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Thierry Cabannes - Elisabeth Badinter dénonce la montée de l'Islam politique
Europe 1
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18/04/2025
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🗞
News
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00:00
PUNCHLINE, 18h-19h, Thierry Cabane sur CNews et Europe 1
00:08
Bienvenue sur Europe 1 et sur CNews, toujours à mes côtés, Évonique Jacquet, Françoise Laborde, Maddy Saidi
00:15
qui était avec nous tout à l'heure et remplacée par Magali Vicente, Nathan Devers et Mathieu Hock
00:20
et on va parler d'Elisabeth à Bas d'Inter avec une interview croisée dans les colonnes de nos confrères du Point
00:29
avec Yael Bonne-Pivet, on va s'intéresser sur les propos d'Elisabeth Baninter
00:34
avec deux thématiques sur lesquelles je propose de réagir
00:38
et comme le dit évidemment notre chère Françoise Laborde
00:42
quand Elisabeth Baninter s'exprime, on l'écoute avec attention
00:46
elle a parlé de Marine Le Pen, que dit-elle sur Marine Le Pen chez nos confrères du Point
00:50
si Marine Le Pen ne peut pas se présenter, qu'en pensez-vous ?
00:54
on lui pose la question, réponse, écoutez je suis mal à l'aise
00:58
j'ai l'impression qu'on lui a réservé un traitement particulier
01:01
on ne peut pas être indifférent au destin de 11 millions de Français
01:05
déclare Elisabeth Bas d'Inter
01:08
Françoise Laborde
01:10
Moi ce que j'aime chez Elisabeth Bas d'Inter c'est son honnêteté et son courage
01:14
parce que c'est quelqu'un qui a toujours dit ce qu'elle pensait
01:17
même quand c'était un peu à contre-pied de sa famille politique
01:21
et ça depuis toujours Mitterrand s'en plaignait beaucoup à son époux Robert Baninter
01:27
parce qu'elle avait parfois, elle sortait régulièrement si je puis dire des rails
01:31
et de la doxa et des rangs
01:36
et je ne suis pas étonnée du tout qu'elle dise ça aujourd'hui à propos de Marine Le Pen
01:42
parce qu'en effet c'est une honnête femme
01:44
et qu'elle dit, elle, ce que tout le monde pense
01:48
c'est-à-dire qu'il y a 11 millions de Français qui ont voté pour Marine Le Pen
01:52
et en effet est-ce qu'à un moment donné
01:54
elle va être empêchée par des décisions de justice
01:58
qui ne sont pas des décisions complètement conformes à ce qu'on peut imaginer d'être la démocratie ?
02:04
Nathan Levers
02:05
Sur les trois phrases, j'aurais un désaccord avec la deuxième
02:07
Je ne suis pas certain, je ne pense pas, pour le dire plus clairement
02:11
que la justice ait réservé un traitement particulier à Marine Le Pen
02:15
Je crois que ce qui se passe, c'est que depuis 20 ans
02:17
le rapport entre la justice et la politique en général a changé
02:21
Si vous reprenez l'histoire de la Vème République
02:23
tous les anciens présidents de la République
02:25
aujourd'hui avec les standards de l'époque, avec Mediapart, etc.
02:28
ils finirent à peu près tous avec une condamnation
02:30
peut-être pour certains d'ailleurs en prison
02:32
à l'exception peut-être de François Hollande
02:34
mais c'était notre époque
02:35
et peut-être de Pompidou
02:36
mais on pourrait trouver des choses pour chacun d'entre eux
02:40
aujourd'hui on est dans une situation
02:41
où quand un politique fait des choses que pouvaient faire ses prédécesseurs
02:45
notamment sur la question des détournements de fonds
02:47
des emplois fictifs, des financements des partis, etc.
02:50
et bien là, c'est devenu impossible
02:51
et il y a des condamnations immédiates
02:53
je ne crois pas que ça vise Marine Le Pen
02:55
et en l'occurrence, le dossier, il était documenté
02:57
il y a un appel, mais en tout cas
02:58
la culpabilité, la sienne, du RN, etc.
