Le Hawala est un réseau financier parallèle, invisible et basé sur la confiance, qui permet des transferts d’argent sans mouvement physique de fonds. Utilisé depuis des siècles dans les régions du Moyen-Orient, d’Asie et d’Afrique, il fonctionne grâce à un système d’agents (hawaladars) qui s’appuient sur des accords d’honneur et des réseaux communautaires.
Comment ça marche ? Dépôt : Un migrant remet une somme à un hawaladar local (ex. : à Paris, Dubaï ou New York).
Coordination : L’agent contacte un associé dans le pays du bénéficiaire (ex. : Maroc, Sénégal, Pakistan).
Livraison : Le correspondant verse l’équivalent en devise locale au destinataire, après déduction d’une faible commission.
Règlement : Les hawaladars soldent leurs comptes plus tard, par d’autres transactions ou des échanges commerciaux.
Caractéristiques clés Informel : Aucun contrat écrit, juste une confirmation par code oral, SMS ou messagerie.
Hors système bancaire : Pas de traçabilité par les autorités financières.
Rapide et flexible : L’argent est disponible en quelques heures, même dans les zones rurales reculées.
Pourquoi les migrants l’utilisent-ils ? Pas de papiers exigés (idéal pour les sans-papiers).
Frais bien inférieurs aux virements bancaires.
Accès facile dans les communautés diasporiques.
Problématiques Bien que vital pour les travailleurs pauvres, le Hawala est souvent critiqué pour son opacité, le rendant vulnérable aux détournements (financement du terrorisme, évasion fiscale). Pourtant, pour des millions de personnes, il reste le seul moyen d’envoyer de l’argent à leurs proches.
En résumé, le Hawala est une finance de l’ombre, à la fois outil de solidarité et maillon faible de la régulation économique mondiale.