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00:00Europe 1 Soir Weekend, 19h, 21h, Guillaume Lariche.
00:04Bonsoir à tous, merci d'être avec nous et de passer votre début de soirée avec nous sur Europe 1.
00:10Avec moi dans le studio d'Europe 1 Soir Weekend, Gabrielle Cluzel, éditorialiste, rédactrice en chef du site Boulevard Rautaire.
00:16Bonsoir Gabrielle.
00:17Bonsoir.
00:18Et puis Nathan Devers, écrivain et philosophe.
00:20Bonsoir.
00:20Bonsoir.
00:21Nathan.
00:21Et puis également avec nous, notre invité de 20h10, Frédéric Dhabi, directeur général opinion de l'IFOP.
00:26Bonsoir.
00:27Bonsoir.
00:27On va revenir déjà avec vous sur cette séquence pour le moins virale d'Emmanuel Macron devant les militants, les jeunes avec Macron.
00:33Ils fêtaient leurs 10 ans d'existence au Cirque d'Hiver.
00:36Le chef d'État qui était l'invité surprise hier, autant vous dire qu'il a mis le feu.
00:39Le chef d'État qui a pu réaliser son exercice préféré, celui d'arranguer les foules.
00:43Et je suis là pour vous dire, j'ai encore besoin de vous et je compte sur vous.
00:51Pour les deux ans qui viennent, chaque jour.
00:55Pour dans deux ans.
00:57Mais j'ai aussi besoin de vous pour dans deux ans, pour dans cinq ans, pour dans dix ans.
01:04Parce que vous serez là.
01:06Et parce que comptez sur moi, je serai là avec vous.
01:10Alors Frédéric Daby, c'est assez inédit quand même ce genre de séquence.
01:16Il aime bien pousser de la voix à notre président.
01:19On n'avait jamais entendu en tout cas Emmanuel Macron se projeter jusqu'à dix ans.
01:23Est-ce que vous, en tant que directeur général opinion de l'IFOP, comment est-ce que vous analysez cette séquence politique ?
01:28C'est un président qui ne veut pas mourir politiquement.
01:31Il ne peut pas se représenter pour un troisième mandat.
01:35C'est une vraie différence avec certains de ses prédécesseurs.
01:38François Mitterrand aurait pu se représenter pour un troisième mandat.
01:41Il n'était pas en état physique, on le sait, de se présenter.
01:44Jacques Chirac, en 2007, jusqu'à la toute fin, il a laissé traîner une sorte de doute.
01:51C'est que vers janvier-février 2007, qu'il a fait comprendre et savoir qu'il n'était pas candidat.
01:57Emmanuel Macron, on sait que depuis le 24 avril à 8h01, il a perdu de son pouvoir,
02:02puisque la loi constitutionnelle l'empêche de solliciter un troisième mandat consécutif.
02:07Donc voilà, il veut montrer qu'il est toujours là.
02:09Il ne veut pas être un canard boiteux, comme on dit aux Etats-Unis.
02:12Et il ne l'est absolument pas, on va y venir peut-être du fait des questions internationales,
02:16il ne sera pas le François Mitterrand de 1995, totalement silencieux pendant la campagne,
02:21le Jacques Chirac de 2007, très silencieux également.
02:23Il sera là jusqu'au bout, et puis c'est vrai que ce qui est très intéressant...
02:26Mais il peut revenir, puisqu'il ne va peut-être pas pouvoir se représenter.
02:28Et il va quitter l'Élysée à l'âge de 49 ans, c'est-à-dire plus jeune.
02:31Il peut revenir en 2032.
02:33Tout à fait, et parler de se projeter à 5 ans, à 10 ans.
02:36Alors, on peut prendre, on peut excuser peut-être l'ambiance un peu fiévreuse
02:41et endiablée de cette salle du Cirque d'Hiver, qui n'était pas très remplie,
02:44mais qui était peut-être chaude, si je puis dire,
02:46pour qu'il se soit laissé à une telle projection qu'il n'avait jamais faite.
02:50Il n'avait quasiment jamais parlé de la vie post-2027.
02:54Mais effectivement, il veut montrer, je pense qu'il envoie un message sur le court terme,
02:57malgré tout, on oublie 5 et 10 ans,
03:00qu'il va être un président qui va chercher à être présent,
03:02à être incontournable jusqu'au bout, y compris pendant la campagne présidentielle.
03:07Parce que dans deux ans, nous serons en fin de campagne présidentielle,
03:10dans un peu moins, dans 21 mois.
03:11Frédéric Dabivoux, en tant que directeur général opinion de l'IFOP,
03:14justement, l'opinion, ça vous connaît.
03:16Quelle est l'opinion actuellement sur Emmanuel Macron de la part des Français ?
03:19C'est un président structurellement impopulaire, on le sait,
03:23qui souffre d'une double critique.
03:25À l'entendre, il n'avait pas ce problème-là, il a tout à fait raison.
03:28Il est dans son rôle, il y a déjà eu des présidents plus impopulaires sur la Ve République.
03:32Notre baromatifop JDD, que vous connaissez bien,
03:35est le plus ancien de la Ve République,
03:37qui permet de comparer Macron-Bayrou avec De Gaulle-Devray,
03:41Pompidou-Chabon, etc.
03:43C'est vrai qu'il n'est pas le président le plus impopulaire,
03:46il a un socle de soutien qui reste fort,
03:47il a toujours la dimension internationale
03:50qui lui permet d'enclencher une logique de distinction,
03:53c'est-à-dire que les Français, dans nos enquêtes qualitatives,
03:55celles du JDD nous disent, oui, il m'agace,
03:57mais c'est le seul qui peut parler à Poutine,
03:59c'est le seul qui peut peut-être faire bouger les choses
04:00sur tel sujet international, même si sa politique...
04:03Ça, tout le monde le reconnaît, cette force-là.
04:05C'est cette singularité qui lui permet d'exister.
