Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Tom Connan, René Chiche et Nicolas Corato
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-02-09##
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00:00 Les vraies voix sud radio, le grand débat du jour.
00:04 C'est vrai qu'au bout de 4 semaines, on s'attendait à un effet "Waouh".
00:08 Nicole Belloubet, mais alors François Berrouy va pas, mais qu'est-ce qui se passe ?
00:11 C'est plus un remaniement, c'est une forme de maison hantée, vous ouvrez chaque porte l'une après l'autre, c'est un peu la maison des horreurs.
00:17 Pour les 70 ans, l'appel de l'abbé Pierre, on a M. Casparian comme ministre du logement.
00:22 Hormis l'arrivée de Rachida Dati.
00:24 Un gouvernement avec des têtes qui étaient déjà là avant, mais pourquoi alors à ce moment-là elles sont pas sorties tout de suite il y a 4 semaines ?
00:29 Personne n'en a rien à cirer.
00:31 Elle avait remplacé François Bayrou au pied levé comme garde des Sceaux en 2017.
00:36 Nicole Belloubet remplace Amélie Oudé à Casteral Education en 2024.
00:40 Il aura fallu plus d'un mois pour compléter le gouvernement à Tal.
00:43 C'est désormais chose faite à l'issue du psychodrame avec François Bayrou, qui n'en fait donc pas partie.
00:49 Remaniement marqué par l'arrivée aussi à la culture de la figure sarkoziste Rachida Dati.
00:54 Oui alors parlons vrai, est-ce que le gouvernement est le gouvernement que vous attendiez ?
00:59 Est-ce que vous pensez qu'il peut renverser la vapeur et faire remonter la popularité par exemple d'Emmanuel Macron ?
01:05 Est-ce qu'il est parti pour durer ?
01:07 Remaniement, est-ce un gouvernement en marche ?
01:09 3 points de suspension arrière, hors le jeu de mots.
01:12 Vous dites oui à 93%, Oude attend vos appels au 0826 300 300.
01:17 Et pour commenter avec nous, Nicolas Collarato, président fondateur du Think Tank Place de la République.
01:22 Merci Nicolas Collarato d'être avec nous.
01:24 Philippe Bilger, vous l'avez dit tout à l'heure dans votre édito, une montagne qui accouche d'une souris.
01:32 Mais est-ce qu'on peut quand même avoir un petit peu d'espoir ?
01:35 Alors j'en aurais, je cherche à être un homme optimiste.
01:40 Je le suis totalement lorsque je participe au Vrai Voir, sérieusement.
01:45 Mais là je commence à être inquiet.
01:48 Parce que sans vouloir lasser Nicolas par avance avec, non pas mon idolâtrie de Gabriel Attal, mais disons...
01:56 C'est pas Françoise de Gouin, c'est Guy.
01:58 Oui, mais la présomption de bienveillance que je lui accorde, et on l'a dit à l'instant,
02:05 c'est tout même cette nomination comme Premier Ministre qui constitue un élément important.
02:11 Ensuite l'arrivée de Rachida Dati, et puis le recyclage de Nicole Belloubet.
02:17 Mais il ne suffit pas, me semble-t-il, d'introduire des personnalités de droite,
02:23 et de sembler mettre en oeuvre une politique de droite,
02:27 pour que je puisse m'estimer, en tant que citoyen, satisfait par la structure de ce gouvernement.
02:33 J'ajoute que les objectifs qui avaient été fixés à Gabriel Attal,
02:39 de redonner du nerf, de permettre au macronisme de se vertébrer,
02:45 et surtout de faire damer le pion à Jordane Bardella,
02:50 pour l'instant vont avoir du mal à être atteints.
02:53 Et j'imagine mal, mais peut-être ai-je tort,
02:57 que le Premier Ministre, aussi talentueux et autoritaire qu'il soit s'il y arrive,
03:04 pourra veiller à une unité gouvernementale qui risque d'être très disparate.
03:11 - Colin ? - Ce qui m'inquiète dans le gouvernement,
03:14 même si j'ai rien contre Attal,
03:18 et après tout il n'a pas encore déployé son savoir-faire,
03:22 néanmoins c'est la direction qui m'inquiète.
