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Les Vraies Voix avec Rosie Bordet, Pierre-Yves Martin et Florian Bocognano.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-07-22##

Catégorie

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News
Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03Le baromètre annuel du cabinet Mercer dévoilé ce 22 juillet par le Figaro révèle une hausse,
00:09un inédit du taux d'absentéisme dans le secteur privé, 5,8% en 2024, contre 5,3% l'année précédente.
00:16En moyenne, un salarié du privé a été absent 19 jours sur l'année, soit un jour de plus qu'en 2023.
00:21Parmi les causes principales, les troubles musculosquelettiques, les maladies graves,
00:25mais aussi une forte progression des arrêts liés aux risques psychosociaux, stress, burn-out, fatigue mentale
00:30dans un contexte post-Covid toujours pesant.
00:32L'étude met également en lumière un écart notable entre les sexes.
00:35Les femmes affichent un taux d'absentéisme de 7,9% contre 4,4% chez les hommes.
00:40Près de 36% d'entre elles ont connu au moins un arrêt dans l'année.
00:43Un signal d'alerte pour les entreprises confrontées à des tensions RH croissantes
00:46et à la nécessité de repenser la qualité de vie au travail.
00:49Allez, cherchons. Fatigue, démotivation, fragilité, angoisse.
00:54Les raisons de ne pas aller au bureau ne manquent pas.
00:57Alors, quand le corps affiche des signes de faiblesse et que la tête lui emboîte le pas,
01:01le patient supplie le médecin qui, au bénéfice du doute, lui délivre le précieux sésame,
01:06un certificat d'arrêt de travail.
01:08Quand le pseudo-malade ne s'en rédige pas un par le truchement de l'informatique,
01:14vous savez que tout est possible maintenant.
01:15Donc ce scénario plombe le système, mais concerne-t-il tant de gens que ceux-là ?
01:20Nous vous posons la question sur le compte X de Sud Radio, fort absentéisme.
01:23« Les Français aiment-ils travailler ? »
01:26Alors, vous commencez à voter.
01:29Il faut continuer.
01:30Je vais vous donner la première tendance.
01:32Vous dites « Oui, les Français aiment travailler » à 48%.
01:37Sous-entendu « Non » à 52%.
01:39C'est très serré.
01:40Allez-y sur le compte X de Sud Radio.
01:43Réagissez.
01:44Oui, c'est un peu provoque.
01:45Mais comment vous le sentez, ça ?
01:47Oui ou non ?
01:47On compte sur vous.
01:48Et vous pouvez nous appeler évidemment au 0800 26 300 300 aussi pour donner votre opinion.
01:53Alors, on est toujours avec notre invité, Florian, pardonnez-moi, Bocognano, je vais y arriver.
02:00Vous êtes responsable actuarial du département santé et prévoyance du Merser-France
02:03et c'est Merser-France qui a réalisé cette étude.
02:08Alors, en moyenne, on remarque aussi que les cadres sont quand même moins souvent absents
02:11que les autres salariés du privé, par exemple, mais que leurs arrêts sont plus longs.
02:14Comment vous expliquez cette différence, Florian ?
02:17Alors, pour moi, c'est exactement la même chose que ce que vous disiez de l'écart constaté en absentéisme.
02:25C'est-à-dire que, je repose quelques chiffres que vous avez donnés,
02:30mais 5,8% de taux d'absentéisme contre 5,3% en 2023.
02:35On peut se poser la question de pourquoi.
02:38La réponse à ça, c'est, vous me disiez...
02:42Ce n'est pas aussi, pardonnez-moi, l'arrêt du télétravail qui joue un petit peu là-dedans ?
02:46Alors, justement, j'allais y venir.
02:48Ce que je voulais dire, c'est que, d'un côté, on a une baisse ou une stagnation du nombre d'arrêts,
02:54mais par contre, ils sont plus longs.
02:55Ils sont plus longs et donc, ce qu'on fait, nous, chez Merser, c'est qu'on traite la donnée.
03:00Et donc, on va regarder quelles sont les causes,
03:03ou en tout cas, quels sont les frais de santé associés à ces arrêts.
03:08Et on constate que tout est lié, quel que soit le bord dans lequel on le prend,
03:17chez les 4, chez les non-4, chez les femmes, chez les hommes,
03:20c'est la santé mentale qui fait dériver l'absentéisme.
03:26Et le curseur, justement, pour bien identifier cette problématique de santé mentale,
03:30c'est la notion de dépression ou pas.