04:08Et parce que les Français, contrairement à moi il y a quelques années,
04:12s'intéressent de manière massive aux questions internationales,
04:14parce qu'ils ont compris que ce qui se passe dans le bureau Oval,
04:17ce qui se passe en Ukraine,
04:18ce qui se passe même au fin fond de la forêt amazonienne,
04:21peut avoir un impact sur leur vie quotidienne,
04:23ils ont même payé pour le savoir,
04:25terrorisme en 2015-2016,
04:27inflation au moment de la crise de l'énergie,
04:29il est toujours, je dirais, audible sur ces questions internationales.
04:33Maintenant, les critiques sont très fortes,
04:35et ils souffrent toujours, et c'est même quasiment depuis son entrée
04:37dans les politiques, d'une sorte de crise de la déconnexion.
04:40C'est les Français qui nous disent,
04:42ils ne nous connaissent pas, ils ne nous écoutent pas,
04:44ils ne nous comprennent pas.
04:45Vous nous le disiez, que sa code de popularité n'est pas forcément bonne,
04:48mais est-ce qu'on peut faire une remontada ?
04:50Il a connu depuis 2017, trois ou quatre remontadas,
04:54au moment du Covid, au moment du grand débat,
04:57au moment 2017, quand il signe les ordonnances sur la loi travail,
05:01qui le fait même redevenir majoritaire.
05:03Maintenant, les choses sont relativement enquistées,
05:05on peut parler à certains égards d'une fin de règne,
05:08mais ce n'est pas une fin de règne classique,
05:12ce n'est pas l'année des adieux de François Mitterrand,
05:14ce n'est pas l'anus horribilis de Jacques Chirac en 2005 et 2006,
05:18il reste toujours, du fait de ces bouleversements internationaux,
05:22au centre du jeu, même si petit à petit,
05:24et au fur et à mesure qu'on va entrer dans cette pré- ou anti-campagne présidentielle,
05:29il va être un petit peu relegué, et au contraire,
05:31la plupart des candidats, on a bien vu Gabriel Attal,
05:34vont être dans une logique de distinction, voire de rupture,
05:36avec l'actuel chef de l'État.
05:38Europe 1 soir, week-end, 20h17,
05:39dites-moi, Frédéric Dhabi, vous en tant que sondeur,
05:42est-ce que c'est raisonnable de pouvoir se projeter,
05:45quand on est président comme ça actuellement en 2025,
05:47de se dire, tiens, en 2032, je peux revenir,
05:49ou est-ce que la cote de popularité, les opinions,
05:51les enquêtes d'opinion, ça a du sens à cette époque ?
05:53Vous savez,
05:552032, on ne sait pas
05:56de quoi demain sera fait,
05:58on se serait vu le 6 juillet 2015,
06:02on aurait peut-être parlé ici,
06:03à Europe 1, de la campagne présidentielle,
06:05on aurait sans doute cité tous les candidats possibles,
06:07sauf Emmanuel Macron.
06:09Donc, grande modestie sur ce que sera
06:11déjà la campagne de 2027,
06:13mais vous savez,
06:15ça a été dit dans votre studio tout à l'heure,
06:17il y a un président en 1981
06:18qui a été battu,
06:19durement battu,
06:21qui avait vécu ça comme une véritable blessure,
06:24et dès 1982,
06:25il s'est représenté
06:26pour être conseiller général du Puy-de-Dôme.
06:29Nathan Devers,
06:29ça vous inspire quoi,
06:30ce qu'on a entendu d'Emmanuel Macron,
06:32comme ça,
06:32prendre la parole,
06:33arranguer les foules ?
06:34En effet,
06:35c'est extrêmement intéressant,
06:36parce que la comparaison que vous faites
06:39avec François Mitterrand
06:41et avec Jacques Chirac,
06:43Emmanuel Macron a comme point commun avec eux
06:45d'avoir été réélu,
06:47mais lui,
06:47il a été dans une situation
06:49où la France est rentrée
06:51dans l'époque du quinquennat,
06:53ce qui n'était pas le cas
06:53ni du premier mandat de Chirac,
06:55ni de Mitterrand.
06:57Et c'est différent,
06:58parce que le temps du quinquennat
07:00est d'abord un temps
07:02où l'action politique ne peut pas,
07:04enfin,
07:04tous ces effets ne peuvent pas
07:05tous se voir
07:06pendant ces cinq ans.
07:08Et deuxièmement,
07:09c'est une telle accélération
07:11de la vie politique
07:12que ça laisse moins de place
07:13pour des ambitions,
07:14entre guillemets,
07:15pharaoniques.
07:16Donc,
07:17on a souvent dit que ça...
07:18Là,
07:18vous mettez le doigt
07:19sur la durée du mandat,
07:20dont certains aimeraient
07:20qu'il soit plus de sept ans,
07:21voire même plus long.
07:22Exactement.
07:22Et on a souvent dit
07:23que le fait de passer au quinquennat
07:25rendait plus difficile
07:26pour un président
07:27la perspective de se faire élire.
07:29Ça a été le cas
07:29des deux premiers,
07:31Nicolas Sarkozy
07:31et François Hollande.
07:33Emmanuel Macron a réussi ça.
07:34L'impression que j'ai,
07:36c'est qu'il a
07:36la ferme conviction
07:37que,
07:39pour le dire très simplement,
07:40qu'il est le meilleur.
07:41Et qu'en face de lui,
07:42aussi bien dans son camp
07:43que dans les autres camps,
07:45personne ne lui arrive
07:45à la cheville,
07:46personne n'a son intelligence,
07:48personne n'a son intuition,
07:50personne n'a son intelligence stratégique.
07:54Je crois qu'Emmanuel Macron
07:56voit vraiment les choses ainsi
07:57et que,
07:58notamment par rapport
07:58à ses potentiels successeurs,
08:00il se dit
08:00ceux qui veulent éventuellement
08:02se présenter
08:03au centre-droit
08:04ou au centre-gauche
08:04aux prochaines élections présidentielles.
