
30:28Mais pas chez nous !
30:29Faites ce que je dis,
30:30mais pas ce que je fais !
30:31Elle fait très mal
30:32et tous les électeurs de gauche
30:34devraient s'en indigner.
30:35Pour moins que ça,
30:37ce comportement-là,
30:38c'est un motif
30:39d'émeute populaire
30:39dans les quartiers populaires.
30:41Pour moins que ça,
30:42on aurait connu le pire.
30:43Ils sont en train de se battre
30:46pour une supérette
30:47en bas de chez eux ?
30:48Oui !
30:49On a vu la défiguration
30:51du pays
30:52ces dernières années,
30:54partout !
30:55N'importe quel Français,
30:57je pense,
30:57réagit comme nous.
30:58Vous voyez l'information,
30:59vous dites que c'est une blague,
31:00c'est pas possible !
31:00C'est hallucinant !
31:01C'est pas possible !
31:02À l'heure des charges,
31:03c'est la cinquième supérette
31:04dans un rayon de 257.
31:05Mais c'est pour ça que je vous dis,
31:06moi, le combat de base,
31:07je le comprends.
31:09Je le comprends
31:10et par ailleurs,
31:11il y a sûrement
31:11et des riverains
31:12et des signataires
31:13qui sont parfaitement cohérents
31:14et je n'ai pas de problème
31:15avec le fait de se battre pour ça.
31:17Ça a l'air complètement dérisoire.
31:19Mais je le comprends.
31:20Il y a des riverains,
31:20des signataires
31:21qui considèrent
31:21que la sécurité,
31:22ça touche leur quartier
31:23mais qu'aussi,
31:24ils voient la France
31:25être défigurée
31:26et qu'ils attendent qu'une chose
31:27qui est qu'il y ait
31:28une révolution idéologique
31:29dans les questions
31:30de protéger les militaires.
31:32Le grotesque,
31:33c'est l'acteur
31:34qui vient faire la leçon
31:35sur la question migratoire,
31:36la question sécuritaire
31:37et qui vient signer la pétition
31:38parce qu'il n'y a pas
31:39sa super...
31:40C'est la gauche croisée,
31:41c'est la gauche caviar,
31:42c'est la gauche
31:42que les Français
31:43ne supportent plus.
31:44Juste pour ceux
31:44qui ne connaissent pas le quartier,
31:46il y a autant de superhéritres aussi
31:47parce qu'en face,
31:48c'est une université.
31:50Donc il y a 20 000 étudiants.
31:52Donc ça aussi,
31:52ça explique un peu
31:53qu'ils aient besoin
31:54d'un endroit pour se restaurer.
31:56Le duo le plus impopulaire
31:58de l'histoire,
31:59c'est incroyable,
32:00de l'histoire
32:00de la Ve République.
32:02C'est dans les colonnes
32:03du JDD ce dimanche
32:04et ses chiffres
32:06sont sidérants.
32:07Le couple exécutif
32:08le plus impopulaire
32:08de la Ve République
32:09Emmanuel Macron
32:1019% de satisfait,
32:12François Bayrou 18%.
32:13Même le tandem
32:14François Hollande
32:15Manuel Valls
32:16faisait mieux.
32:17Alors là,
32:17je me tourne vers vous
32:18Jules Torres
32:20parce qu'on est sur
32:21une défiance
32:21qui est historique.
32:23La question qu'on peut se poser
32:24parce qu'à la rentrée
32:25ça va être les grèves,
32:26la censure,
32:28pourquoi pas la dissolution.
32:30Mais comment
32:30un président
32:32peut tenir
32:33avec une défiance
32:35aussi importante ?
32:36C'est toute la question
32:37des 120 prochains jours
32:38avant l'élection
32:39présidentielle.
32:40On a un président
32:41qui est délégitimé,
32:43qui n'a plus de cap,
32:44qui est dans un immobilisme,
32:45qui a un Premier ministre
32:46sans majorité,
32:48un Parlement
32:48sans autorité,
32:49où on ne peut faire
32:50aucune réforme structurelle,
32:52où les propositions de loi
32:54et les projets de loi
32:55un petit peu répressifs
32:57qui sont votés
32:57sont censurés
32:58par le Conseil constitutionnel.