03:25 On a cru comprendre dans son discours de politique générale
03:29 qu'il voulait un peu libérer le pays,
03:32 mais ça ne veut un peu rien dire,
03:33 parce que si c'est libéré à coup de nouvelles contraintes,
03:36 je veux dire que ce n'est pas vraiment libéré.
03:39 Et puis ensuite les contraintes parfois peuvent être utiles,
03:41 ça dépend dans quel domaine on se place.
03:43 Donc en fait, ça c'est le premier problème,
03:45 et l'autre c'est finalement les chantiers prioritaires.
03:47 On ne voit toujours pas quels sont les chantiers prioritaires.
03:49 Autant dans certains gouvernements précédents ça pouvait être mis en avant,
03:52 mais là on ne voit pas.
03:53 J'ai l'impression qu'il va y avoir au contraire une volonté
03:55 de tenir un peu la boutique dans l'ensemble de ces composantes,
03:59 et donc finalement dans trois ans, rien n'aura changé,
04:02 et l'ensemble des problèmes seront exactement les mêmes,
04:04 sauf qu'on sera trois ans plus tard.
04:06 - René Chiche, pardon.
04:09 - Je vous en prie Philippe Bidjerre.
04:11 Moi d'abord je suis d'accord avec Philippe,
04:13 j'essaye aussi d'être un peu optimiste,
04:16 mais là je vous avoue que je suis un peu déçu.
04:19 Moi qui suis plutôt sympathisant macroniste,
04:22 je suis déçu de ce remaniement.
04:24 Je trouve que déjà l'effet atale,
04:26 déjà personnellement je trouve qu'on retombe déjà.
04:29 Je trouve qu'il y a une certaine tiédeur dans son discours,
04:34 comme l'a dit Tom, il n'y a pas vraiment de ligne directrice pour l'instant.
04:37 Son gouvernement, comme a dit aussi Philippe,
04:40 a vraiment accouché d'une souris.
04:41 Moi j'aurais espéré de Gabriel Atal,
04:43 c'était un rêve que j'avais, c'est un peu un rêve un peu fou,
04:46 qu'il forme non pas un gouvernement d'ultinational,
04:49 mais qu'il essaye d'attirer vers lui par sa personnalité,
04:52 son tempérament, sa créativité, sa jeunesse,
04:54 des personnalités, je pense par exemple à quelqu'un de Macron compatible,
04:58 comme Jean-François Copé.
04:59 Je trouve qu'il aurait pu avoir sa place au sein du gouvernement.
05:01 Pourquoi ne pas avoir séduit des gens comme ça,
05:03 comme Lyssena, voire même, écoutez même, pourquoi pas,
05:05 Bernard Cazeneuve, il aurait dû essayer de faire un gouvernement
05:09 quand même assez large, avec aussi bien sûr des macronistes,
05:13 pourquoi pas, mais je trouve que là,
05:15 ce qu'apporte Atal pour l'instant,
05:17 d'ailleurs même sa ligne, on ne la connaît pas vraiment,
05:19 et en plus dernière chose, il prend un grand risque là,
05:22 en plus Macron en ayant nommé Atal,
05:23 c'est parce qu'il a nommé Atal pour contrer Bardella,
05:25 en vue des européennes, et comme on le disait tout à l'heure,
05:27 si Renaissance et Atal font un mauvais score aux européennes,
05:31 rien ne dit qu'Atal sera maintenu en fonction en juin prochain,
05:34 ou en juillet prochain.
05:35 Nicolas Corato, vous imaginez le scénario de René Chiche ?
05:38 Non.
05:39 Score catastrophique pour Renaissance aux européennes,
05:41 c'est dans quatre mois jour pour jour,
05:43 ce sera le 9 juin,
05:44 et appui sur le bouton siège éjectable de l'hôtel Matignon,
05:48 vous y croyez vous ?
05:49 Alors, le premier scénario est tout à fait plausible,
05:53 d'ailleurs les sondages actuels nous y mènent tout droit,
05:55 et je pense qu'une part d'indifférence de l'opinion publique
05:59 par rapport à ce remaniement,
06:01 cette séquence du remaniement le démontre encore plus,
06:04 finalement le seul effet politique du mois qui a passé,
06:07 c'est la montée continue de Jordan Bardella,
06:11 et de sa liste dans les sondages pour les européennes,
06:14 il n'y a pas eu aucun effet absolument sur eux.