03:32Et finalement, les médecins généralistes ne sont pas toujours munis pour faire un diagnostic,
03:39on va dire, efficace.
03:40Mais il y a le risque aussi de ne pas mettre au repos.
03:44Ce n'est pas simple pour les médecins.
03:46Exactement.
03:47Ce n'est pas simple pour les médecins.
03:48Et en fait, nous, on a la certitude, un peu comme le rapport de la Cour des comptes,
03:55qu'il y a plusieurs sujets sur lesquels il faut jouer.
03:57Là, vous mettez en avant les risques de fraude, et c'est un des sujets sur lesquels il faut porter notre attention,
04:05mais il faut aussi porter notre attention sur la prévention.
04:07Parce que, justement, c'est un risque qu'on découvre.
04:09Il y a eu la libération de la parole depuis le Covid.
04:12On n'ose plus dire qu'on ne va pas bien en rapport avec sa santé mentale depuis le Covid
04:18et depuis la libération de la parole.
04:20Mais ça reste quand même quelque chose de difficile à dire,
04:23parce qu'on n'a pas de problème à dire qu'on a un rhume,
04:24mais on a un problème à dire qu'on a quelque chose qui ne va pas dans notre tête.
04:29Alors, il y a un vrai sujet sur les jeunes, Rosy Bordet.
04:31Il y a moins 22% des moins de 30 ans qui ont eu au moins un arrêt de travail lié à des troubles psychologiques en 2024.
04:36Donc, il y a un vrai, vrai sujet sur cette génération qui, finalement, a grandi pendant le Covid
04:39et qui se retrouve peut-être un peu perdue aujourd'hui.
04:42Je pense que, vraiment, psychologiquement, il y a un vrai sujet sur ces jeunes
04:48qui ont passé, effectivement, du temps pendant la pandémie
04:52et se retrouvé dans un milieu professionnel.
04:55Monsieur Parler, de la prévention, je pense qu'il faut vraiment alerter.
04:59Il y a vraiment des choses à mettre en place pour les salariés, pour les collaborateurs.
05:05Et moi, je me souviens, j'ai travaillé pendant quelque temps dans une organisation professionnelle
05:09et on a installé, justement, on a initié la santé au travail.
05:13C'était il y a plus de 10 ans de cela.
05:16Et on voit aujourd'hui à quel point c'est au cœur de nos débats.
05:19Ce n'est pas rien à l'absentéisme au travail.
05:21C'est un vrai sujet, aujourd'hui, de société.
05:24Ce n'est pas uniquement économique parce qu'il y a vraiment des gens qui sont en souffrance.
05:29Vous parlez des médecins ou de connivences ou pas de connivences.
05:32Je ne pense pas que la majorité des personnes se mettent en arrêt maladie par plaisir ou par loisir.
05:38Qu'ils soient dépourvus sur la bonne situation et qu'ils puissent aussi résister à des pressions.
05:43Parce qu'il y en a de plus en plus.
05:44Exactement. Il y a les pressions, il y a la concurrence, les challengers entre eux, etc.
05:48C'est vrai que le milieu professionnel n'est pas non plus un milieu de bisounours.
05:51Mais je pense aussi que c'est aux dirigeants et aux DRH d'assumer et d'assurer leur rôle.
05:58Donc de pouvoir détecter et la libération aussi de la parole.
06:01Quand on ne va pas bien, on n'a pas très envie de parler.
06:04Les DRH, ils sont moins aptes à juger de l'état de santé d'une personne qu'un médecin quand même, Rosy Bordet ?
06:12Oui, c'est deux métiers bien différents.
06:13Mais je pense que quand on est DRH, quand on gère des personnes, de l'humain,
06:17on est capable aussi de détecter si la personne se sent à l'aise pour parler.
06:21Donc je pense que là, je parle vraiment des maladies ou des troubles psychologiques.
06:27Donc il faut aussi être attentif à cela.
06:31Donc que les salariés, les collaborateurs puissent parler et avoir quelqu'un qui puisse écouter.
06:36C'est bien de parler, mais si on n'est pas écouté, ça ne sert à rien.
06:39Pierre-Yves Martin, pour revenir à un sujet qui me touche directement, les auditeurs le savent,
06:43les femmes, elles sont quand même 36% à s'être arrêtées au moins une fois l'année dernière contre 28% des hommes.
06:50Donc il y a aussi un problème peut-être de reconnaissance de leur statut ou d'implication
06:56parce que ça provoque peut-être plus de stress ou qu'il y a un plafond de verre qu'on n'imagine pas.
