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  • 10/07/2025
Les Vraies Voix avec Aude Amadou, ancienne sportive de haut niveau et ancienne parlementaire & Joseph Thouvenel, vice président du centre européen des travailleurs

Retrouvez Les Vraies Voix avec Judith Beller et Frederic Brindelle du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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Transcription
00:00Oh, dites, je vais envoyer les actualités, vous venez les voir dans la cabine ?
00:03Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:05Mais vous, vous me racontez pas votre petite journée ?
00:09On a assez perdu le temps comme ça.
00:10Le tour de d'arbre.
00:11De l'actualité.
00:12Oda Madou, on commence par vous, vous voulez nous parler ?
00:15Mettez bien vos lunettes surtout.
00:17Le concours Lépine de la Coupe Budgétaire 2026.
00:22Autant vous dire, Judith, que c'est un peu mission impossible.
00:25Moi, je souhaite la bienvenue au grand concours Lépine de la Coupe Budgétaire 2026.
00:30A gauche toute, on mise sur les impôts, on change rien.
00:33Alors que nous sommes déjà les champions du monde de la taxation.
00:36La France insoumise, c'est simple.
00:38On taxe les riches jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'argent.
00:40Je pense qu'on va même taxer les riches à ceux qui pensent être riches.
00:43Les Français qui vont vouloir les taxer, on va les taxer.
00:45Le PS, n'en est pas en reste.
00:48Réforme des niches fiscales, impôts sur la fortune, des idées pleines de justice sociale.
00:51Mais au final, rien sur les dépenses.
00:54Je pense que c'est le vrai sujet.
00:56Et sur les économies ?
00:57Rien du tout.
00:58Et puis, toujours cette opposition sur la TVA sociale.
01:01Alors oui, vous savez quand même que le niveau de taxation d'impôts de Nutella,
01:05elle n'a même que celui des fraises de nos producteurs français.
01:07Je pense qu'il y a quand même un petit sujet.
01:09Non, ils ne veulent pas se positionner.
01:10Chez les communistes et les écolos, les méchants de service, c'est-à-dire on taxe les pollueurs et les ultra-riches.
01:16Parce que là, c'est encore pire.
01:18La fameuse taxe Zuckman est devenue une eldorado fiscale à gauche.
01:23Vous ponctionnez quelques milliardaires et hop, tout revient à l'équilibre.
01:27Deux pourcents.
01:28Exactement.
01:28Moi, j'ai envie de vous dire, est-ce qu'on pourrait juste arrêter de croire que la transition écologique peut se financer en tapant uniquement sur Total et LVMH ?
01:36Ça, c'est à gauche.
01:37On fait guère mieux au centre.
01:38Au centre, c'est le retour du mantra « Travaillez plus pour sauver le modèle social ».
01:42Alors là, la dernière depuis hier soir, c'est qu'on ressort la réforme chômage.
01:45Vous savez, celle qui a été portée et votée sous les ratales et abandonnée par lui-même.
01:51Pour quelles raisons ?
01:51Des élections électorales, des élections législatives, bien entendu.
01:55Le modèle, lui, c'est simple.
01:58Les retraités, s'ils pouvaient mettre un peu la main à la patte, mais pas tous, évidemment, ce serait bien.
02:02Les républicains, eux, veulent aussi travailler plus, mais il ne faut pas trop le dire.
02:07On parle de revoir le temps légal de travail.
02:09Très bien.
02:10Après, il ne se passe rien.
02:12En attendant, on demande à baisser les dépenses publiques, mais pas de façon comptable.
02:17Je traduis, baisser les dépenses, mais pas les miennes.
02:20C'est un grand classique.
02:21Le RN, fidèle à lui-même, tout ramène à l'immigration.
02:24Bah oui, vous savez bien, les trous budgétaires seraient creusés par les étrangers.
02:29Sur les retraites, je pense qu'on a compris, qu'ils n'avaient rien compris, que c'était toujours flou.
02:33Souvent à côté du sujet, le populisme budgétaire n'a jamais fait bon ménage avec l'arithmétique.
02:38Pendant ce temps, on a tous les anciens, vous savez, tous les anciens qui étaient aux manettes.
02:41On pourrait juste se demander pourquoi ils n'ont pas agi quand ils étaient au pouvoir.
02:45Alors moi, mon positionnement, c'est, on va juste dire, on va arrêter l'argent magique.
02:48On va tout créer l'isme, équité et surtout honnêteté.
02:51Vous avez gagné le concours Lépine.
02:54Joseph Touvenel, il y a un truc qui marque dans tout ça, c'est qu'on n'entend nulle part le mot investissement.
02:58Et quand on est entrepreneur, par exemple, on sait qu'à un moment donné, si on veut gagner de l'argent,
03:02il faut investir, il faut prendre quelques risques quand même.
03:04Donc, on parle d'économie, etc.
03:06Mais on parle peu, finalement, de qu'est-ce qu'on fait pour redynamiser tout cela.
03:11Et pour investir, il faut avoir des fonds pour investir.
