- 09/07/2025
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00L'heure des pros de bonsoir avec Véronique Jacquier, Gilles-William-Goldadelle, Philippe Bilger, André Valigny.
00:08Quoi ?
00:09Vous dites ouais ?
00:11Je dis oui.
00:12C'est pas très joli.
00:13Bah dis donc, ça ne va pas avec votre costume.
00:16Non mais on n'a pas le droit.
00:17Bonsoir.
00:18Non mais ça devient grave ici, on n'a plus le droit de dire oui.
00:21Non vous n'avez pas dit oui.
00:22Alors là je peux vous dire, je vais demander à la régie de retrouver la séquence.
00:26Est-ce qu'on pourrait réécouter ?
00:27Alors vraiment, Tara s'il vous plaît, retrouvons la séquence parce que ce qui m'a surpris,
00:32c'est qu'un homme aussi courtois que vous...
00:34Enfin lui fait plaisir.
00:35Je me laisse pas de mes oui.
00:37Non mais c'était pas oui.
00:39On va demander en régie, on le verra peut-être en fin d'émission.
00:41Entendez.
00:42C'est l'information politique et judiciaire du jour bien sûr,
00:44puisque le siège du Rassemblement National a été perquisitionné ce mercredi
00:48dans le cadre d'une information judiciaire ouverte depuis juillet 2024
00:52sur des soupçons de financement illégal.
00:54Ça concerne les élections régionales, européennes, mais aussi la présidentielle.
00:59Tout a été passé au pagne fin.
01:02Alors est-ce que les donateurs, qui sont souvent des retraités,
01:05sont en fait des faux banquiers ?
01:07J'essaie de résumer grossièrement l'affaire.
01:10On va entendre Jordan Bardella, qui a pris la parole il y a quelques instants.
01:15Mais avant cela, Juliette Saadat nous explique tout.
01:19Tente de nous expliquer une affaire qui semble complexe.
01:22Et ensuite, on va avoir votre avis, bien évidemment.
01:27Jordan Bardella a dénoncé une procédure politique, un acharnement.
01:34Il a raconté sur X comment ce mercredi matin à 8h50,
01:38une vingtaine de policiers de la brigade financière ainsi que deux juges d'instruction
01:42ont perquisitionné le siège de son parti, le Rassemblement National,
01:46dans le 16e arrondissement.
01:48Le parquet a confirmé et a précisé que d'autres perquisitions avaient été menées
01:53dans le même temps dans plusieurs sociétés et au domicile de leurs dirigeants.
01:58C'est une procédure qui fait suite à l'information judiciaire
02:01qui avait été ouverte en juillet 2024,
02:03notamment pour escroquerie commise au préjudice d'une personne publique.
02:07Cela concerne en réalité des prêts de particuliers au parti de Marine Le Pen
02:12pour financer sa campagne de 2022 et celle des législatives de 2024.
02:17C'est la Commission Nationale des Comptes de Campagne et de Financement Politique,
02:21la CNCCFP, qui avait signalé le parti pour des prêts accordés par des particuliers.
02:27Alors, ces prêts, ils sont autorisés, mais selon des conditions précises
02:31et surtout avec un plafond.
02:33Et le RN est le parti qui les a le plus utilisés, selon la CNCCFP.
02:38La CNCCFP, 613 en 2021 sur un total de 764 tous partis confondus
02:44ou encore 425 en 2022 sur un total de 492.
02:50Et Jordan Bardella, pardonnez-moi, qui conteste les accusations ?
02:55Ça commence bien.
02:56Allez-y. Jordan Bardella.
02:59Que ces accusations sont non seulement fausses, mais parfaitement infondées.
03:04La justice le sait pertinemment, puisqu'elle a accès par l'intermédiaire
03:07de la Commission Nationale des Comptes de Campagne à l'intégralité des comptes de campagne du RN
03:12et de ses candidats depuis plusieurs années.
03:15L'intégralité des comptes de campagne de mon mouvement et de ses candidats
03:19ont été validés lors des élections qui sont précisément concernées par ces griefs.
03:23Nous n'avons non seulement rien à nous reprocher, mais la Commission Nationale des Comptes de Campagne
03:29dispose déjà des différents justificatifs, donc je veux dire à nos électeurs
03:34et je veux dire aux Français qui nous regardent et qui nous écoutent ce soir
03:37que tout sera mis en œuvre pour nous empêcher d'arriver au pouvoir.
03:41Le harcèlement et l'acharnement judiciaire politique et financier
03:46que subit le RN est inédit sous la Ve République
03:50et aucun autre mouvement politique n'a subi un acharnement aussi dur et aussi violent.
03:57J'ai entendu Thomas Ménager, député du RN, expliquer que la perquisition
04:02est allée jusqu'à prendre des échanges de mails, des documents stratégiques,
04:06des notes de préparation de passage média et qu'il se posait la question
04:10quel rapport avec des prêts lors des campagnes électorales.
04:14Je me suis un peu, pardonnez-moi, au sens propre étouffé en lançant le sujet.
04:18Je pense qu'il y a des millions de Français qui, au sens figuré, se sont étouffés cet après-midi
04:24en apprenant qu'une nouvelle perquisition avait lieu au siège du RN.
04:28C'est vous les experts ? En plus on a de la chance parce que là on a des experts en matière judiciaire,
04:34en matière politique. Est-ce qu'on est face à une affaire judiciaire ou une affaire politique ?
04:38Je donne d'abord la parole à Maître Golnadel.
04:40Bon, d'abord je ne la connais pas l'affaire.
04:44Alors je donne la parole à M. Bilge.
04:46Mais je vais la prendre volontiers, comme je ne la retrouverai pas après.
04:50Non, Maître Golnadel.
04:52C'est le procès d'intention.
04:54Non, il ne faut jamais le faire parler en preuve.
04:57Allez-y.
04:58Voilà comment ça fonctionne avec le parquet.
05:00Allez-y.
05:01Comment vous dire ?
05:03D'abord, c'est vrai, je passe mon temps à vous dire ici, sans aucun plaisir particulier,
05:10que quand on fait de la politique et qu'on est droite, on a le droit de ne pas être
05:16d'une confiance totale dans le fonctionnement de la justice.
05:21Je pense à M. Fillon, à quelques jours des élections présidentielles.
05:27Je pense à M. Sarkozy, où on l'écoute avec son avocat.
05:34Je pense à Mme Marine Le Pen, qui a eu le droit à l'exécution provisoire de son jugement
05:42de condamnation.
05:43Donc, s'il vous plaît, il y a un climat qui n'est pas propice à la confiance.
05:47À part ça, le problème, il est un peu compliqué pour l'ERN.
05:52Parce que l'ERN, surtout dans ces années-là, il n'avait pas le succès qu'il a maintenant.
05:58Et les banques françaises, pour des raisons qu'on peut considérer comme injustes,
06:03ne le finançaient pas.
06:05Donc, il va aller chercher ailleurs.
06:07Quand on allait le chercher dans une banque étrangère, on vous regardait de travers.
06:12Maintenant, il y a eu effectivement le prêt, par des particuliers, qui sont des particuliers
06:17un peu sympathisants.
06:18Et c'est donc, si j'ai bien compris, cela qu'on regarde de très près.
06:23Peut-être, selon M. Bardelat, de beaucoup trop près.
06:28Et en même temps, par un hasard cosmique, le Parlement européen aussi s'occupe de leur cas.
06:33Donc, c'est vrai que quand vous avez l'esprit chagrin, comme celui qui vous parle, vous êtes autorisé, sans aucune certitude, à vous poser quelques questions.
06:42Sur le système de prêts, justement, Philippe Bilger, je voudrais qu'on écoute Jordan Bardella.
06:47Là aussi, il a clarifié la situation devant les journalistes à Bruxelles, cet après-midi.
06:54Depuis plusieurs années, les banques françaises refusent d'accorder des prêts au Rassemblement national pour financer ces campagnes électorales.
07:04Par conséquent, nous avons été contraints de solliciter les Français qui, par des systèmes de prêts,
07:10des Français lambda, honnêtes, des braves gens, prêtent aux élections au Rassemblement national par l'intermédiaire de conventions de prêts.
07:16Ce système de prêts, il est légal.
07:18Ce qu'on reproche à ces personnes-là est d'avoir prêté à plusieurs reprises au Rassemblement national
07:24et de s'être, par conséquent, soustrait au rôle qui serait celui d'un établissement bancaire.
07:29Tout cela est invraisemblable.
07:31Je vous le dis très honnêtement, tout cela est invraisemblable.
07:33Et si l'objectif de cette procédure était simplement de bénéficier, de regarder les conventions de prêts,
07:40alors il suffisait soit de les demander au président du Rassemblement national,
07:44soit simplement de se tourner vers la Commission nationale des comptes de campagne
07:47qui a fait l'objet de ce signalement.