08:06Franchement,
08:06par rapport à moi,
08:07il n'y a pas photo.
08:08Gabriel Cluzel,
08:09vous partagez cet avis ?
08:10Alors que Emmanuel Macron
08:11pense qu'il est le meilleur,
08:12oui, sans doute.
08:13Il reste à savoir
08:14si les autres le pensent.
08:16C'est vrai qu'étant jeune,
08:17tous les espoirs sont permis.
08:19Il a l'avenir devant lui.
08:20Je me souviens,
08:21au moment du conclave
08:22pour le pape,
08:23il paraît que les cardinaux
08:24disaient qu'il ne faut pas
08:24élire un pape trop jeune.
08:25C'est vrai que le pape,
08:26il n'y a pas de quinquennat,
08:27mais parce que sinon,
08:28on l'aura sur le dos
08:29entre guillemets
08:30pendant longtemps
08:30si jamais on fait une erreur.
08:32Là, écoutez,
08:33on est parti avec ce président.
08:34Je pense qu'il y a une forme
08:35de drogue,
08:37en tout cas d'euphorie,
08:38oui,
08:39qui ressemble à de l'addiction
08:40dans ce genre de fonction.
08:42Donc,
08:42on peine à imaginer
08:43qu'on puisse décrocher.
08:45Moi,
08:45je suis quand même
08:45assez surprise de son ton
08:47parce qu'il s'adresse
08:48au parterre,
08:50mais aussi,
08:50de facto,
08:51par la voie médiatique
08:52aux Français,
08:53comme si tout le monde
08:54était là en disant
08:55Emmanuel Macron,
08:57nous sommes tellement tristes
08:58de savoir que la Constitution
08:59vous empêche
09:00de vous représenter.
09:01Donc,
09:01il dit,
09:02ne vous inquiétez pas,
09:02je serai là en 2032.
09:04Donc,
09:04ça a quelque chose
09:05d'un peu fou
09:05quand on imagine
09:07son niveau,
09:08quand on sait
09:09son niveau de popularité.
09:10Alors,
09:10d'impopularité,
09:12il n'est pas
09:13le seul responsable
09:14pour sa défense
09:15parce qu'il arrive,
09:17selon moi,
09:17en bout de cycle.
09:18C'est-à-dire que
09:19c'est un toboggan,
09:20le toboggan de l'effondrement
09:21de la France.
09:22Il y a sans doute
09:23tous les partis de gouvernement
09:24qui en sont
09:25peu ou prou responsables
09:26et qui aujourd'hui,
09:27du reste,
09:27passent à la caisse
09:28par une forme de,
09:29comment dire,
09:31de,
09:31ils sont plus crédibles.
09:32Mais lui,
09:33il est au bout du toboggan.
09:35À la fin du toboggan,
09:35ça va plus vite.
09:36Vous avez remarqué,
09:37ça s'effondre vite.
09:38Donc,
09:38il est quand même
09:40finalement comptable
09:41de ce bilan
09:41quand je vois que même
09:42en matière touristique,
09:43qui était quand même
09:43le dernier point
09:44sur lequel la France
09:45était championne,
09:46même là,
09:47son règne sera marqué
09:48par l'idremontada,
09:50la démontada,
09:51c'est dans sa pleine descente
09:52en fait,
09:53en matière touristique.
09:55Et vous parliez
09:56d'international,
09:57c'est le dernier point.
09:57Je suis quand même
09:58un peu surprise
09:58que vous disiez
09:59que les gens,
09:59mais peut-être,
10:00moi je l'entends,
10:01mais je suis étonnée,
10:02les gens considèrent
10:03qu'il a encore une voix
10:04à l'international.
10:05Vous dites,
10:05il parle à Poutine,
10:06il parlait à Poutine,
10:07mais depuis qu'il s'est
10:08montré,
10:08mis en scène
10:09en train de parler
10:10avec Vladimir Poutine,
10:11je doute qu'il y parlera
10:13prochainement.
10:14Frédéric Lamy,
10:14je vais approfondir
10:15mon propos,
10:16chère Gabriel,
10:16je vous disais
10:17qu'on est dans un moment
10:18qui a beaucoup changé
10:19par rapport
10:19à ses rédécesseurs
10:21où il y avait un soutien
10:23automatique
10:24aux questions internationales
10:25parce qu'elles n'intéressaient pas.
10:26Les Français ne voyaient pas
10:27de lien entre leur situation intérieure
10:29et ce qui se passait.
10:30Ah oui, ça j'entends.
10:31Voilà, maintenant il le voit.
10:32Alors ça ne veut pas dire,
10:33et c'est vrai que je l'ai dit
10:34un peu rapidement,
10:35qu'il est bien évalué.
10:37Jacques Chirac,
10:37c'était celui qui rapportait
10:38beaucoup de contrats,
10:39c'était le VIP de la France.
10:41Nicolas Sarkozy,
10:42c'est celui qui avait réussi
10:44à surmonter avec Angela Merkel
10:46la crise des délais souveraines
10:47et puis fait la paix
10:48entre Géorgie et Russie.
10:50François Hollande a eu
10:50un bilan plutôt bien perçu
10:53par les Français,
10:53je pense notamment au Mali.
10:56Et puis dix ans après,
10:57beaucoup de Français
10:57dans nos enquêtes qualitatives
10:58nous disent
10:59mais il avait peut-être raison
11:00en 2013
11:00de vouloir intervenir en Syrie.
11:02Ça nous aurait peut-être évité
11:042015,
11:05notamment la séquence terroriste.
11:07Emmanuel Macron,
11:07il est beaucoup plus audible
11:08mais il est beaucoup plus sévèrement jugé,
11:10notamment par exemple
11:11pour les aspects
11:12que vous évaluez,
11:14que vous citez.
11:15Ils ont peut-être un peu l'impression aussi
11:16de subir leur président,
11:17les Français.
11:18Il a été quand même élu.
11:20C'est le premier président
11:22de la 5ème République
11:22qui a été réélu,
11:24même en dehors
11:25d'une période de cohabitation.