07:01Qu'est-ce que vous en pensez ?
07:03Je sais que vous faites la grande place aux femmes dans votre commune, justement.
07:07Oui, mais je pense qu'aujourd'hui, en effet, notamment avec le Covid,
07:12la pression qui peut être exercée dans la société et les entreprises,
07:16aujourd'hui, les femmes sont les premières victimes de cette situation.
07:21Et je pense qu'aujourd'hui, pour revenir sur l'absentéisme,
07:25je pense que c'est aussi une lassitude sociale.
07:28Je pense qu'il y a moins de sens, plus de pression et zéro reconnaissance.
07:34Je pense que c'est le cocktail...
07:35Je vous dis t'évoquais les jeunes, on est en plein dedans.
07:37C'est-à-dire qu'il y a une autre approche du travail chez les jeunes, notamment.
07:39Exactement. Je pense que c'est le cocktail de l'absentéisme.
07:42C'est trois...
07:43Et je pense qu'il y a une culture à mettre en place, ce qui a été évoqué,
07:45et une culture managériale aussi.
07:47Je pense que former de véritables managers pour accompagner les équipes,
07:53pour qu'on puisse redonner du sens au travail,
07:55quand on voit notamment qu'un tiers des travailleurs
08:00viennent au travail avec une contrainte.
08:04C'est quand même un effet...
08:06Pas par plaisir, quoi.
08:06Pas par plaisir, parce que je pense qu'il n'y a peut-être de sens donné à leur action,
08:11à leur travail.
08:12Je ne sais pas, à leur travail qui est remis.
08:13Sachant que derrière, en effet, la considération de leur travail, la reconnaissance.
08:18La reconnaissance.
08:19Et puis, pour revenir sur la pandémie, je pense que ça a fait prendre conscience aussi aux jeunes.
08:24On est passé métro, boulot, dodo.
08:27C'est terminé, ça.
08:28On ne peut plus revenir en arrière.
08:30C'est-à-dire, après cette pandémie, on veut donner du sens.
08:33On veut passer du temps avec sa famille.
08:34On veut s'occuper de ses enfants, s'occuper des siens, etc.
08:37Donc, c'est vraiment donner du sens à sa vie.
08:40Donc, le travail n'est plus l'essentiel.
08:43Ça, c'est vrai que c'est un changement de paradigme.
08:44Je pense que, voilà, ça aussi apporte à ça les gens qui ne se sentent pas bien.
08:49C'est pour ça qu'il faut, je pense, développer aussi le télétravail.
08:53Vous n'êtes pas contre l'arrêt du télétravail.
08:55Vous pensez qu'il faut le plus développer ?
08:56Je pense qu'il faut le développer.
08:57Déjà, je pense que ça fait diminuer les arrêts maladie.
09:00Parce que, d'une part, quand on a un rhume,
09:02si on télétravaille, on se dit qu'on est quand même chez soi,
09:05mais on pourra mettre en place et travailler.
09:08Je pense qu'en effet, il me semble que 67% dans une étude que j'ai pu lire,
09:1367% des télétravailleurs ne se mettaient pas en arrêt maladie
09:18quand ils faisaient du télétravail.
09:19Donc, je pense que c'est ça.
09:20Encourager.
09:21Si vous me permettez les vraies voix, là, pour l'instant, on est gentil, sympa, machin.
09:25Allez, on gratte, on a posé cette question terrible.
09:28D'ailleurs, ça évolue.
09:30Arrêtez de dire ça.
09:31Oui, oui, non, mais fort absentisme.
09:33Les Français aiment-ils travailler ?
09:34Bon, c'est générique.
09:35Vous dites non à 54%.
09:37Frédéric est avec nous, 0,826, 300, 300.
09:42Frédéric, bon, c'est provoque quand on dit ça,
09:44mais est-ce que notre société française fait un petit complexe,
09:51un petit blocage par rapport au boulot ?
09:52Comment vous percevez ça, vous ?
09:54Alors, moi, qui suis assez âgé, j'ai commencé à travailler très tôt,
09:59pour tout vous dire.
10:03Je travaille des jeunes, des gens plus âgés que moi, des gens plus jeunes que moi.
10:07Et en effet, l'approche au travail est très différente.
10:10Mais en fait, tout ça n'est que le résultat de la distillation, de la détestation du travail par l'éducation nationale.