07:49Mais moi, je considère que cette procédure, elle avait d'autres buts
07:52que celle qui est précisément indiquée par les magistrats
07:55et que, très certainement, l'objectif de ces perquisitions que nous avons subies depuis ce matin
07:59visait très certainement à fouiller mon bureau, à fouiller les ordinateurs de mes collaborateurs
08:04et à aspirer l'intégralité des informations qui portent sur les activités électorales de notre mouvement.
08:09Philippe Bilger.
08:11Vous n'êtes pas d'accord avec Gilles-Louis Mgolnadel, mais les téléspectateurs qui nous regardent régulièrement le savent.
08:20Eliott, je voudrais éliminer Nicolas Sarkozy ainsi de François Fillon.
08:25Ainsi que François Fillon.
08:27En revanche, pour Marine Le Pen, je constère comme lui, l'exécution provisoire est éminemment discutable.
08:34Mais sur le problème au sujet duquel vous nous questionnez, d'abord je note que les autres enquêtes
08:41qui ont été diligentées, de toutes sortes, n'ont pas l'air d'avancer. Premier point.
08:46Premier point. Deuxième point, cela fait longtemps que j'ai remarqué, à tort ou à raison,
08:53qu'il semblait y avoir par moment une jurisprudence spéciale, aussi bien pour Marine Le Pen,
08:59qui un jour a été qualifiée des troncs sans qu'il y ait de problème judiciaire,
09:05ou pour Éric Zemmour qui bénéficiait, qui a bénéficié récemment d'une relax très rare.
09:12Troisième élément, c'est évidemment, de mon point de vue, une affaire purement politique
09:19et j'avoue que je suis convaincu, pour l'instant, par les explications immédiates de Jordan Bardella.
09:26Dernière déclaration de Jordan Bardella. On est là pour mettre à mort le Rassemblement national.
09:33Et il va avoir une phrase, je pense, que les Français vont retenir.
09:38Et peut-être que les Français sont raccords avec la déclaration de Jordan Bardella.
09:43Pas tous les Français, mais beaucoup de Français qui considèrent qu'aujourd'hui,
09:47lorsqu'on est un délinquant multirécidiviste en France, on ne subit pas le même traitement que quand on est un élu du Rassemblement national.
09:58En tout cas, il y a une volonté réitérée de mettre à mort financièrement le Rassemblement national.
10:03Je laisse les Français qui nous écoutent ce soir en tirer les conclusions.
10:07Mais j'ai un peu le sentiment, comme beaucoup de Français ce soir,
10:10que dans la France d'Emmanuel Macron, mieux vaut être trafiquant de drogue qu'opposant politique.
10:14Ça veut dire que le pouvoir actuel est derrière l'opération que vous dénoncez ?
10:18En tout cas, nous subissons depuis plusieurs mois et depuis plusieurs années
10:23un acharnement politique comme aucun autre mouvement politique.
10:27André Valigny, et on poursuit le tour de table.
10:29D'abord, je voudrais rappeler à mon confrère Goldadel
10:31que le premier parti qui a eu affaire à la justice en matière financière
10:35et avec quels dégâts, c'est le Parti Socialiste,
10:38avec l'affaire Urba et l'inéligibilité d'Henri Emanuelli.
10:41Donc, la justice, elle fait son travail quand c'est la gauche.
10:44Monsieur Kiegeman ne s'était pas gêné pour se plaindre.
10:46Qui ?
10:47Monsieur Kiegeman.
10:48Oui, oui, peut-être.
10:49Il était socialiste et il ne s'était pas gêné pour s'en plaindre.
10:52Si votre mémoire est bonne.
10:54Peu importe ce que disait Kiegeman, le PS a été condamné,
10:56Emanuelli a été inéligible.
10:58Donc, la justice fait son travail.
10:59Sur le Rassemblement national, moi, je ne crois pas qu'il s'agisse d'une affaire politique.
11:04Le parquet n'est pas aux ordres du pouvoir.
11:07Ce temps-là est révolu et depuis longtemps.
11:09Le premier garde des Sceaux à avoir émancipé le parquet, c'est Pierre Méhanuri,
11:14un homme de droite, et ça a continué depuis.
11:17Et puis, j'ajoute que le Rassemblement national doit se mettre une bonne fois pour toutes dans la tête
11:21qu'il y a des lois et qu'il faut les respecter.
11:23Quand on se targue d'être le parti aux mains propres, on ne joue pas avec les financements politiques.
11:28Moi, j'ai connu une époque où on pouvait faire tout et n'importe quoi
11:31en matière de financement de campagne électorale.
11:33Tout et n'importe quoi.
11:34Et on faisait tous tout et n'importe quoi.
11:36Mais vous êtes d'accord, il y a une commission qui contrôle tout.
11:38Depuis 20 ans, la législation est devenue très sévère, très rigoureuse.
11:42Il faut la respecter, qu'on soit de l'RN ou d'un autre parti.
11:45Je vais donner la parole à Véronique Jacquet dans un instant.
11:47Vous avez raison, qu'on soit du RN, qu'on soit d'un autre parti.
11:49Je pense aux Français qui nous regardent, à certains qui doivent se dire,
11:52quand on est au Rassemblement national, on n'est pas logé à la même enseigne que les autres partis.
11:58Vous parlez par exemple des comptes de campagne.
12:01Ils sont validés, ces fameux comptes de campagne.
12:04Ça peut vous plaisanter.
12:05Pas toujours.
12:06Oui, s'ils sont invalidés, ils sont vérifiés.
12:09Ils sont vérifiés, on est bien d'accord.
12:11Et sur la question des prêts habituels, il y a une zone grise entre ce que pense la commission
12:16et ce que dit la loi entre le nombre de prêts.
12:20Mais Monsieur Valigny, quel est l'intérêt d'aller chercher, encore une fois, des documents stratégiques,
12:25des notes de préparation, de passage de médias dans une affaire, des mails dans une affaire de comptes de campagne ?
12:33Mais on est bien d'accord.
12:34Ils sont qui peuvent surprendre.
12:35Mais on est bien d'accord, Eliott.
12:36On a le sentiment que ceux qui sont venus perquisitionner font les poubelles du RN.
12:41Donc ça, en soi, c'est complètement contestable.
12:43Maintenant, il y a effectivement une zone grise.
12:45C'est-à-dire que les comptes de campagne ont été validés.
12:47Mais on s'interroge sur le nombre de gens qui ont prêté.
12:52Et surtout, ils ont prêté, mais ces fameux prêts ont-ils été remboursés ?
12:57Franchement, si le RN a les mains propres, ils vont être en capacité de prouver qu'ils ont respecté la loi.
13:04Voilà, tout simplement.
13:05Donc laissons la justice pour son travail.
13:07En revanche, il y a une vraie question démocratique qui montre que les choses ne se font plus sainement.
13:12C'est qu'il faudrait qu'il y ait une banque de la démocratie.
13:15Mais c'était la promesse d'Emmanuel Macron.
13:16C'était la promesse d'Emmanuel Macron en 2017, portée par François Bayrou.
13:22François Bayrou, souvenez-vous, Eliott, je précise,
13:25qui avait fait la condition de son ralliement à Emmanuel Macron en 2017.
13:29Les choses ont été lancées, ça a été un serpent de mer et ça a été complètement étouffé.
13:32Pourquoi ? Parce qu'on savait qu'on rendait service au Rassemblement national.
13:36On savait que c'était la condition de sa survie et quelque part de son impunité pour être un parti comme les autres.
13:42On ne veut pas en faire un parti comme les autres à travers cette perquisition.
13:46Enfin, d'après moi, c'est ce que ça signifie.
13:48Et quel que soit le parti d'ailleurs, ça ne doit pas être un parcours du combattant
13:51pour aller avoir un prêt pour faire campagne et que vous avez des banques françaises qui refusaient de prêter de l'argent ?
13:58Désormais, c'est le premier parti d'opposition de France, qu'on le veuille ou non.
14:03Ce que je dis est factuel, André Valigny.
14:05Je suis d'accord, la Banque de la Démocratie, c'était une très bonne idée d'Emmanuel Macron et de François Bayrou.
14:10Non, attends, pardon. C'est une idée de François Bayrou, reprise d'ailleurs par Marine Le Pen.
14:16Ça n'a jamais été intrinsèquement une idée d'Emmanuel Macron.
14:18Bon, c'était une très bonne idée, on est d'accord là-dessus.
14:20Mais je répète que le Rassemblement national a quand même quelques problèmes avec l'argent public.
14:25Parce qu'il y a l'affaire des assistants parlementaires, où Marine Le Pen est condamnée, avec une vingtaine d'autres.
14:30Il y a l'affaire du Parlement européen qui vient d'ouvrir une enquête sur des détournements de fonds, de l'argent public du Parlement européen,
14:37qui n'aurait pas été utilisé à bon escient, comme la loi le prévoit.
14:40Et il y a cette affaire-là, ça fait trois affaires où le Rassemblement national est en délicatesse avec l'argent public.