11:27Moi je dis toujours
11:27oui c'est un président impopulaire,
11:30il n'a jamais été élu
11:31localement,
11:32on le sait.
11:33C'est peut-être
11:33une sorte au cœur
11:35de ce péché originel
11:36et de cette relation
11:37très mal aisée
11:38avec les Français
11:39mais il a été élu
11:40nettement en 2017
11:41et il a progressé
11:43dans son premier tour
11:44entre 2017 et 2022
11:46pour être réélu
11:46un peu moins nettement
11:47mais nettement
11:48face à Marine Le Pen.
11:49Alors même si on sait
11:50que 2027
11:50il ne pourra pas se représenter
11:51Emmanuel Macron,
11:52est-ce que pour vous
11:53cette stratégie
11:54du chef de l'État
11:55ce serait pour étouffer
11:57toute envie
11:58de ses proches
11:59pour 2027
11:59et ils sont plutôt nombreux
12:00à vouloir être
12:00sur la ligne de départ.
12:02On a Darmanin,
12:03Edouard Philippe,
12:04est-ce que c'est une manière
12:04de dire justement
12:05que c'est toujours
12:06lui le patron ?
12:08Sans doute,
12:08alors c'est vrai
12:09qu'on sait qu'un candidat
12:10potentiel,
12:12un impétrant
12:12va devoir se construire
12:13en rupture
12:14avec le président
12:15en bout de course.
12:17Jacques Chirac
12:17c'était pas
12:18François Mitterrand
12:19au contraire,
12:20Nicolas Sarkozy
12:21c'était le volontarisme,
12:22l'action,
12:23donc Attal alors
12:24à votre avis ?
12:24Je ne vais absolument
12:25pas dire ça
12:26par rapport à
12:27un Jacques Chirac
12:29qui paraissait usé
12:31etc.
12:32L'image,
12:33l'analogie un peu
12:34cruelle avec les rois
12:35fainéants,
12:36sans doute que
12:37les français vont vouloir
12:38élire quelqu'un
12:40qui ne ressemblera pas
12:41complètement
12:41à Emmanuel Macron,
12:43notamment du côté
12:44de la proximité.
12:45Ils chercheront peut-être
12:46plus une proximité
12:46identificatoire,
12:48quelqu'un qui connaît
12:48bien le terrain,
12:50qui a un élu local.
12:51Alors on peut citer
12:52Édouard Philippe
12:53qui est maire du Havre,
12:54Gérald Darmanin
12:55qui était maire de Tourcoing,
12:58qui est député du Nord
12:59et qui est très implanté
13:00localement.
13:02De vos enquêtes d'opinion,
13:03il y en a qui se détachent
13:04plus que d'autres ?
13:04Dans les enquêtes
13:05préélectorales
13:06d'attention de vote
13:06mais qui ne sont absolument
13:07pas prédictibles
13:08parce qu'il se passe en 2027,
13:09c'est clairement
13:10Édouard Philippe
13:11qui apparaît le mieux placé
13:12mais Gabriel Attal
13:13a un socle
13:13plutôt intéressant
13:15parce qu'on oublie
13:16qu'en 2016,
13:17Emmanuel Macron
13:18était crédité
13:19de 10 à 12%
13:21d'attention de vote
13:21et Gabriel Attal
13:24plutôt Gérald Darmanin
13:26qui n'est pas pour l'instant
13:27testé dans les enquêtes,
13:28c'est plutôt bien pour lui
13:29je pense,
13:30a une image personnelle,
13:31une équation
13:32qui est plutôt très forte
13:33avec quelque chose
13:34d'assez original.
13:36Il est peut-être celui
13:37qui par la trajectoire,
13:38le parcours
13:39est le plus différent
13:41d'Emmanuel Macron
13:42mais c'est celui
13:43qui apparaît
13:44comme le plus fidèle.
13:45Il ne lui a pas
13:46planté de couteau de l'endos,
13:48on ne dit pas
13:48que les relations
13:50entre Gérald Darmanin
13:51et le président actuel
13:52sont polaires
13:53comme on peut le dire
13:53à Thoreau a raison
13:54s'agissant de Gabriel Attal
13:56donc il y a un positionnement
13:57aussi qui est plutôt intéressant.
13:59Maintenant une question se pose,
14:00est-ce qu'il y aura
14:01une candidature
14:02du socle commun
14:02ou deux ?
14:04Est-ce qu'il y aura
14:04une candidature LR ?
14:05Moi ma pente
14:06c'est qu'un parti aussi important
14:08que le parti gaulliste
14:08historique
14:09ne pourra pas
14:10ne pas avoir de candidat
14:11à la présidentielle.
14:12Ça voudrait dire
14:12deux candidats
14:13mais je le répète
14:14l'offre de 2025
14:16reste par rapport
14:17à 2027
14:17très parcellaire
14:18et comportant
14:19de très nombreuses inconnues.
14:21Nathan Devers.
14:21Oui je voulais juste
14:22ajouter une petite remarque
14:23que je vous soumets
14:24comme un questionnement
14:25sans rentrer
14:26dans la psychologie présidentielle.
14:29Il y a un syndrome
14:30que vous avez décrit
14:31qui est le désir
14:32de rester au pouvoir
14:32le plus longtemps possible
14:33de se représenter
14:34de n'être jamais mort politiquement.
14:36Il y a aussi
14:36peut-être un autre syndrome
14:37un peu étrange
14:39dans la vie présidentielle française
14:40c'est le désir
14:42chez certains présidents
14:43de ne surtout pas
14:44avoir pour successeur
14:45leur héritier.