32:59Donc il n'a plus
32:59aucun pouvoir
33:00et en effet
33:01les Français
33:02lui accordent
33:03une popularité
33:04historiquement impopulaire.
33:06vers 19%.
33:06C'est la première fois
33:07qu'Emmanuel Macron
33:08passe sous la barre
33:10des 20%
33:10dans ce baromètre
33:11IFOP-JDD.
33:12Il faut bien dire
33:13que c'est un baromètre.
33:13Ce n'est pas un sondage.
33:14Ce baromètre,
33:14il existe depuis 1965
33:16et c'est sans doute
33:17le plus précis.
33:19En effet,
33:20c'est le couple
33:20le plus impopulaire.
33:22Emmanuel Valls
33:23était très populaire
33:24quand François Bayrou
33:25était à son plus bas.
33:26Là,
33:26c'est la première fois
33:27qu'on a un président
33:28un petit peu populaire,
33:30qu'on a un président
33:31et un Premier ministre
33:32qui sont en dessous
33:33tous les deux
33:33à moins de 20%
33:34d'opinion favorable.
33:37Monsieur Vial.
33:38Oui,
33:38en plus,
33:39ça montre
33:39que François Bayrou
33:40a fait son grand oral
33:41sur le budget.
33:42Là aussi,
33:43en fait,
33:43il a convaincu
33:44moins de 20%,
33:4521% simplement
33:46sur l'utilité
33:48de ces réformes.
33:49Donc,
33:49on voit bien
33:49qu'ils sont en train
33:51de tout rater
33:51et Macron a en plus,
33:54le président Macron
33:54a en plus
33:55un côté irritant.
33:56On l'a vu
33:56sur la séquence
33:58sur le budget
33:59de l'armée.
34:00quand le chef
34:02d'État-major
34:02prend la parole,
34:03on l'écoute.
34:04Quand le chef,
34:06le ministre de la Défense
34:07prend la parole,
34:08on l'écoute.
34:08Et quand lui
34:09prend la parole,
34:10il y a une défiance
34:10qui se crée
34:11sur le même sujet.
34:12Donc,
34:12on voit bien
34:12qu'aujourd'hui,
34:13ce côté irritant
34:14devient un vrai problème
34:16pour toutes les...
34:17D'ailleurs,
34:18parce qu'il était
34:19descendu très bas
34:19après la censure
34:20du gouvernement
34:20de Michel Barnier
34:21à 21%.
34:23Il avait réussi
34:23à remonter
34:24un petit peu la pente,
34:25si je puis dire,
34:25en remontant à 26%
34:26grâce aux sujets internationaux,
34:29la guerre en Ukraine,
34:30le conflit au Moyen-Orient.
34:32Dès qu'il parle
34:33de politique intérieure,
34:34il redescend.
34:35Avançons et parlons
34:35de la polémique
34:36Najaf Valo-Belkacem
34:38qui est désormais
34:38à la tête
34:39de la Cour des comptes,
34:40du moins qui a intégré
34:41la Cour des comptes.
34:42Alors,
34:43pourquoi on en parle
34:43maintenant ?
34:44Parce que vous avez,
34:46c'est marrant d'ailleurs,
34:47cette communication
34:48là aussi,
34:49la gauche culturelle,
34:50la gauche politique
34:51qui est en train
34:52d'accuser
34:54ceux qui ont le malheur
34:56de se poser
34:56la moindre question
34:57et le moindre mot
34:58pourquoi ?
34:59Accusation en racisme,
35:01en misogynie
35:02et pourquoi pas
35:03en complotisme.
35:05Pierre Moscovici
35:06dans les colonnes
35:07du Parisien,
35:08pourquoi Najaf Valo-Belkacem
35:09subit-elle autant
35:10de critiques ?
35:12Je ne peux pas
35:12m'empêcher de penser
35:13que son genre,
35:14son origine,
35:14ses engagements politiques
35:15sont ciblés.
35:16Ça me choque.
35:17David Béliard également
35:18et peu ou prou
35:20sur la même ligne.
35:22David Béliard,
35:23le candidat vert
35:24à la mairie de Paris.
35:25C'est pas la république
35:29des copains et des coquins ?