06:16 Donc le premier scénario est plausible.
06:18 Le deuxième, à savoir si Gabriel Atal en ferait les frais politiquement,
06:22 ça dépend toujours de l'ampleur de la défaite,
06:26 s'il y a défaite,
06:27 et deuxièmement, avec une petite réserve,
06:29 on sait à quel point Emmanuel Macron,
06:31 peut-être à son corps défendant,
06:33 n'aime pas qu'on lui dite que les événements lui dictent ses décisions.
06:36 C'est une manière aussi de s'affronter à la réalité,
06:39 et peut-être parfois de perdre la notion de principe de réalité,
06:43 mais c'est un mode de fonctionnement qu'apprécie le président de la République.
06:46 Donc à mon avis là-dessus tout est possible.
06:49 Nicolas Corato, parce que moi je reviens sur le début de l'épisode,
06:53 quels sont les véritables choix finalement de Gabriel Atal dans ce gouvernement ?
06:58 Parce que tout le monde parle du gouvernement de Gabriel Atal,
07:00 mais est-ce que c'est pas plutôt le gouvernement d'Emmanuel Macron,
07:03 et que Gabriel Atal n'a pas eu vraiment son mot à dire ?
07:07 "Je décide, il exécute", comme disait Chirac.
07:10 Sur Sarkozy.
07:12 C'est un peu ce qu'on comprend entre les lignes,
07:15 et ce qui se réalise,
07:18 si vous comparez d'ailleurs la composition de ce gouvernement,
07:21 avec les attentes des Français.
07:23 Quand vous regardez finalement les grandes surprises,
07:26 il y en a peu dans ce remaniement,
07:28 les choses dont les médias parlent,
07:30 parce que je pense que c'est ça qui importe aussi beaucoup à l'Élysée,
07:32 de faire parler les médias.
07:34 Bon, la culture, Rachida Dati,
07:36 mais quelles sont les priorités des Français aujourd'hui ?
07:39 Le pouvoir d'achat, est-ce qu'il y a une personnalité majeure
07:42 qui porte les problématiques du pouvoir d'achat au gouvernement ?
07:46 La ministre des Affaires sociales s'appelle Catherine Vautrin,
07:48 c'est une personnalité éminente de la droite en France,
07:51 mais est-ce que c'est une personnalité qui pèse ?
07:53 Je ne sais pas.
07:55 Deuxième priorité des Français, la santé.
07:57 Qui est le ministre de la Santé dans ce gouvernement ?
07:59 Qui est capable de me donner son nom ?
08:01 Frédéric Vallotour.
08:03 Est-ce que c'est une figure majeure de la majorité du groupe ?
08:05 Il n'est pas un médecin en tout cas.
08:07 Il a été président de la Fédération hospitalière de la France.
08:09 Pour la santé.
08:11 Mais il n'est pas médecin.
08:13 Le problème sur sa compétence,
08:15 c'est qu'il a peut-être les deux préoccupations majeures des Français,
08:17 le pouvoir d'achat à la santé,
08:19 en tout cas si on en croit les sondages.
08:21 Et je ne vois en face absolument aucun arbitrage majeur en termes politiques
08:25 dans la composition de ce gouvernement.
08:27 Oui, on peut mettre Rachida Dati à la culture.
08:29 Oui, on peut aller rappeler la pauvre Nicole Belloubet,
08:33 qui personne ne s'en souvient,
08:35 mais quand même a été remerciée de manière peu élégante,
08:37 lorsqu'il s'est agi de faire rentrer M. Dupont-Moretti à sa place,
08:40 à l'époque aussi, pour faire un coup politique, souvenez-vous-en.
08:43 Mais on peut faire ça,
08:45 mais ça ne règle pas le fait qu'aujourd'hui,
08:47 je pense que les Français ne voient pas un gouvernement
08:49 qui a embrassé complètement les priorités qu'ils portent eux.