14:46On sait que François Mitterrand
14:47a un peu torpillé
14:49la gauche en 1995
14:51en tout cas
14:51qu'il a aidé
14:52qu'il a aidé Jacques Chirac
14:53on sait que Jacques Chirac
14:54s'est laissé
14:57dépasser par Nicolas Sarkozy
14:59mais en tout cas
14:59tout le monde se souvient
15:00du soutien
15:01qu'il avait apporté
15:02contre la vie des siens
15:03contre la vie de ses plus proches
15:05à François Hollande
15:06la question qu'on peut se poser
15:07est celle-ci
15:08sans faire de psychanalyse
15:10mais est-ce que
15:10Emmanuel Macron
15:11au fond de lui-même
15:12a comme désir
15:13d'avoir un Gabriel Attal
15:15un Edouard Philippe
15:16un Darmanin
15:17un Retailleau
15:18qui lui succède
15:19Retailleau c'est déjà
15:19pas tout à fait
15:20la même chose
15:20que sa position
15:22mais est-ce qu'il a envie
15:24d'avoir quelqu'un
15:25qui a travaillé avec lui
15:26en bonne intelligence
15:27qui sera entre guillemets
15:28fidèle
15:28à qui il va transmettre
15:29le flambeau
15:29ou quelqu'un
15:30qui viendrait
15:31en rupture complète
15:32aux prochaines élections
15:33présidentielles
15:33ce qui lui permettrait
15:34de revenir en majesté.
15:35En tout cas
15:35ce ne sera pas Gabriel Attal
15:36a priori pour l'instant
15:37puisqu'il a vraiment
15:38vraiment pris ses
15:39on va dire
15:40oui
15:41et en tout cas
15:42on peut remarquer
15:42sans rentrer dans sa tête
15:44et sans parier sur l'avenir
15:45que pour l'instant
15:45Emmanuel Macron
15:46chaque fois qu'il a eu
15:47des gens
15:48qu'il allait mettre
15:48dans la lumière
15:49c'est-à-dire que chaque fois
15:50qu'il a choisi des premiers ministres
15:52il a systématiquement choisi
15:53sauf depuis la dissolution
15:54où il a été contraint
15:55mais il a systématiquement choisi
15:57des gens qui venaient de l'ombre
15:58et des gens
15:59si vous voulez
15:59qui lui devraient tout
16:01avec un seul critère
16:02c'est que ce soit des gens
16:03qui ne soient pas trop charismatiques
16:04c'était le cas d'Edouard Philippe
16:05au début
16:05c'était le cas de Jean Castex
16:07ce n'était pas le cas
16:07de Gabriel Attal
16:08mais en tout cas
16:08c'est quelque chose
16:09d'intéressant
16:10ce désir de ne pas
16:11se nommer un successeur
16:12merci Nathan Devers
16:13on reste avec vous
16:14Frédéric Dhabi
16:15on vous retrouve dans quelques instants
16:16très bon dimanche soir
16:17avec nous sur Europe 1
16:19le journal de Michael Dorian
16:20dans quelques instants
16:21puis nous poursuivrons
16:22avec vous je le disais
16:23Frédéric Dhabi également
16:24Gabriel Cluzel
16:25et Nathan Devers
16:26on parlera ensemble
16:26de François Beyrou
16:27plus de la moitié
16:28souhaite son départ de Matignon
16:29à tout de suite sur Europe 1
16:31Europe 1 soir week-end
16:3519h-21h
16:37Guillaume Lariche
16:38Europe 1 soir week-end
16:3820h31
16:39avec Frédéric Dhabi
16:41directeur général
16:41opinion de l'IFOP
16:42également dans le studio
16:43d'Europe 1
16:44Gabriel Cluzel
16:45éditorialiste
16:45et rédactrice en chef
16:47du site Boulevard Voltaire
16:48mais également Nathan Devers
16:49écrivain et philosophe
16:50près de 6 français sur 10
16:52veulent la chute
16:53de François Beyrou
16:54déjà 8 motions de censure
16:56contre le premier ministre
16:57est-ce qu'il continuera
16:58de passer entre les balles
16:59selon vous Frédéric Dhabi ?
17:00L'avenir le dira
17:01et notamment le grand moment
17:02ce sera la séquence budgétaire
17:04à la rentrée
17:05c'est vrai qu'une enquête
17:06IFOP fiduciale
17:07a donné 57%
17:08des personnes
17:09qui souhaitaient
17:09le voir reverser
17:11mais ce qui est plus spectaculaire
17:12c'est sa popularité
17:13on faisait référence
17:14tout à l'heure ensemble
17:15à la profondeur historique
17:16du baromètre IFOP JDD
17:1858% qui veulent son départ de Matignon
17:20et je vous l'annonce
17:21de manière un peu solennelle
17:22il a 80% de mécontents
17:24dans l'enquête IFOP JDD
17:25de dimanche dernier
17:26c'est tout simplement
17:26le record
17:28pour un premier ministre
17:29sous la 5ème république
17:31Alain Juppé avait
17:3220% de satisfaits
17:34Edith Cresson
17:35a eu un moment
17:36en novembre 91
17:37ça ne nous rajeunit pas
17:3819%
17:39mais il y avait
17:40pas mal de personnes
17:4110 à 15%
17:41qui ne se prononçaient pas
17:42en part de personnes
17:44mécontentes
17:45c'est du jamais vu
17:46cela dit
17:47quand on est là
17:47pour annoncer des mauvaises nouvelles
17:48comment on fait
17:49pour prendre des points ?