35:30Écoutez,
35:31elle s'en a explicé,
35:32elle a expliqué
35:33qu'elle était dans un concours
35:34puis je trouve
35:34que tout ça,
35:35il y a beaucoup de sexisme,
35:37vous savez.
35:37Sexisme ?
35:38Oui, vous voyez bien.
35:39Oui, je ne sais pas.
35:40C'est juste parce qu'en fait,
35:41qu'est-ce qu'on dit
35:43derrière tout ça ?
35:43C'est qu'on serait prêt
35:44à acheter le vote
35:45d'un homme
35:46en favorisant sa femme.
35:49Voyons,
35:49ça n'a pas de sens.
35:50Ça n'a rien à voir.
35:51Il parle du début,
35:53en effet,
35:53certains ont imaginé
35:54que François Bayrou
35:55attirait Boris Vallaud
35:56en nommant.
35:58Personne ne s'est attardé
35:59sur cette hypothèse-là
36:00dans les jours
36:00qui ont suivi.
36:01Et la question,
36:02je voudrais juste
36:03leur poser une question,
36:04c'est-à-dire que tout le combat
36:05féministe progressiste
36:06ces dernières années
36:07a consisté à nous expliquer
36:08que les femmes étaient
36:09des hommes comme les autres
36:10et que maintenant,
36:10ça suffisait de voir une femme
36:11là où il fallait voir
36:12un être humain de manière générale
36:13et que tout le monde
36:14était pareil.
36:15Et quand vous critiquez
36:16quelqu'un,
36:17la nomination de quelqu'un
36:19plus exactement,
36:19alors là,
36:20ça ne redevient qu'une femme.
36:21Ça n'est plus qu'une femme,
36:22Najat Vallaud-Belkacem.
36:23Ça n'est plus qu'une femme
36:23d'origine étrangère.
36:25Donc, il faut savoir,
36:26en fait,
36:26soit ça n'est qu'une femme
36:27d'origine étrangère
36:28et on ne considère que ça,
36:29soit ça n'est pas ça
36:30et donc on peut la critiquer
36:31au même titre que tout le monde.
36:33Parce que si je fais le lien
36:33avec le sujet précédent,
36:36parce qu'à mon avis,
36:36il y a un lien là encore,
36:38Emmanuel Macron
36:39et François Bayrou,
36:40du coup,
36:40c'est quoi la raison ?
36:41Parce que c'est des hommes blancs
36:43qui sont aussi peu populaires ?
36:44J'imagine,
36:45si on ramène tout à ça
36:46en permanence.
36:47Donc là,
36:48je n'arrive plus à comprendre.
36:49Si je dis qu'il y a un lien,
36:50c'est parce que
36:50sur la raison de l'impopularité
36:53et de l'impopularité
36:54de manière générale
36:55de Najat Vallaud-Belkacem
36:57quand elle arrive à ce poste.
36:57Parce que ce copinage,
36:59on va dire,
36:59qui ressort
37:01de manière évidente
37:02dans ses nominations
37:03n'est pas nouveau.
37:04En revanche,
37:04l'exaspération
37:05et le côté massif
37:08de cette exaspération,
37:09elle,
37:09elle est nouvelle
37:10dans la manière
37:10de s'exprimer.
37:11Pourquoi ?
37:12Parce que j'ajouterais
37:12à ce que disait justement Jules
37:14sur Emmanuel Macron,
37:16la situation politique,
37:17l'absence d'Assemblée.
37:19Il y a la question
37:19de la réalité du pays.
37:21La question de l'insécurité,
37:23la question des finances publiques,
37:25la question des services publics,
37:26la question d'un pays
37:27où on a l'impression
37:28qu'à chaque fois
37:29qu'on voit un sujet,
37:29il y a beaucoup de tristesse
37:30dans le cœur
37:31de beaucoup de Français,
37:31beaucoup plus,
37:32qui se mêlent à de la colère,
37:33certes,
37:34mais on se dit
37:34que ce n'est plus possible
37:35de voir les gens changer.
37:37Mais c'est la même chose
37:38avec les ministres
37:41qui sont à l'agriculture.
37:42Le matin,
37:42la justice le soir,
37:43à l'éducation nationale
37:44le lendemain.