03:13Mais surtout, il faut avoir une certaine sécurité dans la durée.
03:16Vous savez ce que disent les vrais chefs d'entreprise ?
03:19En France, ils ont un problème de surtaxation par rapport à leurs concurrents
03:23quand ils sont en concurrence avec l'étranger.
03:25Donc, c'est un véritable problème de coût.
03:29Et le deuxième problème, c'est le changement permanent des règles du jeu.
03:32Ce qui coûte très cher.
03:34Notamment, les plus grosses entreprises, les multinationales, mais il n'y a pas que des multinationales.
03:38Ils ont des services entiers qui vont travailler là-dessus.
03:40Mais si j'ai une PME ou une petite entreprise, je nage complètement.
03:45Et ça, j'ai une déperdition.
03:48Oui, parce que la règle du jeu ne cesse de changer.
03:51Y compris quand je veux investir.
03:52Parce que j'investis, par exemple, dans des gadgets pour le Tour de France.
03:58Et paf, on me dit, maintenant c'est terminé.
03:59Il n'y a plus de gadgets en plastique autour de France.
04:01Et comment je fais quand je suis chef d'entreprise, que j'ai fait mes investissements, etc.
04:05qui ne se font pas trois mois à l'avance.
04:08Ça, c'est un vrai sujet.
04:09Il faut être visionnaire et sentir le truc aussi.
04:10Mais j'étais quasiment d'accord en 100% avec Aude.
04:15Je dirais juste sur une chose.
04:17Quand on nous dit, il faut que les Français travaillent plus.
04:19Oui, certainement.
04:21Ceux qui ne travaillent pas.
04:22C'est-à-dire les jeunes qui ont du mal à trouver du boulot.
04:24On a plus de jeunes au chômage que l'ensemble des pays développés.
04:28Et les seniors, on a plus de seniors qui ne bossent pas.
04:31Sinon, le travailleur français, celui qui bosse, il est en moyenne à 39,7 heures par semaine.
04:39Ce n'est pas les 35 heures.
04:41Parce que si quelqu'un, si un auditeur peut me donner le texte qui interdit un chef d'entreprise
04:45de faire travailler au-delà de 35 heures un salarié, je serais très intéressé.
04:50Sauf dans certaines administrations.
04:51Non, mais le texte de loi n'existe pas.
04:55D'accord ?
04:56Par contre, si je demande à un salarié d'effectuer des heures supplémentaires,
04:59il est obligé de les faire.
05:01Sinon, c'est une faute.
05:02Donc, les 35 heures, on n'est pas obligé de s'arrêter à 35 heures.
05:06Un chef d'entreprise peut dire, vous faites 36, 37, 38.
05:09Mais il doit payer des heures supplémentaires.
05:12Ça peut être un problème de coût du travail.
05:13Et le coût du travail n'est pas le même dans le secteur privé et le secteur public.
05:17Donc déjà, il y a un vrai différentiel qui est important.
05:19Le chef d'entreprise, à chaque fois qu'il va vouloir faire plaisir à son salarié, il paye.
05:24Qu'est-ce qu'on fait ? On regarde la réalité en face.
05:27Les retraites, on nous parle déjà de la natalité.
05:30Sans gamin, il n'y aura plus de retraite, quel que soit le système.
05:32On est d'accord.
05:33Personne n'en parle.
05:33Pour faire des enfants, encore faut-il...
05:36Eh bien, c'est l'été, mes amis.
05:37Aimez-vous, faites des sorties.
05:39Mais sortez couverts.
05:40Vous n'allez pas nous parler de réarmement démographique, quand même.
05:43Bon.
05:44Allez, vous avez la parole, Joseph Touvenel, vous la gardez.
05:46Vous allez nous parler de la défense des commerces de proximité.
05:49Oui, parce qu'on s'aperçoit que nos commerces de proximité, nos marchés traditionnels, disparaissent.
05:54Aujourd'hui, les deux tiers des communes en France n'ont aucun commerce.
06:00Et on voit que ça gagne aussi nos bourdes, nos centres-villes, nos grosses villes, où c'est en train de se vider.
06:06En 20 ans, le taux de vacances, c'est-à-dire le taux de magasins abandonnés, vides, a doublé.
06:13Alors, ça pose un problème pour le territoire, ça pose un problème pour la proximité.
06:18Parce que si je suis une personne âgée, si j'ai du mal à me déplacer, si je n'ai pas de voiture et que je n'ai pas de commerce, comment je fais ?
06:24Mais il y a aussi le lien social.
06:27Le petit commerce, c'est le lien social.
06:29Le 1er juillet, mon boulanger et ma boulangère ont fermé.
06:35Pourquoi ils ont fermé ? Parce que le coût de l'électricité est tel.
06:38Et pour eux, le travail, se lever très tôt, la farine a augmenté, etc.
06:43Ils n'ont pas pu tenir.
06:44Dans un petit village ou dans une...
06:45Non, dans une commune du Val-de-Marne.
06:47D'accord.