14:49Moi, je pense à un de vos amis, Julien Drey, qui sur l'affaire des assistants parlementaires,
14:53je vais travestir ou vulgariser son propos, il disait que c'est une affaire de corne au cul.
14:57Parce qu'en fait, si on s'était attardé sur tous les assistants parlementaires de tous les partis,
15:02je peux vous assurer qu'il y aurait du monde dans le procès.
15:05C'est ce qu'expliquait Julien Drey, le baron noir qui a quand même un peu d'expérience lui aussi dans la vie politique.
15:10Ce qu'a dit Gilles William, je voulais l'approuver pour une fois, ça peut, en effet, ça peut résulter d'une surabondance tout à coup,
15:20à laquelle le RN n'était pas habité.
15:23Je voudrais quand même attirer l'attention de mon confère Valigny sur la présomption d'innocence.
15:29La cause n'est pas entendue dans la nouvelle affaire parlementaire européenne, etc.
15:34Laissons la justice travailler.
15:35Premièrement, et j'ai deux remarques à faire par rapport à ce qui a été dit.
15:39D'abord, il n'est pas la peine, dans l'hypothèse où la chose est politique, il n'est pas la peine que le pouvoir donne des ordres.
15:48Vous avez des magistrats qui sont des électrons libres et qui peuvent parfaitement avoir l'idée de nuire à un parti qui peut ne pas leur inspirer de tendres sentiments.
15:59Deuxième remarque, est-ce que vous avez l'impression que Marine Le Pen ait beaucoup souffert en matière de popularité de sa condamnation ?
16:09Non.
16:10Rien du tout.
16:11Non, non, non.
16:12D'ailleurs, il y a une sorte de frustration de l'électorat du RN qui est en train de se dire, à tort ou à raison, on est en train de nous voler l'élection présidentielle.
16:22C'est aussi simple que ça.
16:23Il n'y a pas que ça, c'est que nous ne sommes pas dans des affaires d'enrichissement personnel.
16:26Personnel.
16:27Donc, en tout état de cause, si vous voulez, sur le plan de la popularité, ça ne changera strictement rien.
16:35Mais en vérité, le désir, c'est de tuer un parti.
16:37Ça peut changer.
16:38Le tournant, ça peut être quoi ?
16:39C'est que quand vous faites un prêt à un parti, vous avez envie de peut-être garder ça pour vous.
16:45Et peut-être que demain, même s'ils sont lavés de tout soupçon, vous avez le prochain donateur.
16:52Attendez, moi j'ai 80 ans, je soutiens le parti, mais maintenant je sais que toutes mes données, elles sont répertoriées chez X ou Y enquêteurs ou magistrats.
17:02Je ne vais pas remettre un euro.
17:04Je ne vais pas remettre un euro.
17:06Et ça peut avoir des conséquences aussi pour les autres partis.
17:08Encore une fois, là, on parle du Rassemblement national.
17:10Et des conséquences pour la préparation de l'élection présidentielle.
17:14Bien sûr.
17:15Alors, vous dites, il y a la présomption d'innocence.
17:18Pardonnez-moi, dans le monde médiatique, ça, la présomption d'innocence, parfois ça n'existe pas véritablement.
17:24Ah oui.
17:25Vous voulez que je vous lise la dépêche de l'AFP qui présente ce dossier, cette affaire ?
17:30C'est hallucinant.
17:31Au RN, le malheur est dans le prêt.
17:34Jeu de mots.
17:35Ils ont de l'imagination à l'AFP quand il faut parler du Rassemblement.
17:39Encore une fois, moi, l'AFP, normalement, c'est la Bible du factuel.
17:43Je ne vois pas ce qu'il y a de factuel dans ce titre, mais bon.
17:45Et ensuite, la perquisition menée mercredi au siège du Rassemblement national renvoie le parti d'extrême droite
17:51à ses récurrentes difficultés de trésorerie entre montage hasardeux, prêt litigieux et sanctions judiciaires,
17:58malgré un financement public aussi providentiel qu'abondant depuis 2022.
18:04Philippe Bilger.
18:05Là, je vous rejoins.
18:07Ça fait depuis un certain temps que l'AFP a perdu.
18:11La tonalité objective, si on peut l'avoir, est totalement maîtrisée sur le plan de la rédaction.
18:20Je trouve que dans ce que vous avez lu, Elliot, il y a une sorte de partialité subtile, biaisée.
18:27Il y a quelque chose qui me choque pour une agence de presse.
18:33Moi, je ne suis pas choqué du tout.
18:34Je trouve que cette dépêche dit exactement ce qui se passe actuellement.
18:37Bien évidemment.
18:38C'est parfaitement factuel.
18:39Et je ne suis pas toujours indulgent avec l'AFP, mais cette dépêche me paraît...
18:42Moi, je trouve que c'est d'une grande originalité.
18:45Les faits sont là, d'ailleurs.
18:47Et vous savez, dans le journalisme, c'est la hiérarchie de l'information.
18:51Dans ce premier paragraphe, tout est dit quand on parle de l'agence.
18:54Déjà, une simple remarque, sans parler d'atteinte éventuellement à la présomption d'innocence, c'est quand même effectivement rédigé de manière un peu particulière.
19:03Mais vous avez bien vu que dans le champ lexical de notre AFP, le RN est toujours d'extrême droite et la France insoumise n'est jamais d'extrême gauche.
19:16Ah mais ça, ils vont vous répondre ? Le Conseil d'État, M. Colnadel ? Le Conseil d'État a décidé que le RN était d'extrême droite, pas la France insoumise aux précédentes élections.
19:26Moi, je suis journaliste, je fais attention au Conseil d'État.
19:30Le journaliste que vous êtes dit des choses inexactes.
19:33Le Conseil d'État n'a pas condamné France insoumise aux autres pour avoir utilisé le champ lexical d'extrême droite, mais c'est pas pour autant qu'il oblige l'AFP d'être partiel et partielle. C'est pas autre chose.
19:47J'imagine que vous aviez décelé mon millième degré.
19:49Je ne l'ai pas apprécié.
19:50Vous ne l'avez pas apprécié.
19:52Et sans compter qu'il y a des spécialistes de l'extrême droite, Jean-Yves Camus par exemple, qui donne exactement ce qu'il faut penser de cette définition d'extrême droite qui est une absurdité.
20:07Il y a 8 Français sur 10 qui considèrent que la justice est laxiste.
20:10Philippe Bilger, sur ces dossiers-là, du moins sur la question du Rassemblement National, on a du mal à se dire que la justice est laxiste.
20:19A la fois. En même temps, ça fait des années que la justice, me semble-t-il, s'est emparée avec volupté, même dirais-je, des affaires politiques, quelle que soit leur tonalité.
20:33Est-ce que vous considérez que c'est à la justice, par exemple, de décider de l'avenir d'une élection présidentielle ? Parce que c'est ça dont il est question, en fait, à travers indirectement tout ce qui se passe ces derniers mois.
20:44Non, puisque là-dessus, nous sommes d'accord, l'exécution provisoire m'est apparue comme un scandale.
20:51Et d'autre part, vous savez, Eliott, que ça n'est pas la justice qui sévit elle-même. Elle reçoit des affaires.
20:58Oui, mais la justice peut aller plus vite que dans d'autres dossiers.
21:01Et je vous rappelle qu'il y a, par exemple, des élus français qui, aujourd'hui, pourraient se retrouver devant un tribunal, par exemple, pour apologie du terrorisme.
21:13Ça fait deux ans et demi, ça dure.
21:15Bien sûr.
21:15D'accord ?
21:16Donc, quand la justice veut être lente, ne vous inquiétez pas, elle peut l'être.
21:19Mais de toute manière, je ne vous avais pas saisi, monsieur Golnadel, mais allez-y, bien sûr.
21:24Non, mais je ne suis pas le plus mal passé pour me plaindre, effectivement, de la lenteur en matière d'apologie du terrorisme.
21:29Mais cela étant, je me tue à vous dire qu'en matière de droit pénal financier, politique ou pas, la justice française, elle n'a rien de laxiste.
21:38Elle va vite, elle est motivée, elle est sévère et même, j'ose dire, que même quand ça ne tient pas, ça tient encore.
21:45La publicité, on revient dans un instant.
21:46Eh oui, ça c'est l'avocat, encore une fois.
21:49La publicité, on revient dans un instant et vous savez, on aurait très certainement dû commencer avec les mots des parents de la petite Philippine.
21:58C'est très important ce qui s'était passé, puisqu'il y a neuf mois après le meurtre de Philippine,
22:04vous savez qu'il avait été tué par un OQTF algérien qui n'avait plus rien à faire sur notre sol.
22:10Ils ont pris la parole parce que le séjour en rétention a été prolongé.
22:16Ça a été voté à l'Assemblée nationale et je vous ferai découvrir dans un instant les propos et le témoignage des parents de Philippine.
22:23A tout de suite.
22:23Pas du tout pareil.
22:28On poursuit l'heure des pros 2, bien sûr.