17:50je vous arrête tout de suite
17:52le problème
17:52de la relation
17:53entre les français
17:53et François Bayrou
17:54c'est pas du tout
17:55le fait qu'il annonce
17:55des mauvaises nouvelles
17:56c'est une grille de lecture
17:57en termes d'inaction
17:58les français ont le sentiment
18:00qu'il est là pour durer
18:01et pas pour endurer
18:02alors c'est ontologiquement lié
18:05à la situation post-7 juillet
18:06c'était la même critique
18:07la grille d'analyse
18:08en termes d'inaction
18:09pour Michel Barnier
18:10mais c'était largement compensé
18:12par ce dernier
18:14par une image personnelle
18:15très forte
18:15que n'a plus François Bayrou
18:17Betaram lui fait énormément de mal
18:19à cette affaire
18:20qui feuilletonne
18:22depuis la commission d'enquête
18:24depuis quasiment le début
18:25et qui réactive l'image
18:27je vais être un peu trivial
18:28du politicard
18:30celui qui cumule
18:30celui qui n'est pas là
18:32pour être au service des français
18:33parce que
18:34on le voit depuis des décennies
18:35dans le paysage français
18:36il y a des premiers ministres
18:39qui ont très clairement
18:40été perçus comme agissants
18:43François Fillon
18:44Manuel Valls à gauche
18:46et même en 81
18:47on pouvait critiquer
18:48l'action menée par Pierre Moreau
18:50il y avait le sentiment
18:51qu'il y avait une action
18:51là on est dans un moment
18:53que j'ai appelé
18:53l'éclipse du politique
18:55le politique devient
18:56une sorte d'astre mort
18:57les français ont l'impression
18:58depuis le 7 juillet
18:59parce qu'il ne se passe
19:00objectivement plus rien
19:01que les politiques
19:02ne leur parlent plus
19:03quand on regarde
19:04ce qui a été mis
19:04sur l'agenda parlementaire
19:05depuis quelques semaines
19:06est-ce que la proportionnelle
19:07est-ce que la loi PLM
19:09est-ce que le fait
19:10à mon sens citoyen
19:12c'est une bonne chose
19:13que l'on nomme
19:14le collègue Dreyfus
19:16générale à titre posthume
19:17est-ce qu'on parle aux français
19:19quand on débat
19:20de ces choses-là
19:21il y a bien sûr
19:21les retraites
19:22où les français
19:22ont décodé le conclave
19:24comme le premier ministre
19:25ne veut pas trancher
19:26et refile la patate chaude
19:28aux partenaires sociaux
19:29on est dans la rupture
19:30avec ce que j'appelle
19:31la promesse du politique
19:33qui est
19:33en échange de mon vote
19:34et de mon soutien
19:35vous politiques
19:36vous contribuez
19:37à résoudre des problèmes
19:38vous améliorez ma situation
19:40vous changez la vie
19:41et c'est clairement
19:42ça le cœur
19:43de son impopularité
19:44c'est pas du tout
19:44des mauvaises nouvelles
19:45alors bien sûr
19:46ça va sans doute déplaire
19:47des mauvaises nouvelles
19:48c'est 40 milliards d'économies
19:49mais c'est pas ça
19:51si je peux dire
19:51le fond du problème
19:52c'est côté européen
19:53à 20h34
19:53Gabriel Cluzel
19:54justement sur François Bayrou
19:55je pense qu'il y a
19:57quelque chose de personnel
19:58et quelque chose
19:58de conjoncturel
19:59qui contribue
20:01à son impopularité
20:03lui aussi
20:03le personnel
20:04c'est que finalement
20:05il est comme premier ministre
20:06comme il est à peau
20:07j'en ai discuté
20:08avec beaucoup de palois
20:09qui me disaient
20:10qu'il n'est pas spécialement apprécié
20:11mais il n'y a personne
20:12face à lui
20:12il n'y a personne d'autre
20:14finalement
20:14c'est François Bayrou
20:16ou rien
20:16parce qu'il n'y a pas
20:17de personnalité
20:18qui a émergé
20:18municipale etc
20:19là c'est un peu pareil
20:21c'est à dire que
20:22François Bayrou
20:23c'est lui
20:24qui tient
20:26s'il n'y avait pas eu
20:29François Bayrou
20:29après il n'y avait plus rien
20:31en réalité
20:32donc il est là
20:32et il n'est là
20:33que pour tenir
20:35c'est la madame
20:36du baril
20:37de la politique
20:37encore 5 minutes
20:38monsieur le bourreau
20:39donc c'est tout
20:40il est là pour tenir
20:41et il fait du surplace
20:43il est immobile
20:44il n'avance pas
20:45il reste au maximum
20:46dans l'ambiguïté
20:47comme le cardinal de Ré
20:48pour ne pas faire de faux pas
20:50évidemment
20:51c'est vécu
20:53comme un immobilisme
20:54qui n'avance pas
20:54recule
20:55ça c'est assez évident
20:56moi je retiens
20:57un mot quand même
20:58qui a marqué
20:58et qui était
20:59relativement provocateur
21:01enfin provocateur
21:02disons
21:03qui était assez fort
21:04pour un homme
21:05qui reste au centre
21:05en permanence
21:06pour quelqu'un
21:07du modemland
21:08c'est
21:09la submersion migratoire
21:12mais comme
21:13Giscard avait pu parler
21:15d'invasion
21:16mais c'est
21:17c'en est resté là
21:18il n'y a pas eu
21:19il ne s'est rien passé de plus
21:21mais disons
21:22que si on me demandait
21:23qu'est-ce qui a marqué
21:24dans le passage
21:25de François Béroux
21:26je dirais
21:27cette expression
21:29voilà
21:29bon François Béroux
21:3080% d'opinion défavorable
21:31ce que vous nous avez expliqué
21:32Frédéric Dhabi
21:33pas certain donc
21:34avec le mur du budget
21:35qui arrive à l'automne
21:36que ce soit bien facile
21:37pour lui
21:38ce Premier ministre
21:39et peut-être même
21:40pas besoin d'attendre
21:41une motion de censure
21:41une nouvelle dissolution
21:43pourrait venir
21:43très prochainement
21:45en tout cas
21:45dès mardi
21:46c'est ce que permet
21:46la Constitution
21:47à nouveau
21:48notre président de la République
21:49Emmanuel Macron
21:49pourra s'il le souhaite
21:51bien faire une dissolution
