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00:00Parce que nous sommes avec Fabrice Balanche, enseigneur à Lyon 2, dont on a beaucoup parlé,
00:04qui sera notre grand témoin ce soir et que je salue sur Europe 1 et sur CNews.
00:09On va évoquer Elisabeth Borne, la ministre de l'Éducation, qui a carrément recadré,
00:14on peut le dire ainsi, son ministre de tutelle, Philippe Baptiste.
00:17On ne connaissait pas trop le nom de Philippe Baptiste, on lui fait une publicité incroyable,
00:20parce que maintenant tout le monde le connaît.
00:22Il est le ministre, je le reprécise quand même, chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche.
00:26Il a estimé que l'islamo-gauchisme n'existait pas, évidemment.
00:30J'avais envie d'entendre Fabrice Balanche, mais d'abord on revient sur les déclarations d'Elisabeth Borne
00:36avec Anaïs Bauchet et Fabrice Balanche réagira et vous réagirez vous aussi.
00:42C'est un recadrage en bonne et due forme.
00:45Hier, Philippe Baptiste, ministre de l'enseignement supérieur, a été fermement contredit par sa ministre de tutelle,
00:51Elisabeth Borne, sur ses propos concernant l'islamo-gauchisme.
00:54Ce courant existe dans la société, donc nécessairement à l'université.
00:59Je pense que c'est des gens d'extrême gauche qui considèrent que finalement les musulmans sont une force électorale
01:09qui le courtise en encourageant le communautarisme et en banalisant l'islamisme radical.
01:16Une réaction claire de la ministre de l'éducation nationale face à son collègue
01:19qui affirmait lundi dernier que certains faisaient un amalgame en parlant d'islamo-gauchisme.
01:23Ce terme n'existe pas en tant que terme universitaire.
01:27Il n'est même pas bien défini, donc cette notion n'existe pas.
01:30Il y a certes des abus, mais se dire qu'il y a un mouvement islamo-gauchiste
01:34qui serait là à vouloir prendre le pouvoir au sein de telle ou telle université,
01:38non, je ne crois pas que ce soit la réalité.
01:41Le ministre persiste dans les colonnes du Figaro quelques jours plus tard.
01:44Face à ses déclarations, le camp présidentiel salue la réaction d'Elisabeth Borne.
01:48Elle a eu mille fois raison, prétendre qu'il n'y a pas d'islamo-gauchisme à l'université,
01:52c'est comme prétendre que la Terre serait carrée, c'est absolument absurde.
01:56Un positionnement affirmé de Philippe Baptiste qui s'oppose à celui de ses prédécesseurs.
02:01Il y a quatre ans, Frédéric Vidal voulait ouvrir une enquête sur l'islamo-gauchisme à l'université,
02:05une décision qui avait fait polémique.
02:07Et avant d'ouvrir le débat avec nos invités du soir,
02:10Fabrice Balanche, bonsoir, enseignons à Lyon 2.
02:13Je ressentie tout ce qui vous est arrivé.
02:14Je rappelle que vous avez été pris de quitter votre amphithéâtre,
02:17envahi par des militants islamo-gauchistes à Lyon.
02:19On en a beaucoup parlé, vous avez déjà beaucoup témoigné sur notre antenne.
02:24Quel regard portez-vous bien sûr sur le recadrage d'Elisabeth Borne,
02:28force est de constater que lorsque ça vous est arrivé,
02:30vous n'avez pas eu beaucoup de soutien à l'époque ?
02:32Oui, je crois que c'était une mise au point extrêmement salutaire.
02:38Cette mise au point a été demandée au gouvernement par de nombreuses personnalités.
02:43Laurent Wauquiez a par exemple écrit une lettre au Premier ministre
02:46pour qu'il s'exprime clairement sur l'islamo-gauchisme.
02:51Je pense qu'Elisabeth Borne a parfaitement répondu.
02:55En revanche, elle pointe effectivement la responsabilité de LFI.
03:00Ça c'est très clair.
03:01On les voit manipuler, essayer de manipuler le vote musulman,
03:06encourager le communautarisme, etc.