22:33Je précise quand même, parce qu'on a parlé du Conseil d'État, William,
22:36que le Conseil d'État n'a jamais jugé sur le fond que le RN était à l'extrême droite.
22:40Il a simplement jugé que le ministre de l'Intérieur avait le droit d'établir une classification.
22:44Donc votre observation était particulièrement malvenue.
22:49Vous avez raison.
22:50Et il y a beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux.
22:53Quel que soit d'ailleurs le bord politique, ils n'ont pas votre niveau d'expertise, votre expérience parfois.
23:00Simplement, ils réagissent directement.
23:02Ils se disent, moi le délinquant, le dealer en bas de chez moi, il peut être arrêté 15 fois, il reviendra.
23:08En revanche, dans deux ans, il est possible que, par une décision de justice,
23:15je n'ai pas la possibilité au second tour de faire le choix que je voulais.
23:19C'est peut-être réducteur, c'est peut-être sommaire,
23:22mais il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de Français qui considèrent que la démocratie aujourd'hui
23:27est mise à mal à travers ces décisions.
23:30André Valigny, vous pouvez peut-être comprendre ce regard qu'ont les Français.
23:35Je comprends que les électeurs de Marine Le Pen, effectivement, soient frustrés.
23:38Si jamais, elle ne pouvait pas être candidate, je le comprends tout à fait.
23:41Je connais beaucoup de gens qui votent pour elle, y compris dans mon département, dans mon canton,
23:45des gens que je connais bien, que j'aime bien, qui votent maintenant à l'extrême droite.
23:49Mais je dis à ces gens-là, comme à tous ceux qui s'inquiètent de savoir si Marine Le Pen sera candidate,
23:53qu'il y a une loi, qu'on doit la respecter, dur à l'ex, cède l'ex.
23:57La loi est dure, mais c'est la loi.
23:59Si un parti politique, quel qu'il soit, enfreint la loi, il est sanctionné.
24:02J'ai compris, dur à l'ex, excusez-moi, vous n'avez pas répondu à ma question de cette sensation qu'ont les Français de se dire
24:10« Mais moi, le dealer, il est en bas de chez moi. Ça fait 15 fois que les policiers... »
24:14Mais c'est la loi, pardonnez-moi.
24:16Mais Elliot, en dehors de ça, André, est-ce que vous ne trouvez pas que dans l'argumentation du tribunal condamnant Marine Le Pen,
24:26il n'y a pas eu des choses un peu écrondes ?
24:28Mais on ne va pas refaire le dossier.
24:29Non, mais il se trouve qu'il y a des gens qui ne votent pas RN et qui sont choqués par l'application de l'exécution provisoire dans la décision.
24:37Évidemment.
24:37Et par certaines formules.
24:39Le 21 septembre dernier, le corps de Philippine, une étudiante de 19 ans à l'université de Paris-Dauphine,
24:45avait été découverte enterrée dans le bois de Boulogne.
24:47Un homme de 22 ans, ta haut, ressortissant marocain sous le coup d'une OTF, avait été retrouvé en Suisse
24:53avant d'être remis aux autorités françaises, mis en examen et placé en détention provisoire.
24:58Ce dernier avait reconnu avoir abusé sexuellement de Philippine et de l'avoir tué par la suite.
25:03Cet homme n'avait rien à faire sur notre sol.
25:06Cet homme aurait dû rejoindre son pays.
25:10Neuf mois après le meurtre de Philippine, ses parents s'expriment pour la première fois
25:12après le vote d'un texte à l'Assemblée nationale qui vient étendre le nombre de jours de rétention
25:17pour les étrangers en situation irrégulière.
25:19Que disent les parents ? Et on peut avoir évidemment une pensée pour eux.
25:22Suite à l'adoption de la loi, nous ne cessons de penser à Philippine, qui nous a été enlevée le 20 septembre dernier.
25:30Elle a subi un calvaire avant d'agoniser dans la souffrance et l'angoisse.
25:34Sa vie lui a été rachée à Paris en pleine journée par un individu qui n'aurait pas dû se trouver sur son chemin.
25:40La violence et la brutalité dont a été victime Philippine devrait mener un consensus sur la nécessité d'assurer la sécurité de tous et partout.
25:48Nous souhaitons rendre hommage à M. Marlex, qui était le rapporteur de cette loi,
25:52qui a tant œuvré pour qu'elle soit votée.
25:55Je vous propose d'écouter Bruno Retailleau, justement, sur l'extension de la durée de Cras.
26:00C'est le cœur lourd que je voudrais saluer l'Assemblée qui vient de voter un texte qui est important.
26:07L'origine de ce texte, c'est un drame.
26:10Le drame de la jeune Philippine.
26:12Et quelles que soient nos appartenances politiques, lorsqu'il s'agit de réparer une faille,
26:20notre devoir, c'est de le faire.
26:23Bien entendu, lorsque la loi ne protège plus nos compatriotes, alors il faut changer la loi.
26:30C'est ce que vous avez fait.
26:31Je voudrais simplement redire à la gauche que la gauche, lorsque j'entendais ce faux argument
26:38qui consistait à dire qu'il s'agissait d'un texte anti-étranger,
26:42qu'elle fait un amalgame inversé,
26:45parce que c'est tout aussi absurde de dire qu'un étranger est par essence dangereux
26:51qu'il est absurde de dire que par essence, un étranger ne peut pas être dangereux.
26:56Lorsqu'un étranger est dangereux, nous devons protéger les Français.
27:02C'est ce que nous ferons.
27:03Vous avez compris, avant la durée maximum en craie était de 90 jours.
27:08Il est désormais étendu à 210 jours pour les étrangers
27:11dont le comportement constitue une menace d'une particulière gravité pour l'ordre public.
27:16Et vous imaginez que ce texte n'a même pas fait consensus à l'Assemblée nationale.
27:20Et qu'au moment où c'était débattu, vous aviez un président de la République
27:24qui expliquait qu'on brainwashait sur les faits divers.
27:26– Oui, c'est pire que c'est, Eliott.
27:28Il y a quand même une notion d'indécence de la part des députés socialistes,
27:33disons les choses, et qui viennent de LFI,
27:38puisque la loi a été approuvée par 303 voix contre 168.
27:44Ça veut dire qu'il y a 168 députés qui ont jugé cette loi anti-étranger, inutile,
27:50une proposition d'émago, un texte d'affichage attentatoire aux libertés,
27:53alors que vous avez une jeune fille qui a été sauvagement massacrée.
27:58Donc ça veut dire qu'il y a quand même des députés qui non seulement se montrent indécents,
28:01mais qui jouent contre les intérêts de la nation.
28:03C'est tous les enfants de France qu'il faut protéger à travers cette loi.
28:06C'est tous les enfants de France.
28:08– Par dogmatisme, par idéologie.
28:11– Ça me dépasse que ça ne fasse pas consensus.
28:13– Tout le monde devrait voter dans le même sens et se lever.
28:16– La prolongation de cette durée ô combien nécessaire n'aura de sens
28:21que si on pousse les feux aussi pour les laisser passer consulaires.
28:26– Ah, ça vous avez entièrement raison.
28:28C'est-à-dire que vous pouvez pousser à 210 jours,
28:30mais par exemple là il était marocain, mais avec l'Algérie,
28:32il faut les laisser passer consulaires.
28:34– Pierre, vous avez entièrement raison.
28:37Le danger c'est qu'après 210 jours, qu'est-ce qui peut se passer ?
28:42– D'abord, la prolongation de la rétention,
28:47on se met à peu près au niveau des autres pays européens.
28:52Ce n'est pas autre chose.
28:53Ensuite, c'est une forme de faiblesse,
28:56c'est parce que nous ne sommes pas capables
28:58de renvoyer les étrangers délinquants qui n'ont rien à faire en France
29:02avant dans leur pays, d'une certaine manière.
29:05Et enfin, je voudrais effectivement dire à quel point
29:07M. Retailleau a raison lorsqu'il fait la différence
29:11entre les étrangers qui se conduisent bien
29:13et les étrangers qui se conduisent mal,
29:17c'est qu'il y a la xénophobie,
29:22qui est quelque chose de tout à fait répréhensible,
29:25mais la xénophilie, c'est également tout à fait répréhensible.
29:28De penser que parce que c'est un étranger,
29:31alors il est meilleur que nous.
29:33Et nous souffrons aujourd'hui dans notre pays
29:35d'une extrême gauche qui est particulièrement xénophile
29:38et francophobe.
29:40– Et je crois que les parents de Philippines
29:41étaient présents à l'Assemblée nationale
29:43au moment où il y avait les débats.
29:45Vous imaginez que vous avez des députés
29:47de la gauche radicale ou de la gauche
29:49qui venaient de donner des leçons de morale
29:52aux parents de Philippines.
29:57Dans l'actualité également,
29:59c'est la polémique du ministre chargé
30:02de l'Enseignement supérieur.
30:03Ce n'est pas le ministre de l'Enseignement supérieur.
30:05Il est sous la tutelle d'Elisabeth Borne.