03:02
était quand même documenté
03:02
en revanche, le deuxième point
03:04
cette question de l'exécution provisoire
03:07
de l'inégibilité
03:08
là, en effet, elle pose deux sujets
03:11
le premier sujet, c'est que
03:12
dans la justice, normalement, on estime
03:14
que quand il y a un appel, il faut que l'appel ait un effet
03:17
et si la peine, elle s'applique avant même que l'appel ait lieu
03:19
c'est comme si l'appel n'existait pas
03:20
et le deuxième sujet, c'est que
03:22
en effet, là, on a quelqu'un qui était candidate
03:25
de l'élection présidentielle
03:27
évidemment, les politiques, ce n'est pas parce qu'on est candidat
03:29
qu'on a le droit à un traitement de faveur, mais on peut
03:31
s'inquiéter quand même
03:32
du contexte politique que ça va donner
03:35
aux Etats-Unis, on parlait tout à l'heure des Etats-Unis
03:37
quand Trump a eu tous les procès qu'il a eus
03:39
avant sa réélection, et bien
03:41
d'ailleurs, ça a eu comme effet de fédérer
03:43
davantage autour de lui, son mugshot est
03:45
devenue sa photo officielle, à peu près
03:46
donc si vous voulez, je pense que
03:49
en effet, le malaise
03:51
exprimé par Elisabeth Badinter
03:53
est très intéressant sur ce point
03:54
Véronique Jacquet, très rapidement, parce que j'ai un autre extrait
03:57
Oui, non, je voulais juste compléter
03:59
ce qui a été dit, je pense que
04:01
Elisabeth Badinter ne s'exprime pas
04:03
sur le fond de la décision de justice
04:05
c'est-à-dire, est-ce que Marine Le Pen devait être
04:07
condamnée ou non ? Je pense que, évidemment
04:09
pour elle, Marine Le Pen devait être condamnée
04:11
il y a du fond et du factuel
04:13
si vous voulez, donc il n'est pas question de remettre en cause
04:15
le travail des juges de ce côté-là
04:17
je pense que ce qu'elle visait, c'était la lourdeur
04:19
de la peine, et effectivement, on peut
04:21
s'interroger sur le fait qu'elle a été
04:22
que la sanction ait été lourde
04:25
et qu'elle ait été empêchée
04:26
de se présenter, si elle ne faisait pas appel
04:29
à l'élection présidentielle, symboliquement
04:31
c'est extrêmement fort, effectivement, de priver
04:33
d'un suffrage plus de 11 millions
04:35
de Français, moi je m'étais exprimé
04:37
d'ailleurs dans Punchline sur cette question
04:39
en revanche, je ne suis pas d'accord avec
04:41
Nathan Devers sur le fait que ça fait
04:43
un peu plus de 20 ans que la justice règle
04:45
son compte aux hommes politiques
04:47
elle règle, oui, alors c'est vrai que
04:49
la justice devient politique et
04:51
elle s'est immiscée dans le champ du politique
04:53
mais bizarrement, elle vise quand même
04:55
plus les hommes politiques de droite
04:57
que de gauche, parce que Richard Ferrand
04:59
impliqué dans les mutuelles de Bretagne
05:01
a bénéficié d'un non-lieu
05:03
par qui a quand même fait appel, mais enfin
05:04
il n'a pas été beaucoup inquiété
05:07
Richard Ferrand, proche de la sphère
05:09
d'Emmanuel Macron
05:11
président de l'Assemblée nationale, on n'a pas beaucoup
05:13
parlé de cette affaire
05:14
François Bayrou, proche
05:17
d'Emmanuel Macron aussi
05:18
Premier ministre, avant qu'il soit Premier ministre
05:21
relaxé au bénéfice du doute
05:23
alors dans une histoire qui est
05:24
exactement la même que celle du
05:26
Rassemblement national, sauf qu'évidemment
05:28
ce n'est pas la même durée, la même échelle
05:30
la même ampleur, mais enfin
05:31
le fond du problème c'est quand même la même chose
05:33
et puis n'oublions pas la façon dont a été traité
05:35
François Fillon, la célérité avec laquelle
05:38
il a été traité par la justice, le problème
05:39
il est là, c'est pas sur le fait qu'il a été condamné
05:42
c'est sur la célérité avec laquelle la justice
05:44
s'est occupée de son cas
05:45
et pareillement
05:46
la façon dont Nicolas Sarkozy
05:48
a été condamné
05:51
dans les dernières affaires
05:52
et surtout la haine
05:54
que les juges et les magistrats
05:56
ont verbalisé sans aucun état d'âme
05:59
lors des audiences
06:00
est absolument scandaleux
06:02
et ça bizarrement ça touche la droite
06:03
ça touche jamais la gauche
06:05
Rapidement, que dit
06:06
Elisabeth Bernatès sur la liberté d'expression ?