03:08Mais elle n'a pas tellement évoqué des groupes islamistes
03:11qui font de l'entrisme à l'université,
03:14alors qu'ils peuvent être manipulés ou se servir de LFI.
03:17Mais elle n'a pas parlé des frères musulmans,
03:19elle n'a pas parlé d'autres groupes salafistes
03:21qui agissent indépendamment d'Elifi
03:25pour essayer de maintenir en tout cas les populations musulmanes
03:29dans un espèce de ghetto pour garder leur influence sur elles.
03:32Ce qui est incroyable, c'est que Philippe Baptiste l'a dit une première fois,
03:34mais il a récidivé, il a confirmé ses dires.
03:38Oui, écoutez, il persiste dans l'erreur.
03:41Après, il défend son point de vue,
03:44que je ne partage pas du tout.
03:46Jean-Michel Blanquer, Eric Woerth et d'autres
03:48sont revenus sur ces déclarations en les critiquant fortement.
03:54Après, je ne sais pas pourquoi il a fait cette sortie.
03:57Comme je me suis exprimé précédemment,
04:00je sais qu'il a la conférence des présidents d'universités sur le dos
04:03pour les questions budgétaires,
04:05parce que la question de l'islamo-gauchisme,
04:07c'est une ligne rouge pour les présidents d'universités
04:10qui ne veulent pas en entendre parler
04:12et qui font du déni par rapport à cette réalité.
04:14Comme là, évidemment, on se prépare à des mouvements sociaux
04:18du fait de budget, de l'enseignement supérieur en baisse
04:22avec des universités qui, pour beaucoup, sont en déficit.
04:26Je pense qu'il a voulu essayer de les calmer un peu
04:29en allant dans leur sens, en niant l'islamo-gauchisme.
04:33Mais bon, il a créé un tollé, évidemment,
04:36dans la classe politique et dans la société,
04:38parce que les gens ne sont pas fous, ils voient bien ce qui se passe,
04:40ils ont leurs enfants à l'université,
04:41ils subissent les blocages, ils subissent les mouvements pour Gaza, etc.
04:47Donc, c'était un peu, je ne sais pas, bête d'avoir dit ça.
04:52Nous sommes toujours avec Fawis Balanche, enseignant à Lyon 2.
04:55Nous évoquons ce recadrage d'Élise Bette-Borne,
04:58le recadrage de son ministre de tutelle, Philippe Baptiste.
05:00Avant de vous redonner la parole, Fawis Balanche, tour de table.
05:05Julien Drec, quel est votre regard sur ce recadrage ?
05:10Et c'est vrai que Fawis Balanche n'a pas eu beaucoup de soutien
05:12au moment où il a été confronté à une sortie précipitée de son amphithéâtre.
05:17Écoutez, je ne vais pas en rajouter, moi j'ai écrit un livre là-dessus.
05:20C'est pour ça que je vous interroge, d'ailleurs.
05:21Je renvoie tout le monde à ce que j'ai écrit,
05:23parce que j'ai pris le temps de...
05:24Ah oui, mais j'ai un désaccord avec ce que dit Mme Borne et avec ce que j'entends.
05:29Ce n'est pas par opportunisme électoral que la France Insoumise, aujourd'hui, agit.
05:35Il y a une vraie conversion idéologique.
05:37Et c'est cette conversion idéologique-là qui est la plus grave.
05:40Parce qu'à la limite, ça ne serait que de l'opportunisme électoral.
05:42Ce serait ennuyeux, ce serait...
05:43Mais il y a une conversion idéologique parce qu'il y a une convergence des luttes pour eux.
05:47Et c'est cette convergence des luttes qui est entretenue.
05:49Et c'est ça qui pose problème, parce qu'une partie de notre jeunesse
05:51se croit désormais engagée dans un combat anti-impérialiste, etc.
05:59Kevin Bossuet, vous êtes enseignant.
06:00Oui, ce sont les deux, en fait.
06:03C'est évidemment une conversion idéologique,
06:05mais c'est aussi un calcul électoral, un calcul électoraliste.
06:09La France Insoumise sent bien que, finalement,
06:11le prolétariat traditionnel en France
06:14vote aujourd'hui de plus en plus pour le Rassemblement National,
06:18voire s'abstient.