08:53 Et surtout, il me semble que ce que vous rappelez,
08:55 effectivement c'est très juste,
08:57 sur les priorités des Français,
08:59 c'est quand même des priorités qui sont toutes liées
09:01 prioritairement au ministère de l'économie en réalité.
09:03 Et ensuite, d'ailleurs, à la politique européenne,
09:06 à la politique de la Banque Centrale Européenne,
09:08 autant d'éléments qui ne sont pas effectivement maîtrisés,
09:10 qui ne sont pas dans le giron du gouvernement ou même de l'Élysée.
09:12 Mais c'est quand même la question essentielle.
09:14 Les affaires sociales dépendent des questions économiques,
09:16 des grandes questions économiques sous assantes.
09:18 Je ne veux pas non plus que ce soit le tropisme
09:20 et que toutes les questions politiques tournent autour de l'économie,
09:23 et c'est quand même ça.
09:24 Moi, j'ai observé, il y avait une émission
09:26 à la télévision il y a quelques jours
09:28 où Bruno Le Maire s'est exprimé assez longuement
09:30 dans le cas de la crise agricole.
09:32 On voyait bien qu'il était totalement empêtré
09:34 entre des intérêts contradictoires
09:36 qu'il fallait satisfaire,
09:38 et lui-même ne semble pas avoir une vision extrêmement claire.
09:40 Il semble extrêmement...
09:42 Il est de bonne volonté, sans doute,
09:44 mais il n'a pas une vision économique
09:46 extrêmement précise
09:48 ou novatrice, susceptible
09:50 de modifier la situation du pays.
09:52 Nicolas,
09:54 je rejoins ce qu'a dit Cécile à l'instant.
09:56 Bien sûr, c'est le gouvernement
09:58 d'Emmanuel Macron
10:00 par l'entremise de Gabriel Attal.
10:02 Mais ce qui m'intéresse,
10:04 c'est votre vision
10:06 sur les rapports
10:08 qu'auront ce président
10:10 et ce premier ministre
10:12 dans l'articulation de leur pouvoir.
10:14 Comment voyez-vous la suite
10:16 par rapport à une constitution
10:18 de la Vème République
10:20 qui n'est déjà pas
10:22 respectée dans son esprit,
10:24 entre un président qui continue
10:26 à être omniprésent
10:28 et très actif,
10:30 et un premier ministre qui l'est énormément
10:32 par rapport à ce qu'était
10:34 Elisabeth Borne.
10:36 Est-ce que vous y voyez des germes
10:38 de fracture, d'hostilité
10:40 ou, bizarrement, de consensus
10:42 entre eux ?
10:44 Alors,
10:46 en tout cas, pas de consensus à ce stade.
10:48 Ce qu'on remarque, et vous l'avez dit
10:50 tout à l'heure, c'est que
10:52 le président de la République
10:54 a pris l'ascendant
10:56 immédiatement sur la relation
10:58 institutionnelle avec son nouveau premier ministre.
11:00 Pour l'instant, Gabriel Attal
11:02 n'a pas d'espace politique.
11:04 Il n'en a pas dans la conduite
11:06 ni dans la composition de son gouvernement.
11:08 Il n'en a pas non plus
11:10 dans la conduite de la majorité.
11:12 Je rappelle que, normalement,
11:14 institutionnellement, le premier ministre
11:16 est le chef de la majorité.
11:18 Or, on voit bien aujourd'hui
11:20 que M. Attal n'a pas
11:22 le leadership sur la majorité
11:24 et que tout ça continue à être
11:26 piloté au niveau de l'Élysée.