06:08
Je suis désolé
06:09
mais on arrive au terme de notre émission
06:12
que dit-elle, on va le voir tout de suite
06:14
on assiste à la montée
06:16
en puissance de l'islam politique
06:18
et radical
06:20
dit-elle, depuis quelques années
06:21
la liberté d'expression est remise en cause
06:23
dans les écoles
06:24
le mot offenser
06:25
est d'ailleurs très répandu
06:27
quand je suis allé avec Chris
06:29
dans un lycée pour parler des caricatures
06:32
les jeunes disaient
06:33
il ne faut surtout pas offenser
06:35
il y a là une censure religieuse, morale
06:37
qui n'est pas compatible avec la liberté d'expression
06:39
ce que je trouve grave
06:40
c'est qu'on entend maintenant
06:41
dès le primaire
06:42
et on va voir la suite immédiatement
06:45
ce que je trouve grave
06:48
disait-elle
06:48
c'est qu'on entend maintenant
06:49
dès le primaire
06:50
des enfants qui répercutent
06:51
le langage
06:51
les convictions de leur entourage
06:53
et de leurs parents
06:53
il y a là un combat qui se mène
06:55
qui est loin d'être gagné
06:56
réaction très rapide
06:58
qui veut réagir
06:58
Juste une toute petite chose factuelle
07:00
quand elle dit qu'elle est allée dans un lycée
07:02
il faut préciser que c'est une opération
07:04
qui a été faite par la région Île-de-France
07:05
pour les 10 ans
07:06
de l'attentat Charlie Hebdo
07:08
Valérie Pécresse
07:09
Amine El-Katmi
07:10
on fait venir des gens
07:11
moi j'y suis allé aussi dans des lycées
07:13
pour parler des caricatures de Charlie Hebdo
07:15
on en avait parlé à l'époque
07:15
et alors en effet
07:16
là où c'est très intéressant
07:17
et elle a raison sur ce point
07:19
c'est que naît aujourd'hui
07:20
de plus en plus
07:21
l'idée
07:21
qu'un discours
07:22
une pensée
07:23
une analyse
07:23
une moquerie
07:24
un dessin
07:24
si ça blesse
07:25
si c'est vexant
07:26
et bien il faut l'arrêter
07:28
il faut le censurer
07:29
et Valérie Pécresse
07:30
il trouve ça très intéressant
07:31
a demandé que dans cette opération
07:33
on commence par montrer
07:34
des caricatures d'elle-même
07:35
si vous voulez
07:36
l'auto dérisio
07:37
est quelque chose
07:38
d'absolument central
07:38
que ce soit personnellement
07:39
que ce soit sur sa foi
07:40
sur ses idéologies
07:41
et je laisse la parole
07:42
Mathieu très rapidement
07:43
en fait le problème qu'il y a
07:45
c'est qu'aujourd'hui
07:46
la liberté d'expression en France
07:47
par rapport à
07:48
dans les pays anglo-saxons
07:49
où elle est absolue
07:50
on l'a toujours
07:51
systématiquement encadré
07:52
or la réalité
07:53
aujourd'hui
07:54
c'est que de plus en plus
07:55
de professeurs
07:55
ne peuvent pas enseigner
07:56
dans les écoles
07:56
parce qu'effectivement
07:57
il y a
07:58
ce que vous venez de décrire
07:59
le fait qu'aujourd'hui
08:00
de nombreux jeunes
08:01
considèrent
08:02
et notamment
08:02
je prends toujours
08:03
ce sondage
08:04
de IFOP
08:05
pour le Figaro
08:05
de 2019
08:06
notamment plus de 50%
08:07
des jeunes
08:08
de confession musulmane
08:09
en France
08:10
aujourd'hui
08:10
considèrent que la laïcité