06:19Donc, elle, les filles, va chercher des électeurs,
06:21notamment auprès des musulmans.
06:24C'est une réalité.
06:25Et ensuite, sur l'islamisme et l'islamo-gauchisme.
06:29Je remercie Mme Borne d'avoir clarifié les choses,
06:32comme je remercie M. Blanquer,
06:34ancien ministre de l'Éducation Nationale,
06:36d'avoir dit les choses.
06:37M. Blanquer a dit la chose suivante.
06:39Dire qu'il n'y a pas d'islamo-gauchisme à l'université,
06:43c'est comme si on disait, finalement,
06:45que la Terre n'était pas ronde.
06:46Il faut avoir des constats qui soient clairs.
06:49Oui, il y a de l'islamo-gauchisme dans la société française
06:51et à l'université.
06:53Et surtout, l'islamisme tue.
06:54L'islamo-gauchisme tue.
06:56Vous savez, je suis membre de l'Éducation Nationale.
07:00J'ai été meurtri,
07:01mais meurtri,
07:03par l'assassinat de Samuel Paty.
07:05Meurtri par l'acte, évidemment,
07:08mais meurtri par rapport aussi
07:09à tout ce qui s'est passé avant.
07:11Quand on a lâché ce pauvre professeur en pâture,
07:15des islamistes l'ont exhibé comme ça sur les réseaux sociaux
07:18et vous avez des gens qui ont dit
07:20mais c'est normal de s'en prendre à lui
07:22parce qu'il a été islamophobe.
07:25La cible a été mise sur son front.
07:28Et surtout après,
07:29moi, j'ai entendu des gens
07:30se revendiquant de l'extrême-gauche
07:32nous raconter que Samuel Paty
07:34l'avait bien cherché.
07:35C'est ça, l'islamo-gauchiste.
07:37C'est ça, cette idéologie qui gangrène l'école
07:39et qui gangrène notamment l'université.
07:42Donc, à un moment donné,
07:44on ne luttera pas contre l'islamisme
07:46avec des trémolos dans la voie
07:49ou des bougies.
07:50Il faut être extrêmement ferme
07:51et si on veut être ferme,
07:52il faut d'abord faire un constat ferme.
07:54Oui, l'islamo-gauchisme existe
07:56et oui, l'islamo-gauchisme est un danger
07:58qui ravage notamment nos valeurs républicaines.
08:01Et il y a des faits concrets.
08:02D'ailleurs, on vous a interrogé ce week-end,
08:04c'est un sondage CNews Europe 1,
08:05le journal du dimanche,
08:06qui vous a posé la question.
08:07Vous allez voir la réponse.
08:09Je ne sais pas si Fabrice Ballon
08:10a pris connaissance de notre sondage.
08:12On va le voir à l'antenne
08:13si on peut nous le mettre.
08:15Mais les Français sont convaincus, évidemment.
08:17Pensez-vous, c'est la question
08:18qu'on vous a posée,
08:19pensez-vous que l'islamo-gauchisme
08:20existe aujourd'hui en France ?
08:22La réponse, ben voilà, c'est 73% oui,
08:2427% non.
08:25On va peut-être envoyer
08:26à Philippe Baptiste ce sondage
08:29parce que ça, c'est une réalité.
08:32En tous les cas,
08:32c'est ce que pensent les Français.
08:33On le voit, c'est toujours intéressant
08:35de se pencher sur le côté politique aussi.
08:37Je parle avec vous,
08:39nos invités du soir.
08:40À gauche, on est à 53%,
08:42majorité présidentielle, 84%,
08:43la droite, 86%,
08:44l'extrême droite, 88%.
08:46Paul Amard,
08:47votre réaction et votre regard ?
08:50Je suis surpris que ce ministre
08:51n'ait pas été viré,
08:53tout simplement parce qu'il ne fait pas son job.
08:55Voilà un ministre de l'enseignement supérieur
08:56qui ne va pas dans les universités,
08:58qui ne voit pas ce qu'il se passe,
09:00ce qu'il s'est passé à la Sorbonne,
09:01ce qu'il se passe toujours à la Sorbonne
09:03ou à Sciences Po.