37:45Parce que la République des copains,
37:47ça ne date pas
37:48de ce dernier mois
37:50avec Pierre Moscovici
37:51et Nathalie Nathalie Vallaud-Belgassam.
37:53Là, ce qui est en plus
37:54qui est inquiétant,
37:55c'est que
37:56Pierre Moscovici
37:57vient d'annoncer
37:57qu'elle pourrait garder
37:58à la fois ses fonctions électives
38:00et ses responsabilités associatives.
38:01Il faut doubler le salaire.
38:02Et là, effectivement,
38:03on a quand même un souci
38:04puisqu'elle est présidente
38:05de Terre d'Asile,
38:07une association pro-migrant,
38:08et quand la Cour des Comptes
38:09est subventionnée,
38:11quand la Cour des Comptes
38:11vient de faire un rapport
38:12il y a quelques jours
38:13dénonçant la politique
38:15de subvention
38:16pour ces associations-là
38:17disant qu'on a mis
38:18beaucoup trop d'argent,
38:19est-ce que demain,
38:21avec Nadjad Vallaud-Belgassam,
38:24membre de la Cour des Comptes,
38:25avec cette double casquette,
38:26est-ce qu'on pourrait
38:27faire le même rapport ?
38:28Ça, c'est une vraie question
38:28que les Français
38:29peuvent se poser.
38:29Est-ce qu'on est totalement légitime
38:31quand on en est
38:32dans deux camps différents ?
38:33Bien sûr.
38:34C'est un vrai conflit d'intérêt là-dessus.
38:36Tiens, vous me parlez
38:37de la question migratoire.
38:38Écoutez, Nadjad Vallaud-Belgassam,
38:39c'était sur Sud Radio.
38:41Et là, il y a une...
38:42C'est-à-dire que
38:43quand vous êtes
38:44ultra-idéologisé
38:46et libre à elle
38:47d'avoir une volonté
38:49sans-frontieriste,
38:50etc.,
38:51mais c'est déjà minoritaire
38:52dans le pays,
38:53et puis surtout,
38:53il y a une question
38:54où vous allez vous lancer
38:55dans des explications...
38:57Vous en les deux en même temps.
38:58Il y a des idées.
38:59Écoutez,
38:59parce qu'elle vous dit,
39:00pour les demandeurs d'asile,
39:02ils ont 7 euros
39:03d'allocations par jour
39:06et donc ils participent
39:08en quelque sorte
39:08à l'économie du pays.
39:107 euros d'allocations.
39:11C'est donc vous et moi
39:12qui donnons ces...
39:13On est quand même
39:15sur une situation
39:16un peu particulière.
39:18Même lorsque le pays d'accueil
39:20va fournir une aide,
39:21par exemple,
39:22les demandeurs d'asile
39:22ont droit à une allocation
39:23de...
39:24Elle est toute petite,
39:25elle est de 7 euros par jour,
39:26mais bon,
39:26une allocation
39:27de demandeurs d'asile.
39:28Eh bien,
39:29même avec cette aide
39:30qui est fournie,
39:30il ne faut pas oublier
39:31que le demandeur d'asile
39:33devient lui-même
39:33un consommateur,
39:34qu'il paye la TVA
39:36et qu'en fait,
39:37il contribue finalement
39:38à la richesse nationale.
39:39Ça confie nos génies.
39:41Jean-Sébastien Ferjoux
39:42qu'on salue,
39:42indépendamment
39:42de toute considération
39:43sur l'asile lui-même,
39:45d'un point pur
39:45du vu comptable.
39:47Comment 7 euros
39:48venus directement
39:49de nos impôts
39:49pourraient-ils bien contribuer
39:50à la richesse nationale ?
39:52Mais souvenez-vous,
39:53il faut vraiment
39:54être d'extrême droite
39:57pour douter
39:58des compétences économiques
39:59et budgétaires
39:59de Mme Balikacem.
40:00Dans la même interview,
40:01elle vous dit
40:02que l'immigration
40:03ne coûte rien,
40:04qu'il n'y a aucun coût
40:05à l'immigration
40:06et ensuite,
40:07elle dit
40:07qu'ils ont aussi
40:08une allocation
40:08qui coûte à l'État
40:10donc 7 euros.
