Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Il faut évidemment faire respecter les règles et ne pas faire des immigrés qui rentrent en situation irrégulière des gens très précaires, et effectivement à la merci de toutes les mafias.
00:09Mais simplement, est-ce qu'il ne faut pas parler aussi de la réalité économique ?
00:11Par exemple, en Italie, Giorgia Meloni, qui a fait dans son programme le contrôle de ses frontières, une de ses priorités, a fait rentrer 500 000 immigrants, de manière d'ailleurs légale,
00:22et elle prévoit d'en accueillir 500 000 nouveaux dans les deux prochaines années.
00:26Mais un million de travailleurs immigraient en Italie parce que la démographie ne répond pas aux besoins de l'économie du pays.
00:32Est-ce qu'il ne faut pas aussi avoir un discours de la réalité économique et ne pas jouer toujours sur les peurs sur l'immigration ?
00:39Moi, je ne crois pas un instant que l'immigration puisse être un palliatif à la crise démographique que connaissent nos pays.
00:44En attendant, il faut 20 ans pour faire un travailleur. Il faut 20 ans pour faire naître un enfant.
00:49Bien sûr, c'est pour ça qu'il faut s'y prendre dès maintenant et que la déconstruction de la politique familiale en France a été une faute très grave contre l'avenir.
00:56À long terme, parce que c'est évidemment un enjeu de moyen et de long terme.
01:00Mais l'Italie n'est pas comparable avec la France pour beaucoup de raisons.
01:03Il n'y a pas le droit du sol, il n'y a pas de naturalisation.
01:07Et là, encore une fois, nous parlons d'immigration légale.
01:09Le problème que je vois pour ma part, c'est l'immigration irrégulière.
01:12Et là où il y a une connexion entre les deux, c'est que si on subit en permanence une immigration irrégulière qu'on ne contrôle pas,
01:19on s'interdit de pouvoir accueillir, ce qui pour le coup est nécessaire, y compris dans des perspectives de court terme, de délivrer des visas.
01:28Par exemple, aujourd'hui, on a des universités de premier rang qui nous disent que des étudiants brillantissimes qui viennent d'Amérique du Nord,
01:37qui viennent d'Asie, n'arrivent pas à avoir de visa en France parce qu'on a une telle difficulté à gérer le problème migratoire
01:44que c'est finalement à ceux qui demandent loyalement le droit de rentrer qu'on finit par le refuser.
01:50Ce qui est absurde, sortir de cette situation d'impuissance sur le plan de l'immigration irrégulière,
01:55ça veut dire mettre en œuvre quelques principes simples.
01:57Le premier de ces principes, c'est qu'il faut que le retour forcé devienne la norme.
02:02Aujourd'hui, la norme, c'est le retour volontaire.
02:04C'est-à-dire, si on vous délivre une OQTF, vous avez théoriquement plusieurs mois pour partir de votre propre chef
02:10plutôt que d'être expulsé.
02:13Évidemment, ces quelques mois, on les met généralement pas à profit pour partir poliment,
02:18mais pour s'évanouir dans la nature.
02:19Ça, c'est la première chose à faire, c'est de faire en sorte que les états puissent s'expulser immédiatement.
02:24Donc ça, ça a besoin que c'est une révision des visas consulaires,
02:27parce que généralement, l'état tiers ne délivre pas de visa consulaire, on se retrouve bloqué.
02:31Ensuite, vous avez raison de le dire, l'un des premiers problèmes qu'on a aujourd'hui,
02:34c'est le manque d'identification de la nationalité des personnes concernées
02:37qui ne coopèrent pas et qui ne veulent pas dire d'où elles viennent,
02:40ou bien le manque de coopération de la part des pays de départ,
02:42qui refusent de recevoir leurs ressortissants,
02:45alors même que ces ressortissants sont totalement identifiés.
02:48Et donc, là, ce que nous disons aujourd'hui, et ce que nous allons faire,
02:51ce que nous allons faire,
02:53c'est que nous allons permettre que les états refoulent
02:55les migrants entrés illégalement sur leur sol,
03:00non pas seulement dans leur pays d'origine,
03:02mais dans d'autres pays qui accepteraient de les reprendre.
03:05C'est ce qu'on appelle les hubs de retour,
03:07donc des pays avec lesquels on aura une coopération.
03:10Ce qu'a fait l'Italie avec l'Albanie, par exemple.
03:12Alors, l'Albanie, c'est pour l'examen de demandes d'asile.
03:14Là, c'est pour l'expulsion des personnes qui, par exemple,
03:17ont été déboutées du droit d'asile.
03:18Et vous pensez déjà à des territoires ?
03:20Par exemple, aujourd'hui, l'Italie a signé cette coopération
03:24avec la Tunisie et la Commission européenne tout entière
03:27s'est engagée dans ce partenariat.
03:28Demain, on voit très bien que l'Algérie ne coopère pas.
03:31On pourrait proposer de reconduire une partie
03:34de cette immigration vers la Tunisie.

Recommandations