30:07Il nous a expliqué que l'islamo-gauchisme
30:11n'existe pas.
30:13Il y a eu une flopée de réactions
30:15et puis surtout des universitaires
30:17qui sont allés dire
30:17« Mais dans quel monde vit notre ministre ?
30:21Dans quel monde vit-il ? »
30:23Augustin Donadieu.
30:26– L'islamo-gauchisme à l'université,
30:29un concept réfuté par certains
30:30mais vécu par nombre de professeurs
30:32comme Fabrice Balanche,
30:34obligé en avril dernier de quitter son cours
30:35sous la pression d'une quinzaine d'étudiants
30:37et manifestants pro-palestiniens.
30:39– L'islamo-gauchisme, j'en ai été victime.
30:42Les étudiants qui ont déboulé dans mon cours
30:45au cri de « racistes, sionistes, c'est vous les terroristes »,
30:48ça c'est l'islamo-gauchisme,
30:50c'est la quintessence de l'islamo-gauchiste.
30:52L'islamo-gauchisme, il existe,
30:55il est défini
30:57et on en a des manifestations concrètes.
30:59Après cet incident,
31:00ce professeur n'a pas trouvé le soutien de sa hiérarchie,
31:03encore moins au sein de l'enseignement supérieur,
31:05dont le ministre nie l'existence de cette idéologie.
31:08– Est-ce que derrière tout ça,
31:09il y a un amalgame de temps en temps
31:11qui est fait par certains
31:12en parlant d'islamo-gauchisme ?
31:13– Ce terme-là n'existe pas
31:15et honnêtement,
31:16il n'existe pas en tant que terme universitaire,
31:20il n'est même pas bien défini.
31:21Se dire qu'il y a un mouvement
31:22qui est conçu pour prendre le pouvoir
31:25au sein des universités,
31:26non, je ne crois pas que ce soit la réalité.
31:28– Des propos qui contrastent
31:30avec ceux de ses prédécesseurs
31:31et d'anciens membres du gouvernement
31:33comme Haute-Mann Nassrou.
31:34– Cette déclaration est inacceptable
31:36et j'invite le ministre d'ailleurs
31:38à la retirer et à corriger son propos.
31:42– Je pense qu'au sommet de l'État,
31:43les ministres précisément ont la responsabilité
31:46de nommer les choses
31:47et de dénoncer clairement ce qui doit l'être
31:48et ils ne devraient pas avoir peur de le faire.
31:50– Hasard du calendrier,
31:52cette sortie du ministre de l'Enseignement supérieur
31:54est intervenue le jour où Emmanuel Macron
31:56a convoqué un conseil de défense exceptionnel
31:58pour lutter contre l'entrisme des frères musulmans.
32:00– Bon, ça fait 24 heures qu'il y a cette polémique,
32:05aucun média n'en parle bien évidemment,
32:06c'est toujours la même chose.
32:08Puis le ministre chargé de l'Enseignement supérieur
32:10aurait pu dire
32:11« Je me suis mal exprimé,
32:13je pense à la famille de Samuel Paty,
32:16je pense à la famille de Dominique Bernard,
32:18dans l'université je pense à tous les étudiants
32:21de confession juive qui vivent en grande difficulté
32:25depuis le 7 octobre,
32:26aux professeurs qui sont aux universitaires en difficulté,
32:29ben non, il persiste et signe.
32:31C'était il y a 12 minutes,
32:32le ministre Philippe Baptiste maintient
32:35que l'islamo-gauchiste,
32:36attendez, restez bien assis,
32:38je cite, « n'existe pas au sens intellectuel du terme ».
32:42– Universitaire.
32:43– Au sens intellectuel du terme,
32:46l'islamo-gauchiste,
32:47on est, en fait, pardonnez-moi,
32:49on est trop bête pour lui,
32:51on est trop bête au sens intellectuel du terme,
32:53voilà, on est des gueux,
32:55on ne comprend pas.
32:55– Éliott, si j'ai bien,
32:57pardon André,
32:58si j'ai bien compris ce qu'il a dit,
33:01il admet qu'il y a des actes islamo-gauchistes,
33:04mais qu'il n'y a pas d'islamo-gauchistes
33:07dans le vocabulaire.
33:08– Mais arrêtons les contorsions,
33:10pardonnez-moi, André Valigny.
33:12– Non, je crois que ce que vous venez de lire,
33:14sa mise au point d'il y a 12 minutes,
33:15montre justement qu'il se rende compte
33:19qu'il a fait une bêtise,
33:19il s'enfonce un peu plus.
33:20– Ah ben bien sûr.
33:21– Évidemment.
33:22– On pensait qu'il avait touché le fond,
33:23il continue, il creuse un peu plus.
33:25– Non, tout ça parce qu'il sent justement
33:26qu'il est en difficulté,
33:27et je pense qu'il a fait une énorme bêtise,
33:29de dire ça.
33:30– Il estime en revanche auprès du Figaro
33:32que LFI agite ses réseaux dans les universités
33:34pour tenter d'y mettre le feu.
33:36– Oui.
33:37– Mais William Golnadel, pardonnez-moi,
33:39vous m'avez dit que c'était quelqu'un de délicat,
33:41etc., mais je ne mets pas du tout
33:42ni en cause ses compétences scientifiques.
33:44– Il peut être honnête.
33:45– Il peut être honnête,
33:46mais qu'il fasse un autre métier,
33:48c'est de la politique là.
33:49– Je veux dire, je dis que c'est un scientifique,
33:51ce n'est pas un grand politique,
33:52mais d'où vient le mal ?
33:54Il faut comprendre pourquoi,
33:56ce sont les dénis oui-oui.
33:59La gauche intellectuelle,
34:00depuis une cinquantaine d'années,
34:06le goulag n'existait pas.
34:09L'immigration n'avait pas augmenté.
34:13L'antisémitisme de gauche
34:14ou l'antisémitisme islamique
34:16n'existait pas non plus.
34:18Ils sont constamment dans la négation du réel.
34:23– Alors, à ce moment-là,
34:24qu'ils retournent dans un autre monde,
34:27parce que là, on a besoin de se confronter au réel.
34:30On a besoin de gens qui nous expliquent
34:33comment faire face au réel.
34:34– Il faut le dire en plus que ce monsieur Philippe Baptiste
34:37devrait savoir de quoi il parle,
34:39puisqu'il a été le directeur de cabinet de madame Vidal
34:41à l'enseignement supérieur,
34:43et qu'elle avait elle-même commandité un rapport
34:45sur l'islamo-gauchisme.
34:46– Et certains disent qu'elle s'est faite,
34:49à ce moment-là,
34:50elle a été mise en grande difficulté
34:51par le chef de l'État en personne,
34:54et qu'un an plus tard, il faut le dire,
34:56après sa déclaration, elle a été remerciée.
34:57Il a été son directeur de cabinet de 2017 à 2019.
35:01Ensuite, il est devenu conseiller d'Edouard Philippe
35:03pendant deux ans.
35:05Et là, désormais, sa patronne,
35:07en quelque sorte, à l'enseignement supérieur,
35:09c'est Elisabeth Borne.
35:10On vit les mêmes incohérences
35:12qu'on a vécues à l'éducation nationale.
35:14– Non, mais c'est-à-dire qu'il s'en sort
35:16par une pirouette intellectuelle,
35:17c'est-à-dire qu'on ne suit que dans le mental,
35:19mais on l'invite à aller dans une université
35:22qui a été bloquée avec des drapeaux palestiniens
35:25et défendant la cause de Gaza,
35:27et là, je pense qu'il comprendra
35:28que ce n'est pas qu'une construction intellectuelle.
35:30– Eh bien, je peux vous dire
35:30qu'il y a des intellectuels qui répondent.
35:32Je lui ai demandé à Fabrice Balanche,
35:34qui a été quand même éjecté par des lâches,
35:37encagoulés.
35:37– Et sa présidente.
35:39– Et sa présidente.
35:39Il l'a lâché, bien évidemment.
35:41Donc, intellectuellement,
35:43ce n'est pas de l'islamo-gauchiste.
35:44– Il doit enfoncer la tête dans l'eau, au contraire.
35:45– Bon, qu'est-ce que je lui ai demandé ce matin ?
35:47Je lui ai posé un cas concret,
35:48parce que peut-être que je suis effectivement
35:50trop limité pour le ministre de l'Enseignement supérieur.
35:53– Qui aurait pu dire ?
35:54– Je suis étudiant à Lyon 2.
35:56Je souhaite faire une recherche
35:58ou une thèse sur l'extrême-gauche
36:00et l'islam politique et ses relais.
36:03Est-ce que je peux travailler sur ce dossier-là ?
36:07Réponse de M. Balanche.
36:10– Tout à fait impossible.
36:13– Pourquoi ?
36:14– Impossible, parce que vous ne trouverez pas un directeur de thèse
36:17pour vous suivre.