21:53de l'Assemblée nationale
21:55un an
21:55c'est le temps obligatoire
21:56avant de rebattre les cartes
21:57s'il le veut
21:58est-ce que le chef de l'État
21:59pourrait tenter de récidiver
22:00je vous propose
22:01d'écouter justement
22:02Emmanuel Macron
22:02là les Français veulent
22:03que tout le monde
22:04travaille ensemble
22:05et qu'on ait des résultats
22:06concrets
22:06pour que la vie des gens
22:07s'améliore
22:07c'est la seule chose
22:08qui doit compter
22:08alors le chef de l'État
22:10lors d'un déplacement
22:11à Saint-Germain-en-Laye
22:12balaye toute l'idée
22:13de restructuration
22:14pour l'instant
22:14et botte en touche
22:16Frédéric Dhabi
22:16oui alors il retrouve
22:18un pouvoir très important
22:19pour un chef de l'État
22:20alors ça crée une situation
22:21d'incertitude
22:22personne ici
22:24dans ce studio
22:25ne peut dire
22:25avec certitude
22:26quel sera le prochain scrutin
22:28à proposer aux Français
22:29est-ce que ça sera
22:30un référendum à la rentrée
22:31est-ce que ça sera
22:32une dissolution
22:32fin septembre
22:33début octobre
22:34ou est-ce que ça sera
22:34comme prévu
22:35dans le calendrier électoral
22:37ces fameuses élections municipales
22:39dernier scrutin
22:39avant l'élection présidentielle
22:41comme ça avait été le cas
22:42en 2001-2002
22:43Emmanuel Macron a raison
22:45de ne pas s'avancer
22:46dans une enquête
22:46il faut fiduciale
22:47pour Sud Radio
22:48on a un Français sur deux
22:49c'est favorable
22:49à une dissolution
22:51et ce qui est très intéressant
22:52c'est que
22:53par famille politique
22:55il y a deux familles politiques
22:56deux familles de sympathisants
22:57qui sont massivement
22:58favorables
22:59à une dissolution
23:00les sympathisants insoumis
23:02et les sympathisants
23:03du rassemblement national
23:04prêts à renverser la table
23:05c'est ceux qui veulent
23:06renverser la table
23:07on est d'accord
23:07et c'est beaucoup plus
23:08qu'en janvier
23:09oui c'était même
23:10au mois de juin
23:10d'une enquête pour LCI
23:11c'était 41%
23:12maintenant
23:13est-ce que les Français
23:14pronostiquent
23:15parce qu'ils peuvent le souhaiter
23:16est-ce qu'ils pensent
23:16que ça va se produire
23:17on est à peine à un tiers
23:19qui pronostique
23:19une future dissolution
23:21la question a été posée
23:22quelques jours
23:22avant le 9 juin
23:23on aurait eu un chiffre
23:24encore inférieur
23:25donc président
23:26sur cette donnée
23:27Nathan Devers
23:28mais cette assemblée nationale
23:30elle a quand même
23:31une grande vertu
23:31c'est qu'elle représente
23:32l'opinion publique
23:33on peut dire ce qu'on veut
23:35elle pousse à l'inertie
23:36elle empêche d'agir politiquement
23:37ce que vous expliquez
23:39sur la popularité
23:40enfin en l'occurrence
23:40l'impopularité
23:41de François Bayrou
23:42mais cette assemblée
23:43elle est à l'image
23:44de la France d'aujourd'hui
23:45où vous avez
23:46trois blocs idéologiques
23:48qui sont un peu
23:50incommensurables
23:51un peu hermétiques
23:52l'un à l'autre
23:53un bloc
23:53de centre droit
23:54de centre
23:55de centre
23:55pardon
23:56gauche droite
23:56on va dire
23:57certains diraient
23:58d'extrême centre
23:59un bloc
24:00de gauche
24:00mais dominé par
24:01son pôle le plus extrême
24:03et un bloc de droite
24:04dominé aussi
24:05par son bloc
24:05le plus extrême
24:06et son pôle
24:07le plus extrême
24:07le fait est que
24:09depuis un an
24:10je pose la question
24:11est-ce que la classe politique
24:13les députés
24:13les parlementaires
24:14ont donné l'impression
24:15de dépasser
24:16leur clivage personnel
24:18de dépasser
24:19leurs intérêts partisans
24:20pour obéir
24:22à ce qui normalement
24:23et doit être
24:24l'esprit de la république
24:24c'est-à-dire
24:25l'intérêt général
24:26ou est-ce qu'on a eu
24:27surtout que rien ne dit
24:28que de dissoudre
24:29l'assemblée nationale
24:30ça va régler les problèmes
24:31bien sûr
24:31est-ce qu'on n'a pas eu
24:32l'impression
24:33aussi fort
24:34qu'au second tour
24:35je ne sais pas
24:36je parle du second tour
24:37notamment du côté
24:38de la droite
24:38et du Vogue centrale
24:39peut-être
24:39et est-ce que
24:40pour l'instant
24:40ça serait intéressant
24:42d'ailleurs
24:42ça serait un peu
24:43vraiment politique
24:44oui et vous prononciez
24:45le mot de politicard
24:46est-ce que
24:47pour l'instant
24:48depuis un an
24:48le spectacle
24:49qui a dominé
24:50au parlement
24:51c'est celui
24:52de parlementaires
24:53de politiques
24:54qui étaient globalement
24:54politicards
24:55qui nous ont fatigués
24:56pour des histoires
24:57souvenez-vous
24:58des névroses
24:59sur l'élection
25:00des vice-présidents
25:00de l'Assemblée nationale
25:01là ils étaient vraiment
25:03extrêmement investis
25:04sur ce genre de sujet
25:05qui n'intéresse évidemment
25:06pas les français
25:06qui ne change pas
25:07la vie de personne
25:08vous avez expliqué
25:10un certain nombre
25:10de sujets
25:11qui en effet
25:12n'auront pas
25:12d'incidence centrale
25:14dans la vie
25:14des français
25:15et pour les problèmes
25:16des français
25:17est-ce qu'ils ont ce sentiment
25:18ou est-ce qu'ils ont le sentiment
25:19que la classe politique
25:20a été à la hauteur
25:21je ne suis pas certain
25:22en tout cas
25:23il y a Lorraine
25:23qui presse Emmanuel Macron
25:24de dissoudre de nouveau
25:25et avec quelle stratégie
25:26pour le parti de Jordan Bardella
25:27ça pourrait être utile ?