09:04C'est absolument incroyable.
09:05Et donc, moi, je pense...
09:06Alors, il y a peut-être un calcul
09:07dont parlait Fabrice Balanche
09:09avec pertinence, d'ailleurs,
09:10mais il y a aussi sans doute
09:11une conviction.
09:12Et vous avez les uns et les autres...
09:13Peu, parce qu'il l'a dit deux fois.
09:15Oui, tout à fait.
09:16Et vous avez sans doute raison
09:17les uns et les autres.
09:17La jonction a été faite
09:18depuis fort longtemps
09:19entre l'extrême gauche
09:21et l'islamisme.
09:22Il suffit simplement
09:23de voir toutes les manifestations
09:25organisées en France.
09:26Il n'y a plus que deux drapeaux.
09:27Le drapeau palestinien
09:28qui est, en fait,
09:29le drapeau du Hamas,
09:30porté ou brandi de cette façon,
09:33et le drapeau algérien.
09:35Donc, l'extrême gauche,
09:36et on le voit
09:36dans le comportement
09:37de Rima Hassan
09:38au Parlement européen,
09:39où pas un seul jour
09:41elle ne parle des intérêts
09:43de l'industrie française,
09:45de l'agriculture française,
09:46elle ne parle que de la Palestine
09:47et aujourd'hui de l'Algérie,
09:49à qui elle rend hommage,
09:50la Mec des Libertés,
09:50parlons-en.
09:51Et donc, on voit bien
09:52que l'extrême gauche
09:53a fait cette jonction
09:55avec l'islamisme
09:56et quand on voit l'hommage
09:58qui a été rendu
09:59à Dominique de Villepin,
10:00si Dominique de Villepin
10:01est candidat
10:02et s'il est président,
10:03je peux vous faire déjà
10:04la liste du gouvernement,
10:05où l'on verra Rima Hassan,
10:06ministre d'État,
10:07chargé des Affaires étrangères,
10:09Jean-Luc Mélenchon,
10:10Premier ministre,
10:11et j'en passe,
10:12bon part à l'intérieur.
10:13Donc, on peut imaginer...
10:14Je vais prendre note, Paul.
10:15Oui, oui, oui.
10:16C'est une hypothèse.
10:17C'est une vision d'horreur.
10:18Je vous soumets
10:19et on peut imaginer
10:20ce qu'il va se passer d'ailleurs
10:22avant 2027
10:23si Dominique de Villepin,
10:24Donc, il y a l'extrême-gauche
10:25qui a fait jonction
10:25avec l'islamiste
10:26et il y a un homme
10:27qui se prétend gaulliste
10:27et qui a rejoint
10:29cette bande-là.
10:32Bernard Yedek Raffray.
10:34Juste un mot,
10:34cela m'inspire
10:35une réflexion
10:36sur Emmanuel Macron
10:37et le macronisme en général.
10:39Il a commencé
10:40son quinquennat en 2017
10:42en ne voulant voir
10:44qu'une seule tête derrière lui.
10:45C'était Jupiter
10:46et au fil des années
10:47qui se sont écoulées,
10:49on a vu ce macronisme
10:50se déliter
10:51jusqu'au chaos actuel
10:53dans ce gouvernement
10:53où chacun finalement
10:54exprime des positions
10:57qui sont des positions
10:58qui n'ont pas
11:00de cohérence d'ensemble
11:01et tout cela
11:02continue,
11:03se poursuit
11:04et on ne sait pas
11:05combien de temps
11:06ça dure
11:06mais ça montre,
11:08ça donne en fait
11:08le spectacle
11:09d'une macronie
11:10qui se délite
11:11par toutes les bouts
11:13si je puis m'exprimer ainsi.
11:15Ah donc là,
11:16je ne vous ai pas donné
11:16la parole sur le sujet.