36:18Et encore, si vous trouvez un directeur de thèse pour vous suivre,
36:20il faudra que votre projet soit validé par une école doctorale
36:23tenue par des gens qui vont bloquer le projet de recherche.
36:28– Il y a le philosophe Pierre-Henri Tavoyot
36:32qui a réagi, maître de conférence à la Sorbonne
36:34et président du Collège de Philosophie.
36:37Il dit dans les colonnes du Figaro
36:38« Quoi qu'en dise le ministre, la réalité du terrain
36:40confirme l'existence d'un islamo-gauchisme dans les universités ».
36:43À vrai dire, ce propos est doublement erroné,
36:45d'abord parce que le concept d'islamo-gauchisme
36:47est clairement identifié,
36:48et ensuite parce que, comme toute idéologie,
36:50il est évidemment présent à l'université.
36:53On a vu ce qui s'est passé à l'école
36:54avec Samuel Paty et Dominique Bernard
36:55quand la haine est attisée.
36:57Ces choses sont à prendre au sérieux.
36:59Ce n'est pas majoritaire,
37:00mais c'est une minorité fanatique
37:02entre les débats, même violents,
37:04que l'on a pu connaître par le passé
37:06à l'université et ceux d'aujourd'hui.
37:08Il y a un potentiel changement de nature.
37:11C'est essentiel ce qu'il dit.
37:13Personne ne dit que la grande majorité
37:15d'islamo-gauchistes,
37:16c'est une minorité active, bruyante,
37:19qui peut être violente.
37:20Et ce qui s'est passé dans les écoles
37:22peut se passer dans les universités.
37:25Et la promesse,
37:26après le drame terroriste islamiste
37:28de Samuel Paty,
37:29c'était de dire quoi ?
37:30C'est fini le pas de vague
37:31et plus jamais ça.
37:32Mais ce n'est pas que ça.
37:33C'est que Mme Vidal,
37:36une fois qu'elle avait sorti justement
37:38son désir d'enquête
37:40sur l'islamo-gauchisme,
37:42je peux vous dire
37:43qu'elle n'était pas en odeur de sainteté
37:45ni dans le monde,
37:46ni à Libération,
37:47ni à France Inter.
37:48C'est un peu vulgaire,
37:51si vous voulez.
37:52Je peux vous dire
37:53que pendant l'entretien
37:54de M. Baptiste,
37:56lorsqu'il a été interrogé,
37:58les journalistes,
37:58j'avais l'impression
37:59qu'ils jubilaient.
38:00Vous avez vu !
38:00Alors là, enfin !
38:03Enfin un homme qui a le courage
38:04de dire que l'islamo-gauchisme
38:06n'existe pas.
38:07Et ce même ministre
38:09chargé de l'enseignement supérieur
38:11nous explique qu'en disant
38:13l'extrême droite a progressé
38:14dans les universités.
38:16Voilà.
38:16Donc c'est quand même compliqué,
38:18mais je serais ravi
38:19de le recevoir,
38:21M. Baptiste.
38:21S'il venait.
38:22S'il venait.
38:22Ravide pour comprendre.
38:24Mais je pense que
38:25en face de lui,
38:26il y aurait M. Balanche
38:28et il y aurait à côté
38:29la sœur de Samuel Paty.
38:31Et que les yeux dans les yeux
38:32ils lui disent
38:33intellectuellement parlant,
38:36ça n'existe pas
38:36l'islamo-gauchisme.
38:37Et même nous,
38:38Éliott, éventuellement...
38:40Mais non mais nous,
38:40je vous dis,
38:41on n'a rien compris
38:42puisque intellectuellement
38:43ça n'existe pas l'islamo-gauchisme.
38:44On est vraiment
38:45rat des pâquerettes.
38:46Éric Coquerel
38:47était l'invité
38:48de Sud Radio aujourd'hui.
38:49Écoutez bien
38:50ce qu'il va dire
38:50sur le frérisme
38:51en France.
38:52Alors moi,
38:52j'avais compris
38:53que pour Jean-Luc Mélenchon,
38:54l'antisémitisme
38:55était résiduel.
38:57Mais alors pour Éric Coquerel,
38:58c'est le frérisme
38:59qui est résiduel.
39:01Donc il y a deux
39:01formes résiduelles.
39:02Ah oui, ça va ensemble.
39:04L'antisémitisme...
39:04C'est cohérent.
39:05Il y a une cohérence.
39:06C'est cohérent.
39:07Il n'y a pratiquement
39:08plus aucun mal dans l'aide.
39:09Tout va bien.
39:10Tout va bien.
39:11Éric Coquerel.
39:13Je constate qu'il ne parle pas
39:14du salafisme,
39:15il parle du frérisme.
39:16Et le frérisme,
39:17tel qu'il le décrit,
39:19en réalité a une influence
39:20certes sur des croyants.
39:22Bon, ça peut être...
39:23Voilà.
39:24Mais manifestement,
39:25on ne remet pas en question
39:26par exemple la séparation
39:27de l'Église et de l'État.
39:28C'est ce que dit le rapport.
39:29Il n'y a pas de danger
39:30de califat en France
39:31ou de monnaie terroriste.
39:33Donc, est-ce qu'au nom de ça,
39:34sur quelque chose
39:35qui est finalement résiduel,
39:36ce que dit aussi le rapport,
39:37qui est très faible,
39:38est-ce qu'on doit faire
39:39des lois encore plus liberticides
39:41qui permettent par exemple
39:42de prendre des décisions
39:43administratives
39:44et non pas judiciaires ?
39:45Moi, je ne crois pas.
39:46Je ne crois pas
39:46que ce soit l'urgence.
39:47Ce n'est pas une urgence.
39:48Il ne faut rien faire.
39:49Ce qui est fascinant,
39:51c'est de voir...
39:51Moi, je continue à penser
39:53que Éric Coquerel,
39:55comme certains d'autres
39:56à LFI,
39:57est intelligent.
39:59C'est l'acharnement
40:00qu'il met
40:00à démontrer
40:02que le réel
40:03n'existe pas.
40:05Il y a quelque chose
40:06de fascinant là-dedans.
40:08Quelle énergie
40:08il met
40:09pour démontrer
40:10que sa thèse
40:12est absurde ?
40:13La négation du réel,
40:15pardonnez-moi,
40:16je fais un pont
40:16entre le thème précédent
40:17et le thème actuel.
40:18On a beaucoup
40:19de responsables politiques
40:20qui ont des hautes fonctions
40:21ou alors qui ont des...
40:23C'est le vice-président
40:23de l'Assemblée nationale,
40:24si je ne dis pas de bêtises
40:25érecturale,
40:26de la Commission des Finances.
40:27Merci.
40:28Mais ils jouent
40:28leur question de l'idée
40:29auprès des Français.
40:29Je trouve
40:30qu'Éric Coquerel
40:31est gangrené
40:32par l'idéologie
40:33tandis que l'autre,
40:35si on parle toujours
40:36du ministre Baptiste,
40:38il a une bonne volonté
40:39égale.
40:40Ah oui,
40:40il a une bonne volonté
40:42pour nous expliquer
40:43qu'il est trop bête
40:43pour comprendre.
40:45Tellement ce que
40:45l'intelligence
40:46de M. Coquerel
40:48a à voir
40:49dans cette histoire...
40:49Non,
40:49je dis simplement
40:50qu'on ne peut pas...
40:52On doit être
40:53d'autant plus sévère
40:54avec ses absurdités
40:56qu'il n'est pas
40:57un primate.
40:58Non, mais vous avez...
40:59Non, mais les Français
40:59seront sévères
41:00avec ses absurdités.
41:01Oui, enfin bon,
41:03son pôle d'intérêt...
41:04Qui suit Éric Coquerel
41:05sur une telle question
41:06quand on sait
41:07qu'un rapport
41:07a été remis au gouvernement
41:09sur l'entrisme
41:10des frères musulmans ?
41:11Quand on sait
41:11qu'Emmanuel Macron,
41:13hier ou avant-hier,
41:14encore promet une loi
41:15pour la fin de l'année ?
41:16Quand on sait
41:17qu'il suffit
41:17d'aller se promener
41:18dans certains coins
41:19de France,
41:20ne serait-ce que
41:20la Seine-Saint-Denis,
41:21pour savoir
41:22à quel point
41:22c'est phagocyté
41:23par les frères musulmans ?
41:25Ce n'est pas très compliqué
41:27d'être un grand intellectuel
41:28pour le savoir désormais.
41:29Le sujet de M. Coquerel,
41:31ce n'est pas de savoir
41:32si l'intelligence
41:33est s'il a de bonnes...
41:35Non, mais si je peux dire
41:36un mot...
41:36Non, mais...
41:37Ce n'est pas l'intelligence
41:39d'Éric Coquerel
41:39qui est discutée.
41:41William.
41:41Parce que vous l'avez rendu,
41:42vous avez voulu mesurer
41:44son quotient intellectuel.
41:45Bon.
41:46Mais je pourrais le dire
41:46aussi de vous,
41:47William.