08:11
est islamophobe
08:12
c'est-à-dire que
08:13
dès qu'il y a une atteinte
08:14
aujourd'hui
08:14
à ce qu'ils estiment
08:16
être leur foi
08:17
ils considèrent
08:18
que c'est islamophobe
08:19
donc il faut quand même rappeler
08:20
que ce concept
08:20
d'islamophobie
08:21
aujourd'hui
08:21
qui gangrène
08:22
et que je pense
08:22
sous-tend un peu
08:24
l'analyse d'Elisabeth Badinter
08:25
est une arnaque
08:26
aujourd'hui
08:27
parce que
08:27
c'est un peu
08:28
la même manière
08:29
que ce qu'a fait
08:29
Recep Tayyip Erdogan
08:30
en qualifiant Emmanuel Macron
08:31
d'islamophobe
08:32
c'est une manière juste
08:33
de critiquer toute personne
08:34
voire même de mettre
08:35
des fatwas
08:35
sur la tête de personnes
08:37
qui critiquent
08:38
d'une certaine façon
08:39
la place d'un certain communautarisme
08:40
Deux mots avec vous
08:41
Magui Elisabeth
08:42
en terminant avec vous
08:42
François Zaborde
08:43
mais très rapidement
08:43
Deux mots très rapidement
08:44
on voit bien que
08:45
le mot essentiel
08:46
c'est la notion d'offense
08:47
offensée
08:48
c'est-à-dire que
08:48
imaginer qu'à cet âge-là
08:49
on puisse considérer
08:50
qu'au travers de ce qui est dispensé
08:52
on est dans l'offense
08:53
ça veut effectivement bien dire
08:55
ce qu'il se passe
08:55
dans le contexte familial
08:56
et c'est là en fait le message
08:57
et c'est là
08:58
où on doit diriger
08:59
en fait
08:59
toute notre réflexion
09:01
sur comment on peut arriver
09:02
à changer ça
09:03
parce que c'est bien
09:03
le contexte familial
09:04
qui du coup
09:05
a des répercussions permanentes
09:07
sur notre système éducatif
09:08
Deux mots
09:09
C'est fondamental
09:10
qu'Elisabeth Badinter
09:11
ou Nathan ou d'autres
09:12
ou tout
09:13
aille dans les lycées
09:15
pour parler justement de ça
09:16
parce que
09:17
je voudrais citer
09:18
Fatia Boutelecha
09:19
je ne sais pas si vous voyez
09:19
qui c'est
09:20
mais c'est une fille formidable
09:21
une enseignante
09:21
et qui rappelle que
09:22
l'école
09:23
et le lycée
09:25
c'est le lieu
09:25
où on apprend
09:26
à penser différemment
09:27
où on peut sortir
09:28
de son milieu
09:29
où on peut sortir
09:30
de ses prédestinations
09:32
culturelles
09:32
religieuses
09:33
morales
09:34
et que c'est la liberté
09:35
et ça c'est fondamental
09:36
parce que si dans l'école
09:37
on ne peut pas avoir
09:38
accès à cette liberté
09:39
et bien
09:40
on n'est pas un adulte
09:42
complètement
09:42
construit
09:44
Un beau message
09:45
pour terminer cette émission
09:46
les amis
09:46
c'est un plaisir
09:47
de vous avoir à mes côtés
09:48
pour commenter cette actualité
09:49
merci à l'équipe
09:50
Déborah Smadja
09:51
Samuel Vasselin
09:52
Céline Geno
09:52
l'excellente Pauline Trevzner
09:54
Morine Vidal pour l'info
09:55
merci de la promotion
09:56
tout de suite sur Europe 1
09:57
Pascal de la Tour du Pain
09:58
et tout de suite également
09:59
sur CNews
10:00
l'excellent
10:01
Elliot Deval
10:02
bye bye
10:02
et à demain
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