11:17Je prends le point de vue
11:18de Kevin
11:20sur celui de Julien
11:21sur Jean-Luc Mélenchon
11:23je ne crois pas
11:24qu'il soit sincère,
11:25il a été 20 ans sénateur,
11:27il n'a rien
11:28d'un révolutionnaire
11:30ou il n'avait rien
11:30d'un révolutionnaire
11:32mais voyant que
11:33le vote ouvrier
11:34va aujourd'hui
11:35au Rassemblement National,
11:37il s'appuie
11:37sur le vote
11:38communautariste
11:40et il flatte
11:41les islamistes
11:42pour arriver
11:43au pouvoir
11:44un peu comme
11:45Catalina
11:46qui était lui aussi
11:47au Sénat
11:47mais au Sénat romain
11:49qui s'appuyait
11:50sur les masses
11:50de ce qu'il considérait
11:53la plèbe
11:54pour prendre le pouvoir
11:55à Rome
11:55et je crois
11:56qu'il considère
11:57qu'il est devenu
11:58maintenant un révolutionnaire
11:59parce que le seul moyen
12:00pour prendre le pouvoir
12:02c'est par
12:02une révolution
12:04et il s'appuie
12:05sur des gros bras
12:06des banlieues
12:07pour essayer
12:08de prendre le pouvoir
12:09parce qu'il ne l'aura pas
12:10électoralement.
12:11Fabrice Ballanche
12:12vous nous écoutez
12:13vous participez
12:14à ces débats
12:15Julien
12:15je ne suis pas convaincu
12:17Julien Drey
12:18je vous donne la parole
12:18je me permettrai
12:19de t'offrir
12:19un exemplaire
12:20de mon ouvrage
12:21je le lirai
12:22je voulais juste
12:23interroger
12:24mais allez-y
12:25je voulais juste
12:25rajouter
12:26par rapport
12:27à ce qu'il s'est dit
12:27que tout simplement
12:29Jean-Luc Mélenchon
12:30n'a fait qu'appliquer
12:31ce que Terra Nova
12:32avait dit
12:32il avait dit
12:33de toute façon
12:34c'est fini
12:34la gauche n'aura plus
12:35la classe ouvrière
12:37et maintenant
12:38il faut aller
12:38vers les quartiers
12:40et c'est ça
12:41le malheur
12:42des quartiers
12:43parce qu'on les a
12:43essentialisés
12:44et on a fait
12:45une OPA dessus
12:46moi je voudrais juste dire
12:47que les quartiers
12:48ne votent pas beaucoup
12:49ils votent très peu
12:50donc en réalité
12:51l'islamo-gauchisme
12:52dont on parle
12:53il est majoritairement
12:54en termes d'idéologie
12:56et en termes d'impact
12:57le fait de bobos
12:59de bobos
13:00de gens qui font partie
13:01de l'élite
13:02comme le gamin
13:03de la préfète
13:03qui suit Mélenchon
13:05qui tient des discours
13:06effectivement
13:07contre l'impérialisme
13:08contre Israël
13:09etc.
13:10et aujourd'hui
13:11ceux qui sont
13:12en réalité
13:12les dindons
13:13de la farce
13:13c'est les musulmans
13:15dans leur majorité
13:16je vais vous citer
13:17juste quelque chose
13:18à Grenoble
13:18il y a eu une demande
13:20dans la restauration
13:22de Viad Halal
13:23vous savez
13:24qui avait fait
13:25cette demande
13:25c'était
13:26je vais faire comme
13:28ceux qui nous racialisent
13:29des blancs
13:30qui avaient fait la demande
13:30comment je le sais
13:31parce que le sous-préfet
13:32qui était à Grenoble
13:33c'était un ami
13:34il m'avait dit Naïma
13:35ils ont foutu
13:36un boxon
13:37pas possible
13:38à Grenoble
13:39mais c'était pas
13:39des musulmans
13:40c'était
13:40des franco-français
13:44si je puis dire
13:44mais en tout cas
13:45des non-musulmans
13:46Fabrice Ballanche
13:47je vous pose la question
13:49mais j'ai plus ou moins
13:49la réponse
13:50vous voyez comment
13:51l'évolution des choses
13:52dans nos universités
13:53entre autres
13:54moi je la vois
13:57assez mal
13:58l'évolution des choses
13:59parce que
14:00là on a un ministre
14:03qui a été mis à cette place