11:28 L'avenir, et c'est ça qui est intéressant,
11:30 c'est à partir de cette, finalement,
11:32 de cette soumission,
11:34 j'oserais dire, du premier ministre
11:36 par le président, que va en faire
11:38 Gabriel Attal ? Soit Gabriel Attal
11:40 continue à être le soldat
11:42 loyal et fidèle et historique
11:44 de la Macronie qu'il a toujours été,
11:46 soit il s'invente
11:48 un destin. Et peut-être qu'on va voir au fur et à mesure
11:50 des semaines un premier ministre
11:52 qui, finalement, va essayer, va continuer,
11:54 va modérer
11:56 une forme d'existence, y compris médiatique,
11:58 mais pas seulement, pour essayer
12:00 d'exister vis-à-vis de son grand voisin
12:02 et grand féal,
12:04 qui est le président de la République. Moi, je pense
12:06 que beaucoup de commentateurs,
12:08 vous vous souvenez, au moment de la nomination de Gabriel Attal, disaient
12:10 "Oui, mais c'est quand même gonflé
12:12 de la part d'Emmanuel Macron de nommer
12:14 quelqu'un qui pourrait avoir des pensées
12:16 présidentielles, parce que Gabriel Attal, bien sûr, on l'imagine
12:18 immédiatement,
12:20 penser à l'Élysée pour 2027.
12:22 Finalement, aujourd'hui, Gabriel Attal, il est quand même
12:24 très enfermé par l'Élysée,
12:26 dans un rôle purement institutionnel,
12:28 dans un rôle, finalement, réduit aux ackets,
12:30 je dirais ça, si on veut un peu
12:32 avoir ce qu'il a,
12:34 et dans ce ménage
12:36 entre les deux têtes de l'exécutif,
12:38 il y a celui qui a le carnet de chèques,
12:40 entre guillemets politique,
12:42 et puis il y a celui qui fait les courses. Et on a l'impression
12:44 qu'effectivement, le Premier
12:46 ministre est réduit véritablement à la portion
12:48 la plus congrue, on verra.
12:50 Soit ça aura été le plus jeune Premier ministre,
12:52 mais aussi le moins
12:54 indépendant de la Ve République,
12:56 soit il s'inventera un destin,
12:58 et pour l'instant, il est vraiment
13:00 très, très, très dans les cordes
13:02 et très, finalement,
13:04 au pas de l'Élysée.
13:06 - Mais après, oui, j'ai juste
13:08 - René Chiffard. - Non, non, il y a un auditeur,
13:10 c'est ça, non ? - Oui, il y a un auditeur.
13:12 - Ah bon, non, c'était juste pour dire que,
13:14 très rapidement, c'est que
13:16 Nicole Belloubet, sa nomination
13:18 au ministère de l'Éducation, est quand même surprenante,
13:20 puisqu'elle ne partage pas du tout
13:22 les mêmes orientations
13:24 en termes de l'éducation qu'Aubrey et Lattal.
13:26 - Absolument. - Donc ça, c'est quand même incroyable
13:28 qu'elle ait été imposée.
13:30 Donc déjà, il y a du vert,
13:32 il y a un vert dans ce fruit.
13:34 - Exactement. - Allez, 0826
13:36 300 300 avec Basile qui veut réagir.
13:38 Rebonsoir, Basile.
13:40 - Rebonsoir. - On vous écoute.
13:42 - Bah moi,
13:44 je pense qu'ils veulent ni de l'avant
13:46 ni de l'arrière, ils font du sur place.
13:48 Je pense qu'il faut se... OK, ils recyclent
13:50 encore des ministres, c'est leur part
13:52 d'écologie pour le bilan
13:54 à Tal. Mais je pense qu'il faut
13:56 se pencher vers ce futur. Ce gouvernement
13:58 n'ira nulle part, ne fera pas de progrès
14:00 tant qu'ils auront une majorité relative.
14:02 Sur le fondement de l'article 49.3,
14:04 ils passeront encore en force
14:06 comme l'a fait Borne.
14:08 Et avec la sortie du modem
14:10 de la majorité
14:12 avec ce qu'il y a eu avec
14:14 François Bayrou, il ne faut pas s'attendre à grand chose.
14:16 Ce ne sera que des coups de communication
14:18 pour quelques diversions, à mon avis.
14:20 - Oui, c'est inconnable.
14:22 - Je pense que le vrai problème, vous savez, les marques, on dit souvent
14:24 qu'elles ont besoin d'être singulières
14:26 pour qu'on puisse les identifier. Vous savez,
14:28 les marques de vêtements, de ce que vous voulez, de voitures.
14:30 Je pense que c'est un peu pareil pour un gouvernement.