41:47ce que je veux dire
41:49simplement,
41:50c'est que M. Coquerel
41:52n'a pas de bonnes intentions.
41:54L'intention de M. Coquerel,
41:57sur tous les sujets,
41:58là c'est sur les frères musulmans,
42:02de prendre le contre-pied
42:03de ceux qui veulent lutter
42:06contre l'islamisme.
42:07Que ce soit les salafistes,
42:09les djihadistes, etc.
42:10Prendre le contre-pied.
42:12Donc il a fait son boulot,
42:13il est allé à Sud Radio,
42:14il a pris le contre-pied,
42:15et il a expliqué que c'était résiduel
42:17et tout va bien.
42:19Donc voilà,
42:19il a fait le boulot.
42:20Le Tour de France,
42:21il se passe quand même quelque chose.
42:24On l'avait déjà vécu
42:25pendant les Jeux Olympiques
42:26avec cette pression
42:27de responsable
42:29de la gauche radicale,
42:32certains diraient islamo-gauchisée.
42:34On le voit actuellement
42:36avec le Tour de France.
42:37Pourquoi je vous dis ça ?
42:38Je rappelle qu'il y a eu
42:39l'Omerta complète,
42:40je pense aux téléspectateurs
42:41qui nous suivent.
42:42Dites-moi,
42:43alertez-moi,
42:43si vous avez vu des médias,
42:45ça a arrêté un instant
42:46sur l'attaque au couteau
42:47hier pendant l'État.
42:49Rien.
42:49On en a parlé.
42:50Le lendemain, nous ?
42:51Oui, mais pas vraiment.
42:51Non, mais moi je veux savoir
42:52si les autres médias...
42:53Dans les journaux,
42:54il y en a.
42:54Ah non, mais bien sûr
42:55il y a eu un article
42:56dans Le Parisien.
42:56Oui.
42:57Mais vous dites les journaux,
42:58vous allez m'en trouver
42:59d'autres des journaux.
43:01Rien, nada sur France Inter,
43:04sur l'Adjé là-bas.
43:05Il n'y en a pas.
43:05Les politiques d'extrême-gauche
43:09appellent à boycotter
43:10une équipe Israël-Première-Tech.
43:13Vous avez compris pourquoi ?
43:14Parce que c'est une équipe israélienne.
43:16Bon.
43:17Il y a une sécurité XXL
43:19autour de cette équipe.
43:20Je vous propose
43:21d'écouter les explications
43:23de Romain Lafitte
43:23qui était au plus près
43:26de l'équipe israélienne
43:27donc qui est boncérisée
43:28mais je peux vous dire
43:29il y a une attention particulière
43:30des services de police.
43:31C'est peut-être l'équipe
43:34qui attire le plus l'attention
43:35sur ce Tour de France
43:36parmi les 23 formations.
43:37L'équipe Israël-Première-Tech
43:39pas seulement
43:39parce qu'elle est l'une
43:40des trois formations
43:41à porter un nom de pays
43:42comme la Bahreïn
43:43et l'équipe des Emirats Arabes Unis
43:45de Tadej Pogacar
43:46mais surtout
43:46parce qu'il y a effectivement
43:47un dispositif
43:48un peu plus important
43:49autour de cette formation
43:50même si
43:50pour les coureurs
43:52de cette équipe
43:53à l'image du français
43:53Mathis Louvel
43:54on préfère se concentrer
43:55uniquement sur la course.
43:57Nous on n'y pense pas trop
43:59ce n'est pas vraiment
44:00notre métier
44:01de penser à ça
44:02on fait la course
44:03et notre métier
44:04c'est de courir
44:05et de chercher
44:07des résultats
44:07sur le vélo
44:08donc on essaie
44:09de se détacher
44:09de ça.
44:11En tout cas
44:11même si on peut voir
44:12qu'il y a des policiers
44:14autour du bus
44:14on n'a rien constaté
44:15depuis le début
44:16de ce Tour de France
44:16depuis une semaine
44:17pas de problème
44:18en tout cas
44:18autour de cette équipe
44:20Israël
44:20qui a bien du mal
44:22en tout cas sportivement
44:23à exister pour l'instant
44:24dans ce Tour de France.
44:25Et encore heureux
44:26qu'il n'y ait pas de problème
44:26pour l'instant
44:27mais il y a une attention
44:28particulière
44:28on a posé la question
44:29on a tendu le micro
44:31à ceux qui adorent
44:33le sport
44:33qui mettent la politique
44:34de côté
44:35et qui sont en train
44:37de suivre le Tour de France
44:38qu'est-ce qu'ils en pensent ?
44:41Je peux comprendre
44:41que le contexte géopolitique
44:43est forcément compliqué
44:45après
44:47c'est une question d'opinion
44:49c'est du sport avant tout
44:51du sport avant tout
44:53et la sécurité des cyclistes
44:54avant tout surtout.
44:55C'est triste
44:56de mélanger la politique
44:58et le sport
44:59je veux dire
44:59le sport c'est un moment
45:00merveilleux
45:01le Tour de France
45:01laissons vivre cette équipe
45:03Il est bien dommage
45:05donc d'avoir une équipe
45:06qui soit entourée
45:07de policiers
45:08de forces de l'ordre
45:09et autres
45:09alors que le sport
45:11la convivialité
45:12doit prévaloir
45:12C'est triste
45:14et puis c'est lamentable
45:15en même temps
45:16le sport
45:17ça reste au sport
45:18et puis ça doit être ouvert
45:19à tout le monde
45:19malheureusement
45:20la politique
45:21vient toujours se mêler
45:22de tout
45:22et ça gâche tout.
45:23Thomas Porte
45:24qui est évidemment
45:26à cibler cette équipe
45:27depuis samedi
45:28l'équipe cycliste
45:29Israël
45:29Première Tech
45:30arpente les routes
45:30du Tour de France
45:31son principal bailleur
45:32de fond
45:32le milliardaire canadien
45:33Sylvain Adams
45:34explique que les membres
45:35de l'équipe
45:36sont des ambassadeurs
45:37du pays d'Israël
45:37qui est à la base
45:38de l'équipe
45:39on utilise le sport
45:40pour créer des liens
45:41et porter l'image du pays
45:42cette équipe n'a pas sa place
45:43sur les routes de France
45:44il faut un boycott massif
45:46jamais nous n'accepterons
45:48que le sport
45:48sève d'opération
45:49de blanchiment
45:50au moment où Israël
45:51commet un génocide
45:52rebelote
45:53après les Jeux Olympiques
45:54André Valigny
45:55on est en train de vivre
45:56la même chose
45:56sur le Tour de France
45:58c'est lamentable
45:59j'approuve totalement
46:01ce qu'ont dit
46:01les gens
46:01qui ont été interrogés
46:03les spectateurs
46:04moi je suis très amoureux
46:05du Tour de France aussi
46:06chaque année
46:06je le regarde passer
46:08dans les Alpes
46:09où j'habite
46:09et je trouve lamentable
46:11qu'on mélange la politique
46:12même si ce qui se passe
46:13à Gaza
46:14n'est pas acceptable
46:15on n'a pas à mélanger
46:17ce qui se passe à Gaza
46:18et puis le Tour de France
46:19moi ça ne me viendrait pas
46:21à l'idée
46:21sous prétexte
46:23qu'on a fait un pogrom
46:25le 7 octobre
46:26d'aller chercher
46:28Pouille
46:28à des sportifs
46:30s'ils étaient palestiniens
46:31ou arabes
46:32je veux dire
46:33c'est même plus
46:34le domaine
46:35il y a un chanteur français
46:37on y vient
46:37Amir
46:38mais c'est une histoire
46:39de fou
46:39c'est un scandale absolu
46:41Amir
46:42finaliste de The Voice
46:44tout le monde le connait
46:45il est adoré Amir
46:46il a été classé 6ème
46:47il a participé
46:48à l'Eurovision
46:49pour la France
46:50il a le malheur
46:51d'être franco-israélien
46:53la venue du chanteur
46:54franco-israélien
46:55Amir
46:55dans les Bouches-du-Rhône
46:56est dénoncée
46:57par des syndicats
46:58et des élus
46:59il sera notamment
47:00à l'affiche
47:00de la Garden Party
47:01du 25 au 26 juillet
47:0325 au 26
47:04dans les Bouches-du-Rhône
47:05mais la présence du chanteur
47:06enflamme les débats
47:08au sein des équipes
47:09de la commune
47:09de près de 20 000 habitants
47:11et la CGT à la Provence
47:12dit
47:13il a effectué
47:13son service militaire
47:15assume son engagement
47:16idéologique
47:16côté de Sahel
47:17à l'heure même
47:18où cette armée
47:19mène à Gaza
47:20une offensive militaire
47:21d'une violence extrême
47:22relève le syndicat
47:23c'est la CGT
47:24la CGT
47:25dans plusieurs villes
47:26des associations