10:18C'est-à-dire que pendant des années, on a raconté à tout le monde qu'on pouvait être saltamment qu'intermittent du spectacle égale sa vie.
10:26Et en fait, il ne faut pas oublier que c'est une grosse partie des gens qui travaillent dur, qui sont mal payés,
10:31qui ont des travails pas intéressants, qui payent ces gens-là.
10:34Vous voulez dire que, par exemple, les filières proposées par l'éducation nationale vont plus sur des métiers intellectuels
10:41plutôt que le travail manuel, par exemple ?
10:44Alors, ce n'est pas tout à fait ça.
10:46C'est-à-dire qu'il y a du travail en France.
10:48Il y en a toujours eu, il y en aura toujours.
10:50Mais, premier point, il est mal payé, car il y a quand même un système qui fait que les gens qui ne travaillent pas sont quasiment payés comme les gens qui travaillent.
10:58Ça, c'est certain.
11:00Deuxième point, il y a également, depuis le Covid, notamment, ce truc qui est distillé,
11:08qu'il faut absolument être proche de sa famille parce qu'on risque de mourir.
11:14Et moi, je trouve ça très étonnant parce que, bon, tu n'es, tu meurs.
11:20Allez, merci beaucoup pour votre témoignage, Frédéric.
11:25Restez avec nous, on va demander quand même à notre...
11:27Florian Bocagnano, ce qu'on remarque aussi, c'est que les secteurs les plus concernés par l'absentéisme,
11:32c'est quand même les secteurs les plus difficiles, notamment le secteur du service à la personne.
11:36On sait combien les gens souffrent et sont mal payés dans ce secteur-là.
11:39Et puis, les centres d'appel aussi.
11:41Et puis, évidemment, les taux les plus fels, c'est tout ce qui est ingénierie du numérique
11:44et du conseil.
11:45Donc, en fait, c'est grosso modo, quand c'est difficile, on y va moins, quoi, pour simplifier.
11:50Alors, justement, c'est très intéressant de revenir là-dessus parce que c'est ce que je voulais faire en vous écoutant.
11:57Parce que c'est lié aussi au sujet des femmes.
12:00Les femmes, dans notre portefeuille, on constate qu'elles sont majoritaires dans ces secteurs-là.
12:06Donc, le service d'aide à la personne, elles sont plus exposées à des risques psychosociaux que ne le sont des cadres ou autres.
12:15Dans l'ingénierie ou dans la tech, oui.
12:17De même, le vieillissement de la population induit à un absentéisme plus fort des femmes.
12:24Pourquoi ? Parce qu'il y a de l'aidance.
12:25Beaucoup d'aidants familiaux sont des femmes.
12:29Et donc, derrière, on a des explications.
12:35Maintenant, si je reviens à votre question, il y a effectivement un absentéisme plus grand et de tout temps,
12:41et pas seulement lié à la santé mentale, sur les secteurs les plus durs,
12:46que ce soit le service d'aide à la personne, le centre d'appel,
12:49quand on se fait crier dessus parce qu'on n'est pas satisfait de telle ou telle chose,
12:54c'est plus difficile à vivre que d'aller rentrer des chiffres dans un ordinateur, par exemple.
13:00Donc, il y a effectivement toute une thématique autour de la difficulté de travail.
13:10Mais est-ce qu'autour de la table, vous concevez, ici, sur Sud Radio,
13:14que le système français, c'est ce que disait un petit peu Frédéric, notre auditeur,
13:18que le système français n'incite pas, finalement, à aller au travail ?
13:25À se donner, quoi.
13:26Oui, Rosy Bordet.
13:27Je n'irais pas à ne pas aller au travail.
13:29Je pense qu'aujourd'hui, il faut revaloriser le travail.
13:32C'est reconsidérer les gens qui travaillent très durs, monsieur vient de le dire,
13:36qui sont mal payés.
13:38Donc, je pense qu'il y a ce côté-là, c'est revaloriser le travail.
13:42Et après, effectivement, ce n'est pas la majorité, encore une fois.
13:46Il y a des gens qui profitent du système.
13:47Pourquoi se réveiller tôt le matin, de se prendre son transport,
13:51passer du temps dans les transports, et se faire peut-être, parfois, engueuler par son patron ?
13:56Profiter du système, ça veut dire que le système est perfectible ?
13:58Eh bien, le système, c'est-à-dire de payer des personnes qui restent chez eux,
14:04et qui ne travaillent pas, qui touchent le chômage, les ailes, etc.