14:05disons plutôt
14:06pour s'occuper
14:06des sciences dures
14:07des grandes écoles
14:08faire des partenariats
14:09avec les entreprises
14:11et en fait
14:12qui se désintéressent
14:13comme tous les gouvernements
14:14des sciences humaines
14:17et sociales
14:17et des sciences politiques
14:18parce que ce ne sont pas
14:19des facultés
14:20qui sont considérées
14:21comme stratégiques
14:22pour la nation
14:22ils oublient un peu vite
14:24que c'est la formation
14:25des professeurs des écoles
14:26de la majorité
14:27des professeurs du secondaire
14:28et que passer
14:29entre les mains
14:30d'islamo-gauchistes
14:31et bien
14:32ces futurs enseignants
14:34vont évidemment
14:35reproduire ce discours
14:37dans le primaire
14:37dans le secondaire
14:38et c'est pour ça
14:39que la laïcité
14:40on a de plus en plus
14:41de mal à l'appliquer
14:42justement dans le primaire
14:43et dans le secondaire
14:44parce que les enseignants
14:45chargés de la faire respecter
14:46ne sont même plus convaincus
14:47par sa pertinence
14:49puisqu'on l'aura déconstruit
14:51à l'université
14:53donc ça c'est
14:54quelque chose
14:55qu'il faudrait
14:56vraiment en urgence
14:57s'occuper
14:58de ces facultés
14:59moi je demande
15:00depuis longtemps
15:01enfin depuis le mois d'avril
15:02qu'il y ait une inspection
15:03dans mon université
15:05contre les dérives idéologiques
15:07parce que je les avais
15:08je les avais soulignées
15:09ces dérives idéologiques
15:11il a fallu que
15:12l'affaire du vice-président
15:14qui avait fait
15:15l'oraison funèbre
15:16de Hassan Nasrallah
15:17sorte finalement
15:18dans les médias
15:19pour que le ministre
15:21demande sa démission
15:23mais il faudrait s'intéresser
15:24un petit peu
15:25à tous ces programmes
15:26de recherche
15:26qu'on qualifie
15:27de recherche-action
15:29parce qu'en fait
15:29c'est pas de la recherche
15:30c'est du militantisme
15:31tous ces séminaires
15:33sur la Palestine
15:34destinés uniquement
15:36à donner une conscience
15:37scientifique
15:38à ces délires
15:39idéologiques
15:40et à ces attaques
15:42contre
15:42contre Israël
15:44Le problème
15:45Fabrice Ballanche
15:47et Paul Amard
15:48le soulignaient
15:48c'est que
15:49Philippe Baptiste
15:50est toujours en poste
15:51soit il aurait dû
15:52démissionner
15:52soit il aurait dû
15:53être démis de ses fonctions
15:54et il est toujours en poste
15:55donc les choses
15:55ne vont pas beaucoup changer
15:56Il faut espérer
15:59que sa ministre de tutelle
16:00le recadre aussi
16:02Ça a été fait
16:02mais bon
16:03Mais non c'est priorité
16:04c'est-à-dire
16:05s'occuper
16:06des facultés
16:07de sciences humaines
16:08et sociales
16:08et des instituts
16:10de sciences politiques
16:10où on a
16:11ces dérives
16:13les plus manifestes
16:15et joindre
16:16un petit peu
16:17les actes à la parole
16:18parce que
16:19jusqu'à aujourd'hui
16:20par exemple
16:20il n'y a toujours pas
16:21d'enquête
16:23d'inspection
16:24qui était dédigentée
16:26dans mon université
16:27alors que je peux vous dire
16:28que les gens
16:28ils auraient beaucoup de choses
16:29à dire
16:30sur la façon
16:31dont elle est gérée
16:32la façon
16:32dont les gens sont promus
16:33qui permet
16:35de faire
16:36de ces facultés
16:37des citadelles
16:38d'extrême gauche
16:39quasiment inexpugnables
16:40aujourd'hui
16:41parce que
16:42grâce au clientélisme
16:43électoral interne
16:43ils ont réussi
16:44à verrouiller le système
16:46d'extrême droite
16:47de l'extrême droite