40:11Donc,
40:11c'est bien la preuve,
40:12même si c'est vraiment rien.
40:147 euros...
40:15Prenez tous les demandeurs...
40:17Attendez,
40:17parce que justement,
40:18il y a combien de demandeurs
40:19d'asile en France ?
40:20180 000 à peu près.
40:21180 000 ?
40:22Oui.
40:23Alors,
40:24à ce moment-là,
40:24ce n'est pas rien
40:25parce que vous faites 5...
40:26Allez, continuez votre analyse,
40:27Amine Elbaï peut-être ?
40:28Et donc,
40:28en réalité,
40:29le problème,
40:30c'est l'engagement aussi politique
40:31de Mme Balikacem.
40:34On a besoin,
40:35et on dit depuis tout à l'heure,
40:35de réformes,
40:36de réformes structurelles.
40:37On a besoin de faire avancer ce pays.
40:39Moi,
40:39je pense aux questions d'éducation.
40:40Mme Balikacem a détruit
40:42pendant 3 ans
40:43notre système éducatif.
40:45La politique qu'elle porte
40:46depuis 2022
40:47à la tête de France Terre d'Asile,
40:48c'est plus de migrants,
40:49plus de demandeurs d'asile
40:50qui coûtent à l'État français
40:53avec les prestations sociales,
40:54avec le coût immatériel aussi,
40:56le coût en insécurité.
40:57On sait que les étrangers
40:58sont surreprésentés
40:59dans les crimes et délits.
41:00180 000,
41:01donc vous me dites,
41:02demandeurs d'asile.
41:03Imaginons qu'il y ait
41:04180 000 demandeurs
41:05qui obtiennent cette allocation.
41:08X7,
41:09donc,
41:09X365,
41:10c'est 460 millions d'euros.
41:12C'est pareil.
41:12Ça ne veut pas dire grand-chose,
41:13en plus,
41:14parce qu'il y a une question
41:14d'argent de base,
41:16il y a une question
41:17de nombre d'enfants.
41:18Ah oui,
41:18donc on est sur la fourchette
41:20très basse.
41:20C'est pour ça que
41:21la plus grande crainte
41:23pour les Français,
41:25c'est de faire intégrer
41:26à la Cour des comptes,
41:27qui est quand même
41:27la plus haute juridiction
41:28financière du pays,
41:29une idéologie immigrationniste.
41:31Alors même que,
41:32pendant le même temps,
41:32le gouvernement refuse
41:33de demander
41:34à faire des efforts
41:35sur toutes les politiques
41:37migratoires.
41:38On ne supprime pas
41:38l'AME,
41:39pas d'économie
41:41sur les prestations
41:42sociales non contributives,
41:43donc on distribue
41:43l'allocation de solidarité
41:45pour personnes âgées,
41:46le minimum vieillesse,
41:47le RSA,
41:48à des populations étrangères
41:50qui n'apportent rien,
41:51si ce n'est une charge
41:52pour le pays.
41:53On continue de déverser
41:54autant dans l'hébergement
41:55d'urgence pour les clandestins.
41:56Enfin bref,
41:56c'est toute une idéologie
41:57qui va miner aujourd'hui
41:58la Cour des comptes.
42:00Moi,
42:00ce qui m'a choqué,
42:01c'est quand Pierre Moscovici
42:02nous a dit
42:02« Nous,
42:03à la Cour des comptes,
42:04on a des juges de droite
42:05et des juges de gauche. »
42:06Ça veut dire quoi ?
42:07Ça veut dire que la justice
42:07n'est plus indépendante
42:08à la Cour des comptes.
42:09C'est-à-dire qu'elle ne répond
42:10à aucun critère matériel
42:11dans un état démocratique
42:12d'une justice indépendante.
42:14On peut faire la dernière
42:15ce que pensent les gens.
42:16Non, mais voilà,
42:16ça peut vouloir dire...
42:20Non, mais voilà,
42:20je pense vraiment
42:21que là,
42:22l'opposition
42:23à la nomination
42:23de Najat Vallaud-Belkacem
42:24est moins idéologique
42:25que formelle.
42:26C'est la question
42:27de savoir
42:27quelle est la compétence
42:31dont elle a fait preuve
42:32pour arriver à ce poste-là.