25:28Sans doute
25:30alors on sait
25:31que l'électorat RN
25:32maintenant
25:32même s'il devient
25:33attrape tout
25:34et beaucoup plus interclassiste
25:36que par le passé
25:37a toujours ce risque
25:38d'être absensionniste
25:39c'est un électorat
25:41qui ne peut pas être
25:41en déshérence
25:43qui ne peut pas hiberner
25:44il faut toujours
25:45le mobiliser
25:46on se souvient
25:46comme les régionales
25:47de 2021
25:48où le RN
25:49avait été
25:50où les électorats
25:51n'avaient peu voté
25:52avaient fait du mal
25:52à la campagne
25:53de Marine Le Pen
25:54en 2022
25:55notamment
25:55sa mobilisation
25:56pour le premier tour
25:58le RN est le premier
25:59parti de France
25:59on l'a vu
26:00aux européennes
26:01on l'a vu au premier tour
26:02des élections législatives
26:03et sans doute
26:04est-ce qu'on tille
26:05sans doute
26:05de ne pas avoir
26:06la majorité absolue
26:07mais d'être plus que jamais
26:08le premier groupe
26:09à l'Assemblée nationale
26:11mais par rapport
26:11à ce qu'a dit
26:12Nathan Devers
26:13c'est exactement
26:14ce que nous disent
26:15les Français
26:15c'est-à-dire que
26:16où est l'intérêt général
26:18et parce que
26:19il y a cette éclipse
26:20j'espère momentanée
26:21du politique
26:23les Français
26:23cherchent des acteurs
26:25de confiance
26:25de substitution
26:26et il y en a deux
26:27qui émergent de manière
26:28très spectaculaire
26:30les dirigeants d'entreprises
26:33qui eux concrètement
26:34changent l'avis des gens
26:35et bien sûr
26:36les élus locaux
26:36je parlais des élections municipales
26:38les maires
26:39même sur leur demande
26:40de plus en plus
26:40même s'il y a une forme
26:41de défiance
26:42qui peut contaminer
26:43le local
26:43demeure l'acteur absolu
26:46de confiance
26:46dans une enquête IFOP
26:47pour l'inspiration politique
26:48la cote de satisfaction
26:50des maires
26:50c'est en gros 70%
26:51c'est 50 points de plus
26:53si on fait cette comparaison
26:54audacieuse
26:54avec celle du Premier ministre
26:56Le regard de Gabriel Clezel
26:57Non mais ce serait intéressant
26:58de voir
27:00de fait
27:00sur un plan politique
27:01ce qui se passerait
27:02s'il y avait dissolution
27:03est-ce que après
27:04tout ce qui
27:04tout le
27:06comment dire
27:07les polémiques
27:08pour parler
27:09de façon extrêmement pudique
27:10autour de la France insoumise
27:12des liens
27:14avec le parti socialiste
27:15etc
27:15est-ce que le front républicain
27:17se reformerait
27:18parce que je ne suis pas
27:18tout à fait d'accord
27:19avec Nathan
27:19quand il dit
27:20que l'Assemblée
27:20reflète le pays
27:23puisque le front républicain
27:24a quand même
27:24passablement
27:25tordu le bras
27:27alors après
27:28les gens sont majeurs
27:29et vaccinés
27:30ils votent pour qui ils veulent
27:30mais néanmoins
27:31il y a eu des alliances
27:33de la Carpe et du Lapin
27:36qui ont tordu le bras
27:37au reflet
27:38comment dire
27:39exact
27:40qu'aurait pu représenter
27:41l'Assemblée nationale
27:42donc ce serait intéressant
27:43de savoir
27:44si ce front républicain
27:46se reconstituerait
27:47après le problème du RN
27:48je pense
27:48et ça va se poser
27:50avec le budget
27:50c'est que
27:51il a un électorat
27:53qui a à la fois
27:53envie de reverser la table
27:55mais en même temps
27:55un électorat
27:56qui a besoin
27:56d'un peu de respectabilité
27:58enfin qui
27:58comment dire
27:59vous parliez
28:00d'être à tout
28:01si le RN
28:02veut élargir sa base
28:03soit à la fois
28:03qui garde les gens
28:04qui souhaitent renverser la table
28:05et à la fois
28:06montrer qu'il est respectable
28:07donc en demandant la dissolution
28:09il renverse la table
28:09en la demandant pas
28:11il est respectable
28:11donc il va falloir trouver
28:14pour lui
28:15la ligne de crête
28:16compliquée
28:16entre ces deux options
28:17Très rapidement
28:18Frédéric Dhabi
28:19un petit mot de fin
28:20Oui par rapport
28:21à ce qu'a dit Gabriel
28:22cette ligne de crête
28:23le RN le trouve
28:24avec la motivation
28:25des électeurs
28:27à voter pour ce parti
28:28ce qui est très intéressant
28:29et on l'a vu
28:30dans les enquêtes
28:31électorales
28:32préélectorales
28:32présidentielles
28:33très peu de différences
28:34de niveau de vote
28:35entre Marine Le Pen
28:36et Jordan Bardella
28:37le levier aujourd'hui
28:38majeur du vote RN
28:39c'est un vote d'alternative
28:40c'est leur tour
28:41pourquoi pas eux
28:41on ne les a jamais essayés
28:42et une campagne législative
28:44pourrait leur permettre
28:46d'actionner ce levier là
28:47Merci beaucoup Frédéric Dhabi
28:49directeur général opinion
28:50de l'IFOP
28:50d'avoir répondu
28:51aux questions d'Europe 1
28:52dans un instant
28:52le journal permanent
28:53puis nous parlerons
28:54de la baignade dans la Seine
28:55les sites ouvriers
28:56sont déjà fermés
28:57à la tout de suite
28:57sur Europe 1

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