14:07Est-ce que le système est trop laxiste ?
14:09Il faut revoir cela.
14:11Tout le monde ne profite pas de ce système, mais à un moment donné,
14:14il faut quand même se dire les choses, et arrêter d'être hypocrite.
14:18Il y a des gens qui profitent du système.
14:20Pierre-Yves Martin.
14:22En effet, il y a la revalorisation du travail.
14:26En effet, quand on voit qu'il y en a qui préféraient peut-être rester chez eux,
14:30s'ils étaient payés, la même chose, sans travailler.
14:35En effet, mais je pense qu'aussi, je reviens sur le sens du travail,
14:38parce qu'on peut être bien payé, et puis continuer à être en arrêt maladie,
14:42mais parce qu'on n'a pas envie, et on n'a pas de sens au travail,
14:48au sens qu'on souhaite donner.
14:49Je pense qu'aujourd'hui, les Français ont encore cette notion du travail,
14:53mais je pense qu'aujourd'hui, derrière, il faut redonner véritable action,
14:57notamment sur le sens du travail et la valorisation de certains métiers,
15:03notamment, qui ont été sans doute dévalués,
15:06comme ça a pu être rappelé tout à l'heure par Frédéric,
15:08sur certains métiers qui, dans le système éducatif,
15:12sont souvent, il ne faut pas faire ça,
15:14il faut faire le cursus général, et ainsi de suite,
15:16et ne pas faire les métiers techniques, les métiers de bouche.
15:20Moi, je veux bien, mais quand on touche le SMIC,
15:23et qu'on doit se réveiller, s'occuper des personnes âgées,
15:25prendre sa voiture, courir de maison en maison,
15:27faire la toilette, faire à manger, etc.,
15:29et gagner quasiment un SMIC,
15:32et à côté de ça, des gens qui ne travaillent pas,
15:34on parlait des femmes,
15:35et là, je parle vraiment des salariés,
15:38qui sont employés pour les services à la personne,
15:42qui sont très mal payés.
15:43On voit bien le stress qu'elles supportent, ces personnes.
15:46Donc, je le vois bien.
15:47En réalité, on a besoin d'un problème d'effectifs,
15:51parce que les gens ne restent pas.
15:52Donc, arrêt maladie, et puis, voilà.
15:55Et donc, du coup, les autres supportent encore plus de travail,
15:58et à un moment donné, c'est le truc qui tourne comme ça,
16:01mais on ne peut pas demander aux gens de faire plus,
16:04et de ne pas les payer à leur juste valeur.
16:07Florian Bocognano, on va vous laisser le mot de la fin.
16:12Merci.
16:13Ce que je voulais juste rajouter,
16:15c'est que j'entendais sur votre plateau hier,
16:18sur le débat,
16:20que le sujet, il venait de la qualité de vie au travail,
16:23et c'est effectivement de la qualité de vie,
16:24la condition de travail.
16:25Et effectivement, pour nous, c'est le principal.
16:29Il y a effectivement à lutter contre la fraude,
16:32mais le sujet principal, c'est la prévention.
16:34Et la prévention ciblée, à notre sens,
16:36il faut comprendre pour pouvoir agir efficacement.
16:40Et on a beaucoup d'exemples, comme des centres d'appel,
16:42où si jamais on regardait plus précisément,
16:45ou qu'on traitait tout le monde de la même manière,
16:48on n'aurait pas eu les mêmes effets.
16:50Et notamment parce que certains clients sont plus durs que d'autres,
16:53ou parce que certaines activités sont plus difficiles que d'autres.
16:57Donc, ce qui est important, c'est la prévention,
17:00mais la prévention ciblée pour ne pas faire un pavé dans la main.
17:03Merci beaucoup, Florian Bocognano.
17:05Je rappelle que vous êtes responsable actuarial du département santé
17:07et prévoyance de Mercer France.
17:09C'est le cabinet qui a réalisé cette étude forte, intéressante.
17:12Merci de votre participation aujourd'hui.
17:14Merci à vous.
17:15Merci beaucoup.
17:16Allez, vous restez avec nous, chers auditrices,
17:18chers auditrices, parce qu'après, c'est le moment préféré de Frédéric Brindel.
17:20Ça va être un beau match.
17:21Il nous a concocté un petit truc, là, comme il sait faire.
17:24Voilà, ça va être le quiz musical.
17:26Dans un instant, restez là.
17:27Merci.
17:28Merci.
17:29Merci.
17:30Merci.

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