06:48C'est le deuxième boulanger qui ferme dans cette commune en peu de temps.
06:50Et ils avaient invité leurs clients à venir.
06:55On s'est retrouvé très nombreux sur le trottoir.
06:58Ils avaient fermé le lendemain, ils ont offert, etc.
07:01C'est la convivialité, c'est le lien social.
07:04Quand je vais faire mon marché,
07:06les enfants maintenant, ils ont grandi,
07:08mais depuis tout jeune, on leur donnait un bout de saucisson, un machin,
07:10on connaît les commerçants.
07:12C'est vital pour nous.
07:14Et on est en train de le laisser partir.
07:16C'est-à-dire, une des grosses fautes des politiques, sans doute,
07:18c'est d'avoir favorisé les grandes surfaces qui ont aussi leur intérêt.
07:22Mais en leur permettant d'ouvrir le dimanche.
07:25Parce qu'une grande surface qui ouvre, par exemple,
07:27la grande surface où je vais de temps en temps,
07:28la dernière fois, j'ai eu un bon d'achat de 10 euros,
07:31si je venais le 14 juillet.
07:34Uniquement le 14 juillet.
07:35C'est-à-dire que le commerçant de proximité,
07:37il ne peut pas filer des bons d'achat de 10 euros.
07:40Là, on a une concurrence déloyale.
07:41Et en plus, ça tue les emplois.
07:43Vous avez dû remarquer, comme moi, qu'au rayon chaussure de votre grande surface,
07:47vous avez zéro salarié.
07:48Un chaussure de centre-ville, c'est un, deux ou trois emplois.
07:51Évidemment, pour moi, un emploi, c'est un travailleur.
07:54C'est-à-dire le commerçant.
07:55Ce n'est pas un salarié, mais c'est un travailleur.
07:57Il faut défendre ce commerce de proximité.
07:59C'est aussi défendre notre vie.
08:00Et l'accès au centre-ville, au Damadou.
08:02Parce qu'on en parlait tout à l'heure.
08:05Pas d'accès.
08:06Les voitures, les décisions écologistes aussi.
08:08Il faut intégrer ça.
08:10Parce que l'écologie, finalement, si elle est punitif,
08:14elle va permettre à la grande distribution de prospérer.
08:18C'est assez bizarre.
08:19Pas forcément.
08:21Parce que le problème, il est sur l'ensemble des territoires les plus éloignés.
08:24Ces territoires ruraux, je pense que c'est ce que Joseph a aussi pointé.
08:27Donc là, le problème de l'accessibilité en voiture, il ne se pose pas.
08:30C'est-à-dire qu'en plein de communes...
08:31Moi, ce que je note, c'est qu'on évoquait tout à l'heure le fait de reprendre nos responsabilités,
08:39de faire preuve d'honnêteté et d'effet.
08:41À un moment donné, on a ouvert pendant le Covid tout le marché d'Internet.
08:46On n'a pas taxé.
08:47C'est-à-dire qu'on ne s'est pas protégé.
08:49Vous commandez sur Internet des produits chinois que vous allez jeter au bout d'une semaine.
08:53Mais vous allez continuer à les faire venir.
08:56Ça, c'est une entrave au commerce de proximité.
08:58Je reprends juste mon exemple tout à l'heure sur la malbouffe.
09:02Bien dans le micro, oui.
09:03La malbouffe, on taxe tout ce qui est producteurs locaux, on les taxe à 5,5.
09:09Moi, mon pot de Nutella, on se fait plaisir, mais ce n'est pas bon pour la santé.
09:12Ça fait deux citations pour Nutella.
09:15On peut aller sur d'autres choses, le Coca-Cola, tout ce qui est malbouffe, tout ce qui est réindustrialisé.
09:20On tape sur la production locale.
09:22On remet ces producteurs.
09:23On en dit une troisième, normalement.
09:25Encore une troisième, j'en ai plus, j'en ai plus, j'en ai plus.
09:27Doritos.
09:28Doritos.
09:29Mais Aude a raison, parce que moins il y a de commerces de proximité, moins il y a de sources différentes,
09:35et notamment de proximité, parce que les grands groupes, ils achètent massivement à un endroit.
09:41Exactement.
09:41Une multiplication des commerces de proximité, c'est une multiplication de sources.
09:45Et donc, pour les producteurs français, c'est aussi des débouchés.
09:49Mais les commerces de proximité, Joseph, je le rappelle, parce qu'Aude m'a contredit,
09:53mais on est quand même d'accord, c'est à la fois pour les petites villes, les petits villages,
09:57et les grandes villes, c'est partout, c'est partout.
09:59Vous vous promenez dans Paris aujourd'hui, prenez la rue de Rennes, qui est une rue hyper commerçante,
10:04et maintenant rue de Rennes, vous avez un nombre de magasins fermés qui est incroyable.
10:07Voilà, on est d'accord.
10:09Merci.
10:09Plusieurs problématiques que vous avez soulevées, effectivement.
10:12Merci pour ces éclairages, chers vrais.

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