42:34Que Najat Vallaud-Belkacem,
42:35au même titre
42:35que tous les magistrats
42:36de la Cour des comptes
42:36ait des idées radicales
42:39ou précises
42:39sur tel ou tel sujet,
42:40ne change rien.
42:41D'ailleurs,
42:41Pierre Moscovici
42:42n'a pas fait preuve
42:43d'un anti-immigrationnisme
42:44fou dans sa carrière
42:45et on l'a vu
42:46assez récemment,
42:47il a,
42:48à la tête de la Cour des comptes,
42:49la Cour des comptes
42:50a quand même produit
42:51un rapport.
42:52Ce qu'il a choisi de faire,
42:53c'est de ne pas le publier
42:54au moment où il était utile
42:55dans les débats.
42:56C'est ça.
42:56Non, mais vous voyez...
42:56C'est la clé.
42:57Et publiquement,
42:58il l'a assumé en disant
42:59j'ai volontairement décalé
43:01la publication du rapport
43:02pour ne pas biaiser les débats.
43:03Ça, ça devrait être
43:05absolument sanctionné
43:06mais ça n'empêche pas
43:11qui pense à l'inverse
43:12au moment de faire
43:12le calcul à la fin,
43:13il est bien obligé
43:14d'expliquer que
43:15ce qu'on nous raconte
43:16est parfois faux.
43:16Alors, c'est une histoire
43:17qui est complètement folle.
43:21Honnêtement,
43:21il y a la folie
43:22des réseaux sociaux
43:23parce que...
43:25Et en plus,
43:25il y a une sorte
43:26de voyeurisme malsain
43:27à travers cette histoire.
43:29Je ne sais pas
43:29si vous avez eu le vent
43:30de cette image
43:33qui a fait le tour du monde.
43:35Il y a eu plus d'articles
43:36sur cette affaire
43:36que sur la mort
43:38du pape Benoît XVI
43:39pour vous dire
43:39dans le monde.
43:41Celle du PDG
43:42d'Astronomeur,
43:43société valorisée
43:44à plus d'un milliard d'euros
43:45qui travaille
43:45et montrait les images
43:46en même temps
43:47sur la gestion de données.
43:48Ce PDG-là
43:48a dû démissionner.
43:50Non, ce n'est pas
43:51la bonne image les amis.
43:52Ça, c'est ce qui se passe
43:52les blagues
43:53sur les réseaux sociaux.
43:54Non, ce que je voudrais
43:55c'est la bonne image
43:56où on le voit
43:57en concert avec
43:59non pas son épouse
44:00mais la DRH
44:03de son entreprise.
44:04Ça, c'était
44:05il y a quelques jours.
44:07Cette image a fait
44:07le tour des réseaux sociaux,
44:09a été vue
44:11dans le monde entier
44:12à tel point
44:12que l'homme
44:13qui était à la tête
44:13allait valoriser
44:14à plus d'un milliard.
44:15Il a dû démissionner.
44:17Ça a été vu par ça ?
44:17Démissionner.
44:18J'imagine, oui.
44:20Oui.
44:22Astronomeur
44:22a fait un communiqué.
44:25Comme indiqué précédemment,
44:26Astronomeur
44:26est attaché
44:27aux valeurs
44:27et à la culture.
44:28Andy Byron
44:29a présenté sa démission
44:30acceptée
44:30par le conseil d'administration
44:32parce qu'ils ont perdu
44:33des millions d'euros
44:34en quelques jours seulement.
44:36Même si la notoriété
44:37de notre entreprise
44:38a changé du jour au lendemain,
44:39notre produit
44:40et notre travail
44:40pour nos clients
44:41n'ont pas changé.
44:42Nous continuons à en faire
44:42ce que nous faisons le mieux
44:43sur l'intelligence artificielle.
44:45Mais ça dit beaucoup aussi
44:47de la société
44:47dans laquelle nous vivons,
44:49je crois,
44:49M. Vial.
44:50Oui, bien sûr.
44:51En fait,
44:52on n'arrive pas à comprendre
44:53comment un phénomène
44:55aussi marginal
44:56a une répercussion
44:57aussi importante.