14:32 Il faut qu'ils soient quand même identifiables. Et le fait qu'ils soient aujourd'hui
14:34 dans une logique de compromis permanent
14:36 sur la quasi-totalité des dossiers,
14:38 et ni à gauche ni à droite, c'est-à-dire
14:40 ni à gauche ni à gauche, comme disait
14:42 François Mitterrand au sujet du centrisme,
14:44 je pense que c'est le vrai problème.
14:46 Il n'y a pas de clarté, il n'est pas identifiable
14:48 et donc les gens ne s'y intéressent pas et ne s'y attachent pas
14:50 aussi d'une certaine façon. Il y a un problème d'attachement.
14:52 - Nicolas Corato, est-ce que finalement,
14:54 et vous allez répondre aux autres vrais voix
14:56 et à Basile, est-ce que quelque part
14:58 ce n'est pas le gouvernement Borne 3 sans Elisabeth Borne ?
15:00 - Non, je pense qu'il y a un changement de nature
15:04 et de format.
15:06 Je voudrais revenir sur ce que disait votre auditeur
15:08 Basile. Il a raison sur les coups de com'
15:10 qui seront nécessairement la marque,
15:12 mais qui ce n'est pas nouveau, de la Macronie.
15:14 Il y a un point de différence majeure
15:16 entre Borne et Attal,
15:18 c'est ce qu'Attal a annoncé dans son discours de politique générale,
15:20 c'est que justement,
15:22 prenant le bilan et les conséquences
15:24 de la majorité relative
15:26 et de l'échec, entre guillemets,
15:28 de la gouvernance par l'Assemblée,
15:30 Gabriel Attal a annoncé, finalement,
15:32 qu'il ferait beaucoup de réformes par voie réglementaire.
15:34 C'est-à-dire que Gabriel Attal
15:36 pourrait être un Premier ministre qui va
15:38 esquisser,
15:40 pardon,
15:42 qui va passer à côté
15:44 du Parlement pour agir directement
15:46 notamment sur des mesures de simplification
15:48 par voie réglementaire,
15:50 uniquement par voie décrète.
15:52 Et donc, il va, d'une certaine manière,
15:54 faire en sorte de ne pas se confronter
15:56 aux débats politiques, le moins possible en tout cas,
15:58 dans l'Assemblée nationale,
16:00 au Parlement. Et ça, c'est un changement de nature,
16:02 ça peut être un changement de nature dans la conduite
16:04 de la nation, on va voir dans les semaines prochaines
16:06 si ça se réalise,
16:08 mais quand on vous dit, quand le Premier ministre vous dit
16:10 "il faut simplifier et je vais beaucoup
16:12 jouer par la voie du règlement", finalement c'est un gouvernement
16:14 qui prend la main par l'administration
16:16 plutôt que par la réforme législative.
16:18 Excusez-moi, vaut mieux gouverner à coup de 49.3
16:20 ou à coup de décret ou d'ordonnance ?
16:22 Eh bien, écoutez,
16:24 référez-vous à ce qui s'est passé
16:26 au début du premier quinquennat de
16:28 M. Macron. Souvenez-vous de
16:30 l'époque d'Edouard Philippe où les ordonnances
16:32 pleuvaient, comme
16:34 au temps de Mac Mahon.
16:36 C'est you !
16:38 Et on se souvient, et souvenez-vous
16:40 de l'issue de ce gouvernement
16:42 par ordonnance, c'est quand même à un moment
16:44 le mouvement des Gilets jaunes.
16:46 En tout cas, moi j'ai du mal à croire que
16:48 Gabriel Althael restera discret dans ce
16:50 gouvernement.
16:52 Ce qui est bien avec Nicolas Cordot, c'est qu'on
16:54 voyage 150 ans en arrière, c'est fabuleux !
16:56 Mais la question qui est...
16:58 On n'a plus le temps, mon chou !
17:00 C'est fini ? Bah oui, c'est fini !
17:02 Je reviendrai plus tard !
17:04 En deuxième semaine !
17:06 Merci beaucoup Nicolas Coratow,
17:08 encore une fois président fondateur du
17:10 Syntank Place de la République. Dans un instant,
17:12 c'est le quiz de l'actu avec
17:14 nos vraies voix du jour.
17:16 Sud Radio, votre avis fait la différence.