47:27ont appelé au boycott
47:28de ces concerts
47:28ce n'est pas la position
47:29de notre syndicat
47:30nous poursuivons
47:32c'est incroyable
47:32on poursuit
47:34il y a des syndicalistes
47:35CGT
47:36des amis de madame Binet
47:38qui ont été condamnés
47:40alors là
47:40définitivement
47:41non
47:42condamnés en première instance
47:43pour l'instant
47:43pour l'apologie du terrorisme
47:46j'ai du mal
47:47des fois
47:48à séparer
47:48la CGT
47:49des
47:50Martine Vassal
47:51qui est la présidente
47:52de la métropole
47:53ex-Marseille
47:54la polémique
47:54autour de la venue
47:55à Gardanne
47:56du chanteur Amir
47:57est un exemple
47:57des amalgames
47:58et du manque
47:58de nuances actuelles
47:59le fait qu'il soit juif
48:00et franco-israélien
48:01n'a strictement rien à voir
48:02avec le conflit à Gaza
48:03lui qui prône la paix
48:05un peu de hauteur
48:06et de mesure
48:06on devient
48:07complètement
48:08cinglé
48:09en fait
48:09cinglé
48:10cinglé
48:11pardonnez-moi
48:11c'est vulgaire
48:12de le dire comme ça
48:12vous imaginez
48:15jusqu'où ça va
48:15la peine
48:16mais c'est le séparatisme
48:17Pierre Murmik
48:20qu'est-ce qu'il a
48:20le maire de Bordeaux
48:22il remet
48:23alors il a des gros problèmes
48:24avec son opposition
48:25parce qu'il remet en cause
48:26maintenant
48:27le jumelage
48:28avec une ville israélienne
48:29c'est devenu obsessionnel
48:31bon
48:32on va
48:33dans un instant
48:33retrouver Olivier Benkémoun
48:34je voudrais quand même
48:35qu'on termine
48:36puisqu'on a commencé
48:36ce matin
48:37avec les incendies à Marseille
48:39je veux qu'on termine
48:40impérativement
48:41en saluant
48:41le travail extraordinaire
48:43des pompiers
48:43et des marins pompiers
48:45du côté de Marseille
48:46hier
48:47700 hectares
48:50avaient été ravagés
48:51par les flammes
48:52en quelques heures seulement
48:53et ça c'était hier soir
48:55ce soir
48:56le bilan
48:57c'est 750 hectares
48:59vous imaginez
49:00le travail
49:00qu'ils ont produit
49:01800 paupières
49:03restent mobilisés
49:04sur place
49:04cet après-midi
49:0560 bâtiments
49:06ont été touchés
49:0716 personnes
49:08ont été transportées
49:09à l'hôpital
49:09250 ont été mises
49:11à l'abri
49:11je crois qu'on a montré
49:13justement l'avant
49:14l'après
49:14entre hier et aujourd'hui
49:15est-ce qu'on peut voir
49:16justement cette infographie
49:18regardez
49:18on avait pris
49:19pour que les gens comprennent
49:20la superficie de Paris
49:22c'est pas rien
49:23ce qui s'est passé
49:24du côté des
49:245ème
49:25c'est exactement
49:26mais en une journée
49:28finalement
49:30grâce aux pompiers
49:32à la mobilisation
49:33héroïque des pompiers
49:33il n'y a pas eu
49:35une ampleur
49:35extrême
49:36en revanche
49:37on a eu un témoignage
49:38bouleversant
49:38c'est celui de Renaud
49:39qu'on salue
49:40qu'on aura demain matin
49:41qui lui a vu la mort
49:424 minutes de témoignage
49:45alors
49:45ça va pas durer 4 minutes
49:47mais je le dis
49:48parce que peut-être
49:48qu'il nous regarde ce soir
49:49évidemment qu'on le prendra
49:51demain matin
49:51pour prendre de ses nouvelles
49:52écoutez Renaud
49:53et on va saluer
49:53Olivier Benkemoun
49:55qui nous retrouve dans un instant
49:56qui va nous donner
49:56le programme de 100% politique
49:58il n'y a pas eu de nuit
50:01à vrai dire
50:01j'ai été hébergé
50:02chez une amie
50:03parce qu'on a été obligé
50:04d'évacuer
50:05j'ai quitté mon domicile
50:06vers 14h30
50:08en fait
50:09l'air était irrespirable
50:10et voilà
50:12c'était un tableau
50:13dentiste
50:13auquel on a assisté
50:14le feu
50:15jaillissait de toutes parts
50:16et on était
50:18plusieurs voisins
50:19on a fait une tentative
50:20de sortie du lotissement
50:21mais arrivé au portail
50:23le portail
50:24était
50:25enseveli
50:27sous les flammes
50:28donc
50:28machine arrière
50:29femme
50:31enfant
50:31confiné
50:32dans les maisons
50:33on a essayé
50:34de sauter
50:35les barrières
50:35des voisins
50:36d'éteindre
50:36les feux
50:37et sorti
50:38de ce couloir
50:39de fumée
50:39je regarde
50:40sur ma gauche
50:41et je vois
50:41un camion de pompiers
50:42qui avait déjà
50:43arrosé
50:44tout le secteur
50:45et qui avait
50:46été un incendie
50:49je cours vers eux
50:50je saute
50:51sur le camion
50:52et je leur dis
50:53les gars
50:53on est en train
50:54de brûler en bas
50:54et on pense très fort
50:56à Renaud
50:56à ses proches
50:57et on salue
50:58Olivier Benkemoun
50:59bonjour
51:00cher Olivier
51:00bonsoir
51:01bonsoir
51:02mais c'est l'été
51:02on peut se dire
51:03bonjour
51:03bonjour
51:04quel est le programme
51:05Olivier Benkemoun
51:06de 100% politique
51:07à 22h30
51:08vous restez bien avec nous
51:09parce qu'on va reparler
51:10de la rue des Rosées
51:13de l'attentat
51:13premier attentat antisémite
51:15en France
51:15le PNAT
51:16parquet national antiterroriste
51:17a décidé
51:18qu'il y aurait un procès
51:19un procès
51:20des auteurs
51:2143 ans
51:22après on le saura
51:24avec tout à l'heure
51:25l'avocat
51:25des victimes
51:26qui sont évidemment
51:28très heureuses
51:29et quand je dis
51:29des victimes
51:30c'est parfois
51:30c'est même pas les enfants
51:31c'est parfois
51:32les petits-enfants
51:33de cette affaire
51:34et puis dans un instant
51:34il y aura aussi
51:35avec nous
51:35Xavier Laurent Salvador
51:36qui est le directeur
51:37de l'observateur
51:38d'éthique universitaire
51:40parce qu'on va parler
51:41de l'islamo-gauchisme
51:43évidemment
51:43avec le
51:44il persistait ici
51:45vous avez vu
51:45il dit en fait
51:46on est trop bête
51:47intellectuellement
51:48vous n'avez pas compris
51:50est-ce que vous
51:51me laissez 14 secondes
51:52Olivier Benkemon
51:53simplement parce qu'en début
51:55d'émission
51:56je dis bonjour à tout le monde
51:57on était avec Philippe Bigère
51:58André Valigny
51:59on était avec Véronique
52:00Jackier
52:00et William Golnadel
52:01je n'ai pas compris
52:03ce qui se passait
52:03moi j'ai entendu
52:04ouais
52:05pas très joli quand même
52:06quand on s'appelle
52:07maître William Golnadel
52:09il disait en début d'émission
52:11que j'avais menti
52:12que j'étais un menteur
52:12et que vous aviez dit oui
52:13j'ai demandé la VAR
52:15la vidéo d'assistance
52:16la VAR s'il vous plaît
52:19l'heure des pros de bonsoir
52:21avec Véronique Jackier
52:23Gilles William Golnadel
52:24Philippe Bigère
52:25André Valigny
52:26vous dites ouais
52:29je dis oui
52:30c'est pas très joli
52:31bah dis donc
52:32ça ne va pas avec votre costume
52:34on est arrivé
52:36dans cette émission
52:38non
52:39un tel degré de haine
52:42c'est pas beau
52:42c'est pas beau
52:43ce que vous avez dit
52:44un tel degré de haine
52:44qu'on en est maintenant
52:45à modifier ma voix
52:47je peux vous dire
52:49que ça va loin
52:50et on n'en restera pas là
52:51bon merci à tous les 5
52:53dans un instant
52:53Olivier Benkemon
52:54pour 100% politique
52:55merci à Tara
52:57et à Pauline
52:58qui ont préparé cette émission
52:59toutes les équipes
52:59en régie
53:01un bisou chaleureux
53:02à Jean-Luc bien sûr
53:04et nous on se retrouve
53:05demain matin
53:06100% politique
53:07tu sais que
53:07tu sais que
53:12tu sais
53:12pas
53:13tu sais
53:13je te regarde
53:14hein
53:14tu sais
53:14tu sais
53:15tu sais
53:16tu sais
53:17tu sais
53:18j'ai
53:19tu sais
53:20j'ai
53:21tu sais
53:21je te regarde
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