44:58Alors, il y a effectivement
45:00le côté américain
45:01où pour une chose comme ça,
45:03on est obligé
45:03démissionné,
45:04ça c'est...
45:04C'est un homme marié,
45:05on est dans une situation
45:07d'adultère.
45:07En fait,
45:08ils ont eu dans leur charte
45:09d'entreprise,
45:10ce qu'on n'aurait pas en France,
45:11une condition qui fait
45:12que vous portez atteinte
45:13à l'image de l'entreprise
45:15quand vous êtes adultère.
45:17Ah, d'accord.
45:18Moi, je pensais que...
45:19Non, mais c'est la condition,
45:21le problème.
45:21Non, je pensais que...
45:22Oui, mais non,
45:23aux Etats-Unis, c'est vrai.
45:24Non, je pensais que
45:24l'élément central,
45:26c'était que
45:26quand vous avez une relation
45:28aux Etats-Unis,
45:29notamment dans les entreprises,
45:30vous êtes obligés
45:30de la déclarer
45:32si vous avez une relation
45:32avec votre employé.
45:34C'est pas du tout
45:35dans les codes.
45:35Après, je ne suis pas
45:36allé fouiller les 15 articles
45:37de son contrat,
45:39mais on sait que c'est
45:40qu'il n'a pas respecté
45:43les codes de normes
45:43et de respectabilité
45:44de l'entreprise,
45:45pas parce qu'il a
45:46une relation adultère
45:47avec la dérage de son entreprise,
45:48mais parce qu'elle est
45:49en mode vision
45:50qu'on la commande
45:50dans leur dépro
45:51dans ses news.
45:52C'est ça qui a posé problème.
45:53Vous devez avoir
45:54une situation adultère
45:55si elle n'est pas connue.
45:55D'ailleurs, dans le contrat,
45:56il y a marqué
45:56de ne passer jamais
45:57dans leur dépro.
45:58Ne passer jamais
45:59dans leur dépro.
45:59Le scandale, effectivement,
46:00renforce ça.
46:01Par contre, là,
46:02ça dit beaucoup de choses
46:03sur nos sociétés
46:03parce que pour que ça,
46:05c'est une répercussion
46:06aussi importante
46:06que la mort du pape,
46:08c'est quand même
46:09assez inquiétant.
46:09J'ai plus d'articles
46:10concernant cette infidélité
46:12et c'est un homme
46:13qui était dans l'illustre
46:14inconnu.
46:15Et les téléspectateurs
46:16qui n'ont pas suivi
46:17cette histoire
46:17et qui voient cette image
46:18peut-être ne comprennent pas,
46:19on est à un concert
46:20de Coldplay
46:21et pendant les temps morts,
46:23les caméras font
46:25le tour du stade
46:26et ce qu'on appelle
46:27la kiss cam,
46:28voilà,
46:29vous voyez,
46:30deux groupes
46:30qui sont des bis.
46:32Et à tel point
46:33que maintenant,
46:33c'est devenu une référence
46:34et vous l'avez vu
46:35très rapidement,
46:35je voudrais qu'on la voit
46:36pour terminer cette...
46:37C'est que maintenant,
46:38dans les stades
46:39aux Etats-Unis,
46:40les gens s'amusent
46:42à refaire la scène.
46:43Heureusement qu'il n'y a pas
46:43de kiss cam.
46:44C'est extraordinaire.
46:46Non, mais c'est dingue.
46:47Alors bon,
46:48je ne suis pas sûr
46:48qu'on puisse la voir.
46:50L'émission s'achève.
46:51Alors regardez,
46:52voilà,
46:52regardez comment ça se passe.
46:53C'est-à-dire que là,
46:55ils vont faire...
46:55Voilà,
46:56ils se cachent
46:56et ils reproduisent
46:58exactement la scène
46:59du PDG d'Astronomeur
47:01et de la DRH
47:02de l'entreprise.
47:03Histoire complètement dingue.
47:04Merci à tous les quatre.
47:06Dans un instant,
47:07c'est Enquête d'Esprit
47:09et nous,
47:09on se retrouve demain matin
47:10pour leur déploie.
47:11Demain.
47:11on se retrouve demain matin.
47:12On se retrouve demain matin.
47:13On se retrouve demain matin.

Recommandations